[0001] La présente invention concerne un procédé de production de pâtes utilisées comme
matière première dans l'industrie du papier. Elle concerne également une installation
pour la mise en oeuvre du procédé.
[0002] La fabrication de pâte dite à papier s'effectue conventionnellement à partir de morceaux
de bois, notamment de recyclage.
[0003] La fabrication d'une telle pâte à papier comprend différentes étapes et notamment
une étape de défibrage et une étape de délignification.
[0004] Les procédés et installations de fabrication de pâtes à papier existant actuellement
sont de forts consommateurs d'eau, d'adjuvants chimiques et d'énergie électrique.
[0005] En effet, les étapes de défibrage et de délignification telles que mises en oeuvre
actuellement nécessitent de tels apports en quantité importante.
[0006] Plus particulièrement, on connaît des systèmes où le défibrage est réalisé à sec
avant l'imprégnation. Dans ce cas, le défibrage à sec nécessite des raffineurs ou
des défibrateurs puissants donc forts consommateurs d'énergie électrique.
[0007] On connaît également des systèmes où le défibrage est réalise en atmosphère humide.
On réalise alors la délignification avant le défibrage.
[0008] En ce sens, l'état de la technique actuel comprend les brevets suivants :
- FR-A-2.406.022 qui présente un procédé pour la fabrication de papiers ou de cartons
à partir de matériaux devant subir un défibrage pour fournir les éléments fibreux
cellulosiques constitutifs des papiers et des cartons. Il comprend, préalablement
au déchiquetage mécanique de ces matériaux, un traitement comprenant la réalisation
d'une ou plusieurs étapes de mis sous vide profond des matériaux à déchiqueter ; l'introduction
du liquide d'imprégnation dans au moins la première étape ou l'étape unique de mise
sous vide profond, et éventuellement l'intercalation entre ces étapes et/ou après
la dernière d'au moins une étape de mise sous pression, et le retour à la pression
normale avant l'opération de déchiquetage mécanique.
- WO 94/18382 : qui présente un procédé de fabrication de pâtes à papier chimicothermomécaniques
(CTMP), qui consiste tout d'abord, à tremper des copeaux de bois dans des réactifs
chimiques ; à puis à défibrer mécaniquement ces copeaux (raffinage primaire) sous
atmosphère de vapeur d'eau sous pression de sorte à obtenir une pâte brute ; et enfin
à raffiner ladite pâte (raffinage secondaire) caractérisé en ce que pendant au moins
une des deux heures de raffinage, on introduit de l'oxygène dans le milieu réactionnel
comprenant lesdits copeaux ou ladite pâte brute.
[0009] De tels procédés de fabrication de pâte à papier sont caractérisés par une phase
d'imprégnation préliminaire nécessitant de forts apports en produits chimiques. Ces
produits chimiques sont nécessaires à la réalisation d'une imprégnation efficace pour
la délignification du bois.
[0010] Les procédés actuels de fabrication de pâte à papier ont différents inconvénients
et en premier lieu sont fortement consommateurs d'énergie, soit pour défibrer à sec
les morceaux de bois, soit pour réaliser l'imprégnation. Dans ce dernier cas, un temps
long et un apport thermique et chimique élevé sont nécessaires. Ces fortes consommations
sont particulièrement dommageables sur le plan de la pollution.
[0011] En effet, une fois la fabrication de pâte à papier finalisée, il conviendra de retraiter
le liquide d'imprégnation fortement chargé en produits chimiques pour l'épurer.
[0012] Les procédés actuels ont également l'inconvénient d'augmenter le coût de fabrication
de pâte à papier compte tenu des consommations importantes précitées.
[0013] Un autre inconvénient des procédés de fabrication de pâte à papier réalisant une
imprégnation préalable au défibrage est qu'il nécessitent un temps d'imprégnation
important compte tenu de la faible surface de contact entre les fibres et le liquide
d'imprégnation.
