[0001] La présente invention concerne les serrures pour porte de véhicule automobile et,
plus particulièrement, les serrures à condamnation/décondamnation électrique extérieure
et/ou intérieure.
[0002] De telles serrures comportent, de façon connue, un pêne à fourche destiné à coopérer
avec une gâche, un cliquet assurant normalement le blocage du pêne en position fermée,
un mécanisme de libération du pêne comportant un organe de commande subissant un mouvement
d'actionnement en réponse à l'actionnement, par l'utilisateur, d'une poignée de la
porte correspondante du véhicule automobile. L'organe de commande peut prendre une
position active pour laquelle il agit, au cours de son mouvement d'actionnement, sur
le cliquet pour le mettre dans une position "échappée" ou "effacée" (dans laquelle
ledit cliquet libère le pêne), et une position inhibée pour laquelle ledit organe
de commande, lors de son mouvement d'actionnement, n'a aucun effet sur ledit cliquet.
La serrure comporte, en outre, un dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
répondant au moins à un signal de décondamnation en déplaçant ledit organe de commande
de sa position inhibée à sa position active.
[0003] On connaît des systèmes de fermeture de porte de véhicule dans lesquels le signal
de décondamnation est généré par l'actionnement d'un barillet de serrure. Dans d'autres
systèmes connus, ce signal de décondamnation est fourni par un dispositif électronique
de reconnaissance en réponse à un signal de télécommande à infrarouge ou de télécommande
radioélectrique produit par l'utilisateur au moyen d'une télécommande appropriée.
Avec ces systèmes connus, si la serrure est dans un état condamné, c'est-à-dire si
l'organe de commande, qui fait partie du mécanisme de libération du pêne, est dans
sa position inhibée, deux actions successives sont alors nécessaires pour ouvrir la
porte : tout d'abord, il faut décondamner la serrure à l'aide d'un moyen adapté (clé,
télécommande, etc ...), puis il faut ouvrir la porte, par exemple en tirant sur la
poignée extérieure de celle-ci.
[0004] Il est évident que, lors d'utilisations fréquentes du véhicule, le fait d'avoir toujours
deux actions à faire pour décondamner la serrure et accéder à son véhicule peut apparaître
comme une contrainte. En outre, dans la mesure où ces systèmes connus nécessitent
l'utilisation soit d'une clé, soit d'une télécommande, qui occupe une main de l'utilisateur,
cela peut apparaître également comme une gêne.
[0005] C'est pourquoi, on a déjà proposé des systèmes dits "d'accès au véhicule main libre"
qui sont censés permettre à un utilisateur d'ouvrir directement une porte de son véhicule
en une seule action sur la poignée extérieure de la porte correspondante, quel que
soit l'état de condamnation ou de décondamnation de la serrure de ladite porte, et
cela sans avoir en main une clé, une télécommande ou analogue pour décondamner la
serrure. A cet effet, ces systèmes connus sont équipés d'un dispositif électronique
de reconnaissance muni d'un émetteur radio et conçu pour pouvoir dialoguer avec un
dispositif radioélectrique, appelé "identifiant électronique", incorporé dans une
montre, une carte de crédit, un badge ou analogue porté par l'utilisateur. Le dispositif
électronique de reconnaissance ne produit son signal de décondamnation qu'après identification
du bon propriétaire.
[0006] Dans de tels systèmes connus, dits à accès main libre, l'émission du signal de décondamnation
commandant le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation, d'une part,
et l'actionnement du mécanisme de libération, d'autre part, ont lieu simultanément.
Or, la différence entre le temps de réponse, relativement long, du dispositif électromécanique
et celui, très court, du mécanisme de libération est telle qu'il arrive fréquemment
que ledit organe de commande, qui fait partie du mécanisme de libération du pêne,
a terminé son mouvement d'actionnement alors qu'il n'a toujours pas été mis en position
active par le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation. Il en résulte
que la première action de l'utilisateur sur la poignée de la porte n'entraîne pas
l'ouverture de cette dernière et que ledit utilisateur doit agir à nouveau sur ladite
poignée pour obtenir l'ouverture de la porte. Cette nécessité d'une double action
sur la poignée de la porte constitue bien évidemment un inconvénient pour un système
qui était censé permettre l'ouverture de la porte en une seule action.
[0007] La demande de brevet français n° 98 05604 déposée le 4 Mai 1998 fournit deux solutions
pour remédier à cet inconvénient. Ces deux solutions consistent à utiliser un moyen
de rattrapage d'ouverture qui, lorsqu'il y a émission du signal de décondamnation
sensiblement en fin de course du mouvement d'actionnement de l'organe de commande,
amène le cliquet dans sa position "échappée". Concrètement, dans ces deux solutions
connues, l'organe de commande, qui agit sur le cliquet pour le faire passer dans sa
position "échappée" ou un levier d'actionnement, qui fait également partie du mécanisme
de libération du pêne, est conformé de manière à présenter une portion de surface
en forme de rampe, qui est inclinée par rapport à la direction de mouvement de l'organe
de commande et qui, en fin de course du mouvement d'actionnement dudit organe de commande,
agit directement ou indirectement, selon la première ou deuxième solution précitée,
à la manière d'une came sur le cliquet pour le faire passer dans sa position "échappée".
[0008] La présente invention a donc pour but de fournir une solution pour éviter à l'utilisateur
d'avoir à exercer une double action sur la poignée de la porte en vue d'ouvrir cette
dernière, et cela sans avoir à utiliser un dispositif électrique d'actionnement surpuissant
pour décondamner la serrure et faire passer le cliquet dans sa position "échappée".
[0009] A cet effet, l'invention fournit une serrure à condamnation/décondamnation électrique
pour une porte de véhicule automobile à accès main libre, comprenant :
a) un pêne à fourche destiné à coopérer avec une gâche ;
b) un cliquet assurant le blocage du pêne en position fermée et pouvant prendre une
position "échappée" pour laquelle il n'agit plus sur le pêne ;
c) un mécanisme de libération du pêne comportant un organe de commande extérieur qui
peut subir un mouvement d'actionnement en réponse à l'actionnement d'une poignée extérieure
de ladite porte par un utilisateur et qui, dans un état décondamné vis-à-vis de l'extérieur
de la serrure, peut agir, au cours de son mouvement d'actionnement, sur le cliquet
pour le mettre dans ladite position "échappée" ;
d) un dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation incluant un dispositif
électrique d'actionnement extérieur réagissant au moins à un signal de condamnation
ou décondamnation extérieure pour faire passer la serrure dans ledit état condamné
ou décondamné extérieur ;
e) un dispositif électronique de reconnaissance apte à produire ledit signal de décondamnation
lorsqu'il reçoit un signal de commande approprié, en provenance par exemple d'une
télécommande ou d'un dispositif identifiant électronique approprié porté le propriétaire
du véhicule ou par un utilisateur autorisé ;
caractérisée par le fait qu'elle comprend en outre un dispositif à accumulation d'énergie,
qui comporte un moyen à ressort et qui est interposé entre ledit organe de commande
et ledit cliquet de telle façon que, dans l'état condamné extérieur de la serrure,
ledit moyen à ressort accumule de l'énergie en étant bandé par ledit organe de commande
au cours de son mouvement d'actionnement en réponse à l'actionnement de ladite poignée
extérieure de porte, et que, lorsque la serrure passe à l'état décondamné vis-à-vis
de l'extérieur en réponse audit signal de décondamnation, sensiblement en fin de course
du mouvement d'actionnement dudit organe de commande, l'énergie emmagasinée dans ledit
moyen à ressort est libérée et le dispositif à accumulation d'énergie fait passer
ledit cliquet dans sa position "échappée".
