[0001] L'invention concerne une lentille sphérique focalisante multicouches apte à être
montée dans une antenne d'émission/réception d'un terminal d'un système émetteur/récepteur
distante.
[0002] L'invention concerne également une antenne d'émission/réception comportant une telle
lentille, ainsi qu'un terminal d'émission/réception de signaux radioélectriques de
et vers au moins deux systèmes émetteur/récepteur distants évoluant en des points
différents de l'espace visible par rapport audit terminal, ce terminal comportant
une telle antenne.
[0003] L'invention s'applique notamment, mais de manière non limitative, à des ensembles
de transmission de données à haut débit de et vers une constellation de satellites,
à usage public ou privé, civil ou militaire.
[0004] D'une manière plus générale, l'invention concerne toute application nécessitant une
lentille de structure simple permettant d'obtenir une antenne compacte.
[0005] Dans le but de simplifier la structure de la lentille dans une antenne, une première
solution consiste à utiliser une lentille sphérique focalisante monocouche telle que
représentée en figure 1. Ces lentilles présentent l'avantage d'être facile à fabriquer
puisqu'elles ne comportent qu'une seule couche et éventuellement, comme représenté,
une couche d'adaptation.
[0006] Cependant, pour une dimension donnée, ces lentilles présentent un gain assez faible,
correspondant à un rendement de l'antenne inférieur à 50 %. Dans l'exemple représenté
à la figure 1 malgré une optimisation des différents paramètres de la lentille, tels
que l'indice de réfraction, le diamètre et les pertes par réflexion limitées par la
couche d'adaptation, le gain reste faible compte tenu des rayons convergents qui représentent
une perte d'énergie et perturbent le diagramme de rayonnement de l'antenne sous la
forme de lobes secondaires remontés. L'expérience montre qu'une baisse de l'indice
de réfraction allonge la distance focale, donc augmente le volume global de l'antenne
et une hausse de cet indice augmente les pertes ohmiques sans améliorer la focalisation
de la lentille.
[0007] Pour remédier à cet inconvénient une solution consisterait à surdimensionner la lentille
pour obtenir un gain satisfaisant, par exemple de l'ordre de 31 dB pour les applications
concernées. Cependant un tel surdimensionnement n'est pas acceptable car il implique
un encombrement et un poids supplémentaire non compatible avec un terminal d'émission/réception
dont on cherche à réduire au maximum le poids et l'encombrement.
[0008] Une deuxième solution consiste à utiliser une lentille multicouches de type Luneberg
telle que représentée à la figure 2. Ces lentilles comportent une pluralité de couches
sphériques concentriques dont la constante diélectrique décroît continûment du centre
vers le bord de la lentille. Ce type de lentille présente l'avantage d'avoir une symétrie
sphérique totale bien adaptée à la réalisation d'une antenne visant sur un très large
champ de vue.
[0009] Cependant, pour une dimension donnée, ces lentilles présentent également un gain
assez faible correspondant à un rendement de l'antenne de 50 à 60%. La figure 2 montre
une divergence des nombreux rayons malgré un échantillonnage assez fin de la loi théorique
donnée par Luneberg. Pour obtenir un bon rendement il serait nécessaire d'augmenter
considérablement le nombre de couches ce qui représente un coût de fabrication totalement
prohibitif notamment pour des application à large diffusion.
[0010] Enfin le document US 4 307 404 décrit un modèle d'antenne multicouche planaire et
sphérique, dans lequel il est fait référence à une structure artificielle sphérique.
[0011] Cependant le problème qui est posé dans ce document concerne les interférences de
fréquence. En conséquence la déviation du faisceau ne s'applique que pour certaines
fréquences et l'antenne décrite n'est donc pas très large bande: le faisceau balaie
mécaniquement dans la même direction pour toutes les fréquences compatibles de la
source rayonnante.
[0012] L'invention vise donc à palier les inconvénients précédemment mentionnés.
[0013] Elle a pour objet une lentille sphérique focalisante dont la structure est simple
et compacte et dont le coût de fabrication est réduit par rapport aux lentilles de
l'art antérieur.
[0014] L'invention a en outre pour objet une telle lentille dont les performances notamment
en termes de rendement sont meilleures que celles des lentilles de l'art antérieur.
[0015] A cet effet, selon un premier aspect, l'invention propose une lentille sphérique
focalisante multicouches apte à être montée dans un dispositif antenne d'émission/réception
d'un terminal d'un système émetteur/récepteur distant, et ayant une sphère focale
concentrique, caractérisée en qu'elle comporte deux couches, respectivement centrale
et périphérique, ayant des constantes diélectriques différentes, chaque valeur de
constante diélectrique étant déterminée de telle sorte que la lentille focalise les
faisceaux hyperfréquence parallèles vers la sphère focale concentrique à la lentille.
[0016] Ainsi, la structure bicouche de la lentille améliore la focalisation et assure donc
une simplicité de structure tout en réduisant le volume de la lentille par rapport
à celui des lentilles de l'art antérieur. Bien entendu ceci suppose d'avoir optimisé
les deux valeurs de constantes diélectrique ainsi que le rayon intermédiaire et la
position de la source. On obtient ainsi un rendement de 70 à 80% tout à fait satisfaisant
pour les applications concernées.
[0017] Selon un mode de réalisation, la lentille comporte une couche d'adaptation, destinée
à réduire les pertes par réflexion à l'interface diélectrique de la lentille/air.
[0018] Cette couche d'adaptation a pour effet de réduire les pertes et couplages générés
par les phénomènes de réflexion à la surface de la lentille sphérique.
[0019] Selon un autre mode de réalisation, les valeurs des constantes diélectriques des
deux couches sont comprises entre 2 et 5.
[0020] Selon un deuxième aspect, l'invention propose une antenne d'émission/réception de
signaux radioélectriques de et vers au moins un système émetteur/récepteur distant
évoluant dans l'espace visible par rapport à ladite antenne, caractérisée en ce qu'elle
comporte une lentille sphérique focalisante telle mentionnée précédemment.
[0021] Selon un troisième aspect, l'invention propose un terminal d'émission/réception de
signaux radioélectriques de et vers au moins deux systèmes émetteur/récepteur distants
évoluant en des points différents de l'espace visible par rapport audit terminal,
caractérisé en ce qu'il comporte un moyen de détermination de la position à un instant
donné desdits émetteurs/récepteurs distants en vue, un moyen de choix d'un émetteur/récepteur
distant, une antenne selon la revendication 14, comportant au moins deux sources primaires
d'émission/réception, un moyen de pilotage des déplacements des sources primaires
d'émission/réception sur la sphère focale adapté à éviter que les sources primaires
ne viennent en collision et des moyens de commutation entre les sources primaires.