[0014] Un autre inconvénient des procédés actuels est qu'ils réalisent une dissolution quasi
totale de la lignine de par l'apport important de produits chimiques et de par la
température élevée. De ce fait, un retraitement supplémentaire du liquide chargé en
lignine est nécessaire.
[0015] Un autre inconvénient des procédés et dispositifs actuels est qu'ils ne permettent
pas la récupération d'éléments étrangers que comportent fréquemment les morceaux de
bois recyclés lorsque ceux-ci ne sont pas ferreux.
[0016] La présente invention a pour but de pallier les inconvénients des procédés et dispositifs
actuels et présente, pour ce faire, un procédé de production de pâte utilisée comme
matière première dans l'industrie du papier qui combat le préjugé actuel selon lequel
le défibrage et la délignification sont deux étapes distinctes qui ne peuvent être
harmonisées de façon à dégager une synergie.
[0017] L'invention, en intercalant l'étape de défibrage entre deux étapes d'imprégnation,
réalise une telle synergie.
[0018] En effet, l'imprégnation préalable au défibrage limite la puissance et la consommation
d'énergie nécessaire au raffinage permettant le défibrage. Par ailleurs, le défibrage
réalisé ouvre les fibres et augmente de façon conséquente la surface de contact entre
le liquide d'imprégnation et les fibres. De ce fait, l'attaque du bois par le liquide
d'imprégnation est plus efficace c'est-à-dire plus rapide et moins gourmande en produits
chimiques.
[0019] Un autre but de l'invention est de permettre l'élimination et la récupération de
tout corps étranger présent à l'origine dans les morceaux de bois.
[0020] Il est en effet fréquent, par exemple par la récupération de palettes, que le bois
utilisé comme matière première pour la fabrication de pâte à papier, comporte des
éléments ferreux ou non.
[0021] Le présent procédé et la présente installation ont l'avantage de permettre la récupération
d'une grande partie de ces corps étrangers qu'ils soient ferreux ou non.
[0022] Un autre but de l'invention est d'améliorer le traitement de l'eau en aval de la
réalisation de l'imprégnation. Elle a, pour cela, l'avantage de réaliser une séparation
de la lignine et des fibres ne nécessitant pas une dissolution complète de la lignine
dans le liquide d'imprégnation. Il s'ensuit que l'étape de traitement du liquide permettant
d'épurer l'eau est fortement simplifiée.
[0023] Un autre objet de l'invention est de permettre, en fin d'imprégnation, la séparation
de la phase fibreuse, base de la pâte à papier, et de la phase liquide, par des moyens
peu consommateur en énergie électrique.
[0024] D'autres buts et avantages apparaîtront au cours de la description qui va suivre
et qui n'est cependant donnée qu'à titre indicatif.
[0025] La présente invention concerne un procédé de production de pâtes utilisées comme
matière première dans l'industrie du papier, à partir de morceaux de bois, notamment
de recyclage, permettant le défibrage et la délignification du bois caractérisé par
le fait qu'il comprend les étapes successives suivantes :
- on mélange le bois avec un liquide d'imprégnation ;
- on raffine le mélange pour défibrer le bois ;
- on finalise l'imprégnation en cuve de stockage. Le mélange préalable au raffinage
réduisant l'énergie nécessaire au défibrage, et l'importante surface de contact entre
le bois et le liquide d'imprégnation produite par le défibrage optimisant la finalisation
de l'imprégnation,
pour la fabrication d'une pâte avec de faibles consommations en énergie, en adjuvants
et en eau.
[0026] L'invention concerne également une installation pour la mise en oeuvre du procédé
caractérisée par le fait qu'elle présente :
- une cuve de mélange du bois avec un liquide d'imprégnation,
- un raffineur recevant le mélange pour défibrer le bois,
- au moins une cuve de stockage recevant le mélange raffiné pour finaliser l'imprégnation.
