(19)
(11) EP 1 000 641 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
17.05.2000  Bulletin  2000/20

(21) Numéro de dépôt: 99121519.5

(22) Date de dépôt:  29.10.1999
(51) Int. Cl.7A63C 9/00
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(30) Priorité: 13.11.1998 FR 9814601

(71) Demandeur: Salomon S.A.
74370 Metz-Tessy (FR)

(72) Inventeurs:
  • Arduin, Joel
    74370 Metz-Tessy (FR)
  • Phelipon, Axel
    74410 Duingt (FR)
  • Huyghe, Christian
    74540 Gruffy (FR)
  • Szafranski, Piere
    74370 Metz-Tessy (FR)

   


(54) Engin de glisse comprenant un dispositif d'interface de fixations relié à un ski


(57) L'invention concerne un engin de glisse comprenant un dispositif d'interface de fixations relié à un ski ; le dispositif comprenant :

une platine avant (4) présentant une zone de montage (5) prévue pour un élément de retenue avant, une platine arrière (8) avec une zone de montage (9) prévue pour un élément de retenue arrière, une liaison (10) entre les deux platines avant et arrière, chaque platine se prolongeant le long de chaque chant du ski par un aileron inférieur (17, 18, 19, 20), et pour chaque aileron un élément tourillonnant (48a, 48b, 49a, 49b) de fixation des ailerons au ski caractérisé en ce que,

le ski comprend, sur au moins une portion de sa largeur, une augmentation locale d'épaisseur dans deux zones (100, 101) espacées longitudinalement de fixation du dispositif d'interface et correspondant à la fixation des éléments tourillonnants (48a, 48b ; 49a, 49b).






Description


[0001] L'invention se réfère à un engin de glisse pour la pratique du ski alpin comprenant un dispositif d'interface de fixations et un ski particulièrement adapté à recevoir un tel dispositif. L'invention se rapporte aussi au ski considéré indépendamment du dispositif.

[0002] Selon l'invention l'engin de glisse et le ski sont prévus pour recevoir un pied du skieur, de ce fait ils sont destinés à être utilisés par paire.

[0003] On connaît d'après la demande de brevet publiée sous le numéro WO 96/35488 un dispositif interface comprenant une plaque allongée sur laquelle les deux éléments de retenue sont montés. La plaque est surélevée par rapport au ski. Elle est reliée au ski dans sa partie centrale par deux plots dont l'écartement est réglable. Un élément d'amortissement est par ailleurs intercalé entre chacune des extrémités de la plaque et le ski.

[0004] Un tel dispositif produit une concentration plus importante de pression dans la zone centrale du ski. En outre, comme les deux éléments de retenue sont montés sur une même plaque distincte de la poutre du ski, le ski est libéré des contraintes générées par les éléments de retenue de la chaussure.

[0005] Ce dispositif interface donne des résultats satisfaisants, en effet, il permet au ski de suivre une flexion naturelle, et, en virage, le ski s'inscrit dans sa trajectoire selon une courbe régulière, en particulier dans le cas de skis à lignes de cotes très creusées. Mais, à vitesse élevée, il produit un certain flottement du ski car la plaque est retenue sur le ski seulement sur une petite longueur. En outre, vers l'avant et vers l'arrière, le ski est libéré sur une plus grande longueur qu'un ski traditionnel, à cause justement du mode de liaison de la plaque. De ce fait, le ski est plus sensible aux vibrations engendrées par le relief du terrain, et la plaque agit comme un isolant entre la chaussure et le ski.

[0006] La demande de brevet française numéro 98/02868 propose une solution pour améliorer les conditions dans lesquelles la chaussure conduit le ski, en particulier qui donne une conduite du ski plus fluide dans les alternances de grands et petits virages. La demande concerne ainsi un dispositif d'interface muni d'une plaque avec une portion avant présentant une zone de montage prévue pour un élément de retenue avant, une portion arrière avec une zone de montage prévue pour un élément de retenue arrière, une liaison inextensible entre les deux portions avant et arrière. Il est caractérisé par le fait qu'il présente pour chacune des portions et de chaque côté un aileron inférieur en retrait par rapport à l'extrémité de la portion de plaque, l'aileron étant prévu pour être plaqué contre un chant latéral du ski, et pour chaque aileron un élément tourillonnant unique de fixation des ailerons au ski.

[0007] Un inconvénient à ce type de dispositif résulte de son rattachement sur les côtés du ski. En effet, le ski possède sa propre distribution d'épaisseur fonction de la raideur qu'il est nécessaire d'assurer. L'insertion d'éléments tourillonnants de diamètre suffisant a pour effet de fragiliser localement la structure du ski dans des zones où l'épaisseur reste relativement faible.

