[0001] L'invention concerne un dispositif interface entre un ski et des éléments de retenue
d'une chaussure sur le ski.
[0002] L'invention concerne également un ensemble de retenue d'une chaussure sur un ski
comprenant le dispositif interface, ainsi qu'un ski comprenant le dispositif interface.
[0003] On connaît d'après la demande de brevet publiée sous le numéro WO 96/35488 un dispositif
interface comprenant une plaque allongée sur laquelle les deux éléments de retenue
sont montés. La plaque est surélevée par rapport au ski. Elle est reliée au ski dans
sa partie centrale par deux plots dont l'écartement est réglable. Un élément d'amortissement
est par ailleurs intercalé entre chacune des extrémités de la plaque et le ski.
[0004] Un tel dispositif produit une concentration plus importante de pression dans la zone
centrale du ski. En outre, comme les deux éléments de retenue sont montés sur une
même plaque distincte de la poutre du ski, le ski est libéré des contraintes générées
par les éléments de retenue de la chaussure.
[0005] Ce dispositif interface donne des résultats satisfaisants, en effet, il permet au
ski de suivre une flexion naturelle, et, en virage, le ski s'inscrit dans sa trajectoire
selon une courbe régulière. Mais, à vitesse élevée, il produit un certain flottement
du ski car la plaque est retenue sur le ski seulement sur une petite longueur. En
outre, vers l'avant et vers l'arrière, le ski est libéré sur une plus grande longueur
qu'un ski traditionnel, à cause justement du mode de liaison de la plaque. De ce fait,
le ski est plus sensible aux vibrations engendrées par le relief du terrain, et la
plaque agit comme un isolant entre la chaussure et le ski.
[0006] Un but de l'invention est de proposer un interface de ce type qui améliore les conditions
dans lesquelles la chaussure conduit le ski, en particulier qui donne une conduite
du ski plus fluide dans les alternances de grands et petits virages.
[0007] Un autre but de l'invention est de proposer un dispositif interface qui libère davantage
le ski au niveau de son patin.
[0008] D'autres buts et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre.
[0009] Le dispositif interface selon l'invention comprend une plaque avec une portion avant
présentant une zone de montage prévue pour un élément de retenue avant, une portion
arrière avec une zone de montage prévue pour un élément de retenue arrière, une liaison
inextensible entre les deux portions avant et arrière. Il est caractérisé par le fait
qu'il présente pour chacune des portions et de chaque côté un aileron inférieur en
retrait par rapport à l'extrémité de la portion de plaque, l'aileron étant prévu pour
être plaqué contre un chant latéral du ski, et pour chaque aileron un élément tourillonnant
unique de fixation des ailerons au ski.
[0010] Le ski selon l'invention est caractérisé par le fait qu'il présente dans sa zone
centrale du patin une zone où ses chants latéraux sont sensiblement parallèles, et
que dans cette zone, chacun des chants latéraux du ski présente deux orifices ou deux
séries d'orifices prévus pour un élément tourillonnant de fixation.
[0011] Le ski équipé du dispositif interface comprend une plaque surélevée par rapport à
la surface supérieure du ski, avec une portion avant présentant une zone de montage
prévue pour un élément de retenue avant, une portion arrière avec une zone de montage
prévue pour un élément de retenue arrière, une liaison inextensible entre les deux
portions avant et arrière. Il est caractérisé par le fait que le ski présente dans
sa zone centrale du patin une zone où ses deux chants latéraux sont sensiblement parallèles,
que chacune des portions de la plaque est reliée au ski par deux ailerons inférieurs
qui s'étendent sous la plaque en retrait par rapport à l'extrémité de la portion de
plaque, que les deux ailerons sont plaqués contre les chants latéraux du ski et que
chaque aileron est fixé au ski par un élément de fixation tourillonnant unique.
[0012] L'invention sera mieux comprise en se référant à la description ci-dessous et aux
dessins en annexe qui en font partie intégrante.
La figure 1 représente en perspective un premier mode de réalisation du dispositif
interface selon l'invention monté sur la zone centrale d'un ski.
La figure 2 représente en vue éclatée les éléments de la figure 1.
