[0001] La présente invention concerne une serrure de porte de véhicule automobile, et en
particulier une serrure de porte à commande de condamnation/décondamnation électrique
et à commande d'ouverture mécanique.
[0002] Actuellement, les serrures de porte pour véhicule automobile sont généralement constituées
de trois compartiments superposés : un premier compartiment contenant les éléments
de rétention de la serrure, à savoir notamment un pêne et un cliquet pour bloquer
le pêne, un avaloir étant ménagé dans le premier compartiment pour permettre l'engagement
d'une gâche de porte avec le pêne de la serrure ; un deuxième compartiment contenant
les mécanismes de transmission de mouvement-pour l'ouverture et la condamnation/décondamnation
de la serrure, auxquels sont associées les tringles d'ouverture intérieure et extérieure,
ainsi que la batteuse d'un barillet pour une serrure avant ; un troisième compartiment
contenant un actionneur électrique pour commander la condamnation/décondamnation de
la serrure, en agissant sur les mécanismes du deuxième compartiment.
[0003] Les mécanismes de transmission de mouvement contenus dans le deuxième compartiment
sont généralement complexes et utilisent de nombreuses pièces, ce qui augmente le
coût de fabrication et complique le montage.
[0004] Un premier but de l'invention est de proposer une serrure de porte de véhicule automobile
utilisant un nombre réduit de pièces, et dont le montage soit simplifié.
[0005] Pour des raisons de sécurité, les serrures des portes avant dans un véhicule automobile
doivent permettre à la fois l'ouverture et la décondamnation de la serrure, lorsque
l'utilisateur agit sur la poignée intérieure de porte. Au contraire, dans les serrures
de portes arrière, on prévoit généralement un organe de condamnation enfant pour bloquer
l'ouverture de la porte arrière, et éviter ainsi qu'un enfant tombe accidentellement
hors du véhicule en cours de marche, s'il actionne la poignée intérieure de porte.
Les portes arrière sont également munies d'une tirette de frise pour condamner/décondamner
la serrure de porte arrière à partir de l'intérieur de l'habitacle du véhicule. Les
contraintes de sécurité antagonistes entre les portes arrière et avant d'un véhicule
automobile, nécessitent de fabriquer deux types différents de serrure, ce qui augmente
le coût de fabrication.
[0006] Un deuxième but de l'invention est de proposer une serrure de porte de véhicule automobile
qui convienne aussi bien pour une porte avant qu'arrière.
[0007] Lorsqu'une serrure à commande électrique de condamnation/ décondamnation est utilisée,
si la batterie du véhicule et les batteries de secours éventuelles sont épuisées ou
en panne, on doit avoir la possibilité de condamner toutes les portes du véhicule
de manière mécanique, par exemple si on doit quitter le véhicule pour aller chercher
du secours. Pour les portières avant, on peut condamner les serrures avec une clé,
car les serrures avant sont munies d'un barillet. Pour les portes arrière, on prévoit
actuellement une tirette de frise pour condamner la serrure de l'intérieur, car les
serrures arrière sont dépourvues de barillet.
[0008] L'invention a pour troisième but de proposer une serrure de porte de véhicule automobile
à commande de condamnation/ décondamnation électrique, qui permette de condamner les
serrures de portes arrière, en l'absence de tirette de frise.
[0009] Le troisième compartiment de la serrure contient généralement un actionneur électrique
logé dans son propre boîtier qui est inséré dans des glissières sur le boîtier du
deuxième compartiment, ainsi que plusieurs pièces assurant la liaison entre l'actionneur
et la tirette de frise pour commander les moyens de condamnation/décondamnation à
l'intérieur du deuxième compartiment, l'ensemble du troisième compartiment étant recouvert
par un couvercle additionnel.
[0010] L'invention a pour quatrième but de proposer une serrure de porte dans laquelle la
liaison entre l'actionneur et les moyens de condamnation/décondamnation à l'intérieur
du deuxième compartiment est simplifiée, le nombre de pièces utilisées dans le troisième
compartiment est réduit et le montage du troisième compartiment est simplifié.
[0011] A cet effet, l'invention a pour premier objet une serrure de porte de véhicule automobile,
comportant un moyen de condamnation/décondamnation extérieure de la serrure, et un
actionneur électrique pour commander ledit moyen de condamnation/décondamnation extérieure,
caractérisée par le fait que ledit moyen de condamnation/décondamnation extérieure
est une roue de condamnation/décondamnation centralisée avec laquelle coopèrent tous
les moyens de commande de condamnation/décondamnation extérieure de la serrure, ladite
roue étant apte à être entraînée en rotation par l'actionneur électrique.
[0012] Dans une forme de réalisation particulière, la serrure comporte un cliquet de serrure
bloquant au repos un pêne de serrure dans une position qui est apte à retenir une
gâche de porte dans une position de porte fermée, une biellette d'ouverture extérieure
apte à se déplacer, sous l'action d'une poignée extérieure de porte, en contact avec
une portion active dudit cliquet pour le déplacer en position escamotée libérant le
pêne, ce qui permet l'ouverture de la porte, ladite roue coopérant avec la biellette
d'ouverture extérieure pour la déplacer, lors de la rotation de ladite roue, entre
une position stable embrayée où la biellette d'ouverture extérieure vient en contact
avec ladite portion active du cliquet, pendant sa course d'ouverture de porte, et
une position stable débrayée où la biellette d'ouverture extérieure ne vient plus
en contact avec le cliquet, pendant sa course d'ouverture de porte.
[0013] Pour une serrure de porte avant, on peut prévoir que ladite roue coopère avec un
levier d'attaque de batteuse qui est apte à déplacer en rotation ladite roue, sous
l'action d'une batteuse d'un barillet de serrure, pour déplacer la biellette d'ouverture
extérieure entre ses positions débrayée et embrayée.
[0014] Avantageusement, le levier d'attaque de batteuse est accouplé à ladite roue avec
une liberté de mouvement en translation circulaire correspondant à la course angulaire
de ladite roue sous l'action de l'actionneur, de manière que le mouvement de décondamnation/
condamnation de la roue par la commande électrique de l'actionneur n'interfère pas
avec le mouvement de décondamnation/condamnation de la roue par la commande mécanique
du barillet, le levier d'attaque de batteuse présentant deux positions de contact
simple avec ladite roue, pour la déplacer soit vers sa position de décondamnation
lorsqu'elle est dans sa position de condamnation, soit vers sa position de condamnation
lorsqu'elle est dans sa position de décondamnation. Dans ce cas, la liaison entre
le levier d'attaque de batteuse et ladite roue peut être formée par l'accouplement
d'une fourchette avec un téton saillant, les branches de ladite fourchette étant espacées
l'une de l'autre d'une distance correspondant à la course angulaire de la roue sous
l'action de l'actionneur.
[0015] Selon une autre caractéristique, la biellette d'ouverture extérieure est accouplée
à la roue, avec une liberté de mouvement dans la direction de la course d'ouverture
de ladite biellette, par exemple par l'accouplement juste entre une fourchette et
un téton saillant.
