[0001] La présente invention concerne un procédé de production d'essences à faible teneur
en soufre, qui permet de valoriser la totalité d'une coupe essence contenant du soufre,
de réduire les teneurs en soufre total et en mercaptans de ladite coupe essence à
de très faibles niveaux, sans diminution sensible du rendement en essence, et en minimisant
la diminution de l'indice d'octane.
Art antérieur :
[0002] La production d'essences reformulées répondant aux nouvelles normes d'environnement
nécessite notamment que l'on diminue leur concentration en oléfines et/ou en aromatiques
(surtout le benzène) et en soufre (dont les mercaptans). Ainsi, les essences de craquage
catalytique présentent des teneurs en oléfines élevées, et le soufre présent dans
les essences reformulées est notamment imputable, à près de 90%, à l'essence de craquage
catalytique (FCC, « Fluid Catalytic Cracking » ou craquage catalytique en lit fluidisé).
La désulfuration (l'hydrodésulfuration) des essences et principalement des essences
de FCC est donc d'une importance évidente.
[0003] L'hydrotraitement (hydrodésulfuration) de la charge envoyée au craquage catalytique
conduit à des essences contenant typiquement 100 ppm de soufre. Les unités d'hydrotraitement
de charges de craquage catalytique opèrent cependant dans des conditions sévères de
température et de pression, ce qui suppose un effort d'investissement important. De
plus, la totalité de la charge doit être désulfurée, ce qui entraîne le traitement
de volumes de charge très importants.
[0004] L'hydrotraitement (ou hydrodésulfuration) des essences de craquage catalytique, lorsqu'il
est réalisé dans des conditions classiques connues de l'homme du métier permet de
réduire la teneur en soufre de la coupe. Cependant, ce procédé présente l'inconvénient
majeur d'entraîner une chute très importante de l'indice d'octane de la coupe, en
raison de la saturation de l'ensemble des oléfines au cours de l'hydrotraitement.
[0005] La séparation de l'essence légère et de l'essence lourde avant hydrotraitement a
déjà été revendiquée dans le brevet US-A- 4 397 739. Dans ce brevet, il est revendiqué
un procédé de hydrodésulfuration des essences comprenant un fractionnement de l'essence
en une fraction légère et une fraction lourde et la hydrodésulfuration spécifique
de la fraction lourde.
[0006] D'autre part, dans le brevet US-A- 4 131 537 il est enseigné qu'il est intéressant
de fractionner l'essence en plusieurs coupes, de préférence trois, en fonction de
leur point d'ébullition, et de les désulfurer dans des conditions qui peuvent être
différentes. Il est indiqué dans ce brevet que le plus grand bénéfice est obtenu lorsque
l'on fractionne l'essence en trois coupes et que lorsque la coupe présentant des points
d'ébullition intermédiaires est traitée dans des conditions douces.
[0007] La demande de brevet EP-A- 0 725 126 décrit un procédé de hydrodésulfuration d'une
essence de craquage dans lequel l'essence est séparée en une pluralité de fractions
comprenant au moins une première fraction riche en composés faciles à désulfurer et
une seconde fraction riche en composés difficiles à désulfurer. Avant d'effectuer
cette séparation, il faut au préalable déterminer la distribution des produits soufrés
au moyen d'analyses. Ces analyses sont nécessaires pour sélectionner l'appareillage
et les conditions de séparation.
[0008] Dans cette demande il est ainsi indiqué qu'une fraction légère d'essence de craquage
voit sa teneur en oléfine et son indice d'octane chuter de manière importante lorsque
qu'elle est désulfurée sans être fractionnée. Par contre, le fractionnement de ladite
fraction légère en 7 à 20 fractions suivi d'analyses des teneurs en soufre et en oléfines
de ces fractions permet de déterminer la ou les fractions les plus riches en composés
soufrés qui sont ensuite désulfurées simultanément ou séparément et mélangées aux
autres fractions désulfurées ou non. Une telle procédure est complexe et doit être
reproduite à chaque changement de la composition de l'essence à traiter.
[0009] Il est par ailleurs intéressant de noter que les composés dits "faciles" à désulfurer
sont notamment, selon les indications de la demande de brevet EP-A- 0 725 126, le
benzothiophène et le methylbenzothiophène dont les points d'ébullitions sont respectivement
de 220°C et 244°C. Ces composés se retrouvent par conséquent dans la coupe dite «
à point d'ébulition élevé » du brevet US-A- 4 131 537, coupe qui nécessite selon ce
brevet les traitements les plus sévères pour être désulfurée.
[0010] Il a également été proposé, dans le brevet US-A- 5 290 427, des procédés d'hydrotraitement
des essences consistant à fractionner l'essence, puis à désulfurer les fractions et
convertir les fractions désulfurées sur une zéolithe ZSM-5, afin de compenser par
une isomérisation la perte d'octane enregistrée.
