[0001] La présente invention concerne une installation de remplissage de bouteilles munies
d'une valve avec un fluide apte de passer d'un état liquide à un état gazeux et vice
versa en fonction de la pression et température auxquelles est soumis le fluide, comprenant
un réservoir contenant le fluide en état liquide, une balance, une tuyauterie munie
d'au moins une vanne commandant le passage du fluide en état liquide vers la bouteille
à remplir ainsi qu'un procédé de mise en action de l'installation.
[0002] Nous allons par la suite nous contenter de mentionner, à titre d'exemple, comme fluide
le CO
2 sans que cela puisse être interprété comme une restriction à ce fluide.
[0003] Les bouteilles avec du gaz comprimé sont généralement remplies par lot de 8 à 16
bouteilles. L'arrêt du cycle de remplissage est commandé par simple lecture de la
pression du remplissage car le flux introduit dans la bouteille est gazeux et la pression
à une température donnée est représentative de sa masse dans un volume connu.
[0004] En revanche, pour ce qui concerne les gaz liquides à l'intérieur de la bouteille,
par exemple le CO
2, le N
2O, le gaz de pétrole liquéfié ou tout autre fluide dont la température critique est
supérieure à la température ambiante, la pression n'est pas représentative de la masse
introduite car les deux phases liquide et gazeuse sont présentes dans la bouteille
quel que soit le niveau du liquide. Les bouteilles contenant un tel gaz doivent donc
être remplies par pesage, ce qui suppose en général un remplissage bouteille par bouteille
sur une balance. Les opérations de conditionnement de tels gaz et plus particulièrement
du CO
2 requièrent donc une main d'oeuvre particulièrement importante.
[0005] Depuis quelques années, une demande croissante de petites bouteilles contenant du
CO
2 liquide utilisées à domicile pour la carbonatation de l'eau sont mises à disposition
du public. S'agissant d'un gaz alimentaire, le produit devrait être conditionné en
respectant des impératifs de qualité sévères. En effet, il faudrait, avant de remplir
à nouveau les bouteilles effectuer une purge, et ensuite le vide. Faire le vide dans
une bouteille et la purger prend du temps car la valve des bouteilles constitue un
étranglement au passage du flux gazeux. Pour maintenir une certaine cadence il faudrait
les regrouper en lot, les connecter et effectuer les opérations de purge et de vide
et ensuite les déconnecter et les raccorder séparément pour le remplissage par pesée.
Lors de la purge, les bouteilles devraient également être renversées pour l'évacuation
de l'éventuel liquide résiduel ce qui demande une opération supplémentaire.
[0006] La présente invention a pour but de proposer une installation pour le remplissage
des bouteilles aussi bien petites que grandes avec du fluide en état liquide, par
exemple du CO2, permettant d'effectuer la plupart de ces opérations de manière automatique
ainsi qu'un procédé de mise en action de l'installation.
[0007] L'installation selon la présente invention est caractérisée par le fait que ledit
réservoir est disposé sur la balance, qu'il est relié à une réserve de gaz propulseur,
que l'installation comprend au moins une rampe agencée pour recevoir un lot de bouteilles
à remplir, que la rampe est munie d'une vanne télécommandée par bouteille, que l'installation
comprend un réservoir avec le fluide en état gazeux connecté à la tuyauterie pour
effectuer la purge des bouteilles avant leur remplissage, et une pompe à vide pour
créer une pression négative dans chaque bouteille avant son remplissage.
[0008] Selon une variante d'exécution préférée de l'installation, la rampe comprend une
vanne télécommandée pour la mise à l'air, la tuyauterie comprend une vanne télécommandée
pour la connexion avec la pompe à vide, une vanne pour la connexion avec le réservoir
comprenant le fluide en état gazeux et deux vannes montées en parallèle pour la connexion
avec le réservoir comprenant le fluide en état liquide, soit une vanne principale
et une pour un dosage fin.
[0009] Selon une variante préférée, les bouteilles sont disposées à l'envers.