[0016] Dans une autre forme de réalisation particulière, la serrure comporte un levier d'ouverture
intérieure destiné à déplacer une biellette d'ouverture intérieure, sous l'action
d'une poignée intérieure de porte, en contact avec une portion active du cliquet pour
le déplacer en position escamotée, ledit levier d'ouverture intérieure coopérant,
dans sa course d'ouverture de porte, avec ladite roue pour l'entraîner en rotation
vers sa position de décondamnation. Par exemple, la liaison entre le levier d'ouverture
intérieure et ladite roue est formée par un contact simple entraînant uniquement le
déplacement de ladite roue vers sa position de décondamnation, le retour du levier
d'ouverture intérieure vers sa position de repos s'effectuant librement par rapport
à ladite roue. Ainsi, de l'intérieur de l'habitacle du véhicule, avec la poignée intérieure
de porte, on peut décondamner la porte vis-à-vis de l'extérieur, ce qui est particulièrement
avantageux pour une porte arrière munie d'une condamnation enfant enclenchée. Bien
entendu, si la roue est déjà dans sa position de décondamnation, le levier d'ouverture
intérieure agira dans le vide vis-à-vis de la roue.
[0017] Selon une autre caractéristique, la roue comporte plusieurs tétons perpendiculairement
saillants à son plan pour coopérer avec les différents moyens de commande de condamnation
et/ou de décondamnation extérieure.
[0018] Avantageusement, l'actionneur est constitué d'un moteur électrique dont l'axe moteur
entraîne en rotation un pignon moteur qui engrène tangentiellement avec une roue d'engrenage
dont l'axe de rotation est perpendiculaire à l'axe du pignon et solidaire de la roue
de condamnation/décondamnation centralisée précitée.
[0019] Selon encore une autre caractéristique, l'actionneur est connecté à un commutateur
à trois positions qui comporte un bras de déclenchement basculant entre deux butées
positionnées sur le levier d'attaque de batteuse pour transmettre l'information de
condamnation/décondamnation à l'actionneur d'une autre serrure. Ainsi, si l'utilisateur
condamne/décondamne la serrure d'une porte avant en introduisant une clé dans le barillet,
les actionneurs des autres serrures de porte seront informés par le commutateur de
cette commande de condamnation/décondamnation et agiront sur leur serrure respective
pour placer toutes les serrures dans le même état.
[0020] L'invention a pour deuxième objet une serrure de porte de véhicule automobile, comportant
un cliquet de serrure bloquant au repos un pêne de serrure dans une position où il
est apte à retenir une gâche de porte dans une position de porte fermée, et une biellette
d'ouverture intérieure apte à se déplacer, sous l'action d'une poignée intérieure
de porte, en contact avec une portion active dudit cliquet pour le déplacer dans une
position escamotée libérant le pêne, ce qui permet l'ouverture de la porte, caractérisée
par le fait qu'elle comporte un moyen de condamnation enfant pour déplacer ladite
biellette entre une position stable débrayée où la biellette ne vient plus en contact
avec le cliquet, pendant sa course d'ouverture de porte, et une position stable embrayée
où la biellette vient en contact avec ladite portion active du cliquet, pendant sa
course d'ouverture de porte.
[0021] Avantageusement, le moyen de condamnation enfant coopère avec la biellette d'ouverture
intérieure pour la déplacer entre les positions débrayée et embrayée dans une direction
sensiblement perpendiculaire à la course d'ouverture de la biellette, pour que le
mouvement d'embrayage/débrayage de la biellette n'interfère pas avec sa course d'ouverture.
[0022] Dans un premier mode de réalisation, le moyen de condamnation enfant est un levier
de condamnation enfant articulé autour d'un axe sur le boîtier, une extrémité du levier
coopérant avec la biellette, alors qu'une autre extrémité est accessible sur le chant
de la porte.
[0023] De préférence, la liaison entre le levier de condamnation enfant et la biellette
d'ouverture intérieure est formée par l'accouplement d'une fourchette avec un téton
saillant, le téton étant libre de coulisser dans la fourchette dans la direction de
la course d'ouverture de la biellette.
[0024] Dans un autre mode de réalisation, le moyen de condamnation enfant comporte un bouton
de condamnation enfant monté rotatif sur le boîtier et accessible sur le chant de
porte, et un levier intermédiaire reliant le bouton à la biellette d'ouverture intérieure
pour la déplacer entre les positions débrayée et embrayée lors de la rotation du bouton.
Dans ce cas, la liaison entre le levier intermédiaire et la biellette d'ouverture
intérieure est formée, de préférence, par l'accouplement d'une lumière oblongue avec
un téton saillant, ledit téton étant libre de coulisser dans la lumière dans la direction
de la course d'ouverture de la biellette.
[0025] Bien entendu, on pourrait également prévoir, en variante, un actionneur électrique
supplémentaire pour entraîner la biellette d'ouverture intérieure entre ses positions
débrayée et embrayée, sous l'action d'un moyen de commande situé par exemple sur le
tableau de bord du véhicule.
[0026] Selon une autre caractéristique, la serrure comporte une biellette d'ouverture extérieure
apte à se déplacer, sous l'action d'une poignée extérieure de porte, en contact avec
une portion active du cliquet pour le déplacer en position escamotée, et un moyen
de condamnation/décondamnation extérieure pour déplacer la biellette d'ouverture extérieure
entre une position débrayée, dans laquelle la biellette d'ouverture extérieure ne
vient plus en contact avec le cliquet lors de sa course d'ouverture de porte, et une
position embrayée, dans laquelle la biellette d'ouverture extérieure vient en contact
avec ladite portion active du cliquet, lors de sa course d'ouverture de porte.
[0027] Avantageusement, la serrure comporte un levier d'ouverture intérieure destiné à déplacer
la biellette d'ouverture intérieure sur sa course d'ouverture, sous l'action d'une
poignée intérieure de porte, ledit levier d'ouverture intérieure coopérant avec ledit
moyen de condamnation/décondamnation extérieure pour entraîner, lors de la course
d'ouverture par le levier d'ouverture intérieure, le déplacement de la biellette d'ouverture
extérieure dans sa position embrayée, le retour du levier d'ouverture intérieure vers
sa position de repos s'effectuant librement vis-à-vis du moyen de condamnation/ décondamnation
extérieure.
[0028] Ainsi, dans une serrure de porte arrière, il suffit de mettre la biellette d'ouverture
intérieure en position débrayée, pour obtenir la condamnation enfant, sans pour autant
bloquer la course d'ouverture de la biellette d'ouverture intérieure, ce qui permet
de décondamner la porte arrière vis-à-vis de l'extérieur, lorsqu'on agit sur la poignée
intérieure d'une porte arrière, le levier d'ouverture intérieure coopèrant avec le
moyen de condamnation/décondamnation extérieure. Pour une serrure de porte avant,
il suffit de mettre le moyen de condamnation enfant dans une position où la biellette
d'ouverture intérieure est en position embrayée, ce qui ne modifie pas la structure
de la serrure qui reste la même pour l'avant comme pour l'arrière.