[0011] Le brevet US-A- 5 318 690 propose un procédé avec un fractionnement de l'essence
et un adoucissement de la fraction légère, tandis que la fraction lourde est désulfurée,
puis convertie sur ZSM-5 et désulfurée à nouveau dans des conditions douces. Cette
technique est basée sur une séparation de l'essence brute de façon à obtenir une coupe
légère pratiquement dépourvue de composés soufrés autres que les mercaptans. Ceci
permet de traiter ladite coupe uniquement au moyen d'un adoucissement qui enlève les
mercaptans.
[0012] De ce fait, la coupe lourde contient une quantité relativement importante d'oléfines
qui sont en partie saturées lors de l'hydrotraitement. Pour compenser la chute de
l'indice d'octane liée à l'hydrogénation des oléfines, le brevet préconise un craquage
sur zéolithe ZSM-5 qui produit des oléfines, mais au détriment du rendement. De plus,
ces oléfines peuvent se recombiner avec l'H
2S présent dans le milieu pour reformer des mercaptans. Il est alors nécessaire d'effectuer
un adoucissement ou une hydrodésulfuration supplémentaire.
Résumé de l'invention :
[0013] La présente invention concerne un procédé de production d'essences à faible teneur
en soufre, qui permet de valoriser la totalité d'une coupe essence contenant du soufre,
de réduire les teneurs en soufre total et en mercaptans de ladite coupe essence à
de très faibles niveaux, sans diminution sensible du rendement en essence, et en minimisant
la diminution de l'indice d'octane.
[0014] Le procédé selon l'invention est un procédé de production d'essence à faible teneur
en soufre, à partir d'une coupe essence contenant du soufre. Le procédé selon l'invention
comprend une séparation de ladite essence en une fraction légère et une fraction lourde,
une hydrodésulfuration de l'essence légère sur un catalyseur à base de nickel, une
hydrodésulfuration de la fraction lourde sur un catalyseur comprenant au moins un
métal du groupe VIII et/ou au moins un métal du groupe Vlb, et le mélange des fractions
désulfurées.
[0015] La charge du procédé selon l'invention est une coupe essence contenant du soufre,
de préférence une coupe essence issue d'une unité de craquage catalytique, dont la
gamme de points d'ébullition s'étend typiquement depuis environ les points d'ébullitions
des hydrocarbures à 5 atomes de carbone (C5) jusqu'à environ 220°C. Le point final
de la coupe essence dépend de la raffinerie dont elle est issue et des contraintes
du marché, mais reste généralement dans les limites indiquées ci-avant.
[0016] Le procédé selon l'invention comprend une séparation de l'essence en deux fractions
: une fraction légère (également appelée ci-après coupe légère ou essence légère)
dont le point final est généralement inférieur ou égal à environ 160°C, de préférence
inférieur à 140°C et de manière plus préférée inférieur à 120°C, une fraction lourde
(également appelée ci-après coupe lourde ou essence lourde) qui est constitué par
la fraction lourde complémentaire de l'essence légère.
[0017] D'une façon générale, le point de coupe est choisi de façon à maximiser la teneur
en oléfines dans la coupe légère. Cette teneur peut être aisément déterminée, par
exemple au moyen de la détermination de l'indice de brome, généralement disponible
sur le site.
[0018] L'hydrodésulfuration (également appelée hydrotraitement) de l'essence légère est
effectuée sur un catalyseur à base de nickel décrit dans une demande de brevet déposée
simultanément, et l'hydrodésulfuration de la fraction lourde sur un catalyseur d'hydrotraitement
(hydrodésulfuration) conventionnel comprenant un métal du groupe VIII et un métal
du groupe Vlb.
[0019] Les coupes légères et lourdes ainsi désulfurées sont ensuite mélangées. L'effluent
obtenu peut éventuellement être strippé, afin d'éliminer l'H
2S produit lors de la hydrodésulfuration.
[0020] Il est également possible, et préféré notamment lorsque l'essence à désulfurer contient
des polyoléfines (diènes), de réaliser une hydrogénation sélective de l'essence avant
fractionnement.
Description détaillée l'invention :
[0021] II a été observé de manière inattendue que l'association de ce fractionnement simple
d'une essence avec une hydrodésulfuration sur catalyseur à base de Nickel de la fraction
légère et une hydrodésulfuration sur un catalyseur conventionnel de la fraction lourde,
permet d'obtenir, après mélange des fractions désulfurées, une essence désulfurée
ne présentant pas de diminution importante de la teneur en oléfine ou de l'indice
d'octane.
[0022] Les espèces soufrées contenues dans les charges traitées par le procédé de l'invention
peuvent être des mercaptans ou des composés hétérocycliques, tels que par exemple
les thiophènes ou les alkyl-thiophènes, ou des composés plus lourds, comme par exemple
le benzothiophène. Ces composés hétérocycliques, contrairement aux mercaptans, ne
peuvent pas être éliminés par les procédés extractifs. Ces composés soufrés sont par
conséquent éliminés par un hydrotraitement, qui conduit à leur décomposition en hydrocarbures
et H
2S.