[0008] Un autre inconvénient provient de ce que les appuis sont transmis de la plaque sur le ski au travers d'une zone de liaison très précise d'où l'apparition d'efforts importants peu répartis sur la surface du ski.

[0009] Il a aussi été reconnu que les effets du dispositif pouvaient être améliorés en adaptant les caractéristiques du ski au dispositif ; en particulier, en contrôlant sa distribution d'épaisseur, et donc de raideur de façon à rendre le dispositif plus efficace.

[0010] Ainsi, l'invention propose un ski pour la pratique du ski alpin, le ski présentant une zone centrale prévue pour recevoir des éléments de retenue d'une chaussure. Ledit ski est caractérisé par le fait qu'il présente dans la zone centrale deux zones d'épaisseur augmentée espacées longitudinalement où la surface supérieure du ski présente une forme convexe du fait d'une variation progressive de son épaisseur consistant en une ondulation où l'épaisseur du ski croît puis décroît de façon progressive.

[0011] L'invention concerne également un engin de glisse comprenant un dispositif d'interface de fixations relié à un ski, le dispositif comprenant :
   une platine avant présentant une zone de montage prévue pour un élément de retenue avant, une platine arrière avec une zone de montage prévue pour un élément de retenue arrière, chaque platine se prolongeant le long de chaque chant du ski par un aileron inférieur, et pour chaque aileron un élément tourillonnant de fixation des ailerons au ski.

[0012] L'engin de glisse est caractérisé en ce que le ski comprend, sur au moins une portion de sa largeur, une augmentation locale d'épaisseur dans deux zones espacées longitudinalement de fixation du dispositif d'interface et correspondant à la fixation des éléments tourillonnants.

[0013] D'autres caractéristiques de l'invention ressortiront des dessins et de la description détaillée ci-joints sans pour autant qu'ils constituent des exemples limitatifs.

[0014] La figure 1 représente en vue de côté un mode de réalisation de la partie centrale de l'engin de glisse équipé du dispositif selon l'invention.

[0015] La figure 2 représente en vue éclatée les éléments formant la partie avant de l'engin de la figure 1

[0016] La figure 3 est une vue éclatée des éléments formant la partie arrière de l'engin de la figure 1.

[0017] La figure 4 schématise un détail de construction de l'engin de glisse.

[0018] La figure 5 est une vue en coupe selon la ligne V-V de la figure 1.

[0019] La figure 6 montre en perspective la partie centrale du ski de la figure 1.

[0020] La figure 7 est une vue schématique du profil du ski vu de côté selon un premier mode possible de l'invention.

[0021] La figure 8 est une vue similaire à la figure 7 selon un second mode possible de l'invention.

[0022] La figure 9 montre en perspective la portion centrale d'un ski selon une variante de mise en oeuvre de l'invention.

[0023] La figure 10 est une vue simplifiée en coupe transversale similaire à la coupe de la figure 5 mais selon un autre mode de réalisation.

[0024] La figure 11 est une vue en perspective d'une portion de ski sans dispositif dans le cadre du mode de la figure 10.

[0025] La figure 12 est une vue en coupe transversale similaire à la coupe de la figure 10 mais selon encore un autre mode de réalisation.

[0026] La figure 12a est une vue similaire à celle de la figure 12 selon une variante.

[0027] La figure 13 est une vue en perspective d'une portion de ski sans dispositif dans le cadre de la figure 12.

[0028] La figure 14 est une vue en coupe similaire à celle de la figure 10 mais dans une variante.

[0029] Les figures 15 et 16 sont relatives à des variantes de réalisation du ski de la figure 1.

[0030] La figure 17 représente une vue de profil d'un ensemble ski/fixations selon un autre mode particulier de l'invention.

[0031] La figure 1 représente la partie médiane d'un ski 1 surmontée d'un dispositif interface 2 réalisé selon un premier mode de mise en oeuvre de l'invention.

[0032] Le dispositif interface 2 s'étend au dessus du ski, selon la direction longitudinale définie par le ski. La longueur du dispositif est prévue pour supporter la chaussure et les deux éléments de retenue de la chaussure sur le ski.

