[0001] La présente invention a pour objet un dispositif permettant de détecter automatiquement,
dans une machine d'impression rotative, des défauts d'impression naissants sur une
bande métallisée d'emballage, telle que du film aluminé ou sur tout autre substrat
présentant un fort pouvoir réfléchissant.
[0002] Fréquemment utilisées dans l'industrie de l'emballage pour l'impression de bandes
issues d'une alimentation en bobines, de telles machines comprennent plusieurs stations
constitutives à savoir, selon un développement logique d'amont en aval faisant référence
au sens de déplacement de la bande, une station d'alimentation comprenant un porte-bobines
et un raccordeur automatique de bande suivi d'un accumulateur de bande nécessaire
pour chaque raccord, une station d'introduction comprenant un redresseur et un guidage
de la bande, une suite d'un ou de plusieurs groupes imprimeurs équipés de séchoirs,
et enfin une station de réception en bobine ou, au choix, une station introduisant
directement de la bande imprimée dans une nouvelle machine permettant de la découper
soit par façonnage rotatif, soit par façonnage à plat.
[0003] C'est à la suite du dernier groupe imprimeur que le dispositif de détection automatique
des défauts d'impression trouve son utilisation. Chacun de ces groupes imprimeurs
est susceptible d'engendrer différents défauts pouvant prendre l'aspect de traînées,
de bavures ou de taches, de variations d'intensités d'impression, de trous d'impression
ou encore de mauvaise mise en registre lorsqu'on est en présence d'un défaut résultant
d'un décalage entre les différentes couleurs de l'impression.
[0004] De nombreux dispositifs de visualisation et/ou de détection de ces défauts existent
dans l'état actuel de la technique et utilisent généralement une caméra vidéo ou tout
autre organe permettant de capter la lumière réfléchie par la bande imprimée. Cependant,
tous ces dispositifs sont avant tout destinés à l'auscultation d'impressions de couleurs
non spéculaires sur des supports mats ne présentant aucune brillance particulière
capable de réfléchir la lumière dans une direction donnée. Il convient donc de différentier
les supports et encres d'impression désignés comme mats, dans lesquels ne peuvent
se refléter une image quelconque, des supports et encres d'impression métallisés dont
le pouvoir réfléchissant s'apparente aux feuilles d'aluminium typiquement utilisées
pour la conservation des aliments périssables.
[0005] Lorsqu'un faisceau de lumière éclaire une surface non réfléchissante qualifiée de
mate, la lumière qui est renvoyée par cette surface est une lumière dite diffuse qui
est réfléchie dans toutes les directions. Au contraire, si celle surface est celle
d'une bande métallisée, la lumière du faisceau incident sera réfléchie, comme dans
un miroir, dans une direction donnée, sous un angle de réflexion égal à l'angle d'incidence
de ce faisceau. Les difficultés que l'on rencontre, lorsqu'on veut examiner une bande
qui est métallisée, sont essentiellement consignées par la nature même de la bande
qui a une propriété réfléchissante spéculaire et non diffusante. Il s'ensuit un problème
d'optique où l'éclairage et le captage, par une caméra, de la lumière réfléchie par
la bande font notamment l'objet de la présente invention. Pour obtenir une bonne qualité
d'image, soit un bon rendu des couleurs ou une image fidèle au motif imprimé, et éviter
des problèmes de déformation, de manque de netteté et d'inhomogénéisation du flux
lumineux capté à la surface de son champ de vision, la caméra est avantageusement
placée selon un axe de prise de vue orienté perpendiculairement au plan de la bande
métallisée. Vu que l'éclairage d'une bande métallisée peut s'apparenter à l'éclairage
d'un miroir, l'agencement d'une caméra face à cette bande aura pour conséquence d'engendrer
naturellement le reflet de l'image de la caméra par la bande métallisée. Si la caméra
peut être en majeure partie dissimulée derrière un cache opaque, l'objectif de cette
dernière ne pourra par contre en aucun cas être masqué d'une manière similaire. La
configuration géométrique de l'objectif de la caméra par rapport au plan de la bande
métallisée est telle que, vu les propriétés spéculaires de la bande, la caméra ne
peut qu'inlassablement filmer l'image de son propre objectif. Ce dernier étant directement
relié à la chambre photographique de la caméra, il s'ensuit qu'un rond noir, au contour
plus ou moins bien marqué selon la qualité de la réflexion de la bande métallisée,
apparaît en permanence au centre de l'image donnée par la caméra. Pour que les rayons
lumineux réfléchis par la bande métallisée traversent l'objectif de la caméra selon
une telle configuration, il est nécessaire que ces rayons proviennent d'une source
de lumière disposée sur l'axe même de l'objectif de la caméra en vertu de la loi de
la réflexion mentionnant l'égalité entre l'angle de réflexion et l'angle d'incidence
d'un rayon lumineux. Si tel n'est pas le cas, les rayons lumineux ne traverseront
pas l'objectif de la caméra, et en conséquence l'obtention d'une image assombrie de
la bande où les surfaces métallisées apparaîtront comme des surfaces de teinte quasiment
noire. Cet aveuglement de l'image des parties métallisées de la bande, tout à fait
spécifique à de tels matériaux ou encres présentant une prédominance de couleurs spéculaires,
ne permet plus d'exclure tout défaut d'impression sur toute la surface auscultée.
[0006] Pour remédier à ce problème, plusieurs dispositifs connus, constituant l'état de
la technique, permettent de solutionner, suivant des besoins spécifiques, des problèmes
d'ombrage ou de réflexion causés par l'éclairage de bandes soumises à des contrôles
de qualité d'impression ou de scellement dans un certain cas.
[0007] Pour ce faire, le brevet JP 9'300'596 décrit un dispositif d'éclairage permettant
d'inspecter une bande d'un substrat quelconque, et d'en détecter les défauts d'impression.
Le dispositif en question est constitué d'un éclairage fixe comprenant trois tubes
lumineux disposés face au recto de la bande défilant verticalement, et un tube lumineux
détectant les trous d'impression par éclairage du verso de la bande. Face à celle-ci,
deux des trois lampes sont disposées symétriquement de part et d'autre de sa normale
et l'illuminent sous un angle de 55º par rapport à sa surface. Ces deux lampes apportent
un éclairage destiné à être réfléchi par toutes les surfaces diffusantes. Le faisceau
de lumière issu de la troisième lampe est quant à lui destiné à être réfléchi par
des surfaces spéculaires. Son inclinaison par rapport à la normale à la bande est
de 8º. Une caméra située face à la bande, en retrait des luminaires, filme celle dernière
sous un angle de même valeur de manière à ce que la réflexion de ce dernier faisceau
traverse l'objectif de la caméra s'il se trouve réfléchi par une surface spéculaire.
