[0001] L'invention concerne les cylindres de sûreté destinés à la commande d'une serrure,
lesdits cylindres comportant deux barillets de sûreté qui permettent une commande
de la serrure de chaque côté de la porte sur laquelle ladite serrure est disposée.
[0002] Un cylindre de sûreté à double barillet est un dispositif bien connu décrit, par
exemple, dans la demande de brevet français 2 686 641. Ce cylindre de sûreté comporte
deux barillets constitués chacun d'un stator et d'un rotor susceptible de pivoter
autour d'un axe par rapport au stator, chaque rotor comportant un logement de clef
dans lequel font saillie des moyens de clavetage, les deux stators étant constitués
par des coquilles cylindriques coaxiales, qui sont liées entre elles selon une génératrice
par une poutre rectiligne résistante pour former un bloc-stator. Chaque rotor comporte,
à son extrémité opposée à l'entrée de clef, un chambrage cylindrique, sur la paroi
latérale duquel on a ménagé deux fentes diamétralement opposées. Chacun des deux barillets
est susceptible d'entraîner, par l'intermédiaire d'un entraîneur mobile, un panneton
rotatif porté par les extrémités des deux rotors, le panneton étant axialement positionné
par rapport au bloc stator grâce à des moyens de retenue mécaniques qui sont insérés
entre chacun des stators et le panneton et qui s'engagent dans les extrémités de chacun
des rotors, de sorte que ces moyens de retenue agissent non seulement pour le positionnement
axial du panneton par rapport aux deux stators, mais également pour la rétention axiale
de chaque rotor dans son stator associé.
[0003] De façon connue, l'entraîneur, qui permet de solidariser angulairement l'un des rotors
avec le panneton, est une pièce portée par les extrémités des deux rotors et susceptible
d'un mouvement de translation axiale par rapport au bloc stator de façon à assurer
l'embrayage mécanique entre l'un ou l'autre des rotors et le panneton, selon la position
axiale qu'il occupe. Le déplacement de l'entraîneur est effectué sous la poussée de
l'extrémité de clef lorsque ladite clef est engagée dans le logement de clef de l'un
des rotors : dans ce cas, l'extrémité de clef pousse l'entraîneur dans une position,
où il assure l'embrayage entre le rotor, où est engagée la clef, et le panneton ;
dans cette position, l'autre rotor du bloc stator est débrayé par rapport au panneton.
[0004] Généralement, l'entraîneur est constitué de deux parties ayant un même profil comportant
deux ergots diamétralement opposés, ces deux parties étant liées entre elles par un
axe commun et pouvant pivoter librement l'une par rapport à l'autre ; le panneton
comporte un collet cylindrique où est ménagé un voile médian, dans lequel on a pratiqué
un orifice, dont le contour correspond au profil commun de chacune des deux parties
de l'entraîneur. Lorsque l'entraîneur est en prise avec le premier rotor et avec le
panneton, la première partie de l'entraîneur a ses ergots engagés dans l'orifice du
panneton et dans des fentes pratiquées dans la paroi latérale du chambrage d'extrémité
du premier rotor ; dans cette position, la deuxième partie de l'entraîneur a ses ergots
engagés dans les fentes du chambrage d'extrémité du deuxième rotor et reste ainsi
positionnée angulairement par rapport à ce deuxième rotor.
[0005] Lorsque la serrure est au repos, la position angulaire du panneton par rapport au
bloc stator et les positions angulaires des rotors par rapport audit bloc stator sont
parfaitement définies ; dans cette position relative, les profils de chaque partie
de l'entraîneur sont en vis-à-vis des orifices correspondants du voile du panneton.
Lorsqu'une clef est engagée dans le premier rotor, l'entraîneur se positionne axialement
pour que le profil de sa première partie pénètre dans l'orifice du voile du panneton,
cette première partie restant néanmoins mécaniquement en prise avec le premier rotor.
Cette position permet de faire tourner le premier rotor au moyen de sa clef associée
en entraînant le panneton et la première partie de l'entraîneur, alors que la deuxième
partie de l'entraîneur n'est pas entraînée en rotation et reste en prise avec le deuxième
rotor ; en raison de la rotation du panneton, la deuxième partie de l'entraîneur n'est
alors plus en face de l'orifice permettant sa solidarisation avec le voile du panneton
et l'entraîneur ne peut donc plus être manoeuvré en translation axiale par l'extrémité
de la clef associée au deuxième rotor. Il en résulte que, dès lors qu'une clef est
introduite dans le logement de clef du premier rotor et que le premier rotor a tourné
angulairement par rapport à sa position de repos qui permet l'extraction de la clef,
il est impossible de manoeuvrer la serrure par une clef introduite dans le logement
de clef du deuxième rotor, lequel se trouve toujours dans sa position de repos : en
effet, la clef ne peut plus être enfoncée à fond dans son logement de clef puisque
la deuxième partie de l'entraîneur vient en butée contre le voile du panneton.