[0033] Le dispositif 2 comprend une platine avant 4 rigide qui présente à sa surface supérieure une surface de montage 5 prévue pour un élément de retenue avant 6. Cet élément est destiné à retenir l'embout avant d'une chaussure, il est d'un type connu et ne sera pas décrit en détail. Avantageusement, comme cela est visible dans la figure 2, la zone de montage 5 présente une forme de glissière dans laquelle le socle 7 de l'élément de retenue avant est guidé. La position longitudinale du socle est ajustée par une vis 7a. D'autres moyens permettant de régler la position longitudinale de l'élément avant peuvent être utilisés, par exemple des séries de trous prévus pour des vis d'assemblage du socle à la platine 5. D'autres modes de construction peuvent aussi convenir, par exemple le socle pourrait former un ensemble monobloc avec la platine.

[0034] Le dispositif interface présente par ailleurs une platine arrière rigide 8, avec une zone de montage 9 prévue pour un élément de retenue arrière. Cet élément est également d'un type connu et ne sera pas décrit en détail.

[0035] Les deux platines sont réalisées en tout matériau approprié, par exemple en matière plastique, chargée ou non de fibres.

[0036] Dans le mode de réalisation illustré, les deux platines 4 et 8 sont réunies par une liaison inextensible 10. La liaison 10 s'oppose à un éloignement relatif des platines, mais elle est neutre en cas de rapprochement des platines, c'est-à-dire qu'elle n'oppose aucune résistance. Tel que cela est représenté dans les figures, la liaison 10 est une lame métallique en forme dont la partie avant est reliée solidairement à la platine avant par exemple par une vis. La partie arrière de la lame présente un repli 10a qui est logé avec jeu dans un logement 11 situé sous la platine arrière 8. La liaison 10 s'oppose à l'éloignement des platines en prenant appui contre la paroi avant du logement 11. En cas de rapprochement des platines, le repli 10a se déplace librement dans le logement 11. Un autre logement 12, et d'autres logements peuvent être prévus pour adapter l'écartement des platines à la longueur de la chaussure, d'autres liaisons peuvent aussi convenir, par exemple un ruban souple, ou un câble. On pourrait aussi ne pas avoir de liaison entre les platines.

[0037] Les deux platines sont maintenues surélevées au dessus du ski. En premier lieu, les platines avant et arrière reposent chacune sur un coussin élastique, respectivement 14 et 15. Il s'agit par exemple de plaquettes en matériau élastomère. Ils sont situés de préférence dans la zone des plaques d'appui des éléments de retenue, c'est-à-dire sur l'arrière et sur l'avant respectivement des platines avant et arrière. En plus de la surélévation des platines, ils créent un effet de filtre entre les platines et le ski.

[0038] En outre, les platines sont supportées chacune par des ailerons latéraux qui sont prévus pour descendre le long des chants du ski. Les ailerons sont situés en retrait par rapport aux extrémités des platines avant et arrière, c'est-à-dire que selon une direction longitudinale, leur encombrement hors tout est inférieur à l'encombrement de chacune des platines. De cette façon, les ailerons concentrent sur la partie médiane de la zone centrale du ski les sollicitations qui transitent entre le dispositif interface et le ski.

[0039] Ainsi, en se référant aux figures, la platine avant 4 est supportée par deux ailerons latéraux 17 et 18, de même la platine arrière 9 est supportée par des ailerons 19 et 20. De préférence, selon une direction longitudinale, les ailerons sont situés à la hauteur des plaques d'appui avant et arrière des éléments de retenue de la chaussure, c'est-à-dire dans les zones arrière et avant, respectivement des platines avant et arrière.

[0040] Selon les figures, les ailerons sont les éléments inférieurs de support rapportés 21, 22, 23, 24 qui sont fixés solidairement deux à deux aux platines avant et arrière 4 et 8. Les supports sont réalisés en tout matériau approprié, notamment en métal, alliage d'aluminium ou autre, ou en matière plastique chargée ou non de fibres. Tout moyen approprié convient pour solidariser les supports aux platines, par exemple comme cela est visible dans les figures 2 et 3, les supports présentent des pattes qui s'engagent en-dessous et au-dessus des platines, avec des orifices prévus pour des vis de fixation. D'autres moyens de solidarisation entre les supports et les platines peuvent également convenir, par exemple, les supports pourraient être assemblés par collage ou soudure aux platines.

[0041] Ce mode de construction n'est pas non plus limitatif, et les ailerons pourraient être réalisés aussi d'une seule pièce avec les platines avant et arrière.

[0042] Comme les coussins, de préférence, les ailerons s'étendent vers la partie arrière de la platine avant et sur la partie avant de la platine arrière, de façon à recentrer la zone de liaison entre le dispositif interface et le ski, et à laisser les deux extrémités du dispositif interface surélevées et sans liaison de maintien rigide avec le ski.