La figure 3 est une vue en coupe transversale de l'ensemble de la figure 1 au niveau
de l'axe de liaison arrière.
Les figures 4, et 5 sont relatives à des variantes de construction du ski.
Les figures 6 et 7 montrent de façon schématique d'autres variantes de construction
du ski.
La figure 8 montre une variante de réalisation des supports.
La figure 9 est une vue éclatée relative à une variante de mise en oeuvre de l'invention.
Les figures 10 à 12 représentent des variantes de mise en oeuvre de l'invention.
La figure 13 représente une variante de construction du ski.
[0013] La figure 1 représente la partie médiane d'un ski 1 surmontée d'un dispositif interface
2 réalisé selon un premier mode de mise en oeuvre de l'invention.
[0014] Le dispositif présente une plaque allongée 3 qui s'étend au dessus du ski, selon
la direction longitudinale définie par le ski. La longueur de la plaque est prévue
pour que la plaque supporte la chaussure et les deux éléments de retenue de la chaussure
sur le ski.
[0015] La plaque 3 comprend une portion avant 4 rigide qui présente à sa surface supérieure
une surface de montage 5 prévue pour un élément de retenue avant. Cet élément est
destiné à retenir l'embout avant d'une chaussure, il est d'un type connu et ne sera
pas décrit en détail. De préférence, comme cela est visible dans la figure 1, la zone
de montage 5 présente deux séries d'orifices 6 et 7 qui sont prévus pour les vis d'assemblage
de l'élément de retenue avant. Ces orifices permettent de monter l'élément avant dans
différentes positions longitudinales qui dépendent de la longueur de la chaussure.
Dans une variante, la zone de montage 5 pourrait être aussi un système de rail prévu
pour recevoir l'élément de retenue avant avec un dispositif de verrouillage longitudinal.
Toute autre construction équivalente conviendrait aussi.
[0016] La plaque 3 présente par ailleurs une portion arrière rigide 8, avec une zone de
montage 9 prévue pour un élément de retenue arrière. Cet élément est également d'un
type connu et ne sera pas décrit en détail.
[0017] Les deux portions de plaque sont réalisées en tout matériau approprié, par exemple
en matière plastique, chargée ou non de fibres.
[0018] Les deux portions de plaque 5 et 8 sont réunies par une liaison inextensible 10.
Par exemple, comme le représente la figure 1, cette liaison peut être formée par une
languette de largeur réduite issue d'une première portion, et assemblée à l'autre
portion par une vis 11 ou tout autre moyen approprié. De préférence, l'extrémité de
la languette est logée de façon coulissante dans une rainure 12 qui permet de régler
la distance totale de la plaque.
[0019] Ce n'est pas limitatif. La liaison pourrait aussi bien ne pas permettre un tel réglage.
Elle pourrait aussi être formée par un câble ou une portion médiane qui relie en continu
les deux portions avant et arrière de la plaque. Egalement, elle pourrait être formée
par une lame rapportée dont chacune des extrémités est fixée à une portion de plaque.
[0020] Le caractère inextensible de la liaison est important. On pense que la rigidité en
flexion dans un plan vertical et longitudinal est facultative. En d'autres termes,
la liaison pourrait être souple et inextensible.
[0021] Les deux portions de la plaque sont maintenues surélevées au dessus du ski. En premier
lieu, les portions de plaque avant et arrière reposent chacune sur un coussin élastique.
Les coussins sont visibles dans la figure 2, ils sont repérés par les références 14
et 15. Il s'agit par exemple de plaquettes en matériau élastomère. Ils sont situés
de préférence dans la zone des plaques d'appui des éléments de retenue, c'est-à-dire
sur l'arrière et sur l'avant respectivement des portions de plaque avant et arrière.
En plus de la surélévation des portions de plaque, ils créent un effet de filtre entre
les portions de plaque et le ski.
[0022] En outre, les portions de plaque sont supportées chacune par des ailerons latéraux
qui sont prévus pour descendre le long des chants du ski. Les ailerons sont situés
en retrait par rapport aux extrémités de la plaque, c'est-à-dire que selon une direction
longitudinale, leur encombrement hors tout est inférieur à l'encombrement de la plaque.