[0027] Selon un mode de réalisation du procédé, avant le mélange :
- on déchiquette les morceaux de bois en copeaux
- on élimine les corps étrangers ferreux par aimantation
- on achemine les copeaux de bois jusqu'à une cuve de mélange du bois avec le liquide
d'imprégnation.
[0028] On finalise l'imprégnation dans au moins deux cuves de stockage alimentées alternativement.
[0029] On oriente le mélange raffiné vers l'une ou l'autre des cuves de stockage par le
biais d'une cuve intermédiaire.
[0030] En fin d'imprégnation, on réalise une décantation afin de séparer la phase fibreuse
de la phase liquide et des corps étrangers résiduels.
[0031] On essore la matière fibreuse produite pour l'assécher et on récupère le liquide
réinjectable comme liquide d'imprégnation.
[0032] L'installation pour la mise en oeuvre du procédé comprend en amont de la cuve de
mélange :
- au moins un déchiqueteur transformant les morceaux de bois en copeaux ;
- au moins un dispositif magnétique pour la récupération des corps étrangers ferreux
;
- au moins un tapis roulant pour l'acheminement du bois vers la cuve de mélange.
[0033] Ladite installation présente :
- au moins deux cuves de stockage du mélange raffiné ;
- une cuve intermédiaire orientant le mélange raffiné vers l'une ou l'autre des cuves
de stockage.
[0034] Elle comprend, en aval des cuves de stockage, une cuve de décantation permettant
de séparer la phase fibreuse de la phase liquide et des corps étrangers résiduels.
[0035] Le mélange est transporté entre les différentes cuves par des moyens de transfert
composés :
- de pompes ;
- de canalisations.
[0036] Le fond de la cuve de décantation reçoit des moyens de pompage aptes à évacuer la
phase liquide et les corps étrangers résiduels décantés.
[0037] La phase fibreuse obtenue dans la cuve de décantation est pompée vers un dessiccateur
pour obtenir les fibres déshydratées et récupérer une part du liquide d'imprégnation.
[0038] Les cuves comportent des moyens de mélange en continu ou en discontinu de leur contenu.
[0039] Le dessin ci-joint est donné à titre d'exemple indicatif et non limitatif. Il représente
un mode de réalisation préféré selon l'invention. Il permettra de comprendre aisément
l'invention.
[0040] La figure 1 présente une vue d'ensemble de l'installation pour la production de pâte
à papier selon l'invention dans un mode particulier de réalisation.
[0041] L'invention s'inscrit dans le domaine de la production de pâte utilisée comme matière
première dans l'industrie du papier.
[0042] Les pâtes produites ne seront pas forcément les pâtes à papier finales utilisées
pour la fabrication du papier lui-même.
[0043] En effet, des étapes supplémentaires de traitement et de raffinage peuvent être nécessaires
par exemple un blanchiment.
[0044] Le bois constituant la matière première utilisable selon le procédé d'installation
de production de pâte ici décrit pourra être de tout type et notamment être constitué
de bois de recyclage.
[0045] Pour la production de pâte utilisée comme matière première dans l'industrie du papier,
deux opérations sont nécessaires à la transformation du bois. Il s'agit d'une part
du défibrage correspondant à la séparation des fibres du bois. Il s'agit d'autre part
de la délignification qui consiste à ôter la lignine enrobant les fibres.
[0046] Le procédé selon l'invention met en oeuvre différentes étapes de production permettant
notamment de réduire fortement la consommation d'énergie d'eau et de produits chimiques
pour réaliser le défibrage et la délignification.
[0047] En effet, selon l'invention, on réalise tout d'abord un mélange du bois 1 avec un
liquide d'imprégnation 11.
[0048] Le liquide d'imprégnation pourra être constitué de différentes manières et est généralement
formé d'eau avec d'éventuels adjuvants chimiques tels que de l'hydroxyde de sodium
ou du peroxyde d'hydrogène.