[0043] La figure 5 montre en coupe l'assemblage des supports arrière au ski. Le ski présente de façon connue entre les deux carres inférieures 32 et 33 une semelle de glisse 34 surmontée d'une couche de renfort inférieure 35. Sur le dessus, le ski présente une coque externe 36 qui redescend latéralement jusqu'aux carres, et un renfort supérieur 37 situé sous la coque et descendant lui aussi jusqu'aux carres. Entre les couches de renfort inférieure et supérieure 35 et 37, la structure du ski présente un noyau 38, qui est de tout type approprié. D'autres structures de ski peuvent aussi convenir. Notamment, il pourrait y avoir plusieurs couches de renfort inférieures et/ou supérieures.

[0044] Les ailerons sont prévus pour descendre le long des chants latéraux du ski. Par exemple, comme cela est visible dans la figure 2, le ski présente vers le milieu de sa partie centrale des décrochements 26, 27, 28, 29, prévus pour chacun des ailerons. Les décrochements sont prévus pour recevoir les ailerons 17, 18, 19, 20. On pourrait aussi avoir deux décrochements, un de chaque côté du ski pour recevoir les deux ailerons des platines avant et arrière.

[0045] Au niveau des carres, les décrochements créent un rebord juste au dessus de la carre. Seul les rebords 30, 31 sont visibles dans les figures. De préférence, les ailerons ne prennent pas appui contre ce rebord et s'arrêtent un peu au dessus pour éviter un contact direct avec les carres.

[0046] Les ailerons sont prévus pour être plaqués contre les parois latérales du ski formées par le fond des décrochements. Ce type de construction permet d'éviter des pièces en saillie sur les chants du ski, ce qui dégraderait la glisse sur le chant et le comportement en virage du ski.

[0047] Les ailerons et ces parois sont sensiblement verticaux, c'est-à-dire perpendiculaires à la surface de glisse du ski. Ceci n'est pas limitatif, et ces surfaces peuvent être très légèrement inclinées de façon convergeante vers le dessus du ski, afin d'avoir un effet d'emmanchement conique dans la liaison entre les ailerons et les parois du ski.

[0048] Selon l'invention, les ailerons sont reliés à la structure du ski par des éléments de fixation tourillonnants. C'est-à-dire qu'au lieu d'une liaison solidaire du dispositif d'interface ou des supports au ski, la liaison entre le dispositif interface et le ski est réalisée ici par un moyen tourillonnant qui relie chaque aileron à la structure du ski. Ce moyen tourillonnant autorise une rotation relative entre le ski et les supports autour de l'axe transversal de liaison qu'il définit. Les coussins de filtrage ne s'opposent pas à cette rotation relative, au contraire, ils contribuent à la liberté du ski. Les décrochements 26, 27, 28 et 29 et leur rebord sont aussi prévus pour permettre ce mouvement.

[0049] La figure 5 montre les deux décrochements latéraux 28 et 29 dans lesquels sont logés les ailerons des deux supports arrière 19 et 20, elle montre aussi le coussin de filtrage 15, et la platine arrière 8.

[0050] Un insert traversant 41 traverse la structure du ski de part en part, il débouche sur chaque chant du ski au niveau des faces latérales des décrochements 28 et 29. De cette façon, l'insert traverse les deux chants latéraux de la couche de renfort supérieure 37 formant un U renversé.

[0051] L'insert traversant 41 est lisse intérieurement.

[0052] Un second insert traversant 40 de même nature que l'insert 41 traverse également le ski au niveau des supports avant. Les inserts sont en tout matériau approprié, par exemple en alliage d'aluminium, en acier ou en matière plastique. Pour leur montage dans le ski, le ski est d'abord percé de deux orifices 42, 43, puis les inserts traversants 40, 41 sont rapportés dans ces perçages 42, 43. Ces inserts peuvent aussi être placés dans le moule au moment de la fabrication du ski.

[0053] En regard des ouvertures des inserts, les ailerons présentent chacun un orifice 44, 45, 46, 47.

[0054] Le moyen tourillonnant qui relie chacune des platines au ski est formé par une vis 48b, 49b vissée dans une vis à douille 48a, 49a, c'est-à-dire une vis avec une douille taraudée intérieurement, les ensembles 48a, 48b et 49a, 49b traversant les ailerons des supports et étant engagés dans les inserts 40, 41.

