[0001] La présente invention concerne les serrures pour porte de véhicule automobile et,
plus particulièrement, les serrures à condamnation électrique.
[0002] De telles serrures comportent, de façon connue, un pêne à fourche destiné à coopérer
avec une gâche, un cliquet assurant normalement le blocage du pêne en position fermée,
un mécanisme de libération du pêne comportant un organe de commande subissant un mouvement
d'actionnement en réponse à l'actionnement, par l'utilisateur, de la poignée de porte.
L'organe de commande peut prendre une position active pour laquelle il agit, au cours
de son mouvement d'actionnement, sur le cliquet pour le mettre en position échappée,
et une position inhibée pour laquelle, lors de son mouvement d'actionnement, il est
sans effet sur le cliquet. La serrure comporte, en outre, un dispositif électrique
répondant au moins à un signal de décondamnation en déplaçant l'organe de commande
jusqu'à l'atteinte de sa position active.
[0003] On connaît des systèmes de fermeture de porte de véhicule dans lesquels le signal
de décondamnation est généré par l'actionnement d'un barillet de serrure. Dans d'autres
systèmes connus, ce signal de décondamnation est fourni par une électronique de reconnaissance
en réponse à un signal de télécommande infrarouge ou de télécommande radioélectrique
produit par l'utilisateur au moyen d'une télécommande appropriée.
[0004] Ces systèmes connus ne donnent pas entièrement satisfaction parce qu'ils nécessitent
l'utilisation soit d'une clef soit d'une télécommande, ces objets occupant une main
de l'utilisateur.
[0005] C'est pourquoi on a proposé des systèmes dits "d'accès au véhicule main libre" ne
nécessitant pas l'utilisation de clef ni de télécommande pour décondamner la serrure.
Ces systèmes sont équipés d'une électronique de reconnaissance munie d'un émetteur
radio et conçue pour pouvoir dialoguer avec un dispositif radioélectrique incorporé
dans une montre, une carte de crédit, un badge, ou analogue, porté par l'utilisateur.
L'électronique de reconnaissance ne produit son signal de décondamnation qu'après
identification du bon propriétaire.
[0006] Dans de tels systèmes, l'émission du signal de décondamnation commandant le dispositif
électrique, d'une part, et l'actionnement du mécanisme de libération, d'autre part,
ont lieu simultanément.
[0007] Or la différence entre le temps de réponse, relativement long, du dispositif électrique
et celui, très court, du mécanisme de libération est telle que l'organe de commande
a terminé son mouvement d'actionnement alors qu'il n'est toujours pas en position
active, si bien que la première action de l'utilisateur sur la poignée de porte n'entraîne
pas l'ouverture de cette dernière et que ledit utilisateur doit agir à nouveau sur
la poignée de porte pour en obtenir l'ouverture.
[0008] Cette nécessité d'une double action sur la poignée de porte constitue un inconvénient
que la présente invention se propose de supprimer.