De cette façon, les ailerons concentrent sur la partie médiane de la zone centrale
du ski les sollicitations qui transitent entre la plaque et le ski.
[0023] Ainsi, en se référant aux figures 1 et 2, la portion avant de plaque est supportée
par deux ailerons latéraux 17 et 18, de même la portion arrière 9 est supportée par
des ailerons 19 et 20. De préférence, selon une direction longitudinale, les ailerons
sont situés à la hauteur des plaques d'appui avant et arrière des éléments de retenue
de la chaussure, c'est-à-dire dans les zones arrière et avant, respectivement des
portions de plaque avant et arrière.
[0024] Selon les figures, les ailerons sont les éléments inférieurs de support rapportés
21, 22, 23, 24 qui sont fixés solidairement deux à deux aux portions avant et arrière
5 et 8. Les supports sont réalisés en tout matériau approprié, notamment en métal,
alliage d'aluminium ou autre, ou en matière plastique chargée ou non de fibres. Tout
moyen approprié convient pour solidariser les supports aux portions de plaque, par
exemple comme cela est visible dans la figure 2, les supports présentent des pattes
qui s'engagent sous les portions de plaque, avec des orifices prévus pour des vis
de fixation. La figure 2 représente également pour la portion avant une sorte d'oreille
latérale 25 en saillie, qui est prévue pour s'engager dans une ouverture 26 du support,
dont la forme et les dimensions sont ajustées. Pour la portion arrière, la figure
2 représente des supports dont la partie supérieure se referme au dessus de la portion
arrière, la portion arrière présentant quant à elle un profil en 〈〈 C 〉〉 couché, ouvert
vers le haut, prévu pour recevoir la glissière de l'élément de retenue arrière. D'autres
moyens de solidarisation entre les supports et les portions de plaque peuvent également
convenir, par exemple, les supports pourraient être assemblés par collage ou soudure
aux portions de plaque.
[0025] Ce mode de construction n'est pas non plus limitatif, et les ailerons pourraient
être réalisés aussi d'une seule pièce avec les portions de plaque avant et arrière.
[0026] Comme les coussins, de préférence, les ailerons s'étendent sur la partie arrière
de la portion avant et sur la partie avant de la portion arrière, de façon à recentrer
la zone de liaison entre la plaque et le ski, et à laisser les deux extrémités de
la plaque surélevées et sans liaison de maintien rigide avec le ski. Cependant, on
peut envisager d'intercaler entre l'une et/ou l'autre des deux extrémités et le ski
un bloc élastomère élastiquement compressible pour contrôler les mouvements de grande
amplitude des extrémités du ski ou empêcher le ski, lors d'une grande flexion, de
venir heurter violemment l'arrière de la partie arrière ou l'avant de la partie avant.
[0027] Les ailerons sont prévus pour descendre le long des chants latéraux du ski. Par exemple,
comme cela est visible dans la figure 2, le ski présente vers le milieu de sa partie
centrale deux décrochements 28, 29, un au niveau de chaque chant latéral. Les décrochements
sont prévus pour recevoir les ailerons 17, 18, 19, 20. On pourrait aussi avoir quatre
décrochements, un pour chaque aileron. Ce type de construction permet d'éviter des
pièces en saillie sur les chants du ski, ce qui dégraderait la glisse sur le chant
et le comportement en virage du ski.
[0028] Au niveau des carres, les décrochements créent un rebord juste au dessus de la carre.
Seul le rebord 30 est visible dans les figures 1 et 2. De préférence, les ailerons
ne prennent pas appui contre ce rebord et s'arrêtent un peu au dessus pour éviter
un contact direct avec les carres.
[0029] Les ailerons sont prévus pour être plaqués contre les parois latérales du ski formées
par le fond des décrochements. Les ailerons et ces parois sont sensiblement verticaux,
c'est-à-dire perpendiculaires à la surface de glisse du ski. Ceci n'est pas limitatif,
et ces surfaces peuvent être très légèrement inclinées de façon convergeante vers
le dessus du ski, afin d'avoir un effet d'emmanchement conique dans la liaison entre
les ailerons et les parois du ski.
