[0001] L'invention concerne les injecteurs de combustible sous forme d'un brouillard (connu
dans la technique sous le nom de spray), pour des brûleurs à fioul comportant une
canne traversée par des canaux coaxiaux dont l'un amène un fluide de pulvérisation
et un autre un combustible liquide qui sont ensuite transmis à cet injecteur. Elle
concerne également les brûleurs munis d'un tel injecteur.
[0002] On connaît une grande variété de dispositifs de pulvérisation ou pulvérisation de
liquide comportant coaxialement un certain nombre de canaux pour amener sous pression
un ou plusieurs liquides à pulvériser et un ou plusieurs gaz de pulvérisation à un
orifice de sortie de produit pulvérisé.
[0003] En effet, les moyens adaptés pour pulvériser un liquide donné dans les meilleures
conditions ne donnent pas nécessairement les meilleurs résultats pour un autre liquide
présentant des propriétés physiques différentes, et de plus la composition recherchée
pour le brouillard varie d'une application à une autre.
[0004] On connaît par exemple par les brevets US 2 565 696, 3 035 775, 3 533 558, 3 662
960 et 3 805 869, des dispositifs destinés respectivement à la projection de béton,
à la projection des composants d'une mousse de polyuréthane, à la pulvérisation de
solutions d'amidon très visqueuses, à l'injection de carburants liquides pour moteurs
fusées, et à la pulvérisation de solutions de chlorure de polyvinyle en atmosphère
sèche en vue de leur transformation en poudre ; ces dispositifs présentent des structures
très diverses afin de créer, dans les canaux, des écoulements selon des modes spécifiques,
par exemple hélicoïdaux dans le cas du document US 3 533 559, en vue d'une mise en
présence optimale des divers composants immédiatement avant ou au moment de leur sortie
du dispositif.
[0005] Cependant, la pulvérisation de liquides combustibles dans les brûleurs pose de plus
des problèmes spécifiques tels qu'éviter les retours de flamme et la cokéfaction de
l'injecteur de sortie, qui entraînent l'impossibilité d'appliquer directement ou d'adapter
simplement les dispositifs des autres domaines, et que l'on a de tous temps cherché
à résoudre par des moyens appropriés.
[0006] Par exemple, le brevet US 792 265 montre un brûleur comportant coaxialement un canal
central parcouru par un liquide combustible, et deux canaux annulaires parcourus par
un courant de vapeur sous pression, alimentés dans leur région amont respectivement
par le liquide à projeter et par la vapeur ; l'extrémité libre (aval) de la première
cloison annulaire, commune au canal central et au canal annulaire immédiatement voisin,
est très en amont de l'extrémité libre (aval) de la deuxième cloison annulaire ; de
la sorte, une première pulvérisation externe du liquide combustible est réalisée lors
du cisaillement par l'extérieur, du jet de liquide, par la vapeur arrivant annulairement
autour de ce jet, au niveau de l'extrémité libre formant buse de la première cloison
annulaire ; la deuxième cloison annulaire détermine intérieurement à partir de cette
extrémité libre un nouveau canal central par où transite le courant qui résulte de
la première pulvérisation ; ce courant est soumis à une deuxième pulvérisation externe
au niveau des extrémités libres, se situant dans le même plan transversal, des deux
cloisons formant buse du deuxième canal annulaire. Avec cette structure, l'obtention
d'un brouillard de caractéristiques précises est très difficile.
[0007] Le brevet US 1 279 315 montre un brûleur de structure voisine, mais dans lequel le
premier canal annulaire est parcouru par un courant d'air, tandis que le deuxième
est parcouru par un courant d'air ou de vapeur, avec les mêmes inconvénients que ceux
mentionnés précédemment.
[0008] Il a été considéré qu'en amenant un fluide liquide à pulvériser, annulairement autour
d'un premier fluide gazeux de pulvérisation, on pourrait mieux maîtriser le processus
de pulvérisation.