[0009] La présente invention a donc pour objet une serrure de porte de véhicule automobile,
comportant : un pêne à fourche destiné à coopérer avec une gâche; un cliquet assurant
normalement le blocage du pêne en position fermée et pouvant prendre une position
"échappée" pour laquelle il n'agit plus sur ledit pêne ; un mécanisme de libération
du pêne comportant un organe de commande, qui, d'une part, peut prendre soit une position
active pour laquelle il agit, au cours de son mouvement d'actionnement, sur le cliquet
pour le mettre en position "échappée", soit une position inhibée pour laquelle, lors
de son mouvement d'actionnement, il est sans effet sur le cliquet et, d'autre part,
peut subir un mouvement d'actionnement en réponse à l'actionnement par l'utilisateur
de la poignée de porte ; et un dispositif électrique répondant au moins à un signal
de décondamnation en déplaçant l'organe de commande depuis sa position inhibée jusqu'à
l'atteinte de sa position active, caractérisée par le fait que l'organe de commande
est constitué d'un ensemble de deux biellettes articulées entre elles par une genouillère,
dont l'une des biellettes, dite première biellette, comporte une surface de poussée
qui est positionnée de telle sorte que, lorsque l'organe de commande est en position
active, la surface de poussée rencontre et entraîne un pion prévu sur le cliquet,
au cours du mouvement d'actionnement de l'organe de commande, jusqu'à mettre ledit
cliquet en position échappée, et que, lorsque l'organe de commande est en position
inhibée, la surface de poussée se rapproche au plus en contact avec ledit pion, au
cours du mouvement d'actionnement de l'organe de commande, si bien que l'organe de
commande est sans action sur le cliquet, et dont l'autre biellette, dite deuxième
biellette, est articulée sur un levier d'ouverture extérieure de la serrure destiné
à déplacer l'organe de commande dans son mouvement d'actionnement en réponse à l'actionnement
par l'utilisateur de la poignée de porte, et par le fait que le dispositif électrique
précité comporte un levier de condamnation/décondamnation coopérant avec la genouillère
pour la faire pivoter autour de l'articulation entre la deuxième biellette et le levier
d'ouverture extérieure, de façon à augmenter la distance séparant le pion du cliquet
de la genouillère, donc de la surface de poussée, lorsque l'organe de commande est
déplacé dans sa position inhibée. En prévoyant un organe de commande à genouillère,
on peut réduire le nombre de pièces en mouvement dans la serrure, ce qui permet de
réaliser une serrure plus compacte.
[0010] Dans une forme de réalisation particulière, le levier de condamnation/décondamnation
comporte à une extrémité une fourchette entre les branches de laquelle est logé à
coulissement l'axe de la genouillère pour permettre le mouvement d'actionnement de
l'organe de commande, tant dans sa position inhibée que dans sa position active.
[0011] Selon une autre caractéristique, la serrure comporte un moyen de rattrapage d'ouverture
qui, lorsqu'il y a émission du signal de décondamnation sensiblement en fin de course
du mouvement d'actionnement de l'organe de commande, amène le cliquet en position
échappée, le moyen de rattrapage d'ouverture étant réalisé de la façon suivante :
une partie de la surface de poussée et la partie adjacente de la surface de pourtour
du pion du cliquet étant conformées et positionnées de manière à former respectivement
un point d'appui et un pivot coopérant l'un avec l'autre lorsque l'organe de commande
se trouve sensiblement en position de fin de mouvement d'actionnement, le déplacement
de l'organe de commande par le levier de condamnation/décondamnation jusqu'à la position
active entraînant, grâce à l'action du point d'appui sur le pivot, le pion du cliquet
jusqu'à mettre ledit cliquet en position échappée.
[0012] Ainsi, grâce à l'invention l'ouverture de la porte est obtenue par un actionnement
unique de la poignée de porte, et ceci malgré la différence qui existe entre le temps
de réponse du mécanisme de libération, très rapide, et celui du dispositif électrique
de décondamnation, plus lent.
[0013] Selon encore une autre caractéristique, le dispositif électrique comporte un moteur
électrique pour entraîner un mécanisme de transmission du mouvement qui agit sur l'extrémité,
opposée à l'extrémité coopérant avec la genouillère, du levier de condamnation/décondamnation,
ce levier étant articulé sur un axe fixe de la serrure en un point excentré du côté
opposé à l'extrémité coopérant avec la genouillère, pour augmenter le bras de levier
du côté de la genouillère. On obtient ainsi une démultiplication de l'effort à fournir
par le moteur électrique pour déplacer la genouillère, ce qui permet d'utiliser un
moteur électrique moins puissant que dans une serrure classique.
[0014] Avantageusement, dans la position active, les deux biellettes de l'organe de commande
sont sensiblement alignées en direction du pion du cliquet, et le levier de condamnation/
décondamnation coopère avec la genouillère de façon à permettre son déplacement dans
ladite direction, lors du mouvement d'actionnement de l'organe de commande.
