[0001] La présente invention concerne un dispositif de protection contre la corrosion et/ou
l'abrasion d'un panneau de tubes notamment d'un surchauffeur d'une chaudière.
[0002] Elle vise également un procédé de fixation de coquilles de protection à au moins
une paroi du panneau de tubes d'un tel surchauffeur de chaudière.
[0003] Les surchauffeurs sont installés dans les chaudières de production de vapeur surchauffée
et plus particulièrement les chaudières destinées à valoriser la chaleur provenant
de la combustion de déchets notamment industriels. Ces surchauffeurs sont les organes
sensibles des chaudières du fait que les gaz de combustion des déchets contiennent
des produits agressifs, tels que de l'acide chlorhydrique, des oxydes de soufre, des
sels divers, etc, qui corrodent les surchauffeurs.
[0004] Pour limiter une telle corrosion, il est nécessaire de protéger les panneaux du surchauffeur
par des revêtements en matériau réfractaire, en général à base de carbure de silicium.
[0005] Il existe actuellement deux techniques de mise en place de revêtements en matériau
réfractaire.
[0006] La première consiste à revêtir le panneau par une nappe continue d'un pisé ou béton
réfractaire coulé ou projeté et fixée au panneau par des éléments d'ancrage métalliques
soudés à celui-ci. Cependant, cette solution connue a pour inconvénients que les ancrages
métalliques se corrodent et la nappe d'enrobage en pisé ou béton réfractaire se dégrade
rapidement surtout dans les zones les plus exposées, ce qui nécessite des réparations
importantes qui, de surcroît, sont difficiles et longues à réaliser sur place, puisqu'il
y a lieu de nettoyer les surfaces, ressouder les ancrages défectueux et remettre en
place du pisé ou béton réfractaire, le tout dans un espace très réduit.
[0007] La deuxième technique consiste à utiliser des pièces ou coquilles de protection réfractaires
préfabriquées, notamment en carbure de silicium, fixées aux parois du panneau du surchauffeur
par des éléments métalliques d'accrochage fixés par soudage au panneau. Cependant,
comme pour la première technique, cette solution connue exige l'utilisation d'éléments
d'accrochage métalliques, qui se détruisent par corrosion, entraînant par conséquent
la chute des coquilles de protection et il est alors difficile d'effectuer les réparations
qui sont longues et coûteuses.
[0008] La présente invention a pour but d'éliminer les inconvénients ci-dessus des solutions
connues en proposant un dispositif de protection d'un panneau de surchauffeur d'une
chaudière par des coquilles de protection fixées à ce panneau par des éléments d'accrochage
ne se corrodant pas et qui permettent d'effectuer des réparations sur place de façon
aisée et rapide.
[0009] A cet effet, selon l'invention, le dispositif de protection contre la corrosion et/ou
l'abrasion d'un panneau de tubes notamment d'un surchauffeur d'une chaudière, reliés
rigidement les uns aux autres de façon espacée, comprenant des coquilles de protection
fixées par des éléments d'accrochage sur au moins l'un des côtés du panneau en épousant
la forme de celui-ci, est caractérisé en ce que chaque élément d'accrochage comprend
une clavette logée amoviblement entre deux tubes adjacents en appui sur une partie
transversale de raccordement des deux tubes et ayant au moins une partie d'extrémité
libre apte à s'engager dans un logement de la partie de la coquille de protection
située entre les deux tubes adjacents de façon à permettre l'accrochage de la coquille
et la retenue de celle-ci par gravité et/ou scellement.
[0010] Selon un mode de réalisation, la clavette comprend deux parties d'extrémités libres
situées aux deux côtés du panneau et aptes à s'engager respectivement dans deux logements
de deux parties situées entre les deux tubes adjacents respectivement de deux coquilles
de protection de façon à fixer par accrochage celles-ci de chaque côté du panneau.
[0011] Selon un autre mode de réalisation, la clavette comprend une seule partie d'extrémité
libre d'accrochage et a sa partie d'extrémité libre opposée comprenant deux épaulements
venant en appui sur le côté de la partie transversale de raccordement des deux tubes
adjacents opposé à la coquille de protection et sur le même côté d'une autre partie
transversale de raccordement des deux tubes située au-dessus de la première.