[0009] Ainsi, on connaît également des dispositifs de pulvérisation de liquide comportant
coaxialement, de l'intérieur vers l'extérieur, un canal central parcouru par un gaz
de pulvérisation, un canal annulaire parcouru par le produit, à l'état liquide, à
pulvériser, et un canal annulaire parcouru également par un gaz de pulvérisation,
alimentés dans une première région d'extrémité (région amont) par les fluides de pulvérisation
et à projeter, et comportant des buses respectives dans la seconde région d'extrémité
(région aval) afin de projeter le produit initialement à l'état liquide, sous la forme
de gouttelettes en suspension dans les fluides de pulvérisation.
[0010] Cela est le cas notamment pour les objets des documents GB 672 441, EP 0 105 493
et EP 0 593 171, mais là encore la technique antérieure ne donne pas entièrement satisfaction
pour la pulvérisation d'un liquide combustible dans l'ouvreau d'un four.
[0011] En effet, dans ces trois documents, les extrémités aval respectives au moins des
deux canaux annulaires se terminent par une buse dont l'extrémité aval du canal central,
légèrement en retrait à l'intérieur du canal annulaire intermédiaire, est néanmoins
très proche ; il en résulte que bien que le produit à l'état liquide à pulvériser
soit transmis par le canal annulaire intermédiaire, la pulvérisation réalisée par
le gaz de pulvérisation intérieur est assimilable à une pulvérisation externe (elle
résulte du cisaillement du jet de liquide par l'extrémité anguleuse de la paroi extérieure
du canal annulaire pour le liquide) ; la pulvérisation réalisée par le gaz de pulvérisation
extérieur est naturellement une pulvérisation externe également, et ainsi ces dispositifs
peuvent être considérés comme étant à deux pulvérisations externes. En conséquence,
la maîtrise fine de l'état de pulvérisation du brouillard (diamètre moyen des gouttes
et fraction des petites gouttes) est donc très délicate.
[0012] Il en résulte que malgré l'existence des dispositifs de ces trois documents, il restait
à créer un dispositif provoquant d'une part une pulvérisation interne et d'autre part
une pulvérisation externe du liquide à projeter.
[0013] A cette fin, dans un type de brûleur à fioul connu comportant un dispositif de pulvérisation
selon le document de brevet FR 2 737 138, il est prévu une canne comportant une partie
d'entrée comprenant coaxialement depuis un canal central pour un fluide de pulvérisation
« interne » du fioul, un canal annulaire pour le fioul, et un canal annulaire pour
un fluide de pulvérisation « externe » ; entre la paroi extérieure de la canne, et
la cloison du brûleur, est déterminé un canal annulaire supplémentaire amenant un
gaz comburant. Dans la partie de sortie de la canne mais nettement en amont de son
extrémité de sortie, le canal central pour le fluide de pulvérisation interne se termine
par un injecteur « interne » débouchant dans le canal pour le fioul formant ainsi,
en aval de l'injecteur interne, un canal central de confinement constituant un espace
de prépulvérisation pour le fluide de pulvérisation interne et le fioul, entouré du
canal annulaire pour le fluide de pulvérisation externe, tandis que le canal pour
le gaz comburant subsiste entre la paroi extérieure de la canne et la cloison du brûleur.
[0014] Tout ou partie de l'espace de prépulvérisation peut être réalisé dans une pièce sous
la forme d'un injecteur « de mélange » par lequel est injecté dans l'ouvreau du brûleur,
le fioul pulvérisé par le fluide de pulvérisation interne, et autour duquel est injecté
le fluide de pulvérisation externe.
[0015] L'invention concerne plus précisément un tel injecteur de mélange combustible parcouru
par un fluide de pulvérisation interne et le combustible proprement dit (liquide),
et vise donc à créer un injecteur de brouillard combustible permettant une amélioration
de la qualité de pulvérisation, d'une part en évitant la présence de « paillettes
» au sein de la flamme produite par le brûleur, le terme « paillettes » désignant
des gouttes de combustible suffisamment grosses pour rester individuellement très
nettement visibles lorsqu'elles brûlent au sein de la flamme, et d'autre part en augmentant
la stabilité de la flamme, l'accrochage de la flamme au nez du brûleur étant rendue
quasi systématique.
