[0001] La présente invention concerne un dispositif de poussoir pour pièce d'horlogerie
servant, par exemple, à solliciter la commande de démarrage d'un chronographe en position
poussée, et permettant de corriger une information horaire ou un quantième en position
tirée.
[0002] On connaît par le brevet CH 577 701 un dispositif de mise à l'heure pour une montre
électronique comprenant une tête de poussoir ayant une forme telle qu'elle permet
l'actionnement du dispositif par un utilisateur. La tête de poussoir est maintenue
à force par chassage sur une tige de poussoir permettant d'agir sur un organe de mise
à l'heure. A l'intérieur de la tête de poussoir est ménagé un logement de forme générale
cylindrique dans lequel est disposé un ressort de rappel qui sollicite axialement
la tête de poussoir vers une position initiale de repos. La tige de poussoir porte
une couronne qui, lorsque l'utilisateur appuie sur la tête de poussoir, s'engage dans
un logement d'un organe de mise à l'heure solidaire du mouvement de la montre. Cet
organe permet de dériver vers les indicateurs d'heures et de minutes du dispositif
d'affichage de la montre des impulsions de fréquence élevée. Le dispositif de poussoir
décrit dans ce brevet a comme unique fonction de permettre la mise à l'heure. Il s'applique
d'autre part à une montre électronique.
[0003] On connaît également par le brevet CH 506 115 un dispositif de correction de l'heure
pour une montre dont le pignon et la tige de mise à l'heure ont un axe de rotation
perpendiculaire au plan du mouvement de la montre, ce qui exclut une fonction de type
chronographe dans la mesure où l'utilisateur est obligé d'agir sur le pignon par la
face arrière de la boîte de la montre. De plus, la fonction d'indexation de la tige
de mise à l'heure est définie par un ressort solidaire de la boîte et coopérant avec
ladite tige.
[0004] On connaît d'autre part par le brevet CH 3647 un mécanisme de mise à l'heure d'une
montre comprenant un pignon de mise à l'heure, un pignon de remontoir et une tige
de mise à l'heure. La tige de mise à l'heure est munie d'un carré par lequel elle
engage le pignon de remontoir lorsqu'elle est en position poussée, et le pignon de
mise à l'heure lorsqu'elle est en position tirée. Il ne s'agit pas d'un dispositif
de poussoir, mais d'une simple tige de mise à l'heure avec deux pignons coaxiaux.
[0005] La présente invention a pour but de procurer un dispositif de poussoir pour pièce
d'horlogerie permettant, depuis une position initiale de repos, de solliciter par
exemple la commande de démarrage d'un chronographe dans une première position poussée
du poussoir, et de corriger une information horaire ou un quantième dans une seconde
position tirée dudit poussoir.
[0006] A cet effet, la présente invention concerne un dispositif de poussoir pour pièce
d'horlogerie, notamment chronographe, comprenant une tête de poussoir associée à une
tige de poussoir disposée de manière coulissante dans un logement à l'intérieur duquel
elle se déplace axialement depuis une position de repos à l'encontre de la force de
rappel d'un ressort quand une poussée de commande est appliquée sur la tête de poussoir,
caractérisé en ce que la tige de poussoir est en outre apte à se déplacer axialement
depuis sa position de repos vers une position tirée quand une traction de commande
est exercée sur la tête de poussoir.
[0007] Selon une caractéristique complémentaire de l'invention, le dispositif de poussoir
comprend un moyen de transmission coopérant avec un moyen de correction en position
tirée de la tête de poussoir.
[0008] Grâce à ces caractéristiques, la présente invention procure un dispositif de poussoir
au moyen duquel l'utilisateur peut, au choix, solliciter la commande de démarrage
par exemple d'un chronographe, ou régler l'affichage d'une information horaire (heure
courante, heure d'alarme etc.) ou d'un quantième.
