[0001] La présente invention concerne les serrures pour porte de véhicule automobile et,
plus particulièrement, les serrures à condamnation/décondamnation électrique.
[0002] De telles serrures comportent, de façon connue, un pêne à fourche destiné à coopérer
avec une gâche, un cliquet assurant normalement le blocage du pêne en position fermée,
un mécanisme de libération du pêne comportant un organe de commande subissant un mouvement
d'actionnement en réponse à l'actionnement, par l'utilisateur, d'une poignée de la
porte correspondante du véhicule automobile. L'organe de commande peut prendre une
position active pour laquelle il agit, au cours de son mouvement d'actionnement, sur
le cliquet pour le mettre dans une position "échappée" ou "effacée" (dans laquelle
ledit cliquet libère le pêne), et une position inhibée pour laquelle ledit organe
de commande, lors de son mouvement d'actionnement, n'a aucun effet sur ledit cliquet.
La serrure comporte, en outre, un dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
répondant au moins à un signal de décondamnation en déplaçant ledit organe de commande
de sa position inhibée à sa position active.
[0003] On connaît des systèmes de fermeture de porte de véhicule dans lesquels le signal
de décondamnation est généré par l'actionnement d'un barrillet de serrure. Dans d'autres
systèmes connus, ce signal de décondamnation est fourni par un dispositif électronique
de reconnaissance en réponse à un signal de télécommande à infrarouge ou de télécommande
radioélectrique produit par l'utilisateur au moyen d'une télécommande appropriée.
Avec ces systèmes connus, si la serrure est dans un état condamné, c'est-à-dire si
l'organe de commande, qui fait partie du mécanisme de libération du pêne, est dans
sa position inhibée, deux actions successives sont alors nécessaires pour ouvrir la
porte tout d'abord, il faut décondamner la serrure à l'aide d'un moyen adapté (clé,
télécommande, etc ...), puis il faut ouvrir la porte, par exemple en tirant sur la
poignée extérieure de celle-ci.
[0004] Il est évident que, lors d'utilisations fréquentes du véhicule, le fait d'avoir toujours
deux actions à faire pour décondamner la serrure et accéder à son véhicule peut apparaître
comme une contrainte. En outre, dans la mesure où ces systèmes connus nécessitent
l'utilisation soit d'une clé, soit d'une télécommande, qui occupe une main de l'utilisateur,
cela peut apparaître également comme une gêne.
[0005] C'est pourquoi, on a déjà proposé des systèmes dits "d'accès au véhicule main libre"
qui sont censés permettre à un utilisateur d'ouvrir directement une porte de son véhicule
en une seule action sur la poignée extérieure de la porte correspondante, quel que
soit l'état de condamnation ou de décondamnation de la serrure de ladite porte, et
cela sans avoir en main une clé, une télécommande ou analogue pour décondamner la
serrure. A cet effet, ces systèmes connus sont équipés d'un dispositif électronique
de reconnaissance muni d'un émetteur radio et conçu pour pouvoir dialoguer avec un
dispositif radioélectrique, appelé "identifiant électronique", incorporé dans une
montre, une carte de crédit, un badge ou analogue porté par l'utilisateur. Le dispositif
électronique de reconnaissance ne produit son signal de décondamnation qu'après identification
du bon propriétaire.
[0006] Dans de tels systèmes connus, dits à accès main libre, l'émission du signal de décondamnation
commandant le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation, d'une part,
et l'actionnement du mécanisme de libération, d'autre part, ont lieu simultanément.
Or, la différence entre le temps de réponse, relativement long, du dispositif électromécanique
et celui, très court, du mécanisme de libération est telle qu'il arrive fréquemment
que ledit organe de commande, qui fait partie du mécanisme de libération du pêne,
a terminé son mouvement d'actionnement alors qu'il n'a toujours pas été mis en position
active par le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation. Il en résulte
que la première action de l'utilisateur sur la poignée de la porte n'entraîne pas
l'ouverture de cette dernière et que ledit utilisateur doit agir à nouveau sur ladite
poignée pour obtenir l'ouverture de la porte. Cette nécessité d'une double action
sur la poignée de la porte constitue bien évidemment un inconvénient pour un système
qui était censé permettre l'ouverture de la porte en une seule action.
[0007] La demande de brevet français n
0 98 05604 déposée le 4 Mai 1998 fournit deux solutions pour remédier à cet inconvénient.