[0010] Dans ces conditions, lorsque le dispositif électronique de reconnaissance identifie
le bon propriétaire ou un utilisateur autorisé et que ce dernier tire la poignée de
porte, le cliquet est automatiquement amené dans sa position "échappée" et le pêne
libéré, grâce à l'énergie "gratuite" accumulée dans le moyen à ressort lors de l'actionnement
de la poignée de porte. Il en résulte que le dispositif électrique d'entraînement,
prévu pour la condamnation/décondamnation de la serrure et constitué par exemple par
un électro-aimant ou par un moteur électrique, peut avoir une taille et une puissance
réduites puisqu'il ne sert plus à faire passer le cliquet dans sa position "échappée"
pour libérer le pêne, mais seulement à décondamner la serrure.
[0011] Dans un mode de réalisation de la présente invention, ledit dispositif à accumulation
d'énergie comporte un premier levier basculant qui est attaché audit organe de commande
et bascule autour d'un premier axe sous l'action dudit organe de commande, un deuxième
levier basculant qui est monté basculant sur ledit premier axe et qui coopère avec
le cliquet de manière à l'entraîner avec lui dans son mouvement de basculement, et
ledit moyen à ressort qui est monté entre les deux leviers basculants.
[0012] Dans l'état décondamné extérieur de la serrure, le dispositif électro-mécanique de
condamnation/décondamnation accouple les premier et deuxième leviers basculants de
telle sorte qu'ils basculent conjointement autour dudit premier axe sous l'action
dudit organe de commande. Dans l'état condamné extérieur de la serrure, ledit dispositif
électromécanique de condamnation/décondamnation empêche le deuxième levier de basculer,
de sorte que le moyen à ressort soit bandé par le premier levier lorsqu'il bascule
sous l'action dudit organe de commande.
[0013] Dans un mode de réalisation de l'invention, le deuxième levier basculant peut présenter
des première et seconde pattes, qui sont espacées l'une de l'autre dans une direction
tangentielle par rapport au mouvement de basculement dudit deuxième levier et qui
font saillie sur une face de ce deuxième levier à distance dudit premier axe. Le deuxième
levier présente également une première lumière oblongue qui s'étend dans le sens longitudinal
du deuxième levier, entre ledit premier axe et les première et seconde pattes.
[0014] Dans ce mode de réalisation, le premier levier basculant passe entre les première
et seconde pattes du deuxième levier basculant et présente une troisième patte qui
fait saillie sur une face de ce premier levier à distance dudit premier axe et qui
est en appui sur la première patte du deuxième levier en absence d'action sur la poignée
de porte. Le premier levier basculant présente également une seconde lumière ayant
deux parties sensiblement en L, dont l'une des deux parties coïncide avec la première
lumière oblongue du deuxième levier quand ladite troisième patte est en appui sur
ladite première patte. Ledit moyen à ressort peut être alors disposé entre lesdites
seconde et troisième pattes, et il peut être constitué par un ressort hélicoïdal.
[0015] Le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation peut comporter un levier
de condamnation extérieure qui est couplé au dispositif électrique d'actionnement
extérieur et qui est monté pivotant sur un second axe qui est parallèle audit premier
axe. Dans ce cas, le levier de condamnation extérieure peut présenter un doigt de
blocage qui, dans l'état condamné extérieur de la serrure, coopère avec la seconde
patte du deuxième levier basculant pour empêcher celui-ci de basculer. De préférence,
dans l'état condamné extérieur de la serrure, lesdites première et seconde pattes
du deuxième levier basculant, ledit doigt de blocage et le centre dudit second axe
sont alignés.
[0016] Le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation peut en outre comporter
une biellette, dont une première extrémité est accouplée aux premier et deuxième leviers
basculants par un premier téton qui est engagé dans les première et seconde lumières
desdits premier et deuxième leviers basculants et qui les rend solidaires en rotation
l'un de l'autre dans l'état décondamné extérieur de la serrure. La seconde extrémité
de la biellette est accouplée audit levier de condamnation par un second téton qui
est engagé dans une troisième lumière oblongue prévue dans ce levier de condamnation.
Cette troisième lumière est, au moins approximativement, alignée avec la première
lumière oblongue du deuxième levier basculant dans l'état décondamné extérieur de
la serrure. Le second téton est mobile dans la troisième lumière à l'encontre de la
force de rappel d'un ressort qui sollicite la biellette dans un sens tel que son premier
téton tend à venir se placer à celle des deux extrémités de ladite première lumière
oblongue qui est la plus éloignée dudit premier axe.
[0017] Avantageusement, le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation comprend
un dispositif électrique d'actionnement intérieur réagissant à un signal de décondamnation
intérieure pour faire passer la serrure dans un état décondamné intérieur, dans laquelle
l'actionnement d'une poignée intérieure de porte par un utilisateur agit sur le mécanisme
de libération du pêne, pour mettre le cliquet en position échappée, et à un signal
de condamnation intérieure, pour faire passer la serrure dans un état condamné intérieur,
dans lequel l'actionnement de la poignée intérieure de porte et la tirette de frise
sont sans effet sur ledit mécanisme de libération, ledit dispositif électromécanique
de condamnation/décondamnation comprenant un levier de condamnation intérieure qui
est couplé audit dispositif électrique d'actionnement intérieur, ledit levier de condamnation
intérieure étant monté pivotant sur un axe et présentant une première ouverture oblongue
sensiblement en arc de cercle, traversée par un pion d'entraînement qui est reçu également
dans une deuxième ouverture oblongue, s'étendant sensiblement perpendiculairement
à la première ouverture oblongue, dans le levier de condamnation extérieure, de façon
que le pivotement de l'un desdits levier de condamnation intérieure et levier de condamnation
extérieure provoque le libre coulissement du pion d'entraînement dans l'ouverture
oblongue de l'autre desdits levier de condamnation intérieure et levier de condamnation
extérieure.
[0018] Dans un mode de réalisation particulier, la serrure comporte un levier supplémentaire
pour la décondamnation extérieure automatique à l'ouverture intérieure, ledit levier
supplémentaire étant monté pivotant sur ledit second axe et comportant une première
branche apte à coopérer avec la poignée intérieure de porte, ledit levier supplémentaire
coopérant avec le levier de condamnation extérieure pour le faire pivoter vers sa
position décondamnée extérieure, lors de l'actionnement de la poignée intérieure de
porte. Dans ce cas, ledit levier supplémentaire peut comporter une deuxième branche
apte à coopérer avec une tirette de frise intérieure, pour faire pivoter le levier
de condamnation extérieure vers sa position condamnée extérieure, lors de l'actionnement
de la tirette de frise vers sa position condamnée extérieure.
[0019] Selon une autre caractéristique, le levier supplémentaire et le levier de condamnation
extérieure sont couplés en rotation dans la position décondamnée intérieure et sont
découplés en rotation en position condamnée intérieure. Dans ce cas, le levier supplémentaire
peut comporter une troisième ouverture sensiblement en L dont une première partie
correspond à ladite deuxième ouverture oblongue du levier de condamnation extérieure
et dont une deuxième partie correspond à la première ouverture oblongue du levier
de condamnation intérieure, en position condamnée intérieure, ladite troisième ouverture
étant traversée par le pion d'entraînement précité. De préférence, le levier supplémentaire
est intercalé entre le levier de condamnation intérieure et le levier de condamnation
extérieure. Avantageusement, le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
est apte à réagir à un signal de décondamnation pour faire passer la serrure d'un
état supercondamné à un état décondamné vis-à-vis de l'intérieur et de l'extérieur.
[0020] L'alimentation en courant électrique du dispositif électrique d'actionnement peut
être obtenue par un commutateur normalement ouvert, dont la fermeture est commandée
en réponse à l'émission du signal de décondamnation, ce commutateur fermant un circuit
d'alimentation électrique du dispositif électrique d'actionnement.
