[0001] L'invention concerne un module, destiné à permettre la réalisation par thermoformage
d'orthèses podologiques, et plus particulièrement de semelles orthopédiques. Elle
concerne également le procédé pour la réalisation de telles orthèses. Elle concerne
enfin l'installation permettant la mise en oeuvre de ce procédé.
[0002] Il est bien connu d'insérer au sein des chaussures, qu'elles soient de ville, de
marche ou de sport, des semelles destinées soit à compenser une déformation particulière
de la voûte plantaire, soit à amortir les chocs engendrés par la répétition successives
des appuis, notamment pour les coureurs à pied, soit encore à prévenir l'apparition
de douleurs au pied, inhérente à la forme de la chaussure, etc.
[0003] A cet effet, on a développé des semelles également dénommées orthèses, susceptibles
d'être adaptées à l'anatomie du pied de l'utilisateur, et ce par thermoformage. Si
incontestablement, cette adaptation morphologique constitue un progrès important pour
le confort de l'utilisateur, en revanche sa mise en oeuvre, généralement chez un podologue
ne donne pas entière satisfaction. En effet, dans le cadre d'une première solution,
il est proposé un module bi- ou tricomposite, comprenant deux ou trois couches contrecollées
à base de mousse de polyuréthanne, de mousse de polyéthylène, voire d'une mousse d'éthylvinyl
acétate (EVA), éventuellement renforcées par une résine. Un tel module est chauffé,
puis thermoformé pour épouser le relief plantaire de l'utilisateur. Si certes, cette
première solution permet d'associer la rapidité de la conformation de l'orthèse avec
la possibilité d'un découpage et d'un ajustage aisés du contour externe de la semelle
avec celui de la chaussure, on observe néanmoins une faible durabilité et un manque
de stabilité inhérent à un phénomène de bascule, c'est à dire une instabilité latérale
de la partie postérieure du pied.
[0004] Selon une autre solution, on réalise à l'aide sensiblement des mêmes constituants
que dans la solution précédente une semelle présentant une différence de densité entre
l'avant et l'arrière - pied. Cette différenciation est obtenue en ménageant un évidement
au niveau du talon, et en comblant cet évidement avec un matériau amortissant ou absorbant
les chocs. On aboutit ainsi à une différence de densité entre l'avant et l'arrière
de la semelle, recherchée pour une certain nombre de pathologies, mais également à
la possibilité d'un renfort plus marqué au niveau de la voûte plantaire. De plus,
on observe une plus grande durabilité de la semelle obtenue. Par ailleurs, la qualité
du moulage est optimisée de par la mise en oeuvre d'une machine qui chauffe le module
sous vide, puis procède à sa conformation à l'aide d'un plâtre correspondant à la
réplique en positif du pied de l'utilisateur, ou à l'aide du pied de celui-ci revêtu
d'un sac en matière plastique et vidé d'air. En revanche, et comme dans le cas précédent,
on observe un manque de stabilité de l'arrière - pied dans le plan frontal, préjudiciable
à un bon confort de l'utilisateur.
[0005] L'objet de l'invention est d'associer à la fois rapidité et facilité de réalisation
d'une telle orthèse avec la stabilité de son implantation au sein de la chaussure,
tout en permettant d'offrir une différence de densité entre l'arrière et l'avant du
pied, un choix de complexage important, et une bonne tenue dans la durée des corrections
orthétiques ainsi apportées.
[0006] Ce module pour la réalisation par thermoformage d'orthèse podologique comprend un
complexe multicouches associant dans l'ordre, sous forme indépendante ou sous forme
précollés :
- une base inférieure, entière ou découpée, et dans cette alternative dont le bord antérieur
est situé au voisinage de la limite antérieure du talon antérieur, destinée à venir
au contact de la semelle de propreté de la chaussure ;
- une coque rigide ou semi-rigide, destinée à conférer le soutien à l'orthèse ;
- un revêtement supérieur, en forme de semelle entière ou découpé avec un bord antérieur
situé sensiblement à la limite antérieure du talon antérieur, et destiné à isoler
le pied de la coque.