[0022] Selon un mode de réalisation du terminal, chaque source primaire, montée sur un support,
est rendue mobile par l'action d'au moins un couple de moteurs de manière à obtenir
un déplacement de chaque source sur au moins la moitié inférieure de la sphère focale.
[0023] Selon une première variante, chaque source primaire est rendue mobile par l'action
d'un couple de moteurs azimut/élévation.
[0024] Selon une deuxième variante, chaque source primaire est rendue mobile par l'action
d'un couple de moteurs dit X/Y, le premier moteur assurant une rotation de chaque
source primaire autour d'un axe primaire Ox sensiblement horizontal et le deuxième
moteur assurant une rotation de chaque source primaire autour d'un axe secondaire
Oy rendu mobile par rapport à l'axe primaire par le premier moteur en étant constamment
orthogonal à cet axe primaire.
[0025] Selon une troisième variante, une première source primaire est rendue mobile par
l'action d'un couple de moteurs azimut/élévation et la seconde source primaire est
rendue mobile par l'action d'un couple de moteurs X/Y, le moteur azimut de la première
source primaire entraînant en outre l'ensemble de l'antenne.
[0026] Selon une quatrième variante, chaque source primaire est rendue mobile par l'action
d'un couple de moteurs à axes de rotation oblique.
[0027] D'autres caractéristiques de l'invention sont explicitées de manière non limitative
dans la description qui suit de modes de réalisation, en référence aux figures annexées.
[0028] La figure 1 est une représentation en plan d'une lentille sphérique focalisante monocouche
de l'art antérieur.
[0029] La figure 2 est une représentation en plan d'une lentille sphérique focalisante multicouche
dite de Luneberg de l'art antérieur.
[0030] La figure 3 est une représentation schématique d'un terminal selon l'invention, ainsi
que les éléments du système de transmission satellitaire au sein duquel il s'intègre.
[0031] La figure 4 est une représentation en plan d'une lentille sphérique focalisante bicouche
selon l'invention.
[0032] La figure 5 est une représentation schématique d'un premier mode de réalisation d'un
système mécanique de déplacement des sources primaires d'émission/réception sur une
portion de la sphère focale de la lentille focalisante, par des couples de moteurs
azimut/élévation.
[0033] La figure 6 montre un montage de l'électronique de basculement des signaux des sources
primaires d'émission/réception du système mécanique de la figure 5.
[0034] La figure 7 est une variante du montage de la figure 6.
[0035] La figure 8 est une représentation schématique d'un deuxième mode de réalisation
d'un système mécanique de déplacement des sources primaires d'émission/réception sur
une portion de la sphère focale de la lentille focalisante, par des couples de moteurs
azimut/élévation.
[0036] La figure 9 est une représentation schématique d'un mode de réalisation d'un système
mécanique de déplacement des sources primaires d'émission/réception sur une portion
de la sphère focale de la lentille focalisante, par des couples de moteurs X/ Y.
[0037] La figure 10 est une représentation schématique en perspective (figure 10a) et en
coupe (figure 10b) d'un mode de réalisation des sources primaires d'émission/réception.
[0038] La figure 11 est une représentation du mécanisme de la figure 8 sur lequel sont montées
des sources primaires d'émission/réception conformes au mode de réalisation de la
figure 10.
[0039] La figure 12 est une représentation schématique d'un mode de réalisation d'un système
mécanique de déplacement des sources primaires d'émission/réception sur une portion
de la sphère focale de la lentille focalisante, par des couples de moteurs azimut/élévation
et X/Y.
[0040] La figure 13 est une représentation schématique d'un mode de réalisation d'un système
mécanique de déplacement des sources primaires d'émission/réception sur une portion
de la sphère focale de la lentille focalisante, par des couples de moteurs à axes
obliques, une seule source étant active.
[0041] La figure 14 est une représentation du mode de réalisation de la figure 13 dans lequel
les deux sources sont actives.
[0042] La figure 15a est une représentation schématique en coupe d'un mode de réalisation
du support de la lentille.
[0043] La figure 15b est une vue agrandie de la partie A de la figure 15a.
[0044] La figure 3 montre une antenne 1 en vue de deux satellites 2, 3 défilant sur une
orbite 4 autour de la Terre 5. Les orbites des satellites sont déterministes et connues
longtemps à l'avance. Il apparaît cependant des dérives (limitées à environ ± 0.1°
vu d'un terminal) liées à la traînée atmosphérique résiduelle, à la pression de radiation
solaire, qui sont corrigées à intervalles réguliers par les moteurs du satellite.
Ces satellites sont dotés d'antennes de réception ainsi que d'antennes d'émission
6, 7 émettant des signaux en forte puissance dans des faisceaux directifs 8, 9.
[0045] Un particulier ou une entreprise utilisant le système de transmission de données
est doté d'un terminal-antenne comportant d'une part une antenne 1, installée de façon
fixe par exemple sur le toit comme une antenne satellitaire TV classique. Ce terminal-antenne,
ou terminal d'émission/réception comporte par ailleurs une électronique de contrôle
10 assurant le suivi des satellites, l'émission et la réception des signaux radioélectriques,
et le décodage des informations cryptées pour lesquelles l'utilisateur dispose d'une
habilitation (abonnement). Le terminal-antenne est également relié à un calculateur
11 de type micro-ordinateur PC, comportant un dispositif de mémoire non détaillé,
un clavier 12 et un écran 13. Le dispositif de mémoire du micro-ordinateur comporte
un enregistrement des informations caractérisant les orbites des satellites (éphémérides
remises à jour périodiquement par des signaux en provenance des stations), et un logiciel
permettant de calculer à un instant donné, en fonction de ces informations d'orbite
et de la localisation géographique du terminal-antenne (longitude, latitude), les
angles géographiques locaux (azimut, élévation) des satellites en visibilité, qui
lui sont affectés par la station (ou gateway) qui gère la zone concernée.
[0046] Le terminal-antenne peut également être relié dans une autre réalisation à un téléviseur
14 pour la réception d'émissions sur commande, ledit téléviseur pouvant être doté
d'une caméra 15 permettant des applications de visioconférence, ainsi que d'un téléphone
16 et d'un fax non représenté. Les deux types d'interfaces utilisateur (microordinateur
ou poste de télévision) peuvent être présents simultanément ; dans ce cas, les différents
appareils nécessitant le transfert de données via le terminal-antenne sont branchés
sur un boîtier connecteur 17 éventuellement intégré au boîtier 10 contenant l'électronique
de contrôle du terminal-antenne.