Ces deux solutions consistent à utiliser un moyen de rattrapage d'ouverture qui, lorsqu'il
y a émission du signal de décondamnation sensiblement en fin de course du mouvement
d'actionnement de l'organe de commande, amène le cliquet dans sa position "échappée".
Concrètement, dans ces deux solutions connues, l'organe de commande, qui agit sur
le cliquet pour le faire passer dans sa position "échappée" ou un levier d'actionnement,
qui fait également partie du mécanisme de libération du pêne, est conformé de manière
à présenter une portion de surface en forme de rampe, qui est inclinée par rapport
à la direction de mouvement de l'organe de commande et qui, en fin de course du mouvement
d'actionnement dudit organe de commande, agit directement ou indirectement, selon
la première ou deuxième solution précitée, à la manière d'une came sur le cliquet
pour le faire passer dans sa position "échappée".
[0008] La présente invention a donc pour but de fournir une solution pour éviter à l'utilisateur
d'avoir à exercer une double action sur la poignée de la porte en vue d'ouvrir cette
dernière.
[0009] A cet effet, l'invention fournit une serrure à condamnation/décondamnation électrique
pour une porte de véhicule automobile à accès main libre, comprenant
a) un pêne à fourche destiné à coopérer avec une gâche;
b) un cliquet assurant le blocage du pêne en position fermée et pouvant prendre une
position "échappée" pour laquelle il n'agit plus sur le pêne;
c) un mécanisme de libération du pêne comportant un organe de commande qui peut subir
un mouvement d'actionnement en réponse à l'actionnement d'une poignée de ladite porte
par un utilisateur et qui, dans un état décondamné de la serrure, peut agir, au cours
de son mouvement d'actionnement, sur le cliquet pour le mettre dans ladite position
"échappée";
d) un dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation incluant un dispositif
électrique d'actionnement et réagissant au moins à un signal de décondamnation pour
faire passer la serrure dans ledit état décondamné ;
e) un dispositif électronique de reconnaissance apte à produire ledit signal de décondamnation
lorsqu'il reconnaît un dispositif identifiant électronique approprié porté le propriétaire
du véhicule ou par un utilisateur autorisé;
caractérisée par le fait qu'elle comprend en outre un dispositif électromécanique
de libération du pêne comportant un autre dispositif électrique d'actionnement qui
réagit audit signal de décondamnation en agissant directement sur le cliquet ou sur
une pièce associée à celui-ci, qui est distincte des pièces dudit mécanisme de libération
et dudit dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation, pour faire passer
ledit cliquet dans sa position "échappée".
[0010] Dans ces conditions, étant donné qu'il est prévu deux dispositifs électriques d'entraînement
distincts, à savoir un premier dispositif électrique d'entraînement pour la condamnation/décondamnation
de la serrure et un second dispositif électrique d'entraînement pour la libération
du pêne qui réagissent tous les deux au signal de décondamnation, le premier dispositif
électrique d'actionnement, constitué par exemple par un électro-aimant ou par un moteur
électrique, pourra avoir une taille et une puissance réduites puisqu'il sert uniquement
à faire passer le cliquet dans sa position "échappée" pour libérer le pêne. D'un autre
côté, le second dispositif électrique d'actionnement, qui peut être par exemple constitué
par un moteur électrique associé à un jeu d'engrenages réducteurs, peut lui aussi
avoir une taille et une puissance réduites puisqu'il n'a plus à assurer à la fois
la décondamnation de la serrure et la libération du pêne, mais seulement ladite libération
du pêne par la mise du cliquet dans sa position "échappée". On notera également que,
en cas d'avarie mécanique et/ou électrique du dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
ou de son dispositif électrique d'actionnement, même si la serrure est restée dans
un état condamné, le pêne pourra malgré tout être libéré et, par conséquent, la porte
du véhicule pourra être ouverte à l'aide du dispositif électronique de reconnaissance
et du second dispositif électrique d'actionnement qui agit directement sur le cliquet
de la serrure pour le faire passer dans sa position "échappée", sans passer par les
chaînes cinématiques habituelles du mécanisme de libération et/ou du dispositif électromécanique
de condamnation/décondamnation.
[0011] De préférence, selon un mode possible de réalisation de l'invention, le dispositif
électromécanique de libération comporte un moteur électrique qui agit sur un entraîneur
agissant à son tour sur le cliquet pour le faire passer en position "échappée" en
réponse à l'émission du signal de décondamnation.