[0007] Ce module se caractérise en ce que la coque présente une découpe antérieure en forme
de V, dont l'extrémité de la branche interne est située au voisinage du premier col
métatarsien, dont l'extrémité de la branche externe est située au voisinage de la
cinquième tête métatarsienne, et dont le bord postérieur est sensiblement situé au
voisinage du milieu postérieur des métatarsiens médians.
[0008] En d'autres termes, l'invention consiste à donner une forme particulière à la coque,
propre à conférer à la semelle ou à l'orthèse en résultant une plus grande stabilité
avant/arrière et une différence de densité tarse / métatarse.
[0009] Selon l'invention, le V de la coque est de forme arrondie.
[0010] Les contours latéraux et postérieurs des trois éléments entrant dans la constitution
de l'orthèse sont identiques.
[0011] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la coque est évidée au niveau
de la zone du talon, pour recevoir les tubérosités plantaires calcanéennes, cet évidement
étant comblé par un matériau amortisseur ou absorbeur de chocs
[0012] Selon une autre caractéristique de l'invention, la coque est complétée au delà de
la découpe en V de son bord antérieur par une base antérieure, réalisée en un matériau
à densité différente, et dont la limite antérieure est située au voisinage de celle
de la chaussure ou à celui de la limite antérieure du talon antérieur.
[0013] Selon une autre caractéristique de l'invention, le module présente au niveau de son
bord externe une concavité située sensiblement en regard de l'apophyse styloïde, cette
concavité étant associée à une saillie située juste en arrière, de telle sorte à conférer
une plus grande stabilité à l'arrière pied.
[0014] L'invention concerne également un procédé pour la réalisation d'orthèses podologiques.
Ce procédé mettant en oeuvre la technique du thermoformage, consiste :
- à positionner au sein d'une chaussure particulière, trois baudruches gonflables munie
chacune d'une valve de sortie communiquant avec l'extérieur de ladite chaussure, respectivement
:
◆ une baudruche antérieure s'étendant dans la partie antérieure de la chaussure, et
limitée au niveau d'une zone en V arrondi, dont l'extrémité de la branche interne
est située au voisinage de la première tête métatarsienne, dont l'extrémité de la
branche externe est située au voisinage de la cinquième tête métatarsienne, et dont
le bord postérieur est sensiblement situé au voisinage du milieu postérieur des métatarsiens
médians ;
◆ une baudruche postéro-interne, dont la limite antérieure est définie par la zone
en V, dont la limite externe suit l'axe longitudinal de l'arrière-pied, et dont la
limite interne remonte pour former la voûte plantaire ;
◆ une baudruche postéro-externe, dont la limite antérieure est définie par la zone
en V, dont la limite interne suit l'axe longitudinal de l'arrière-pied, et dont la
limite externe suit le contour de la chaussure ;
- à positionner sur ces baudruches une membrane élastique qui suit le contour interne
de la chaussure ;
- à chauffer un module du type décrit précédemment à une température suffisante pour
permettre sa transformation et son adaptation à la forme du pied de l'utilisateur,
et à l'insérer au sein de la chaussure sur ladite membrane élastique ; • à insérer
le pied de l'utilisateur dans la chaussure sur ledit module et à refermer de manière
serrée ladite chaussure ;
- à induire le gonflement des baudruches par injection d'air ou de mousse susceptible
de s'expanser ;
- à maintenir l'ensemble jusqu'au refroidissement du module ;
- et enfin, à retirer le pied puis le module ainsi conformé constituant alors l'orthèse
souhaitée.
[0015] Selon une variante du procédé de l'invention, ladite membrane élastique est revêtue
sur sa face supérieure d'un tissus type boucles-crochets, de telle sorte à permettre
le positionnement à ce niveau d'éléments orthopédiques en forme de saillie, munis
sur leur face inférieure d'un tissus complémentaire.
[0016] Selon une autre variante du procédé de l'invention, la pression à l'intérieur de
chacune des baudruches est différenciée, afin d'aboutir à une conformation spécifique
du module, donc de l'orthèse en résultant.