[0021] De préférence, le dispositif électronique de reconnaissance n'est alimenté électriquement
que lors de l'action d'ouverture exercée sur la poignée de porte par l'utilisateur.
On évite ainsi que le dispositif électronique de reconnaissance ne soit alimenté en
permanence et consomme inutilement de l'énergie.
[0022] A cet effet, l'alimentation en courant électrique du dispositif électronique de reconnaissance
peut être obtenue par un système de commande, tel qu'un micro-interrupteur, normalement
ouvert, dont la fermeture est commandée par ladite action d'ouverture exercée sur
la poignée de porte, ce micro-interrupteur fermant un circuit d'alimentation électrique
du dispositif électronique de reconnaissance.
[0023] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description, donnée ci-dessous à titre indicatif et non limitatif, de deux modes
préférés de réalisation de la serrure selon l'invention, en référence aux dessins
annexés dans lesquels :
- la figure 1 représente une vue partielle d'un premier mode de réalisation de la serrure
en partie en élévation et en partie sous la forme d'un schéma fonctionnel, en position
décondamnée ;
- la figure 2 est une vue analogue à la figure 1, représentant la serrure en position
condamnée vis-à-vis de l'extérieur ;
- la figure 3 est une vue analogue à la figure 2, mais représentant la serrure en fin
d'actionnement de la poignée extérieure de portière ;
- la figure 4 est une vue analogue à la figure 3, représentant le mouvement de décondamnation
de la serrure ;
- la figure 5 est une vue analogue à la figure 4, montrant la serrure en position décondamnée
et ouverte ;
- la figure 6 est une vue partielle d'un deuxième mode de réalisation de la serrure
de l'invention dans un état décondamné ;
- la figure 7 est une vue analogue à la figure 6, mais dans la position condamnée de
la serrure vis-à-vis de l'extérieur ;
- la figure 8 est une vue analogue à la figure 7, la serrure étant dans un état supercondamné
;
- la figure 9 est une vue analogue à la figure 8, en fin de mouvement d'actionnement
d'une poignée extérieure de portière ;
- la figure 10 est une vue analogue à la figure 9, lors du mouvement de décondamnation
de la serrure ;
- la figure 11 est une vue analogue à la figure 10, mais représentant la serrure dans
un état décondamné et ouvert ; et
- la figure 12 est une vue partielle, agrandie et en coupe suivant la ligne XII-XII
de la figure 6.
[0024] En se référant à la figure 1, on peut voir que le premier mode de réalisation de
la serrure selon l'invention comporte un pêne à fourche 1, dont la fourche délimite
un logement 2, sensiblement en forme de V, qui est destiné à recevoir une gâche 3
qui coopère avec la serrure. De façon connue, la gâche 3 peut être constituée par
un téton qui fait saillie sur un montant fixe d'une porte d'un véhicule automobile
en vis-à-vis de la serrure qui est portée par ladite porte. Le mouvement relatif de
la porte par rapport au montant de porte, dans le sens de la fermeture de la porte,
correspond à un déplacement relatif de la gâche 3 selon la flèche F1 de la figure
1.
[0025] Le pêne 1 est susceptible de pivoter autour d'un axe 4 et, dans l'état fermé de la
serrure, il coopère avec un cliquet 5, qui peut pivoter autour d'un axe 6. Le cliquet
5 est soumis à une force de rappel élastique qui le pousse vers le pêne 1. Cette force
de rappel élastique peut être produite par un ressort (non montré), par exemple un
ressort de torsion porté par l'axe 6.
[0026] Lorsque, à la fermeture de la porte, le pêne 1 est repoussé à l'encontre d'une force
de rappel élastique qui agit sur lui, dans la position où il se trouve sur la figure
1, le cliquet 5 vient prendre appui par son bec 5
a contre un cran 1
a formé sur le pêne 1. De la sorte, le pêne 1 est retenu dans la position qu'il occupe
sur la figure 1 et la gâche 3 est emprisonnée dans l'évidement 2, ce qui maintient
la porte en état de fermeture.
[0027] De façon connue, le pêne 1 peut comporter un deuxième cran 1
b, qui correspond à une position légèrement ouverte, mais verrouillée, de la porte,
lorsque ce cran coopère avec le bec 5
a du cliquet 5.
[0028] La serrure comporte en outre un mécanisme de libération qui, dans certaines conditions
qui seront décrites plus loin, permet de libérer le pêne 1 en faisant passer le cliquet
5 dans une position "échappée" ou "effacée" pour laquelle il ne bloque plus le pêne
1 et permet donc l'ouverture de la porte. Ce mécanisme, qui n'est que partiellement
représenté dans la figure 1, comporte, de façon connue, un organe de commande 7, qui
est relié mécaniquement à la poignée de porte (non montrée) de façon à pouvoir être
actionné par cette poignée lorsque l'utilisateur exerce une traction sur elle, plus
précisément sur une palette mobile de ladite poignée.
[0029] Dans l'exemple de réalisation représenté sur la figure 1, l'organe de commande 7
est constitué par une tringle, dont l'extrémité supérieure est attachée à un levier
basculant 8 qui peut basculer autour d'un axe 9 sous l'action de la tringle de commande
7. Dans la figure 1, la flèche F2 indique le sens de déplacement de la tringle de
commande 7 lorsque l'utilisateur exerce une traction sur la poignée de porte.
[0030] Un deuxième levier 11 est monté basculant sur l'axe 9 et est couplé au cliquet 5
de manière à l'entraîner avec lui dans son mouvement de basculement. Dans le mode
de réalisation le plus simple, les deux axes 6 et 9 peuvent être par exemple confondus
ou alignés l'un avec l'autre. Dans ce cas, le cliquet 5 et le levier 11 peuvent être
réalisés d'une seule pièce ou sous la forme de deux pièces distinctes qui sont accolées
l'une à l'autre lors de l'assemblage des pièces de la serrure et qui sont pourvues
d'éléments complémentaires (par exemple un tenon et une mortaise) qui sont emboîtés
l'un dans l'autre lors dudit assemblage de ces deux pièces afin de les rendre solidaires
en rotation. Dans un autre mode de réalisation de l'invention, les deux axes 6 et
9 peuvent être séparés et disposés parallèlement l'un à l'autre et le levier 11 peut
agir sur le cliquet 5 soit directement, par exemple par poussée, soit par l'intermédiaire
d'un moyen de transmission de mouvement, comme par exemple une biellette de liaison
formant un parallélogramme articulé avec le cliquet 5 et le levier 11, ou encore un
jeu d'engrenages porté par les axes 6 et 9.
[0031] Le levier 11 présente, en saillie sur une de ses faces et à distance de l'axe 9,
deux pattes 11
a, 11
b qui sont espacées l'une de l'autre dans une direction tangentielle par rapport au
mouvement de basculement de ce levier 11 autour de l'axe 9. Le levier 11 comporte
en outre une lumière oblongue 12 qui s'étend en gros dans le sens longitudinal dudit
levier 11, entre l'axe 9 et la paire de pattes 11
a, 11
b.
[0032] Comme montré dans les figures, le levier 8 passe entre les deux pattes 11
a et 11
b du levier 11 et il présente lui-même une patte 8
a qui fait saillie sur une de ses faces à distance de l'axe 9 et qui, en l'absence
de toute action sur la poignée de porte, est maintenue en appui contre la patte 11
a du levier 11 par un moyen à ressort 13, par exemple un ressort hélicoïdal. L'extrémité
opposée du ressort 13 prend appui sur la patte 11
b du levier 11. Le levier 8 comporte également une lumière 14 ayant deux parties 14
a et 14
b disposées en équerre. La partie 14
a de la lumière 14 coïncide avec la lumière oblongue 12 du levier 11 quand la patte
8
a est en appui sur la patte 11
a, comme montré dans les figures 1 et 2.