[0016] On peut escompter atteindre ce but par la diminution du temps moyen nécessaire à
l'évaporation de la population de gouttes, en augmentant la fraction massique de petites
gouttes (diamètre plus petit que 20 µm) au sein du brouillard et en diminuant le diamètre
moyen de l'ensemble des gouttes (à débits de fluide de pulvérisation et de liquide
combustible constants).
[0017] En effet, dans l'injecteur de mélange du dispositif connu par le document FR 2 737
I38, qui peut être agencé comme représenté sur la figure 1, le canal central longitudinal
de confinement constituant l'espace de prépulvérisation présente deux régions 11,
12 de diamètres différents raccordées tronconiquement dans une zone 13, la région
11 de plus grand diamètre constituant la région d'entrée de l'injecteur et la région
12 de plus petit diamètre sa région de sortie.
[0018] Généralement, le rapport de la longueur de la région 12 à son diamètre est de l'ordre
de 8 à 12, et typiquement égal à 9 environ.
[0019] Dans cet injecteur de mélange combustible sous la forme d'un brouillard, on constate
la formation d'un film 21 de combustible liquide d'épaisseur approximativement constante
tout le long de la région 11 de grand diamètre du canal central, raccordé à un film
22 s'étendant le long de la région de petit diamètre par une zone tronconique 23 ;
cependant, la forme intérieurement tronconique du film s'étend au-delà du raccordement
tronconique des deux régions cylindriques du canal, ce qui entraîne la formation d'une
surépaisseur du film dans la région de petit diamètre, l'épaisseur du film 22 de cette
région décroissant ensuite jusqu'à l'extrémité libre de l'injecteur.
[0020] Il apparaît que dans ces conditions, la pulvérisation du combustible liquide résulte
de l'arrachement du film qui garnit la paroi du canal de l'injecteur, qui d'une part,
produit des gouttes relativement grosses, et d'autre part entraîne rapidement les
petites gouttelettes dans le courant de fluide de pulvérisation (par exemple de l'air),
circulant à grande vitesse, ce qui limite la quantité de combustible évaporée localement
et ne permet pas une bonne combustion du fioul lourd.
[0021] L'invention a donc pour but de remédier à ces inconvénients en augmentant la fraction
massique de petites gouttes, et en diminuant le diamètre moyen des gouttes et la vitesse
des petites gouttes, et également d'améliorer la stabilité de la flamme à l'intérieur
et à l'extérieur de l'ouvreau du brûleur grâce à l'adoption d'une géométrie appropriée
pour l'injecteur, ou au moins pour la partie aval de celui-ci qui se termine par son
extrémité libre.
[0022] A cet effet, l'invention concerne un injecteur de combustible, notamment pour brûleur
à fioul, comportant intérieurement un canal par lequel un combustible à l'état liquide
au moins partiellement sous la forme d'un film tapissant la paroi interne du canal
et un fluide de pulvérisation sont transmis à la partie aval de l'injecteur se terminant
par l'extrémité libre de celui-ci par laquelle le combustible est projeté hors de
l'injecteur en formant un brouillard avec le courant de fluide de pulvérisation, caractérisé
en ce que cette partie aval présente intérieurement dans l'alignement longitudinal
du canal et en succession vers l'extrémité libre, une chambre de déstabilisation du
film présentant une section transversale supérieure à celle du canal, un goulet d'arrachage
du film prolongeant la chambre de déstabilisation et présentant une section transversale
inférieure à celle de cette chambre, et une bouche de projection ouverte à l'extrémité
libre de l'injecteur, dans laquelle débouche le goulet d'arrachage, et présentant
une section transversale supérieure à celle du goulet.
[0023] Grâce à cette configuration, le film de combustible liquide est détaché de la paroi
du canal plus aisément que dans les injecteurs de mélange combustible selon la technique
antérieure, lorsqu'il a pénétré dans le goulet prévu à cette fin, et il en résulte
la formation de gouttelettes plus fines en plus grande quantité.