[0023] Dans la fraction légère on peut retrouver les composés soufrés dont les points d'ébullition
sont inférieurs à 160°C voire inférieurs à 140°C et de préférence inférieurs à 120°C.
Parmi ceux-ci, on peut citer le méthanethiol (Peb = 6°C), l'éthanethiol (Peb = 35°C),
le propanethiol (Pteb = 68°C), le thiophène (Peb = 84°C), le thiacyclobutane (Peb
= 95°C), le pentanethiol (Peb = 99°C), le 2-méthylthiophène (Peb = 113°C), le 3-méthylthiophène
(Peb = 115°C), le thiacyclopentane (Peb = 121°C), le 2-méthylthiacyclopentane (Peb
= 133°C), le 2-éthylthiophène (Peb = 134°C), le 3-éthylthiophène (Peb = 136°C), le
2-5 diméthylthiophène (Peb = 137°C), le 3-méthylthiacyclopentane (Peb = 139°C), le
2,4-diméthylthiophène (Peb = 141°C), le 2,3-diméthylthiophène (Peb = 142°C), le 2,5-diméthylthiacyclopentane
(Peb = 142°C), le 3,3-diméthylthiacyclopentane (Peb = 145°C), le 3,4-diméthylthiophène
(Peb = 145°C), le 2,3-diméthylthicyclopentane (Peb = 148°C), le 2-isopropyl thiophène
(Peb = 153°C), le 3-isopropylthiophène (Peb = 157°C) et le 3-éthyl2methylthiophène
(Peb = 157°C).
[0024] La teneur en soufre des coupes essences produites par craquage catalytique (FCC)
dépend de la teneur en soufre de la charge traitée au FCC, ainsi que du point final
de la coupe. Les fractions légères ont naturellement une teneur en soufre plus faible
que les coupes plus lourdes.
[0025] Généralement, les teneurs en soufre de l'intégralité d'une coupe essence, notamment
celles provenant du FCC, sont supérieures à 100 ppm en poids et la plupart du temps
supérieures à 500 ppm en poids. Pour des essences ayant des points finaux supérieurs
à 200°C, les teneurs en soufre sont souvent supérieures à 1000 ppm en poids, elles
pouvent même dans certains cas atteindre des valeurs de l'ordre de 4000 à 5000 ppm
en poids.
[0026] Les étapes du procédé selon l'invention sont décrites plus en détail ci après.
- Hydrogénation des diènes :
[0027] L'hydrogénation des diènes est une étape facultative mais avantageuse, qui permet
d'éliminer, avant hydrodésulfuration, la presque totalité des diènes présents dans
la coupe essence contenant du soufre à traiter. Elle se déroule généralement en présence
d'un catalyseur comprenant au moins un métal du groupe VIII, de préférence choisi
dans le groupe formé par le platine, le palladium et le nickel, et un support. On
emploiera par exemple un catalyseur contenant 1 à 20 % en poids de nickel déposé sur
un support inerte, tel que par exemple de l'alumine, de la silice, de la silice-alumine
ou un support contenant au moins 50 % d'alumine. Ce catalyseur opère sous une pression
de 0,4 à 5 MPa, à une température de 50 à 250 °C, avec une vitesse spatiale horaire
du liquide de 1 à 10 h
-1. Un autre métal peut être associé pour former un catalyseur bimétallique, tel que
par exemple le molybdène ou le tungstène.
[0028] Il peut être particulièrement avantageux, surtout lorsqu'on traite des coupes dont
le point d'ébullition est inférieur à 160 °C, d'opérer dans des conditions telles
qu'un adoucissement au moins partiel de l'essence soit obtenu, c'est-à-dire une certaine
réduction de la teneur en mercaptans. Pour ce faire, on peut utiliser la procédure
décrite dans la demande de brevet FR-A-2 753 717, qui utilise un catalyseur à base
de palladium.
[0029] Le choix des conditions opératoires est particulièrement important. On opérera le
plus généralement sous pression en présence d'une quantité d'hydrogène en faible excès
par rapport à la valeur stoechiométrique nécessaire pour hydrogéner les dioléfines.
L'hydrogène et la charge à traiter sont injectés en courants ascendants ou descendants
dans un réacteur de préférence à lit fixe de catalyseur. La température est comprise
le plus généralement entre environ 50 et environ 250 °C, et de préférence entre 80
et 200 °C, et de manière plus préférée entre 160 et 190 °C.
[0030] La pression est suffisante pour maintenir plus de 80 %, et de préférence plus de
95 % en poids de l'essence à traiter en phase liquide dans le réacteur ; elle est
le plus généralement comprise entre 0,4 et 5 MPa et de préférence supérieure à 1 MPa.
