[0001] La présente invention est relative à une touche de commande du genre de celles permettant,
à l'aide d'une action manuelle, de modifier l'état d'un circuit électrique et dénommée,
ci-après « contacteur ».
[0002] Ces touches sont de deux types à savoir : la touche mécanique et la touche sensitive.
Dans le premier cas, une action mécanique, telle que l'enfoncement d'un bouton-poussoir,
commande, par exemple, la fermeture d'un contact électrique, dans le second cas, la
présence du doigt de l'opérateur, qui perturbe l'accord d'un oscillateur, est détectée
et le signal résultant est appliqué à un relais qui ferme un circuit électrique.
[0003] Dans les deux cas, on voit donc qu'une action humaine permet d'effectuer une action
électrique par l'entremise d'une interface qui constitue une entité physique dénommée
ci-après contacteur.
[0004] En l'état actuel de la technique, à chaque mode d'exploitation correspond un contacteur
différent selon l'effet attendu sur le circuit électrique (fermeture instantanée du
circuit, retardée, temporisée, etc.).
[0005] Cette obligation pose, naturellement, d'importants problèmes de stockage aux constructeurs.
[0006] Un autre problème consiste à détecter une panne sur le contacteur, que celle-ci résulte
d'une usure normale ou, comme c'est le cas le plus souvent d'un acte de malveillance
(destruction, blocage, etc.). Actuellement, une telle panne ne peut être détectée
que par la présence d'un technicien sur le site.
[0007] Le but de l'invention est la réalisation d'un contacteur qui puisse remédier aux
problèmes évoqués ci-dessus.
[0008] De la façon connue, le contacteur comporte un oscillateur, accordée sur une fréquence
de repos, présentant un condensateur plan, ladite fréquence étant perturbée par la
présence du doigt de l'utilisateur à proximité dudit condensateur et il est remarquable
en ce que la fréquence résultant de la présence de l'utilisateur est appliquée à un
microprocesseur programmable qui actionne un relais.
[0009] Dès lors on comprend que par une programmation judicieuse, effectuée en usine, le
même contacteur pourra avoir des fonctions différentes.
[0010] Selon une autre caractéristique de l'invention, le condensateur présente une troisième
électrode permettant d'injecter dans l'oscillateur, à partir du microprocesseur, une
fréquence, ou fréquence test, distincte de celle de veille ou de celle résultant d'une
action humaine.
[0011] Le microprocesseur, ou MP, est programmé pour envoyer la fréquence test périodiquement.
Lorsque l'oscillateur est contrarié par la fréquence test, il s'accorde sur cette
fréquence et il adresse un signal correspondant au MP qui compare ce signal à la valeur
stockée dans sa mémoire. Si le MP constate une différence entre le signal émis et
celui reçu il émet alors un signal qui peut être utilisé pour commander une alarme.
[0012] L'invention sera mieux comprise par la description qui va suivre faite en se référant
au dessin annexé à titre d'exemple indicatif seulement, sur lequel :
- la figure 1 est une vue synoptique du contacteur de l'invention;
- la figure 2 est une vue, analogue à la figure 1, montrant une variante de réalisation.
[0013] En se reportant à la figure 1 on voit que le contacteur 1 comporte les éléments suivants
: un condensateur 2, dont les deux armatures forment l'organe sensible, un amplificateur
opérationnel 3, formant avec le condensateur 2 un oscillateur, une alimentation schématisée
en 4, un relais 5 et un microprocesseur 6, ou MP.
[0014] L'oscillateur 2-3 est accordé sur une fréquence de l'ordre, par exemple, de 10 kilohertz,
ou fréquence de veille. Lorsqu'une personne approche son doigt du condensateur 2,
la fréquence de veille est contrariée par l'effet d'absorption du champ électromagnétique
causé par l'action humaine et l'oscillateur s'accorde sur une nouvelle fréquence qui
est de 50 hertz, ou fréquence de commande. Ce phénomène est connu.
[0015] L'oscillateur transmet, par la liaison 7, la fréquence au MP 6 qui compare le signal
reçu aux valeurs stockées dans la mémoire du MP. Si le MP constate la présence de
la fréquence de commande il envoie un signal, par la liaison 8, qui a pour effet d'actionner
le relais 5. Dès lors, on comprend que, selon la configuration du MP, effectué par
le fabricant, l'action humaine aura un effet immédiat sur le relais ou, par exemple
une action retardée, voire temporisée.
[0016] Il ressort des explications ci-dessus qu'un contacteur, bien que constitué à partir
des mêmes composants, pourra remplir des fonctions très différentes.