[0033] Comme cela sera expliqué en détail plus loin au cours de la description du fonctionnement
de la serrure, les deux leviers 8 et 11 et le ressort 13 constituent ensemble un dispositif
à accumulation d'énergie qui accouple la tringle de commande 7 au cliquet 5.
[0034] La serrure selon l'invention comporte en outre, de façon connue, un dispositif électromécanique
de condamnation/décondamnation 15 comportant un dispositif électrique d'actionnement
16 qui permet de mettre la serrure de manière sélective soit dans un état condamné,
soit dans un état décondamné. Ce dispositif électrique d'actionnement 16 peut être
constitué, de façon connue en soi, par exemple par un électro-aimant qui est couplé,
par exemple par une tringle de liaison 17, à un levier de condamnation 18, qui peut
pivoter sur un axe 19. Ainsi, le levier 18 peut être placé sélectivement soit dans
la position représentée dans la figure 1, qui correspond à l'état décondamné de la
serrure, soit dans la position représentée dans la figure 2, qui correspond à l'état
condamné de la serrure.
[0035] Dans l'état condamné de la serrure, un doigt de blocage 18
a du levier 18 se trouve en vis-à-vis de la patte 11
b du levier 11 et empêche celui-ci de basculer autour de l'axe 9. La patte 11
b du levier 11, le doigt de blocage 18
a et le centre de l'axe 19 sont de préférence alignés de façon à procurer un appui
rigide au levier 11 dans l'état condamné de la serrure, si une personne non autorisée
exerce une traction sur la poignée de porte. Dans ces conditions, l'actionnement de
la tringle de commande 7 en réponse à l'actionnement de la poignée de porte n'a aucun
effet sur le cliquet 5 et la serrure reste verrouillée, de sorte que la porte ne peut
être ouverte.
[0036] Le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation 15 comporte en outre
une biellette 21 dont les extrémités sont respectivement munies de tétons 22 et 23.
L'une des extrémités de la biellette 21 est accouplée aux leviers 8 et 11 par le téton
22 qui est engagé dans les lumières 12 et 14 desdits leviers. Dans l'état décondamné
de la serrure (figure 1), le téton 22 se trouve à l'extrémité de la lumière 12 du
levier 11 et à l'extrémité correspondante de la partie 14
a de la lumière 14 du levier 8, qui sont les plus éloignées de l'axe 9. Dans cette
position, le téton 22 de la biellette 21 accouple les deux leviers 8 et 11 de telle
façon qu'ils puissent basculer ensemble autour de l'axe 9 sous l'action de la tringle
de commande 7.
[0037] Dans l'état condamné de la serrure (figure 2), le téton 22 de la biellette 21 se
trouve à l'extrémité de la lumière 12 la plus proche de l'axe 9. Dans cette position,
les deux leviers 8 et 11 sont désaccouplés. En effet, si le levier 8 est basculé autour
de l'axe 9 par la tringle de commande 7 en réponse à l'actionnement de la poignée
de porte, le téton 22 s'engage dans la partie 14
b de la lumière 14, de sorte que le levier 11 n'est pas entraîné avec le levier 8.
Bien entendu, l'amplitude totale du mouvement de basculement du levier 8 autour de
l'axe 9, correspondant à la course totale de mouvement de la tringle de commande 7
en réponse à l'actionnement de la poignée de porte, doit être telle que le téton 22
de la biellette 21 ne vienne jamais en contact avec l'extrémité de la partie 14
b de la lumière 14 et que le levier 8 ne vienne jamais en contact avec la patte 11
b du levier 11.
[0038] L'autre extrémité de la biellette 21 est accouplée au levier de condamnation 18 par
le téton 23 qui est engagé dans une lumière oblongue 24 du levier 18. Comme montré
dans la figure 1, la lumière oblongue 24 est au moins approximativement alignée avec
la lumière oblongue 12 du levier 11 et également avec la partie 14
a de la lumière 14 du levier 8, dans l'état décondamné de la serrure. Le téton 23 de
la biellette 21 est mobile dans la lumière 24 à l'encontre de la force de rappel d'un
ressort 25 qui sollicite la biellette dans un sens tel que son téton 22 tend à venir
se placer à l'extrémité de la lumière 12 qui est la plus éloignée de l'axe 9.
[0039] Afin de permettre un accès main libre au véhicule, c'est-à-dire afin de permettre
à l'utilisateur d'ouvrir la porte de son véhicule par une action unique sur la poignée
de porte, sans que l'utilisateur ait à employer une clé ou une télécommande pour décondamner
au préalable la serrure si elle était dans un état condamné, un dispositif électronique
de reconnaissance 26 (figure 1) est associé à la serrure pour la faire passer dans
un état décondamné lorsqu'il reconnaît un dispositif identifiant électronique approprié
27 porté par le propriétaire du véhicule ou par un utilisateur autorisé. Ce dispositif
électronique de reconnaissance 26 comporte, de façon connue, un émetteur radio équipé
d'une antenne 28, qui peut être par exemple logée dans la poignée de porte et au moyen
de laquelle il peut dialoguer, selon un protocole approprié prédéfini, avec un dispositif
radioélectrique, également équipé d'une antenne 29, du dispositif identifiant électronique
27. Ce dispositif 27 peut être incorporé, de façon connue, dans une montre ou une
carte ou un badge porté par l'utilisateur.
[0040] Lorsque le dispositif électronique de reconnaissance 26 reconnaît le bon propriétaire
ou un utilisateur autorisé, il émet sur sa sortie un signal de décondamnation qui
est envoyé par la ligne 31 au dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
15 décrit plus haut, en vue de décondamner la serrure. Par exemple, dans le mode de
réalisation représenté sur la figure 1, en réponse au signal de décondamnation présent
sur la ligne 31, un commutateur 32 se ferme et établit ainsi un circuit d'alimentation
du dispositif électrique d'actionnement 16, par exemple un électro-aimant, à partir
d'une source de tension Vc1.
[0041] Usuellement, l'émission du signal de décondamnation qui commande le dispositif électrique
d'actionnement 16, d'une part, et l'actionnement du mécanisme de libération du pêne,
c'est-à-dire l'actionnement de la poignée de porte et, par suite, l'actionnement de
la tringle de commande 7, d'autre part, ont lieu simultanément ou à peu près simultanément.
Cela est particulièrement vrai lorsque, afin d'éviter une consommation inutile d'énergie
électrique, le dispositif électronique de reconnaissance 26 n'est alimenté en courant
électrique que lors de l'action exercée sur la poignée de porte par l'utilisateur
pour ouvrir la porte. A cet effet, comme montré dans la figure 1, le dispositif électronique
de reconnaissance 26 est relié électriquement à une source de tension continue Vc2
par exemple par un micro-interrupteur 33, qui est normalement ouvert et peut être
fermé en réponse à ladite action sur la poignée de porte, comme cela est symbolisé
par la flèche 34.
[0042] Le temps total mis par le dispositif électronique de reconnaissance 26 pour dialoguer
avec le dispositif 27, identifier le bon propriétaire et émettre le signal de décondamnation,
plus le temps mis par le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
15 pour faire passer le levier 18 et le téton 22 de leur position correspondant à
l'état condamné (figure 2) à leur position correspondant à l'état décondamné de la
serrure (figure 1), en réponse à l'émission du signal de décondamnation, est généralement
plus long que le temps de réponse du mécanisme de libération du pêne 1, c'est-à-dire
le temps mis par la tringle de commande 7 pour effectuer sa course d'actionnement
en réponse à l'actionnement de la poignée de porte. La tringle de commande 7 a donc
généralement terminé son mouvement d'actionnement alors que le levier 18 et le téton
22 n'ont pas encore été mis dans leur position correspondant à l'état décondamné de
la serrure. A ce moment, malgré l'émission du signal de décondamnation, le mouvement
d'actionnement de la tringle de commande 7 n'a pas d'effet sur le cliquet 5.