[0010] L'avantage de l'installation selon cette variante de l'invention est le fait que
l'on peut disposer les bouteilles sur une rampe à l'envers ce qui facilite le travail
de purge et de vidanger l'éventuel liquide résiduel dans la position de remplissage
ce qui évite une manipulation automatique ou manuelle intermédiaire.
[0011] Un autre avantage est que le dosage des bouteilles se fait par pesée négative du
réservoir contenant le fluide en état liquide pour chacune des bouteilles ce qui permet
d'avoir, d'une part, une seule balance et, d'autre part, un dosage assez précis puisque
le remplissage se fait de manière séquentielle donc pour chaque bouteille individuellement.
[0012] Un autre avantage est également le fait que les opérations manuelles sont limitées
uniquement à la mise en place des bouteilles vides et le retrait des bouteilles remplies,
les opérations entre les deux se faisant de manière automatique pilotées par exemple
par un ordinateur avec le logiciel adéquat.
[0013] Si les bouteilles ne sont pas disposées à l'envers pour différentes raisons (poids,
volume, etc.), lors de la purge on utilise un détecteur d'humidité individuel ou global
et les bouteilles contenant un liquide ne sont pas remplies.
[0014] Il est évident que l'on peut munir l'installation d'au moins une deuxième rampe ce
qui permet de limiter les temps morts. Une telle installation fait l'objet de la revendication
3.
[0015] Le procédé de mise en action de l'installation à rampe unique est caractérisé par
les étapes suivantes :
a. raccordement de chacune des bouteilles à la rampe;
b. ouverture des valves de bouteilles de la rampe et des vannes de communication de
ladite rampe avec les bouteilles et de la mise à l'air pour vidanger le gaz résiduel;
c. fermeture de la vanne de mise à l'air et ouverture de la vanne pour la connection
au réservoir comprenant le fluide en état gazeux pour remplir les bouteilles en gaz
de purge;
d. fermeture de la vanne de connexion avec le réservoir contenant le fluide en état
gazeux et ouverture de la vanne de mise à l'air de la rampe pour purger le fluide
en état gazeux et détecter l'éventuelle présence d'un liquide résiduel;
e. fermeture de la vanne de mise à l'air et ouverture de la vanne de connexion avec
la pompe à vide et mise sous vide des bouteilles;
f. fermeture des vannes de communication de la rampe avec les bouteilles ainsi que
de la vanne de communication avec la pompe sous vide, ouverture de la vanne de dosage
fin et après pressurisation de ladite rampe, ouverture de la vanne de communication
de la rampe avec la première bouteille, puis ouverture de la vanne principale de communication
avec le réservoir contenant le fluide en état liquide,
g. remplissage de la bouteille jusqu'au dosage requis en surveillant la diminution
du poids dudit réservoir, notamment en fermant la vanne principale avant d'atteindre
le dosage requis, et la vanne de la rampe de la bouteille lorsque le dosage est atteint,
et ouverture de la vanne de la bouteille suivante et ainsi de suite jusqu'au remplissage
de toutes les bouteilles;
h. fermeture des vannes de connexion avec le réservoir contenant le fluide en état
liquide et des valves de bouteilles et ouverture de la vanne de mise à l'air pour
décharger la tuyauterie;
i. contrôle d'étanchéité des valves de bouteilles remplies;
j. déconnexion des bouteilles;
k. mise en place des nouvelles bouteilles sur ladite rampe en vue d'un autre cycle
de remplissage.
[0016] Selon une variante préférée de ce procédé le remplissage du réservoir avec le fluide
en état liquide est commandé après la fin du remplissage des bouteilles et peut se
poursuivre jusqu'à la fin de la mise sous vide du cycle suivant.
[0017] En effet, après la fin du remplissage des bouteilles jusqu'à la fin de la mise sous
vide du cycle suivant, le réservoir contenant, par exemple le CO
2 liquide, peut être réapprovisionné par une pompe travaillant contre la pression du
gaz propulseur refoulant celui-ci dans son stockage en circuit fermé. Le gaz propulseur
est en principe de l'hélium, dont la propriété est d'être le gaz le moins soluble
dans les liquides ou un gaz inerte comme l'azote, par exemple, ou éventuellement un
mélange de ce gaz et du gaz à transférer. On peut supposer que c'est près de l'interface
liquide-gaz que le liquide dissolvera le maximum de gaz propulseur. Cette portion
de liquide sera vaporisée, stockée dans une capacité puis utilisée comme gaz de purge.