[0029] Selon encore une autre caractéristique, la serrure comporte un ressort de rappel
commun aux deux biellettes d'ouverture intérieure et extérieure pour les rappeler
dans leur position de repos, lorsqu'elles ont été déplacées sur leur course d'ouverture
respective, ledit ressort de rappel commun étant fixé en point intermédiaire sur le
boîtier de serrure, une extrémité dudit ressort de rappel commun coopérant avec la
biellette d'ouverture intérieure, alors qu'une extrémité opposée du ressort de rappel
commun coopère avec la biellette d'ouverture extérieure. Avantageusement, chaque biellette
comporte deux crans dans lesquels peut s'engager l'extrémité respective du ressort
de rappel commun, l'engagement du ressort dans chaque cran correspondant respectivement
à une position débrayée ou embrayée de la biellette, ce qui définit ainsi un ressort
de rappel commun bi-stable.
[0030] L'invention a pour troisième objet une serrure de porte de véhicule automobile, comportant
un cliquet de serrure bloquant au repos un pêne de serrure dans une position où il
est apte à retenir une gâche de porte dans une position de porte fermée, une biellette
d'ouverture intérieure et une biellette d'ouverture extérieure aptes à se déplacer
sous l'action respective d'une poignée intérieure de porte et d'une poignée extérieure
de porte, en contact avec une portion active dudit cliquet pour le déplacer dans une
position escamotée libérant le pêne, ce qui permet l'ouverture de la porte, et un
actionneur électrique pour commander la condamnation/décondamnation extérieure de
la porte, caractérisée par le fait qu'elle comporte un moyen de condamnation de secours
à commande mécanique pour déplacer la biellette d'ouverture intérieure de façon qu'une
portion de celle-ci vienne en contact avec la biellette d'ouverture extérieure et
la déplace dans une position stable débrayée où la biellette d'ouverture extérieure
ne vient plus en contact avec ladite portion active du cliquet, pendant sa course
d'ouverture. Ce moyen mécanique de condamnation de secours est particulièrement intéressant
pour une serrure de porte arrière, étant donné qu'à l'avant, la condamnation peut
s'effectuer, même en cas de panne électrique, à l'aide du barillet de serrure.
[0031] Avantageusement, les deux biellettes précitées sont disposées de part et d'autre
de ladite portion active du cliquet, de façon à pouvoir venir en contact simultanément
ou non avec ladite portion active du cliquet, sans que les courses d'ouverture respectives
des biellettes interfèrent mutuellement.
[0032] Dans une forme de réalisation particulière, la serrure comporte un moyen de condamnation
enfant à commande mécanique et accessible sur le chant de porte, pour déplacer la
biellette d'ouverture intérieure entre une position stable débrayée où la biellette
d'ouverture intérieure ne vient plus en contact avec le cliquet, pendant sa course
d'ouverture de porte, et une position stable embrayée où la biellette d'ouverture
intérieure vient en contact avec ladite portion active du cliquet, pendant sa course
d'ouverture de porte, ladite biellette d'ouverture intérieure étant apte à être déplacée
sur une sur-course par le moyen de condamnation enfant qui forme le moyen de condamnation
de secours précité.
[0033] Avantageusement, le moyen de condamnation enfant coopère avec la biellette d'ouverture
intérieure pour la déplacer entre les positions débrayée et embrayée dans une direction
sensiblement perpendiculaire à la course d'ouverture de la biellette d'ouverture intérieure,
pour que le mouvement d'embrayage/débrayage de ladite biellette n'interfère pas avec
sa course d'ouverture.
[0034] Dans un premier mode de réalisation, le moyen de condamnation enfant est un levier
de condamnation enfant articulé autour d'un axe sur le boîtier, une extrémité du levier
coopérant avec la biellette d'ouverture intérieure, alors qu'une autre extrémité est
accessible sur le chant de la porte.
[0035] De préférence, la liaison entre le levier de condamnation enfant et la biellette
d'ouverture intérieure est formée par l'accouplement d'une fourchette avec un téton
saillant, le téton étant libre de coulisser dans la fourchette dans la direction de
la course d'ouverture de la biellette d'ouverture intérieure.
[0036] Dans un autre mode de réalisation, le moyen de condamnation enfant comporte un bouton
de condamnation enfant monté rotatif sur le boîtier et accessible sur le chant de
porte, et un levier intermédiaire reliant le bouton à la biellette d'ouverture intérieure
pour la déplacer entre les positions débrayée et embrayée lors de la rotation du bouton.
Dans ce cas, la liaison entre le levier intermédiaire et la biellette d'ouverture
intérieure est formée, de préférence, par l'accouplement d'une lumière oblongue avec
un téton saillant, ledit téton étant libre de coulisser dans la lumière dans la direction
de la course d'ouverture de la biellette d'ouverture intérieure.
[0037] Avantageusement, le bouton rotatif de condamnation enfant comporte un moyen élastique
de rappel pour le rappeler dans sa position de repos, lorsque le bouton de condamnation
enfant a été déplacé sur sa sur-course.
[0038] Selon encore une autre caractéristique, la serrure comporte un ressort de rappel
commun aux deux biellettes d'ouverture intérieure et extérieure pour les rappeler
dans leur position de repos, lorsqu'elles ont été déplacées sur leur course d'ouverture
respective, ledit ressort de rappel commun étant fixé en point intermédiaire sur le
boîtier de serrure, une extrémité dudit ressort de rappel commun coopérant avec la
biellette d'ouverture intérieure, alors qu'une extrémité opposée du ressort de rappel
commun coopère avec la biellette d'ouverture extérieure. Avantageusement, chaque biellette
comporte deux crans dans lesquels peut s'engager l'extrémité respective du ressort
de rappel commun, l'engagement du ressort dans chaque cran correspondant respectivement
à une position débrayée ou embrayée de la biellette, ce qui définit ainsi un ressort
de rappel commun bi-stable.
[0039] Avantageusement, la biellette d'ouverture intérieure comporte une rampe sur laquelle
se déplace l'extrémité correspondante du ressort de rappel commun, lors de la sur-course
du moyen de condamnation enfant, ladite rampe étant agencée pour définir une position
instable de la biellette d'ouverture intérieure qui est rappelée vers l'une de ses
positions stables embrayée ou débrayée par ladite extrémité correspondante du ressort
du rappel commun.
[0040] Selon encore une autre caractéristique, la biellette d'ouverture intérieure comporte
une saillie en direction de la biellette d'ouverture extérieure pour venir en contact
avec cette dernière lorsqu'elle a été déplacée sous l'action du moyen de condamnation
de secours. De préférence, ladite saillie est agencée pour ne pas venir en contact
avec la biellette d'ouverture extérieure lors du déplacement des biellettes entre
leurs positions débrayée et embrayée respectives.
[0041] Selon une première variante, la biellette d'ouverture intérieure se déplace, lors
de la sur-course du moyen de condamnation enfant, au-delà de sa position stable embrayée
et reste en position embrayée pendant toute la sur-course.
[0042] Selon une deuxième variante, la biellette d'ouverture intérieure se déplace, lors
de la sur-course du moyen de condamnation enfant, au-delà de sa position stable débrayée
et reste en position débrayée pendant toute la sur-course.