[0006] Cet inconvénient est particulièrement grave, si le premier rotor a été manoeuvré
par une personne malade se trouvant à l'intérieur d'une pièce, car il n'est plus possible
de rentrer dans la pièce en manoeuvrant la serrure de l'extérieur pour lui porter
secours.
[0007] On a déjà proposé, par exemple dans les brevets européens 291 220, 509 682 et 536
653, et le document DE-A-3 828 354, des mécanismes d'accouplement permettant d'éviter
l'inconvénient susmentionné en adoptant une structure particulière pour l'entraîneur
utilisé dans le cylindre. Malheureusement, tous ces dispositifs comportent un grand
nombre de pièces, ce qui génère des difficultés de montage, d'une part, et un prix
de revient élevé, d'autre part.
[0008] La présente invention a donc pour but de proposer un cylindre ayant une structure
d'entraîneur, qui soit simple et peu onéreuse pour sa réalisation et qui conduise
à un montage facile, tout en permettant de manoeuvrer le cylindre d'un côté quand
la clef est en place de l'autre côté.
[0009] A cet effet, la présente invention a pour objet un cylindre de sûreté pour serrure
comportant deux barillets constitués chacun d'un stator et d'un rotor susceptible
de pivoter autour d'un axe par rapport au stator, chaque rotor comportant un logement
de clef dans lequel font saillie des moyens de clavetage, la clef associée au rotor
permettant le déclavetage du rotor par rapport à son stator associé, les deux rotors
étant coaxiaux et coopérant avec un panneton rotatif unique qui est disposé entre
eux et peut être entraîné grâce à un entraîneur par l'un ou l'autre des deux rotors
pour la manoeuvre de la serrure, ledit entraîneur étant porté par le panneton et étant
constitué de deux demi-entraîneurs coaxiaux associés chacun à l'un des deux rotors,
ces deux demi-entraîneurs étant susceptibles d'une translation relative et étant rappelés
élastiquement vers la position relative qu'ils occupent en l'absence de clef, les
deux demi-entraîneurs étant libres en rotation l'un par rapport à l'autre, et l'entraîneur
étant susceptible d'une translation selon l'axe commun des deux rotors sous l'action
d'au moins une clef associée à l'un au moins des rotors pour venir dans une position
où il réalise une solidarisation mécanique en rotation entre le panneton et l'un au
moins des rotors par engagement mécanique entre, d'une part, le panneton et, d'autre
part, l'un au moins des demi-entraîneurs, caractérisé en ce que l'entraîneur est équipé
d'un ressort unique constitué d'une portion centrale intercalée entre les deux demi-entraîneurs
pour les maintenir élastiquement écartés l'un de l'autre, de deux portions intermédiaires
s'étendant de part et d'autre de la portion centrale, chaque portion intermédiaire
étant logée à travers le demi-entraîneur associé pour assurer une liaison entre les
deux demi-entraîneurs, et de deux portions externes s'étendant à partir des portions
intermédiaires, chaque portion externe prenant appui sur une face axialement externe
du demi-entraîneur associé, l'extrémité libre de chaque portion externe étant destinée
à coopérer avec un bout de clé pour déplacer l'entraîneur en translation axiale, les
portions externes du ressort ayant une raideur supérieure à celle de la portion centrale.
[0010] Avantageusement, les portions intermédiaires du ressort sont constituées d'un enroulement
à spires jointives. Ainsi, les portions intermédiaires servent pour le guidage en
translation axiale de l'entraîneur et permettent de créer un sous-ensemble panneton
et demi-entraîneurs pour faciliter l'assemblage. La portion centrale du ressort peut
être constituée d'un enroulement à spires non jointives dont les spires d'extrémité
prennent appui sur les faces internes en vis-à-vis des deux demi-entraîneurs. Avantageusement,
les portions externes du ressort sont constituées d'un enroulement à spires non jointives.
De préférence, l'enroulement de la portion centrale du ressort a un diamètre moyen
supérieur à celui des portions externes. Les portions externes et la portion centrale
permettent d'absorber l'excédent de course de la clé par rapport à l'entraîneur.
[0011] Dans un mode de réalisation particulier, l'enroulement de la portion centrale a une
forme sensiblement en fuseau et l'enroulement de chaque portion externe peut avoir
une forme sensiblement tronconique dont la grande base est en appui sur une face axialement
externe de l'entraîneur associé et la petite base est tournée vers le rotor respectif.
Avantageusement, l'enroulement de chaque portion intermédiaire a un diamètre constant
inférieur à la spire de la portion centrale et à la spire de la portion externe qui
prennent appui contre le demi-entraîneur associé.