[0009] Selon un autre avantage de l'invention, la correction de l'information peut se faire
de manière identique dans l'un ou l'autre des deux sens de rotation gauche ou droit
de la tête de poussoir, ce qui permet d'éviter les risques d'erreurs qui affectent
les systèmes de correction habituels dans lesquels, selon le sens dans lequel on tourne
le pignon de réglage, on modifie une information d'un premier type (par exemple une
information horaire) ou une information d'un deuxième type (par exemple un quantième).
D'autre part, il faut remarquer que la correction d'information peut se faire alors
que le chronographe est en marche. Enfin, en proposant de combiner les fonctions chronographe
et réglage d'une information au moyen d'un dispositif de poussoir unique, l'invention
procure un ensemble constructif plus simple à fabriquer et donc moins coûteux.
[0010] Selon une autre caractéristique de l'invention, le dispositif de poussoir comprend
un moyen de retenue agissant à l'encontre de la force de rappel du ressort qui tend
à ramener la tige de poussoir en position tirée.
[0011] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée qui suit d'un exemple de réalisation
du dispositif de poussoir selon l'invention, cet exemple étant donné à titre purement
illustratif et non limitatif, en liaison avec les dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue partielle de dessus d'une boîte de montre, avec arrachement
dans la zone du dispositif de poussoir selon l'invention;
- la figure 2 est une vue en coupe selon la ligne II-II de la figure 1, et
- les figures 3A à 3C sont des vues de détail de la zone entourée d'un cercle en trait
mixte sur la figure 2 avec la tige de poussoir en position de repos, tirée et poussée
respectivement.
[0012] La présente invention relève de l'idée générale inventive qui consiste à procurer
un dispositif de poussoir permettant, depuis une position initiale de repos, de commander
par exemple le fonctionnement d'un chronographe (démarrage, arrêt, remise à zéro)
dans une première position poussée, et de corriger une information horaire, un quantième
ou autre dans une seconde position tirée. Le présent dispositif de poussoir est décrit
dans son application à une pièce d'horlogerie, notamment un chronographe. Il va néanmoins
de soi qu'il peut être appliqué à tout autre ensemble constructif dans lequel on cherche,
au moyen d'un poussoir unique, d'une part à commander le démarrage d'une fonction
électrique ou mécanique, et d'autre part à modifier l'affichage d'une grandeur physique.
[0013] Comme représenté sur les figures 1 et 2, le dispositif de poussoir selon l'invention,
désigné dans son ensemble par la référence numérique générale 1, comporte une tête
de poussoir 2 maintenue à force, classiquement par chassage, à l'extrémité d'une tige
de poussoir 4. La tige de poussoir 4 est disposée de manière coulissante à l'intérieur
d'un logement 6 de forme générale cylindrique ménagé dans la carrure 8 d'une boîte
de montre 10. La tige 4 se déplace axialement dans le logement 6 à l'encontre de la
force de rappel d'un ressort 12 quand une poussée de commande est appliquée sur la
tête de poussoir 2.
[0014] Le ressort de rappel 12 est disposé dans un logement 14 ménagé dans la tête de poussoir
2 et prend appui axialement sur le fond 16 d'une cavité 18 prévue dans la carrure
8. La tige de poussoir 4 présente en un endroit de sa longueur une gorge annulaire
20 dans laquelle est logé un joint d'étanchéité 22. Le joint 22 assure la fermeture
étanche du logement 6 quand la tige 4 coulisse dans celui-ci lors de l'actionnement
du dispositif de poussoir 1 selon l'invention par un utilisateur.
[0015] Selon une première caractéristique de l'invention, la tige de poussoir 4 est en outre
apte à se déplacer axialement depuis sa position de repos vers une seconde position
tirée quand une traction de commande est exercée sur la tête de poussoir 2.