[0015] Inversement, on peut prévoir que, dans la position inhibée, les deux biellettes de
l'organe de commande forment entre elles un angle obtus, la genouillère étant décalée
latéralement par rapport à la ligne passant par le pion du cliquet et l'articulation
entre la deuxième biellette et le levier d'ouverture extérieure.
[0016] Selon une autre caractéristique, la première biellette est guidée, au cours du mouvement
d'actionnement de l'organe de commande, tant dans sa position active que dans sa position
inhibée, de façon à maintenir la surface de poussée sensiblement en direction du pion
du cliquet.
[0017] Dans une autre variante, la première biellette est guidée, au cours du mouvement
d'actionnement de l'organe de commande, tant dans sa position active que dans sa position
inhibée, de façon à maintenir la surface de poussée dans l'alignement du pion du cliquet
et de l'articulation entre la deuxième biellette et le levier d'ouverture extérieure.
[0018] Avantageusement, la genouillère est une articulation bi-stable ayant deux positions
angulaires stables correspondant aux positions inhibée et active de l'organe de commande.
[0019] Il est avantageux de prévoir que le signal de décondamnation est émis par une électronique
de reconnaissance qui n'est alimentée électriquement que lors de l'action exercée
sur la poignée de porte par l'utilisateur, ladite électronique identifiant alors un
utilisateur autorisé par une émission radioélectrique échangée selon un protocole
approprié avec un élément électronique porté par l'utilisateur ; ceci évite une consommation
inutile d'énergie électrique. Ceci peut être obtenu par un micro-interrupteur (ou
tout autre système de commande) normalement ouvert, dont la fermeture est commandée
par l'action d'ouverture sur la poignée de porte, ce système de commande fermant un
circuit d'alimentation électrique de l'électronique de reconnaissance.
[0020] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description, donnée ci-dessous à titre indicatif et non limitatif, de deux modes
de réalisation préférés, description faite en se référant au dessin annexé.
[0021] Sur ce dessin :
- la figure 1 représente une vue partielle en élévation d'une serrure selon un mode
de réalisation de l'invention, l'organe de commande étant en position active, le levier
d'actionnement relié à la poignée de porte étant en position de repos ;
- la figure 2 représente une vue analogue à la figure 1, montrant l'organe de commande
en position active et le levier d'actionnement en position actionnée ;
- la figure 3 représente une vue analogue à la figure 1, montrant l'organe de commande
en position inhibée et le levier d'actionnement en position actionnée ;
- la figure 4 est une vue partielle de la figure 1, mais représentant un autre mode
de réalisation de l'invention ; et
- la figure 4A est une vue en perspective montrant l'agencement de la pièce de guidage
illustrée sur la figure 4.
[0022] Selon le premier mode de réalisation, la serrure représentée sur les figures 1 à
3 comprend un boîtier (non représenté), un pêne à fourche 1 articulé en 2 sur le boîtier,
et un cliquet 3 articulé en 4 sur le boîtier. Le pêne 1 est destiné à coopérer, de
façon connue, avec une gâche non représentée. Le cliquet 3, de façon connue, est associé
à des moyens élastiques non représentés le sollicitant vers une position assurant
le blocage du pêne 1 en position fermée, telle que représentée aux figures 1 et 3,
et peut être mis en position "échappée" à l'encontre desdits moyens élastiques, par
un mécanisme de libération du pêne, commandé par une poignée (ou palette) de porte,
non représentée.
[0023] Le mécanisme de libération du pêne comprend un levier d'actionnement 5, également
appelé levier d'ouverture extérieure, articulé en 6 sur le boîtier, une biellette
7 articulée par son extrémité inférieure en 8 sur l'extrémité gauche du levier 5,
et par son extrémité supérieure en 10 sur l'extrémité inférieure d'une autre biellette
11. L'axe d'articulation 10 constitue une charnière mobile entre les deux biellettes
7 et 11 qui forment ensemble un organe de commande à genouillère pour le cliquet 3.