[0012] L'alimentation en courant électrique du moteur peut être obtenue par un commutateur
normalement ouvert, dont la fermeture est commandée en réponse à l'émission du signal
de décondamnation, ce commutateur fermant un circuit d'alimentation électrique du
moteur.
[0013] De préférence, le dispositif électronique de reconnaissance n'est alimenté électriquement
que lors de l'action d'ouverture exercée sur la poignée de porte par l'utilisateur.
On évite ainsi que le dispositif électronique de reconnaissance ne soit alimenté en
permanence et consomme inutilement de l'énergie.
[0014] A cet effet, l'alimentation en courant électrique du dispositif électronique de reconnaissance
peut être obtenue par un système de commande, tel qu'un micro-interrupteur, normalement
ouvert, dont la fermeture est commandée par ladite action d'ouverture exercée sur
la poignée de porte, ce micro-interrupteur fermant un circuit d'alimentation électrique
du dispositif électronique de reconnaissance.
[0015] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description, donnée ci-dessous à titre indicatif et non limitatif, d'un mode préféré
de réalisation de la serrure selon l'invention, en référence à la figure unique du
dessin annexé qui représente ladite serrure en partie en élévation et en partie sous
la forme d'un schéma fonctionnel.
[0016] En se référant à la figure unique du dessin annexé, on peut voir que la serrure comporte
un pêne à fourche 1, dont la fourche délimite un logement 2, sensiblement en forme
de V, qui est destiné à recevoir une gâche 3 qui coopère avec la serrure. De façon
connue, la gâche 3 peut être constituée par un téton qui fait saillie sur un montant
fixe d'une porte d'un véhicule automobile en vis-à-vis de la serrure qui est portée
par ladite porte. Le mouvement relatif de la porte par rapport au montant de porte,
dans le sens de la fermeture de la porte, correspond à un déplacement relatif de la
gâche 3 selon la flèche F1 de la figure.
[0017] Le pêne 1 est susceptible de pivoter autour d'un axe 4 et, dans l'état fermé de la
serrure, il coopère avec un cliquet 5, qui peut pivoter autour d'un axe 6. Le cliquet
5 est soumis à une force de rappel élastique qui le pousse vers le pêne 1. Cette force
de rappel élastique peut être produite par un ressort (non montré), par exemple un
ressort de torsion porté par l'axe 6.
[0018] Lorsque, à la fermeture de la porte, le pêne 1 est repoussé à l'encontre d'une force
de rappel élastique qui agit sur lui, dans la position où il se trouve sur la figure,
le cliquet 5 vient prendre appui par son bec 5
a contre un cran 1
a formé sur le pêne 1. De la sorte, le pêne 1 est retenu dans la position qu'il occupe
sur la figure et la gâche 3 est emprisonnée dans l'évidement 2, ce qui maintient la
porte en état de fermeture.
[0019] De façon connue, le pêne 1 peut comporter un deuxième cran 1
b, qui correspond à une position légèrement ouverte, mais verrouillée, de la porte,
lorsque ce cran coopère avec le bec 5
a du cliquet 5.
[0020] La serrure comporte en outre un mécanisme de libération qui, dans certaines conditions
qui seront décrites plus loin, permet de libérer le pêne 1 en faisant passer le cliquet
5 dans une position "échappée" ou "effacée" pour laquelle il ne bloque plus le pêne
1 et permet donc l'ouverture de la porte. Ce mécanisme, qui n'est que partiellement
représenté dans la figure, comporte, de façon connue, un organe de commande 7, qui
est relié mécaniquement à la poignée de porte (non montrée) de façon à pouvoir être
actionné par cette poignée lorsque l'utilisateur exerce une traction sur elle, plus
précisément sur une palette mobile de ladite poignée. Dans l'exemple de réalisation
représenté sur la figure, l'organe de commande 7 est constitué par une tringle, dont
l'extrémité supérieure est munie d'un pion 8 qui fait saillie sur un côté de la tringle
7 de façon à pouvoir venir en prise, dans certaines conditions, avec le cliquet 5.
Dans la figure, la flèche F2 indique le sens de déplacement de la tringle de commande
7 lorsque l'utilisateur exerce une traction sur la poignée de porte.