[0016] Selon une caractéristique complémentaire de l'invention, un moyen de transmission
24 est monté à l'extrémité de la tige de poussoir 4 qui fait saillie de la carrure
8. Ce moyen de transmission 24 peut être constitué par exemple par un levier ou bien
encore par une roue 26 qui, selon une variante d'exécution simplifiée de l'invention,
est montée fixe sur la tige de poussoir 4. Néanmoins, selon la variante d'exécution
préférée de l'invention, la roue 26 est montée libre sur la tige de poussoir 4 et
comprend des moyens élastiques 28 tels qu'une paire de bras élastiques 30 qui permettent
son enclenchement par friction avec ladite tige de poussoir 4 lorsque celle-ci est
sollicitée en position tirée de correction comme décrit en détail ci-dessous. La roue
de transmission 26 coopère avec un moyen de correction 32 de l'affichage d'une information
tel qu'une seconde roue 34. Ainsi, lorsque l'utilisateur agit par rotation gauche
ou droite sur la tête de poussoir 2 pour corriger une information horaire, un quantième
ou autre, la roue de transmission 26, enclenchée avec la tige 4, entraîne la roue
de correction 34.
[0017] Selon une autre caractéristique de l'invention, le dispositif de poussoir 1 comprend
également un moyen de retenue 36 monté à la suite de la roue de transmission 26 sur
la tige de poussoir 4. Ce moyen de retenue 36 tel que préférentiellement une clavette
38, exerce sur la tige de poussoir 4 une force suffisante pour agir à l'encontre de
la force de rappel du ressort 12 qui tend à ramener la tige de poussoir 4 en position
tirée et à maintenir celle-ci dans sa position de repos. Le moyen de retenue 36 est
monté à cran sur la tige 4, c'est-à-dire qu'il possède une élasticité suffisante pour
permettre le passage à force de la tige de poussoir 4 lorsque l'utilisateur exerce
une poussée ou une traction de commande sur la tête de poussoir 2. Le moyen de retenue
36 assure donc aussi une fonction d'indexation du déplacement axial de la tige 4 qui
permet à l'utilisateur de savoir, en fonction de la force qu'il est obligé d'exercer
pour vaincre la résistance à la déformation du moyen de retenue 36, que ladite tige
4 se trouve bien dans la position poussée ou tirée recherchée.
[0018] Selon une caractéristique complémentaire de l'invention, la roue de transmission
26 et la clavette 38 sont montés avec un léger jeu axial dans un logement 40 ménagé
dans la boîte de montre 10, de sorte qu'ils sont pratiquement immobilisés à coulissement
axial, mais libres en rotation.
[0019] On s'intéresse maintenant au fonctionnement du dispositif de poussoir 1 selon l'invention
en référence aux figures 3A à 3C sur lesquelles la tige de poussoir 4 est représentée
respectivement dans sa position neutre de repos, dans sa position tirée et dans sa
position poussée. Comme il ressort de ces figures, la tige 4 présente vers son extrémité
libre en saillie de la carrure 8 deux épaulements circulaires 42 et 44 raccordés à
ladite tige 4 par deux rampes tronconiques respectivement 46 et 48 et séparés par
une gorge annulaire 50.
[0020] En position de repos de la tige de poussoir 4 (figure 3A), la roue de transmission
26 est folle autour de la gorge annulaire 50. Par contre, lorsqu'on sollicite la tige
4 en traction (figure 3B), la roue de transmission 26, sensiblement immobilisée à.
coulissement axial dans le logement 40, s'enclenche à friction par ses bras élastiques
30 sur l'épaulement 42, ce mouvement d'engagement étant facilité par la présence de
la rampe 44. A ce moment, l'utilisateur peut corriger une information horaire, un
quantième ou autre par simple rotation gauche ou droite de la tête de poussoir 2.
Enfin, lorsque l'utilisateur exerce une poussée de commande sur la tête de poussoir
2 (figure 3C), la roue de transmission 26 est à nouveau libre autour de la tige de
poussoir 4, tige 4 qui agit par son extrémité terminale sur un dispositif de commande
52 tel qu'un ressort ou une pièce de contact électrique commandant, par exemple, le
démarrage, l'arrêt ou la remise à zéro d'un chronographe.