[0047] De façon plus détaillée l'antenne 1 comporte une lentille sphérique focalisante 21
présentant une sphère focale S.
[0048] Selon l'invention cette lentille focalisante comporte deux couches, respectivement
centrale 21a et périphérique 21b, ayant des constantes diélectriques différentes,
chaque valeur de constante diélectrique étant déterminée de telle sorte que la lentille
focalise les faisceaux hyperfréquence parallèles vers la sphère focale S concentrique
à la lentille.
[0049] La détermination de chaque valeur de constante diélectrique peut également intégrer
le fait que les trajets des faisceaux hyperfréquence doivent être égaux, que la densité
de puissance entre deux rayons consécutifs échantillonnant le diagramme de la source
est constante , à savoir que le diagramme de la source soit adapté à la répartition
spatiale de l'énergie reçue par elle, et que les réflexions à l'interface des deux
couches soient faibles. Dans le deuxième cas cela permet de maximiser le gain de l'antenne
en générant un tube d'énergie quasi-uniforme en sortie de la lentille.
[0050] Il peut être nécessaire de réduire les réflexions à l'interface diélectrique/air
de la lentille si l'on veut améliorer les performances de l'antenne. Une couche d'adaptation
22 d'une épaisseur d'un quart de longueur d'onde peut alors avantageusement être ménagée
sur la périphérie de la lentille. Elle est avantageusement réalisée par exemple sous
la forme d'un revêtement en diélectrique d'indice égal à la racine carrée de l'indice
du diélectrique de la couche périphérique. Une autre variante consiste à percer sur
une épaisseur d'un quart de longueur d'onde une pluralité de trous borgnes, en densité
telle que la moyenne de l'indice du diélectrique restant et de l'indice de l'air dans
les trous équivaille à un indice égal à la racine carrée de l'indice du diélectrique
de la couche périphérique 21b. Cette méthode, qui revient à « simuler » un diélectrique
de permittivité déterminée, est classique. Les trous borgnes peuvent également être
remplacés par des rainures croisées.
[0051] Les couches centrales 21a et périphérique 21b de la lentille sphérique contiennent
un matériau à faibles pertes et de densité modérée.
[0052] Par exemple, la couche centrale 21a est en verre et la couche périphérique 21b est
en un matériau diélectrique à constante ajustable, tel qu'une mousse chargée de titanate
de calcium ou de baryum, et/ou de microbilles de verre métallisées.
[0053] De manière à optimiser les caractéristiques de la lentille 21 et par voie de conséquence
de l'antenne 1, les valeurs des constantes diélectriques des deux couches centrale
21a et périphérique 21b sont comprises entre 2 et 5. Dans l'exemple représenté à la
figure 4, un couple de valeur optimum est de l'ordre de 4,5 pour la couche périphérique
21b et 3,7 pour la couche centrale 21a.
[0054] L'antenne 1 comporte également deux sources primaires 23, 24 d'émission/réception
de faisceaux d'ondes sphériques et un montage mécanique représenté sur les figures
5, 8, 10, 11, 12 et 13 de positionnement de ces sources primaires d'émission/réception.
[0055] Les deux sources primaires 23, 24 d'émission/réception d'ondes sphériques sont disposées
de façon mobile sur une portion de la sphère focale S de la lentille focalisante.
Ce sont des antennes cornets de type classique dans la réception satellitaire TV par
exemple, pour laquelle des cornets illuminés par des réflecteurs paraboliques sont
utilisés.
[0056] Les caractéristiques spécifiques des cornets utilisés ici sont liées d'une part à
l'angle sous lequel ils voient la lentille focalisante et d'autre part à la longueur
d'onde utilisée. En ce qui concerne les débits de données, il faut envisager pour
des applications variées couvrant jeu interactif, télétravail, téléenseignement, vidéo
interactive, transmission de données type Internet, un volume émis maximum de l'ordre
de 1 à 5 Mbps, et un volume reçu maximum d'un ordre de grandeur supérieur, c'est à
dire de 10 à 50 Mbps. Par ailleurs, pour réaliser une antenne compacte la position
des cornets est la plus proche possible de la lentille sphérique : leur cône de rayonnement
utile étant très large, le diamètre de leur embouchure sera faible, de 20 à 25 mm
dans l'exemple considéré d'un système fonctionnant en bande Ku, soit 11,7 à 14,3 Ghz.
[0057] Un montage mécanique simple permettant de remplir la fonction de déplacement des
deux sources sur une portion de la sphère focale, consiste à rendre les deux sources
mobiles par l'action d'un couple de moteurs azimut/élévation pour chaque source.
[0058] Deux mode de réalisation de ce type de montage sont représentés aux figures 5 et
8.
[0059] La figure 5 illustre un montage mécanique dans lequel le déplacement des deux cornets
est réalisé de façon indépendante. Le support des sources comporte principalement
une double couronne concentrique 32, 33 et des balancelles 30, 31 supportant les cornets
23, 24. Pour assurer que la portion de sphère déterminée par les axes de liberté des
cornets dans cette configuration correspond bien à la sphère focale de la lentille
focalisante 21, celle-ci est disposée au centre de la double couronne, par un moyen
de support mécanique non représenté ici, mais de nature classique.
[0060] Dans cette configuration, le premier cornet 23 est mu par un support « intérieur
» au support de l'autre cornet 24. Ce premier cornet 23 est attaché par sa partie
haute à une structure de support de type balancelle 30, réalisée en plastique rigide,
dont les deux bras sont formés en arc de cercle dans leur partie basse pour éviter
de gêner le passage de l'autre balancelle 31 supportant le deuxième cornet 24. La
balancelle 30 est attachée selon un axe A à une couronne intérieure 32.
[0061] Le déplacement de la balancelle par rapport à la verticale est réalisé par un moteur
d'inclinaison 36, par exemple de type moteur électrique pas à pas, disposé selon l'axe
A à l'intérieur de la couronne 32. Ce déplacement permet d'atteindre une inclinaison
β
1, comprise entre -80° et +80°. Cette inclinaison est fonction de l'élévation du satellite
: elle est nulle pour un satellite situé au zénith du lieu, et est de ± 80° pour un
satellite situé 10° au-dessus de l'horizon du lieu.
[0062] La couronne intérieure 32 est mue en rotation par un autre moteur électrique 34,
également de type pas à pas, dont l'action permet de déterminer un azimut α
1 compris entre 0° et 360°. Ce moteur est par exemple disposé à l'extérieur des deux
couronnes, et entraîne la couronne intérieure en rotation par l'intermédiaire d'une
couronne dentée.