[0043] Le dispositif à accumulation d'énergie formé par les leviers 8 et 11 et par le ressort
13 permet de remédier à cela, comme on va maintenant le voir au cours de la description
du fonctionnement de la serrure selon l'invention.
[0044] Si la serrure est dans l'état décondamné (figure 1), les deux leviers 8 et 11 sont
rendus solidaires l'un de l'autre par la biellette 21 et son téton 22, comme indiqué
plus haut. De ce fait, si l'utilisateur tire sur la poignée de porte, la tringle de
commande 7 se déplace dans le sens de la flèche F2 et fait basculer, dans le sens
de la flèche F3, le levier 8 qui entraîne avec lui le levier 11, lequel entraîne lui-même
le cliquet 5 en le faisant pivoter dans le sens de la flèche F4 autour de l'axe 6,
libérant ainsi le pêne 1. La porte peut être alors ouverte en continuant à tirer sur
la poignée de porte.
[0045] Si la serrure est à l'état condamné (figure 2) et si une personne non autorisée tire
sur la poignée de porte, la tringle de commande 7 fait, là encore, basculer le levier
8 dans le sens de la flèche F3 autour de l'axe 9 (figure 3). Toutefois, dans ce cas,
du fait que le téton 22 de la biellette 21 se trouve maintenant à l'extrémité de la
lumière 12 la plus proche de l'axe 9, en regard de la partie 14
b de la lumière 14 du levier 8, ce dernier n'entraîne pas, au cours de son mouvement
de basculement, le levier 11 car le téton 22 pénètre dans ladite partie 14
b de la lumière 14. En outre, au cours du mouvement de basculement du levier 8, le
ressort 13 est comprimé et tend ainsi à faire tourner le levier 11 dans le sens de
la flèche F3 autour de l'axe 9, mais ce levier 11 ne tourne pas étant donné que le
levier de condamnation 18 l'en empêche par son doigt 18
a en butée sur la patte 11
b du levier 11. Ce dernier est donc bloqué et le cliquet 5 ne peut être amené dans
sa position "échappée" ou "effacée", de sorte que la gâche 3 reste prisonnière du
pêne 1 et que la porte ne peut être ouverte.
[0046] Si la serrure est dans un état condamné (figure 2) et que le propriétaire du véhicule
ou une personne autorisée portant un dispositif identifiant électronique 27 approprié
tire sur la poignée de porte, dans une première phase il se produit exactement la
même chose que dans le cas précédent. Le levier 8 bascule autour de l'axe 9, le ressort
13 est comprimé, mais le levier 11 reste bloqué par le doigt 18
a du levier de condamnation 18. Dans une deuxième phase qui suit très rapidement après
la première phase, la personne ayant été reconnue par le dispositif électronique de
reconnaissance 26, celui-ci active le dispositif électrique d'actionnement 16 (par
exemple un électro-aimant) qui agit par la tige de liaison 17 sur le levier de condamnation
18 pour le faire pivoter dans le sens de la flèche F5 autour de l'axe 19 (figure 4)
et l'amener dans la position décondamnée (figure 5). Au cours de ce mouvement de rotation
du levier 18, dès que son doigt 18
a a libéré la patte 11
b du levier 11 (figure 4), celui-ci est quasi instantanément entraîné en rotation dans
le sens de la flèche F6 autour de l'axe 9, grâce à l'énergie gratuite qui avait été
fournie par l'utilisateur et emmagasinée dans le ressort 13 au cours de la première
phase. En basculant dans le sens de la flèche F6, le levier 11 entraîne avec lui le
cliquet 5. Ce dernier libère donc le pêne 1, de sorte que la porte peut être ouverte.
[0047] On notera que peu de temps après le commencement du mouvement de rotation du levier
18 dans le sens de la flèche F5 autour de l'axe 19, la patte 11
b, le doigt 18
a, et le centre de l'axe 19 cessent d'être alignés et, sous l'action du ressort 13
qui pousse la patte 11
b contre l'extrémité du doigt 18
a, du levier 18, ce doigt 18
a est soumis à une force dont le moment par rapport à l'axe 19 n'est plus nul et tend
aussi à faire tourner le levier 18 dans le sens de la flèche F5, aidant ainsi le dispositif
électrique d'actionnement 16 à faire tourner le levier 18 pour l'amener dans sa position
décondamnée. Il en résulte que le dispositif électrique d'actionnement 16 n'a pas
besoin de fournir une énergie importante, puisqu'il lui suffit de vaincre, en plus
de la fonction condamnation, le petit frottement entre la patte 11
b et l'extrémité du doigt 18
a du levier 18 au commencement du mouvement de décondamnation de ce levier 18.
[0048] En même temps que le levier 18 commence à tourner vers sa position décondamnée (figure
4), sa lumière 24 se déplace et comprime le ressort 25, puisque la biellette 21 ne
peut pas tourner étant donné, qu'à ce moment, son téton 22 est en appui contre le
bord de la partie 14
b de la lumière 14 du levier 8. Dès que la patte 11
b du levier 11 est libérée par le doigt 18
a du levier de condamnation 18, et que le levier 11 bascule dans le sens de la flèche
F6, sa lumière 12 agit sur le téton 22 de la biellette 21 afin de le ramener vers
la branche 14
a de la lumière 14 du levier 8. Dès que la lumière 12 du levier 11 coïncide avec ladite
partie 14
a de la lumière 14, le téton 22 de la biellette 21 est repoussé par le ressort 25 jusqu'à
l'extrémité de la partie 14
a de la lumière 14 la plus éloignée de l'axe 9 (figure 5). Ainsi, lorsque la poignée
de porte est ensuite relâchée, la serrure se trouve dans un état décondamné.
[0049] Afin que l'utilisateur, au moment où il tire sur la poignée de porte, ait sensiblement
la même sensation que la serrure soit condamnée ou décondamnée, le ressort 13 est
de préférence installé entre les deux pattes 8
a et 11
b de telle façon que, lorsque la serrure est dans l'état représenté sur la figure 1
ou 2, il soit dans un état pré-bandé ou pré-contraint tel que l'effort à fournir par
l'utilisateur pour comprimer le ressort lorsque la serrure est à l'état condamné,
soit le même ou sensiblement le même que l'effort à fournir par l'utilisateur pour
vaincre les frottements entre le cliquet 5 et le pêne 1 quand la serrure est décondamnée.
[0050] Avec la serrure décrite ci-dessus, on voit donc que le pêne 1 peut être libéré de
façon sûre par une action unique sur la poignée de la porte du véhicule, en réponse
à l'émission du signal de décondamnation produit par le dispositif électronique de
reconnaissance 26, et cela quel que soit l'état condamné ou décondamné de la serrure.
[0051] Dans le cas où le véhicule est équipé d'un système centralisé de condamnation/décondamnation,
le signal de décondamnation émis sur la ligne 31 peut être aussi utilisé pour décondamner
les serrures des autres portes ou ouvrants du véhicule.
[0052] En se référant maintenant aux figures 6 à 12, un deuxième mode de réalisation de
la serrure de l'invention va être décrit, pour lequel les éléments identiques ou analogues
à ceux du premier mode de réalisation porte les mêmes chiffres de référence augmentés
d'une centaine.