[0024] L'injecteur selon l'invention peut de plus présenter une ou plusieurs des caractéristiques
suivantes :
- le goulet d'arrachage présente une section transversale inférieure à celle du canal
;
- la chambre de déstabilisation présente une section circulaire dont le diamètre est
supérieur environ de moitié au diamètre du canal, de section également circulaire
;
- la chambre de déstabilisation présente une section circulaire, et sa longueur est
approximativement triple de son diamètre ;
- le goulet d'arrachage présente une section circulaire, et sa longueur est plus faible
que son diamètre ;
- le goulet d'arrachage présente une section circulaire, et sa longueur est supérieure
au quart de son diamètre ;
- la bouche de projection présente une section circulaire, et sa longueur est au plus
égale au diamètre du goulet ;
- la bouche de projection présente une section circulaire, et sa longueur est au moins
égale à la moitié du diamètre du goulet ;
- la bouche de projection présente une section circulaire, et son diamètre est supérieur
environ de moitié au diamètre du goulet d'arrachage, de section également circulaire
;
- la bouche de projection est entourée par une cloison annulaire dont le diamètre extérieur
est supérieur d'environ 1 mm au diamètre intérieur ;
- ladite partie aval est métallique ;
- il est entièrement métallique.
[0025] L'invention concerne également un brûleur du type comportant une canne dont une extrémité
aval est adaptée pour porter un injecteur de mélange tel que mentionné ci-dessus et
un injecteur externe, caractérisé en ce que la canne présente intérieurement un filetage
dans lequel est vissé l'injecteur de mélange et extérieurement un filetage autour
duquel est vissé l'injecteur externe, et comporte un canal annulaire se prolongeant
par un espace déterminé entre l'injecteur externe et l'injecteur de mélange.
[0026] Grâce à cette structure, l'adaptation de l'injecteur selon l'invention sur un brûleur,
que ce soit en « première monte » ou en remplacement d'un injecteur antérieur est
simple et rapide.
[0027] Le brûleur selon l'invention peut de plus présenter une ou plusieurs des caractéristiques
suivantes :
- les extrémités libres des deux injecteurs débouchent dans le même plan ;
- il comporte un corps portant extérieurement une bride de fixation à un bloc ouvreau,
et une bride d'assemblage à une bride de la canne ;
- il comporte un corps portant extérieurement des chapes comportant chacune un pivot
autour duquel est articulée une tige filetée adaptée pour se loger dans des encoches
correspondantes en regard dans la région périphérique de deux brides portées respectivement
par le corps du brûleur et par la canne, qu'elle traverse de part en part et qui est
bloquée par un écrou.
[0028] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
qui va suivre d'une forme de réalisation de l'invention donnée à titre d'exemple non
limitatif, et illustrée par les dessins joints dans lesquels :
- la figure 1 est une section longitudinale schématique d'un injecteur selon la technique
antérieure,
- la figure 2 est une section longitudinale schématique de la partie aval d'un injecteur
selon l'invention,
- la figure 3 est une section longitudinale schématique montrant la partie aval d'une
canne de pulvérisation munie d'un injecteur selon l'invention ; et
- la figure 4 montre schématiquement le montage d'un brûleur comportant une telle canne,
selon l'invention, sur un bloc ouvreau d'un four par exemple de fusion de verre.
[0029] L'injecteur 3 de mélange combustible, notamment pour brûleur à fioul, dont la partie
aval est représentée sur la figure 2, peut être réalisé en une seule pièce, ou encore
être formé de plusieurs pièces distinctes dont l'une est constituée, par exemple,
principalement de la partie aval de cette figure.
[0030] Cet injecteur comporte intérieurement un canal cylindrique 31 par lequel un combustible
à l'état liquide et un fluide de pulvérisation sont transmis vers son extrémité libre
aval de telle sorte que le combustible soit projeté en formant un brouillard avec
le courant de fluide de pulvérisation.
[0031] Dans sa partie aval, l'injecteur présente intérieurement, dans l'alignement longitudinal
du canal 31 et en succession vers l'extrémité libre de cette partie, une chambre 32
de déstabilisation du film présentant une section transversale supérieure à celle
du canal, un goulet 33 d'arrachage du film prolongeant la chambre de déstabilisation
et présentant une section transversale inférieure à celle de cette chambre et à celle
du canal, et une bouche de projection 34 ouverte à l'extrémité libre de l'injecteur,
dans laquelle débouche le goulet d'arrachage, et présentant une section transversale
supérieure à celle du goulet.