[0012] Avantageusement, selon le premier mode de réalisation, la clavette est en forme de
plaque s'étendant sensiblement parallèlement aux deux tubes adjacents et perpendiculairement
au plan médian longitudinal de ceux-ci, reposant par son bord inférieur sur la partie
transversale de raccordement des deux tubes adjacents et ayant ses deux parties d'extrémités
libres d'accrochage comprenant respectivement deux becs d'accrochage dirigés vers
le haut à l'opposé du bord inférieur et divergeant l'un de l'autre.
[0013] Les deux becs d'accrochage de la clavette en forme de plaque sont disposés symétriquement
au plan médian transversal de la clavette.
[0014] Selon l'autre mode de réalisation, la clavette est également en forme de plaque s'étendant
sensiblement parallèlement aux deux tubes adjacents et perpendiculairement au plan
médian longitudinal de ceux-ci, reposant par son bord inférieur sur la partie transversale
de raccordement des deux tubes et ayant sa partie d'extrémité libre d'accrochage comprenant
un bec dirigé vers le haut à l'opposé du bord inférieur et sa partie d'extrémité opposée
à deux épaulements formant tête d'un T.
[0015] La clavette est logée dans une ouverture, en forme de trou oblong ou de fenêtre rectangulaire,
réalisée parallèlement aux deux tubes adjacents dans une ailette de liaison des deux
tubes et dont le bord inférieur consitute la partie transversale d'appui de la clavette.
[0016] Le logement précité de la coquille de protection s'étend parallèlement aux deux tubes
adjacents sur une longueur supérieure à la hauteur de la partie d'extrémité d'accrochage
de la clavette pour permettre l'introduction de cette partie d'extrémité dans le logement
dont la partie supérieure est de forme conjuguée au bec d'accrochage de la clavette.
[0017] L'espace subsistant entre la partie inférieure du logement traversant de la coquille
de protection et le bord inférieur correspondant de la clavette est rempli par du
béton, de préférence en carbure de silicium, afin de sceller la coquille sur la clavette
et empêcher son décrochage.
[0018] Dans le mode de réalisation de la clavette à tête d'appui, les côtés des deux parties
transversales de raccordement des deux tubes adjacents et sur lesquels vient en appui
la branche transversale du T de la clavette, sont constitués par le côté de l'ailette
de liaison des deux tubes adjacents opposé à la coquille de protection.
[0019] La clavette à tête d'appui peut être introduite à travers l'ailette de raccordement
de deux tubes adjacents par le côté opposé à la coquille de protection.
[0020] Selon une variante, la clavette à tête d'appui peut être introduite à travers l'ailette
de raccordement des deux tubes adjacents par le côté où sera accrochée la coquille
de protection en engageant tout d'abord l'extrémité supérieure de la branche transversale
du T de la clavette à travers l'ouverture de l'ailette par inclinaison de la clavette,
dont le bord supérieur situé entre la branche du T et le bec d'accrochage est en appui
sur le bord supérieur de l'ouverture, puis en faisant pivoter la clavette autour de
son point d'appui dans un sens permettant le passage à travers l'ouverture de l'extrémité
inférieure de la branche transversale du T ayant un profil externe courbé et en amenant
en appui par gravité la clavette sur le bord inférieur de l'ouverture de l'ailette.
[0021] La clavette et les coquilles de protection sont réalisées en matériau ne se corrodant
pas, notamment en céramique et de préférence à base de carbure de silicium pour lui
procurer également une bonne conduction thermique.
[0022] La clavette comprend à son bord inférieur au moins une découpe sensiblement semi-circulaire
de maintien du béton de remplissage de l'espace entre clavette et partie inférieure
du logement de la coquille de protection.
[0023] Un mastic en matériau réfractaire souple est disposé entre les coquilles de protection
et le panneau de tubes et entre les coquilles de protection.
[0024] La largeur de l'ouverture précitée de chaque coquille de protection est légèrement
supérieure à l'épaisseur de la clavette en forme de plaque.
[0025] Chaque coquille de protection comprend à ses extrémités supérieure et inférieure
une languette et une rainure permettant de disposer les coquilles les unes aux-dessus
des autres par emboîtement en partant du bas du panneau de tubes vers le haut de celui-ci.