Les deux biellettes 7 et 11 s'étendent dans une direction sensiblement verticale sur
les figures 1 et 2.
[0024] Le levier 5 est articulé par son extrémité droite en 12 à une tringle d'ouverture
non représentée qui est reliée à une poignée de porte. Le levier 5 est associé à des
moyens élastiques le sollicitant vers sa position de repos dans laquelle il a été
représenté sur la figure 1. Le levier 5 est destiné à venir en butée contre une saillie
13 prévue sur le boîtier de serrure, pour limiter le pivotement du levier 5, dans
sa course d'actionnement de l'organe de commande.
[0025] L'axe d'articulation de la genouillère 10 est logé à coulissement entre les branches
d'une fourchette 14, représentée schématiquement et uniquement sur la figure 3, faisant
partie d'un dispositif électrique de condamnation/décondamnation de la serrure. La
fourchette 14 est prévue à une extrémité d'un levier 15 qui est articulé en 16 sur
un axe fixe sur le boîtier B et qui comporte à son extrémité opposée une autre fourchette
17 entre les branches de laquelle est reçu un pion 18 prévu en saillie sur un écrou
19. L'écrou 19 est apte à se translater longitudinalement sur une vis sans fin 20,
lors de son entraînement en rotation, ladite vis 20 étant solidaire en rotation d'une
roue dentée 21 qui engrène tangentiellement avec un pignon d'engrenage 22 qui est
entraîné à son tour, par l'arbre moteur 23 d'un moteur électrique 24. L'ensemble des
éléments 14 à 24 constitue le dispositif électrique de condamnation/décondamnation.
Le levier de condamnation/décondamnation 15 peut prendre deux positions fixes par
rapport au boîtier de serrure. Une position dite condamnée pour le levier 15 est représentée
sur la figure 3 et correspond à une position angulaire dite inhibée de la genouillère
10 et donc de l'organe de commande. L'autre position dite de décondamnation du levier
15 n'est pas représentée, mais correspond à la position angulaire dite active de la
genouillère 10 et donc de l'organe de commande, représentée sur les figures 1 et 2.
Le moteur 24 de l'actionneur électrique est conçu pour répondre à un signal de condamnation
et à un signal de décondamnation, faisant translater axialement l'écrou 19 sur la
vis sans fin 20, de manière à déplacer le levier 15 autour de son axe 16 entre sa
position de condamnation (et par suite, la genouillère 10 dans sa position inhibée),
et dans sa position de décondamnation (et par suite, la genouillère 10 dans sa position
active).
[0026] Le signal de décondamnation peut être émis par une électronique de reconnaissance,
non représentée, faisant partie d'un système connu en soi "d'accès au véhicule main
libre" ne nécessitant pas l'utilisation de clef ni de télécommande pour décondamner
la serrure. Dans ce système, l'électronique de reconnaissance est équipée d'un émetteur
radio et est conçue pour pouvoir dialoguer avec un dispositif radioélectrique incorporé
dans une montre, ou une carte, ou un badge, porté par l'utilisateur. L'électronique
de reconnaissance ne produit son signal de décondamnation qu'après identification
du bon propriétaire.
[0027] Pour chaque position fixe du levier de condamnation/décondamnation 15, lorsque l'on
fait pivoter le levier d'actionnement 5 dans le sens de la flèche P sur les figures
2 et 3, en actionnant la poignée de porte, l'organe de commande subit un mouvement
dit d'actionnement, dirigé vers le haut, au cours duquel la biellette 11 pourra ou
ne pourra pas agir sur le cliquet 3 pour le mettre en position "échappée" (position
représentée sur la figure 2), comme cela sera expliqué plus loin.
[0028] La biellette 11 comporte à son extrémité supérieure une surface de poussée 11a sensiblement
plane et perpendiculaire à la direction verticale sur les figures 1 et 2. Le cliquet
3 comporte sur sa face tournée vers la biellette 11 un pion 25 faisant saillie en
direction de ladite biellette 11.