[0043] L'invention a pour quatrième objet une serrure de porte de véhicule automobile, comportant
un câble ou une tringle d'ouverture intérieure, et un actionneur électrique pour commander
la condamnation/décondamnation extérieure de la serrure, caractérisée par le fait
qu'elle comporte un capotage dans lequel est logé l'actionneur, une cheminée étant
prévue en saillie sur le capotage pour le passage de la tringle ou du câble d'ouverture
intérieure, afin de le protéger d'un éventuel crochetage à travers un joint de vitre
de la porte.
[0044] Selon une autre caractéristique, le capotage comporte une ailette externe inclinée
vers le bas et à distance de la serrure pour défléchir l'écoulement de l'eau provenant
du joint de vitre de porte à distance des mécanismes internes de la serrure.
[0045] Selon encore une autre caractéristique, le capotage comporte une patte pour l'agrafage
provisoire d'une tringle d'ouverture extérieure, lors du montage de la serrure sur
le chant de porte, ladite tringle d'ouverture extérieure étant reliée à une extrémité
à un levier d'ouverture extérieure de la serrure et coincée sur sa longueur entre
ladite patte d'agrafage provisoire et un bord de l'ailette déflectrice.
[0046] Selon une autre caractéristique, le capotage comporte à une extrémité un logement
pour des broches de connexion électrique de l'actionneur.
[0047] Avantageusement, l'actionneur est constitué d'un moteur électrique dont l'axe moteur
entraîne en rotation un pignon moteur qui engrène tangentiellement avec une roue d'engrenage
dont l'axe de rotation est perpendiculaire à l'axe du pignon et solidaire d'une roue
de condamnation/décondamnation centralisée avec laquelle coopèrent tous les moyens
de commande de condamnation/décondamnation extérieure de la serrure.
[0048] Selon encore une autre caractéristique, l'actionneur est connecté à un commutateur
à trois positions qui comporte un bras de déclenchement basculant entre deux butées
positionnées sur un levier d'attaque de batteuse pour transmettre l'information de
condamnation/ décondamnation à l'actionneur d'une autre serrure, lorsqu'une batteuse
d'un barillet de serrure vient déplacer ledit levier d'attaque de batteuse pour commander
la condamnation/décondamnation de la serrure. Ainsi, si l'utilisateur condamne/décondamne
la serrure d'une porte avant en introduisant une clé dans le barillet, les actionneurs
des autres serrures de porte seront informés par le commutateur de cette commande
de condamnation/décondamnation et agiront sur leur serrure respective pour placer
toutes les serrures dans le même état.
[0049] Bien entendu, les quatre objets de l'invention définis ci-dessus peuvent être pris
seuls ou en combinaison les uns avec les autres.
[0050] Pour mieux faire comprendre les différents objets de l'invention, on va en décrire
maintenant, à titre d'exemples purement illustratifs et non limitatifs, plusieurs
modes de réalisation représentés sur le dessin annexé.
[0051] Sur ce dessin :
- la figure 1 est une vue en coupe de l'ensemble des trois compartiments de la serrure
de l'invention, selon un plan vertical longitudinal de la porte d'un véhicule automobile,
passant au voisinage de l'entrée de l'avaloir, le pêne étant omis ;
- la figure 2 est une vue en coupe du premier compartiment de la figure 1, suivant la
ligne II, après une rotation de 180° ;
- la figure 3 est une vue en coupe des deux premiers compartiments d'une serrure de
l'art antérieur, dans laquelle les moyens d'assemblage ont été modifiés ;
- la figure 4 est une vue en coupe du deuxième compartiment de la serrure de la figure
1, suivant la ligne IV, après avoir fait une rotation de 180°, la biellette d'ouverture
intérieure étant dans sa position embrayée ;
- la figure 4A est une vue en perspective schématique éclatée montrant la liaison entre
une batteuse de barillet et le levier d'attaque de batteuse de la figure 4 ;
- la figure 4B est une vue schématique en perspective éclatée illustrant la liaison
entre le levier de condamnation enfant et le boîtier de serrure de la figure 4 ;
- la figure 5 est une vue réduite analogue à la figure 4, montrant la biellette d'ouverture
intérieure dans sa position débrayée par le levier de condamnation enfant, conformément
au deuxième objet de l'invention ;
- la figure 6 est une vue réduite analogue à la figure 4, montrant la sur-course de
la biellette d'ouverture intérieure pour déplacer la biellette d'ouverture extérieure
en position condamnée, conformément au troisième objet de l'invention ;
- la figure 6A est une vue schématique partielle et agrandie d'un détail de la figure
6, représentant la position instable de la biellette d'ouverture intérieure lors de
la sur-course du levier de condamnation enfant ;
- la figure 7 est une vue schématique partielle d'un chant de porte muni de la serrure
de la figure 2, illustrant l'engagement d'une gâche de porte dans l'avaloir de la
serrure ;
- la figure 8 est une vue analogue à la figure 1, le troisième compartiment de la serrure
ainsi que la roue de condamnation/ décondamnation centralisée étant omis ;
- la figure 9 est une vue analogue à la figure 5, mais représentant une variante de
réalisation des deuxième et troisième objets de l'invention ;
- la figure 10 est une vue prise le long de la ligne X de la figure 1, le capotage du
troisième compartiment étant omis ;
- la figure 11 est une vue analogue à la figure 10, mais représentant une variante de
réalisation du troisième compartiment pour l'actionneur ; et
- la figure 12 est une vue en perspective de dessus du capotage de la serrure conforme
au quatrième objet de l'invention, destiné à recouvrir le troisième compartiment illustré
sur la figure 10 ou 11.
[0052] Sur la figure 1, on voit la serrure selon une coupe dans un plan vertical longitudinal
d'une porte où elle est destinée à être montée. La serrure comporte trois compartiments
A, B et C superposés dans la direction longitudinale.
[0053] En se référant plus particulièrement aux figures 1, 2 et 7, on va décrire en détail
le premier compartiment A qui contient les éléments de rétention de la serrure. Le
compartiment A est défini entre une contreplaque métallique 1 qui est destinée à être
disposée sur le chant de porte, et un premier boîtier en plastique 2 qui est monté
sur la contreplaque 1. Le compartiment A contient un pêne à fourchette 3 qui est articulé
sur un axe fixe 4 monté perpendiculairement sur la contreplaque 1. Le pêne 3 est destiné
à coopérer avec un cliquet 5 qui est articulé sur un axe fixe 6 monté perpendiculairement
sur la contreplaque 1. Le cliquet 5 est rappelé en contact avec le pêne 3 par un ressort
de rappel 7, afin de bloquer le pêne 3 dans une position de fermeture pour retenir
une gâche de porte 8 (voir figure 7). Dans la position illustrée sur la figure 2,
le pêne 3 n'est pas bloqué en position par le cliquet 5, et l'ouverture de sa fourchette
est orientée vers l'embouchure de l'avaloir 9 pour permettre l'engagement/dégagement
de la gâche de porte 8 avec le pêne 3.