[0049] La fonction du liquide d'imprégnation 11 est d'imprégner le bois ou encore de l'imbiber
de façon à augmenter son volume et à procéder à la délignification.
[0050] Selon l'invention, on réalise alors une étape de raffinage du mélange 10 ainsi constitué
par le bois et le liquide d'imprégnation 11. Le raffinage permet de défibrer le bois
1 c'est-à-dire de séparer les fibres les unes des autres.
[0051] On pourra, pour réaliser le défibrage, utiliser des raffineurs d'un type courant.
[0052] L'opération de raffinage ici réalisée a l'avantage d'être exothermique et permet
de porter l'installation à une température de l'ordre de 60 à 70°C sans apport supplémentaire
de chaleur.
[0053] Le défibrage du bois 1 effectué, on finalise alors l'imprégnation en cuve de stockage
4a,4b. Compte tenu de l'ouverture des fibres préalable à cette opération de par le
raffinage, de l'augmentation de la température due à la production de chaleur du raffineur
et au travail du liquide d'imprégnation 11, l'imprégnation est finalisée de manière
efficace sans nécessiter un apport important en produits chimiques.
[0054] En effet, la surface de contact bois 1/liquide d'imprégnation 11 est rendue très
importante par l'opération de défibrage.
[0055] Préalablement au mélange du bois 1 avec le liquide d'imprégnation 11, on réalise
préférentiellement une préparation des morceaux de bois 1.
[0056] Pour ce faire, tel qu'illustré en figure 1, on procède aux opérations suivantes :
- on déchiquette les morceaux de bois 1 en copeaux ; cette opération prépare le bois
et facilite la première étape d'imprégnation.
- on élimine les corps étrangers ferreux par aimantation.
[0057] Cette étape particulièrement utile dans le cadre d'utilisation de bois recyclé permet
l'élimination des corps étrangers ferreux les plus importants tels que clous, vis
ou agrafes.
- On achemine les copeaux de bois jusqu'à une cuve de mélange 2 du bois 1 avec le liquide
d'imprégnation 11.
[0058] Les moyens d'acheminement utilisés pourront être constitués de différentes manières
et notamment par des tapis roulants 7 tels qu'illustrés en figure 1.
[0059] Le temps nécessaire à la finalisation de l'imprégnation est variable suivant, notamment
la nature du bois. Ce point peut être gênant pour une production en continu de pâte
utilisée comme matière première dans l'industrie du papier.
[0060] Pour remédier à cet inconvénient, le procédé selon l'invention réalise l'étape suivante
:
- on finalise l'imprégnation dans au moins deux cuves de stockage (Aa,4b) alimentées
alternativement.
[0061] Ainsi, les cuves 4a,4b constituées en parallèle permettent un travail et une imprégnation
en temps masqué et donc une production en continu.
[0062] Pour effectuer la distribution vers l'une ou l'autre des cuves 4a,4b, on oriente
le mélange raffiné 12, par le biais d'une cuve intermédiaire 16.
[0063] En fin d'imprégnation, un mélange pâteux est constitué comportant de la lignine séparée
des fibres mais non totalement dissoute. Cette distinction de phases présentes dans
le mélange permet une séparation des différents constituants.
[0064] Dans ce sens, on réalise en fin d'imprégnation une décantation afin de séparer la
phase fibreuse 13 de la phase liquide 14 et des corps étrangers résiduels.
[0065] La séparation des deux phases s'effectue par simple décantation donc sans apport
d'énergie extérieur. L'évacuation des corps étrangers résiduels s'effectue par simple
pesanteur dans le fond de la cuve de décantation 17.
[0066] De par leur masse volumique respective, la phase fibreuse 13 s'oriente au-dessus
de la phase liquide 14.
[0067] Des moyens de pompage judicieusement positionnés sur la cuve de décantation 17 permettent
de récupérer la phase fibreuse 13 ainsi séparée de la phase liquide 14.