[0026] Lorque l'on doit remplacer des coquilles lors d'une réparation, chaque coquille de
protection de la rangée supérieure a une hauteur réduite par rapport aux autres coquilles
de protection des rangées inférieures et l'espace laissé libre au-dessus de cette
coquille est bouché par du béton, de préférence à base de carbure de silicium.
[0027] L'invention propose également un procédé de fixation de coquilles de protection à
au moins une paroi d'un panneau de tubes notamment d'un surchauffeur d'une chaudière,
reliés les uns aux autres par des ailettes de raccordement, les coquilles étant conformées
de façon à épouser la paroi du panneau en position de fixation de celles-ci et qui
est caractérisé en ce qu'il consiste à disposer des clavettes, en matériau ne se corrodant
pas, notamment en céramique de préférence à base de carbure de silicium lui procurant
une bonne conduction thermique, ayant chacune au moins une partie d'extrémité libre
à bec d'accrochage, respectivement dans des ouvertures en forme de trou oblong ou
de fenêtre rectangulaire réalisées à travers les ailettes de raccordement de façon
à faire saillie de ces ailettes, à accrocher chaque coquille de protection au bec
d'accrochage de la clavette correspondante s'engageant dans un logement conjugué réalisé
dans la partie de la coquille située entre deux tubes adjacents, de façon à réaliser
successivement, de bas en haut, des rangées de coquilles de protection superposées
maintenues par gravité et/ou scellement sur les clavettes correspondantes.
[0028] Le procédé consiste également à superposer les coquilles de protection en colonnes.
[0029] L'invention sera mieux comprise et d'autres buts, détails et avantages de celle-ci
apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative qui va suivre
faite en référence aux dessins schématiques annexés, donnés uniquement à titre d'exemple
illustrant plusieurs modes de réalisation et dans lesquels.
La figure 1 est une vue en perspective éclatée représentant un panneau de tubes d'un
surchauffeur de chaudière et deux coquilles de protection pouvant être accrochées
au panneau conformément à l'invention.
La figure 2 est une vue de dessus représentant deux paires de coquilles de protection
d'une même rangée fixées au panneau de tubes.
La figure 3 est une vue partielle en coupe agrandie suivant la ligne III-III de la
figure 2.
La figure 4 est une vue de dessus d'une coquille de l'invention.
La figure 5 est une vue de côté d'une clavette d'accrochage de deux coquilles de protection.
La figure 6 est une vue partielle en coupe suivant la ligne VI-VI de la figure 5.
La figure 7 est une vue de côté d'une coquille suivant la flèche VII de la figure
1.
La figure 8 est une vue en coupe suivant la ligne VIII-VIII de la figure 7.
La figure 9 représente en perspective éclatée un dispositif de fixation d'une coquille
à un panneau de tubes d'un surchauffeur de chaudière suivant un second mode de réalisation
de l'invention.
La figure 10 est une vue en coupe dans le plan vertical contenant la ligne X-X de
la figure 9 sans la coquille de protection.
La figure 11 est une vue en perspective éclatée représentant une variante de réalisation
du support d'une clavette d'accrochage de deux coquilles de protection.
La figure 12 est une vue en perspective éclatée représentant une variante de réalisation
du support d'une clavette d'accrochage d'une seule coquille.
[0030] Les figures 1 à 8 représentent un premier mode de réalisation du dispositif de l'invention
permettant de fixer des coquilles de protection aux deux côtés d'un panneau plan de
tubes métalliques constituant un surchauffeur de chaudière, étant bien entendu que
ce dispositif n'est pas limité à une telle application.
[0031] Le panneau 1 comprend des tubes métalliques verticaux 2 reliés rigidement les uns
aux autres de façon espacée par des ailettes 3 soudées aux tubes 2 dans lesquels peut
circuler un fluide caloporteur.
[0032] Des coquilles 4 épousant la forme du panneau 1 sont fixées aux deux côtés de celui-ci
par des éléments d'accrochage 5 de façon à protéger contre la corrosion le panneau
de tubes. Les coquilles de protection 4 sont de préférence fixées au panneau 1 en
rangées et colonnes, mais elles peuvent également être fixées en quinconce sans sortir
du cadre de l'invention.