[0032] La chambre 32 se raccorde au canal 31 et au goulet 33 par des épaulements définissant
des surfaces perpendiculaires à la direction d'écoulement indiquée par une flèche
sur les figures ; en revanche, le goulet 33 et la bouche 34 se raccordent tronconiquement,
le tronc de cône de raccordement présentant un angle au sommet très obtus.
[0033] L'épaisseur de la cloison entourant la bouche de projection 34 est faible, comme
on le verra dans la suite, pour éviter les risques de cokéfaction à l'extrémité de
l'injecteur.
[0034] Ainsi, comme dans les injecteurs connus, le combustible à l'état liquide parcourt
le canal 31 au moins partiellement sous la forme d'un film tapissant la paroi interne
du canal.
[0035] Cependant, c'est par l'intermédiaire de la chambre 32 que le canal 31 est relié à
la région d'arrachage du film constituée par le goulet 33 dressant un obstacle à l'écoulement
et ainsi favorisant l'éclatement du film de combustible liquide par le flux de fluide
gazeux de pulvérisation.
[0036] Grâce à la chambre 32, l'accrochage du film sur la paroi interne de l'injecteur est
déstabilisé, les brusques variations de section qui se traduisent par la présence
des épaulements dont la surface s'étend perpendiculairement à la direction de l'écoulement
facilitant l'arrachage et la pulvérisation réalisés ensuite au niveau du goulet 33.
Egalement, la chambre 32 de plus grand diamètre que le canal 31 diminue la vitesse
des petites gouttes transportées par l'air de pulvérisation dont l'effet inertiel
est négligeable par suite de leur faible masse.
[0037] Pour éviter toute coalescence des gouttes formées, la longueur du goulet est relativement
faible devant son diamètre.
[0038] Le brouillard résultant de la pulvérisation est ensuite guidé dans la bouche de projection
34, qui ne doit pas être trop longue également pour éviter la coalescence des gouttes,
mais doit l'être cependant suffisamment pour permettre le retour à un écoulement établi
du brouillard.
[0039] Comme on l'a vu, la faible épaisseur de la cloison entourant la bouche de projection
34 permet de prévenir les risques de cokéfaction à l'extrémité de l'injecteur, en
diminuant la surface exposée au rayonnement du four.
[0040] En revanche, pour des raisons de résistance mécanique, l'épaisseur dans les autres
régions est plus grande, et cette partie aval présente extérieurement une forme générale
cylindrique se raccordant tronconiquement à la région entourant la bouche 34.
[0041] Dans l'exemple représenté sur la figure 2, le canal 31, la chambre 32 de déstabilisation,
le goulet 33 d'arrachage, et la bouche de projection 34 présentent une section transversale
droite circulaire.
[0043] Enfin, D5 - D4, comme on l'a vu, doit être faible, mais pour des raisons de résistance
mécanique, on adopte D5 - D4 ≈ 1mm.
[0044] De préférence, au moins cette partie aval de l'injecteur est métallique, pour des
raisons de résistance mécanique et de tenue en température.
[0045] L'injecteur qui vient d'être décrit est destiné à équiper un brûleur comportant une
canne 4 dont l'extrémité aval portant l'injecteur et débouchant dans le bloc ouvreau
d'un four est représentée schématiquement sur la figure 3, le montage du brûleur selon
l'invention par rapport au bloc ouvreau étant lui-même représenté schématiquement
sur la figure 4.
[0046] L'extrémité aval de la canne 4 comporte extérieurement un filetage autour duquel
est vissé un injecteur externe 5, et intérieurement un filetage dans lequel est vissé
l'injecteur de mélange 3 qui vient d'être décrit ; l'espace annulaire 51 déterminé
entre l'injecteur externe et l'injecteur de mélange, dans le prolongement d'un canal
annulaire 41 de la canne pour le fluide de pulvérisation externe, épouse le contour
de l'injecteur de mélange jusqu'aux extrémités libres respectives des deux injecteurs
3, 5 qui débouchent dans le même plan ; en revanche, l'injecteur interne par lequel
le fluide de pulvérisation interne est introduit dans le courant de combustible est
en retrait dans la canne 4, en amont de l'injecteur de mélange.