[0012] On peut prévoir que le panneton comporte un collet cylindrique, qui est porté par
les extrémités des deux rotors et maintenu axialement par rapport à eux, ledit collet
étant muni d'un voile médian où est pratiqué un orifice, dont le profil correspond
au profil commun de chaque demi-entraîneur pour permettre l'engagement de l'un ou
l'autre des demi-entraîneurs à travers le voile pour un positionnnement angulaire
relatif déterminé.
[0013] Avantageusement, la course axiale des demi-entraîneurs est limitée de façon que chaque
demi-entraîneur ne puisse pas s'étendre sensiblement au-delà du plan moyen du voile
médian du panneton.
[0014] On peut prévoir que les deux demi-entraîneurs sont identiques et comportent à leur
périphérie deux ergots saillants diamétralement opposés de section droite différente,
pour que le panneton ne puisse être entraîné par un demi-entraîneur que pour une position
relative angulaire unique dudit panneton par rapport audit demi-entraîneur. Par exemple,
les deux ergots d'un même demi-entraîneur peuvent se présenter sous la forme de lobes
incurvés qui sont l'image inverse l'un de l'autre dans un miroir.
[0015] Avantageusement, la portion centrale du ressort assure, dans sa position de repos,
un écartement axial entre les deux demi-entraîneurs compris entre la moitié et l'épaisseur
du voile du panneton.
[0016] De préférence, chaque demi-entraîneur comporte sur la face axialement externe d'au
moins un ergot un évidement, par exemple en V, dans le prolongement du logement de
clé du rotor associé pour permettre l'écrasement de la portion externe du ressort
et l'introduction complète de la clé, lorsque le demi-entraîneur est dans une position
angulaire qui ne lui permet pas de pénétrer dans le voile.
[0017] Avantageusement, l'extrémité libre de l'une au moins des portions externes du ressort
est recourbée vers le centre, pour éviter que le bout de clé vienne dévider le ressort
en tournant la clé dans le mauvais sens, alors que la clé opposée maintient fixe l'autre
extrémité du ressort.
[0018] De préférence, chaque rotor comporte, à son extrémité adjacente au panneton, un chambrage
cylindrique ouvert, d'une part, sur toute sa face en vis-à-vis du panneton et, d'autre
part, selon deux fentes de sa paroi latérale, l'un au moins des deux ergots de chaque
demi-entraîneur s'étendant radialement de façon à pouvoir s'engager dans une fente
de son rotor associé pour assurer la liaison en rotation entre ledit rotor et ledit
demi-entraîneur, la dimension axiale du chambrage cylindrique étant suffisante pour
contenir l'un des deux demi-entraîneurs et éviter, ainsi, que le demi-entraîneur contenu
dans le chambrage ne vienne en prise avec le panneton.
[0019] De façon connue, le panneton peut être maintenu par rapport aux deux rotors grâce
à deux circlips disposés dans des gorges périphériques des rotors, de part et d'autre
du collet du panneton.
[0020] Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention, on va en décrire maintenant,
à titre d'exemple purement illustratif et non limitatif, un mode de réalisation représenté
sur le dessin annexé.
[0021] Sur ce dessin :
- la figure 1 représente, en élévation, un cylindre de sûreté selon l'invention, la
représentation étant faite avec arrachement pour que la zone centrale du cylindre
apparaisse en coupe axiale ;
- la figure 2 représente une vue axiale du panneton du cylindre de la figure 1 ;
- la figure 2A représente, en perspective, le panneton de la figure 2 ;
- la figure 3 est une vue de dessus de la face externe d'un demi-entraîneur du cylindre
de la figure 1 ;
- la figure 3A est une vue en élévation latérale du demi-entraîneur de la figure 3 suivant
la flèche A ;
- la figure 3B est une vue en perspective de la face interne du demi-entraîneur du cylindre
de la figure 1 ;
- la figure 3C est une vue en perspective du demi-entraîneur de la figure 3B, suivant
la flèche C ;
- la figure 3D est une vue en perspective du demi-entraîneur de la figure 3 ;
- la figure 3E est une vue en élévation latérale d'un ergot du demi-entraîneur de la
figure 3D suivant la flèche E ;
- la figure 4 est une vue en élévation latérale de l'entraîneur du cylindre de l'invention,
équipé de son ressort ;
- la figure 5 est une vue en élévation du ressort de la figure 4 ;
- la figure 5A est une vue de dessus de l'extrémité gauche du ressort de la figure 5
;
- la figure 6 représente en coupe axiale la zone centrale du cylindre de la figure 1,
une clé étant insérée dans le logement de clé du rotor de droite ;
- la figure 7 est une vue analogue à la figure 6, mais représentant une clé supplémentaire
introduite dans le rotor de gauche ; et
- la figure 8 est une vue analogue à la figure 6, sauf que la clé du rotor de droite
a tourné d'un angle d'environ 90° et qu'une clé supplémentaire a été introduite dans
le rotor de gauche.