[0068] La réalisation d'une décantation des corps étrangers résiduels a l'avantage de ne
pas être conditionnée au caractère ferreux ou non de ces corps.
[0069] Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, on essore la matière fibreuse
13 produite pour l'assécher et on récupère le liquide réinjectacle comme liquide d'imprégnation
11. De cette façon, la consommation en liquide d'imprégnation est diminuée, ce qui
est bénéfique pour le prix de revient de fabrication ainsi que pour les problèmes
de pollution.
[0070] L'essorage de la phase fibreuse 13 permet d'obtenir des fibres sèches, constituant
la matière première couramment utilisée pour la fabrication de la pâte à papier finale.
[0071] La présente invention concerne également une installation pour la mise en oeuvre
du procédé.
[0072] Cette installation comprend pour réaliser le mélange du bois 1 avec le liquide d'imprégnation
11, une cuve de mélange 2.
[0073] Cette cuve 2, telle qu'illustrée en figure 1, pourra être constituée de façon courante
comme les autres cuves utilisées dans la présente installation.
[0074] Tel qu'indiqué précédemment, la défibrage du bois s'effectue au moyen d'un raffineur
3 recevant le mélange 10. Un raffineur 3 à disques pourra être utilisé.
[0075] L'imprégnation nécessite un temps de travail variable et, pour ce faire, le mélange
raffiné 12 est reçu dans au moins une cuve de stockage 4a,4b.
[0076] La figure 1 illustre la réalisation de deux cuves de stockage 4a,4b placées en parallèle
et aptes à recevoir alternativement le mélange raffiné 12. De cette façon, une imprégnation
est réalisable alternativement dans les deux cuves pour une production de pâte en
continu.
[0077] Pour remplir alternativement et à volonté les cuves de stockage 4a,4b, l'installation
selon l'invention comprend préférentiellement une cuve intermédiaire 16 orientant
le mélange raffiné 12 vers l'une ou l'autre des cuves de stockage 4a,4b.
[0078] La cuve intermédiaire 16 est donc positionnée en sortie du raffineur 3 et est reliée,
à sa sortie, aux deux cuves de stockage 4a,4b tel que cela est présenté en figure
1.
[0079] Pour la préparation préalable du bois 1, l'installation pourra comprendre les éléments
suivants :
- un déchiqueteur 5 réalisant une transformation des morceaux de bois 1 en copeaux ;
- au moins un dispositif magnétique 6 pour la récupération des corps étrangers ferreux
;ce dispositif magnétique 6 pourra être constitué notamment par des moyens d'aimantation
sous forme de bobine d'induction ;
- au moins un tapis roulant 7, comme illustré en figure 1, permettant l'acheminement
du bois 1 vers la cuve de mélange 2.
[0080] Le déchiqueteur 5 utilisé pourra notamment être un raffineur à disques. Une transformation
supplémentaire des morceaux de bois 1 peut être réalisée par l'intermédiaire d'un
dispositif de découpe en allumettes 9 présenté en figure 1.
[0081] Ces moyens de préparation du bois 1 permettent l'obtention de copeaux de bois de
taille homogène et réduite favorisant leur imprégnation.
[0082] L'imprégnation réalisée, il s'agit de récupérer seulement les fibres comprises dans
le mélange raffiné et imprégné.
[0083] Pour ce faire, selon un mode de réalisation, l'installation comprend en aval des
cuves de stockage 4a,4b, une cuve de décantation 17. Cette cuve 17 permet de séparer
la phase fibreuse 13 de la phase liquide 14 et des corps étrangers résiduels comme
présenté en figure 1.
[0084] Pour permettre d'évacuer la phase liquide 14 et les corps étrangers résiduels décantés
de la cuve de décantation 17, celle-ci pourra recevoir des moyens de pompage 10 tels
qu'illustrés en figure 1.