[0017] Dans le cas d'un contacteur classique à bouton-poussoir utilisé, par exemple, dans
une cabine d'ascenseur, si par une manoeuvre intempestive, voire malveillante, on
bloque le poussoir, la commande de la cabine n'est plus possible et il n'est pas possible
en l'état de la technique de déceler cette panne de façon à faire intervenir, sans
tarder, un technicien. C'est l'usager qui, à ses dépends, constatera sur place le
défaut et avertira le service de maintenance. En d'autres termes, il n'existe pas
sur le marché de contacteurs capables de transmettre un message du type « je ne fonctionne
pas ».
[0018] L'invention a aussi pour but de déceler un mauvais fonctionnement du contacteur.
[0019] Le contacteur de l'invention est remarquable en ce que le condensateur 2 présente
une troisième électrode 9 à laquelle le MP 6 transmet, à travers la liaison 10, une
fréquence de test distincte de celle de veille et de commande. Cette fréquence peut
être de l'ordre de 1 kilohertz.
[0020] Cette fréquence permet de simuler une action sur le condensateur 2. Si le contacteur
est en état de fonctionnement, le MP reçoit par la liaison 7, la fréquence de test
et rien ne se passe. Dans le cas contraire, le MP émet un signal, en 11 ou « sortie
défaut », qui peut être utilisé pour commander une alarme. Dans sa forme la plus simple,
cette alarme peut être constituée par une source lumineuse (une LED par exemple, non
représentée), intégrée au contacteur ou située dans un local de surveillance. On peut
aussi concevoir l'utilisation de deux LED, une rouge et une verte, la verte étant
allumée si le contacteur est en bon état et la rouge dans le cas contraire. En cas
d'une rupture d'alimentation ou de défaillance du MP, les deux LED sont éteintes.
Il est possible, ainsi, de déterminer la nature du défaut.
[0021] Le contacteur de l'invention se prête à une surveillance à distance de l'ensemble
d'une installation.
[0022] Ainsi, pour fixer les idées, prenons le cas d'une cabine d'ascenseur. Dans ce type
d'installation, on sait qu'une action sur la « touche 6 » constituée dans le cas présent
par un contacteur conforme à celui de la figure 2, a pour effet de transmettre une
information, par le relais 5, à une centrale de contrôle 12 qui commande la fermeture
des portes, actionne le moteur pour envoyer la cabine au sixième étage, constate l'arrivée
de la cabine à cet étage et ouvre les portes.
[0023] Dans le cas d'une surveillance à distance de l'installation, le point d'alarme «
sortie défaut», schématisé en 11, est relié à l'ordinateur de la centrale de télésurveillance
13, avec interposition d'une liaison série au format informatique, schématisé en 14,
permettant audit ordinateur d'échanger des informations avec le MP correspondant.
[0024] Le contrôle du contacteur s'effectue de la même façon que décrit précédemment étant
fait observer que l'envoi de la fréquence de test peut être commandé à partir de la
centrale de télésurveillance. Le MP peut être programmé pour confirmer la réception
des instructions reçues.
[0025] La centrale de télésurveillance peut adresser au MP un ordre pour actionner le relais
5 afin d'envoyer la cabine à l'étage correspondant au contacteur testé. Si l'installation
est bonne, la centrale de contrôle envoie, à la centrale de télésurveillance, un signal
confirmant l'arrivée de la cabine à l'étage désiré.
[0026] A travers l'exemple ci-dessus, il ressort que le contacteur de l'invention permet
la noise en oeuvre de moyens permettant d'effectuer un contrôle complet d'une installation,
partie électrique et partie mécanique.
1. Contacteur comportant une touche sensitive, constitué par un condensateur (2) incorporé
à un oscillateur accordé sur une fréquence de veille, dont la fréquence peut être
perturbée par une présence humaine, et comportant un microprocesseur (6), caractérisé
en ce qu'il incorpore une alimentation (4) et en ce que le microprocesseur (6) compare
la valeur de la fréquence reçue de l'oscillateur à des valeurs stockées en mémoire
et selon le résultat de la comparaison délivre un signal susceptible de commander
un relais (5) selon des conditions déterminées, à l'avance, par une programmation
judicieuse dudit microprocesseur.
2. Contacteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que le condensateur (2) présente
une troisième électrode (9) à laquelle le microprocesseur peut envoyer une fréquence
de test, distincte de celle de commande et de celle de veille, la fréquence de l'oscillateur
résultant de cette fréquence de test étant appliquée au microprocesseur qui, s'il
constate une différence entre la fréquence émise et celle reçue, délivre un signal
qui est utilisé pour commander une alarme (sortie défaut 11).
3. Contacteur selon la revendication 2, caractérisé en ce que le microprocesseur peut
être relié, par la liaison sortie défaut et avec interposition d'une liaison série
au format informatique (14), à l'ordinateur d'une centrale de télésurveillance (13).