[0017] L'invention concerne enfin l'installation, c'est à dire la chaussure permettant de
mettre en oeuvre ce procédé. Cette chaussure, du type à rabats ouvrables sensiblement
jusqu'aux orteils et munis d'un système de fermeture par tissus boucles-crochets ou
par lacets, comprend :
- trois baudruches gonflables munie chacune d'une valve de sortie communiquant avec
l'extérieur de ladite chaussure, respectivement :
◆ une baudruche antérieure s'étendant dans la partie antérieure de la chaussure, et
limitée au niveau d'une zone en V arrondi, dont l'extrémité de la branche interne
est située au voisinage de la première tête métatarsienne, dont l'extrémité de la
branche externe est située au voisinage de la cinquième tête métatarsienne, et dont
le bord postérieur est sensiblement situé au voisinage du milieu postérieur des métatarsiens
médians ;
◆ une baudruche postéro-interne, dont la limite antérieure est définie par la zone
en V, dont la limite externe suit l'axe longitudinal de l'arrière-pied, et dont la
limite interne remonte pour former la voûte plantaire ;
◆ une baudruche postéro-externe, dont la limite antérieure est définie par la zone
en V, dont la limite interne suit l'axe longitudinal de l'arrière-pied, et dont la
limite externe suit le contour de la chaussure ;
- une membrane élastique qui suit le contour interne de la chaussure, recouvrant lesdites
baudruches ;
- au niveau des parois latérales de la chaussure, un matelassage interne, dont la limite
inférieure vient affleurer la zone supérieure qu'est susceptible d'atteindre un module
du type de celui précédemment décrit une fois mis en place par dessus ladite membrane.
[0018] La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent,
ressortiront mieux des exemples de réalisation qui suivent, données à titre indicatif
et non limitatif à l'appui des figures annexées.
[0019] La figure 1 est une représentation schématique en plan des différents éléments de
base entrant dans la constitution du module conforme à l'invention.
[0020] La figure 2 est une représentation schématique de la chaussure conforme à l'invention.
[0021] La figure 3 est une vue éclatée des différents éléments mis en place au sein de la
chaussure, afin de permettre la conformation du module.
[0022] La figure 4 est une vue schématique des différentes baudruches mises en place au
sein de ladite chaussure.
[0023] La figure 5 est une représentation schématique en section transversale partielle
de la chaussure avec le pied de l'utilisateur.
[0024] Les figures 6 à 8 sont des représentations schématiques d'autres formes de découpes
de la coque rigide ou semi-rigide de l'invention.
[0025] Selon l'invention, le module destiné à constituer par thermoformage une orthèse ou
semelle podologique est constitué par l'association dans l'ordre d'au moins :
- une base inférieure (1), dont la forme correspond au contour de la chaussure, à l'exception
du bord antérieur, éventuellement limité à la zone antérieure du talon antérieur,
et réalisée en une mousse de polyuréthanne, de polyéthylène ou encore d'EVA, et destinée
à venir en contact avec la semelle de propreté de la chaussure ;
- une coque rigide ou semi-rigide (2) à base de résine thermocollante ou non, capable
de fluer ou non, par exemple une résine polyester ou polyaramide, dont le contour
correspond également à celui de la chaussure, et dont le bord antérieur (4) présente
une découpe en forme de V arrondi, dont l'extrémité (5) de la branche interne est
voisine du premier col métatarsien, dont l'extrémité (6) de la branche externe est
située au voisinage de la cinquième tête métatarsienne, et dont le bord postérieur
(7) est sensiblement situé au voisinage du milieu postérieur des métatarsiens médians
; cette coque est destinée à remplir la fonction de renfort et de soutien, notamment
de la voûte plantaire, à assurer un moulage correct et durable de l'orthèse, et à
renforcer les corrections orthopédiques apportées ;
- un revêtement (9), dont la forme correspond au contour de la chaussure, et réalisé
également en mousse de polyuréthanne, de polyéthylène ou d'EVA, destiné à isoler le
pied de la coque, mais également à assurer le transfert de la rigidité de la coque
au pied.
[0026] Ces trois éléments peuvent être proposés sous forme indépendante, le podologue les
superposant les uns sur les autres dans l'ordre base inférieure - coque - revêtement
avant de procéder au thermoformage du module ainsi constitué. Dans une autre alternative,
ces trois éléments sont pré-encollés, et constituent de fait une seule entité prête
à être thermoformée. Quelle que soit la solution retenue, les contours de ces trois
éléments doivent s'ajuster de manière précise.