[0085] Un filtre 21 permettra la rétention des corps étrangers.
[0086] La phase fibreuse 13 peut, quant à elle, être pompée vers un dessiccateur 22 pour
obtenir des fibres déshydratées 15. On peut également, de cette façon, récupérer une
part du liquide d'imprégnation 11.
[0087] On pourra, pour cette opération, utiliser un dessiccateur à vis de type courant.
[0088] Entre la cuve de décantation 17 et le dessiccateur 22, un doseur 27 pourra être implanté
afin de régulariser le débit vers le dessiccateur 22.
[0089] Le liquide d'imprégnation 11 récupéré en sortie du dessiccateur 22 sera préférentiellement
reçu dans un réservoir 25 avant sa réinjection dans la cuve de mélange 2.
[0090] Pour réaliser les transferts entre les différentes cuves que comporte l'installation,
des moyens de transfert seront utilisés.
[0091] Ces moyens de transfert seront composés :
- de pompes 18
- de canalisations 19
[0092] Ces pompes et canalisations sont schématisés en figure 1.
[0093] Par ailleurs, pour permettre des mélanges efficaces dans chacune des cuves 2, 12,
4a,4b et 17, des moyens de mélange 23 pourront être utilisés.
[0094] Ces moyens de mélange 23 seront actionnés à volonté en continu ou en discontinu selon
la nature du mélange souhaité.
[0095] Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, les cuves de stockages 4a,4b
comporteront des moyens de réinjection 28 assurant une coopération avec les moyens
de mélange 22, pour homogénéiser le mélange raffiné 12 stocké dans les cuves 4a,4b.
[0096] Tout comme un doseur 27 est placé entre la cuve 17 et le dessiccateur 22, on pourra
utiliser un doseur 26 entre la cuve de mélange 2 et le raffineur 3 pour régulariser
le débit en direction du raffineur 3.
[0097] La figure 1 illustre, en pointillés, le transfert du liquide d'imprégnation 11 réinjecté
depuis la sortie du dessiccateur 22 dans la cuve de mélange 2.
[0098] On réalise de cette façon une installation apte à recycler le liquide d'imprégnation
11 pour en limiter la consommation.
[0099] Par ailleurs, de faibles consommations de produits chimiques sont nécessaires à la
réalisation du défibrage et de la délignification notamment, une simple addition d'adjuvants
chimiques 8 au niveau du déchiqueteur 5 pourra être effectué sans ajout supplémentaire
au cours du cycle de production.
[0100] De plus, l'invention permet un transfert du mélange (10) entre les cuves sans nécessiter
des circuits à valves ou soupapes qui ont l'inconvénient de risquer de boucher l'installation
par accumulation de matière solide.
[0101] La seule présence de pompes (18) et éventuellement de contrôleurs électroniques de
leur alimentation (assurant la régulation du débit) permet un transfert du mélange
(10) sans risque de boucher les canalisations (19).