Par ailleurs, le plan incliné défini par la lampe du verso est tel qu'il comprend
l'axe de l'objectif de la caméra. Les quatre tubes lumineux fonctionnent simultanément
et leur puissance d'éclairage est individuellement déterminée et surveillée par un
contrôleur électronique.
[0008] Un autre dispositif est donné par le brevet EP-781'655 où l'inventeur propose un
appareil et une méthode permettant, lors du contrôle optique de qualité, de réduire
les effets d'ombre qui typiquement se forment sur une bande constituée d'un support
transparent défilant horizontalement au-dessus d'une surface de fond opaque diffusante.
Comprenant en particulier des parties transparentes et des parties opaques, celle
bande est illuminée sur sa face avant par un faisceau de lumière parallèle oblique.
L'obliquité de ce dernier étant nécessaire vu la position d'une caméra située en vis-à-vis
de la face avant de la bande sur un axe perpendiculaire à cette dernière. De manière
à éviter des problèmes d'électricité statique induit par friction de la bande sur
la surface opaque de fond, un interstice indispensable sépare la bande défilante de
la surface de fond. Vu l'incidence non perpendiculaire du faisceau d'éclairage sur
la bande imprimée, il se forme inévitablement, dans l'interstice et autour de toutes
les surfaces opaques de la bande, une zone d'ombre de section triangulaire proportionnelle
à la hauteur de l'interstice et à la valeur de l'angle d'inclinaison du faisceau incident.
Pour faire face à ce problème, l'inventeur propose de substituer la surface de fond
opaque par un support constitué de plusieurs couches d'un matériau diffusant et réfléchissant
la lumière par cascade d'une couche à l'autre. Ainsi se crée, en profondeur dans chacune
des couches de ce support, une meilleure répartition de la lumière dans toutes les
directions contribuant à effacer ou à atténuer l'effet de l'ombre indésirée.
[0009] Le brevet JP 4'071'849 décrit un détecteur optique conçu pour l'inspection de bandes
imprimées, y compris celles comprenant des surfaces à fort pouvoir réfléchissant.
Défilant horizontalement, la bande est éclairée obliquement sur sa face avant par
un tube lumineux. La lumière réfléchie par la bande est renvoyée en direction d'une
pluralité de capteurs disposés en ligne au-dessus de la surface examinée. Au devant
de chacun de ces capteurs se trouve un filtre polarisant dissecteur qui permet d'extraire,
du faisceau réfléchi par la bande, tous les rayons ayant subit une réflexion spéculaire,
soit tous les rayons dont l'angle d'incidence est égal à l'angle de réflexion. Ainsi,
l'auscultation des motifs imprimés sur la bande n'est déterminée que par le traitement
d'un faisceau de lumière entièrement diffusé par la surface de celle-ci.
[0010] Le brevet JP 4'203'955 présente une autre variante permettant d'examiner une bande
d'impression en éliminant toutes les perturbations données par des réflexions spéculaires
indésirables. Cette méthode est basée sur la conversion d'un signal analogique, proportionnel
à l'intensité lumineuse d'une lumière réfléchie par la bande, en un signal binaire
codant la portion d'image examinée. Vu que les rayons réfléchis par suite d'une réflexion
spéculaire ont une luminosité plus élevée que ceux qui ont été diffusés par la bande,
il est alors possible de discerner ces derniers rayons des premiers en fixant un seuil
d'intensité limitant les signaux analogiques captés.
[0011] Le brevet JP 3'255'346 solutionne, par auscultation d'une bande aluminée constituée
en l'occurrence d'un emballage pour comprimés pharmaceutiques, un problème optique
de détection des défauts de scellement d'une bande métallisée sur des alvéoles circulaires
contenant des pastilles pharmaceutiques. Le dispositif en question a la particularité
de pouvoir détecter des défauts sans être affecté par l'ondulation en forme de vagues
que présente le dos aluminé de chacune de ces tablettes de comprimés, suite au procédé
normal de fabrication employé. Défilant horizontalement, le dos aluminé face à un
projecteur illuminant obliquement cette surface, la bande réfléchit les rayons incidents
selon une intensité irrégulière fonction de la répartition des vagues que présente
sa surface. L'image de l'intensité lumineuse d'une telle surface omise de tout défaut
est préalablement mémorisée et prise pour modèle par un contrôleur électronique. Les
rayons réfléchis par la bande métallisée sont projetés sur un écran diffuseur translucide
horizontal derrière lequel se trouve l'objectif d'une caméra. Obtenue par transparence
au travers de l'écran, l'image donnée par la caméra est comparée par le contrôleur
électronique avec celle qui a été prise comme référence. Ainsi tout défaut de scellement
de la bande métallisée sur les alvéoles engendre une intensité lumineuse locale différente
de celle du modèle, et permet de détecter une avarie dans l'herméticité de l'emballage
examiné.
[0012] Résultant principalement de la diversification des applications ou buts visés par
ces dispositifs, ces derniers dressent toutefois l'inventaire de plusieurs inconvénients
qui sont notamment:
- un manque de rendu et de fidélité des couleurs spéculaires et diffusantes pour une
comparaison objective,
- la certitude, dans la totalité des dispositifs ne différentiant pas l'éclairage des
surfaces diffusantes de celui des surfaces spéculaires, de devoir faire face, entre
ces deux types de surfaces, à un déséquilibre de luminosité entraînant une surintensité
des couleurs métallisées au détriment du contraste des couleurs diffusantes,
- l'emploi d'un éclairage oblique, pour l'auscultation des surfaces réfléchissantes,
impliquant de ce fait un double inconvénient à savoir: une étendue fortement réduite
du champ de vision de la caméra vu la finesse du pinceau lumineux pouvant traverser
l'objectif après réflexion spéculaire, et une déformation de l'image donnée par la
caméra vu l'obliquité de son axe de prise de vue par rapport à la normale à la surface
auscultée,
- l'impossibilité fondamentale, vu l'objectif visé par l'objet de la présente invention,
de pouvoir accéder à un processus visant à supprimer tous les faisceaux directement
réfléchis par la surface examinée et n'ayant subit aucune diffusion par celle-ci,
- l'inefficacité de certains dispositifs face au traitement de bandes transparentes
ou translucides bien que comprenant des surfaces métallisées,
- l'utilisation d'un procédé de détection mal ou non adapté à la détection de défauts
d'impression recherchés sur des bandes métallisées planes et diversement colorées,
ne présentant aucune ondulation particulière.