[0029] Les éléments 5 à 13 constituant le mécanisme de libération du pêne, et le pion 25
du cliquet 3 sont agencés ensemble de telle sorte que, lorsque l'organe de commande
se trouve en position angulaire active (figures 1 et 2), la biellette 11 puisse, lors
de son mouvement d'actionnement, agir sur le cliquet 3, par l'action de la surface
plane de poussée 11a sur le pion 25, pour mettre le cliquet 3 en position échappée
et que, lorsque l'organe de commande est en position angulaire inhibée, lors de son
mouvement d'actionnement, la biellette 11 soit sans effet sur le cliquet 3, la surface
de poussée 11a restant alors, tout au long du mouvement d'actionnement, sensiblement
à distance du pion 25 et venant juste en contact avec le pion 25 en fin de course
d'actionnement, dans la position illustrée sur la figure 3. La position angulaire
inhibée de l'organe de commande, lorsque le levier 5 est en position de repos, est
représentée en traits mixtes sur la figure 1. Dans cette position, on constate que
la genouillère 10 a été angulairement déplacée vers la droite, par pivotement autour
de l'articulation 8, sous l'action de la fourchette 14 du levier de condamnation/décondamnation
15, la biellette 7 étant inclinée vers la droite par rapport à la direction verticale,
alors que la biellette 11 est inclinée dans la direction opposée par rapport à la
verticale, de façon à maintenir la surface de poussée 11a sensiblement dans l'alignement
avec la ligne L passant par le pion 25 et l'articulation 8. Dans la position illustrée
en traits mixtes sur la figure 1, les deux biellettes 7 et 11 de l'organe de commande
forment ensemble un angle sensiblement obtus, mais on pourrait prévoir en variante
qu'elles forment un angle aigu, sans sortir du cadre de l'invention.
[0030] Dans la position illustrée sur la figure 3, le levier 5 est en position actionnée,
et l'organe de commande de la genouillère conserve sensiblement la forme coudée qui
est visible en traits mixtes sur la figure 1. En effet, lors du pivotement du levier
5 autour de son axe 6, l'articulation 8 se soulève et déplace vers le haut la biellette
7, et par suite, la genouillère 10, car l'axe de la genouillère 10 ne peut échapper
latéralement et est forcé à se déplacer vers le haut entre les branches de la fourchette
14 du levier 15, ce qui conduit à soulever également la biellette 11 qui amène sa
surface de poussée 11a juste en contact avec le pion 25 du cliquet 3. Ainsi, lorsque
l'organe de commande est sensiblement en fin de mouvement d'actionnement, comme représenté
sur la figure 3, et que la genouillère 10 est entraînée par le levier 15 vers sa position
active, la surface de poussée 11a sert de point d'appui pour le pion 25 qui constitue
un pivot autour duquel se déplace la surface de poussée 11a qui, simultanément, soulève
le pion 25 vers la position illustrée sur la figure 2. La partie de la surface de
pourtour du pion 25, adjacente à la surface de poussée 11a est arrondie pour faciliter
le pivotement de la surface de poussée 11a sur le pion 25.
[0031] Bien que cela ne soit pas représenté sur les figures 1 à 3, la portion d'extrémité
supérieure de la biellette 11 est logée à coulissement dans une pièce de guidage qui
est elle-même articulée sur un axe fixe sur le boîtier, pour maintenir la surface
de poussée 11a dans l'alignement de la ligne L, tout en permettant l'inclinaison de
la biellette 11, comme illustré en traits interrompus sur la figure 1.