[0030] Selon l'invention, les ailerons sont reliés à la structure du ski par des éléments
de fixation tourillonnants. C'est-à-dire qu'au lieu d'une liaison solidaire de la
plaque ou des supports au ski, la liaison entre la plaque et le ski est réalisée ici
par un moyen tourillonnant qui relie chaque aileron à la structure du ski. Ce moyen
tourillonnant autorise une rotation relative entre le ski et les supports autour de
l'axe transversal de liaison qu'il définit. Les coussins de filtrage ne s opposent
pas à cette rotation relative, au contraire, ils contribuent à la liberté du ski.
Les décrochements 28 et 29 et leur rebord sont aussi prévus pour permettre ce mouvement.
De préférence, cet élément tourillonnant est situé au voisinage de la fibre neutre
du ski. Ainsi, la plaque est surélevée par rapport au ski, elle n'a pas de liaison
solidaire avec la surface supérieure du ski, et elle est reliée au ski selon deux
axes de liaison transversaux qui traversent la structure du ski vers sa fibre neutre.
Selon une direction longitudinale, les axes de liaison sont situés au niveau des ailerons,
c'est-à-dire à la hauteur des coussins 14 et 15, et des plaques d'appui des éléments
de retenue. Le ski est ainsi libéré sur une plus grande longueur. La position longitudinale
des axes de liaison par rapport aux plaques d'appui n'est pas limitative. Selon le
degré de recentrage de la pression vers le milieu du ski, ou au contraire le degré
d'étalement, les axes peuvent être davantage situés vers l'intérieur ou au contraire
vers l'extérieur par rapport aux plaques d'appui. Il est aussi libéré des couples
de reprise des fixations lorsque le ski est en flexion. De plus, comme les axes de
liaison sont situés sous la surface supérieure du ski, ils sont rapprochés de la fibre
neutre, et, de ce fait, les mouvements relatifs entre les ailerons et le ski sont
de très faible amplitude.
[0031] Un premier mode de construction est visible dans les figures 1 à 3, la figure 3 montrant
en coupe l'assemblage des supports arrière au ski. Le ski présente de façon connue
entre les deux carres inférieures 32 et 33 une semelle de glisse 34 surmontée d'une
couche de renfort inférieure 35. Sur le dessus, le ski présente une coque externe
36 qui redescend latéralement jusqu'aux carres, et un renfort supérieur 37 situé sous
la coque et descendant lui aussi jusqu'aux carres. Entre les couches de renfort inférieure
et supérieure 35 et 37, la structure du ski présente un noyau 38, qui est de tout
type approprié. D'autres structures de ski peuvent aussi convenir. Notamment, il pourrait
y avoir plusieurs couches de renfort inférieures et/ou supérieures.
[0032] La figure 3 montre également les deux décrochements latéraux 28 et 29 dans lesquels
sont logés les ailerons des deux supports arrière 19 et 20, elle montre aussi le coussin
de filtrage 15, et la portion arrière 8 de la plaque.
[0033] Un insert traversant 40 traverse la structure du ski de part en part, il débouche
sur chaque chant du ski au niveau des faces latérales des décrochements 28 et 29.
De cette façon, l'insert traverse les deux chants latéraux de la couche de renfort
supérieure 37.
[0034] De préférence, l'insert traversant affleure également la surface inférieure de la
couche supérieure de renfort 37, c'est-à-dire que verticalement vers le haut, il porte
directement sur la couche supérieure 37.
[0035] L'insert traversant 40 est taraudé à chacune de ses extrémités.
[0036] Un second insert traversant 39 de même nature que l'insert 40 traverse également
le ski au niveau des supports avant. Les inserts sont en tout matériau approprié,
par exemple en alliage d'aluminium, en acier ou en matière plastique. Pour leur montage
dans le ski, le ski est d'abord percé de deux orifices 41, 42, puis les inserts traversants
sont rapportés dans les perçages 41, 42. Les inserts peuvent aussi être placés dans
le moule au moment de la fabrication du ski.