[0047] Le bloc ouvreau 6 dans lequel est introduit la canne 4 traversant d'amont en aval
le corps du brûleur 7, comporte intérieurement deux régions respectivement amont 61
et aval 62 débouchant respectivement à l'extérieur et à l'intérieur du four, de forme
générale cylindrique, raccordées par une région intermédiaire tronconique 63. Plus
précisément, la région cylindrique aval 62, de plus grand diamètre, débouche dans
le four en s'épanouissant légèrement, et la région amont 61 comporte un épaulement
pour positionner en butée la paroi extérieure du corps du brûleur 7.
[0048] La canne 4 est positionnée dans le bloc ouvreau de telle sorte que soit défini entre
sa paroi extérieure et la paroi intérieure du bloc, un canal annulaire pour le comburant,
et que l'extrémité libre de l'injecteur externe 5 soit aux environs de l'extrémité
aval de la région amont 61 se raccordant à la région tronconique 63. Le centrage de
la canne dans la région amont 61 est réalisé au moyen d'une bague 42 fixée autour
de la canne, présentant naturellement des passages s'étendant d'amont en aval, pour
le comburant. Le comburant est amené dans le corps du brûleur 7 par une conduite latérale
71 débouchant dans la région amont de celui-ci.
[0049] Extérieurement et côté amont, le bloc ouvreau présente une région de fixation du
brûleur sous la forme d'une saillie présentant des parois opposées à épaulements 64,
65 dont l'épaulement supérieur 65 est raccordé au corps du bloc ouvreau par une saignée
66 ; le corps du brûleur comporte une bride extérieure 72, et la fixation amovible
du brûleur à l'ouvreau est réalisée au moyen d'un dispositif 8 comportant des éléments
d'accrochage 81 en tôle pliée épousant approximativement la forme des épaulements
; ces éléments d'accrochage présentent un rebord d'extrémité 82 inséré dans la saignée
66, et sont munis d'organes filetés 83 adaptés pour se loger dans des encoches 73
s'étendant dans la région périphérique de la bride 72 qu'ils traversent de part en
part et bloqués par des écrous 84.
[0050] Le corps du brûleur 7 et la canne 4 sont fixés l'un à l'autre au niveau de brides
74, 43 respectives soudées autour d'eux, au moyen d'un dispositif de fixation amovible
comprenant des chapes 75 portées par la paroi périphérique du corps du brûleur comportant
chacune un pivot 76 autour duquel est articulée une tige filetée 77 adaptée pour se
loger dans des encoches correspondantes en regard dans la région périphérique des
deux brides 74, 43 qu'elle traverse de part en part et qui est bloquée par un écrou
78.
[0051] Grâce à cet agencement, le montage du corps du brûleur sur le bloc ouvreau au moyen
du dispositif de fixation 8 est rapide puisqu'il suffit de mettre en place les éléments
d'accrochage 81 sur la saillie à épaulements 64, 65 et d'y fixer la bride 72 au moyen
des écrous 84 ; puis le montage de la canne 4 dans le corps du brûleur est effectué
aisément en mettant sa bride 43 en regard de la bride 74 du corps du brûleur et en
serrant les écrous 78 autour des tiges filetées 77 après que celles-ci ont été basculées
dans les encoches des deux brides.
[0052] Le brûleur étant monté dans ces conditions, d'une part le brouillard issu de l'injecteur
est constitué en majorité de gouttelettes plus fines qu'au moyen des injecteurs de
la technique antérieure, et aussi entraînées à moins grande vitesse, ce qui favorise
la combustion des fiouls lourds, et d'autre part la flamme est plus stable dans la
région de l'ouvreau.