[0013] Le dispositif selon l'invention a pour but de remédier à ces inconvénients en fournissant
un outil rapide et performant dans la détection de tout genre de défauts aussi bien
lors du contrôle de qualité se référant à la production de bandes ayant une prédominance
de couleurs spéculaires que pour celles comprenant des impressions mates. Il va sans
dire que ce dispositif permet également de traiter des bandes mixtes comprenant en
partie des surfaces métallisées ou à fort pouvoir réfléchissant, et en partie des
surfaces de couleurs diffusantes. L'une des particularités de ce dispositif est d'améliorer
l'aspect visuel des surfaces réfléchissantes filmées par une caméra de manière à ce
que d'une part, ces dernières n'apparaissent pas comme étant des zones noires ou fortement
ternies dans lesquelles tous défauts ne peut être rendu visible, et d'autre part de
manière à ce que toutes les surfaces diffusantes, mêmes sombres, imprimées sur un
substrat aluminé puisse être parfaitement distinguées sur un écran vidéo de contrôle.
C'est grâce à l'application de ces spécificités qu'il devient possible d'automatiser
valablement le processus de détection sans devoir craindre l'aveuglement - ou un assombrissement
certain - du dispositif entraînant irrémédiablement une forte diminution de la fiabilité
du système de détection compte tenu de l'impossibilité de pouvoir déceler de nombreux
défauts déjà qualifiés d'inadmissibles.
[0014] Permettant notamment de contrôler la texture des surfaces métallisées grâce à la
détection de défauts pouvant aller jusqu'à une taille minimale inférieure à 0.1 mm,
selon les caractéristiques de la caméra, le dispositif de cette invention possède
alors l'avantage de pouvoir détecter, en temps réel, les défauts naissants sur toutes
les surfaces réfléchissantes ou diffusantes lors de l'impression de la bande. Il est
de ce fait possible de déceler très tôt et automatiquement un défaut d'impression
pouvant prendre plus ou moins rapidement des proportions dimensionnelles inacceptables,
et d'éviter ainsi une gâche certaine et importante de la production. Enfin, on notera
encore que, quel que soit le choix de bande utilisée, ce dispositif permet aussi bien
de détecter des défauts francs et contrastés facilement visibles à l'oeil nu une fois
repérés, que des défauts nettement moins marqués, se confondant dans leur environnement
par un certain flou ou camouflage conféré par des couleurs peu contrastées.
[0015] A cet effet, la présente invention a pour objet un dispositif automatique de détection
des défauts d'impression approprié notamment au contrôle de bandes métallisées et
conforme à ce qu'énonce la revendication 1.
[0016] Dans le but de définir quelques termes introduits dans la présente description et
décrivant la position de certains éléments au sein de la machine d'impression, on
citera les appellations "côté conducteur" (C.C.) et "côté opposé conducteur" (C.O.C.)
employées sans conteste pour faire référence à un côté désigné par rapport à l'axe
médian longitudinal de la machine. Ce choix permet d'éviter toute confusion survenant
avec les dénominations conventionnelles gauche et droite dépendantes du point de vue
de l'observateur.
[0017] L'invention sera mieux comprise à l'étude d'un mode de réalisation pris à titre nullement
limitatif et illustré par les figures annexées dans lesquelles:
- la figure 1 représente une vue en perspective du dispositif de détection des défauts
d'impression agencé dans un caisson placé en face de la bande à ausculter,
- les figures 2 et 3 illustrent le dispositif de détection sorti de son caisson selon
des vues en perspectives respectivement prises de face et de dos,
- la figure 4 montre le dispositif de détection, sorti de son caisson, dans une vue
de profil vue de l'extrémité côté opposé conducteur,
- la figure 5 représente, dans une vue en perspective, le caisson sans le dispositif
de détection des défauts d'impression,
- la figure 6 représente, en plan, une coupe partielle de l'assemblage de trois tôles
adjacentes formant l'enveloppe du caisson.
[0018] La figure 1 offre une vision générale du dispositif 1 de détection des défauts d'impression
monté dans un caisson 2 servant de chambre noire au dispositif 1 et de boîtier modulaire
dont le tout peut constituer une option s'intégrant facilement à toutes les machines
d'impression. Tel que représenté dans cette figure, le caisson 2 est disposé face
à la bande métallisée 3, illustrée ici en transparence. Sortie du dernier groupe imprimeur
de la machine d'impression rotative, cette bande défile sur deux rouleaux 4 et 5 disposés
face à une large fenêtre 6 ouverte dans ce caisson. La dimension de cette fenêtre
rectangulaire est telle que sa largeur est plus importante que la plus grande largeur
de la bande, et sa hauteur est inférieure à l'entre axe des deux rouleaux 4 et 5 mais
au moins égale à la hauteur maximale du format 7 d'auscultation souhaitée. Ce dernier
étant illustré dans celle figure par des hachures.
[0019] Les figures 2 et 3 ne montrent que le dispositif 1 de détection des défauts d'impression
dans des illustrations en perspective respectivement de face et de dos. Ce dispositif
est constitué d'un membre d'éclairage 10, au travers duquel pointe l'objectif 56 d'une
caméra vidéo 55, et d'un bras 30 le long duquel la caméra et le membre d'éclairage
peuvent se déplacer.
[0020] L'éclairage nécessaire pour la prise de vue de chaque image de la bande est constitué
de quatre lampes-flash 11,12,13,14 parmi lesquelles se trouvent deux lampes-flash
11 et 13 à éclairage indirect, et deux lampes-flash 12,14 illuminant directement la
surface de la bande et dont la lumière est principalement destinée à être diffusée
dans toutes les directions par les surfaces non métallisées de la bande 3. Chacune
de ces lampes-flash est dotée d'un réflecteur 15 de forme quasi parabolique, dont
la courbure permet de concentrer au maximum l'éclairage sur la zone couverte par le
plus grand champ de vision 7 de l'objectif 56. Une colonne 17, formée d'une tôle légèrement
coudée en ses extrémités et renforcée latéralement le long de ses plus grands côtés,
constitue le support principal de tout le membre d'éclairage 10. En ces extrémités
sont maintenues vissées les deux lampes-flash 12 et 14 destinées à l'éclairage direct,
mais également deux montures formées chacune d'elles de deux plaques métalliques trapézoïdales
20 et 21 rendues solidaires de la colonne 17 grâce aux vis de fixation 18. Entre chacune
de ces paires de plaques 20 et 21, et au bout de celles-ci, se tiennent les deux lampes-flash
11 et 13 nécessaires à l'éclairage indirect. Ces dernières peuvent être réglées, dans
une certaine course, autant dans leur distance les séparant de la colonne 17 que dans
leur inclinaison grâce à un mode de fixation facilement ajustable réalisé par une
vis 22 et une rainure 23 usinée horizontalement au bout de chacune des plaques 20
et 21.