[0027] Selon une version avantageuse de l'invention, la coque est évidée au niveau du talon,
l'évidement (3) ainsi ménagé pouvant être comblé par un insert de forme correspondante,
réalisé en un matériau amortisseur ou absorbeur de chocs, par exemple réalisé en mousse
de néoprène, de PVC ou encore de polyuréthanne. Cet insert est collé sur la base inférieure
(1) ou sur le revêtement (9).
[0028] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, le module ainsi constitué
présente au niveau de son bord externe une concavité (10) en regard de l'apophyse
styloïde associée à une saillie (11) située juste en arrière par rapport à cette concavité,
ainsi qu'on peut bien l'observer sur la figure 1. On confère de la sorte une plus
grande stabilité à l'arrière - pied et notamment au calcaneum, de par la remontée
de l'assise de la semelle alors constituée dans la chaussure.
[0029] Différentes associations de matériaux peuvent être mis en oeuvre dans le cadre de
la constitution de ce module, en fonction de la répartition souhaitée des caractéristiques
de rigidité de la coque.
[0030] Par ailleurs, le module conforme à l'invention permet également la mise en place
d'éléments de correction orthopédique rigides ou semi-rigides, voire souples, dont
la nature et la localisation sont déterminées par le podologue en fonction des pathologies
rencontrées. La mise en place de ces éléments s'effectue de la manière suivante: le
module étant préalablement chauffé à une température adéquate, fonction de la nature
du matériau qui le constitue, un ou plusieurs évidements de forme bombée sont réalisés
au sein de la coque (2) et sont ensuite comblés par un matériau de remplissage de
dureté appropriée. Ces éléments peuvent également être rapportés, notamment par collage
sur l'entité constituée par la base inférieure et la coque, le revêtement (9) étant
ensuite collé sur cet ensemble ainsi réalisé.
[0031] Selon une variante de l'invention, on adjoint à la coque (2) une base antérieure
(8) de forme complémentaire au niveau de son bord postérieur à la découpe en V (4)
de la coque (2), et dont le contour correspond à celui de la taille de la chaussure
envisagée. Elle peut néanmoins présenter une découpe au niveau de son bord antérieur
correspondant à la limite antérieure du talon antérieur. Cette base antérieure (8)
peut être réalisée en un matériau amortisseur ou encore en mousse de polyuréthanne,
de polyéthylène ou d'EVA. Cette base antérieure est destinée à remplir une fonction
complémentaire à celle du revêtement, et à éventuellement accentuer la différenciation
avant - arrière en termes de caractéristiques mécaniques de la semelle ou de l'orthèse
résultant de ce module.
[0032] Selon une autre variante de l'invention, la coque est elle-même réalisée en un matériau
composite bi-composant, associant une résine et une mousse, par exemple de polyuréthanne,
voire d'une mousse de forte densité (EVA).
[0033] De la même manière, la base inférieure (1) et le revêtement (9) peuvent être composites,
associant plusieurs mousses de densités différentes, voire être réalisés en un matériau
absorbeur de chocs.
[0034] D'autres formes de découpes de la coque (2) ont été représentées en liaison avec
les figures 6 à 8. Dans ces formes de réalisation, la coque présente une lumière,
dont la découpe postérieure (4) correspond à celle décrite précédemment, mais dont
la découpe antérieure est située sensiblement au niveau de la limite antérieure du
talon antérieure. L'extrémité antérieure de la coque est quant à elle sensiblement
située au voisinage de la limite postérieure des orteils.
[0035] Il va être maintenant décrit plus en détail l'installation permettant le thermoformage
des modules ainsi décrits, en vue de sa conformation au pied d'un utilisateur. Cette
installation est de fait constituée par une chaussure, telle que représentée sur la
figure 2, et présentant une large entrée vers l'avant, susceptible ainsi de permettre
une ouverture jusqu'aux orteils, pour faciliter l'introduction du module conforme
à l'invention. Afin d'assurer un bon maintien du cou du pied, cette entrée est partiellement
obturable au moyen de rabats (13), munis de moyens de fermetures (14) type tissus
boucles - crochets, bien connus sous la marque déposée VELCRO, ces moyens étant susceptibles
de venir se fixer amoviblement au niveau d'organes (15) de maintien en position ouvert
desdits rabats (13), réalisés en matériau complémentaire. Ces rabats (13) peuvent
également être fermés par des lacets. La tenue du talon est assurée par une collerette
arrondie (22), réglable ou non.