[0032] Dans l'autre mode de réalisation représenté sur les figures 4 et 4A, la serrure de
l'invention diffère uniquement par le fait que la pièce de guidage 26 pour la biellette
11 est articulée sur un axe 27 qui est reçu à coulissement dans une rainure 28 dans
le boîtier, au lieu d'être fixe par rapport à celui-ci. Ainsi, comme visible sur la
figure 4, lorsque l'organe de commande est déplacé dans sa position inhibée représentée
en traits mixtes, la surface de poussée 11a de la biellette 11 se déplace latéralement
vers la droite par rapport à la ligne L, pour maintenir ladite surface de poussée
11a orientée en direction du pion 25. Autrement dit, la surface de poussée 11a est
maintenue perpendiculaire à la ligne passant par la genouillère 10 et le pion 25.
Ainsi, lorsque l'organe de commande est déplacé dans sa position inhibée, la genouillère
10 est déplacée angulairement dans la direction de la flèche F autour de l'articulation
8, et la biellette 11 s'incline vers la gauche, tout en coulissant vers le bas à l'intérieur
de la pièce de guidage 26 qui, elle-même, se translate vers la droite le long de la
rainure 28.
[0033] La pièce de guidage 26 peut se présenter sous la forme d'une plaquette plane dont
les bords latéraux 26a sont emboutis de manière à former des rails de guidage latéraux
pour la biellette 11a.
[0034] Le fonctionnement de la serrure représentée sur les figures 1 à 3 est le suivant.
[0035] La figure 1 représente la serrure dans une position de départ, dans laquelle l'organe
de commande est en position active (serrure décondamnée), et le levier 5 en position
de repos. Si, dans ces conditions, on exerce une action sur la poignée de porte, on
fait basculer le levier 5, dans la direction de la flèche P, comme visible sur la
figure 2, faisant remonter l'axe d'articulation 8 et donc l'ensemble des deux biellettes
7 et 11 qui, se trouvant en position active, agiront au cours de leur déplacement,
par la surface de poussée 11a, sur le pion 25 pour faire pivoter le cliquet 3 dans
le sens anti-horaire jusqu'à l'atteinte de sa position échappée. Les biellettes 7
et 11 auront subi une translation verticale, laquelle translation est autorisée par
le levier 15, car la genouillère 10 aura coulissé verticalement entre les branches
de la fourchette 14.
[0036] Sur la figure 1, on a représenté en traits interrompus une autre position de départ
de la serrure, dans laquelle l'organe de commande se trouve en position inhibée (serrure
condamnée) et le levier 5 en position de repos. Si, dans ces conditions, on exerce
une action sur la poignée de porte et, en même temps, on active le moteur électrique
24 par l'émission d'un signal de décondamnation produit, par exemple, en approchant
un badge de la serrure, on aboutira d'abord à la situation représentée sur la figure
3 : l'action sur la poignée de porte fera, comme dans le cas précédent, remonter l'axe
d'articulation 8 et donc l'ensemble des deux biellettes 7 et 11, mais le basculement
de la genouillère 10 de sa position inhibée de départ à sa position active ne se réalisera
que plus tard, parce que le dispositif électrique est plus lent que le mécanisme de
libération. Ainsi, jusqu'à la fin du mouvement d'actionnement de l'organe de commande,
ce dernier demeurera en position inhibée, de sorte que la surface de poussée 11a viendra
juste en contact avec le pion 25 en fin de course de mouvement d'actionnement.
[0037] Quand le dispositif électrique commence à agir en tirant vers la gauche, sur la figure
3, la genouillère 10, grâce au point d'appui réalisé par la surface de poussée 11a
contre la forme arrondie du pion 25 servant de pivot, il n'y aura pas blocage du pion
25 contre la biellette 11, mais au contraire, le pion 25 se soulèvera entraînant,
par suite, le pivotement du cliquet 3 dans le sens anti-horaire, jusqu'à amener ledit
cliquet dans sa position échappée, telle que représentée sur la figure 2, pour laquelle
le cliquet n'agit plus sur le pêne à fourche 1, autorisant ainsi l'ouverture de la
porte.