[0021] La partie centrale de la colonne 17 comprend une ouverture 19 dans laquelle vient
se glisser l'objectif 56 de la caméra vidéo 55. Cet objectif possède une distance
focale que l'on peut faire varier de façon continue et qui demeure le seul paramètre
modifiable sur cette caméra. Accolé au devant de cet objectif se trouve un filtre
semi-transparent 57 incliné à 26º par rapport au plan vertical en direction de la
lampe-flash 13 donnant l'éclairage indirect inférieur. La valeur de l'angle d'inclinaison
de ce filtre semi-transparent peut être modifiée dans une plage variant entre 20º
et 30º. Au devant de ce filtre semi-transparent se trouve un diffuseur opaque 25,
de forme rectangulaire concave, placé verticalement face à la bande métallisée 3.
Un manchon 26 permet de réaliser le lien mécanique et optique entre le diffuseur concave
25 et l'objectif 56 de la caméra. En effet, ce manchon permet d'une part de contenir
le filtre semi-transparent 57 de manière à ce que ce dernier ne se trouve jamais en
avant du diffuseur, et d'autre part ce manchon présente une forme circulaire dans
sa partie supérieure alors qu'il est en forme d'entonnoir dans sa partie inférieure.
De ce fait, il constitue un conduit de lumière optimum et hermétique compte tenu de
la position inclinée du filtre semi-transparent. Un diffuseur plan translucide 27
est placé directement devant la lampe-flash inférieure 13.
[0022] Comme mieux illustré sur la figure 4, la caméra 55 est rendue solidaire du membre
d'éclairage 10 grâce à une bride 31, une plaque de support 32 et une plaque de fixation
33. La bride 31 maintient rigidement la caméra 55 sur la plaque support 32. Cette
dernière est fixée perpendiculairement à l'extrémité d'une plaque de fixation 33 elle-même
vissée dans le dos de la colonne 17 de telle manière à ce que l'axe 58 de l'objectif
de la caméra soit confondu avec l'axe de symétrie du membre d'éclairage 10. Un profilé
métallique de section carrée constitue le corps 34 du bras 30 le long duquel doit
pouvoir se déplacer le membre d'éclairage 10 et la caméra 55 solidaire de ce dernier.
Pour ce faire, un glisseur 35 en forme de griffe coulisse librement sur un rail profilé
36 fixé horizontalement, face au membre d'éclairage 10, contre la face externe frontale
du corps 34. Le dos du glisseur 35 est vissé contre la plaque de fixation 33 afin
que l'ensemble du membre d'éclairage 10 puisse coulisser le long du rail 36.
[0023] Le déplacement du membre d'éclairage est actionné par la rotation d'une courroie
37 pincée par une bride 38 solidaire de la plaque de fixation 33. La courroie 37 est
disposée parallèlement au corps 34 et tourne autour de deux poulies 39 solidaires
des axes verticaux 40. Ces axes 40, maintenus libres en rotation aux extrémités du
bras 30, sont disposés à l'intérieur du corps 34 de manière à ce qu'une partie de
chaque poulie 39 émerge partiellement du corps 34 par une ouverture taillée dans la
face frontale de celui-ci en dessous du rail 36. Un moteur électrique 41 est fixé
sous le corps 34, proche de l'une de ses extrémités. Ce moteur 41 entraîne l'une des
deux poulies 39 par l'intermédiaire d'une boîte de transmission 42 permettant de transposer,
conventionnellement par engrènement de divers pignons, le mouvement de rotation horizontal
de l'arbre du moteur 41 en un mouvement de rotation vertical entraînant l'axe 40 de
la poulie 39. La boîte de transmission 42 est maintenue par des vis sous le corps
34 du bras 30.
[0024] La distribution de l'énergie électrique à l'ensemble du dispositif est assurée par
des câbles électriques logés dans un canal 43, fixé sur la face supérieure du corps
34, et par l'intermédiaire d'un canal articulé 44, replié sur lui-même, qui alimente
la caméra 55 et les quatre lampes-flash 11,12,13,14 par le biais des câbles 24. La
partie inférieure horizontale du canal articulé 44 est soutenue par une tôle 46 pliée
à angle droit et fixée à la base de la face arrière du corps 34. L'extrémité supérieure
du canal articulé 44 est quant à elle soutenue par une plus petite tôle 47, pliée
"en escalier", et fixée contre le bord arrière de la plaque de support 32. Située
du même côté que le moteur 41 à l'extrémité de la face arrière du corps 34, une boîte
d'alimentation 45 assure la connexion au réseau électrique.
[0025] Sur la face supérieure du corps 34 se trouve à chaque extrémité une butée d'arrêt
48 munie d'une tête caoutchoutée contre laquelle peut venir buter le bord latéral
de la plaque de support 32. A proximité des côtés intérieurs de chacune de ces butées,
un capteur 49 permet de détecter, de part et d'autre, la fin de la course du membre
d'éclairage mobile 10 le long du bras 30. Mis en connexion avec le moteur 41, ces
capteurs 49 permettent de couper l'alimentation de ce dernier à chaque fois que le
membre d'éclairage 10 rejoint l'une ou l'autre des extrémités du bras 30. Situé entre
les capteurs 49 à l'une des extrémités du bras 30, un dernier capteur 50 permet au
dispositif de repérer le côté conducteur du côté opposé conducteur, par déplacement
jusqu'en fin de course du membre d'éclairage 10 dans une phase d'initialisation. Chacune
des extrémités du corps 34 est percée de deux trous 51 dans la face frontale avant,
et de deux trous 52 dans la face inférieure. Ces trous permettant le passage de deux
vis 53 destinées à la fixation du bras 30 sur des barres horizontales 67 ou verticales
66 de la structure du caisson 2, selon le besoin d'une utilisation horizontale ou
verticale de la caméra 55.