1. Injecteur de combustible, notamment pour brûleur à fioul, comportant intérieurement
un canal (31) par lequel un combustible à l'état liquide au moins partiellement sous
la forme d'un film tapissant la paroi interne du canal et un fluide de pulvérisation
sont transmis à la partie aval de l'injecteur se terminant par l'extrémité libre de
celui-ci par laquelle le combustible est projeté hors de l'injecteur en formant un
brouillard avec le courant de fluide de pulvérisation, caractérisé en ce que cette
partie aval présente intérieurement dans l'alignement longitudinal du canal (31) et
en succession vers l'extrémité libre, une chambre (32) de déstabilisation du film
présentant une section transversale supérieure à celle du canal, un goulet (33) d'arrachage
du film prolongeant la chambre de déstabilisation et présentant une section transversale
inférieure à celle de cette chambre, et une bouche (34) de projection ouverte à l'extrémité
libre de l'injecteur, dans laquelle débouche le goulet d'arrachage, et présentant
une section transversale supérieure à celle du goulet.
2. Injecteur de combustible selon la revendication 1, caractérisé en ce que le goulet
(33) d'arrachage présente une section transversale inférieure à celle du canal (31).
3. Injecteur de combustible selon la revendication 1, caractérisé en ce que la chambre
(32) de déstabilisation présente une section circulaire dont le diamètre (D2) est
supérieur environ de moitié au diamètre (D1) du canal (31), de section également circulaire.
4. Injecteur de combustible selon la revendication 1, caractérisé en ce que la chambre
(32) de déstabilisation présente une section circulaire, et sa longueur (L1) est approximativement
triple de son diamètre (D2).
5. Injecteur de combustible selon la revendication 1, caractérisé en ce que le goulet
(33) d'arrachage présente une section circulaire, et sa longueur (L2) est plus faible
que son diamètre (D3).
6. Injecteur de combustible selon la revendication 1, caractérisé en ce que le goulet
(33) d'arrachage présente une section circulaire, et sa longueur (L2) est supérieure
au quart de son diamètre (D3).
7. Injecteur de combustible selon la revendication 1, caractérisé en ce que la bouche
de projection (34) présente une section circulaire, et sa longueur (L3) est au plus
égale au diamètre (D3) du goulet (33).
8. Injecteur de combustible selon la revendication 1, caractérisé en ce que la bouche
de projection (34) présente une section circulaire, et sa longueur (L3) est au moins
égale à la moitié du diamètre (D3) du goulet (33).
9. Injecteur de combustible selon la revendication 1, caractérisé en ce que la bouche
de projection (34) présente une section circulaire, et son diamètre (D4) est supérieur
environ de moitié au diamètre (D3) du goulet (33) d'arrachage, de section également
circulaire.
10. Injecteur de combustible selon la revendication 1, caractérisé en ce que la bouche
de projection (34) est entourée par une cloison annulaire dont le diamètre extérieur
(D5) est supérieur d'environ 1 mm au diamètre intérieur (D4).
11. Injecteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite partie aval est métallique.
12. Injecteur selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est entièrement métallique.
13. Brûleur du type comportant une canne (4) dont une extrémité aval est adaptée pour
porter un injecteur de mélange (3) selon l'une quelconque des revendications précédentes
et un injecteur externe (5), caractérisé en ce que la canne présente intérieurement
un filetage dans lequel est vissé l'injecteur de mélange (3) et extérieurement un
filetage autour duquel est vissé l'injecteur externe (5), et comporte un canal annulaire
(41) se prolongeant par un espace (51) déterminé entre l'injecteur externe et l'injecteur
de mélange.
14. Brûleur selon la revendication 13, caractérisé en ce que les extrémités libres des
deux injecteurs (3, 5) débouchent dans le même plan.
15. Brûleur selon la revendication 13, caractérisé en ce qu'il comporte un corps portant
extérieurement une bride (72) de fixation à un bloc ouvreau, et une bride (74) d'assemblage
à une bride (43) de la canne (4).
16. Brûleur selon la revendication 13, caractérisé en ce qu'il comporte un corps portant
extérieurement des chapes (75) comportant chacune un pivot (76) autour duquel est
articulée une tige filetée (77) adaptée pour se loger dans des encoches correspondantes
en regard dans la région périphérique de deux brides (74, 43) portées respectivement
par le corps du brûleur et par la canne, qu'elle traverse de part en part et qui est
bloquée par un écrou (78).