REFERENCES
[0102]
1.Bois en morceaux
2.Cuve de mélange
3.Raffineur
4a.4b. Cuves de stockage
5. Déchiqueteur
6. Dispositif magnétique
7. Tapis roulant
8. adjuvant chimique
9. Dispositif de découpe en allumettes
10. Mélange bois-liquide d'imprégnation
11. Liquide d'imprégnation
12. Mélange raffiné
13. Phase fibreuse
14. Phase liquide
15. Fibres déshydratées
16. Cuve intermédiaire
17. Cuve de décantation
18. Pompe
19. Canalisation
21. Filtre
22. Dessiccateur
23. Moyen de mélange
24. pompe de la phase fibreuse
25. Réservoir
26. Doseur
27. Doseur
28. Moyens de réinjection
1. Procédé de production de pâtes utilisées comme matière première dans l'industrie du
papier, à partir de morceau (1) de bois, notamment de recyclage, permettant le défibrage
et la délignification du bois caractérisé par le fait qu'il comprend les étapes successives
suivantes :
- on déchiquette les morceaux de bois (1) en copeaux
- on mélange le bois (1) avec un liquide d'imprégnation (11) ;
- on raffine le mélange (10) pour défibrer le bois (1) ;
- on finalise l'imprégnation en cuve de stockage (4a,4b), le mélange préalable au
raffinage réduisant l'énergie nécessaire au défibrage, et l'importante surface de
contact entre le bois (1) et le liquide d'imprégnation (11) produite par le défibrage
optimisant la finalisation de l'imprégnation,
pour la fabrication d'une pâte avec de faibles consommations en énergie, en adjuvants
et en eau.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé par le fait qu'avant le mélange :
- on élimine les corps étrangers ferreux par aimantation
- on achemine les copeaux de bois jusqu'à une cuve de mélange (2) du bois (1) avec
le liquide d'imprégnation (11)
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2 caractérisé par le fait
- qu'on finalise l'imprégnation dans au moins deux cuves de stockage (4a,4b) alimentées
alternativement,
- qu'on oriente le mélange raffiné (12) vers l'une ou l'autre des cuves de stockage
(4a,4b) par le biais d'une cuve intermédiaire (16).
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisé par le fait
qu'en fin d'imprégnation, on réalise une décantation afin de séparer la phase fibreuse
(13) de la phase liquide (14) et des corps étrangers résiduels.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 caractérisé par le fait
qu'on essore la matière fibreuse(13) produite pour l'assécher et on récupère le
liquide réinjectable comme liquide d'imprégnation.
6. Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
1 à 5 caractérisée par le fait
qu'elle présente :
- une cuve de mélange (2) du bois (1) avec un liquide d'imprégnation (11),
- au moins un déchiqueteur (5) transformant les morceaux de bois (1) en copeaux, en
amont de la cuve de mélange (2) ;
- un raffineur (3) recevant le mélange (10) pour défibrer le bois (1),
- au moins une cuve de stockage 4a,4b) recevant le mélange raffiné (12) pour finaliser
l'imprégnation.
7. Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 6 caractérisée
par le fait
qu'elle comprend en amont de la cuve de mélange (2)
- au moins un dispositif magnétique (6) pour la récupération des corps étrangers ferreux
- au moins un tapis roulant (7) pour l'acheminement du bois (1) vers la cuve de mélange
(2).
8. Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
6 et 7 caractérisée par le fait
qu'elle présente
- au moins deux cuves de stockage (4a,4b) du mélange raffiné (12)
- une cuve intermédiaire (16) orientant le mélange raffiné (12) vers l'une ou l'autre
des cuves (4a,4b) de stockage.
9. Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
6 à 8 caractérisée par le fait
qu'elle comprend, en aval des cuves de stockage (4a,4b), une cuve de décantation
(17) permettant de séparer la phase fibreuse (13) de la phase liquide (14) et des
corps étrangers résiduels.
10. Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
6 à 9 caractérisée par le fait
que le mélange (12) est transporté entre les différentes cuves par des moyens de
transfert composés :
- de pompes (18) ;
- de canalisations (19)évitant l'utilisation de valves et les risques de bouchage
des canalisations(19).
11. Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 9 caractérisée
par le fait
que le fond de la cuve de décantation (17) reçoit des moyens de pompage (20) aptes
à évacuer la phase liquide (14) et les corps étrangers résiduels décantés.
12. Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
6 à 11 caractérisée par le fait
que la phase fibreuse (13) obtenue dans la cuve de décantation (17) est pompée
vers un dessiccateur (22) pour obtenir les fibres déshydratées (15) et récupérer une
part du liquide d'imprégnation.
13. Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
6 à 12 caractérisée par le fait
que les cuves (2, 4a, 4b, 16, 17) comportent des moyens de mélange (23) en continu
ou en discontinu de leur contenu.