[0055] De préférence, les orifices 44 à 47 sont fraisés à leur ouverture, et les vis 48a, 48b, 49a, 49b présentent une tête fraisée. La position verticale des orifices 44 à 47 est par ailleurs prévue pour que l'axe des orifices soit légèrement surélevé par rapport à l'axe des inserts lorsque le dispositif interface et les supports sont simplement posés sur le ski avec les coussins intermédiaires. De cette façon, en prenant place dans leur logement, les têtes fraisées des vis 48a, 48b, 49a, 49b obligent les supports à redescendre, ce qui induit une légère précontrainte de compression et un pincement des coussins 14 et 15. Ceci favorise une bonne liaison entre les éléments de retenue et le ski pour la transmission des appuis latéraux. Tout autre moyen approprié pour établir ce pincement convient également. En outre, la précontrainte est préférée, mais pas indispensable.

[0056] Chaque insert avec ses deux vis de fixation définit un axe de liaison du dispositif interface au ski. Les vis sont des éléments d'assemblage tourillonnants dans la mesure où elles autorisent une rotation relative des ailerons et du ski autour de l'axe de liaison.

[0057] On a obtenu de bons résultats à titre expérimental avec une construction du type des figures 1 à 6, en utilisant des inserts traversants de 6 millimètres de diamètre.

[0058] Le ski tel que figuré est équipé d'inserts lisses. On pourrait aussi utiliser un insert taraudé à chacune de ses extrémités, ou bien des vis auto-taraudeuses, en perçant le ski à un diamètre inférieur au diamètre de la vis, comme pour un montage traditionnel d'élément de retenue dans un ski.

[0059] Le ski est adapté pour recevoir ces éléments tourillonnants sans que sa structure n'en souffre. Pour cela, le ski comprend une variation locale et progressive d'épaisseur dans une zone avant 100 du ski correspondant à la fixation des moyens tourillonnants de la platine avant 4 et une variation locale et progressive d'épaisseur dans une zone arrière 101 correspondant à la fixation des moyens tourillonnants de la platine arrière 8.

[0060] Ces variations consistent en une ondulation où l'épaisseur augmente progressivement puis diminue jusque sensiblement son épaisseur nominale en amont ou en aval de la zone.

[0061] Dans le cas du mode de réalisation des figures 1 à 6, l'augmentation d'épaisseur concerne une portion formant toute la largeur du ski. Entre les deux zones d'augmentation locale d'épaisseur se trouve une zone intermédiaire 102 où le ski présente sensiblement la même épaisseur qu'au-delà des zones 100 et 101.

[0062] La surface supérieure du ski dans les zones de fixation 100, 101 présente localement une forme sensiblement convexe s'étendant dans la direction longitudinale du ski qui correspond à une variation progressive d'épaisseur.

[0063] Ainsi qu'on peut le voir sur la figure 6, dans la zone 101, l'épaisseur du ski augmente progressivement jusqu'à un sommet, puis décroît progressivement en direction de la zone 102. Dans la zone 102, l'épaisseur du ski est sensiblement constante, et elle est voisine de l'épaisseur du ski en amont et en aval des zones 100 et 101. Dans la zone 101, l'épaisseur du ski croît et décroît de la même façon que dans la zone 100. L'épaisseur du ski au sommet de la zone 100 peut être différente de celle au sommet de la zone 101. Si c'est le cas, elle est de préférence supérieure au sommet de la zone 101.

[0064] L'épaisseur du ski dans la zone 102 peut présenter une variation progressive d'épaisseur consistant en une ondulation où l'épaisseur du ski diminue progressivement en deçà de l'épaisseur nominale en amont et en aval des zones 100 et 101, puis augmente de façon progressive. Dans ce cas, le ski serait assoupli entre les deux zones 100 et 101.

[0065] Cette forme a pour avantage de favoriser l'étalement des appuis du dispositif en direction du ski.

[0066] On a obtenu de bons résultats avec des zones 100 et 101 s'étendant longitudinalement sur une distance de 100 à 150 millimètres, et présentant une épaisseur additionnelle de 4 à 6 millimètres à leur sommet.

[0067] De préférence, les éléments tourillonnants sont situés au dessus de la fibre neutre et en appui sous l'élément supérieur de renfort 37 du ski. Toutefois, grâce à la forme du ski, la position des éléments tourillonnants peut être contrôlée en fonction du degré de surélévation du dispositif interface par rapport au ski. Notamment, pour les petites tailles de ski où les épaisseurs sont moindres, il est préférable de choisir un ancrage des éléments tourillonnant plus éloigné vers le haut de la fibre neutre de façon à éviter un problème de montage du dispositif interface.

[0068] On a obtenu de bons résultats avec un élément tourillonnant dont l'axe est situé de 6 à 7 millimètres sous le sommet des zones 100, 101.