[0021] La serrure selon l'invention comporte en outre, de façon connue, un dispositif électromécanique
de condamnation/décondamnation comportant un dispositif électrique d'actionnement
(non montré) qui permet de mettre la serrure de manière sélective soit dans un état
condamné, soit dans un état décondamné. Ce dispositif électrique d'actionnement peut
être constitué, de façon connue, par un électroaimant ou par un moteur électrique
qui est couplé à la tringle de commande 7 de manière à placer cette dernière sélectivement
soit dans la position représentée en trait plein dans la figure, qui correspond à
l'état condamné de la serrure, soit dans la position représentée en trait mixte dans
la figure, qui correspond à l'état décondamné de la serrure.
[0022] Dans l'état condamné de la serrure, le pion 8 de la tringle de commande 7 se trouve
en vis-à-vis d'une encoche 9 formée dans le cliquet 5. La profondeur de cette encoche
9 est telle que, lorsque la tringle de commande 7 a atteint sa position de fin de
course d'actionnement, le pion 8 n'a pas atteint le fond de l'encoche 9. Cet état
du pion 8 est représenté en 8' dans la figure. Dans ces conditions, l'actionnement
de la tringle de commande 7 en réponse à l'actionnement de la poignée de porte n'a
aucun effet sur le cliquet 5 et la serrure reste verrouillée, de sorte que la porte
ne peut être ouverte.
[0023] Dans l'état décondamné de la serrure, le pion 8 se trouve dans la position représentée
en 8'' dans la figure, dans laquelle il se trouve à proximité immédiate d'une portion
de surface d'appui 5
b du cliquet 5. Dans ces conditions, dès que la tringle de commande 7 commence à se
déplacer dans le sens de la flèche F2 en réponse à l'actionnement de la poignée de
porte, le pion 8 agit sur le cliquet 5 pour le faire pivoter dans le sens de la flèche
F3, ce qui a pour effet de libérer le pêne 1 et de permettre l'ouverture de la porte.
[0024] Afin de permettre un accès main libre au véhicule, c'est-à-dire afin de permettre
à l'utilisateur d'ouvrir la porte de son véhicule par une action unique sur la poignée
de porte, sans que l'utilisateur ait à employer une clé ou une télécommande pour décondamner
au préalable la serrure si elle était dans un état condamné, un dispositif électronique
de reconnaissance 11 est associé à la serrure pour la faire passer dans un état décondamné
lorsqu'il reconnaît un dispositif identifiant électronique approprié 12 porté par
le propriétaire du véhicule ou par un utilisateur autorisé. Ce dispositif électronique
de reconnaissance 11 comporte, de façon connue, un émetteur radio équipé d'une antenne
13, qui peut être par exemple logée dans la poignée de porte et au moyen de laquelle
il peut dialoguer, selon un protocole approprié prédéfini, avec un dispositif radioélectrique,
également équipé d'une antenne 14, du dispositif identifiant électronique 12. Ce dispositif
12 peut être incorporé, de façon connue, dans une montre ou une carte ou un badge
porté par l'utilisateur.
[0025] Lorsque le dispositif électronique de reconnaissance 11 reconnaît le bon propriétaire
ou un utilisateur autorisé, il émet sur sa sortie 15 un signal de décondamnation qui
est envoyé par la ligne 15
a au dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation décrit plus haut, en
vue de décondamner la serrure. Par exemple, dans le mode de réalisation représenté
sur la figure, en réponse au signal de décondamnation présent sur la ligne 15
a, l'électro-aimant ou le moteur électrique du dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
est activé de façon à faire passer la tringle de commande 7 de la position montrée
en trait plein à la position montrée en trait mixte sur la figure.
[0026] Usuellement, l'émission du signal de décondamnation qui commande le dispositif électrique
(électro-aimant ou moteur électrique) du dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation,
d'une part, et l'actionnement du mécanisme de libération du pêne, c'est-à-dire l'actionnement
de la poignée de porte et, par suite, l'actionnement de la tringle de commande 7,
d'autre part, ont lieu simultanément ou à peu près simultanément. Cela est particulièrement
vrai lorsque, afin d'éviter une consommation inutile d'énergie électrique, le dispositif
électronique de reconnaissance 11 n'est alimenté en courant électrique que lors de
l'action exercée sur la poignée de porte par l'utilisateur pour ouvrir la porte. Comme
montré dans la figure, le dispositif électronique de reconnaissance 11 est relié électriquement
à une source de tension continue Vc1 par exemple par un micro-interrupteur 16, qui
est normalement ouvert et peut être fermé en réponse à ladite action sur la poignée
de porte, comme cela est symbolisé par la flèche 17.