[0036] La semelle (12) de la chaussure est revêtue de trois baudruches (18 - 20), munie
chacune d'une valve (21) en communication avec l'extérieure de ladite chaussure, respectivement
:
- une baudruche antérieure (19) s'étendant dans la partie antérieure de la chaussure,
et limitée au niveau de la découpe en V arrondi de la coque (2); celle-ci concerne
le orteils et la palette métatarsienne ;
- une baudruche postéro-interne (18), destinée à conformer la voûte plantaire de l'orthèse
à celle de l'utilisateur, et dont la limite antérieure est définie par la zone en
V et est ajustée au bord postérieur de la baudruche antérieure (19), dont la limite
externe suit l'axe longitudinal de l'arrière-pied, et dont la limite interne remonte
pour former la voûte plantaire ;
- une baudruche postéro-externe (20), destinée à permettre la stabilisation du bor externe
du pied, et dont la limite antérieure est définie par la zone en V et est ajustée
sur la bord postérieur de la baudruche antérieure (19), dont la limite interne suit
l'axe longitudinal de l'arrière-pied, et dont la limite externe suit le contour de
la chaussure.
[0037] Comme déjà dit, ces baudruches sont chacune munie d'une valve, de telle sorte à permettre
leur gonflage indépendant par tout moyen, et notamment par un compresseur associé
à un manomètre.
[0038] Comme on peut l'observer sur les figures 3 et 5, ces trois baudruches sont globalement
situées dans un même plan. Par ailleurs, elles sont à leur tour recouvertes d'une
membrane élastique (23), dont le contour correspond à celui de la semelle définitive,
et faisant fonction de couche isolante, afin d'adoucir la jonction entre les différentes
baudruches.
[0039] Avantageusement, la face supérieure de la membrane (23) est munie d'un tissus type
boucles - crochets, de telle sorte à permettre le positionnement à ce niveau d'éléments
de correction orthopédique, dont la base est munie d'un tissus complémentaire.
[0040] Ainsi qu'on peut l'observer sur les figures 3 et 5, les parois latérales de la chaussure
reçoivent un matelassage (16, 25), s'appuyant sur les contreforts desdites parois,
et dont la limite inférieure est située juste au dessus de la surface supérieure du
module (30), de telle sorte à pouvoir correctement caler le module à l'intérieur de
la chaussure.
[0041] Il va être maintenant décrit le procédé de conformation des semelles à partir des
modules conformes à l'invention. Ce procédé met en oeuvre la chaussure décrite précédemment.
[0042] Une fois la taille et le type de module sélectionnés par le podologue, celui-ci est
chauffé à la température nécessaire pour permettre sa déformation. Il est alors introduit
à l'intérieur de ladite chaussure, sur la membrane (23), puis l'utilisateur introduit
son pied sur ledit module. La chaussure est alors fermée de manière très serrée, et
le podologue procède au gonflage des baudruches, de manière différenciée ou non, fonction
de la pathologie rencontrée. Dans l'hypothèse où des éléments de correction orthopédique
ont été rapportés sur ladite membrane (23), le podologue peut moduler le gonflage
de la ou des baudruches sous-jacentes.
[0043] Pendant la durée du thermoformage, l'utilisateur peut marcher avec ladite chaussure,
afin d'optimiser la conformation de la semelle devant en résulter. Une fois conformé
à la plante du pied de l'utilisateur, et refroidi, le module est ensuite poncé sensiblement
verticalement sur son pourtour, de manière à entrer en conformité avec la forme de
la chaussure du patient. Le module est également poncé dans le sens horizontal au
niveau de sa face inférieure, de telle sorte à affiner la semelle et à la rendre stable
dans la chaussure.