Sa teneur éventuelle en gaz propulseur n'aura guère d'influence sur la qualité du
liquide transféré dans les bouteilles.
[0018] Selon une autre variante d'exécution la fermeture de la vanne principale lors du
remplissage d'une bouteille est commandée par la balance lorsque le dosage approximatif
est atteint ainsi que celle de la vanne de la rampe lorsque le dosage exact est atteint.
[0019] Selon une autre variante d'exécution, l'étanchéité des valves de bouteilles est réalisée
par lecture manométrique de la pression du fluide dans la tuyauterie entre la valve
et la vanne de rampe correspondante.
[0020] Enfin, le procédé de mise en action de l'installation avec deux rampes est défini
à la revendication 8.
[0021] L'invention sera décrite plus en détail à l'aide du dessin annexé.
[0022] La figure 1 représente, schématiquement, une installation pour le remplissage d'un
lot de bouteilles disposées sur une rampe.
[0023] La figure 2 représente schématiquement les éléments à ajouter pour munir l'installation
de la figure 1 avec une deuxième rampe.
[0024] Nous allons décrire maintenant chaque élément séparément et à la fin nous décrirons
le procédé de mise en action de cette installation, le fluide concerné étant, à titre
d'exemple, du CO
2.
[0025] L'installation comprend un réservoir R1 contenant pour environ 2/3 du CO
2 liquide relié par un tuyau 2 à trois réservoirs R2, R3, R4 contenant un gaz propulseur
qui en principe est de l'hélium. Il est évident que le nombre de ces réservoirs peut
être différent. Le réservoir R1 est monté sur une balance 3 et il est relié au moyen
d'une tuyauterie 4 et une vanne 5 à une pompe de CO
2 liquide, non représentée, placée en sortie d'un réservoir de stockage et assurant
une pression de refoulement d'environ 80 bar. D'autre part, le réservoir R1 au moyen
d'une tuyauterie 7 et deux vannes V1 et V2 est relié à une tuyauterie communiquant
avec la rampe RB1, sur laquelle on dispose des bouteilles à remplir B1, B2 jusqu'à
Bn, n étant en principe égal à 18 dans le cas présent, mais ce nombre peut varier
en fonction de la demande et de la grandeur des bouteilles. Chacune des bouteilles
B1 à Bn est munie d'une vanne VB1 à VBn contrôlant la communication de la bouteille
avec la rampe. Chaque bouteille est munie d'une valve ou robinet. Un manomètre PI1
à PIN est situé entre la valve de chaque bouteille et la vanne correspondante VB1.
La rampe RB1 est reliée à l'air ambiant au moyen d'une vanne V3 télécommandée comme
les autres vannes, une vanne auxiliaire manuelle VM assurant la détente de l'installation
en cas de besoin. Les vannes V1 et V2 comme on l'expliquera par la suite, assurent
l'alimentation des bouteilles B1, B2, ... Bn avec du CO
2 liquide, V1 est la vanne principale assurant un dosage grossier, tandis que V2 permet
d'obtenir un dosage fin.
[0026] L'installation comprend également un réservoir R5 contenant du CO
2 gazeux donc sous une pression d'environ 6 bar destiné à la purge des bouteilles.
Il est relié à l'installation par une vanne également télécommandée V4 tandis qu'une
vanne V5 permet de relier l'installation à une pompe à vide P pour obtenir un vide
dans les bouteilles de l'ordre de 0,1 ou 0,2 bar.
[0027] Nous allons maintenant décrire le procédé de mise en action de cette installation.