[0053] Sur ces figures, seul le pion d'actionnement 105 du cliquet est représenté. De façon
connue en soi, ce pion 105 traverse une ouverture allongée, ménagée dans une paroi
séparant le compartiment de rétention de la serrure, contenant notamment le pêne et
le cliquet, du compartiment de cinématique, contenant les leviers d'ouverture et de
condamnation de la serrure.
[0054] Sur la figure 6, la poignée extérieure de portière est destinée à être reliée par
un organe de commande, constitué par exemple par une tringle, à une extrémité 107
d'un levier basculant 108. Ce levier basculant 108 est monté pivotant sur un axe 109,
à l'opposé de l'extrémité 107. Le levier 108 est destiné à basculer dans le sens anti-horaire,
lorsque l'utilisateur exerce une traction sur la poignée de porte.
[0055] Un deuxième levier 111 est monté basculant sur l'axe 109 et comporte une branche
110 apte à coopérer avec le pion de cliquet 105 pour l'entraîner avec lui dans son
mouvement de basculement.
[0056] Le levier 111 comporte, en saillie, sur l'une de ses faces et à distance de l'axe
109, deux pattes 111
a et 111
b qui sont espacées l'une de l'autre, pour recevoir entre elles le levier 108 précité.
Le levier 111 comporte, en outre, une lumière oblongue 112 qui s'étend sensiblement
dans une direction radiale par rapport à l'axe 109. Le levier 108 présente également
une patte 108
a qui fait saillie sur l'une de ses faces à distance de l'axe 109 et qui est maintenue
en appui contre la patte 111
a du levier 111 par un moyen élastique de compression 113, par exemple un ressort hélicoïdal.
Le ressort 113 prend appui, à son extrémité opposée, sur la patte 111
b du levier 111. Le levier 108 comporte également une lumière 114 sensiblement en L,
comportant deux parties 114
a et 114
b. La partie 114
a coïncide avec la lumière oblongue 112, lorsque les pattes 108a et 111
a sont en appui l'une contre l'autre, comme illustré sur les figures 6 à 8.
[0057] Le dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation 115 comporte, ici,
un dispositif électrique d'actionnement extérieur 116 qui comporte par exemple un
moteur électrique entraînant, par l'intermédiaire d'un train d 'engrenages, une vis
sans fin 116
a représentée par un axe sur la figure 6, sur laquelle coulisse axialement un écrou
117 portant une paire de branches formant une fourchette apte à déplacer une patte
repliée à angle droit 118
b d'un levier de condamnation extérieure 118 (LCE), ladite patte 118
b traversant une paroi séparant le compartiment de cinématique et le compartiment électrique
de la serrure, dans lequel est logé le dispositif électromécanique 115 précité.
[0058] Ce dispositif électromécanique 115 comporte, en outre, un dispositif électrique d'actionnement
intérieur 148 qui comporte, de manière connue en soi, un moteur électrique relié par
une chaîne d'engrenages, à un levier 148
a représenté en traits interrompus sur la figure 6, situé dans le compartiment électrique
de la serrure, ce levier 148
a étant solidaire en rotation, par un axe traversant ladite paroi séparatrice, d'une
fourchette 148
b, apte à déplacer un levier de condamnation intérieure 144 (LCI) dont le fonctionnement
sera expliqué plus loin.
[0059] Le LCE 118 est monté pivotant sur un axe 119, parallèle à l'axe 109 précité, et comporte
un doigt de blocage 118
a qui se trouve en vis-à-vis de la patte 111
b du levier 111, dans l'état condamné extérieur de la serrure, comme illustré sur les
figures 7 et 8, empêchant ainsi le levier 111 de basculer autour de l'axe 109.
[0060] Une biellette 121 comporte à ses deux extrémités des tétons 122 et 123, le téton
122 étant engagé dans les lumières 112 et 114 des leviers 111 et 108, alors que l'autre
téton 123 est engagé dans une lumière oblongue 124 du LCE 118. Le téton 123 est mobile
dans la lumière 124 à l'encontre de la force de rappel d'un ressort 125.
[0061] Le LCE 118 comporte, sur sa branche opposée à celle munie de la lumière 124, une
ouverture oblongue 120, sensiblement en arc de cercle, s'étendant sensiblement radialement
entre l'axe 119 et la patte 118
b du LCE 118. L'ouverture 120 est sensiblement à angle droit par rapport au doigt de
blocage 118
a.
[0062] Le LCI 144 est monté pivotant sur un axe 145 parallèle à l'axe 119 précité et comporte
un doigt excentré 147 apte à être déplacé par la fourchette 148
b du dispositif d'actionnement intérieur 148, pour faire basculer le LCI 144 entre
une position décondamnée intérieure illustrée sur les figures 6 et 7, et une position
condamnée intérieure illustrée sur les figures 8 et 9. Le LCI 144 comporte, sur une
branche, une ouverture oblongue 146 s'étendant sensiblement à angle droit par rapport
à l'ouverture 120 du LCE 118. Comme mieux visible sur la figure 12, l'ouverture 120
du LCE 118 et l'ouverture 146 du LCI 144 sont traversées par un pion d'entraînement
ou d'accouplement 149.
[0063] La serrure selon ce deuxième mode de réalisation de l'invention comporte, en outre,
un levier supplémentaire 140, monté pivotant sur l'axe 119 précité et intercalé entre
le LCE 118 et le LCI 144, comme illustré sur la figure 12. Le levier 140 comporte
une fourchette 141 dans laquelle peut être inséré un moyen de liaison à une tirette
de frise intérieure de la portière. Le levier 140 comporte, en outre, une rampe d'actionnement
142 apte à coopérer avec un organe de commande d'ouverture intérieure de la portière,
pour faire basculer le levier 140 dans le sens anti-horaire. Le levier 140 comporte,
en outre, une ouverture 143 sensiblement en forme de L, dont une partie correspond
à l'ouverture 120 du LCE 118 et dont l'autre partie correspond à l'ouverture 146 du
LCI 144, en position condamnée intérieure.
[0064] On peut noter qu'en l'absence du dispositif d'actionnement intérieur 144 à 149, le
LCE 118 peut intégrer la rampe 142 et la fourchette 141, sans levier supplémentaire.
Dans ce cas, la serrure ne comporte pas la fonction de supercondamnation, dans laquelle
la serrure est condamnée vis-à-vis de l'intérieur et de l'extérieur.
[0065] Le pion d'entraînement 149 comporte une collerette intermédiaire 150, de plus grand
diamètre, intercalée entre le LCI 144 et le levier supplémentaire 140, pour bloquer
en position axiale le pion d'entraînement 149 par rapport aux différents leviers.
[0066] Le fonctionnement de cette serrure va maintenant être décrit en référence aux figures
6 à 11.
[0067] Sur la figure 6, la serrure est dans un état décondamné vis-à-vis de l'intérieur
et de l'extérieur. Sous l'action manuelle de l'utilisateur situé à l'intérieur du
véhicule, sur une tirette de frise interne de la portière agissant sur la fourchette
141, le levier 140 est pivoté dans le sens horaire, ce qui entraîne par l'intermédiaire
du pion d'entraînement 149 le basculement dans le sens horaire du LCE 118, jusqu'à
ce que son doigt de blocage 118
a se trouve en face de la patte 111
b du levier 111, comme illustré sur la figure 7. Le pivotement du LCE 118 entraîne
le coulissement de l'écrou 117 sur sa vis sans fin 116
a qui peut tourner librement par rapport à son moteur électrique, et le pion d'entraînement
149 peut librement coulisser dans l'ouverture oblongue 146 du LCI 144, sans déplacer
ce dernier.