[0038] Comme visible sur la figure 3, la portion du levier 15 s'étendant entre l'axe d'articulation
16 et la fourchette 14 est nettement plus longue que la portion du levier 15 s'étendant
entre l'axe d'articulation 16 et la fourchette 17, de sorte que le bras de levier
du côté de la genouillère 10 est bien plus important, ce qui permet une démultiplication
des efforts à fournir par le moteur électrique 24. En effet, la course angulaire de
la genouillère 10 est réduite par rapport à celle de la fourchette 17.
[0039] Ainsi, grâce à l'invention, il suffit d'un actionnement unique de la poignée de porte
pour obtenir l'ouverture de cette dernière, et ceci malgré la différence des temps
de réponse qui existe entre celui du mécanisme de libération, très rapide, et celui
du dispositif électrique de condamnation/décondamnation, plus lent.
[0040] Il est avantageux de prévoir que l'électronique de reconnaissance n'est alimentée
électriquement que lors de l'action exercée sur la poignée par l'utilisateur pour
ouvrir la porte, ceci afin d'éviter une consommation inutile d'énergie électrique.
Ceci peut être obtenu par un micro-interrupteur (ou tout autre système de commande)
non représenté, normalement ouvert, dont la fermeture est commandée par une action
sur la poignée de porte, ce micro-interrupteur fermant un circuit d'alimentation électrique,
non représenté, de l'électronique de reconnaissance.
1. Serrure de porte de véhicule automobile, comportant : un pêne à fourche (1) destiné
à coopérer avec une gâche; un cliquet (3) assurant normalement le blocage du pêne
en position fermée et pouvant prendre une position "échappée" pour laquelle il n'agit
plus sur ledit pêne ; un mécanisme de libération du pêne comportant un organe de commande
(7, 10, 11), qui, d'une part, peut prendre soit une position active pour laquelle
il agit, au cours de son mouvement d'actionnement, sur le cliquet pour le mettre en
position "échappée", soit une position inhibée pour laquelle, lors de son mouvement
d'actionnement, il est sans effet sur le cliquet et, d'autre part, peut subir un mouvement
d'actionnement en réponse à l'actionnement par l'utilisateur de la poignée de porte
; et un dispositif électrique (15-24) répondant au moins à un signal de décondamnation
en déplaçant l'organe de commande depuis sa position inhibée jusqu'à l'atteinte de
sa position active, caractérisée par le fait que l'organe de commande est constitué
d'un ensemble de deux biellettes (7, 11) articulées entre elles par une genouillère
(10), dont l'une (11) des biellettes, dite première biellette, comporte une surface
de poussée (11a) qui est positionnée de telle sorte que, lorsque l'organe de commande
est en position active, la surface de poussée rencontre et entraîne un pion (25) prévu
sur le cliquet (3), au cours du mouvement d'actionnement de l'organe de commande,
jusqu'à mettre ledit cliquet en position échappée, et que, lorsque l'organe de commande
est en position inhibée, la surface de poussée se rapproche au plus en contact avec
ledit pion, au cours du mouvement d'actionnement de l'organe de commande, si bien
que l'organe de commande est sans action sur le cliquet, et dont l'autre biellette
(7), dite deuxième biellette, est articulée sur un levier d'ouverture extérieure (5)
de la serrure destiné à déplacer l'organe de commande dans son mouvement d'actionnement
en réponse à l'actionnement par l'utilisateur de la poignée de porte, et par le fait
que le dispositif électrique précité comporte un levier de condamnation/ décondamnation
(15) coopérant avec la genouillère (10) pour la faire pivoter autour de l'articulation
(8) entre la deuxième biellette (7) et le levier d'ouverture extérieure (5), de façon
à augmenter la distance séparant le pion (25) du cliquet de la genouillère, donc de
la surface de poussée (11a), lorsque l'organe de commande est déplacé dans sa position
inhibée.
