[0001] La présente invention concerne un ski tel que défini dans les revendications. La
pratique du ski est associée à une dépense considérable d'énergie. Ce qui est déterminant
dans le comportement on termes de déplacement d' un ski, en particulier lors d'un
changement de direction, c'est la pression sur les arêtes intérieures dans la zone
de la chaussure. Plus la pression dans cette zone est importante, plus l'arête, qui
est principalement responsable du changement de direction, est appuyée dans le sol.
Diverses tentatives ont été entreprises pour améliorer les caractéristiques des skis.
On peut mentionner par exemple le brevet EP 0 327 367, dans lequel on a essayé d'optimiser
le comportement dans les virages des skis. Une rainure supplémentaire, placée dans
le sens de la longueur, sur la face intérieure, dans la zone de l'arête intérieure
et une rive incurvée vers l'extérieur devraient permettre d'améliorer on particulier
la tenue du ski pendant un changement de direction et une traversée. De même, dans
le document WO89/10168, on part du principe que l'on peut obtenir une amélioration
du comportement en termes de déplacement du ski avec des rainures dans le sens de
la longueur. Toutefois, ces tentatives ne représentent pas une amélioration réelle.
Les rainures dans le sens de la longueur d'une part augmentent la surface de contact
avec le sol, ce qui entraîne un accroissement de la résistance hydraulique, et d'autre
part, de tels aménagements sont particulièrement sujets à des dégradations par des
pierres faisant saillie sur le sol. Par ailleurs, la fabrication est difficile et
une réparation judicieuse ou l'entretien de la semelle sont pratiquement exclus. On
ne parvient pas à une amélioration effective du comportement on termes de déplacement
car, d'une part, le poids du skieur se répartit mal sur la semelle, à savoir la surface
de la semelle est beaucoup trop grande, ce qui, dans certaines conditions de neige,
peut entraîner un mauvais comportement en termes de déplacement.
[0002] Un objet de la présente invention consiste à éviter les inconvénients connus. Il
faut optimiser, à travers la conception de la semelle, la répartition du poids du
skieur sur les arêtes et sur la semelle, de manière à minimiser la dépense d' énergie
pour un changement de direction ou lors d'une utilisation des carres. Cet objet est
rempli par l'invention spécifiée dans les revendications. L'invention se distingue
des skis connus par la caractéristique suivante. Une cavité, qui s'étend de préférence
d'une arête inférieure du ski à l'arête opposée, divise la semelle d'un ski classique
en plusieurs semelles. De cette manière, les zones de la partie inférieure du ski
les plus importantes lors d'un changement de direction sont utilisées le plus efficacement
possible. La cavité se situe de préférence dans la zone placée sous la chaussure et
elle est limitée de préférence des deux côtés par les carres longitudinales du ski.
La cavité et les transitions entre les semelles et la cavité sont formées de manière
à ce qu'aucune résistance hydraulique perturbatrice n'intervienne lorsque le ski.
glisse sur la neige. La conception selon l'invention de la cavité permet en outre
une certaine canalisation de la neige, qui exerce un effet positif sur le comportement
du ski en termes de déplacement. La profondeur de la cavité est choisie de manière
à ce que son fond soit suffisamment reculé pour n'exercer qu'une pression nulle ou
insignifiante sur la neige et sur le sol. Les semelles transmettent principalement
le poids du skieur au sol. Elles sont par conséquent les surfaces qui sont principalement
en contact avec le sol et présentent par conséquent avantageusement de bonnes caractéristiques
de glissement sur la neige.
[0003] Les arêtes, les zones qui leur sont immédiatement adjacentes et en particulier la
cavité, sont formées de manière à ce que les forces agissant lors d 'un changement
de direction soient concentrées de façon ciblée sur les arêtes. Le ski présente avantageusement
une certaine courbure, de manière à ce que le poids du skieur se répartisse efficacement
sur les semelles adjacentes à la cavité. L'effet principal de la cavité réside selon
l'invention en ce qu'elle agit en synergie avec les zones d'arête pertinentes pour
un changement de direction et en ce que le degré de cet effet est particulièrement
augmenté de façon ciblée lors d'un changement de direction, de sorte qu 'une dépense
d'énergie minimale est nécessaire. Le ski peut également présenter un certain resserrement,
disposé de préférence en son centre, de manière, en combinaison avec la courbure du
ski, à négocier les virages serrés plus facilement.
[0004] Les figures présentées ci-dessous permettent d'expliquer plus en détail le principe
de fonctionnement selon l'invention et des exemples de réalisation de l'invention.
La figure 1 montre un ski avec une chaussure en vue latérale ;
La figure 2 montre un ski avec une cavité vue de dessous en perspective oblique ;
Les figures 3A-C montrent schématiquement trois modes de réalisation préférés d'une
cavité, en vue latérale ;
Les figures 4.1 et 4.2 montrent schématiquement deux coupes d'un ski.
[0005] L'invention n'est cependant pas limitée à de tels skis.
[0006] La figure 1 montre un ski 1 en une vue latérale avec une chaussure de ski 2 et une
cavité 3 selon l'invention (représentée par des hachures), laquelle divise la semelle
4 du ski 1 en deux parties 4.1 et 4.2. La cavité 3 est avantageusement disposée dans
une zone dans laquelle, lors d'un changement de direction, de façon typique, une grande
quantité de force doit être transmise à une arête inférieure 5. Une telle zone se
situe en règle générale au-dessous de la chaussure 2. Les transitions 10, 11, 12 entre
les semelles 4.1, 4.2, les arêtes 5.1, 5.2 et la cavité sont formées de manière douce,
afin d'obtenir un écoulement optimisé de la neige et que le ski 1 présente une résistance
au glissement minimale. Le ski 1 est ici représenté plat pour des raisons de simplicité.