[0021] On voit d'autre part sur les figure 3A à 3C que la clavette 38 vient en butée contre
une paroi 54 du logement 40, de sorte qu'elle produit une force suffisante pour agir
à l'encontre de la force de rappel du ressort 12 qui tend à ramener la tige de poussoir
4 en position tirée et à maintenir celle-ci dans sa position de repos. D'autre part,
lorsque l'utilisateur sollicite la tige 4 en poussée ou en traction, la clavette 38
se déforme élastiquement pour laisser le passage à force de l'épaulement 42, ce mouvement
d'engagement étant facilité par la rampe tronconique 46. On réalise ainsi la fonction
d'indexation du déplacement axial de la tige 4 décrit ci-dessus.
[0022] Il va de soi que diverses modifications et variantes simples entrent dans le cadre
de la présente invention. On comprendra notamment que lorsque la roue de transmission
26 est montée fixe sur la tige de poussoir 4, elle coopère avec une denture de la
roue de correction 34 en position tirée de la tige de poussoir 4, étant entendu qu'en
position de repos ou en position poussée de ladite tige 4, cette même roue de transmission
26 est dégagée de la denture de la roue de correction 34.
1. Dispositif de poussoir pour pièce d'horlogerie, notamment chronographe, comprenant
une tête de poussoir (2) associée à une tige de poussoir (4) disposée de manière coulissante
dans un logement (6) à l'intérieur duquel elle se déplace axialement depuis une position
de repos à l'encontre de la force de rappel élastique d'un ressort (12) quand une
poussée de commande est appliquée sur la tête de poussoir (2), caractérisé en ce que
la tige de poussoir (4) est en outre apte à se déplacer axialement depuis sa position
de repos vers une position tirée quand une traction de commande est exercée sur la
tête de poussoir (2).
2. Dispositif de poussoir selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend
un moyen de transmission (24) coopérant avec un moyen de correction (32) en position
tirée de la tige de poussoir (4).
3. Dispositif de poussoir selon la revendication 2, caractérisé en ce que le moyen de
transmission (24) est monté fixe sur la tige de poussoir (4).
4. Dispositif de poussoir selon la revendication 2, caractérisé en ce que le moyen de
transmission (24) est monté libre sur la tige de poussoir (4) et est muni de moyens
élastiques (28) pour permettre son enclenchement avec ladite tige de poussoir (4)
lorsque celle-ci est amenée dans une position tirée de correction.
5. Dispositif de poussoir selon la revendication 4, caractérisé en ce que le moyen de
transmission (24) est constitué par une roue (26) munie d'une paire de bras élastiques
(30).
6. Dispositif de poussoir selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'il comprend en outre un moyen de retenue (36) agissant à l'encontre de la
force de rappel du ressort (12) qui tend à ramener la tige de poussoir (4) en position
tirée.
7. Dispositif de poussoir selon la revendication 6, caractérisé en ce que le moyen de
retenue (36) est constitué par une clavette (38).
8. Dispositif de poussoir selon la revendication 7, caractérisé en ce que la clavette
(38) est montée à force sur la tige de poussoir (4).
9. Dispositif de poussoir selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisé
en ce que le moyen de transmission (26) et le moyen de retenue (36) sont disposés
dans un logement (40).
10. Dispositif de poussoir selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que la tige de poussoir (4) présente deux épaulements (42) et (44).
11. Dispositif de poussoir selon la revendication 10, caractérisé en ce que les épaulements
(42, 44) sont raccordés à la tige de poussoir (4) par deux rampes tronconiques respectivement
(46) et (48).
12. Dispositif de poussoir selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que la tige de poussoir (4) présente en un endroit de sa longueur une gorge
annulaire (20) dans laquelle est logé un joint d'étanchéité (22).
13. Dispositif de poussoir selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que la tête de poussoir (2) est chassée sur la tige de poussoir (4) et en ce
qu'elle présente un logement (14) dans lequel est disposé le ressort de rappel (12).