[0069] Le dispositif interface est surélevé par rapport au ski, il n'a pas de liaison solidaire avec la surface supérieure du ski, et il est relié au ski dans les zones d'épaisseur augmentée selon deux axes de liaison transversaux qui traversent la structure du ski vers sa fibre neutre. Selon une direction longitudinale, les axes de liaison sont situés au niveau des ailerons, c'est-à-dire à la hauteur des coussins 14 et 15, et des plaques d'appui des éléments de retenue. Le ski est ainsi libéré sur une plus grande longueur. Il est aussi libéré des couples de reprise des fixations lorsque le ski est en flexion. De plus, comme les axes de liaison sont situés sous la surface supérieure du ski, ils sont rapprochés de la fibre neutre, et, de ce fait, les mouvements relatifs entre les ailerons et le ski sont de faible amplitude.

[0070] Comme le montre la figure 7, la valeur minimale Ho de la zone intermédiaire est sensiblement égale aux valeurs h1, h2 bordant extérieurement les zones de fixation convexes 100, 101. Le ski devient ainsi localement plus résistant au fléchissement dans les zones 100 et 101.

[0071] Selon une variante représentée en figure 8, la diminution d'épaisseur dans la zone intermédiaire 102 atteint une valeur minimale Ho inférieure aux valeurs d'épaisseur h1, h2 bordant extérieurement les zones de fixation convexes 100, 101, qui par ailleurs atteignent des valeurs maximales H1, H2 dans leur partie médiane. L'écart en épaisseur entre Ho et H1, H2 est défini par la cote Δe. Dans ce cas, on favorise les propriétés de fléchissement du ski au milieu du ski, entre les deux appuis de la chaussure.

[0072] La figure 9 montre un ski selon l'invention qui comprend des éléments indépendants 70, 71 rapportés sur le corps du ski et fixés par des moyens appropriés tels que par collage, soudage par vibration, vissage, etc. Ces éléments forment avec le corps du ski les zones d'augmentation d'épaisseur 100, 101. Les éléments tourillonnants 40, 41 traversent, de préférence, ces éléments 70, 71. Les éléments peuvent aussi faire partie intégrante de la structure du ski tout en constituant des inserts positionnés sous une ou plusieurs couches superficielles ou de renfort du ski.

[0073] Les figures 10 et 11 montrent que les zones de fixation convexes peuvent s'étendre sur une portion de largeur L1 seulement de la largeur L du ski de façon à limiter l'encombrement latéral du dispositif, notamment des ailerons sur le côté du ski. Ainsi, chaque portion centrale unique 150, 151 longitudinalement espacée est bordée par des portions de ski abaissées.

[0074] Les figures 12 et 13 montrent à l'inverse, des portions avant latéralement séparées 150a, 150b ; et arrières 151a, 151b ; chacune d'elles recevant un élément tourillonnant pour réaliser l'accroche du dispositif.

[0075] Selon la figure 12a, les ailerons de la platine sont plaqués contre les faces internes des portions latérales 151a, 151b.

[0076] Enfin la figure 14 montre un mode de réalisation dans lequel un élément indépendant 72 est inséré dans un logement central 54 de forme complémentaire du corps du ski. L'élément 72 peut être solidarisé au corps par tout moyen approprié comme par collage, soudage par vibration, vissage, etc.

[0077] La figure 15 représente une variante de réalisation du ski de la figure 1. Selon cette variante, le ski présente dans la zone intermédiaire 101 un renfort 80. Ce renfort présente ici une forme de croix dont les branches viennent mourir à leur extrémité dans les bosses des zones 100 et 101. Il est par exemple formé par des bandes de renfort en fibres noyées dans la résine, des bandes en aluminium ou autre qui sont situées sur le renfort supérieur et qui sont rendues solidaires de ce renfort supérieur. Ce renfort atténue la diminution locale de raideur en flexion et en torsion que le ski présente entre les zones 100 et 101 d'épaisseur augmentée. Dans ces zones 100 et 101, du fait justement de l'augmentation d'épaisseur, la raideur en flexion et en torsion du ski est augmentée localement. Le renfort 80 évite un fléchissement de la raideur du ski entre ces deux zones.

[0078] Selon la variante de la figure 16, le ski présente ce même renfort 80 en "X" entre les zones 100 et 101. De plus, en amont et en aval de ces zones, le ski présente deux renforts 81 et 82 qui, dans le mode de réalisation illustré présentent une forme en Y. Ces renforts sont de même nature que le renfort 82. Ils permettent de renforcer la raideur du ski en flexion et en torsion en amont et en aval des zones 100 et 101, et donc d'étaler la courbe de raideur locale du ski en amont et en aval du ski. Comme cela a été dit précédemment, la raideur du ski est augmentée dans les zones 100 et 101. Les renforts 80, 81, 82 assurent une variation progressive de la raideur locale du ski.