La pression est avantageusement comprise entre 1 et 4 MPa. La vitesse spatiale est
comprise entre environ 1 et environ 10 h
-1, de préférence entre 4 et 10 h
-1.
[0031] La fraction légère de la coupe essence de craquage catalytique peut contenir jusqu'à
quelques % poids de dioléfines. Après hydrogénation, la teneur en dioléfines est généralement
réduite à moins de 3000 ppm, voire moins de 2500 ppm et de manière plus préférée moins
de 1500 ppm. Dans certains cas, il peut être obtenu moins de 500 ppm. La teneur en
diènes après hydrogénation sélective peut même si nécessaire être réduite à moins
de 250 ppm.
[0032] Selon une réalisation de l'invention, l'étape d'hydrogénation des diènes se déroule
dans un réacteur catalytique d'hydrogénation qui comprend une zone réactionnelle catalytique
traversée par la totalité de la charge et la quantité d'hydrogène nécessaire pour
effectuer les réactions désirées.
- Séparation de l'essence légère et de l'essence lourde :
[0033] Cette étape consiste à fractionner l'essence en deux fractions, une fraction légère,
également appelée essence légère, et une fraction lourde également appelée essence
lourde. Le point de coupe entre ces deux essences correspond au point d'ébullition
final (également appelé point final) de l'essence légère, et au point d'ébullition
initial (également appelé point initial) de l'essence lourde. Il se situe à une température
généralement inférieure à 160°C en terme de point d'ébullition, de préférence inférieure
à 140°C, et de façon encore préférée inférieure à 120°C.
[0034] L'essence légère présente donc un point final (point de coupe entre la fraction légère
et la fraction lourde) généralement supérieur ou égal à environ 160°C, de préférence
supérieur à 140°C et de manière plus préférée supérieur à 120°C.
[0035] L'essence lourde correspond à la fraction lourde complémentaire de l'essence légère.
Elle présente un point initial généralement supérieur ou égal à environ 160°C, de
préférence supérieur à 140°C et de manière plus préférée supérieur à 120°C.
[0036] Cette séparation peut être réalisée au moyen de toutes techniques connues de l'homme
du métier, telles que par exemple la distillation ou l'adsorption.
- Hydrodésulfuration de la fraction légère :
[0037] Le point final de la coupe essence légère dépend bien sûr de la raffinerie, mais
reste dans les limites indiquées ci-avant. La charge est de préférence une essence
légère issue de la séparation d'une essence de craquage catalytique.
[0038] Les catalyseurs qui conviennent sont des catalyseurs à base de nickel de préférence
supporté.
[0039] La teneur en nickel du catalyseur utilisé selon l'invention est généralement comprise
entre environ 1 et environ 80 % poids, de préférence entre 5 et 70 % poids et, de
façon encore plus préférée, entre 10 et 50 % poids. De façon préférée, le catalyseur
est généralement mis en forme, de préférence sous forme de billes, d'extrudés, de
pastilles, ou de trilobes. Le nickel peut être incorporé au catalyseur sur le support
préformé, il peut également être mélangé avec le support avant l'étape de mise en
forme. Le nickel est généralement introduit sous forme d'un sel précurseur, généralement
soluble dans l'eau, tel que par exemple le nitrate de nickel. Ce mode d'introduction
n'est pas spécifique de l'invention. Tout autre mode d'introduction connu de l'homme
du métier convient à l'invention.
[0040] Les supports des catalyseurs utilisés dans le procédé de l'invention sont généralement
des solides poreux choisis parmi les oxydes réfractaires, tels que par exemple, les
alumines, les silices et les silices-alumines, la magnésie, ainsi que l'oxyde de titane
et l'oxyde de zinc, ces derniers oxydes pouvant être utilisés seuls ou en mélange
avec de l'alumine ou de la silice-alumine. De préférence, les supports sont des alumines
de transition ou des silices dont la surface spécifique est comprise en 25 et 350
m
2/g. Les supports choisis parmi les composés naturels (par exemple kieselguhr ou kaolin)
peuvent aussi convenir comme supports pour les catalyseurs du procédé selon l'invention.
[0041] Après introduction du nickel et éventuellement mise en forme du catalyseur (lorsque
cette étape est réalisée sur un mélange contenant déjà le nickel), le catalyseur est
dans une première étape activé. Cette activation peut correspondre soit à une oxydation,
puis à une réduction, soit à une réduction directe, soit à une calcination uniquement.
L'étape de calcination est généralement réalisée à des températures allant d'environ
100 à environ 600 °C et de préférence comprises entre 200 et 450 °C, sous un débit
d'air. L'étape de réduction est réalisée dans des conditions permettant de convertir
au moins une partie des formes oxydées du nickel en métal. Généralement, elle consiste
à traiter le catalyseur sous un flux d'hydrogène à une température au moins égale
à 300 °C. La réduction peut aussi être réalisée en partie au moyen de réducteurs chimiques.
[0042] Le catalyseur est de préférence utilisé au moins en partie sous sa forme sulfurée.