[0022] En se référant au dessin, on voit que l'on a désigné par 1
a et 1
b les deux stators du bloc stator 1 d'un cylindre de sûreté comportant deux barillets.
De façon générale, le cylindre de sûreté, qui est ici décrit, comporte pour sa partie
droite et sa partie gauche sur le dessin des éléments identiques : on affecte l'indice
a pour les références des organes de la partie gauche et l'indice
b pour les références des organes de la partie droite, les chiffres de référence adoptés
étant les mêmes pour les mêmes organes. Le bloc stator 1 constitue une poutre longitudinale
dans le plan axial médian de laquelle sont disposés les dispositifs de clavetage non
représentés, qui permettent d'immobiliser angulairement un rotor 2
a, 2
b mis en place dans chacun des stators 1
a, 1
b respectivement. Chaque rotor comporte, de façon connue, un logement de clef 3
a, 3
b respectivement, les dentures de la clef assurant le déclavetage des moyens de clavetage
précités. Chaque rotor comporte, à son extrémité disposée dans la zone centrale du
cylindre de sûreté, un chambrage cylindrique et débouchant sur l'extérieur, d'une
part, par sa face d'extrémité en vis-à-vis de l'autre rotor et, d'autre part, par
deux fentes longitudinales diamétralement opposées.
[0023] Chaque rotor 2
a, 2
b comporte extérieurement, dans la zone du fond de son chambrage, une gorge périphérique
au fond de laquelle débouche les fentes. Un circlips 6
a, 6
b est inséré dans la gorge et vient bloquer longitudinalement chaque rotor à l'intérieur
de son stator associé. Entre les deux circlips 6
a, 6
b est disposé le panneton 7 du cylindre de sûreté.
[0024] De façon classique, le panneton 7 comporte un collet cylindrique 8, qui est porté
par les deux extrémités des rotors 2
a, 2
b, ledit collet étant muni d'un voile médian 9. Le panneton 7 comporte également, disposé
de façon radiale par rapport au collet 8, une patte de manoeuvre 10, qui coopère avec
les organes de la serrure à laquelle est associé le cylindre de sûreté. Le voile 9
comporte dans sa zone centrale un orifice 11 constitué d'une partie circulaire 110
sur laquelle se raccordent deux parties radiales légèrement incurvées 111, 112 diamètralement
opposées ; les parties radiales 111, 112 ont des profils différents et sont par exemple
l'image inverse l'une de l'autre dans un miroir. Le collet 8 comporte à ses deux extrémités
axiales un lamage annulaire interne 4
a, 4
b respectivement, pour recevoir les deux circlips 6
a, 6
b, d'où il résulte que le panneton 7 est parfaitement positionné longitudinalement
par rapport au bloc stator 1 et aux deux rotors 2
a, 2
b.
[0025] L'entraîneur 12 du cylindre de la figure 1 est constitué de deux demi-entraîneurs
identiques 12
a, 12
b. Chaque demi-entraîneur est constitué d'une bague circulaire 14
a, 14
b qui se prolonge à sa périphérie externe par un fût cylindrique 13
a, 13
b s'étendant sur un secteur angulaire supérieur à 180°. A partir du fût cylindrique
externe 13
a, 13
b, font radialement saillie vers l'extérieur deux ergots ou lobes 15
a, 15
b et 16
a, 16
b diamétralement opposés. A leur extrémité radialement externe, chaque lobe 15
a, 15
b et 16
a, 16
b présente un bord actif 115
a, 115
b et 116
a, 116
b destiné à s'engager radialement dans les fentes longitudinales opposées du rotor
associé 2
a, 2
b quelle que soit la position axiale du demi-entraîneur 12
a, 12
b, et des formes 215
a, 215
b et 216
a, 216
b qui ont un profil correspondant respectivement aux parties radiales incurvées 111
et 112 de l'orifice 11 du panneton 7. Au moins un ergot 116
a, 116
b de chaque demi-entraîneur 12
a, 12
b présente à partir de sa face axialement externe une fente s'étendant radialement
17
a, 17
b, présentant par exemple un profil en V destiné à recevoir le bout d'une clé, comme
expliqué plus loin. Cette fente 17
a, 17
b traverse la paroi du fût cylindrique 13
a, 13
b au droit de l'alésage traversant 18
a, 18
b de la bague 14
a, 14
b. Les deux demi-entraîneurs 12
a, 12
b présentent des faces axialement internes 19
a, 19
b destinées à être en vis-à-vis, et des surfaces axialement externes 114
a, 114
b tournées vers le rotor respectif 2
a, 2
b. Un lamage 119
a, 119
b est formé sur les faces 19
a, 19
b autour de l'alésage respectif 18
a, 18
b.