2. Serrure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le levier de condamnation/décondamnation
(15) comporte à une extrémité une fourchette (14) entre les branches de laquelle est
logé à coulissement l'axe de la genouillère (10) pour permettre le mouvement d'actionnement
de l'organe de commande, tant dans sa position inhibée que dans sa position active.
3. Serrure selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait qu'elle comporte un
moyen de rattrapage d'ouverture qui, lorsqu'il y a émission du signal de décondamnation
sensiblement en fin de course du mouvement d'actionnement de l'organe de commande,
amène le cliquet (3) en position échappée, le moyen de rattrapage d'ouverture étant
réalisé de la façon suivante : une partie de la surface de poussée (11a) et la partie
adjacente de la surface de pourtour du pion (25) du cliquet étant conformées et positionnées
de manière à former respectivement un point d'appui et un pivot coopérant l'un avec
l'autre lorsque l'organe de commande se trouve sensiblement en position de fin de
mouvement d'actionnement, le déplacement de l'organe de commande par le levier de
condamnation/décondamnation (15) jusqu'à la position active entraînant, grâce à l'action
du point d'appui sur le pivot, le pion (25) du cliquet jusqu'à mettre ledit cliquet
en position échappée.
4. Serrure selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que le dispositif
électrique comporte un moteur électrique (24) pour entraîner un mécanisme de transmission
du mouvement (18-23) qui agit sur l'extrémité (17) opposée à l'extrémité (14) coopérant
avec la genouillère, du levier de condamnation/décondamnation (15), ce levier étant
articulé sur un axe fixe (16) de la serrure en un point excentré du côté opposé à
l'extrémité coopérant avec la genouillère, pour augmenter le bras de levier du côté
de la genouillère.
5. Serrure selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que, dans la
position active, les deux biellettes (7, 11) de l'organe de commande sont sensiblement
alignées en direction du pion (25) du cliquet (3), et le levier de condamnation/décondamnation
(15) coopère avec la genouillère (10) de façon à permettre son déplacement dans ladite
direction, lors du mouvement d'actionnement de l'organe de commande.
6. Serrure selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que, dans la
position inhibée, les deux biellettes (7, 11) de l'organe de commande forment entre
elles un angle obtus, la genouillère (10) étant décalée latéralement par rapport à
la ligne (L) passant par le pion (25) du cliquet (3) et l'articulation (8) entre la
deuxième biellette (7) et le levier d'ouverture extérieure (5).
7. Serrure selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que la première
biellette (11) est guidée, au cours du mouvement d'actionnement de l'organe de commande,
tant dans sa position active que dans sa position inhibée, de façon à maintenir la
surface de poussée (11a) sensiblement en direction du pion (25) du cliquet (3).
8. Serrure selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que la première
biellette (11) est guidée, au cours du mouvement d'actionnement de l'organe de commande,
tant dans sa position active que dans sa position inhibée, de façon à maintenir la
surface de poussée (11a) dans l'alignement du pion (25) du cliquet (3) et de l'articulation
(8) entre la deuxième biellette (7) et le levier d'ouverture extérieure (5).
9. Serrure selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée par le fait que la genouillère
(10) est une articulation bi-stable ayant deux positions angulaires stables correspondant
aux positions inhibée et active de l'organe de commande.
10. Serrure selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée par le fait que le signal
de décondamnation est émis par une électronique de reconnaissance qui n'est alimentée
électriquement que lors de l'action exercée sur la poignée de porte par l'utilisateur,
ladite électronique identifiant alors un utilisateur autorisé par une émission radioélectrique
échangée selon un protocole approprié avec un élément électronique porté par l'utilisateur.
11. Serrure selon la revendication 10, caractérisée par le fait que l'alimentation électrique
de l'électronique de reconnaissance est obtenue par un micro-interrupteur normalement
ouvert, dont la fermeture est commandée par l'action d'ouverture sur la poignée de
porte, ce système de commande fermant un circuit d'alimentation électrique de l'électronique
de reconnaissance.