[0033] Selon l'invention, chaque élément d'accrochage 5 de deux coquilles de protection
4 situées en regard l'une de l'autre de part et d'autre du panneau de tubes est constitué
par une clavette mieux visible en figure 5, logée amoviblement dans une ouverture
en forme de trou oblong 6 réalisée à travers une ailette correspondante 3 en s'étendant
parallèlement aux tubes 2. Chaque clavette 5, réalisée en matériau ne se corrodant
pas, notamment en céramique et de préférance à base de carbure de silicium pour lui
procurer également une propriété de bonne conduction de la chaleur, est en forme de
plaque généralement rectangulaire et comporte en partie supérieure deux extrémités
libres d'accrochage 5a en forme de becs dirigés vers le haut en divergeant l'un de
l'autre et symétriques au plan médian transversal de la clavette. La largeur de chaque
ouverture 6 est légèrement supérieure à l'épaisseur de la clavette 5. A titre d'exemple,
la clavette 5 peut avoir une épaisseur d'environ 20 mm et une hauteur d'environ 80
mm, lui donnant une bonne résistance mécanique. Chaque clavette 5 comprend en outre
en partie inférieure deux empreintes ou découpes 5b de forme semi-circulaire, symétriques
au plan médian transversal de la clavette et destinées à maintenir en place un béton
de clavetage comme on le verra ultérieurement. Le bord inférieur de chaque clavette
5 est arrondi comme représenté en figure 6 de façon à s'adapter à la forme conjuguée
du bord inférieur de l'ouverture correspondante 6.
[0034] Chaque coquille de protection 4 comprend, dans sa partie intermédiaire 4a s'adaptant
dans l'espace entre deux tubes adjacents 2 et située entre les deux parties creuses
semi-cylindriques parallèles 4b, un logement 7 de la partie d'extrémité libre de la
clavette 5 de façon à permettre l'accrochage de la coquille 4 à cette partie d'extrémité
de la clavette 5 et le maintien de cette coquille à la clavette par gravité en attendant
la mise en place du béton de clavetage. Le logement 7 de chaque coquille 4 est en
forme de fenêtre réalisée à travers la coquille en débouchant à sa paroi externe et
ayant son axe longitudinal sensiblement parallèle aux tubes 2. Comme cela ressort
mieux de la figure 8, le logement 7 de chaque coquille 4 a sa partie supérieure 7a,
7b de forme conjuguée à l'un des deux becs d'accrochage 5a de la clavette 5 et à la
partie de bord supérieur 5c de la clavette prolongeant la partie en rampe 5a1 du bec
d'accrochage correspondant 5a. La coquille 4 représentée aux figures 7 et 8 est celle
représentée à gauche du panneau 1 au regard de la figure 1 et est destinée à être
accrochée au bec d'accrochage 5a situé à gauche de la clavette 5 représentée en figure
5. La hauteur h de chaque logement 7 définie entre son bord inférieur 7c et son bord
supérieur parallèle 7b prolongeant la rampe supérieure 7a d'accrochage de la coquille
4 à la clavette 5, est supérieure à la hauteur de la clavette 5 pour permettre le
passage de la clavette à travers la coquille.
[0035] Du fait que les clavettes 5 et les coquilles de protection 4 sont en céramique à
base de carbure de silicium, leur permet de présenter une excellente résistance à
la corrosion tout en ayant la propriété de bien conduire la chaleur.
[0036] La fixation des coquilles de protection 4 au panneau 1 ressort déjà en grande partie
de la description qui précède et va être maintenant expliquée.