Ceci présente l'avantage de limiter au maximum les risques d'hydrogénation des composés
insaturés tels que les oléfines ou les composés aromatiques pendant la phase de démarrage.
L'introduction du soufre peut intervenir entre différentes étapes d'activation. De
préférence, aucune étape d'oxydation n'est réalisée lorsque le soufre ou un composé
soufré est introduit sur le catalyseur. Le soufre ou un composé soufré peut être introduit
ex situ, c'est-à-dire en dehors du réacteur où le procédé selon l'invention est réalisé, ou
in situ, c'est-à-dire dans le réacteur utilisé pour le procédé selon l'invention. Dans ce
dernier cas, le catalyseur est de préférence réduit dans les conditions décrites précédemment,
puis sulfuré par passage d'une charge contenant au moins un composé soufré, qui une
fois décomposé conduit à la fixation de soufre sur le catalyseur. Cette charge peut
être gazeuse ou liquide, par exemple de l'hydrogène contenant de l'H
2S, ou un liquide contenant au moins un composé soufré.
[0043] D'une façon préférée, le composé soufré est ajouté sur le catalyseur
ex situ. Par exemple, après l'étape de calcination, un composé soufré peut être introduit
sur le catalyseur en présence éventuellement d'un autre composé. Le catalyseur est
ensuite séché, puis transféré dans le réacteur servant à mettre en oeuvre le procédé
de l'invention. Dans ce réacteur, le catalyseur est alors traité sous hydrogène afin
de transformer au moins une partie du nickel en sulfure. Une procédure qui convient
particulièrement à l'invention est celle décrite dans les brevets FR-B- 2 708 596
et FR-B- 2 708 597.
[0044] Après sulfuration, la teneur en soufre du catalyseur est en général comprise entre
0,5 et 25 % poids, de préférence entre 4 et 20 % poids.
[0045] L'hydrodésulfuration de la fraction légère de l'essence a pour but, en utilisant
le catalyseur décrit ci-avant, de convertir en H
2S les composés soufrés de la coupe, de façon à obtenir un effluent, qui après mélange
avec l'essence lourde désulfurée répondra aux spécifications désirées en terme de
teneur en composés soufrés. La coupe légère produite possède le même intervalle de
distillation et un indice d'octane un peu plus faible, du fait de la saturation partielle,
mais inévitable, des oléfines.
[0046] Les conditions opératoires du réacteur d'hydrotraitement selon la présente invention
doivent être ajustées de manière à atteindre le niveau de hydrodésulfuration désiré,
et afin de minimiser la perte en octane résultant de la saturation des oléfines. Le
catalyseur utilisé dans le procédé selon l'invention permet généralement de convertir
au plus 70 % des oléfines, de préférence au plus 60-65 % des oléfines, et plus préférentiellement
moins de 20 % des oléfines (les dioléfines étant totalement ou pratiquement totalement
hydrogénées). Avec le catalyseur du procédé selon l'invention, il est ainsi possible
d'atteindre des taux de hydrodésulfuration élevés tout en limitant la perte en oléfines
et par conséquent la diminution de l'indice d'octane.
[0047] L'hydrodésulfuration de la fraction légère est effectuée en présence d'hydrogène,
avec le catalyseur à base de nickel à une température comprise entre environ 160 °C
et environ 420 °C, sous une pression faible à modérée, généralement comprise entre
environ 0,5 et environ 8 MPa. La vitesse spatiale du liquide est comprise entre environ
0,5 et environ 10 h
-1 (exprimée en volume de liquide par volume de catalyseur et par heure), de préférence
entre 1 et 8 h
-1. Le rapport H
2/HC est ajusté en fonction des taux d'hydrodésulfuration désirés dans la gamme comprise
entre environ 100 et environ 600 litres par litres.
[0048] De préférence la température est comprise entre 200 °C et 400 °C, et de manière très
préférée entre 290 °C et 350 °C. De préférence la pression est comprise entre 1 et
3 MPa.
- Hydrodésulfuration de la fraction lourde :
[0049] La fraction correspondant à l'essence lourde est soumise à un hydrotraitement (hydrodésulfuration)
conventionnel réalisé sur un catalyseur d'hydrotraitement conventionnel afin de convertir
en H
2S les composés soufrés de la coupe, et de façon à obtenir un effluent, après mélange
avec l'essence légère désulfurée, qui répond aux spécifications désirées en terme
de teneur en composés soufrés.
[0050] La fraction lourde ainsi désulfurée présente le même intervalle de distillation et
un indice d'octane un peu plus faible qu'avant hydrotraitement, du fait de la saturation
totale des oléfines. Cette perte d'octane est limitée car la fraction lourde (l'essence
lourde) présente une teneur en oléfines généralement inférieure à 20 % poids et de
préférence inférieure à 10% poids.