[0037] En regard des ouvertures des inserts, les ailerons présentent chacun un orifice 43,
44, 45, 46. Des vis 47, 48, 49, 50 sont vissées dans les inserts et assurent la liaison
des supports au ski.
[0038] De préférence, les orifices 43 à 47 sont fraisés à leur ouverture, et les vis 47
à 50 présentent une tête fraisée. La position verticale des orifices 43 à 47 est par
ailleurs prévue pour que l'axe des orifices soit légèrement surélevé par rapport à
l'axe des inserts lorsque la plaque et les supports sont simplement posés sur le ski
avec les coussins intermédiaires. De cette façon, en prenant place dans leur logement,
les têtes fraisées des vis 47 à 50 obligent les supports à redescendre, ce qui induit
une légère précontrainte de compression et un pincement des coussins 14 et 15. Ceci
favorise une bonne liaison entre les éléments de retenue et le ski pour la transmission
des appuis latéraux. Tout autre moyen approprié pour établir ce pincement convient
également. En outre, la précontrainte est préférée, mais pas indispensable.
[0039] Chaque insert avec ses deux vis de fixation définit un axe de liaison de la plaque
au ski. Les vis sont des éléments d'assemblage tourillonnants dans la mesure où elles
autorisent une rotation relative des ailerons et du ski autour de l'axe de liaison.
[0040] On a obtenu de bons résultats à titre expérimental avec une construction du type
des figures 1 à 3, en utilisant des inserts traversants de 6 millimètres de diamètre
taraudés intérieurement pour des vis de 5 millimètres.
[0041] La figure 4 est relative à une variante de réalisation où l'insert traversant est
remplacé par deux inserts simples 52 et 53 qui sont noyés dans le noyau, et qui débouchent
du côté de chaque chant du ski.
[0042] La figure 5 est relative à une autre variante. Un cavalier 55 en aluminium ou autre
matériau équivalent est solidarisé à la surface supérieure du ski dans la zone des
ailerons par exemple par des vis. Le cavalier présente deux chants latéraux qui descendent
le long des chants du ski. Les flancs présentent des orifices taraudés 56 et 57, qui
sont réalisés par tout moyen approprié, notamment par une technique de fluo-perçage
ou une technique équivalente qui réalise le perçage en formant une cheminée, cette
cheminée étant ensuite taraudée.
[0043] Selon la figure 5, un décrochement latéral est prévu pour les chants du cavalier,
mais il n'est pas suffisamment profond pour y loger les ailerons. A ce sujet, la profondeur
des décrochements n'est pas limitative.
[0044] L'autre axe de liaison est réalisé avec un cavalier semblable au cavalier 55. Les
deux cavaliers sont indépendants l'un de l'autre, ou ils peuvent être reliés par une
languette de liaison ou autre. Dans ce cas, de préférence, la liaison est flexible
pour ne pas gêner la flexion du ski.
[0045] Selon une variante, au lieu d'être assemblé par des vis, le cavalier est assemblé
par soudure, c'est-à-dire qu'il est en un matériau fusible avec le revêtement externe
du ski, ou qu'il est revêtu d'un tel matériau. Le cavalier est soudé au ski par exemple
selon une technique de soudage par vibration telle que décrite dans la demande de
brevet publiée sous le numéro FR 2 659 865 au nom de la demanderesse.
[0046] Au lieu d'avoir des perçages, le cavalier pourrait porter des embouts filetés en
saillie, ou tout autre moyen de fixation approprié.
[0047] Selon la variante de construction de la figure 6, un renfort 58 métallique ou en
matière plastique est inséré à la construction du ski vers le milieu de sa zone centrale.
Ce renfort présente en section une forme de 〈〈 U 〉〉, dont la base est en appui contre
la couche inférieure 59 de renfort, et les deux ailes 60, 61 remontent le long des
chants du ski. De préférence, la partie supérieure des ailes affleure la couche supérieure
62 de renfort, au moins localement dans les zones des axes de liaison.