[0028] Des bouteilles vides B1, B2, ... Bn, après un premier contrôle visuel sont mises
sur un convoyeur qui les ramène à proximité de la rampe 6. Dans cette situation, toutes
les vannes de l'installation sont fermées et on installe les bouteilles B1 à Bn sur
la rampe. Par la suite, on ouvre les valves ou robinets des bouteilles et les vannes
VB1, VB2 jusqu'à VBn ainsi que la vanne V3 pour vider l'éventuel gaz résiduel qui
se trouverait dans les bouteilles.
[0029] Par la suite on ferme la vanne V3 et on ouvre la vanne V4, les vannes VB1 à VBn étant
restées ouvertes et on procède à la purge des bouteilles B1 à Bn avec du CO
2 gazeux. Par la suite on ferme la vanne V4 et on ouvre la vanne V3 pour la mise à
l'air du CO
2 gazeux et la détection visuelle du liquide résiduel. Une fois cette opération terminée,
on ferme la vanne V3 et on ouvre la vanne V5 pour créer un vide de l'ordre de 0,1
ou 0,2 bar dans les bouteilles. L'étape suivante, on ferme la vanne V5 et les vannes
VB1 à VBn et au moyen des vannes V1 et V2 on procède au remplissage de la bouteille
B1 de la manière suivante :
[0030] On ouvre d'abord la vanne V2 pour pressuriser la rampe RB1. Puis on ouvre la vanne
VB1 en commençant à enregistrer la diminution du poids du réservoir R1 sur la balance,
puis la vanne V1 qui permet par sa section de passage plus grande d'augmenter sensiblement
le débit. Lorsque l'on s'approche de la dose prescrite, on ferme la vanne V1 pour
réduire le débit (la vanne V2 reste ouverte mais sa section de passage est plus petite),
puis une fois la dose prescrite atteinte donc la bouteille remplie, on ferme la vanne
VB1, on ouvre la vanne VB2 et on procède de la même manière pour la bouteille B2 et
ainsi de suite jusqu'à Bn.
[0031] Après le remplissage de toutes les bouteilles, on peut, si nécessaire, ouvrir la
vanne V4 pour introduire une quantité prédéterminée du CO
2 liquide dans le réservoir R5 où il se transformera immédiatement en fluide gazeux
par détente, ainsi le gaz utilisé pour la purge est remplacé. Cette opération est
réalisée en principe après le remplissage des bouteilles de la rampe.
[0032] Après avoir rempli toutes les bouteilles et éventuellement le réservoir R5, on ferme
la vanne V2 et les valves des bouteilles B1 à Bn par une action pilotée ou manuelle
sur le dispositif d'ouverture/fermeture de ces valves.
[0033] Ensuite, on ouvre les vannes VB1 à VBn des bouteilles B1 à Bn et on ouvre la vanne
V3 pour décharger la pression régnant dans la rampe VR1. On procède à un contrôle
d'étanchéité des valves ou robinets des bouteilles en fermant les vannes VB1 à VBn
et en observant par lecture des manomètres PI1 à PIn (ou par un signal de transmetteurs
de pression) une éventuelle montée en pression dans la portion de tuyauterie comprise
entre la valve de la bouteille B1 et VB1, B2 et VB2 ... Bn et VBn et par la suite
on les enlève une à une pour les disposer sur un convoyeur. Selon les exigences de
contrôle, on peut procéder à un contrôle individuel du poids des bouteilles sur une
balance à part avant de procéder à l'étiquetage et la mise en carton.
[0034] Le cycle continuera avec un nouveau jeu de bouteilles que l'on disposera sur la rampe.
[0035] Après la fin du remplissage des bouteilles et jusqu'à la fin de la mise sous vide
du cycle suivant, le réservoir R1 contenant le CO
2 liquide sera réapprovisionné par une pompe travaillant contre la pression du gaz
propulseur le refoulant dans son stockage en circuit fermé.
[0036] Le pilotage de la vanne principale V1 et de la vanne VBn d'une bouteille Bn peut
être commandé directement par la balance. Ainsi, la vanne V1 est fermée lorsque le
dosage grossier ou approximatif est atteint et la vanne VBn est fermée lorsque le
dosage exact est atteint.