[0051] Les conditions opératoires du réacteur d'hydrotraitement selon la présente invention
doivent être ajustées pour atteindre le niveau de désulfuration désiré. On convertit
généralement au moins 90 % des composés soufrés présents dans l'essence lourde en
H
2S.
[0052] La fraction lourde est soumise à un hydrotraitement, en présence d'hydrogène, avec
un catalyseur contenant au moins un métal du groupe VIII et/ou au moins un métal du
groupe Vlb, à une température comprise entre environ 160 °C et environ 420 °C, sous
une pression généralement comprise entre environ 0,5 et environ 8 MPa.
[0053] La vitesse spatiale du liquide est comprise entre environ 0,5 et environ 10 h
-1 (exprimée en volume de liquide par volume de catalyseur et par heure), de préférence
entre 1 et 6 h
-1. Le rapport H
2/HC est ajusté en fonction des taux de désulfuration désirés dans la gamme de 100
à 600 litres par litre et préférentiellement de 300 à 600 litres par litre.
[0054] De préférence la température est comprise entre 200 °C et 300 °C. De préférence la
pression est comprise entre 2 et 4 MPa.
[0055] Pour réaliser la réaction d'hydrotraitement de l'essence lourde selon le procédé
de l'invention, on utilise en général au moins un catalyseur conventionnel d'hydrodésulfuration,
comprenant au moins un métal du groupe VIII (métaux des groupes 8, 9 et 10 de la nouvelle
classification, c'est-à-dire le fer, le ruthénium, l'osmium, le cobalt, le rhodium,
l'iridium, le nickel, le palladium ou le platine) et/ou au moins un métal du groupe
Vlb (métaux du groupe 6 de la nouvelle classification, c'est-à-dire le chrome, le
molybdène ou le tungstène), sur un support approprié. Le métal du groupe VIII, lorsqu'il
est présent, est généralement le nickel ou le cobalt, et le métal du groupe Vlb, lorsqu'il
est présent, est généralement le molybdène ou le tungstène. Des combinaisons telles
que nickel-molybdène ou cobalt-molybdène sont préférées. Le support du catalyseur
est habituellement un solide poreux, tel que par exemple une alumine, une silice-alumine
ou d'autres solides poreux, tels que par exemple de la magnésie, de la silice ou de
l'oxyde de titane, seuls ou en mélange avec de l'alumine ou de la silice-alumine.
- Mise en oeuvre du procédé selon l'invention :
[0056] Le procédé selon l'invention tel qu'il est décrit plus haut peut être par exemple
mis en oeuvre dans une configuration qui comprend, dans un premier temps, la séparation,
par exemple une distillation, de l'essence en deux fractions :
- une fraction légère, dont les points intitial et final sont par exemple de 20 °C et
160 °C respectivement, et qui renferme la plus grande partie des oléfines et une partie
des composés soufrés,
- une fraction lourde, dont le point initial est par exemple supérieur à 160 °C, et
qui renferme les composés soufrés les plus lourds et, comme composés insaturés, peu
d'oléfines mais principalement des composés aromatiques.
[0057] Chacune des deux fractions est alors soumise à une hydrodésulfuration, dans les conditions
décrites plus haut, afin d'éliminer quasi totalement le soufre de la fraction lourde
et d'éliminer une partie du soufre présent dans la fraction légère, en se limitant
de préférence à atteindre de la teneur en soufre nécessaire pour que le produit obtenu
par le mélange des deux coupes hydrodésulfurées présente une teneur en soufre correspondant
aux spécifications recherchées.
[0058] Une autre possibilité consiste à placer les zones réactionnelles où s'effectuent
les réactions d'hydrodésulfuration des fractions légères et lourde de l'essence à
l'extérieur de la zone de distillation, mais d'utiliser en tant que charge des zones
réactionnelles d'hydrodésulfuration des fractions liquides prélevées sur des plateaux
de la zone de distillation, avec recyclage des effluents désulfurés vers ladite zone
de distillation, à un ou des niveaux situés au-dessus ou au-dessous, de préférence
au voisinage, des niveaux de prélèvement.
[0059] Il est également possible de mettre en oeuvre une autre configuration, dans laquelle
les catalyseurs d'hydrotraitement visant à traiter les fractions légères et lourdes
de l'essence sont placés directement dans la zone de distillation permettant la séparation
de la fraction légère de la fraction lourde.
[0060] Les exemples ci-après illustrent l'invention sans en limiter la portée.
[0061] Le tableau 1 présente les caractéristiques de la charge (essences de craquage catalytique)
traitées par le procédé selon l'invention. Les méthodes d'analyses utilisées pour
caractériser les charges et effluents sont les suivantes :
- chromatographie en phase gaz (CPG) pour les constituants hydrocarbonés ;
- méthode NF M 07022/ASTM D 3227 pour les mercaptans ;
- méthode NF M 07052 pour le soufre total ;
- méthode NF EN 25164/M 07026-2/ISO 5164/ASTM D 2699 pour l'indice d'octane recherche
;
- méthode NF EN 25163/M 07026-1/ISO 5163/ASTM D 2700 pour l'indice d'octane moteur.