[0048] Un tel ski est équipé d'inserts tels que les inserts 39, 40. On pourrait aussi se
passer d'insert, en utilisant des vis auto-taraudeuses, et en perçant le ski à un
diamètre inférieur au diamètre de la vis, comme pour un montage traditionnel d'élément
de retenue dans un ski.
[0049] La figure 7 est relative à une autre variante selon laquelle un renfort 64 est également
introduit dans la structure du ski au moment de sa construction. Le renfort présente
une platine 65 qui repose contre la couche inférieure 66 de renfort, et au niveau
des deux axes de liaison un plot transversal 67, 68. Chacun des plots est percé d'un
orifice transversal 69, 70. Vers le haut, les plots portent de préférence contre la
couche supérieure de renfort 71. En outre, les plots s'étendent transversalement sur
toute la largeur du ski, ou seulement selon deux segments situés contre chacun des
chants. Les orifices 69 et 70 peuvent être taraudés à l'origine, ou taraudés par la
vis de fixation au moment du vissage comme les inserts précédents.
[0050] Selon la figure 13, le ski est réalisé avec deux renforts transversaux 105 et 106
bombés sur le dessus et situés sous la couche de renfort supérieure 109. Ces renforts
sont par exemple en aluminium, ou en matière plastique chargée de fibres. Ils sont
percés chacun d'un orifice 107, 108 prévu pour le moyen de fixation tourillonnant,
par exemple des vis. Les vis peuvent être montées avec un insert ou être directement
vissées dans les renforts. Une telle construction permet d'assurer une bonne tenue
des vis, et une bonne répartition des efforts sur la couche de renfort supérieure
en cas de traction sur les fixations. En outre on peut utiliser ces renforts pour
des skis fins en épaisseur.
[0051] D'autres variantes pourraient aussi être adoptées. Par exemple au lieu d'être plaqués
contre les chants du ski, les ailerons pourraient être engagés dans des saignées longitudinales
réalisées dans la structure du ski, depuis le dessus.
[0052] La figure 8 est relative à une variante de réalisation des supports. Selon cette
variante, les supports 72 et 73 présentent un retour 74, 75 qui est prévu pour reposer
contre la surface supérieure du ski, en direction de l'autre paire de supports. Ces
retours ont un effet stabilisateur et bloquent la rotation des supports dans le sens
où ils s'appuient contre le ski.
[0053] En variante, les retours pourraient être remplacés par des éléments d'appui issus
de la portion arrière de la plaque.
[0054] Une autre variante de réalisation est représentée de façon schématique à la figure
9. Chaque aileron 77, 78, 79, 80 est percé d'une série d'orifices de montage 81, 82,
83, 84 répartis selon une direction longitudinale. Le ski est également percé de deux
séries d'orifices 85, 86, chacun étant équipé le cas échéant d'insert ou autre moyen
approprié.
[0055] Une vis ou autre moyen approprié est utilisée pour assembler chaque aileron au ski.
Les séries de trous permettent de monter les ailerons dans des positions longitudinales
différentes, selon la longueur de la chaussure, le cas échéant en jouant aussi avec
la longueur variable de la liaison entre les deux portions de plaque. Ils permettent
aussi de choisir sur le ski la position des axes de liaison, par où vont transiter
les sollicitations entre le ski et la chaussure. En d'autres termes, il est possible
de rapprocher plus ou moins les deux axes de liaison l'un de l'autre, et de les décaler
vers l'avant ou vers l'arrière. Ceci permet de caractériser le ski en grand ou petit
virage. Il faut noter que dans ce mode de construction, l'invention ne prévoit qu'une
seule vis ou autre moyen tourillonnant par aileron.
[0056] La figure 10 est relative à une variante de mise en oeuvre de l'invention. La plaque
88 est reliée au ski par les ailerons 89 et 91 des supports 90 et 92. L'un des axes
de liaison des ailerons au ski est matérialisé par un élément de fixation tourillonnant
93, par exemple une vis. L'autre axe de liaison est flottant. Ainsi, selon la figure,
le moyen tourillonnant arrière 94 traverse les ailerons arrière au niveau d'une lumière
95. Naturellement, la lumière pourrait aussi bien être placée sur l'avant.
[0057] La figure 11 montre une variante de réalisation où c'est le ski qui présente vers
l'arrière une lumière 96 pour le moyen tourillonnant arrière 97. Dans cette figure,
les supports ont été enlevés pour faire apparaître la lumière arrière. L'espace libre
entre le tourillon arrière 97 et les extrémités de la lumière 96 pourraient être comblées
avec des blocs de matériau amortissant.