[0026] Outre les deux demi-entraîneurs 12
a, 12
b, l'entraîneur 12 est constitué d'un ressort unique 20 qui est mieux représenté sur
les figures 4 et 5. Le ressort 20 comporte un enroulement central 21 à spires non
jointives, dont les spires d'extrémité 21
a, 21
b prennent appui sur les lamages 119
a, 119
b des faces internes en vis-à-vis 19
a, 19
b des deux demi-entraîneurs 12
a, 12
b, chaque spire d'extrémité 21
a, 21
b se prolongeant par un enroulement intermédiaire respectif 22
a, 22
b à spires jointives, chaque enroulement intermédiaire étant logé dans l'alésage respectif
18
a, 18
b du demi-entraîneur associé. Chaque enroulement intermédiaire 22
a, 22
b se prolonge par un enroulement externe à spires non jointives 23
a, 23
b, chaque enroulement externe prenant appui par une spire d'extrémité 24
a, 24
b sur la surface annulaire externe 114
a, 114
b du demi-entraîneur associé et présentant une extrémité libre respective 25
a, 25
b dont l'une 25
a est recourbée vers le centre, comme visible sur la figure 5A.
[0027] Chaque enroulement intermédiaire, par exemple l'enroulement intermédiaire 22
a, présente un diamètre sensiblement constant et inférieur à celui de la spire d'extrémité
21
a de l'enroulement central 21 et de la spire d'extrémité 24
a de l'enroulement externe 23
a, ce qui permet de prendre en sandwich entre les spires 21
a et 24
a la bague 14
a du demi-entraîneur 12
a qui est ainsi accouplé au ressort 20.
[0028] L'enroulement central 21 présente un diamètre progressivement croissant à partir
de ses spires d'extrémité 21
a, 21
b jusqu'à son centre, définissant une forme globale galbée ou en fuseau. Inversement,
chaque enroulement externe 23
a, 23
b présente un diamètre progressivement décroissant en direction du rotor associé, définissant
ainsi une forme sensiblement tronconique. Comme l'enroulement central 21 présente
un diamètre supérieur à celui des enroulements externes, ces derniers ont une raideur
supérieure à l'enroulement central 21 qui sera donc comprimé prioritairement aux enroulements
externes 23
a, 23
b, sous l'action de la poussée d'une clé.
[0029] On va maintenant brièvement décrire l'assemblage du ressort 20 avec l'entraîneur
12 et le panneton 7. L'extrémité libre non recourbée 25
b du ressort 20 est insérée à travers l'alésage 18
b du demi-entraîneur 12
b à partir de sa face interne 19
b. A cet effet, on utilise une pince pour allonger l'enroulement externe 23
b du ressort afin que l'épaisseur de la bague 14
b pénétre dans l'écartement inter-spires de l'enroulement externe 23
b, ce qui permet de visser l'enroulement externe 23
b à travers le demi-entraîneur 12
b, jusqu'à ce que sa spire d'extrémité 24
b soit en appui contre la face annulaire externe 114
b du demi-entraîneur 12
b. L'enroulement intermédiaire 22
b ayant une longueur sensiblement égale à la longueur axiale de l'alésage 18
b, la spire d'extrémité 21
b de l'enroulement central 21 est en appui contre le lamage 119
b de la face interne 19
b du demi-entraîneur 12
b. Contrairement à ce qui est représenté sur la figure 4, il est alors nécessaire de
monter le panneton 7 sur la face interne 19
b du demi-entraîneur 12
b, avant d'assembler l'autre demi-entraîneur 12
a, sinon il ne serait plus possible de monter le panneton 7 à partir de l'assemblage
de la figure 4.
[0030] L'autre demi-entraîneur 12
a est alors monté sur l'extrémité 25
a du ressort 20. Toutefois, en raison de la présence du panneton 7 entre les deux demi-entraîneurs,
il devient difficile d'utiliser la pince pour visser de la même manière la portion
externe 23
a du ressort à travers le demi-entraîneur 12
a.
[0031] On utilise alors une tige présentant une extrémité biseautée qui s'engage à travers
l'ensemble des deux demi-entraîneurs 12
a, 12
b et du ressort 20, à partir de l'extrémité non recourbée 25
b du ressort 20. Lorsque l'extrémité biseautée de la tige vient s'insérer dans la demi-ouverture
26 définie par l'extrémité recourbée 25
a de l'enroulement externe 23
a, on exerce une poussée axiale sur la tige tout en effectuant une rotation, ce qui
a pour effet de permettre la traversée de l'alésage 18
a du demi-entraîneur 12
a par l'enroulement externe 23
a.