[0079] En variante, on ne pourrait avoir qu'un seul des deux renforts 81, 82.

[0080] L'invention concerne aussi le ski pris indépendamment du dispositif dans la mesure où un tel ski qui certes est particulièrement adapté à recevoir le dispositif, peut toutefois être utilisé avec d'autres dispositifs ou avec des éléments de fixation traditionnels en procurant certains bénéfices par rapport à des skis traditionnels. En particulier, il est constaté qu'un tel ski possède une faible perte de cambre lors du refroidissement après l'opération de moulage, due à cette géométrie particulière.

[0081] Ainsi, comme le montre la figure 17, le ski est surmonté d'un dispositif d'interface comprenant une platine avant 5a pour la réception d'un élément de fixation avant, et une platine arrière 5b pour la réception d'un élément de fixation arrière. Les platines 5a, 5b sont indépendantes l'une de l'autre dans le sens où elles ne sont pas rattachées par un élément inextensible.

[0082] Le ski comprend sous la disposition de chaque platine une augmentation locale de la hauteur de sa surface supérieure, dans deux zones 100, 101 espacées longitudinalement ; les platines comprenant une forme de surface inférieure 60a, 60b adaptée et complémentaire à la forme de la surface supérieure 53 du ski dans lesdites zones considérées.

[0083] Ainsi, les platines 5a, 5b ont pour rôle essentiel de permettre l'adaptation des éléments de fixation aux endroits des surépaisseurs 100, 101. Les platines sont rapportées et fixées au ski, de préférence, par insertion de vis au travers des platines jusque dans la structure de renfort du ski. Les platines confèrent un appui stable sur le ski pour les éléments de fixation de la chaussure.

[0084] Comme dans les modes précédents, dans chaque zone 100, 101 recouverte par les platines 5a, 5b, la surface supérieure 53 du ski présente localement une forme sensiblement convexe s'étendant, dans la direction longitudinale du ski, et correspondant à une variation progressive de hauteur. Cette forme particulière confère de la même manière un meilleur étalement des appuis du skieur sur le ski dans les deux zones d'ancrage des platines ; ceci par rapport à un montage traditionnel d'éléments de fixation sur un ski à géométrie traditionnelle.

[0085] Bien entendu, les platines 5a, 5b peuvent aussi être reliées par un moyen de liaison inextensible ou être constituées d'une pièce unique.

[0086] Dans la terminologie employée dans la description, le terme « épaisseur » du ski a en général pour signification, la distance comprise entre la surface inférieure du ski et la surface supérieure du ski, à une position longitudinale donnée, hors dispositif d'interface. Cette distance est toutefois mesurée en incluant les éléments rapportés dans ou sur le corps de base du ski ; ceux-ci servant à augmenter localement la distance dans le contexte de l'invention. Le terme « hauteur » est employé en référence à la surface supérieure du ski par rapport à la surface de glisse.

[0087] Le terme « largeur » du ski signifie la distance séparant les chants du ski mesurée selon le plan de la surface supérieure du ski.

[0088] Enfin, l'invention s'applique à tout type de ski y compris les skis présentant des lignes de cotes en taille de guêpe, les skis larges, et les skis courts dont la longueur est comprise entre 0,50 et 1,50 mètres.

[0089] Bien entendu, la présente description n'est donnée qu'à titre indicatif, et l'on pourrait adopter d'autres mises en oeuvre de l'invention sans pour autant sortir du cadre de celle-ci.

[0090] En particulier il n'est pas essentiel que les axes de liaison soient exactement transversaux, c'est-à-dire perpendiculaires à la direction longitudinale du ski. On pourrait décaler longitudinalement la position de deux moyens tourillonnants situés de part et d'autre du ski, de façon à mettre l'axe de liaison en oblique par rapport à la direction longitudinale du ski. Ce décalage angulaire serait reporté mais de façon inverse sur l'autre ski. Il pourrait créer un effet de rappel élastique des parties avant et arrière du ski lors des flexions du ski, et favoriser la déformation latérale du ski dans les prises de carres. De cette façon on pourrait favoriser la prise de courbure du ski dans un virage en concentrant les appuis plus d'un côté que de l'autre du ski.

[0091] D'autres variantes pourraient aussi être adoptées au niveau des moyens de fixation tourillonnants. Comme cela a déjà été dit, leur position longitudinale sur le ski pourrait être différente de ce qui a été décrit, c'est-à-dire qu'au lieu d'être situés vers une extrémité des platines avant et arrière, les ailerons pourraient être situés plus vers le milieu du dispositif d'interface.