[0026] La figure 5 donne, en perspective, une vue du caisson 2 sans le dispositif 1 de détection
des défauts d'impression. De forme prismatique droite à base octogonale, ce caisson
est composé de diverses tôles formant ses plus longues parois, parmi lesquelles se
trouvent quatre tôles 60 qui sont des tôles d'angle fixes, et quatre autres tôles
que l'on peut facilement ôter et qui sont un couvercle 61 supérieur, un couvercle
62 inférieur, un couvercle 63 arrière et une tôle-écran 64 verticale placée à l'avant
du caisson. Les parois latérales du caisson 2 sont formées de deux cadres latéraux
65 de forme octogonale et entre les côtés de chacun desquels sont régulièrement disposées
et fixées les barres métalliques verticales 66 soudées et s'entrecroisant avec les
barres métalliques horizontales 67. Chacune de ces barres étant régulièrement percée
de trous oblongs permettant la fixation du dispositif 1 à l'aide des vis 53 du bras
30. Les deux cadres 65, les barres 66 et 67 ainsi que les quatre tôles d'angle 60,
constituent la structure rigide du caisson 2. Du côté conducteur, la paroi latérale
du caisson est fermée par un couvercle 68 muni de deux portes coulissantes 69 glissant
horizontalement entre deux glissières 70 vissées sur le couvercle 68. Les portes coulissantes
69 sont équipées chacune d'une poignée 71 et peuvent être tenues fermées grâce à un
crochet escamotable 72 maintenu libre en rotation à l'extrémité de l'une des deux
poignées 71. D'autres poignées 73 équipent les couvercles 61 et 68 ainsi qu'un couvercle
74, sans porte, destiné à fermer la paroi latérale du caisson 2 du côté opposé conducteur.
A l'arrière du caisson, une petite ouverture rectangulaire découpée dans la tôle d'angle
60 et recouverte d'une plaque 75 permet le passage des câbles nécessaires à l'alimentation
électrique. Sur la partie supérieure du caisson 2, quatre anneaux de levage 76 sont
boulonnés sur les flancs supérieurs des cadres latéraux 65 de manière à ce que le
caisson puisse être facilement déplacé tout en restant équilibré. La tôle-écran 64
ainsi que les couvercles 61, 62, 63, 68 et 74 sont dotés d'un système à fermeture
rapide simple basé sur la rotation d'un quart de tour d'une pluralité de vis de blocage
77.
[0027] La figure 6 illustre l'emboîtement de trois tôles adjacentes formant l'enveloppe
du caisson 2, à savoir l'emboîtement des couvercles 61, 62 ou 63 avec les tôles d'angle
60. Les bords de ces dernières, coudés en forme de S ou de Z, servent d'appuis aux
bords coudés vers l'intérieur des tôles adjacentes. Des joints 78, clipsés sur les
bords coudés des couvercles, permettent d'assurer l'étanchéité à la lumière.
[0028] La tôle-écran 64 est montée par ses extrémités sur deux supports 79 (figure 5) eux-mêmes
fixés sur les bords verticaux avants des cadres latéraux 65. Comme mieux représenté
dans la figure 1, la disposition de la tôle-écran est telle que la bande 3 défile
devant la fenêtre 6, entre le dispositif d'éclairage 10 et la tôle-écran 64. Cette
dernière, de taille identique à celle de la fenêtre 6, peut également être utilisée
comme couvercle s'emboîtant dans l'ouverture formée par la fenêtre 6 transformant
avantageusement le caisson en véritable coffre utile fors de son transport. Disposée
verticalement entre les bords des deux tôles d'angle 60 déterminant l'ouverture de
la fenêtre 6, une cible 80 constituée d'une plaque tramée avec précision est vissée
sur un support de cible 81. Ce dernier est constitué d'une tôle pliée à angle droit
dans ses extrémités formant ainsi deux pattes équipées de deux plots rectangulaires
82 en caoutchouc vissés sur leur face extérieure. Incisés d'une fente longitudinale
et glissés entre les bords des deux tôles d'angle fixes 60, les plots 82 permettent
de maintenir le support de cible 81 tout en permettant son positionnement où que se
soit sur toute la longueur de la fenêtre 6. Un serrage par vis de la fente de chacun
de ces plots permet de bloquer le support de cible 81 à un endroit choisi.
[0029] Pour qu'il puisse être automatisé, le dispositif 1 de détection des défauts d'impression
est relié à deux ordinateurs interconnectés travaillant simultanément. L'un des ordinateurs
traite chaque image prise par la caméra dans un laps de temps très court inférieur
à 300 ms, et l'autre ordinateur pilote les déplacements du membre d'éclairage, gère
l'éclairage des lampes-flash et offre, par voie de logiciel informatique, une interaction
possible en tout temps entre l'opérateur, le dispositif de détection et la gestion
de ce dispositif.
[0030] De manière à mieux comprendre la fonctionnalité de certains éléments constitutifs
du dispositif décrit dans la présente invention, il convient de préciser au mieux
quels en sont leurs rôles respectifs. D'un point de vue purement optique, l'utilisation
d'un filtre semi-transparent placé devant l'objectif de la caméra apporte une application
avantageuse à ce dernier dans le domaine de l'impression utilisant des substrats réfléchissants
tels que des bandes métallisées. C'est en effet grâce à ce filtre semi-transparent
qu'il est possible de placer virtuellement une source de lumière devant l'objectif
de la caméra sans en masquer son champ de vision. La lumière issue de la lampe-flash
inférieure d'éclairage indirect frappe le filtre semi-transparent sous un angle tel
que le faisceau réfléchi par ce filtre évite tout reflet de l'objectif sur la bande
à examiner. La lumière issue de la lampe-flash supérieur de l'éclairage indirect a
quant à elle pour principale fonction d'éclairer le diffuseur opaque concave. Ce diffuseur
renverra cette lumière dans toutes les directions tout en concentrant l'éclairage,
grâce à sa courbure particulière, sur le format maximal qu'il est possible d'observer.
C'est dans le but de vouloir équilibrer au mieux l'intensité et la répartition des
éclairages indirects aboutissant sur la bande métallisée, que seul un diffuseur plan
translucide a été placé devant l'éclairage indirect inférieur ; vu que le faisceau
de lumière émis par l'éclairage homologue supérieur rencontre déjà le diffuseur concave
avant d'être réfléchi en direction de la bande métallisée. Le diffuseur concave opaque
est recouvert d'une couche de peinture qui d'une part, grâce à sa consistance granuleuse,
permet une bonne diffusion de la lumière incidente, et qui d'autre part, grâce à sa
couleur très blanche, n'absorbe qu'un minimum d'intensité lumineuse. Cette peinture
a de plus la propriété de ne pas jaunir ou se ternir en vieillissant, et constitue
également une surface facilement lavable en cas de souillures par des éclaboussures
quelconques éventuelles.