[0032] En outre, la présence d'une telle extrémité recourbée 25
a permet d'éviter qu'un bout de clé vienne dévider le ressort 20 en tournant la clé
dans le mauvais sens, alors qu'une clé opposée maintient fixe l'autre extrémité 25
b du ressort. Autrement dit, grâce à cette extrémité recourbée 25
a, il n'est pas possible d'exercer un effort de torsion inverse sur les deux extrémités
du ressort.
[0033] On va décrire maintenant le fonctionnement du cylindre de sûreté de l'invention,
en référence aux figures 6 à 8. Dans ce fonctionnement, les clés associées aux rotors
2
a, 2
b sont respectivement désignées par les références 100
a, 100
b. Pour la suite de la description, on supposera que le rotor 2
b est disposé du côté intérieur de la porte.
[0034] Lorsqu'on introduit la clé 100
b dans le rotor 2
b; comme représenté sur la figure 6, l'extrémité 101
b de la clé 100
b vient en appui contre l'extrémité libre 25
b du ressort 20, en pénétrant à l'intérieur de la fente radiale 17
b du demi-entraîneur 12
b, laquelle fente 17
b est alignée avec le logement de clé 3
b du rotor 2
b, ce qui pousse l'ensemble de l'entraîneur 12 vers la gauche sur la figure 6 et amène
les parties 215
b, 216
b des ergots 15
b et 16
b du demi-entraîneur 12
b à l'intérieur de l'orifice 11 dans le voile médian 9 du panneton 7, de sorte que
le demi-entraîneur 12
b est en prise avec le panneton 7 ; de plus, les parties 115
b et 116
b des ergots 15
b, 16
b restent à l'intérieur d'au moins l'une des fentes du rotor 2
b, d'où il résulte que le rotor 2
b peut entraîner en rotation le demi-entraîneur 12
b et, par conséquent, le panneton 7 ; une telle rotation est possible puisque la clé
100
b a pu venir, grâce au déplacement du demi-entraîneur 12
b dans sa position d'enfoncement maximum permettant le déclavetage du rotor 2
b. Simultanément, le demi-entraîneur 12
a a été positionné complètement à l'extérieur du voile 9 du panneton 7 et est entièrement
engagé à l'intérieur des fentes du rotor 2
a, de sorte qu'une rotation du panneton 7 peut être effectué sans aucune modification
de la position angulaire du demi-entraîneur 12
a, qui reste en place. On a ainsi réalisé la manoeuvre du cylindre de sûreté à partir
de l'un des barillets, sans que la position du rotor 2
a de l'autre barillet ait été modifiée, c'est-à-dire que le rotor 2
a se trouve dans la position où l'introduction de la clé est possible. Les parties
215
b, 216
b qui pénètrent à l'intérieur du voile 9 du panneton 7 ont une longueur axiale égale
sensiblement à la moitié de l'épaisseur du voile 9, pour permettre, comme indiqué
plus loin, aux deux demi-entraîneurs de pénétrer dans le voile. En outre, l'enroulement
central du ressort 20 présente au repos une longueur axiale légèrement supérieure
à la demi-épaisseur du voile 9 du panneton 7, pour que dans la position de la figure
6, le demi-entraîneur 12
a soit complètement dégagé du voile du panneton. Bien entendu, les chambrages respectifs
des rotors 2
a, 2
b ont une longueur suffisante pour permettre le déplacement des demi-entraîneurs 12
a, 12
b sur une course approximativement égale à la moitié de l'épaisseur du voile 9 du panneton
7. Les bords actifs 115
b et 116
b des ergots 15
b et 16
b de l'entraîneur 12
b pourront servir de butée de fin de course d'introduction du demi-entraîneur 12
b à l'intérieur de l'orifice 11 du voile 9 du panneton 7.
[0035] Si l'on introduit alors une deuxième clé 100
a dans le rotor 2
a, le bout de clé 101
a va prendre appui sur l'extrémité libre 25
a du ressort 20, ce qui pousse le demi-entraîneur 12
a vers la droite sur la figure 7 pour embrayer ce dernier avec le voile du panneton
7. L'enroulement central 21 du ressort 20 est dans cette position complètement comprimé
entre les deux demi-entraîneurs 12
a et 12
b à l'intérieur des lamages 119
a et 119
b prévus autour des alésages 18
a et 18
b sur la surface interne 19
a, 19
b de chaque demi-entraîneur. Comme la raideur des enroulements externes est supérieure
à celle de l'enroulement central 21, ce dernier sera comprimé par les clés 100
a et 100
b permettant l'embrayage des deux demi-entraîneurs avec le panneton 7.