[0063] On comprend donc que la combinaison des actions des deux moteurs azimut 34, inclinaison
36 permet de placer le premier cornet 23 en tout point choisi sur une calotte de la
sphère focale d'angle d'ouverture ± 80°, le cornet restant en permanence pointé vers
le centre de la lentille focalisante. Le contrôle des deux moteurs 34, 36 permet de
réaliser le suivi d'un satellite défilant, la vitesse de défilement du satellite correspondant
à un déplacement du cornet par exemple d'une position d'élévation -80° à une élévation
+80° en dix minutes environ.
[0064] Ainsi les deux moteurs azimut 34 et inclinaison 36 constitue un couple de moteurs
azimut/élévation.
[0065] Dans le cas où le système partage les mêmes bandes de fréquence que des satellites
géostationnaires (ce qui est le cas en bande Ku), la non-interférence avec eux est
assurée en basculant le trafic sur un autre satellite, dès que celui qui est poursuivi
s'approche de moins de 10° de l'arc géostationnaire, en angle vu depuis le terminal.
[0066] Le support du second cornet est très similaire à celui décrit plus haut pour le premier
cornet. Ce cornet 24 est attaché par sa partie inférieure à une structure balancelle
31, de taille suffisante pour ne pas risquer de gêner le passage de la balancelle
intérieure. Cette balancelle est suspendue à une couronne extérieure 33. L'angle d'azimut
α
2 de l'antenne 24 est déterminé par l'action d'un moteur d'azimut 37, et l'angle d'inclinaison
β
2 est obtenu par l'action d'un moteur d'inclinaison 35 en tous points identiques aux
moteurs de positionnement de l'autre antenne.
[0067] L'électronique d'asservissement et d'alimentation des moteurs pas à pas azimut et
inclinaison des cornets n'est pas décrite ici mais est connue de l'homme de l'art.
[0068] En ce qui concerne le montage électronique permettant le basculement entre les deux
cornets 23, 24, il est illustré sur la figure 6. Un canal de signal à émettre 42 comportant
un amplificateur 46 (technologie «SSPA: Solid State Power Amplifier» : amplificateur
état solide de puissance), et un canal de signal reçu 43 comportant un amplificateur
47 (technologie «LNA : Low Noise Amplifier» : amplificateur à faible bruit) sont reliés
à un circulateur 41. Ce circulateur de nature connue est un composant passif provoquant
la circulation du signal dans un sens donné entre ses trois ports et permettant un
découplage émission / réception. Il est par exemple réalisé en ferrite. Ce circulateur
41 est relié à un commutateur 40 de connexion sélective à l'un ou l'autre des cornets.
Le commutateur 40 est relié aux cornets par des câbles coaxiaux souples 44, 45. Il
est de type connu à base de diode, et commute en moins d'une microseconde entre les
deux cornets. Les composants annexes non mentionnés dans cette description, tels qu'alimentation
électrique, sont de nature classique dans ce domaine.
[0069] Le mode de fonctionnement du dispositif comporte plusieurs phases. La première est
l'installation du dispositif. Elle comporte la fixation mécanique de l'antenne sur
le toit d'un édifice, en vérifiant les axes horizontaux et l'orientation nord / sud
de l'antenne. Ensuite, l'antenne est connectée à son alimentation, à un micro-ordinateur
pilote 11, et aux appareils utilisateurs TV 14, caméra 15, téléphone 16.
[0070] Dans la même phase, les éphémérides des satellites de la constellation (paramètres
orbitaux de position et vitesse à un instant initial donné) sont entrés en mémoire
de l'ordinateur destiné à servir d'hôte et de pilote de l'antenne. Ces données peuvent
être fournies sous la forme d'une disquette.
[0071] Après entrée de l'heure locale et de la position terrestre du terminal-antenne (latitude,
longitude), l'ordinateur peut calculer la position actuelle des satellites de la constellation
en fonction du temps écoulé depuis l'instant correspondant aux paramètres orbitaux
mémorisés, et comparer ces positions à la zone de visibilité théorique depuis le terminal-antenne.
Une procédure de calibration automatique du système est réalisable, avec pointage
des 2 cornets 23, 24 sur la position théorique de satellites en vue, suivi pendant
quelques instants, et vérification à partir des données acquises du niveau de puissance
reçue et émise, de l'orientation spatiale de l'antenne, et de la qualité du suivi.
Un diagnostic de corrections à apporter à l'installation est réalisé automatiquement
en fonction de ces données de calibration.
[0072] Dans la phase d'utilisation courante, lorsque l'utilisateur met le système en marche
(ordinateur en marche et alimentation de l'antenne), le logiciel de pilotage calcule
la position des satellites à cette heure, et détermine donc quels satellites sont
en vue à ce moment depuis cette position du globe. La station lui affecte un des satellites
en visibilité en fonction des disponibilités en débit de données (donc en bande passante)
des divers satellites à ce moment. L'ordinateur 11 calcule la position correspondante
que doit prendre un cornet sur la sphère focale de la lentille focalisante, envoie
les ordres de mouvement aux moteurs pas à pas de déplacement de ce cornet, et connecte
sélectivement ce cornet, correspondant au satellite le plus en vue, à l'électronique
d'émission et de réception. La transmission et la réception des données sont alors
possibles.
[0073] De façon continue, l'ordinateur calcule alors les mouvements correctifs à apporter
à la position du cornet utilisé pour suivre le satellite, et pilote les moteurs de
position en conséquence. La précision de positionnement requise pour un suivi régulier
des satellites est déterminée par la largeur du lobe principal de l'antenne, et le
taux d'atténuation acceptable du signal avant déplacement de ladite antenne. Dans
le cas présent, une ouverture du lobe de 5° et une perte de signal acceptable de 0,2
dB conduisent à une précision de pointage de 0,5° du cornet par les moteurs, ce qui
correspond pour une sphère focale typique de 20 cm de rayon à une précision de positionnement
de 2 mm. Un suivi de satellite défilant à environ 1500 Km conduit alors à une vitesse
maximale du cornet d'un mm par seconde environ. Lors du suivi d'un satellite, le cornet
assurant le flux de communications est prioritaire en déplacement sur l'autre cornet,
le logiciel assurant à tout instant qu'aucune collision ne se produit en déplaçant
au besoin le second cornet hors de la route du premier.