[0054] Sur l'axe fixe 4 du pêne 3 est montée une butée 10 pour le calage de la porte et
le recentrage en direction verticale par rapport à la gâche de porte 8. Une portion
10
a de la butée 10 affleure sur le fond 2
a du boîtier 2, au niveau de l'avaloir 9 (voir figure 7), de façon qu'une patte élastique
11 du fond 2
a du boîtier 2 vienne recouvrir ladite portion 10
a de la butée 10, pour permettre un recentrage en douceur de la porte vis-à-vis de
la gâche 8.
[0055] La contreplaque 1 comporte sur son bord opposé à l'entrée de l'avaloir 9, une patte
12 recourbée perpendiculairement au plan de la contreplaque 1 et comportant sur sa
face interne tournée vers le pêne 3 une portion saillante 12
a sensiblement en V en section transversale verticale, obtenue par exemple par emboutissage
d'une portion de la plaque 12. Cette portion saillante métallique 12
a est destinée à servir de butée de pêne dans la direction transversale, lorsqu'elle
vient en contact avec un surmoulage épais 3
a formé sur l'une des branches de la fourchette du pêne 3.
[0056] On notera que la butée de calage de porte 10 ne comporte pas de calage de la gâche
dans la direction transversale de la porte, contrairement à certaines serrures de
l'art antérieur.
[0057] Le cliquet 5 comporte à son extrémité 5
a opposée par rapport à son axe d'articulation 6, à son extrémité en contact avec le
pêne 3, une patte venue de surmoulage pour amortir le basculement du cliquet 5, sous
l'action du ressort 7, vers le pêne 3 en venant en butée contre une portion du boîtier
2. Le cliquet 5 comporte, en outre, une patte 13 recourbée dans un plan perpendiculaire
au plan de la contreplaque 1, pour servir de portion active du cliquet destinée à
être actionnée par des mécanismes situés dans le deuxième compartiment B pour l'ouverture
et la condamnation/décondamnation de la serrure.
[0058] La contreplaque 1 comporte plusieurs cônes de trous de fixation 14 saillants vers
l'intérieur du compartiment A, pour le passage de vis de fixation sur le chant de
porte (non représentées).
[0059] On va maintenant décrire en détail le deuxième compartiment B qui contient les éléments
de cinématique et de transmission de mouvement de la serrure, en référence aux figures
1 et 4 à 6. Le deuxième compartiment B est défini entre le fond 2
a du premier boîtier 2 du premier compartiment A et un deuxième boîtier plastique 15
dont le fond 15
a sert de séparation avec le troisième compartiment C.
[0060] La figure 3 représente une serrure de l'art antérieur, dans laquelle seuls les axes
4 et 6 ont été modifiés. En effet, les axes 4 et 6 comportent à une extrémité un épaulement
4
a, 6
a qui est destiné à venir en appui sur la face externe de la contreplaque 1, l'extrémité
opposée 4
b, 6
b des axes étant sertie sur le fond 15
a du deuxième boîtier 15, ce qui permet de monter l'ensemble des pièces de la serrure,
en partant de la contreplaque 1, jusqu'au troisième compartiment, sans avoir à retourner
la serrure pour sertir les axes aux deux extrémités.
[0061] A titre d'information, les chiffres de référence 16 à 18 désignent respectivement
un levier de condamnation, un levier d'ouverture extérieure et un levier intermédiaire
de la serrure de l'art antérieur.
[0062] Comme visible sur les figures 1 et 4, une roue 20 est montée rotative sur le fond
2
a du boîtier 2 autour d'un axe d'entraînement 21 perpendiculaire au plan du fond 2
a du boîtier 2, l'axe d'entraînement 21 traversant le fond 15
a du boîtier 15 pour déboucher dans le troisième compartiment C, comme expliqué plus
loin. La roue 20 comporte sur sa face tournée vers le fond 2
a du boîtier 2 deux tétons 20
a et 20
b et, sur sa face tournée vers le fond 15
a du boîtier 15, un téton 20
c, lesdits tétons étant perpendiculairement saillants par rapport au plan de la roue
20 et répartis sur sa périphérie.
[0063] Comme visible sur les figures 1 et 4, le téton 20
a est en contact avec une patte recourbée 22
a d'un levier intermédiaire 22 généralement connu sous la désignation "over-ride".
Ce levier intermédiaire 22 est articulé sur un axe 23 à une extrémité d'un levier
d'ouverture intérieure 24. Le levier d'ouverture intérieure (LOI) 24 est articulé
en un point central sur un axe fixe 25 (voir figure 8) sur une bride de support sensiblement
plane 26 qui s'étend dans la direction longitudinale de la porte et qui est solidaire
de la contreplaque 1 sur le bord où débouche l'avaloir 9. L'extrémité du LOI 24 opposée
à son extrémité articulée sur le levier intermédiaire 22, est articulée sur une tringle
ou un câble d'ouverture intérieure 27 qui s'étend dans la direction longitudinale
de la porte et qui est guidé dans cette direction par un manchon de guidage 28 porté
par la bride de support 26. Le câble ou la tringle d'ouverture intérieure 27 est destiné
à être relié à une poignée ou palette intérieure de porte. Le LOI 24 est agencé pour
pivoter dans la direction de la flèche α sur la figure 8, lors d'une traction sur
le câble ou la tringle d'ouverture intérieure 27 dans la direction longitudinale indiquée
par la flèche X, pour translater dans la direction verticale sur une distance β le
levier intermédiaire 22, de façon à entraîner en rotation la roue 20 autour de l'axe
21, en déplaçant le téton 20
a par la portion recourbée 22
a du levier intermédiaire 22. On a schématiquement indiqué sur les figures 10 à 12
une portion du câble ou de la tringle d'ouverture intérieure 27, pour indiquer sa
position relative par rapport au troisième compartiment C.
[0064] Lors du basculement du LOI 24 dans la direction de la flèche α, son extrémité sur
laquelle est articulé le levier intermédiaire 22, est destinée à venir en contact
avec une biellette d'ouverture intérieure (BOI) 29 pour la pousser dans une direction
sensiblement verticale sur une distance indiquée par la flèche J. La BOI 29 comporte
une lumière oblongue 29
a dans laquelle s'engage, de manière coulissante, dans la direction verticale un ergot
30 saillant à partir du fond 2
a du boîtier 2, pour guider et limiter le déplacement de la BOI 29. La BOI 29 comporte
une partie terminale épaulée 29
b qui est destinée à venir en contact avec la patte repliée 13 formant la portion active
du cliquet 5, comme clairement visible sur les figures 1 et 8. L'extrémité opposée
de la BOI 29 comporte un téton saillant 30
a qui s'engage, de manière coulissante, dans la direction verticale dans une fourchette
d'extrémité 31
a d'un levier de condamnation enfant 31. Comme mieux visible sur la figure 4B, le levier
de condamnation enfant 31 est articulé en un point central autour d'un axe 32 sur
une paroi latérale du boîtier 2 s'étendant dans la direction longitudinale de la porte,
de façon que l'extrémité 31
b du levier 31, opposée par rapport à l'axe 32 à la fourchette 31
a, soit accessible sur le chant de porte pour permettre sa manoeuvre de l'extérieur.