[0068] A partir de la position illustrée sur la figure 7, un utilisateur peut actionner
la poignée intérieure de portière, ce qui provoque le déplacement du cliquet 105 vers
sa position échappée, tout en agissant sur la rampe 142 du levier 140, pour le faire
basculer dans le sens anti-horaire. Ce basculement du levier 140 provoque le basculement
dans le sens anti-horaire du LCE 118, jusqu'à sa position décondamnée illustrée sur
la figure 6. La rampe 142 constitue donc un moyen de décondamnation automatique à
l'ouverture de la portière, lorsque la portière n'est pas condamnée vis-à-vis de l'intérieur.
[0069] Pour passer de la figure 6 à la figure 7, il est également possible d'envoyer un
signal de condamnation extérieure au véhicule, pour provoquer, par l'intermédiaire
du moteur électrique, le déplacement de l'écrou 117, entraînant le basculement du
LCE 118 dans le sens horaire, jusqu'à sa position condamnée extérieure. Dans ce cas,
la fourchette 141 du levier 140 entraîne le déplacement de la tirette de frise vers
sa position condamnée.
[0070] En revanche, lorsque le véhicule reçoit un signal de condamnation intérieure, le
moteur électrique associé provoque le basculement de la fourchette 148
b pour faire pivoter le LCI 144 dans le sens anti-horaire jusqu'à sa position illustrée
sur la figure 8. Lors du basculement du LCI 144, le pion d'entraînement 149 coulisse
librement dans les ouvertures oblongues superposées 120 et 143 des leviers 118 et
140. Dans la position condamnée intérieure, le pion d'entraînement 149 est en vis-à-vis
de l'autre portion de l'ouverture 143 en L du levier 140. Ainsi, si un utilisateur
actionne la poignée intérieure de portière ou la tirette de frise, le pivotement du
levier 140 dans le sens anti-horaire n'entraîne pas le pivotement du LCE 118, de sorte
que l'on a supprimé la décondamnation automatique à l'ouverture. La chaîne cinématique
du mécanisme d'ouverture et de condamnation intérieure n'est pas représentée et est
connue en soi.
[0071] A partir de la position illustrée sur la figure 8, si un utilisateur actionne la
poignée extérieure de portière, le levier 108 bascule dans le sens anti-horaire, ce
qui comprime le ressort 113, car le levier 111 est bloqué en rotation par le doigt
118
a du LCE 118, comme illustré à la figure 9.
[0072] Lorsque le véhicule reçoit un signal de décondamnation, les moteurs électriques sont
alimentés pour décondamner à la fois vis-à-vis de l'intérieur et de l'extérieur, comme
illustré sur la figure 10. En effet, sur cette figure, on constate que le LCI 144
bascule dans le sens horaire en même temps que le LCE 118 bascule dans le sens horaire
vers leur position décondamnée respective.
[0073] Après un mouvement suffisant du levier 118 pour que son doigt de blocage 118
a ne soit plus en vis-à-vis de la patte 111
b, le levier 111 est libre de pivoter, et bascule sous l'action de l'énergie emmagasinée
par le ressort 113, ce qui provoque le déplacement du pion de cliquet 105, par la
branche 110 du levier 111, comme illustré à la figure 11. Simultanément le levier
144 continue son basculement vers sa position état décondamné sans gêner le basculement
du levier 118.
[0074] Lorsque l'utilisateur relâche la poignée extérieure de portière, la serrure revient
à l'état illustré à la figure 6.
[0075] Il peut arriver qu'un utilisateur, par exemple un enfant, tire sur la poignée extérieure
de portière, avant qu'un autre utilisateur, par exemple un parent, actionne un bouton
de décondamnation sur son boîtier de télécommande. Dans ce cas, l'ouverture de la
portière s'effectuera, sans avoir à effectuer une deuxième traction sur la poignée
extérieure de portière.
[0076] Il va de soi que le mode de réalisation de l'invention qui a été décrit ci-dessus
a été donné à titre d'exemple purement indicatif et nullement limitatif, et que de
nombreuses modifications peuvent être apportées par l'homme de l'art sans pour autant
sortir du cadre de l'invention. C'est ainsi, notamment, que le ressort hélicoïdal
13 peut être remplacé par un autre type de ressort, par exemple un ressort pneumatique.
1. Serrure à condamnation/décondamnation électrique pour une porte de véhicule automobile
à accès main libre, comprenant :
a) un pêne à fourche (1) destiné à coopérer avec une gâche (3) ;
b) un cliquet (5, 105) assurant le blocage du pêne en position fermée et pouvant prendre
une position "échappée" pour laquelle il n'agit plus sur le pêne ;
c) un mécanisme de libération du pêne (1) comportant un organe de commande extérieur
(7, 107) qui peut subir un mouvement d'actionnement en réponse à l'actionnement d'une
poignée extérieure de ladite porte par un utilisateur et qui, dans un état décondamné
vis-à-vis de l'extérieur de la serrure, peut agir, au cours de son mouvement d'actionnement,
sur le cliquet pour le mettre dans ladite position "échappée" ;
d) un dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation (15, 115) incluant
un dispositif électrique d'actionnement extérieur (16, 116) réagissant au moins à
un signal de condamnation ou décondamnation extérieure pour faire passer la serrure
dans ledit état condamné ou décondamné extérieur ;
e) un dispositif électronique de reconnaissance (26) apte à produire ledit signal
de décondamnation lorsqu'il reçoit un signal de commande approprié, en provenance
par exemple d'une télécommande ou d'un dispositif identifiant électronique approprié
(27) porté le propriétaire du véhicule ou par un utilisateur autorisé ;
caractérisée par le fait qu'elle comprend en outre un dispositif à accumulation d'énergie
(8, 11, 13 ; 108, 111, 113), qui comporte un moyen à ressort (13, 113) et qui est
interposé entre ledit organe de commande (7, 107) et ledit cliquet (5, 105) de telle
façon que, dans l'état condamné extérieur de la serrure, ledit moyen à ressort accumule
de l'énergie en étant bandé par ledit organe de commande au cours de son mouvement
d'actionnement en réponse à l'actionnement de ladite poignée extérieure de porte,
et que, lorsque la serrure passe à l'état décondamné vis-à-vis de l'extérieur en réponse
audit signal de décondamnation, sensiblement en fin de course du mouvement d'actionnement
dudit organe de commande, l'énergie emmagasinée dans ledit moyen à ressort est libérée
et le dispositif à accumulation d'énergie fait passer ledit cliquet dans sa position
"échappée".
2. Serrure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ledit dispositif à
accumulation d'énergie (8, 11, 13 ; 108, 111, 113) comporte un premier levier basculant
(8, 108), qui est attaché audit organe de commande (7, 107) et bascule autour d'un
premier axe (9, 109) sous l'action dudit organe de commande, un deuxième levier basculant
(11, 111) qui est monté basculant sur ledit premier axe (9, 109) et qui coopère avec
le cliquet (5, 105) de manière à l'entraîner avec lui dans son mouvement de basculement,
et ledit moyen à ressort (13, 113) qui est monté entre les deux leviers basculants
(8, 11, 108, 111).
3. Serrure selon la revendication 2, caractérisée par le fait que, dans l'état décondamné
extérieur de la serrure, le dispositif électro-mécanîque de condamnation/décondamnation
(15, 115) accouple les premier et deuxième leviers basculants (8, 11, 108, 111) de
telle sorte qu'ils basculent conjointement autour dudit premier axe (9, 109) sous
l'action dudit organe de commande (7, 107), et par le fait que, dans l'état condamné
extérieur de la serrure, ledit dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
(15, 115) empêche le deuxième levier (11, 111) de basculer, de sorte que le moyen
à ressort (13, 113) soit bandé par le premier levier (8, 108) lorsqu'il bascule sous
l'action dudit organe de commande.