[0074] Suivant le critère d'élévation du satellite inférieure à 10° (satellite s'approchant
de l'horizon), ou de baisse anormale du signal reçu (prise en compte d'arbres, de
collines ou autres obstacles locaux, permanents ou non, ou passage dans la bande proche
de l'arc géostationnaire, dans laquelle un brouillage par ou vers les satellites géostationnaires
oblige à interrompre la liaison), l'ordinateur détermine le second satellite le plus
en vue, après un court dialogue avec la station pour vérifier la disponibilité en
débit de ce satellite, il positionne le second cornet de façon correspondante à cette
position. Puis la connexion sélective de ce cornet est réalisée et la poursuite de
ce satellite est effectuée. Le temps de commutation entre les deux antennes cornets,
de 1 microseconde dans la réalisation présentée, entraîne, pour un volume de données
transmises de 1 Mbps à 50 Mbps au maximum, une perte de données correspondant à environ
1 à 50 bits. La reconstitution des données perdues est réalisée par utilisation de
codes correcteurs d'erreurs transmis avec le signal.
[0075] La remise à jour des éphémérides est réalisée périodiquement en provenance de la
station dirigeant la zone où se trouve le terminal, via le réseau satellitaire lui-même.
[0076] Comme on l'a vu dans la description, les moteurs utilisés dans ce montage sont de
puissance adaptée au déplacement d'une masse faible, quelques centaines de grammes
au plus, ce qui permet l'utilisation de moteurs peu onéreux, très classiques dans
le commerce. Ceci est un avantage par rapport à la solution de suivi de satellites
utilisant deux antennes, pour laquelle les moteurs doivent être adaptés au positionnement
précis de masse de quelques kg, et sont donc plus chers.
[0077] Les niveaux de précision requis sur le positionnement de l'antenne d'une part et
le temps entre deux mouvements d'autre part garantissent qu'un montage mécanique classique
et une électronique simple peuvent atteindre ces niveaux. On voit donc que la solution
choisie est économique à fabriquer.
[0078] La mise en oeuvre telle qu'elle a été décrite fournit à la fois un dispositif de
faible coût, les différents composants étant de type connu ou de spécifications de
fabrication peu exigeantes, et un dispositif compact.
[0079] Il est à noter que la motorisation et les supports sont protégés par un radôme cylindrique
R ( figure 8) qui se termine vers le haut en demi sphère proche de la lentille ; la
prise au vent, indifférente à la direction, présente alors un coefficient de traînée
faible, ce qui représente un avantage par rapport aux antennes classiques sans radôme,
pour lesquelles se posent des problèmes de mouvements entretenus lors de vent en rafales.
[0080] Dans une autre variante, le montage électronique permettant le basculement entre
les deux cornets 23, 24, est remplacé par un montage illustré sur la figure 7. Dans
ce montage, chaque cornet 23, 24 comporte un circulateur 41', 41" auquel sont reliés
directement des modules d'amplification sur les signaux d'émission 46', 46" et de
réception 47', 47". Les amplificateurs de signaux d'émission des deux sources primaires
sont reliés par deux câbles coaxiaux 45', 44' à un dispositif de connexion sélective
40' auquel parvient le signal à émettre par un canal 42. De même, les amplificateurs
à faible bruit des signaux reçus sont reliés par des câbles coaxiaux 45", 44" à un
dispositif de connexion sélective 40" auquel est relié un canal 43 de signal reçu.
[0081] Cette disposition est destinée à réduire l'impact des pertes de signal se produisant
dans les câbles coaxiaux souples, et estimées aux alentours de 1 dB dans chaque câble
dont la longueur incluant les boucles de relaxation est estimée entre 70 et 90 cm.
Cette variante présente un coût supérieur par la duplication des amplificateurs, mais
permet à puissance d'amplificateur égale, d'améliorer la Puissance Isotrope Rayonnée
Equivalente (PIRE) de 1 dB environ, et le facteur de mérite en réception (G/T) d'environ
2 dB. A performances de l'antenne égales, ceci permet une réduction des dimensions
de la lentillesphérique, donc de toute l'antenne.
[0082] Dans une variante relative à la méthode de suivi des satellites, une technique active
remplace la technique passive décrite, dans laquelle comme on s'en souvient les données
caractérisant la position des satellites sont simplement stockées à l'avance en mémoire
de l'ordinateur, et pour laquelle on suppose que l'on positionne ainsi les sources
primaires au bon endroit au bon moment, sans contrôle en temps réel. Dans la variante
envisagée, chaque cornet comporte plusieurs récepteurs, par exemple quatre récepteurs
disposés en matrice carrée, et fournit des signaux de sortie correspondant à une somme
et à une différence des signaux reçus par les différents récepteurs. En début de poursuite
d'un satellite donné, un cornet est positionné selon les données calculées par l'ordinateur
11. Puis l'analyse de l'évolution au cours du temps des signaux somme et différence
permet de déterminer dans quelle direction le satellite se déplace et de le suivre
en conséquence. Une remise à jour automatique des éphémérides mémorisés, en fonction
des positions des satellites réellement observées, est éventuellement effectuée régulièrement
par l'ordinateur hôte.
[0083] Dans une autre variante non représentée, dans laquelle l'utilisateur ne dispose pas
d'un micro-ordinateur, le logiciel de suivi des satellites et la mémoire d'enregistrement
des éphémérides sont intégrés dans un microprocesseur à mémoire, par exemple intégré
dans un boîtier à placer sous un poste de TV, de la taille typique des décodeurs de
TV cryptée traditionnels, et qui peut être confondu avec un modulateur/démodulateur
adapté à des émissions cryptées. Une procédure de téléchargement des éphémérides à
intervalles réguliers est de toutes les façons prévue de façon automatique, sans intervention
de l'utilisateur.
[0084] Il est à noter que dans toutes les variantes précédentes, si la bande de fonctionnement
du système multimédia est la même que celles de la télévision directe par satellites,
les deux sources peuvent être placées aux positions adaptées pour viser deux satellites
géostationnaires : le même terminal-antenne sert alors alternativement à l'application
multimédia, et à la réception des programmes diffusés par ces deux satellites, ces
derniers peuvent être changés à volonté, en déplaçant les sources.
[0085] Dans encore une autre variante, un dispositif similaire à celui de l'invention est
installé non plus au niveau du terminal sol, mais au niveau d'un satellite, par exemple
satellite d'observation devant envoyer des images à quelques stations sol seulement
dont la position peut être quelconque. Le principe de suivi des stations sol est analogue
pour le satellite à celui de satellites défilant pour un terminal au sol. Dans cette
application, la taille des stations sol peut être très nettement réduite (par exemple
d'un facteur 10 si on réalise un gain de 20 dB sur le signal reçu par l'antenne) par
rapport aux antennes de réception classiques adaptées à des satellites émettant en
faisceau large, donc avec une puissance reçue faible. Cette disposition peut également
améliorer la confidentialité des données émises. Enfin, la simplicité de la solution,
son faible coût (par rapport en particulier aux antennes actives à très nombreux éléments)
et sa faible consommation électrique rendent sa mise en oeuvre très favorable sur
satellite.