[0027] Comme le temps total mis par le dispositif électronique de reconnaissance 11 pour
dialoguer avec le dispositif 12, identifier le bon propriétaire et émettre le signal
de décondamnation, plus le temps mis par le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
pour faire passer la tringle de commande 7 de sa position correspondant à l'état condamné
à sa position correspondant à l'état décondamné de la serrure, en réponse à l'émission
du signal de décondamnation, est plus long que le temps de réponse du mécanisme de
libération du pêne 1, c'est-à-dire le temps mis par la tringle de commande 7 pour
effectuer sa course d'actionnement en réponse à l'actionnement de la poignée de porte,
la tringle de commande 7 a généralement terminé son mouvement d'actionnement alors
qu'elle n'a pas encore été mise dans sa position correspondant à l'état décondamné
de la serrure (position dans laquelle le pion 8 de ladite tringle 7 occupe la position
8'' en regard de la surface d'appui 5
b du cliquet 5). Dans ces conditions, malgré l'émission du signal de décondamnation,
le pion 8 de la tringle de commande 7 s'engage dans l'encoche 9 du cliquet 5, de sorte
que le mouvement d'actionnement de la tringle de commande n'a pas d'effet ou pratiquement
pas d'effet sur ce cliquet.
[0028] Pour remédier à cela, la présente invention propose d'adjoindre à la serrure un dispositif
électromécanique 18 de libération du pêne 1 qui, en réponse à l'émission du signal
de décondamnation émis par le dispositif électronique de reconnaissance 11, agit sur
le cliquet 5 directement, c'est-à-dire sans passer par l'un quelconque des éléments
du mécanisme de libération du pêne ou du dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
décrits plus haut, afin de faire pivoter le cliquet 5 dans le sens de la flèche F3
autour de l'axe 6 et libérer ainsi le pêne 1 quel que soit l'état condamné ou décondamné
de la serrure.
[0029] Dans l'exemple de réalisation représenté sur la figure, le dispositif électromécanique
18 de libération du pêne 1 comporte un dispositif électrique d'entraînement 19, par
exemple un moteur électrique qui, lorsqu'il est mis en marche par ledit signal de
décondamnation, agit sur un entraîneur 21 qui est solidaire en rotation d'un axe 22,
en faisant tourner celui-ci d'un angle limité dans le sens de la flèche F4. A son
tour, en pivotant dans le sens de la flèche F4, l'entraîneur 21 agit sur un doigt
5
c du cliquet 5 afin de le faire pivoter dans le sens de la flèche F3 autour de l'axe
6 et de libérer ainsi le pêne 1.
[0030] Dans un mode de réalisation de l'invention, le moteur électrique 19 peut être un
moteur réversible, c'est-à-dire à deux sens de rotation, auquel cas son arbre de sortie
peut être relié directement ou, de préférence, par l'intermédiaire d'un jeu d'engrenages
réducteurs, à l'axe 22 de l'entraîneur 21.
[0031] Dans un autre mode de réalisation de l'invention, le moteur électrique 19 est un
moteur ayant un seul sens de rotation et, dans ce cas, son arbre de sortie est relié
à l'axe 22 de l'entraîneur 21 par l'intermédiaire d'une chaîne cinématique 23 représentée
schématiquement par un bloc dans la figure. Cette chaîne cinématique 23 peut comporter
un jeu d'engrenages réducteurs entraînant un disque muni d'au moins un maneton, de
préférence deux manetons disposés à 180° l'un de l'autre sur une face du disque, et
un levier basculant qui peut être actionné par le maneton ou l'un des deux manetons
du disque à chaque cycle de fonctionnement et qui est porté par l'axe 22 de l'entraîneur
21 de façon à être solidaire en rotation de celui-ci. Une telle chaîne cinématique
est décrite par exemple dans la demande de brevet français FR-98 02001 déposée le
19 Février 1998 ou encore dans le document EP-A-0 812 972 (figures 8-14).
[0032] Alors que dans les systèmes décrits dans les deux documents indiqués ci-dessus, le
moteur électrique était alimenté en courant et mis en marche au moyen d'un interrupteur
commandé par la poignée de porte, dans la serrure selon l'invention le moteur électrique
19 est relié électriquement à une source de tension continue Vc2 par l'intermédiaire
d'un commutateur 24, par exemple un relais ou un commutateur électronique, qui est
normalement ouvert et dont la fermeture est commandée en réponse à l'émission du signal
de décondamnation qui lui est envoyé par une ligne 15
b raccordée à la sortie 15 du dispositif électronique de reconnaissance 11.