[0037] Chaque clavette 5 est tout d'abord insérée dans son logement 6 par un opérateur situé
d'un côté du panneau 1 et maintenue dans le logement en appui par son bord inférieur
sur le bord inférieur de forme conjuguée de l'ouverture 6. De la sorte, chaque clavette
5 est disposée sensiblement parallèlement aux deux tubes adjacents 2 et perpendiculairement
au plan médian longitudinal de ceux-ci contenant l'ailette 3, en faisant saillie de
part et d'autre de cette dernière. Ensuite, l'opérateur accroche une coquille de protection
4 au côté du panneau 1 en introduisant la partie d'extrémité à bec d'accrochage 5a
de la clavette 5 dans le logement 7 de la coquille et relâchant cette dernière pour
qu'elle repose par gravité sur l'extrémité de la clavette. Puis, un opérateur situé
de l'autre côté du panneau 1 accroche de la même manière l'autre coquille de protection
4 à la même clavette 5 et ces opérations sont répétées jusqu'à revêtir les deux côtés
du panneau. L'espace subsistant entre le bord inférieur de chaque clavette 5 et la
partie inférieure du logement 7 de la coquille correspondante, du fait que ce logement
a une hauteur supérieure à la hauteur de la clavette pour permettre la mise en place
des coquilles, est rempli d'un béton de clavetage 8 (figure 2) à base de carbure de
silicium, pour empêcher le décrochage des coquilles. Les empreintes semi-circulaires
5b de chaque clavette 5 sont remplies du béton 8 ce qui permet le maintien en place
de ce dernier. Le montage des coquilles de protection 4 s'effectue à partir du bas
du panneau de tubes vers le haut de celui-ci. Comme cela ressort des figures 4, 7
et 8, chaque coquille 4 comporte à sa partie supérieure une languette faisant saillie
4c et à sa partie inférieure une rainure conjuguée 4d. Cette configuration permet
d'empiler les coquilles de protection 4 par emboîtement d'une languette supérieure
d'une coquille dans une rainure inférieure d'une autre coquille au-dessus de la première.
En outre, comme représenté en figure 3, chaque coquille 4 de la rangée supérieure
est d'une hauteur inférieure à la hauteur commune des coquilles des rangées inférieures,
de façon à permettre la mise en place des coquilles de la rangée supérieure en dessous
du plafond P de la chaudière ou de coquilles déjà en place dans le cas d'une réparation
de la protection. L'espace subsistant entre la partie supérieure des coquilles de
la rangée supérieure et ce plafond P est rempli d'un béton 8a à base de carbure de
silicium. Le plafond P peut comporter des empreintes ou cavités semi-hémisphériques
P1 et P2 remplies du béton 8a pour assurer son maintien en place.
[0038] Comme représenté aux figures 2 et 3, un mastic en matériau réfractaire souple 9,
tel que par exemple du Fraxfil, est interposé entre les coquilles de protection 4
et le panneau de tubes 1 et entre les coquilles 4 de façon à autoriser une libre dilatation
des coquilles. En outre, ce mastic réfractaire constitue une barrière à la circulation
des gaz contre les tubes 2 du panneau de surchauffeur 1. La figure 2 montre également
que du béton 10 à base de carbure de silicium est coulé le long de l'espace vertical
existant entre deux coquilles d'extrémités entourant chaque dernier tube 2 du panneau
de surchauffeur 1.
[0039] Les figures 9 et 10 représentent un second mode de réalisation du dispositif de l'invention
selon lequel une seule paroi du panneau 1 de tubes 2 est recouverte par des coquilles
de protection 4, identiques à celles du premier mode de réalisation, et dont une seule
est représentée.
[0040] Selon ce mode de réalisation, la clavette 10 d'accrochage d'une coquille de protection
correspondante 4 est en forme de plaque ayant des caractéristiques de résistance mécanique
identiques à celles de la clavette 5 et se présentant sous une forme générale en T
dont la jambe comporte à son extrémité libre supérieure un bec d'accrochage 10a d'une
coquille 4 et la branche transversale 10b définit deux épaulements e1 et e2. Comme
pour la clavette 5, la clavette 10 est engagée dans une ouverture 6 en forme de fenêtre
rectangulaire s'étendant parallèlement aux tubes 2 et repose par son bord inférieur
sur le bord inférieur de forme conjuguée de la fenêtre 6 en faisant saillie de l'ailette
correspondante 3 du côté où doit être fixée la coquille 4. La branche transversale
10b de la clavette 10 vient en appui sur le côté de l'ailette 3 opposé au côté devant
être protégé par la coquille de protection correspondante 4, de façon à constituer
une butée de maintien de la clavette 10 dans l'ouverture 6. En outre, la clavette
10 peut comporter une découpe semi-circulaire (non représentée) à son bord inférieur
opposé au bec 10a pour permettre le maintien du béton de remplissage de l'espace entre
la clavette 10 et la partie inférieure de l'ouverture 7. Bien entendu, la clavette
10 est en un matériau résistant à la corrosion, notamment en céramique et de préférence
à base de carbure de silicium, lui conférant également une bonne conduction de la
chaleur.