[0065] La BOI 29 se déplace dans la direction de la flèche δ, la direction δ étant définie
entre l'axe fixe 30 et l'ergot saillant 30
a de la biellette 29. Sous l'action du pivotement du levier de condamnation enfant
31 sur l'axe 32, dans la direction de la flèche γ sur la figure 4B, la BOI 29 bascule
dans la direction de la flèche γ sur la figure 4 autour de l'axe fixe 30.
[0066] Le compartiment B comporte, en outre, un levier d'ouverture extérieure (LOE) 33 qui
est articulé en son centre sur un axe fixe 34 solidaire du boîtier de serrure. Une
extrémité 33
a du LOE 33 fait saillie hors du boîtier 15 du deuxième compartiment B dans la direction
transversale de la porte, pour venir s'accrocher, de manière articulée, sur une extrémité
recourbée d'une tringle d'ouverture extérieure 35, représentée en traits mixtes sur
la figure 12. Entre l'axe 34 et l'extrémité 33
a du LOE 33, est prévue une patte recourbée 33
b destinée à venir en appui contre une butée rigide 36 du boîtier 2 pour limiter le
débattement angulaire du LOE 33 dans le sens anti-horaire. L'extrémité du LOE 33,
opposée à son extrémité extérieurement saillante 33
a, est articulée sur un axe 37 à une portion centrale d'une biellette d'ouverture extérieure
(BOE) 38. La BOE 38 présente à une extrémité une fourchette 38
a dans laquelle s'engage le téton saillant 20
b de la roue 20, la fourchette 38
a étant située entre la roue 20 et le fond 2
a du boîtier 2.
[0067] L'extrémité opposée de la BOE 38 comporte une partie épaulée 38
b qui est destinée à venir en contact avec la portion active 13 du cliquet 5 et à le
pousser en position escamotée, comme expliqué plus loin. Sous l'action de la tringle
d'ouverture extérieure 35, le LOE 33 pivote sur son axe fixe 34 dans la direction
de la flèche α', ce qui a pour effet de déplacer en translation, dans une direction
sensiblement verticale, la BOE 38 sur une distance indiquée par la flèche β' sur la
figure 4. La fourchette 38
a de la BOE 38 permet le coulissement dans la direction β' de la BOE 38 par rapport
au téton 20
b de la roue 20.
[0068] Lorsque la roue 20 tourne dans le sens de la double flèche γ' sur la figure 4, le
téton 20
b fait pivoter la BOE 38 autour de son axe fixe 37 dans la direction de la flèche α''
pour embrayer/débrayer la BOE 38 avec la portion active 13 du cliquet 5, comme expliqué
plus loin.
[0069] Le compartiment B de la serrure comporte, en outre, un levier d'attaque de batteuse
(LAB) 40, dont une portion d'extrémité 40
a est saillante à l'extérieur du boîtier de serrure et en forme de fourchette repliée
dans la direction longitudinale de la porte pour coopérer avec un pion excentré 41
a d'une batteuse 41 d'un barillet de serrure (voir figure 4A). Le LAB 40 est articulé
en un point intermédiaire sur un axe fixe 42 sur le fond 15
a du boîtier 15. L'extrémité opposée 40
b du LAB 40 par rapport à l'axe 42 a une forme en fourchette coopérant avec le téton
saillant 20
c de la roue 20, du côté opposé au téton 20
b, pour que le LAB 40 n'interfère pas avec la BOE 38. Sous l'action d'un mouvement
de débattement angulaire du pion 41
a de la batteuse 41 dans la direction de la double flèche δ' sur la figure 4A, le LAB
40 pivote dans la direction de la double flèche ε' pour que l'une des branches de
la fourchette 40
b coopère avec le téton 20
c de la roue 20. Les branches de la fourchette 40
b sont espacées angulairement de manière à permettre une liberté de translation circulaire
du téton 20
c dans la direction de la double flèche γ', lorsque la roue 20 est entraînée en rotation
par l'arbre d'entraînement 21 ou par le levier intermédiaire 22.
[0070] Pour une serrure de porte arrière, le LAB 40 pourra être supprimé ou laissé en place,
immobile, en l'absence de batteuse 41.
[0071] Dans le compartiment B, il est prévu sur le fond 2
a du boîtier 2 un logement 43 pour un capteur de détection de porte ouverte (non représenté).
[0072] En se référant maintenant plus particulièrement aux figures 4 et 6A, on voit un fil
de ressort 44 enroulé en son centre autour d'un point fixe 44
a sur le fond 2
a du boîtier 2, et dont les deux extrémités opposées 44
b s'engagent respectivement dans un logement 45, 46 ménagé dans les biellettes 29 et
38. Le fonctionnement du ressort 44 étant sensiblement symétrique pour chaque biellette
29, 38, on va expliquer en détail le fonctionnement du ressort 44 uniquement en référence
à la BOI 29, comme visible sur la figure 6A. Lorsque la BOI 29 se déplace dans la
direction de la flèche δ, sous l'action du LOI 24, l'extrémité 44
b du ressort 44 est élastiquement sollicitée vers le haut, ce qui provoque le rappel
élastique de la BOI 29 vers sa position de repos, lorsque l'utilisateur relâche la
poignée intérieure de porte.
[0073] Le logement 45 comporte deux crans 45
a, 45
b espacés par une petite colline 45
c pour définir deux positions stables de la biellette 29 dans la direction de la flèche
γ. Ainsi, lorsque le levier de condamnation enfant 31 est dans la position illustrée
sur la figure 4, l'extrémité 44
b du ressort 44 est située dans le cran 45
a le plus éloigné du point fixe 44
a, pour définir une position stable embrayée de la biellette 29 avec la portion active
13 du cliquet 5. Lorsque le levier de condamnation enfant 31 est déplacé dans la direction
de la flèche ε, la biellette 29 se déplace dans la direction de la flèche γ, ce qui
amène l'extrémité 44
b du ressort 44 dans le deuxième cran 45
b le plus proche du point fixe 44
a du ressort 44, pour définir une position stable débrayée de la biellette 29 par rapport
au cliquet 5, comme visible sur la figure 5. Le logement 46 de la BOE 38 comporte
également deux crans similaires pour définir deux positions stables embrayée et débrayée
de la biellette 38 par rapport au cliquet 5, lors du pivotement de la BOE 38 dans
la direction de la flèche α''.
[0074] Le logement 45 de la BOI 29 diffère du logement 46 de la BOE 38, par le fait que
ce logement 45 comporte une rampe 47 s'étendant à partir du cran 45
a à distance du point fixe 44
a du ressort 44, pour définir une position instable de la biellette 29, lorsque celle-ci
est déplacée lors d'une surcourse du levier de condamnation enfant 31. La position
instable de l'extrémité 44
b du ressort 44 est illustrée en traits mixtes sur la figure 6A, l'extrémité 44
b venant en appui sur la rampe 47. Cette position instable de la biellette 29 est également
illustrée sur la figure 6.