[0037] En plus de sa propriété d'être le gaz le moins soluble dans les liquides, l'hélium
est un gaz très léger. Pour tout volume liquide quittant le réservoir R1, un volume
de gaz correspondant entre dans R1. Ce gaz se détend puisque son volume total augmente
au fur et à mesure que le niveau du liquide baisse. La densité de ce gaz diminuera
ce qui théoriquement devrait être considéré pour doser correctement à partir de la
balance 3 la masse de liquide quittant le réservoir R1. Comme la densité de l'hélium
gazeux est négligeable par rapport à la densité du liquide, l'erreur est négligeable
également.
[0038] Le système proposé permet d'éviter que les pulsations dans les conduites provoquées
par les pompes à piston ne perturbent la mesure du poids lors du remplissage des bouteilles.
La balance 3 ne ressentira ces pulsations que lors du remplissage du réservoir R1,
mais la précision de ce remplissage est secondaire.
[0039] Si les bouteilles ne sont pas disposées à l'envers et on détecte lors de l'étape
de la purge la présence d'un liquide, on ferme le robinet de la bouteille pour éviter
son remplissage, on évacue le liquide résiduel par d'autres moyens et on remplit la
bouteille lors d'un cycle ultérieur.
[0040] Nous allons maintenant décrire une installation similaire à celle de la figure 1
sauf qu'elle comporte deux rampes RB1, RB2. La première partie de l'installation concernant
notamment les réservoirs R1 à R4 est la même. Il s'agit bien entendu que d'un exemple
et on pourrait, prévoir un réservoir par rampe pour l'alimentation en gaz liquide,
ce qui bien entendu compliquera aussi la tuyauterie et le nombre de vannes. Ceci reste
néanmoins dans les possibilités de l'homme du métier et l'exemple que nous décrirons
par la suite est le plus simple au niveau de réalisation, mais pas forcément celui
qui permet de gagner plus de temps lors du remplissage.
[0041] Nous avons donc représenté à la figure 2 uniquement la partie de l'installation qui
est différente de celle de la figure 1. Ainsi, sur cette figure on voit la vanne principale
V1 et la vanne à dosage fin V2 reliées à deux rampes RB1 et RB2 représentées par un
simple trait le reste de chacune des rampes étant identique à celui que nous avons
représenté à la figure 1.
[0042] La ligne 7 est connectée à chacune des rampes RB1, RB2 par une vanne VR1, respectivement
VR2. De même, le réservoir R5 comprenant le gaz de purge est relié à chacune des rampes
par une conduite adéquate munie d'une vanne V4(R1) et V4(R2). Enfin, la pompe P permettant
d'effectuer la purge est reliée par une conduite adéquate et aux rampes RB1 et RB2
par l'intermédiaire également de deux vannes V5(R1), V5(R2). Pour résumer la situation,
par rapport à l'installation de la figure 1 on a dû prévoir une vanne VR1, respectivement
VR2 pour chacune des rampes pour permettre leur connexion à la tuyauterie 7 et partant
au réservoir R1, et ainsi que des vannes V4(R1), V4(R2) et pour la connexion desdites
rampes au réservoir R5 et V5(R1), V5(R2) pour la connexion à la pompe P.
[0043] En ce qui concerne le procédé de mise en action de cette installation, dans un premier
temps il est identique à celui décrit pour l'installation de la figure 1 à la seule
différence que lors de la purge et de la mise sous vide de la rampe on doit agir sur
les vannes respectives VR1, V4(R1) et V5(R1) de la première rampe. Afin de pouvoir
tirer profit de la présence de la deuxième rampe et gagner du temps, il est évident
qu'il faut, après avoir effectué un certain nombre d'opérations sur la rampe RB1 et
pendant que le procédé de remplissage se poursuit, effectuer les premières opérations
sur la rampe RB2.