[0044] Selon une variante du procédé, les baudruches peuvent être remplacées par des baudruches
jetables, dont le gonflage est assuré par de la mousse polyuréthanne ; Il devient
possible dans cette forme de réalisation de l'invention, de procéder au moulage de
moignons, y compris par voie dynamique.
[0045] On conçoit tout l'intérêt du module, de la chaussure et du procédé conformes à l'invention.
On peut tout d'abord mentionner la rapidité de leur mise en oeuvre et la qualité du
moulage obtenu. On peut également souligner la possibilité d'une correction orthopédique,
et ce de manière très aisée. Enfin, il convient d'insister sur la stabilité optimisée
avant/arrière, inhérente à la découpe de la coque de renfort, et à la différenciation
des matériaux mis en oeuvre.
1. Module pour la réalisation par thermoformage d'orthèses podologiques comprenant un
complexe multicouches associant dans l'ordre sous forme indépendante ou sous forme
précollés :
• une base inférieure (1), entière ou découpée, et dans cette alternative dont le
bord antérieur est situé au voisinage de la limite antérieure du talon antérieur,
destinée à venir au contact de la semelle de propreté de la chaussure susceptible
de recevoir l'orthèse ;
• une coque rigide ou semi-rigide (2), destinée à conférer le soutien à l'orthèse
;
• un revêtement supérieur (9), en forme de semelle entière ou découpé avec un bord
antérieur situé sensiblement à la limite antérieure du talon antérieur, et destiné
à isoler le pied de la coque (2),
caractérisé en ce que la coque (2) présente une découpe antérieure (4) en forme de V, dont l'extrémité
(5) de la branche interne est située au voisinage du premier col métatarsien, dont
l'extrémité (6) de la branche externe est située au voisinage de la cinquième tête
métatarsienne, et dont le bord postérieur (7) est sensiblement situé au voisinage
du milieu postérieur des métatarsiens médians.
2. Module selon la revendication 1, caractérisé en ce que la coque (2) est évidée (3) au niveau de la zone du talon, pour recevoir
les tubérosités plantaires calcanéennes.
3. Module selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'évidement (3) est comblé par un matériau amortisseur ou absorbeur de
chocs
4. Module selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la coque (2) est complétée au delà de la découpe en V (4) de son bord antérieur
par une base antérieure (8), réalisée en un matériau à densité différente, et présentant
un bord postérieur complémentaire à ladite découpe.
5. Module selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il présente au niveau de son bord externe une concavité (10) située sensiblement
en regard de l'apophyse styloïde, cette concavité étant associée à une saillie (11)
située juste en arrière, de telle sorte à conférer une plus grande stabilité à l'arrière
pied.
6. Procédé pour la réalisation d'orthèses podologiques mettant en oeuvre la technique
du thermoformage,
caractérisé en ce qu'il consiste :
• à positionner au sein d'une chaussure particulière, trois baudruches (18, 19, 20),
susceptible de s'expanser en volume, respectivement :
◆ une baudruche antérieure (19), s'étendant dans la partie antérieure de la chaussure,
et limitée au niveau d'une zone en V arrondi, dont l'extrémité de la branche interne
est située au voisinage de la première tête métatarsienne, dont l'extrémité de la
branche externe est située au voisinage de la cinquième tête métatarsienne, et dont
le bord postérieur est sensiblement situé au voisinage du milieu postérieur des métatarsiens
médians ;
◆ une baudruche postéro-interne (18), dont la limite antérieure est définie par la
zone en V, dont la limite externe suit l'axe longitudinal de l'arrière-pied, et dont
la limite interne remonte pour former la voûte plantaire ;
◆ une baudruche postéro-externe (20), dont la limite antérieure est définie par la
zone en V, dont la limite interne suit l'axe longitudinal de l'arrière-pied, et dont
la limite externe suit le contour de la chaussure ;
• à positionner sur ces baudruches une membrane élastique (23) qui suit le contour
interne de la chaussure ;
• à chauffer un module (30) à une température suffisante pour permettre sa transformation
et son adaptation à la forme du pied de l'utilisateur, et à l'insérer au sein de la
chaussure sur ladite membrane élastique, ledit module comprenant:
◆ une base inférieure (1), entière ou découpée, et dans cette alternative dont le
bord antérieur est situé au voisinage de la limite antérieure du talon antérieur,
destinée à venir au contact de la semelle de propreté de la chaussure ;
◆ une coque rigide ou semi-rigide (2), présentant une découpe antérieure (4) en forme
de V arrondi, dont l'extrémité (5) de la branche interne est située au voisinage de
la première tête métatarsienne, dont l'extrémité (6) de la branche externe est située
au voisinage de la cinquième tête métatarsienne, et dont le bord postérieur (7) est
sensiblement situé au voisinage du milieu postérieur des métatarsiens médians ;
◆ un revêtement supérieur (9), en forme de semelle entière ou découpé avec un bord
antérieur situé sensiblement à la limite antérieure du talon antérieur, et destiné
à isoler le pied de la coque (2),
• à insérer le pied de l'utilisateur dans la chaussure sur ledit module et à refermer
de manière serrée ladite chaussure ;
• à induire l'expansion des baudruches ;
• à maintenir l'ensemble jusqu'au refroidissement du module (30) ;
• et enfin, à retirer le pied puis le module ainsi conformé constituant alors l'orthèse
souhaitée.