[0075] Comme visible sur la figure 6, lors de la surcourse du levier de condamnation enfant
31, la biellette 29 s'incline vers la biellette 38, de manière qu'une portion saillante
48 de la biellette 29 vienne en contact avec la BOE 38, pour la pousser dans sa position
débrayée. La portion saillante 48 de la BOI 29 a pour effet de faire basculer une
extrémité 44
b du ressort 44 d'un cran à l'autre dans le logement 46 de la BOE 38. Sur la figure
6, on voit que le levier de condamnation enfant 31 est pivoté vers la droite, au-delà
de la position embrayée de la biellette 29 de la figure 4, mais on pourrait, en variante,
prévoir que le levier de condamnation enfant 31 bascule de l'autre côté au-delà de
la position débrayée de la biellette 29 illustrée sur la figure 5, en ayant par exemple
la portion saillante 48 de la biellette 29 située de l'autre côté de l'axe fixe 30
de la biellette 29, pour pousser la BOE 38 dans sa position débrayée. On remarquera
que, sur la figure 6, la BOI 29, lors de la sur-course, reste en position embrayée.
[0076] Sur la figure 9, on a représenté une variante de réalisation de la condamnation enfant
dans le compartiment B. Le levier de condamnation enfant 31 est remplacé ici par un
bouton de condamnation enfant 131 (représenté en traits interrompus) accessible sur
le chant de porte, ce bouton 131 étant solidaire d'une portion excentrique 131
a qui est articulée sur un levier intermédiaire 132 comportant une lumière oblongue
centrale 132
a dans laquelle coulisse un axe 133 fixe par rapport au fond 2
a du boîtier 2, l'extrémité opposée du levier intermédiaire 132 comportant un téton
132
b qui s'engage de manière coulissante dans une lumière oblongue 134 ménagée sur la
portion terminale étagée 29
b de la BOI 29, pour autoriser la course d'ouverture de la BOI 29. Dans la position
illustrée sur la figure 9, la BOI 29 est dans sa position débrayée, c'est-à-dire dans
la position condamnée intérieure enfant. Cette position débrayée de la biellette 29
correspond à une position inclinée P1 du bouton de condamnation enfant 131, avec l'axe
fixe 133 qui se trouve à une extrémité de la lumière oblongue 132
a du levier intermédiaire 132. Pour passer en position décondamnée, avec la BOI 29
en position embrayée, il suffit de tourner le bouton 131 dans la direction de la flèche
β", vers une position intermédiaire P2 dans laquelle l'axe fixe 133 se trouve à mi-chemin
dans la lumière oblongue 132
a. Enfin, pour déplacer la BOI 29 en direction de la BOE 38, pour déplacer cette dernière
en position débrayée condamnée, il suffit de poursuivre la rotation du bouton 131
sur une surcourse au-delà de la position intermédiaire P2 vers une position P3 qui
correspond à l'axe fixe 133 situé à l'autre extrémité de la lumière oblongue 132
a du levier intermédiaire 132. Un ressort de rappel 135 peut être prévu pour rappeler
le bouton rotatif 131 de la position P3 à la position P2.
[0077] Bien entendu, on pourrait également prévoir, en variante, un moyen de condamnation
enfant qui ne soit pas accessible sur le chant de porte, mais qui soit actionné par
un moteur électrique supplémentaire, la commande de condamnation enfant étant effectuée
par un bouton situé par exemple sur le tableau de bord à l'avant de l'habitacle.
[0078] En se référant maintenant aux figures 1 et 10 à 12, on va décrire le troisième compartiment
C qui contient les éléments nécessaires à l'actionneur électrique. L'actionneur comprend
un moteur électrique reversible 50 ayant deux languettes 51 et 52 dont les extrémités
respectives 51
a, 52
a sont recourbées dans la direction longitudinale de la porte et servent de broches
de connexion avec l'alimentation en électricité de la batterie du véhicule. Les broches
51
a et 52
a sont situées dans un logement 53 ménagé dans un capotage 54 qui définit avec le fond
15
a du boîtier 15 le compartiment C. Ce logement 53 est également adapté pour recevoir
un bornier de connexion 55, comme illustré sur la figure 11.
[0079] Le moteur électrique 50 comporte, du côté opposé aux languettes 51 et 52 un arbre
moteur extérieurement saillant 56 qui est solidaire d'un pignon moteur 57, ce dernier
engrènant tangentiellement avec une roue d'engrenage 58 qui est solidaire et coaxiale
à l'arbre d'entraînement 21 qui s'étend perpendiculairement à l'arbre moteur 56.
[0080] Dans la variante de la figure 11, le compartiment C peut contenir, en outre, un commutateur
60 à trois positions, ce commutateur comportant un bras de déclenchement 61 représenté
en traits interrompus, qui est destiné à basculer de part et d'autre de sa position
centrale d'équilibre sous l'action de deux pions de butée 62, 63 situés sur le LAB
40, lorsque celui-ci est basculé par la batteuse 41 du barillet. Selon que le bras
de déclenchement 61 est basculé vers la droite ou vers la gauche, une information
respective de décondamnation ou de condamnation est transmise, par l'intermédiaire
du bornier 55, aux autres serrures de porte du véhicule.
[0081] Sur le bornier 55, qui remplace les broches 51
a et 51
b des figures 10 et 12, on a indiqué, en 55
a et 55
b, les bornes d'alimentation du moteur électrique 50, en 55
c, la borne positive du commutateur 60 et en 55
d et 55
e, les bornes respectives de sortie du signal de condamnation et de décondamnation
vers les autres serrures.
[0082] En se référant maintenant aux figures 1 et 12, on voit que le capotage 54 présente
une forme de boite parallèlipédique qui est obturée par le fond 15
a du boîtier 15. On a indiqué en 54
a et en 54
b, respectivement deux fentes et une patte d'agrafage du capotage 54 avec le boîtier
15. Sur le fond plan du capotage 54, fait saillie vers l'extérieur, dans la direction
longitudinale de la porte, une cheminée creuse 65 destinée à protéger la tringle ou
le câble d'ouverture intérieure 27 de toute tentative de crochetage par l'extérieur,
étant donné que cette tringle ou câble d'ouverture intérieure 27 permet de décondamner
la biellette d'ouverture extérieure 38, grâce au levier intermédiaire 22.
[0083] Sur une paroi longitudinale verticale du capotage 54 est prévue une patte 66 pour
l'agrafage provisoire de la tringle d'ouverture extérieure 35. Cette même paroi du
capotage 54 se prolonge en direction du deuxième compartiment B de la serrure et se
termine par une patte 67 recourbée vers l'extérieur dans un plan sensiblement parallèle
au plan du fond du capotage 54. Une ailette déflectrice 68 s'étend entre ladite paroi
longitudinale du capotage et la patte recourbée 67, dans une direction inclinée vers
le bas et vers l'extérieur de la serrure, pour guider l'écoulement des eaux provenant
du joint de vitres de la porte à distance de la serrure.
[0084] On va maintenant brièvement décrire le fonctionnement de la serrure de l'invention.
[0085] Pour une serrure de porte avant, l'utilisateur peut condamner/décondamner la serrure,
soit avec un boîtier électronique de télécommande pour activer le moteur électrique
50 qui entraîne en rotation la roue 20, soit avec une clé en agissant sur le barillet
de serrure qui provoque le pivotement du levier d'attaque de batteuse 40 entraînant
en rotation la roue 20.