[0086] Suivant un autre mode de réalisation tel que représenté à la figure 9, les sources
de l'antenne sont des pavés imprimés du type dit "patches". Ces pavés peuvent de leur
côté soit être uniques par source, tels que représentés aux figures 10a et 10b, soit
groupés en de petits réseaux (figure 9) permettant de compenser d'éventuelles aberrations
du système focalisant. Cette variante à pavés, étant plus compacte, est particulièrement
adaptée à la lentille sphérique car elle permet de réduire significativement l'encombrement
global du terminal-antenne.
[0087] Il est également possible d'envisager un dispositif à trois sources, dont l'une vise
en permanence un satellite de l'arc géostationnaire. Une telle disposition permet,
avec une seule antenne, soit les applications multimédia à haut débit d'information
vers les satellites défilants (qui nécessitent deux sources mobiles), soit la réception
d'images de télévision directe depuis un satellite géostationnaire (même s'il utilise
une autre bande de fréquences que le système multimédia), au choix de l'utilisateur,
et sans délai de repositionnement des sources mobiles.
[0088] Par exemple si le lentille reste fixe, une source collée à la lentille reçoit les
émissions de télévision, alors que les deux sources mobiles assurent en même temps
le suivi et les basculement nécessaires à la mission multimédia.
[0089] Si la lentille est tournante, notamment pour réduire les masquages par les supports
(montage des figures 13 et 14), la troisième source peut également être montée sur
un support mobile par rapport à la lentille et aux deux autres sources.
[0090] D'autres modes de réalisation du montage mécanique permettant de remplir la fonction
de déplacement des deux sources sur une portion de la sphère focale, vont être décrits
ci-dessous. Bien entendu, les différents modes de réalisation décrits précédemment
du montage électronique de basculement des sources, de la méthode de suivi des satellites
et des sources proprement dites peuvent s'appliquer à ce qui suit.
[0091] La figure 8 représente une variante du montage mécanique à moteurs azimut/élévation
de la figure 5. Chaque source 23, 24 est montée sur un bras support 50, 51 comportant
un arc de cercle 52, 53 concentrique à la sphère focale S positionné respectivement
sur une moitié de la partie inférieure de la sphère focale et un arbre d'entraînement
en rotation 54, 55 s'étendant parallèlement à la verticale et étant couplé à un moteur
dit azimut 56, 57. Ainsi les sources primaires 23, 24 sont rendues mobiles suivant
un azimut respectivement Az1 et Az2 distinct.
[0092] D'autre part, chaque source primaire 23, 24 est guidée sur son arc de cercle 52,
53 dans une glissière, pour son mouvement en élévation El1, El2, qui dans l'exemple
choisi, est compris entre 1 et 80°, par des moteurs d'élévation 58, 59. Ces mouvements
en élévation El1 et El2 permettent de définir les axes de visés S1 et S2 des deux
satellites visibles.
[0093] Dans une autre variante de montage mécanique de support des sources mobiles, représentée
sur la figure 9, chaque source primaire 23, 24 est rendue mobile par l'action d'un
couple de moteur dit X/Y. Un arc semi-circulaire 60 est attaché en deux points diamétralement
opposés, par exemple Est et Ouest, de la sphère focale. Une source 23 est mobile le
long de cet arc faisant office de glissière par l'action d'un moteur électrique secondaire
61 attaché à la source. La deuxième source 24 est montée de façon identique sur un
autre arc 62 en étant guidée par un moteur secondaire 63. Bien que cela ne soit pas
représenté, chaque arc semi circulaire 60 et 62 est entraîné en rotation autour d'un
axe primaire Ox par un moteur primaire constituant le deuxième moteur du couple de
moteurs X/Y, l'arc de cercle 60 ayant un rayon inférieur à l'arc de cercle 62. Les
moteurs secondaires 61 et 63 permettent ainsi de rendre les sources mobiles autour
d'un axe secondaire Oy lui-même rendu mobile par rapport à l'axe primaire par l'intermédiaire
des moteurs primaires, l'axe secondaire Oy étant toujours orthogonal à l'axe primaire
Ox. L'une des sources émet et reçoit vers les satellites "nord", l'autre émet et reçoit
vers les satellites "sud", ceci pour éviter les conflits de position des sources.
Les repositionnements relatifs des deux bras où arcs sont possible si l'un passe au-dessus
de la lentille.
les montages des figures 8 et 9 présentent un avantage de compacité par rapport
aux montages des figures 5 et 7. Ils sont en outre plus adaptés à l'obtention d'angles
élevés d'éclairage de la lentille par les sources, ceci étant nécessaire dans le cas
d'utilisation de lentille sphérique focalisante.
[0094] Dans une autre variante de connexion des amplificateurs montés avant les sources
primaires, utilisant un montage mécanique des sources conforme à la figure 9 et tels
que représentée à la figure 11, chaque arceau est un guide d'ondes, transportant donc
le signal hyperfréquence, et un joint tournant classique est monté à l'articulation
des arceaux. Cette disposition permet de réduire les pertes de signal et donc d'éloigner
les amplificateurs des sources primaires.
[0095] Une autre variante de remplacement des câbles reliés aux sources primaires consiste
à utiliser des fibres optiques pour assurer l'émission et/ou la réception des signaux.
Ces fibres présentent un avantage de souplesse en suivant le déplacement de l'ensemble
source et amplificateur. Le support peut lui-même être utilisé comme conducteur optique
pour transmettre les informations de mouvement du moteur déplaçant la source primaire.
[0096] Le dispositif comporte alors une diode électro luminescente pour l'émission de lumière
(sur une bande de quelques centaines de MHz) et une photodiode pour la réception de
données optiques. Un miroir est monté au niveau du point d'attache des arceaux, pour
la transmission de lumière vers le tube conducteur optique.
[0097] Le tube peut également servir à la transmission de courant électrique pour l'alimentation
de la source primaire, de l'amplificateur et du moteur de déplacement, en comportant
deux pistes conductrices espacées et en disposant des contacteurs au niveau de la
source pour la réception de ce courant électrique.
[0098] Dans une autre variante de montage mécanique de support des sources mobiles, représentée
sur la figure 12 une première source primaire 23 est rendue mobile par l'action d'un
couple de moteurs azimut/élévation 70, 71 et la seconde source primaire 24 est rendue
mobile par l'action d'un couple de moteurs X/Y 72, 73, le moteur azimut 70 de la première
source primaire entraînant en outre l'ensemble de l'antenne.