Tableau 1 :
| Caractéristiques de la charge utilisée. |
| |
Charge |
| Densité |
0,75 |
| Point initial (°C) |
80°C |
| Point final (°C) |
240°C |
| teneur en oléfines (% vol.) |
25 |
| S total (ppm) |
4500 |
| S ex mercaptans (ppm) |
0 |
| RON |
95 |
| MON |
82 |
| (RON + MON)/2 |
88.5 |
Exemple 1 (comparatif): hydrodésulfuration de l'essence non fractionnée.
[0062] 25 ml de catalyseur HR306C®, commercialisé par la société Procatalyse, sont placés
dans le réacteur de hydrodésulfuration. Le catalyseur est d'abord sulfuré par traitement
pendant 4 heures sous une pression de 3,4 MPa à 350°C, au contact d'une charge constituée
de 2% de soufre sous forme de diméthyldisulfure dans du n-heptane.
[0063] Les conditions opératoires de hydrodésulfuration sont les suivantes : T = 270 °C,
VVH=4h
-1, H
2/HC=125 l/l, P=2,7 MPa. Dans ces conditions, l'effluent après désulfuration a les
caractéristiques décrites dans le tableau 2.
Tableau 2 :
| Comparaison des caractéristiques de la charge et de l'effluent désulfuré. |
| |
Charge |
Effluent |
| S total (ppm) |
4500 |
315 |
| S ex mercaptans (ppm) |
0 |
150 |
| Oléfines (% vol.) |
25 |
8 |
| MON |
82 |
76 |
| RON |
95 |
85 |
| (RON + MON)/2 |
88.5 |
80.5 |
| Perte en octane |
-- |
8 |
| % HDS* |
|
93.1 |
| % HDO** |
|
68 |
| *% HDS désigne le taux d'hydrodésulfuration |
| ** % HDO désigne le taux d'hydrogénation des oléfines |
Exemple 2 (selon l'invention): hydrodésulfuration de l'essence fractionnée.
[0064] L'essence dont les caractéristiques sont décrites au tableau 1 est fractionnée en
deux coupes, l'une présentant un point final de 110°C (coupe légère) l'autre un point
initial de 110°C (coupe lourde). Les caractéristiques des essences distillées et le
rendement de chaque coupe est décrit dans le tableau 3.
Tableau 3 :
| Caractéristiques des essences distillées et rendement de chaque coupe |
| |
Charge |
Essence légère |
Essence lourde |
| Volume (%) |
|
45 |
55 |
| S total (ppm) |
4500 |
1600 |
6900 |
| S ex mercaptans (ppm) |
0 |
0 |
0 |
| Oléfines (% vol.) |
25 |
46 |
7.5 |
| Point initial (°C) |
80 |
80 |
110 |
| Point final (°C) |
240 |
110 |
240 |
[0065] La fraction lourde de l'essence est soumise à une hydrodésulfuration sur un catalyseur
d'hydrotraitement conventionnel en réacteur tubulaire isotherme. 25 ml de catalyseur
HR306C®, commercialisé par la société Procatalyse, sont placés dans le réacteur de
hydrodésulfuration. Le catalyseur est tout d'abord sulfuré par traitement pendant
4 heures sous une pression de 3,4 MPa à 350°C, au contact d'une charge constituée
de 2% de soufre sous forme de diméthyldisulfure dans du n-heptane.
[0066] Les conditions opératoires de l'hydrodésulfuration sont les suivantes : T = 280 °C,
VVH = 4 h
-1, H
2/HC = 125 l/l, P=2,7 MPa. Dans ces conditions, l'effluent après hydrodésulfuration
présente une teneur en soufre inférieure à 1 ppm et une teneur en oléfine inférieure
1 % vol.
[0067] La fraction légère de l'essence est soumise à un hydrotraitement sur un catalyseur
à base de nickel, en réacteur tubulaire isotherme. Le catalyseur est préparé comme
suit.
[0068] Il est préparé à partir d'une alumine de transition de 140 m
2/g se présentant sous forme de billes de 2 mm de diamètre. Le volume poreux est de
1 ml/g de support. 1 kilogramme de support est imprégné par 1 litre de solution de
nitrate de nickel. Le catalyseur est ensuite séché à 120°C et calciné sous courant
d'air à 400°C pendant une heure. La teneur en nickel du catalyseur est de 20 % poids.
Le catalyseur (100 ml) est ensuite sulfuré par traitement pendant 4 heures sous une
pression de 3,4 MPa à 350°C, au contact d'une charge contenant de 4% de soufre sous
forme de diméthyldisulfure dans du n-heptane.
[0069] L'hydrodésulfuration de l'essence légère est alors réalisée. La température est de
280°C, le débit de charge est de 200 ml/heure. Le rapport H
2/charge exprimé en litre d'hydrogène par litre de charge est de 400, la pression opératoire
est de 2,7 MPa.