[0086] En variante, le signal de décondamnation reçu par l'actionneur électrique peut être
émis par une électronique de reconnaissance, non représentée, faisant partie d'un
système connu en soi "d'accès au véhicule main libre" ne nécessitant pas l'utilisation
de clef ni de télécommande pour décondamner la serrure. Dans ce système, l'électronique
de reconnaissance est équipée d'un émetteur radio et est conçue pour pouvoir dialoguer
avec un dispositif radioélectrique incorporé dans une montre, ou une carte, ou un
badge, porté par l'utilisateur. L'électronique de reconnaissance ne produit son signal
de décondamnation qu'après identification du bon propriétaire.
[0087] Dans la position illustrée sur la figure 4, la serrure est condamnée vis-à-vis de
l'extérieur car la BOE 38 est en position débrayée par rapport à la portion active
13 du cliquet 5. Lorsque le moteur 50 de l'actionneur entraîne en rotation la roue
20 dans le sens horaire, le pion 20
b provoque le basculement de la BOE 38 dans la direction α'' sur une course réduite,
jusqu'à ce que la portion épaulée 38
b de la BOE 38 soit en position embrayée avec la portion active 13 du cliquet 5. Lors
de la rotation de la roue 20 sous l'action de l'actionneur, le pion 20
c se déplace entre les branches de la fourchette 40
b du LAB 40, sans déplacer ce dernier, et le pion 20
a s'écarte de la portion recourbée 22
a du levier 22.
[0088] Si l'utilisateur veut décondamner la serrure avec sa clé, la batteuse 41 du barillet
fait pivoter le LAB 40 dans le sens anti-horaire, ce qui provoque le déplacement du
pion 20
c par l'une des branches de la fourchette 40
b et donc la rotation de la roue 20 qui entraîne simultanément, par l'intermédiaire
du pion 20
b, le pivotement de la BOE 38 dans sa position embrayée décondamnée. Si la serrure
était déjà dans un état décondamné, le LAB 40 agirait dans le vide, car le pion 20
c aurait déjà été déplacé dans le sens horaire.
[0089] Lorsque la BOE 38 bascule dans sa position embrayée, l'extrémité 44
b du ressort 44 sera passée d'un cran à l'autre dans le logement 46, pour que la BOE
38 soit dans une position stable embrayée.
[0090] Une fois la serrure décondamnée vis-à-vis de l'extérieur, l'utilisateur peut ouvrir
la porte en agissant sur la poignée extérieure de porte, ce qui provoque, par l'intermédiaire
de la tringle d'ouverture extérieure 35, le basculement du LOE 33 dans le sens horaire,
et donc la montée dans le sens de la flèche β' de la BOE 38 qui soulève ainsi la portion
active 13 du cliquet 5, et libère le pêne 3 qui bascule automatiquement dans la position
illustrée sur la figure 2, sous l'effet de la force de compression du joint de porte,
la gâche de porte 8 étant, en quelque sorte, éjectée de l'avaloir 9.
[0091] En supposant maintenant que l'utilisateur est à l'intérieur de l'habitacle du véhicule,
avec les serrures en position condamnée extérieure, comme illustré sur la figure 4,
il peut, en agissant sur la poignée intérieure de porte, provoquer le basculement
du LOI 24 qui entraîne simultanément l'ouverture de la porte, grâce à la BOI 29 qui
vient déplacer le cliquet 5 et la décondamnation extérieure de la porte, grâce au
levier intermédiaire 22 qui fait tourner la roue 20 dans le sens horaire, en agissant
sur le pion 20
a. En effet, dans une serrure de porte avant, la BOE 29 doit toujours être repositionnée
dans sa position embrayée en même temps que se fait l'ouverture de la porte à partir
de l'intérieur, pour des raisons de sécurité : c'est la fonction "over-ride".
[0092] Dans une serrure de porte arrière, on ne peut pas agir sur le LAB 40, car les portes
arrières sont dépourvues de barillet. Dès lors, pour décondamner de l'extérieur les
portes arrière, l'utilisateur doit agir sur son boîtier électronique de télécommande
ou par une électronique de reconnaissance qui transmet l'information de décondamnation
à toutes les serrures de porte du véhicule, la décondamnation des serrures de porte
arrière s'effectuant grâce au moteur électrique 50 de l'actionneur propre à chaque
serrure.
[0093] Pour une serrure de porte arrière, l'utilisateur aura basculé le levier de condamnation
enfant 31 dans la position de la figure 5, pour des raisons de sécurité vis-à-vis
des enfants. A cet effet, il pourra pousser l'extrémité 31
b du levier de condamnation enfant qui est accessible sur le chant de porte. Dans la
position de la figure 5, la BOI 29 est dans une position débrayée vis-à-vis du cliquet,
de sorte qu'un enfant agissant sur la poignée intérieure de porte ne pourra pas provoquer
l'ouverture de la porte. En effet, bien qu'aucun organe ne bloque le déplacement du
LOI 24 ou de la BOI 29, cette dernière se déplacera dans le vide à côté de la portion
active 13 du cliquet 5. Toutefois, en agissant sur la poignée intérieure de porte,
l'enfant provoquera simultanément la décondamnation de la serrure vis-à-vis de l'extérieur,
grâce au levier intermédiaire 22 qui entraîne en rotation dans le sens horaire la
roue 20, en agissant sur le pion 20
a, ce qui permet à une personne extérieure d'ouvrir la porte arrière. Bien entendu,
si la serrure de porte arrière est déjà en position décondamnée vis-à-vis de l'extérieur,
le levier intermédiaire 22 agira dans le vide car le pion 20
a aura déjà tourné de la course nécessaire.
[0094] Supposons maintenant que toutes les sources d'énergie du véhicule sont épuisées ou
en panne, et que l'utilisateur souhaite condamner toutes les portières du véhicule
avant de le quitter afin de trouver du secours, alors que les serrures de porte arrière
sont en position décondamnée extérieure. Pour les serrures de porte avant, il peut
les condamner en agissant sur le barillet avec sa clé, mais pour les portes arrière,
il ne peut condamner les serrures en l'absence de tirette de frise.
[0095] Dans ces conditions, en agissant sur le levier de condamnation enfant 31, de façon
à le déplacer sur sa sur-course qui conduit la BOI 29 à se déplacer vers la BOE 38,
comme illustré sur la figure 6, il pourra basculer la BOE 38 en position débrayée.
L'utilisateur n'aura plus alors qu'à claquer la porte arrière en position fermée pour
la condamner vis-à-vis de l'extérieur.
[0096] Lorsqu'il reviendra à son véhicule, il pourra décondamner les portes avant grâce
à sa clé, puis en agissant sur la poignée intérieure de porte arrière à partir de
l'intérieur de l'habitacle, il pourra décondamner aussi la serrure vis-à-vis de l'extérieur,
puis ouvrir la porte arrière à partir de la poignée extérieure de porte, et basculer
grâce au levier de condamnation enfant 31, la BOI 29 dans sa position embrayée, s'il
souhaite enlever la condamnation enfant.
[0097] Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec plusieurs modes de réalisation
particuliers de l'invention, il est évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle
comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits, ainsi que leurs combinaisons
si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.