4. Serrure selon la revendication 3, caractérisée par le fait que le deuxième levier
basculant (11, 111) présente des première et seconde pattes (11a, 11b, 111a, 111b), qui sont espacées l'une de l'autre dans une direction tangentielle par rapport
au mouvement de basculement dudit deuxième levier et qui font saillie sur une face
de ce deuxième levier à distance dudit premier axe (9, 109), et une première lumière
oblongue (12, 112) qui s'étend dans le sens longitudinal du deuxième levier, entre
ledit premier axe et les première et seconde pattes.
5. Serrure selon la revendication 4, caractérisée par le fait que le premier levier basculant
(8, 108) passe entre les première et seconde pattes (11a, 11b, 111a, 111b) du deuxième levier basculant (11, 111) et présente une troisième patte (8a, 108a) qui fait saillie sur une face de ce premier levier à distance dudit premier axe
et qui est en appui sur la première patte (11a, 111a) du deuxième levier en l'absence d'action sur la poignée de porte, et une seconde
lumière (14, 114, 114a) ayant deux parties (14a, 14b, 114a, 114b) sensiblement en L, dont l'une (14a) des deux parties coïncide avec la première lumière oblongue (12, 112) du deuxième
levier (11, 111) quand ladite troisième patte est en appui sur ladite première patte,
et par le fait que ledit moyen à ressort (13, 113) est disposé entre lesdites seconde
et troisième pattes (11b, 8a, 111b, 108a).
6. Serrure selon la revendication 5, caractérisée par le fait que ledit moyen à ressort
(13, 113) est un ressort hélicoïdal.
7. Serrure selon la revendication 6, caractérisée par le fait que le ressort (13, 113)
est pré-bandé avec une force correspondant sensiblement à la force nécessaire pour
vaincre les frottements entre le cliquet (5, 105) et le pêne (1) dans l'état fermé
de la serrure.
8. Serrure selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisée par le fait
que ledit dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation (15, 115) comporte
un levier de condamnation extérieure (18) qui est couplé audit dispositif électrique
d'actionnement extérieur (16) et qui est monté pivotant sur un second axe (19, 119)
qui est parallèle audit premier axe (9, 109), ledit levier de condamnation extérieure
présentant un doigt de blocage (18a, 118a) qui, dans l'état condamné extérieur de la serrure, coopère avec la seconde patte
(11b, 111b) du deuxième levier basculant (11, 111) pour empêcher celui-ci de basculer.
9. Serrure selon la revendication 8, caractérisée par le fait que, dans l'état condamné
extérieur de la serrure, ladite seconde patte (11b, 111b) du deuxième levier basculant (11, 111), ledit doigt de blocage (18a, 118a) et le centre dudit second axe (19, 119) sont alignés.
10. Serrure selon la revendication 8 ou 9, caractérisée par le fait que ledit dispositif
électromécanique de condamnation/décondamnation (15, 115) comporte en outre une biellette
(21, 121), dont une première extrémité est accouplée aux premier et deuxième leviers
basculants (8, 11 ; 108, 111) par un premier téton (22, 122) qui est engagé dans les
première et seconde lumières (12, 14, 112, 114) desdits premier et deuxième leviers
basculants et qui les rend solidaires en rotation l'un de l'autre dans l'état décondamné
extérieur de la serrure, et dont une seconde extrémité est accouplée audit levier
de condamnation (18, 118) par un second téton (23, 123) qui est engagé dans une troisième
lumière (24, 124) oblongue, qui est prévue dans le levier de condamnation et qui est
au moins approximativement alignée avec la première lumière oblongue (12, 112) du
deuxième levier basculant (11, 111) dans l'état décondamné extérieur de la serrure,
ledit second téton étant mobile dans ladite troisième lumière a l'encontre de la force
de rappel d'un ressort (25, 125) qui sollicite la biellette (21, 121) dans un sens
tel que son premier téton (22, 122) tend à venir se placer à celle des deux extrémités
de ladite première lumière oblongue qui est la plus éloignée dudit premier axe.
11. Serrure selon l'une des revendications 8 à 10, caractérisée par le fait que le dispositif
électromécanique de condamnation/décondamnation (115) comprend un dispositif électrique
d'actionnement intérieur (148) réagissant à un signal de décondamnation intérieure
pour faire passer la serrure dans un état décondamné intérieur, dans laquelle l'actionnement
d'une poignée intérieure de porte par un utilisateur agit sur le mécanisme de libération
du pêne, pour mettre le cliquet (105) en position échappée, et à un signal de condamnation
intérieure, pour faire passer la serrure dans un état condamné intérieur, dans lequel
l'actionnement de la poignée intérieure de porte ou la tirette de frise sont sans
effet sur ledit mécanisme de libération, ledit dispositif électromécanique de condamnation/décondamnation
comprenant un levier de condamnation intérieure (144) qui est couplé audit dispositif
électrique d'actionnement intérieur (148), ledit levier de condamnation intérieure
étant monté pivotant sur un axe (145) et présentant une première ouverture oblongue
(146) sensiblement en arc de cercle, traversée par un pion d'entraînement (149) qui
est reçu également dans une deuxième ouverture oblongue (120), s'étendant sensiblement
perpendiculairement à la première ouverture oblongue, dans le levier de condamnation
extérieure (118), de façon que le pivotement de l'un desdits levier de condamnation
intérieure et levier de condamnation extérieure provoque le libre coulissement du
pion d'entraînement dans l'ouverture oblongue de l'autre desdits levier de condamnation
intérieure et levier de condamnation extérieure.
12. Serrure selon la revendication 11, caractérisée par le fait que la serrure comporte
un levier supplémentaire (140) pour la décondamnation extérieure automatique à l'ouverture
intérieure, ledit levier supplémentaire étant monté pivotant sur ledit second axe
(119) et comportant une première branche (142) apte à coopérer avec la poignée intérieure
de porte, ledit levier supplémentaire coopérant avec le levier de condamnation extérieure
(118) pour le faire pivoter vers sa position décondamnée extérieure, lors de l'actionnement
de la poignée intérieure de porte.
13. Serrure selon la revendication 12, caractérisée par le fait que ledit levier supplémentaire
(140) comporte une deuxième branche (141) apte à coopérer avec une tirette de frise
intérieure, pour faire pivoter le levier de condamnation extérieure (118) vers sa
position condamnée extérieure, lors de l'actionnement de la tirette de frise vers
sa position condamnée extérieure.
14. Serrure selon la revendication 12 ou 13, caractérisée par le fait que le levier supplémentaire
(140) et le levier de condamnation extérieure (118) sont couplés en rotation dans
la position décondamnée intérieure et sont découplés en rotation en position condamnée
intérieure.
15. Serrure selon la revendication 14, caractérisée par le fait que le levier supplémentaire
(140) comporte une troisième ouverture (143) sensiblement en L dont une première partie
correspond à ladite deuxième ouverture oblongue (120) du levier de condamnation extérieure
(118) et dont une deuxième partie correspond à la première ouverture oblongue (146)
du levier de condamnation intérieure (144), en position condamnée intérieure, ladite
troisième ouverture étant traversée par le pion d'entraînement précité (149).
16. Serrure selon la revendication 15, caractérisée par le fait que le levier supplémentaire
(140) est intercalé entre le levier de condamnation intérieure (144) et le levier
de condamnation extérieure (118).
17. Serrure selon l'une des revendications 11 à 16, caractérisée par le fait que le dispositif
électromécanique de condamnation/décondamnation (115) est apte à réagir à un signal
de décondamnation pour faire passer la serrure d'un état supercondamné à un état décondamné
vis-à-vis de l'intérieur et de l'extérieur.