[0031] L'objectif de la caméra permet de prendre des prises de vues allant jusqu'à un format
avoisinant la taille d'une feuille A4. En cas de forts agrandissements de l'image
de la bande, il convient d'apporter une intensité lumineuse plus importante. Cet apport
de lumière, contrôlé par l'opérateur, est donné par une augmentation de la puissance
d'éclairage des lampes-flash réglable indépendamment selon leur fonction. Le principe
de la détection des défauts utilise notamment les propriétés d'une caméra CCD qui
permet d'obtenir, de la bande métallisée, une image constituée d'une multitude de
points nommés pixels. Chaque pixel possède une certaine luminosité transcrite en un
certain niveau de gris représenté sur une échelle allant du blanc au noir et permettant
de définir la gradation du contraste. La caméra permet de quantifier l'intensité d'une
couleur par décomposition de celle dernière dans les trois couleurs primaires, et
d'interpréter celle intensité dans l'échelle des niveaux de gris. La détection d'un
défaut se fait par comparaison du niveau de gris d'un pixel d'une image de la bande
avec le niveau de gris du même pixel d'une autre image mémorisée et devant être a
priori identique à la première. Une certaine tolérance, définie par l'opérateur, est
appliquée à la variation du niveau de gris constaté entre les deux images pour un
même pixel. Cette tolérance permet de tenir compte notamment des variations normales
admissibles de l'encrage de la bande de manière à ne pas les interpréter comme étant
le constat d'un défaut.
[0032] Trois défauts différents peuvent être détectés lors de l'auscultation d'une bande
plane. Il peut s'agir d'un défaut de registre suivant l'axe des abscisses X parallèle
à la largeur de la bande, d'un défaut de registre suivant l'axe des ordonnées Y perpendiculaire
à l'axe des X ou d'un défaut de qualité de l'impression indépendant des deux précédents
défauts. Lors du défilement de la bande, on doit admettre que cette dernière est sujette
à de légères oscillations latérales le long de l'axe des X. D'un point de vue similaire,
de faibles décalages dans le sens longitudinal le long de l'axe des Y peuvent survenir
suite à de légères modifications de la tension de la bande par exemple. Ces variations,
tant en X qu'en Y, doivent être considérées comme normales et doivent donc pouvoir
être différentiées d'un écart intolérable ou d'un cumul inadmissible de variations
même très faibles. Cependant, de telles variations peuvent entraîner des sauts extrêmes
du niveau de gris d'un même pixel, ceci bien que la caméra soit restée immobile lors
de l'auscultation d'images successives identiques. En effet, si le pixel considéré
se trouve dans une partie franche de l'image, à la limite de deux zones fortement
ou suffisamment contrastées, les variations du registre de la bande, comparées à la
taille d'un pixel, seront alors suffisamment importantes pour que ce dernier puisse
alternativement changer de niveau de gris en synchronisme avec les oscillations de
la bande. Pour éviter que ce balancement d'intensité de ce même pixel entre une image
et une autre ne soit interprété par le contrôleur du dispositif comme étant un défaut,
il est prévu de mémoriser tous les contours francs du graphisme devant être auscultés,
et d'y adjoindre en correspondance une sorte de filtre ou bande de contour virtuelle
à tolérance de contraste élargie. Ainsi, de tels sauts de niveaux de gris, pour un
même pixel, seront cachés par ce masque virtuel et ne perturberont pas le processus
de détection des défauts.
[0033] La marche à suivre par l'opérateur pour acquérir un processus de mise en route du
contrôle de qualité avec un tel dispositif est la suivante:
[0034] Dans un premier temps consacré à la préparation de la machine en conformité avec
le travail demandé, l'opérateur procédera à divers réglages et tests conventionnels
nécessaires à l'obtention d'une impression de qualité requise tant dans le positionnement
en registre suivant les axes X et Y, que dans l'aspect visuel du motif imprimé.
[0035] Une fois cette première phase de préparation accomplie avec succès, il conviendra
de calibrer la caméra en la positionnant on face de la cible prévue spécialement à
cet effet. Celle opération permettra d'étalonner notamment les dimensions exactes
de l'étendue de différents champs de vision de l'objectif de la caméra. On positionnera
ensuite celle dernière en face d'un des motifs imprimés sur la bande afin de procéder
aux réglages du calage de la caméra sur ce motif, puis au choix du facteur de zoom
de celle image ainsi qu'à celui de l'intensité de l'éclairage de la bande donné par
les lampes-flash. La cadence des flashs est on synchronisme avec la fréquence de défilement
des motifs à examiner. Cette fréquence est fonction de la dimension des motifs imprimés
et de la vitesse de défilement réglable de la bande. A ce stade, l'opérateur obtiendra
sur son écran une image de bonne qualité qui servira de première image de référence.
[0036] Avec l'aide du logiciel pilotant le dispositif de détection, l'opérateur va pouvoir
visionner sur l'écran de contrôle une seconde image devant théoriquement être identique
à la première image de référence. Dus à la sensibilité du dispositif, certains "défauts"
ou plus précisément certaines différences du niveau du contraste de quelques pixels
comparés à la première image de référence, seront repérés et signalés comme tels par
l'ordinateur de contrôle. Lopérateur aura pour choix d'accepter ou de refuser la qualité
présentée par cette seconde image. Dans le cas où l'opérateur considérerait que l'image
en question laisse apparaître des défauts tels qu'elle n'est pas représentative d'une
image modèle, il refusera cette image et une nouvelle image lui sera présentée. Dans
le cas contraire où la qualité de l'impression est considérée comme bonne, l'image
en question sera mémorisée par l'ordinateur et moyennée à la première. Ainsi de suite,
il pourra être finalement constituée une image type résultant de la moyenne d'une
certaine somme d'images prises comme échantillons de qualité suffisante. Cette image
type constituera la nouvelle image de référence qui servira de base de comparaison
durant tout le contrôle automatisé de la bande métallisée. Une certaine tolérance,
définie par l'opérateur, est alors appliquée durant le contrôle des niveaux de gris
entre cette nouvelle image de référence et les images à venir devant être contrôlées.
[0037] L'automatisation du processus de contrôle est basée sur la saisie d'un certain nombre
d'échantillons d'images de la bande pris selon une séquence définie par l'opérateur.
De manière à pouvoir détecter au plus vite un éventuel défaut naissant, et ainsi éviter
un maximum de gâche, il est préférable que la séquence de contrôle choisie ausculte
au plus vite toute la largeur de la bande. L'opérateur est toutefois libre de commander
ou de changer à tout moment, de manière fixe ou temporaire, la séquence de contrôle.
Dès qu'un défaut est détecté, la caméra se stoppera à l'abscisse du défaut repéré
de manière â contrôler s'il y a répétition de ce défaut, à cette même abscisse, dans
les quelques impressions directement successives. Si tel est le cas, le contrôleur
conclura à la détection d'un défaut naissant pouvant s'aggraver, et mettra immédiatement
en garde l'opérateur.