[0036] La figure 8 représente les mêmes organes que la figure 7, après que la clé 100
b ait fait subir au panneton 7 une rotation d'un angle de 90° dans le sens horaire.
Lorsqu'on introduit la clé 100
a dans le rotor 2
a, le bout plat 101
a de la clé va prendre appui sur l'extrémité libre 25
a du ressort 20 en s'engageant dans la fente 17
a du demi-entraîneur 12
a. Dans la position de la figure 8, la face interne 19
a du demi-entraîneur 12
a vient en appui contre le voile 9 du panneton 7, sans pouvoir pénétrer dans l'orifice
11 car leur position angulaire relative est décalée. En conséquence, l'enroulement
externe 23
a sera comprimé par le bout de clé 101
a permettant l'introduction complète de la clé 100
a. Si on tourne alors la clé 100
a, rien n'empêche la rotation du rotor 2
a et du demi-entraîneur 12
a par rapport au panneton 7. On peut ainsi amener la clé 100
a dans la position qui correspond à la position de la clé 100
b, auquel cas, les ergots du demi-entraîneur 12
a viennent au droit des parties radiales 111, 112 correspondantes de l'orifice 11 du
panneton 7, ce qui permet aux ergots 15
a et 16
a du demi-entraîneur 12
a de pénétrer à l'intérieur de l'orifice 11 sous l'action de l'enroulement externe
de 23
a comprimant ainsi l'enroulement central 21, d'une manière analogue à celle représentée
sur la figure 7. Dans la position de la figure 8, la clé 100
b n'est pas dans une position où elle peut être extraite de son logement de clé, mais
lorsque la clé 100
a aura également été tournée d'un angle de 90°, toute action ultérieure de rotation
sur la clé 100
a entraînera le panneton 7 et, simultanément, le demi-entraîneur 12
b, le rotor 2
b et la clé 100
b. Cet entraînement peut être maintenu jusqu'à ce que l'on se trouve dans la position
d'ouverture de la serrure et que les deux rotors 2
a, 2
b soient revenus dans leur position de repos qui permet l'extraction de la clé.
[0037] On voit que l'on a ainsi rendu possible, grâce à la structure particulière de l'entraîneur
12, la manoeuvre du cylindre de sûreté alors que la clé 100
b était engagée dans le barillet correspondant et y était bloquée par la rotation du
rotor 2
b.
[0038] On notera sur la figure 8 que les clés utilisées peuvent être du type à mobile déplaçable
dans un orifice 102
b s'étendant dans le plan du bout de clé 101
b. Bien entendu, un autre type de clé pourra être également utilisé.
[0039] Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec un mode de réalisation particulier,
il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les
équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci
entrent dans le cadre de l'invention.
1. Cylindre de sûreté (1) pour serrure comportant deux barillets constitués chacun d'un
stator (1a, 1b) et d'un rotor (2a, 2b) susceptible de pivoter autour d'un axe par rapport au stator, chaque rotor comportant
un logement de clef (3a, 3b) dans lequel font saillie des moyens de clavetage, la clef (100a, 100b) associée au rotor permettant le déclavetage du rotor par rapport à son stator associé,
les deux rotors étant coaxiaux et coopérant avec un panneton rotatif unique (7) qui
est disposé entre eux et peut être entraîné grâce à un entraîneur (12) par l'un ou
l'autre des deux rotors pour la manoeuvre de la serrure, ledit entraîneur étant porté
par le panneton et étant constitué de deux demi-entraîneurs coaxiaux (12a, 12b) associés chacun à l'un des deux rotors, ces deux demi-entraîneurs étant susceptibles
d'une translation relative et étant rappelés élastiquement vers la position relative
qu'ils occupent en l'absence de clef, les deux demi-entraîneurs étant libres en rotation
l'un par rapport à l'autre, et l'entraîneur étant susceptible d'une translation selon
l'axe commun des deux rotors sous l'action d'au moins une clef associée à l'un au
moins des rotors pour venir dans une position où il réalise une solidarisation mécanique
en rotation entre le panneton et l'un au moins des rotors par engagement mécanique
entre, d'une part, le panneton et, d'autre part, l'un au moins des demi-entraîneurs,
caractérisé par le fait que l'entraîneur (12) est équipé d'un ressort unique (20)
constitué d'une portion centrale (21) intercalée entre les deux demi-entraîneurs (12a, 12b) pour les maintenir élastiquement écartés l'un de l'autre, de deux portions intermédiaires
(22a, 22b) s'étendant de part et d'autre de la portion centrale, chaque portion intermédiaire
étant logée à travers le demi-entraîneur associé pour assurer une liaison entre les
deux demi-entraîneurs, et de deux portions externes (23a, 23b) s'étendant à partir des portions intermédiaires, chaque portion externe prenant
appui sur une face axialement externe (114a, 114b) du demi-entraîneur associé, l'extrémité libre (25a, 25b) de chaque portion externe étant destinée à coopérer avec un bout de clé (101a, 101b) pour déplacer l'entraîneur en translation axiale, les portions externes du ressort
ayant une raideur supérieure à celle de la portion centrale.