[0044] Ainsi, après avoir effectué les opérations de raccordement de chacune des bouteilles
sur la rampe RB1, l'ouverture des valves des bouteilles de la rampe RB1 et les vannes
de ladite rampe et la mise à l'air pour vidanger le gaz résiduel, la fermeture de
la vanne de mise à l'air et ouverture de la vanne de connexion de la rampe au réservoir
comprenant R5 pour remplir les bouteilles avec le gaz de purge, la fermeture de la
vanne de connexion V4(R1) avec le réservoir R5 et l'ouverture de la vanne de mise
à l'air V3 de la rampe RB1 pour purger le fluide en état gazeux et détecter l'éventuelle
présence d'un liquide résiduel, la fermeture de la vanne V3 et l'ouverture de la vanne
V5(R1) pour effectuer la mise sous vide des bouteilles, la fermeture des vannes de
communication de la rampe RB1 avec les bouteilles ainsi que de la vanne V5(R1) on
ouvre la vanne VR1 de connexion de la rampe RB1 avec la tuyauterie 7 pour commencer
le travail de remplissage des bouteilles comme décrit précédemment et à ce moment
on répète les opérations précédentes concernant la rampe RB2 à savoir : raccordement
de chacune des bouteilles à la deuxième rampe, ouverture des valves de bouteilles,
etc. tandis que pendant ce temps on continue à remplir les bouteilles de la première
rampe.
[0045] Lorsque toutes les bouteilles la rampe RB1 sont remplies et qu'on a ouvert la vanne
de mise en l'air V3 de cette rampe pour la décharger et on ferme la vanne VR1 de la
rampe RB1, on débute la deuxième partie du cycle pour la rampe RB2, à savoir ouverture
de la vanne VR2 pour commencer le remplissage des bouteilles comme précédemment. Pendant
ce temps, on procède au contrôle d'étanchéité des valves de bouteilles remplies de
la rampe RB1 et leur déconnexion et la mise en place de nouvelles bouteilles. Le temps
d'effectuer cette dernière opération sur la première rampe, la dernière partie du
procédé de remplissage des bouteilles sur la rampe RB2 est effectuée. Ainsi on peut
recommencer le procédé de remplissage de la première rampe pendant qu'on effectue
les dernières opérations subséquentes au remplissage des bouteilles sur la rampe RB2
et ainsi de suite.
[0046] Il est évident qu'à un certain moment il faut également remplir le réservoir R5 avec
du fluide gazeux et ceci en fonction de la capacité de ce réservoir. Cette opération
être réalisée soit après avoir rempli les deux rampes, soit avant de commencer le
remplissage des bouteilles d'une rampe. Ainsi, par exemple, lorsqu'on a fini le travail
de purge et mise sous vide des bouteilles de la rampe RB1, au lieu de procéder tout
de suite au remplissage des bouteilles de la rampe RB1, on ouvre la vanne V4(R1) pour
laisser passer le fluide liquide sous pression dans le réservoir R5 et ensuite on
ferme la vanne V4(R1) et on continue le procédé de remplissage des bouteilles de la
rampe RB1 tandis qu'on effectue les travaux de purge sous vide de la rampe RB2. Là
aussi, avant de commencer le remplissage des bouteilles de la rampe RB2, on peut remplir
le réservoir R5 et on peut réapprovisionner le réservoir R5 de la même manière avec
du fluide gazeux en le faisant passer par la vanne VR2 et en ouvrant également la
vanne V4(R2) de la deuxième rampe et ainsi de suite.
[0047] Il est évident qu'une installation relativement simple comme celle décrite succinctement
en relation avec la figure 2 permet de gagner du temps par rapport au remplissage
à une seule rampe puisqu'on arrive à travailler avec un décalage "d'une demi période"
sur deux rampes.
1. Installation de remplissage de bouteilles munies d'une valve avec un fluide apte de
passer d'un état liquide à un état gazeux et vice versa en fonction de la pression
et température auxquelles est soumis le fluide, comprenant un réservoir contenant
du fluide en état liquide, une balance, une tuyauterie munie d'au moins une vanne
commandant le passage du fluide en état liquide vers la bouteille à remplir, caractérisée
par le fait que ledit réservoir est disposé sur la balance, qu'il est relié à une
réserve de gaz propulseur, que l'installation comprend au moins une rampe agencée
pour recevoir un lot de bouteilles à remplir, que la rampe est munie d'une vanne télécommandée
par bouteille, que l'installation comprend un réservoir avec le fluide en état gazeux
connecté à la tuyauterie pour effectuer la purge des bouteilles avant leur remplissage,
et une pompe à vide pour créer une pression négative dans chaque bouteille avant son
remplissage.