[0041] La fixation de chaque coquille de protection 4 s'effectue en insérant tout d'abord
chaque clavette 10 dans l'ouverture 6 de façon que la branche transversale 10b de
celle-ci soit en appui sur le côté correspondant de l'ailette 3 et que la clavette
10 occupe une position sensiblement parallèle aux tubes 2 et perpendiculaire à cette
ailette. Ensuite, la coquille de protection est placée devant l'extrémité libre de
la jambe à bec 10a de la clavette 10 pour l'introduire dans le logement 7 de la coquille
qui est fixée par accrochage à la clavette 10 et maintenue à celle-ci par gravité.
[0042] La figure 10 montre une variante de réalisation de la clavette 10 qui, au lieu d'être
introduite par le côté du panneau 1 opposé à celui où sont fixées les coquilles de
protection 4, est introduite du même côté de fixation de ces coquilles. A cet effet,
la branche transversale 10b de la clavette 10 à l'une de ses extrémités dite inférieure
10b1 présentant un profil externe arqué pour permettre l'introduction de cette branche
à travers l'ouverture 6 de l'ailette 3 comme expliqué maintenant. Tout d'abord, la
clavette 10 est inclinée relativement à l'ailette 3 de manière à permettre l'engagement
de l'extrémité supérieure 10b2 de la branche transversale 10b de la clavette comme
indiqué en traits mixtes sur la figure 10 qui montre également que le bord supérieur
de la clavette 10 situé entre l'extrémité 10b2 et le bec d'accrochage 10a est en appui
sur le bord supérieur de l'ouverture 6 pour constituer un point d'appui. Ensuite,
la clavette 10 est pivotée autour de ce point d'appui dans le sens des aiguilles d'une
montre pour permettre le passage de l'extrémité arquée 10b1 dont le rayon autorise
la rotation et le passage de l'extrémité inférieure 10b1 à travers l'ouverture 6.
Lorsque la clavette 10 est engagée dans l'ouverture 6 comme indiqué en trait fort
à la figure 10 avec la branche transversale 10b en appui sur le côté de l'ailette
3 opposé au côté où doit être fixée la coquille de protection correspondante 4, la
clavette 10 est descendue jusqu'à ce qu'elle repose par son bord inférieur sur le
bord inférieur correspondant de l'ouverture 6. Enfin, la coquille de protection 4
est fixée au panneau 1 en l'accrochant au bec d'accrochage 10a de la clavette 10,
le poids de cette coquille permettant le maintien de celle-ci à la paroi du panneau
1. Si l'on souhaite obtenir une étanchéité de ce panneau aux gaz de combustion, ce
qui est le cas des écrans de chambre de combustion, il est possible de prévoir une
boîte d'étanchéité 11, représentée en pointillés en figure 10, derrière chaque ouverture
6 aménagée dans les ailettes 3.
[0043] Bien entendu, du mastic réfractaire souple peut être également utilisé comme dans
le premier mode de réalisation pour permettre l'étanchéité et la libre dilatation
des coquilles fixées au côté du panneau 1, entre elles ou par rapport à ce panneau.
De même, les coquilles de protection de la rangée supérieure du second mode de réalisation
ont une hauteur inférieure aux coquilles de protection des rangées inférieures pour
permettre le montage de cette rangée, l'espace entre plafond et coquilles supérieures
étant bouché par du béton à base de carbure de silicium comme dans le premier mode
de réalisation.
[0044] Diverses modifications peuvent être apportées au dispositif qui vient d'être décrit
de l'invention. Ainsi, ci les tubes métalliques 2 ne sont pas reliés entre eux par
des ailettes continues 3 comme décrit précédemment, il est alors possible d'installer,
au niveau de chaque coquille, un genre de taquet ou barrette 12 représenté en figure
11, soudé entre deux tubes adjacents transversalement à ceux-ci et qui servira d'appui
à la clavette du premier mode de réalisation. Dans le cas de la clavette du second
mode de réalisation, il faudra alors prévoir un deuxième taquet 13 au-dessus du premier,
comme représenté en figure 12, servant d'appui à la clavette 10 et à une hauteur relative
permettant à la branche transversale 10b de la clavette 10 de venir en appui sur le
côté commun des deux taquets opposé au côté sur lequel doivent être fixées les coquilles
de protection. Bien entendu, selon la variante de la figure 12, la clavette 10 peut
être introduite dans l'ouverture définie entre les deux taquets 12, 13 suivant l'une
ou l'autre des deux méthodes exposées aux figures 9 et 10.