[0099] Dans une autre variante de montage mécanique de support des sources mobiles, représentée
sur les figures 13 et 14 chaque source primaire 23, 24 est rendue mobile par l'action
d'un couple de moteurs à axes de rotation oblique 80, 81 et 82, 83.
[0100] Chaque support de source primaire comporte un bras 84, 85 et un avant-bras 86, 87,
la source primaire 23, 24 étant fixée sur une extrémité libre 88, 89 de l'avant-bras
86, 87. Le premier moteur 80, 82 entraîne le bras 84, 85 en rotation autour d'un axe
oblique primaire O
1, O
2 décalé d'un angle primaire α
o1, α
o2, par rapport à la verticale, le deuxième moteur 81, 83 entraînant l'avant-bras 86,
87 en rotation par rapport au bras 84, 85 autour d'un axe oblique secondaire O'
1, O'
2 décalé par rapport à la verticale d'un angle secondaire α'
o1, α'
o2 supérieur à l'angle primaire α
o1, α
o2, les axes primaires et secondaires de chaque couple de moteurs s'étendant de part
et d'autre de la verticale.
[0101] On peut prévoir également que le terminal, dans lequel la lentille est montée sur
un support distinct de celui des sources primaires, comporte en outre un moteur supplémentaire
90 destiné à entraîner le support de la lentille de telle sorte qu'il s'étende sensiblement
parallèlement aux faisceaux.
[0102] Suivant un autre mode de réalisation (figures 15a et 15b) le support de la lentille
21 est constitué d'une couronne 91 sensiblement cylindrique d'une part couplés mécaniquement
à la lentille et d'autre part fixés à une plateforme 92. Dans ce mode de réalisation
la plateforme 92 est fixe et sert notamment à poser le terminal sur l'habitation ou
le terrain sur lesquels il va être utilisé.
[0103] Les deux bras 84, 85 des sources primaires (figures 13 et 14) sont alors fixés à
cette plateforme 92 soit directement, soit par l'intermédiaire du moteur supplémentaire
90 qui, dans ce cas, n'entraine pas la lentille. Cette configuration offre aux sources
primaires un degré de liberté supplémentaire pour le suivi des satellites.
[0104] Le moyen de couplage mécanique de la lentille avec la couronne 91 comporte une colerette
93 ménagée sur la périphérie de la lentille. Par exemple la colerette 93 peut être
moulée avec la lentille, notamment dans la zone centrale de la sphère.
[0105] La colerette 93 coopère avec la couronne 91 qui comporte à cet effet une extrémité
coudée 91a sur laquelle vient appuyer la colerette 93.
[0106] La couronne 91 peut faire partie du radôme R tel que décrit pécédemment notamment
en référence à la figure 8. A cet effet le radôme R comporte deux parties respectivement
supérieure Ra et inférieures Rb. La partie inférieure Rb forme la couronne 91.
[0107] Suivant le mode de réalisation décrit précédemment, la colerette 93 de la lentille
21 sera alors en appui sur la partie inférieure Rb. Dans ce cas, la partie supérieure
Ra peut être remplacée par une enveloppe plastique thermoformée fine mais suffisamment
rigide pour jouer son rôle de protection.
[0108] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples décrits précédemment, mais
peut s'appliquer à d'autres réalisations telles que par exemple les antennes actives
à balayage, et d'une manière plus générale à toute réalisation utilisant un ou plusieurs
moyen(s) équivalent(s) aux moyens décrits, pour remplir les mêmes fonctions, en vu
d'obtenir les mêmes résultats, tels que par exemple chaque source primaire, montée
sur un support, est rendue mobile par l'action d'au moins un couple de moteurs de
manière à obtenir un déplacement de chaque source sur au moins la moitié inférieure
de la sphère focale.
1. Lentille (21) sphérique focalisante multicouches apte à être montée dans un dispositif
antenne d'émission/réception (1) d'un terminal d'un système émetteur/récepteur distant,
et ayant une sphère focale (S) concentrique, caractérisée en qu'elle comporte deux
couches, respectivement centrale (21a) et périphérique (21b), ayant des constantes
diélectriques différentes, chaque valeur de constante diélectrique étant déterminée
de telle sorte que la lentille (21) focalise les faisceaux hyperfréquence parallèles
vers la sphère focale (S) concentrique à la lentille.
2. Lentille sphérique focalisante selon la revendication 1, caractérisée en ce que chaque
valeur de constante diélectrique est optimisée de telle sorte que les trajets des
rayons représentant la propagation de l'énergie hyperfréquence sont égaux.
3. Lentille sphérique focalisante selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que
chaque valeur de constante diélectrique est déterminée de telle sorte que la densité
de puissance entre deux rayons consécutifs est constante.
4. Lentille sphérique focalisante selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée
en ce que chaque valeur de constante diélectrique est déterminée de telle sorte que
les réflexions à l'interface des deux couches sont faibles.
5. Lentille sphérique focalisante selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée
en ce qu'elle comporte une couche d'adaptation (22), destinée à réduire les pertes
par réflexion à l'interface diélectrique de la lentille/air.
6. Lentille sphérique focalisante selon la revendication 5, caractérisée en ce que la
couche d'adaptation (22) est de type quart d'onde.
7. Lentille sphérique focalisante selon la revendication 6, caractérisée en ce que la
couche d'adaptation (22) se compose d'un diélectrique d'indice égal à la racine carrée
de l'indice du diélectrique de la couche périphérique (21b).
8. Lentille sphérique focalisante selon la revendication 6, caractérisée en ce que la
couche d'adaptation (22) présente une épaisseur égale au quart de la longueur d'onde
utilisée, percée d'une pluralité de trous borgnes avec une densité de perçage adaptée
à créer un indice équivalent égal à la racine carrée de l'indice du diélectrique de
la couche périphérique (21b).
9. Lentille sphérique focalisante selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée
en ce les couches (21a, 21b) contiennent un matériau à faibles pertes.
10. Lentille sphérique focalisante selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée
en ce la couche centrale (21a) est en verre.
11. Lentille sphérique focalisante selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée
en ce au moins une des deux couches, et notamment, la couche périphérique (21b) contient
un matériau diélectrique à constante ajustable, tel qu'une mousse chargée de titanate
de calcium ou de barium et/ou de microbilles de verre métallisées.
12. Lentille sphérique focalisante selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée
en ce que les valeurs des constantes diélectriques des deux couches (21a, 21b) sont
comprises entre 2 et 5.