2. Installation selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la rampe comprend
une vanne télécommandée pour la mise à l'air, que la tuyauterie comprend une vanne
télécommandée pour la connexion avec la pompe à vide, une vanne pour la connexion
avec le réservoir comprenant le fluide en état gazeux et deux vannes montées en parallèle
pour la connexion avec le réservoir comprenant le fluide en état liquide, soit une
vanne principale et une pour un dosage fin.
3. Installation selon la revendication 1, caractérisée par le fait que l'installation
comprend au moins une deuxième rampe, que chaque rampe comprend des vannes télécommandées
dont une pour la mise à l'air, une pour la connexion à la tuyauterie, une pour la
connexion avec le réservoir comprenant le fluide en état gazeux et une pour la connexion
avec la pompe à vide et que la tuyauterie comprend deux vannes montées en parallèle
pour la connexion avec le réservoir comprenant le fluide en état liquide, soit une
vanne principale et une pour un dosage fin.
4. Installation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que les
bouteilles sont disposées à l'envers sur la rampe respective.
5. Installation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que les
bouteilles sont disposées à l'endroit et que l'installation comprend un détecteur
d'humidité individuelle ou par rampe pour détecter la présence d'un liquide dans les
bouteilles avant leur remplissage.
6. Procédé de mise en action de l'installation selon la revendication 2, caractérisé
par les étapes suivantes :
a. raccordement de chacune des bouteilles à la rampe;
b. ouverture des valves de bouteilles de la rampe et des vannes de connexion de ladite
rampe avec les bouteilles et de la mise à l'air pour vidanger le gaz résiduel;
c. fermeture de la vanne de mise à l'air et ouverture de la vanne pour la connection
au réservoir comprenant le fluide en état gazeux pour remplir les bouteilles en gaz
de purge;
d. fermeture de la vanne de connexion avec le réservoir contenant le fluide en état
gazeux et ouverture de la vanne de mise à l'air de la rampe pour purger le fluide
en état gazeux et détecter l'éventuelle présence d'un liquide résiduel;
e. fermeture de la vanne de mise à l'air et ouverture de la vanne de connexion avec
la pompe à vide et mise sous vide des bouteilles;
f. fermeture des vannes de communication de la rampe avec les bouteilles ainsi que
de la vanne de communication avec la pompe sous vide, ouverture de la vanne de dosage
fin et après pressurisation de ladite rampe, ouverture de la vanne de communication
de la rampe avec la première bouteille, puis ouverture de la vanne principale de communication
avec le réservoir contenant le fluide en état liquide,
g. remplissage de la bouteille jusqu'au dosage requis en surveillant la diminution
du poids dudit réservoir, notamment en fermant la vanne principale avant d'atteindre
le dosage requis, et la vanne de la rampe de la bouteille lorsque le dosage est atteint,
et ouverture de la vanne de la bouteille suivante et ainsi de suite jusqu'au remplissage
de toutes les bouteilles;
h. fermeture des vannes de connexion avec le réservoir contenant le fluide en état
liquide et des valves de bouteilles et ouverture de la vanne de mise à l'air pour
décharger la tuyauterie;
i. contrôle d'étanchéité des valves de bouteilles remplies;
j. déconnexion des bouteilles;
k. mise en place des nouvelles bouteilles sur ladite rampe en vue d'un autre cycle
de remplissage.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le remplissage du réservoir
avec le fluide en état liquide est commandé après la fin du remplissage des bouteilles
et se poursuit jusqu'à la fin de la mise sous vide du cycle suivant.