Il est cependant, de façon avantageuse, courbé de manière à ce que le poids du corps
se transmette le plus efficacement possible aux semelles 4.1 et 4.2.
[0007] La figure 2 montre le ski présenté sur la figure 1 selon une perspective oblique,
en vue de dessous, sans chaussure 2. On reconnaît les semelles 4.1 et 4.2, une cavité
3 et deux arêtes 5.1 et 5.2. Les arêtes 5 sont avantageusement réalisées à partir
d'un métal résistant et affûtées de manière à mordre dans le sol lors d'une inclinaison
du ski 1. Les arêtes 5.1 et 5.2 sont disposées de préférence sur toute la longueur
du ski. Connaissant l'invention, le spécialiste peut naturellement également utiliser
d'autres matériaux appropriés comme matériaux d'arête. Par exemple, du plastique dur,
du verre ou d'autres matériaux appropriés.
[0008] En réalité, le ski 1 est avantageusement courbé dans le mode de réalisation indiqué
ici de manière à ce que lorsqu'il n'est pas chargé et se trouve posé avec les semelles
4.1 et 4.2 vers le bas sur une surface plane (qui n'est pas représentée plus en détail),
seules les semelles 4.1 et 4.2 reposent sur celle-ci et la zone centrale avec la cavité
3 et les arêtes 5.1 et 5.2 se trouvent à une certaine distance de ladite surface.
Sous une charge normale, la partie centrale du ski est pressée vers le bas, de sorte
que les arêtes 5.1 et 5.2 viennent à proximité du sol. Lors d'un changement de direction,
lorsque le skieur augmente la pression sur la partie centrale du ski, les arêtes 5.1
et 5.2 sont pressées contre le sol. Grâce à la cavité 3 se trouvant dans cette zone,
on obtient que la pression est concentrée sur les arêtes 5.1 et 5.2, de sorte que
moins de force est nécessaire lors d'un changement de direction, respectivement lors
de la traversée d'un terrain en pente raide ou sur un sol verglacé.
[0009] Les transitions 10, 11, 12 entre les semelles 4.1, 4.2, les arêtes 5.1, 5.2 et la
cavité 3 sont formées de manière douce, de manière à obtenir un écoulement optimisé
de la neige et que le ski 1 présente une résistance au glissement minimale.
[0010] Les figures 3A-C montrent chacune une coupe du ski 1 en vue latérale. On reconnaît
trois modes de réalisation préférés d'une cavité 3. On peut régler de manière ciblée
les caractéristiques de déplacement du ski 1 en faisant varier la profondeur (d1,
d2, d3) de la cavité 3 et la longueur de celle-ci (L1, L2, L3). Par exemple, une cavité
3 relativement longue et plutôt profonde est plutôt adaptée au slalom (voir figure
3A) et une cavité 3 courte et pas particulièrement profonde convient plutôt au ski
de descente (voir figure 3C). Un mode de réalisation comme celui présenté sur la figure
3B, qui se situe entre ceux présentés sur les figures 3A et 3C, convient plutôt dans
le cas du slalom géant.
[0011] Les figures 4.1 et 4.2 montrent par exemple deux sections préférées du ski 1 selon
l'invention. Comme le montre la figure 4.1, la section de la cavité 3 peut varier
sur toute la longueur du ski. Ceci est représenté de façon schématique à l'aide des
ligues a, b et c sur la figure 4.1. La variation de section et les transitions 12
avec les arêtes s'effectuent en douceur, de manière à ce qu'aucun effet de freinage
inutile n'intervienne et à ce que la totalité de la force soit concentrée sur les
arêtes 5.1 et 5.2. Les sections peuvent dans ce cas être également asymétriques. Les
angles d'arête α, β entre les zones adjacentes aux arêtes sont aussi ajustés de façon
ciblée, de manière à ce qu'une concentration optimale de la force se produise sur
les arêtes 5.1 et 5.2
1. Ski (1) avec une semelle (4) qui est limitée par des arêtes (5.1, 5.2), caractérisée
en ce que la semelle (4) présente au moins une cavité (3), laquelle s'étend d'une
première arête (5.1) à une arête opposée (5.2).
2. Ski (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la cavité (3) sépare la semelle
(4) en une sous-semelle avant et une sous-semelle arrière (4.1, 4.2).
3. Ski (1) selon l'une des revendications 1 à 2, caractérisé en ce que la forte de la
section de la cavité (3) est constituée avec une résistance hydraulique minimale.
4. Ski (1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la cavité (3)
est formée de manière à ce que le flux de neige ne soit pas entravé ou freiné.
5. Ski (1) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la cavité (3)
se situe dans la zone de la chaussure (2).
6. Ski (1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les transitions
(10, 11) de la cavité (3) avec les semelles adjacentes sont formées de manière continue,
de façon à ce que la résistance hydraulique soit minimale.
7. Ski (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la section de
la cavité (3) est formée de manière asymétrique.
8. Ski (1) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il présente des
angles d'arête externe et interne libres α et β et en ce que α est plus petit que
β.