7. Procédé pour la réalisation d'orthèses podologiques selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite membrane élastique (23) est revêtue sur sa face supérieure d'un
tissus type boucles-crochets, de telle sorte à permettre le positionnement à ce niveau
d'éléments de correction orthopédique en forme de saillie, munis sur leur face inférieure
d'un tissus complémentaire.
8. Procédé pour la réalisation d'orthèses podologiques selon l'une des revendications
6 et 7, caractérisé en ce que la pression à l'intérieur de chacune des baudruches est différenciée, afin
d'aboutir à une conformation spécifique du module, donc de l'orthèse en résultant.
9. Procédé pour la réalisation d'orthèses podologiques selon l'une des revendications
6 à 8, caractérisé en ce que chacune des baudruches (18 - 20) est munie d'une valve (21) de sortie communiquant
avec l'extérieur de ladite chaussure, et en ce que lesdites baudruches sont expansées
par gonflage par l'air.
10. Installation pour la réalisation d'orthèses podologiques à partir d'un module thermoformable,
constituée d'une chaussure, du type à rabats (13) ouvrables sensiblement juqu'aux
orteils et munis d'un système de fermeture par tissus boucles-crochets (14) ou par
lacets,
caractérisé en ce qu'elle comprend en outre:
• trois baudruches susceptibles d'être expansées en volume, respectivement :
◆ une baudruche antérieure (19) s'étendant dans la partie antérieure de la chaussure,
et limitée au niveau d'une zone en V arrondi, dont l'extrémité de la branche interne
est située au voisinage de la première tête métatarsienne, dont l'extrémité de la
branche externe est située au voisinage de la cinquième tête métatarsienne, et dont
le bord postérieur est sensiblement situé au voisinage du milieu postérieur des métatarsiens
médians ;
◆ une baudruche postéro-interne (18), dont la limite antérieure est définie par la
zone en V, dont la limite externe suit l'axe longitudinal de l'arrière-pied, et dont
la limite interne remonte pour former la voûte plantaire ;
◆ une baudruche postéro-externe (20), dont la limite antérieure est définie par la
zone en V, dont la limite interne suit l'axe longitudinal de l'arrière-pied, et dont
la limite externe suit le contour de la chaussure ;
• une membrane élastique (23) qui suit le contour interne de la chaussure, et recouvrant
lesdites baudruches (18 - 20) ;
• au niveau des parois latérales de la chaussure, un matelassage (16, 25) interne,
dont la limite inférieure vient affleurer la zone supérieure qu'est susceptible d'atteindre
un module (30) thermoformable, destiné à constituer l'orthèse podologique après thermoformage
au sein de ladite chaussure, une fois mis en place par dessus ladite membrane.
11. Installation selon la revendication 10, caractérisée en ce que les baudruches (18 - 20) sont chacune munie d'une valve de sortie (21)
communiquant avec l'extérieur de ladite chaussure, et sont susceptibles de s'expanser
par gonflage à l'air.