13. Antenne d'émission/réception (1) de signaux radioélectriques de et vers au moins un
système émetteur/récepteur distant évoluant dans l'espace visible par rapport à ladite
antenne, caractérisée en ce qu'elle comporte une lentille (21) sphérique focalisante
selon l'une quelconque des revendications 1 à 12.
14. Antenne d'émission/réception (1) selon la revendication 13, caractérisée en ce qu'elle
comporte au moins une source primaire (23, 24) d'émission/réception de signaux sous
forme de faisceaux d'ondes quasi-sphériques, mobile sur une portion de la sphère focale
(S), un moyen d'asservissement (10) de la position de chaque source primaire d'émission/réception
en relation avec la position connue d'un système émetteur/récepteur distant.
15. Terminal d'émission/réception de signaux radioélectriques de et vers au moins deux
systèmes émetteur/récepteur distants évoluant en des points différents de l'espace
visible par rapport audit terminal, caractérisé en ce qu'il comporte un moyen de détermination
de la position à un instant donné desdits émetteurs/récepteurs distants en vue, un
moyen de choix d'un émetteur/récepteur distant, une antenne (1) selon la revendication
14, comportant au moins deux sources primaires (23, 24) d'émission/réception, un moyen
de pilotage des déplacements des sources primaires d'émission/réception sur la sphère
focale (S) adapté à éviter que les sources primaires ne viennent en collision et des
moyens de commutation entre les sources primaires.
16. Terminal selon la revendication 15, caractérisé en ce qu'il comporte en outre des
moyens de récupération de données perdues pendant le temps de commutation.
17. Terminal selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que les sources primaires
(23, 24) prennent la forme d'antennes cornets mobiles sur une portion de la surface
focale.
18. Terminal selon l'une quelconque des revendications 15 à 17, caractérisé en ce que
chaque source primaire (23, 24), montée sur un support, est rendue mobile par l'action
d'au moins un couple de moteurs de manière à obtenir un déplacement de chaque source
sur au moins la moitié inférieure de la sphère focale.
19. Terminal selon la revendication 18 dans lequel la lentille (21) est montée sur un
support distinct de celui des sources primaires, caractérisé en ce qu'il comporte
en outre un moteur supplémentaire (90) destiné à entraîner le support de la lentille
(21) de telle sorte qu'il s'étende sensiblement parallèlement aux faisceaux.
20. Terminal selon la revendication 18 ou 19, caractérisé en ce que chaque source primaire
(23, 24) est rendue mobile par l'action d'un couple de moteurs azimut/élévation (34,
35, 56, 57 ; 36, 37, 58, 59).
21. Terminal selon la revendication 20, caractérisé en ce que chaque support de source
primaire comporte un moyen formant balancelle (30, 31), sur lequel la source primaire
(23, 24) est montée de manière fixe, chaque balancelle étant rendue mobile d'une part
suivant un axe par un moteur dit azimut (34, 35) du couple de moteurs, et d'autre
part par rapport à la verticale par l'autre moteur dit d'inclinaison (36, 37) du couple
de moteur.
22. Terminal selon la revendication 20, caractérisé en ce que chaque support de source
primaire comporte un bras (50, 51) formant un arc de cercle concentrique à la sphère
focal, positionné respectivement sur une moitié de la partie inférieure de la sphère
focale, chaque bras étant rendu mobile suivant un azimut par un moteur dit azimut
(56, 57) du couple de moteurs, et chaque source primaire étant rendue mobile le long
de l'arc par l'autre moteur (58, 59) du couple de moteur.
23. Terminal selon la revendication 18 ou 19, caractérisé en ce que chaque source primaire
est rendue mobile par l'action d'un couple de moteurs dit X/Y, le premier moteur assurant
une rotation de chaque source primaire autour d'un axe primaire Ox sensiblement horizontal
et le deuxième moteur (61, 63) assurant une rotation de chaque source primaire autour
d'un axe secondaire Oy rendu mobile par rapport à l'axe primaire par le premier moteur
en étant constamment orthogonal à cet axe primaire.
24. Terminal selon la revendication 18 ou 19, caractérisé en ce que une première source
primaire (23) est rendue mobile par l'action d'un couple de moteurs azimut/élévation
(70, 71) et la seconde source primaire (24) est rendue mobile par l'action d'un couple
de moteurs X/Y (72, 73), le moteur azimut (70) de la première source primaire (23)
entraînant en outre l'ensemble de l'antenne (1).
25. Terminal selon la revendication 18 ou 19, caractérisé en ce que chaque source primaire
(23, 24) est rendue mobile par l'action d'un couple de moteurs (80, 82 ; 81, 83) à
axes de rotation oblique (O1, O2; O'1, O'2).
26. Terminal selon la revendication 25, caractérisé en ce que chaque support de source
primaire (23, 24) comporte un bras (84, 85) et un avant-bras (86, 87), la source primaire
étant fixée sur une extrémité libre (88, 89) de l'avant-bras, le premier moteur (80,
82) entraînant le bras en rotation autour d'un axe primaire (O1, O2) oblique décalé d'un angle primaire (αo1, αo2) par rapport à la verticale, le deuxième moteur (81, 83) entraînant l'avant-bras
en rotation par rapport au bras autour d'un axe secondaire (O'1, O'2) oblique décalé par rapport à la verticale d'un angle secondaire (α'o1, α'o2) supérieur à l'angle primaire (αo1, αo2), les axes primaires et secondaires de chaque couple de moteurs s'étendant de part
et d'autre de la verticale.
27. Terminal selon l'une quelconque des revendications 15 à 26, caractérisé en ce qu'au
moins une source primaire comporte un module d'amplification des signaux transmis
et reçus.
28. Terminal selon l'une quelconque des revendications 15 à 27, caractérisé en ce que
les émetteurs/récepteurs distants sont des satellites d'une constellation, et que
le moyen de détermination de la position à un instant donné des satellites en vue
comprend une base de données des paramètres orbitaux de chaque satellite à un instant
donné, un moyen de mémorisation des paramètres terrestres de position du terminal,
un logiciel de calcul de la position actuelle de chaque satellites à partir des paramètres
d'orbite initiaux et du temps écoulé depuis l'instant initial, un logiciel de comparaison
de la position orbitale avec la zone angulaire visible depuis la position du terminal
et un moyen de remise à jour régulière de la base de données de paramètres orbitaux
des satellites.
29. Terminal selon l'une quelconque des revendications 15 à 28, caractérisé en ce qu'il
comporte en outre une source primaire montée en visée d'un système émetteur/récepteur
distant fixe dans l'espace visible par rapport à l'antenne.