[0045] Le dispositif de fixation de l'invention ci-dessus décrit permet un montage des coquilles
de protection extrêmement simples et il n'y a aucune pièce à souder contrairement
aux dispositifs antérieurement connus. Ainsi, après un sablage du panneau de tubes,
il suffit d'installer les coquilles à la manière expliquée ci-dessus. En outre, les
mêmes coquilles de protection peuvent être installées d'un côté ou des deux côtés
des panneaux à protéger puisque, selon l'invention, il suffit de changer de type de
clavette pour fixer les coquilles de protection à l'un des côtés du panneau ou aux
deux côtés de celui-ci.
1. Dispositif de protection contre la corrosion et/ou l'abrasion d'un panneau (1) de
tubes (2) notamment d'un surchauffeur d'une chaudière, reliés rigidement les uns aux
autres de façon espacée, comprenant des coquilles de protection (4) fixées par des
éléments d'accrochage (5 ; 10) sur au moins l'un des côtés du panneau (1) en épousant
la forme de celui-ci, caractérisé en ce que chaque élément d'accrochage comprend une
clavette (5 ; 10) logée amoviblement entre deux tubes adjacents (2), en appui sur
une partie transversale de raccordement des deux tubes (2) et ayant au moins une partie
d'extrémité libre (5a ; 10a) apte à s'engager dans un logement (7) de la partie de
la coquille de protection (4) située entre les deux tubes adjacents (2), de façon
à permettre l'accrochage de la coquille (4) et la retenue de celle-ci par gravité
et/ou scellement.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la clavette (5) comprend
deux parties d'extrémité libres (5a) situées aux deux côtés du panneau (1) et aptes
à s'engager respectivement dans deux logements (7) des deux parties de deux coquilles
de protection situées entre les deux tubes adjacents de façon que les deux coquilles
de protection (4) soient fixées de part et d'autre du panneau (1).
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la clavette (10) comprend
une seule partie d'extrémité libre d'accrochage (10a) et a sa partie d'extrémité libre
opposée (10b) comprenant deux épaulements (e1, e2) venant en appui sur le côté de
la partie transversale (12) de raccordement des deux tubes adjacents (2) opposé à
la coquille de protection (4) et sur le même côté d'une autre partie transversale
(13)de raccordement des deux tubes (2) située au-dessus de la première.
4. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la clavette (5) est en
forme de plaque s'étendant sensiblement parallèlement aux deux tubes adjacents (2)
et perpendiculairement au plan médian longitudinal de ceux-ci, reposant par son bord
inférieur sur la partie transversale de raccordement des deux tubes adjacents (2)
et ayant ses deux parties d'extrémités libres comprenant respectivement deux becs
d'accrochage (5a) dirigés vers le haut à l'opposé du bord intérieur et divergeant
l'un de l'autre.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que les deux becs d'accrochage
(5a) de la clavette (5) en forme de plaque sont disposés symétriquement au plan médian
transversal de la clavette (5).
6. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la clavette (10) est en
forme de plaque s'étendant sensiblement parallèlement aux deux tubes adjacents et
perpendiculairement au plan médian longitudinal de ceux-ci, reposant par son bord
inférieur sur la partie transversale (12) de raccordement des deux tubes (2) et ayant
sa partie d'extrémité libre d'accrochage (10a) comprenant un bec dirigé vers le haut
à l'opposé du bord inférieur et sa partie d'extrémité opposée à deux épaulements (e1,
e2) formant tête (10b) d'un T.
7. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que la clavette
(5 ; 10) est logée dans une ouverture (6), en forme de trou oblong ou de fenêtre rectangulaires,
réalisée parallèlement aux deux tubes adjacents (2) dans une ailette (3) de liaison
des deux tubes et dont le bord inférieur constitue la partie transversale d'appui
de la clavette (5 ; 10).
8. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que le logement
(7) de la coquille de protection (4) s'étend parallèlement aux deux tubes adjacents
(2) sur une longueur supérieure à la hauteur de la partie d'extrémité d'accrochage
de la clavette (5 ; 10) pour permettre l'introduction de cette partie d'extrémité
dans le logement (7), dont la partie supérieure est de forme conjuguée au bec d'accrochage
de la clavette (5 ; 10).