[0058] Selon la variante de mise en oeuvre représentée dans la figure 12, les ailerons avant
98 et les ailerons arrière 99 sont les parties avant et arrière d'un longeron continu
100. Le support avant forme une seule pièce avec le support arrière.
[0059] Comme dans le cas de la figure 10, l'axe de liaison avant est matérialisé par un
moyen tourillonnant 101, et l'axe de liaison arrière est flottant. La figure 12 montre
un moyen tourillonnant 102 libre dans une lumière 103 des ailerons. La lumière pourrait
aussi se trouver dans le ski comme le montrait la figure 11.
[0060] Naturellement, la présente description n'est donnée qu'à titre indicatif, et l'on
pourrait adopter d'autres mises en oeuvre de l'invention sans pour autant sortir du
cadre de celle-ci.
[0061] En particulier il n'est pas essentiel que les axes de liaison soient exactement transversaux,
c'est-à-dire perpendiculaires à la direction longitudinale du ski. On pourrait décaler
longitudinalement la position de deux moyens tourillonnants situés de part et d'autre
du ski, de façon à mettre l'axe de liaison en oblique par rapport à la direction longitudinale
du ski. Ce décalage angulaire serait reporté mais de façon inverse sur l'autre ski.
Il pourrait créer un effet de rappel élastique des parties avant et arrière du ski
lors des flexions du ski, et favoriser la déformation latérale du ski dans les prises
de carres. De cette façon on pourrait favoriser la prise de courbure du ski dans un
virage en concentrant les appuis plus d'un côté que de l'autre du ski.
[0062] D'autres variantes pourraient aussi être adoptées au niveau des moyens de fixation
tourillonnants. Comme cela a déjà été dit, leur position longitudinale sur le ski
pourrait être différente de ce qui a été décrit, c'est-à-dire qu'au lieu d'être situés
vers une extrémité des portions de plaque avant et arrière, les ailerons pourraient
être situés plus vers le milieu de la plaque.
[0063] On pourrait également prévoir des entretoises filtrantes entre les axes ou les vis
de liaison et les ailerons.
[0064] Par exemple, on pourrait percer les ailerons à un diamètre supérieur au diamètre
de l'axe ou de la vis, et insérer une entretoise ou une rondelle étagée entre l'axe
ou la vis et l'aileron. Cette rondelle qui pourrait être en élastomère ou autre matériau
approprié formerait une entretoise filtrante entre le corps, l'axe ou la vis et l'intérieur
du trou de l'aileron, éventuellement entre la tête de vis et la paroi externe de l'aileron.
[0065] Enfin, l'invention s'applique à toutes sortes de skis y compris les skis présentant
des lignes de cotes en taille de guêpe, les skis larges, et les skis courts dont la
longueur est comprise entre 0,50 et 1,50 mètres.
1. Dispositif interface comprenant une plaque (3, 88) avec une portion avant (4) présentant
une zone de montage (5) prévue pour un élément de retenue avant, une portion arrière
(8) avec une zone de montage (9) prévue pour un élément de retenue arrière, une liaison
inextensible (10) entre les deux portions avant et arrière, caractérisé par le fait
qu'il présente pour chacune des portions et de chaque côté un aileron inférieur (17,
18, 19, 20, 77, 78, 79, 80, 89, 91, 98, 99) en retrait par rapport à l'extrémité de
la portion de plaque, et prévu pour être plaqué contre un chant latéral du ski, et
pour chaque aileron un élément tourillonnant unique (47, 48, 49, 50) de fixation des
ailerons au ski.
2. Plaque interface selon la revendication 1, caractérisée par le fait que chaque aileron
(17, 18, 19, 20, 77, 78, 79, 80, 89, 91, 98, 99) présente au moins un orifice (43,
44, 45, 46, 81, 82, 83, 84, 93, 95, 96, 101, 103) pour un élément tourillonnant de
fixation.