[0070] Dans ces conditions, l'analyse de l'effluent liquide conduit aux résultats présentés
dans le tableau 5.
Tableau 5 :
| Hydrodésulfuration de l'essence légère sur catalyseur au Nickel |
| |
Essence légère |
Essence légère désulfurée |
| S total (ppm) |
1600 |
700 |
| S ex mercaptans (ppm) |
0 |
20 |
| Oléfines (% vol.) |
46 |
43 |
| Point initial (°C) |
80 |
80 |
| Point final (°C) |
110 |
110 |
[0071] L'essence légère et l'essence lourde désulfurées séparément sont alors mélangées.
Le produit obtenu présente les caractéristiques suivantes :
Tableau 6 :
| Caractéristiques du mélange essence légère - essence lourde après hydrodésulfurations |
| |
Charge |
Essence désulfurée |
| S total (ppm) |
4500 |
315 |
| S ex mercaptans (ppm) |
0 |
9 |
| Oléfines (% vol.) |
25 |
19.5 |
| MON |
82 |
81.2 |
| RON |
95 |
92 |
| (RON + MON)/2 |
88.5 |
86.6 |
| Perte en octane |
-- |
1.9 |
| % HDS* |
|
93.1 |
| % HDO** |
|
22 |
| *% HDS désigne le taux d'hydrodésulfuration |
| ** % HDO désigne le taux d'hydrogénation des oléfines |
Exemple 3 (comparatif): hydrodésulfuration de l'essence fractionnée au moyen d'un
catalyseur cobalt-molybdène.
[0072] L'essence dont les caractéristiques sont décrites au tableau 1 est fractionnée en
deux coupes, l'une présentant un point final de 110°C (coupe légère) l'autre un point
initial de 110°C (coupe lourde). Les caractéristiques des essences distillées et le
rendement de chaque coupe sont décrits dans le tableau 3 de l'exemple 2.
[0073] La fraction lourde de l'essence est soumise à une hydrodésulfuration sur un catalyseur
d'hydrotraitement conventionnel en réacteur tubulaire isotherme. 25 ml de catalyseur
HR306C®, commercialisé par la société Procatalyse, sont placés dans le réacteur de
hydrodésulfuration. Le catalyseur est tout d'abord sulfuré par traitement pendant
4 heures sous une pression de 3,4 MPa à 350°C, au contact d'une charge constituée
de 2% de soufre sous forme de diméthyldisulfure dans du n-heptane.
[0074] Les conditions opératoires de l'hydrodésulfuration sont les suivantes : T = 280 °C,
VVH = 4h
-1, H
2/HC=125 l/l, P = 2,7 MPa. Dans ces conditions, l'effluent après hydrodésulfuration
présente une teneur en soufre inférieure à 1 ppm et une teneur en oléfine inférieure
1 % vol.
[0075] La fraction légère de l'essence est soumise à une hydrodésulfuration sur le catalyseur
HR306C® en réacteur tubulaire isotherme. Le catalyseur est tout d'abord sulfuré par
traitement pendant 4 heures sous une pression de 3,4 MPa à 350°C, au contact d'une
charge constituée de 2% de soufre sous forme de diméthyldisulfure dans du n-heptane.
[0076] L'hydrodésulfuration de l'essence légère est alors réalisée dans les conditions suivantes
: T = 220 °C, VVH = 4 h
-1, H
2/HC = 400 l/l, P=2,7 MPa.
[0077] Dans ces conditions, l'analyse de l'effluent liquide conduit aux résultats présentés
dans le tableau 7.
Tableau 7 :
| Hydrodésulfuration de l'essence légère sur catalyseur HR 306C® |
| |
Essence légère |
Essence légère désulfurée |
| S total (ppm) |
1600 |
700 |
| S ex mercaptans (ppm) |
0 |
250 |
| Oléfines (% vol.) |
46 |
36 |
| Point initial (°C) |
80 |
80 |
| Point final (°C) |
110 |
110 |
[0078] L'essence légère et l'essence lourde désulfurées séparément sont alors mélangées.
Le produit obtenu présente les caractéristiques suivantes :
Tableau 8 :
| Caractéristiques du mélange essence légère - essence lourde après hydrodésulfurations |
| |
Charge |
Essence désulfurée |
| S total (ppm) |
4500 |
315 |
| S ex mercaptans (ppm) |
0 |
113 |
| Oléfines (% vol.) |
25 |
16 |
| MON |
82 |
78.6 |
| RON |
95 |
88.6 |
| (RON + MON)/2 |
88.5 |
83.6 |
| Perte en octane |
-- |
4.9 |
| % HDS* |
|
93.1 |
| % HDO** |
|
36 |
| *% HDS désigne le taux d'hydrodésulfuration |
| ** % HDO désigne le taux d'hydrogénation des oléfines |