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'espace subsistant entre
la partie inférieure du logement traversant (7) de la coquille de protection (4) et
le bord inférieur correspondant de la clavette (5 ; 10) est rempli par du béton (8),
de préférence en carbure de silicium.
10. Dispositif selon la revendication 7, lorsque considérée uniquement en combinaison
avec la revendication 6, caractérisé en ce que les côtés des deux parties transversales
de raccordement des deux tubes adjacents et sur lesquels vient en appui la branche
transversale (10b) du T de la clavette (10), sont constitués par le côté de l'ailette
de liaison (3) des deux tubes opposé à la coquille de protection.
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que la clavette (10) est introduite
à travers l'ailette de liaison (3) par le côté opposé à la coquille de protection
(4).
12. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que la clavette (10) est introduite
à travers l'ailette de liaison (3) par le côté où sera accrochée la coquille de protection
(4), en engageant tout d'abord l'extrémité supérieure (10b2) de la branche transversale
(10b) du T de la clavette (10) à travers l'ouverture (6) de l'ailette (3) par inclinaison
de la clavette (5), dont le bord supérieur situé entre la branche transversale du
T et le bec d'accrochage (10a) est en appui sur le bord supérieur de l'ouverture (6),
puis en faisant pivoter la clavette (10) autour de son point d'appui dans un sens
permettant le passage à travers l'ouverture (6) de l'extrémité intérieure (10b) de
la branche transversale du T ayant son profil externe courbé et en amenant en appui
par gravité la clavette (10) sur le bord inférieur de l'ouverture (6) de l'ailette
(3).
13. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la clavette
(5 ; 10) et les coquilles de protection (4) sont réalisées en matériau ne se corrodant
pas, notamment en céramique et de préférence à base de carbure de silicium pour lui
donner une propriété de bonne conduction de la chaleur.
14. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que la clavette (5 ; 10) comprend
à son bord inférieur au moins une découpe (5b) sensiblement semi-circulaire servant
de maintien au béton (8) précité.
15. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'un mastic
en matériau réfractaire souple (9) est disposé entre les coquilles de protection (4)
et le panneau de tubes (1) et entre les coquilles de protection (4).
16. Dispositif selon l'une des revendications 7 à 15, caractérisé en ce que la largeur
de l'ouverture (6) précitée est légèrement supérieure à l'épaisseur de la clavette
(5 ; 10).
17. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque
coquille de protection (4) comprend à ses extrémités supérieure et inférieure une
languette (4c) et une rainure (4d) permettant de disposer les coquilles (4) les unes
au dessus des autres par emboîtement en partant du bas du panneau de tubes (1) vers
le haut de celui-ci.
18. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que chaque coquille de protection
(4) de la rangée supérieure a une hauteur réduite par rapport aux autres coquilles
des rangées inférieures et l'espace laissé libre au-dessus de cette coquille supérieure
est bouché par du béton, de préférence en carbure de silicium.
19. Procédé de fixation de coquilles de protection (4) à au moins une paroi d'un panneau
de tubes (1) notamment d'un surchauffeur d'une chaudière, reliés les uns aux autres
par des ailettes de raccordement (3), les coquilles (4) étant conformées de façon
à épouser la paroi du panneau (1) en position de fixation de celles-ci, caractérisé
en ce qu'il consiste à disposer des clavettes (5 ; 10), en matériau ne se corrodant
pas, notamment en céramique et de préférence à base de carbure de silicium pour lui
donner une propriété de bonne conduction de la chaleur, ayant chacune au moins une
partie d'extrémité libre à bec d'accrochage (5a ; 10a), dans des ouvertures (6) en
forme de trou oblong ou de fenêtre rectangulaire, réalisées à travers les ailettes
de raccordement (3) de façon à faire saillie de ces ailettes, à accrocher chaque coquille
de protection (4) au bec d'accrochage (5a ; 10a) de la clavette correspondante (5)
s'engageant dans un logement conjugué (7) réalisé dans la partie de la coquille (4)
située entre les deux tubes adjacents (2), de façon à réaliser successivement, de
bas en haut, des rangées de coquilles de protection superposées (4) maintenues par
gravité et/ou scellement sur les clavettes correspondantes (5 ; 10).
20. Procédé selon la revendication 19, caractérisé en ce qu'il consiste également à superposer
les coquilles de protection (4) en colonnes.