[0038] Pour certains produits, la bande métallisée peut comporter à la fois une impression
au recto et une impression au verso. Dans de tels cas, il est nécessaire que les impressions
du recto et du verso soient parfaitement en registre de manière à éliminer tout décalage
rendant le produit final inutilisable. Le placement d'un second caisson face au premier,
et équipé d'un même dispositif auscultant le verso de la bande métallisée, peut constituer
une option au dispositif faisant l'objet de la présente demande d'invention. L'agencement
d'une telle option présente l'avantage de pouvoir disposer d'une multitude de combinaisons
d'éclairage différentes les unes des autres, tout en fournissant, spécifiquement selon
le type de bande utilisé, les meilleurs exemples de qualité au niveau du rendu des
couleurs recherché. Ainsi par exemple, dans le cas de l'auscultation d'une bande transparente,
l'expérience montre qu'il convient particulièrement bien d'utiliser la caméra et les
deux lampes-flash de l'éclairage direct du premier dispositif placé au recto de la
bande, et le diffuseur opaque concave équipé du filtre semi-transparent ainsi que
les deux lampes-flash d'éclairage indirect du second dispositif situé au verso de
cette bande. L'éclairage direct serait alors donné par le premier dispositif au verso
de la bande, et l'éclairage indirect par le second dispositif synchronisé sur le premier.
[0039] L'utilisation d'un seul dispositif d'éclairage pour l'auscultation des bandes transparentes
engendre toutefois, sur la tôle-écran placée à l'arrière de la bande, un problème
de projection d'ombres portées par les motifs imprimés. Ce problème est conséquent
de la combinaison de l'éclairage non perpendiculaire des motifs imprimés, avec la
distance séparant la tôle-écran de la bande transparente. De cet inconvénient résulte,
sur l'écran de contrôle, une visualisation multiple des motifs de la bande. Afin de
remédier à cette problématique, le dispositif de la présente demande d'invention peut
être équipé, en lieu et place de la tôle-écran, d'une surface lumineuse parfaitement
diffuse et homogène sur toute sa hauteur et dans toute sa longueur. Cette surface
lumineuse est alimentée par une lampe-flash fonctionnant en synchronisme avec les
lampes-flash dudit dispositif.
[0040] On notera enfin que les différentes symétries données par la géométrie du caisson,
dans lequel se trouve ledit dispositif, apportent une liberté bienvenue quant à son
positionnement et à son mode de fixation dans une machine d'impression, et contribuent
ainsi à l'accessibilité de différentes variantes possibles lors de son installation.
De nombreuses améliorations peuvent être apportées à ce dispositif dans le cadre des
revendications.
1. Dispositif automatique (1) détectant les défauts d'impression apparaissant sur des
bandes métallisées (3) ou sur tout autre support d'impression comprenant une prédominance
de surfaces de couleurs spéculaires, caractérisé en ce que ledit dispositif, agencé
dans un caisson (2) d'obscurcissement, comprend un bras (30) sur lequel peut se déplacer
automatiquement un membre d'éclairage (10) muni d'une caméra vidéo (55) d'objectif
(56) à focale variable filmant en continu, au travers d'un filtre semi-transparent
(57) placé dans une position oblique au devant de ce dernier, une portion de la bande
(3) d'un format (7) de taille variable, et en ce que l'éclairage de celle portion
de bande est assuré par deux lampes-flash (12,14) d'éclairage direct, principalement
prévues pour l'illumination des surfaces non spéculaires de la bande, et par deux
autres lampes-flash (11, 13) d'éclairage indirect, avantageusement prévues pour l'illumination
des surfaces de couleurs spéculaires, et parmi lesquelles l'une des deux lampes-flash
(11, 13) comprend un diffuseur plan translucide (27) disposé sur sa face frontale
avant et est préférentiellement orientée en direction du filtre semi-transparent (57),
alors que l'autre lampe-flash (11) est orientée en direction de la surface d'un diffuseur
concave et opaque (25), englobant le filtre semi-transparent (57), et qui est monté
en son centre sur un manchon (26) qui réalise le lien mécanique et optique entre le
diffuseur (25) et l'objectif (56) de la caméra (55).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le membre d'éclairage (10)
a pour partie centrale une colonne (17) percée d'une ouverture (19) dans laquelle
vient se glisser l'objectif (56) d'axe (58) de la caméra vidéo (55), aux extrémités
de ladite colonne (17) se trouvent fixées les deux lampes flash (12,14) d'éclairage
direct et sur les flancs latéraux de chacune desquelles sont vissées, en avant de
la colonne (17), une paire de plaques (20, 21) formant les branches d'une monture
pour chacune des lampes-flash (11, 13) d'éclairage indirect qui y sont fixées en leurs
extrémités par un dispositif de fixation simple et réglable constitué d'une vis (22)
traversant une rainure (23) taillée dans chacune des plaques (20, 21) de manière à
ce que chacune des lampes-flash (11 et 13) puisse être finement ajustée à la fois
le long de sa monture et dans son inclinaison, et en ce que chacune des lampes-flash
(11,12, 13,14) est équipée d'un réflecteur (15) de forme quasi parabolique, et produise
des éclairs dont la cadence est en synchronisme avec la fréquence de défilement des
motifs imprimés sur la bande à ausculter.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le diffuseur opaque (25)
possède une forme concave ayant une courbure permettant de diffuser et de renvoyer
les rayons issus des deux lampes-flash (11, 13) en concentrant au maximum cet éclairage
sur la zone couverte par le plus grand champ de vision (7) que peut fournir l'objectif
(56), ledit diffuseur (25) est recouvert d'une couche de peinture qui d'une part,
grâce à sa consistance granuleuse, permet une bonne diffusion de la lumière incidente,
et qui d'autre part, grâce à sa couleur très blanche, n'absorbe qu'un minimum d'intensité
lumineuse, ce revêtement possède également les propriétés de ne pas jaunir ou se ternir
en vieillissant et constitue une surface facilement lavable, ledit diffuseur (25)
comprend dans sa partie centrale une ouverture acceptant le manchon (26) permettant
de contenir le filtre semi-transparent (57) de manière à ce que ce dernier ne se trouve
jamais en avant du diffuseur, et en ce que ledit manchon (26) présente à l'une de
ces extrémités une forme circulaire dans sa moitié supérieure et une forme d'entonnoir
dans sa moitié inférieure de manière à tenir compte au mieux de l'incidence et de
la fonction de chacun des faisceaux de lumière issus des deux lampes-flash (11, 13)
d'éclairage indirect compte tenu de la position inclinée occupée par le filtre semi-transparent
(57) dans le manchon (26).