8. Procédé de mise en action de l'installation selon la revendication 3, caractérisé
par les étapes suivantes :
a raccordement de chacune des bouteilles à une rampe;
b. ouverture des valves de bouteilles d'une rampe et des vannes de ladite rampe et
de la mise à l'air pour vidanger le gaz résiduel;
c. fermeture de la vanne de mise à l'air et ouverture de la vanne de connection de
ladite rampe au réservoir comprenant le fluide en état gazeux pour remplir les bouteilles
en gaz de purge;
d. fermeture de la vanne de connexion avec le réservoir contenant le fluide en état
gazeux et ouverture de la vanne de mise à l'air de ladite rampe pour purger le fluide
en état gazeux et détecter l'éventuelle présence d'un liquide résiduel;
e. fermeture de la vanne de mise à l'air et ouverture de la vanne de connexion de
la rampe avec la pompe à vide et mise sous vide des bouteilles;
f. fermeture des vannes de communication de ladite rampe avec les bouteilles ainsi
que de la vanne de communication avec la pompe sous vide, ouverture de la vanne de
connexion de ladite rampe avec la tuyauterie et début du cycle déterminé par les étapes
a à f pour la deuxième rampe;
g. ouverture de la vanne de dosage fin et après pressurisation de ladite rampe, ouverture
de la vanne de communication de la rampe avec la première bouteille, puis ouverture
de la vanne principale de communication avec le réservoir contenant le fluide en état
liquide,
h. remplissage de la bouteille jusqu'au dosage requis en surveillant la diminution
du poids dudit réservoir, notamment en fermant la vanne principale avant d'atteindre
le dosage requis, et la vanne de la rampe de la bouteille lorsque le dosage est atteint,
et ouverture de la vanne de la bouteille suivante et ainsi de suite jusqu'au remplissage
de toutes les bouteilles de la rampe;
i. fermeture des vannes de connexion de la rampe à la tuyauterie, des valves de bouteilles
et ouverture de la vanne de mise à l'air pour décharger la tuyauterie;
j. fermeture des vannes de connexion de ladite rampe à la tuyauterie et début du cycle
déterminé par les étapes g à m pour la deuxième rampe;
k. contrôle d'étanchéité des valves de bouteilles remplies;
l. déconnexion des bouteilles;
m. mise en place des nouvelles bouteilles sur ladite rampe en vue d'un autre cycle
de remplissage.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé par le fait que le remplissage du réservoir
avec le fluide en état gazeux est commandé à l'étape f après avoir ouvert la vanne
de connexion de ladite rampe avec la tuyauterie et avant de débuter le cycle pour
la deuxième rampe en ouvrant aussi la vanne de connexion de ladite rampe avec le réservoir
contenant le fluide de purge et en fermant après le remplissage la vanne de connexion
de la rampe avec le réservoir et on continue le procédé comme décrit.
10. Procédé selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé par le fait que les bouteilles
remplies sont pesées individuellement pour contrôler leur poids après leur remplissage.
11. Procédé selon l'une des revendications 6 à 10, caractérisé par le fait que le fluide
est du CO2.
12. Procédé selon l'une des revendications 6 à 11, caractérisé par le fait que la fermeture
de la vanne principale lors du remplissage d'une bouteille est commandée par la balance
lorsque le dosage approximatif est atteint ainsi que celle de la vanne de la rampe
lorsque le dosage exact est atteint.
13. Procédé selon l'une des revendications 6 à 12, caractérisé par le fait que l'étanchéité
des valves de bouteilles est réalisée par lecture manométrique de la pression du fluide
dans la tuyauterie entre la valve et la vanne de rampe correspondante.
14. Procédé selon l'une des revendications 6 à 13, caractérisé en ce que les bouteilles
sont disposées sur la rampe respective à l'envers pour permettre l'évacuation d'un
liquide résiduel lors de l'étape d du procédé.
15. Procédé selon l'une des revendications 5 à 14 caractérisé par le fait que lorsqu'à
l'étape d un liquide résiduel est détecté la vanne de communication de la bouteille
avec la rampe est fermée pour éviter son remplissage.