[0033] En plus du commutateur 24, d'autres capteurs de position et/ou détecteurs de fin
de course tels que des micro-interrupteurs, peuvent être prévus, de façon connue,
pour gérer le fonctionnement du moteur électrique 19, en particulier l'arrêt dudit
moteur ou un fonctionnement de celui-ci en plusieurs phases, comme cela est décrit
dans les documents précités.
[0034] Avec la serrure décrite ci-dessus, on voit donc que le pêne 1 peut être libéré de
façon sûre par une action unique sur la poignée de la porte du véhicule, en réponse
à l'émission du signal de décondamnation produit par le dispositif électronique de
reconnaissance 11, et cela quel que soit l'état condamné ou décondamné de la serrure.
[0035] Dans le cas où le véhicule est équipé d'un système centralisé de condamnation/décondamnation,
le signal de décondamnation émis sur la ligne 15
a peut être aussi utilisé pour décondamner les serrures des autres portes ou ouvrants
du véhicule.
[0036] Il va de soi que le mode de réalisation de l'invention qui a été décrit ci-dessus
a été donné à titre d'exemple purement indicatif et nullement limitatif, et que de
nombreuses modifications peuvent être apportées par l'homme de l'art sans pour autant
sortir du cadre de l'invention. C'est ainsi, notamment, que le mécanisme de libération
du pêne (tringle de commande 7) et le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
peuvent être réalisés de toute autre façon connue. En outre, l'entraîneur commandé
par le moteur électrique 19 pourrait être monté sur le même axe 6 que le cliquet 5
de façon à être solidaire en rotation de celui-ci, comme cela est décrit et représenté
sur les figures 1 à 7 du document EP-A-0 812 972 précité.
1. Serrure à condamnation/décondamnation électrique pour une porte de véhicule automobile
à accès main libre, comprenant :
a) un pêne à fourche (1) destiné à coopérer avec une gâche (3) ;
b) un cliquet (5) assurant le blocage du pêne en position fermée et pouvant prendre
une position "échappée" pour laquelle il n'agit plus sur le pêne;
c) un mécanisme de libération du pêne (1) comportant un organe de commande (7) qui
peut subir un mouvement d'actionnement en réponse à l'actionnement d'une poignée de
ladite porte par un utilisateur et qui, dans un état décondamné de la serrure, peut
agir, au cours de son mouvement d'actionnement, sur le cliquet (5) pour le mettre
dans ladite position "échappée" ;
d) un dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation incluant un dispositif
électrique d'actionnement et réagissant au moins à un signal de décondamnation pour
faire passer la serrure dans ledit état décondamné;
e) un dispositif électronique de reconnaissance (11) apte à produire ledit signal
de décondamnation lorsqu'il reconnaît un dispositif identifiant électronique approprié
(12) porté le propriétaire du véhicule ou par un utilisateur autorisé ;
caractérisée par le fait qu'elle comprend en outre un dispositif électromécanique
(18) de libération du pêne (1) comportant un autre dispositif électrique d'actionnement
(19) qui réagit audit signal de décondamnation en agissant directement sur le cliquet
(5) ou sur une pièce (21) associée à celui-ci, qui est distincte des pièces dudit
mécanisme de libération et dudit dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation,
pour faire passer ledit cliquet (5) dans sa position "échappée".
2. Serrure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le dispositif électromécanique
de libération (18) comporte un moteur électrique (19) qui agit sur un entraîneur (21)
agissant à son tour sur le cliquet (5) pour le faire passer en position "échappée"
en réponse à l'émission du signal de décondamnation.
3. Serrure selon la revendication 2, caractérisée par le fait que l'alimentation en courant
électrique du moteur (19) est obtenue par un commutateur (24), normalement ouvert,
dont la fermeture est commandée en réponse à l'émission du signal de décondamnation,
ce commutateur fermant un circuit d'alimentation électrique du moteur.
4. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait
que le dispositif électronique de reconnaissance (11) n'est alimenté électriquement
que lors de l'action d'ouverture exercée sur la poignée de porte par l'utilisateur.
5. Serrure selon la revendication 4, caractérisée par le fait que l'alimentation en courant
électrique du dispositif électronique de reconnaissance (11) est obtenue par un système
de commande, tel qu'un micro-interrupteur (16), normalement ouvert, dont la fermeture
est commandée par ladite action d'ouverture exercée sur la poignée de porte, ce micro-interrupteur
fermant un circuit d'alimentation électrique du dispositif électronique de reconnaissance.