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le filtre semi-transparent
(57) a la particularité d'être à la fois translucide pour une proportion majoritaire
de rayon lumineux, et de réfléchir la proportion minoritaire quel que soit l'angle
d'incidence sous lequel le faisceau en question frappe sa surface inclinée en direction
de la lampe-flash (13) d'un angle de 26º par rapport au plan de l'objectif de la caméra
de manière à ce que le faisceau de lumière émis par cette dernière vienne frapper
le filtre semi-transparent (57) qui, en partie, le renverra en direction de la bande
(3) avant que la surface brillante de la bande (3) le réfléchisse dans une direction
telle que cette dernière réflexion spéculaire puisse traverser en majeure partie le
filtre semi-transparent (57) et atteindre l'objectif (56) de la caméra (55), et en
ce que la valeur de l'angle d'inclinaison dudit filtre semi-transparent (57) peut
être réglée dans une plage variant entre 20º et 30º par un mécanisme simple pouvant
être automatisé.
5. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la colonne (17) est également
équipée d'une plaque de fixation (33), vissée dans le dos de celle colonne au-dessous
de l'axe (58) définissant également son plan médian, laquelle maintient une plaque
de support (32), vissée perpendiculairement à l'une de ses extrémités, cette dernière
plaque (32) supportant à son tour la caméra (55) maintenue rigidement à l'aide d'une
bride de fixation (31), ainsi qu'une petite tôle (47), pliée "en escalier", fixée
contre le bord arrière de la plaque (32) et servant de support à la partie supérieure
d'un canal articulé (44) replié sur lui-même, et en ce que sur ladite plaque de fixation
(33) se trouve également fixés d'une part, un glisseur (35) en forme de griffe, et
d'autre part une bride (38) vissée au-dessous de ce dernier.
6. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bras (30) est formé
d'un corps (34) constitué par un profilé métallique de section carrée comprenant d'une
part, dans ses extrémités, deux trous 51 et deux trous 52 respectivement percés dans
sa face frontale et dans sa face inférieure pour y permettre le passage de deux vis
(53) destinées à la fixation du bras (30) sur des barres horizontales (67) ou verticales
(66) de la structure du caisson (2), et comprenant d'autre part un rail profilé (36)
fixé horizontalement sur sa face frontale et le long duquel le glisseur (35) peut
librement coulisser, et en ce que sur la face arrière de ce corps (34) se trouve fixée
une tôle (46) pliée à angle droit afin de soutenir la partie inférieure du canal articulé
(44), et à l'intérieur de ce corps (34) se trouvent deux axes (40) maintenus libres
en rotation et disposés dans ses extrémités, parallèlement à la face frontale du corps
(34) située en vis-à-vis de la plaque de fixation (33), de manière à ce qu'une partie
de deux poulies (39), chacune solidaire d'un des axes (40) nécessaire au déplacement
linéaire du membre d'éclairage (10), émerge partiellement du corps (34) par une ouverture
taillée dans ladite face frontale de celui-ci en dessous du rail (36).
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que le déplacement linéaire
du membre d'éclairage (10) le long du bras (30) est assuré, grâce à la fixation de
la bride (38) sur une courroie (37), par la rotation de cette dernière cheminant autour
des deux poulies (39) à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du corps (34) le long
de la face frontale de celui-ci, et en ce que seul l'un des deux axes (40) est entraîné
en rotation par l'intermédiaire d'une boîte de transmission (42) maintenue sous le
corps (34) et permettant de transposer, conventionnellement par engrènement de divers
pignons, le mouvement de rotation de l'arbre d'un moteur (41), également fixé sous
le corps (34), en un mouvement de rotation perpendiculaire entraînant l'axe (40) en
question, et en ce que le corps (34) du bras (30) comprend à chacune de ces extrémités
une butée d'arrêt (48) au devant de laquelle est positionné un capteur de fin de course
(49) et à côté duquel, pour l'une des deux extrémités seulement, se trouve encore
fixé un capteur de direction (50) détectant le sens du déplacement du membre d'éclairage
(10), et en ce que l'alimentation en énergie des divers composants électriques se
fait par des câbles (24) logés dans un canal (43) fixé le long du corps (34), et dans
le canal articulé (44) capable de suivre les mouvements linéaires du membre d'éclairage
(10).
8. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le caisson (2), de forme
prismatique droite à base octogonale, est constitué d'une structure comprenant d'une
part pour faces latérales deux cadres (65) entre les bords de chacun desquels sont
régulièrement disposées et fixées les barres métalliques verticales (66) soudées et
s'entrecroisant avec les barres métalliques horizontales (67) chacune percée d'une
pluralité de trous oblongs régulièrement espacés, et d'autre part comprenant pour
arrêtes reliant les deux cadres latéraux (65) dudit caisson (2), quatre tôles d'angle
(60) pliées à 45º le long de leurs plus longs côtés dans le but de constituer un rebord
de rigidité luimême comprenant une gouttière dans laquelle repose les bords longitudinaux,
repliés et terminés d'un joint (78), de chacun des couvercles (61, 62, 63), constituant
l'enveloppe dudit caisson (2), et en ce que l'une des tôles (60) comprend une petite
ouverture refermée par une plaque (75) destinée au passage des câbles (24) nécessaires
à l'alimentation du dispositif (1) en énergie électrique.
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que quatre anneaux de levage
(76) sont boutonnés sur les flancs supérieurs des cadres latéraux (65) dont l'un de
ces cadres est recouvert d'un couvercle (74) démuni de portes, et l'autre, opposé
au premier, est recouvert d'un couvercle (68) comprenant deux portes coulissantes
(69), glissant horizontalement entre deux glissières (70) vissées sur le couvercle
(68), équipée chacune d'une poignée (71) et pouvant être tenue fermée grâce à un crochet
escamotable (72) maintenu libre en rotation à l'extrémité de l'une des deux poignées
(71), et en ce que d'autres poignées (73) équipent les couvercles (61, 68, 74).
10. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'à l'opposé du couvercle
(63) se trouve une large ouverture (6), formée par le retrait d'une tôle-écran (64)
identique au couvercle (63), et au travers de laquelle pointe l'objectif (56) de la
caméra (55) visionnant la bande (3) qui défile à l'extérieur du caisson (2) sur deux
rouleaux (4, 5) disposés face à ladite fenêtre (6) entre les bords longitudinaux de
laquelle s'y trouvent glissés deux plots en caoutchouc (82) vissés sur chacune des
deux pattes pliées à angle droit d'une tôle rectangulaire étroite (81) servant de
support à une cible (80) constituée d'une plaque tramée avec précision, et en ce que
la tôle-écran (64) est maintenue, en avant de la fenêtre (6) derrière la bande (3),
par ses extrémités sur deux supports (79) fixés sur les bords verticaux frontaux des
cadres latéraux (65), ladite tôle-écran (64) ainsi que lesdits couvercles (61, 62,
63, 68, 74) sont tous dotés d'un système à fermeture rapide simple basé sur la rotation
d'un quart de tour d'une pluralité de vis de blocage (77).