3. Dispositif interface selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les ailerons
(77, 78, 79, 80) portent une série d'orifices (81, 82, 83, 84) prévus chacun pour
un élément tourillonnant unique de fixation.
4. Dispositif interface selon la revendication 2, caractérisé par le fait qu'une partie
des ailerons (91, 99) présente un orifice (95, 103) oblong.
5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les ailerons (17,
18, 19, 20, 77, 78, 79, 80, 89, 91, 98, 99) sont les parties inférieure de pièces
de support (21, 22, 23, 24, 90, 92) fixées solidairement à la plaque (3, 88).
6. Dispositif interface selon la revendication 5, caractérisé par le fait que les pièces
de support situées d'un même côté de la plaque sont un élément unique et que leur
aileron (98, 99) sont les parties avant et arrière d'un longeron (100) continu.
7. Ski caractérisé par le fait qu'il présente dans sa zone centrale du patin une zone
où ses chants latéraux sont sensiblement parallèles, et que dans cette zone, chacun
des chants latéraux du ski présente deux orifices (41, 42, 96) ou deux séries d'orifices
(85, 86) prévus pour un élément tourillonnant de fixation.
8. Ski selon la revendication 7, caractérisé par le fait que les orifices (41, 42) ou
séries d'orifices (85, 86) sont centrés à proximité ou sur la ligne neutre du ski.
9. Ski selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les orifices (41, 42) ou
série d'orifices (85, 86) présentent un insert (39, 40, 52, 53,) prévus pour recevoir
un élément de fixation tourillonnant.
10. Ski selon la revendication 9, comprenant une couche ou plusieurs couches supérieure(s)
(37) de renfort, caractérisé par le fait que les inserts (41, 42, 52, 53) affleurent
le dessous de la (des) couche(s) de renfort (37).
11. Ski selon la revendication 7, caractérisé par le fait qu'il présente dans sa structure
un renfort (58, 64) prévu pour recevoir un élément de fixation tourillonnant.
12. Ski selon la revendication 7, caractérisé par la fait qu'il présente deux cavaliers
(55) rapportés et fixés solidairement au ski, et que les cavaliers présentent des
chants latéraux qui descendent le long des chants du ski et qui sont prévus pour recevoir
un élément de fixation tourillonnant.
13. Ski selon la revendication 7, caractérisé par le fait que l'un des orifices (96) est
oblong.
14. Ski selon la revendication 7, caractérisé par le fait qu'il présente latéralement
deux décrochements (28, 89) et que les orifices débouchent au fond de ces dégagements.
15. Ski équipé d'un dispositif interface comprenant une plaque surélevée (3, 88) par rapport
à la surface supérieure du ski, avec une portion avant (4) présentant une zone de
montage (5) prévue pour un élément de retenue avant, une portion arrière (8) avec
une zone de montage (9) prévue pour un élément de retenue arrière, une liaison inextensible
(10) entre les deux portions avant et arrière, caractérisé par le fait que le ski
présente dans sa zone centrale du patin une zone où ses deux chants latéraux sont
sensiblement parallèles, que chacune des portions (4, 8) de la plaque est reliée au
ski par deux ailerons inférieurs (17, 18, 19, 20, 77, 78, 79, 80, 89, 91, 98, 99)
qui s'étendent sous la plaque en retrait par rapport à l'extrémité de la portion de
plaque, que les deux ailerons sont plaqués contre les chants latéraux du ski et que
chaque aileron est fixé au ski par un élément de fixation tourillonnant unique (47,
48, 49, 50).
16. Ski équipé selon la revendication 15, caractérisé par le fait que les extrémités avant
et arrière de la plaque (3, 88) sont surélevées sans maintien rigide au dessus de
la surface supérieure du ski.
17. Ski selon la revendication 16, caractérisé par le fait que la plaque (3, 88) est maintenue
surélevée par deux coussins filtrants (14, 15) situés le long de la plaque à la hauteur
des ailerons (17-18, 19-20).