2. Cylindre selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les portions intermédiaires
(22a, 22b) du ressort (20) sont constituées d'un enroulement à spires jointives.
3. Cylindre selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que la portion centrale
(21) du ressort (20) est constituée d'un enroulement à spires non jointives dont les
spires d'extrémité (21a, 21b) prennent appui sur les faces internes (119a, 119b) en vis-à-vis des deux demi-entraîneurs (12a, 12b).
4. Cylindre selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que les portions
externes (23a, 23b) du ressort (20) sont constituées d'un enroulement à spires non jointives.
5. Cylindre selon les revendications 3 et 4, caractérisé par le fait que l'enroulement
de la portion centrale (21) du ressort (20) a un diamètre moyen supérieur à celui
des portions externes (23a, 23b).
6. Cylindre selon la revendication 3 ou 5, caractérisé par le fait que l'enroulement
de la portion centrale (21) a une forme sensiblement en fuseau.
7. Cylindre selon la revendication 4 ou 5, caractérisé par le fait que l'enroulement
de chaque portion externe (23a, 23b) a une forme sensiblement tronconique dont la grande base (24a) est en appui sur une face axialement externe (114a, 114b) de l'entraîneur associé (12a, 12b) et la petite base (25a, 25b) est tournée vers le rotor respectif (2a, 2b).
8. Cylindre selon les revendications 2 à 4, caractérisé par le fait que l'enroulement
de chaque portion intermédiaire (22a, 22b) a un diamètre constant inférieur à la spire (21a, 21b) de la portion centrale (21) et à la spire (24a, 24b) de la portion externe (23a, 23b) qui prennent appui contre le demi-entraîneur associé (12a, 12b).
9. Cylindre selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé par le fait que le panneton
(7) comporte un collet cylindrique (8), qui est porté par les extrémités des deux
rotors (2a, 2b) et maintenu axialement par rapport à eux, ledit collet étant muni d'un voile médian
(9) où est pratiqué un orifice (11), dont le profil correspond au profil commun de
chaque demi-entraîneur (12a, 12b) pour permettre l'engagement de l'un ou l'autre des demi-entraîneurs à travers le
voile pour un positionnnement angulaire relatif déterminé.
10. Cylindre selon la revendication 9, caractérisé par le fait que la course axiale des
demi-entraîneurs (12a, 12b) est limitée de façon que chaque demi-entraîneur ne puisse pas s'étendre sensiblement
au-delà du plan moyen du voile médian (9) du panneton (7).
11. Cylindre selon la revendication 9 ou 10, caractérisé par le fait que les deux demi-entraîneurs
(12a, 12b) sont identiques et comportent à leur périphérie deux ergots saillants diamétralement
opposés (15a, 15b, 16a, 16b) de section droite différente, pour que le panneton (7) ne puisse être entraîné par
un demi-entraîneur que pour une position relative angulaire unique dudit panneton
par rapport audit demi-entraîneur.
12. Cylindre selon la revendication 11, caractérisé par le fait que les deux ergots (15a, 15b, 16a, 16b) d'un même demi-entraîneur (12a, 12b) se présentent sous la forme de lobes incurvés (215a, 215b, 216a, 216b) qui sont l'image inverse l'un de l'autre dans un miroir.
13. Cylindre selon l'une des revendications 11 et 12, caractérisé par le fait que chaque
demi-entraîneur (12a, 12b) comporte sur la face axialement externe d'au moins un ergot (16a, 16b) un évidement (17a, 17b), par exemple en V, dans le prolongement du logement de clé (3a, 3b) du rotor associé (2a, 2b) pour permettre l'écrasement de la portion externe (23a, 23b) du ressort (20) et l'introduction complète de la clé (100a, 100b), lorsque le demi-entraîneur est dans une position angulaire qui ne lui permet pas
de pénétrer dans le voile (9).
14. Cylindre selon l'une des revendications 9 à 13, caractérisé par le fait que la portion
centrale (21) du ressort (20) assure, dans sa position de repos, un écartement axial
entre les deux demi-entraîneurs (12a, 12b) compris entre la moitié et l'épaisseur du voile (9) du panneton (7).
15. Cylindre selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'extrémité
libre (25a) de l'une (23a) au moins des portions externes (23a, 23b) du ressort (20) est recourbée vers le centre.