[0092] En outre, l'espace entre le dispositif interface et le ski pourrait être comblé en particulier vers le milieu du dispositif d'interface, par une surépaisseur locale du ski.


Revendications

1. Ski pour la pratique du ski alpin présentant une zone centrale prévue pour recevoir des éléments de retenue d'une chaussure, caractérisé par le fait qu'il présente dans la zone centrale deux zones (100, 101) d'épaisseur augmentée espacées longitudinalement où la surface supérieure du ski présente une forme convexe du fait d'une variation progressive de son épaisseur consistant en une ondulation où l'épaisseur du ski croît puis décroît de façon progressive.
 
2. Ski selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il présente entre les zones 100 et 101 d'épaisseur augmentée une zone intermédiaire (102) où l'épaisseur du ski est sensiblement constante et égale à l'épaisseur du ski en amont et en aval des zones (100, 101) d'épaisseur augmentée.
 
3. Ski selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il présente entre les zones (100 et 101) une zone intermédiaire (102) où l'épaisseur du ski varie progressivement selon une ondulation, où l'épaisseur du ski décroît progressivement jusqu'à une valeur inférieure à l'épaisseur en amont et en aval des zones (100, 101) d'épaisseur augmentée puis croît progressivement.
 
4. Ski selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il présente dans la zone intermédiaire (102) un renfort (80) formé par au moins une bande de renfort.
 
5. Ski selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il présente en amont et / ou en aval des zones (100, 101) d'épaisseur augmentée, un renfort (81, 82) formé par au moins une bande de renfort.
 
6. Engin de glisse comprenant un dispositif d'interface de fixations relié à un ski ; le dispositif comprenant :

une platine avant (4) présentant une zone de montage (5) prévue pour un élément de retenue avant, une platine arrière (8) avec une zone de montage (9) prévue pour un élément de retenue arrière, chaque platine se prolongeant le long de chaque chant du ski par un aileron inférieur (17, 18, 19, 20), et pour chaque aileron un élément tourillonnant (4a, 4b, 8a, 8b) de fixation des ailerons au ski caractérisé en ce que,

le ski comprend, sur au moins une portion de sa largeur, une augmentation locale d'épaisseur dans deux zones (100, 101) espacées longitudinalement de fixation du dispositif d'interface et correspondant à la fixation des éléments tourillonnants (4a, 4b, 8a, 8b).


 
7. Engin de glisse selon la revendication 6, caractérisé en ce que dans chaque zone de fixation (100, 101), la surface supérieure (53) du ski, sur au moins une portion de la largeur du ski, présente localement une forme sensiblement convexe s'étendant, dans la direction longitudinale du ski, et correspondant à une variation progressive d'épaisseur.
 
8. Engin de glisse selon l'une quelconque des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que le ski présente des orifices (40, 41) et chaque aileron (17, 18, 19, 20) du dispositif présente des orifices correspondants (44, 45, 46, 47), en vis à vis des orifices du ski, pour un élément tourillonnant (48a, 48b ; 49a, 49b) de fixation.
 
9. Engin de glisse selon la revendication 6, caractérisé en ce que les éléments tourillonnants (4a, 4b ; 8a, 8b) sont situés en appui sous la couche du renfort supérieur (37) du ski.
 
10. Engin de glisse selon la revendication 6, caractérisé en ce que les orifices (40, 41) du ski présentent un insert (39) prévu pour recevoir un élément de fixation tourillonnant.
 
11. Engin de glisse selon la revendication 6, caractérisé par le fait que les platines (4, 8) sont maintenues surélevées au-dessus de la surface supérieure du ski par deux coussins filtrants (14, 15) situés le long du dispositif d'interface à la hauteur des ailerons (17-18, 19-20).
 
12. Engin de glisse comprenant un dispositif d'interface de fixation relié à un ski ; le dispositif comprenant :
   une platine avant (5a) pour la réception d'un élément de fixation avant, et une platine arrière (5b) pour la réception d'un élément de fixation arrière, caractérisé en ce que le ski comprend sous la disposition de chaque platine une augmentation locale de la hauteur de sa surface supérieure, dans deux zones (100, 101) espacées longitudinalement ; les platines comprenant une forme de surface inférieure (60a, 60b) adaptée et complémentaire à la forme de la surface supérieure (53) du ski dans lesdites zones considérées pour conférer un appui stable pour les éléments de fixation.
 




Dessins


































Rapport de recherche