[0001] La présente invention concerne une serrure pour portière de véhicule automobile,
à commande de condamnation/décondamnation mécanique ou électrique.
[0002] Le but de l'invention est de proposer une nouvelle serrure dont les mécanismes de
commande d'ouverture et de condamnation intérieure et les mécanismes de commande d'ouverture
et de condamnation extérieure soient simplifiés.
[0003] A cet effet, l'invention a pour objet une serrure pour portière de véhicule automobile,
comportant un boîtier de serrure à au moins deux compartiments, dont un compartiment
dit de rétention contient un pêne apte à retenir une gâche et un cliquet apte à bloquer
le pêne en position de retenue de la gâche, et dont un deuxième compartiment dit de
cinématique contient une biellette de manoeuvre apte à déplacer le cliquet vers sa
position de libération du pêne, un levier d'ouverture intérieure apte à coopérer avec
ladite biellette de manoeuvre sous l'action d'un organe de commande intérieure, par
exemple un câble ou une tringle relié à une poignée intérieure de portière, un levier
d'ouverture extérieure apte à coopérer avec ladite biellette de manoeuvre sous l'action
d'un organe de commande extérieure, par exemple un câble ou une tringle relié à une
poignée extérieure de portière, et un moyen de condamnation/décondamnation, caractérisée
par le fait que le levier d'ouverture intérieure est une pièce identique au levier
d'ouverture extérieure, ladite pièce étant montée dans le boîtier par son recto ou
son verso, selon qu'elle est utilisée comme levier d'ouverture intérieure ou comme
levier d'ouverture extérieure.
[0004] Dans une forme de réalisation particulière, ladite pièce présente une ouverture pour
son articulation sur un pion porté par la biellette de manoeuvre, de façon que le
levier d'ouverture intérieure et le levier d'ouverture extérieure soient articulés
sur le même pion de la biellette de manoeuvre. Ladite pièce peut comporter une fourchette
entre les branches de laquelle est destiné à s'engager un ergot de condamnation du
moyen de condamnation/décondamnation précité, pour faire pivoter ladite pièce entre
une position condamnée et décondamnée. Ladite pièce peut également comporter une patte
s'étendant latéralement par rapport au corps de ladite pièce, ladite patte étant apte
à coopérer avec l'un des moyens de commande précités.
[0005] Avantageusement, le levier d'ouverture intérieure et le levier d'ouverture extérieure
sont montés dans le boîtier symétriquement par rapport à un plan de symétrie perpendiculaire
à leur plan de pose et passant par leur axe d'articulation commun. Dans ce cas, les
moyens de commande intérieure et extérieure peuvent être agencés parallèlement dans
le boîtier et symétriquement par rapport audit plan de symétrie.
[0006] Selon une autre caractéristique, les pattes du levier d'ouverture intérieure et du
levier d'ouverture extérieure se croisent au niveau dudit plan de symétrie, de façon
que le moyen de commande intérieure soit situé du côté opposé à la fourchette du levier
d'ouverture intérieure, par rapport audit plan de symétrie.
[0007] Selon encore une autre caractéristique, le moyen de condamnation/décondamnation comporte
deux roues de condamnation, chaque roue comportant un ergot de condamnation radialement
excentré et perpendiculairement saillant par rapport au plan de ladite roue, lesdites
roues étant agencées de façon que l'ergot d'une première roue s'engage dans la fourchette
du levier d'ouverture extérieure, et l'ergot de condamnation de la deuxième roue s'engage
dans la fourchette du levier d'ouverture intérieure, chaque roue étant apte à être
entraînée en rotation pour faire basculer le levier associé vers une position débrayée,
dans laquelle sa patte ne coopère plus avec le moyen de commande correspondant. Avantageusement,
chaque roue est entraînée par un moteur électrique séparé, ladite première roue et
son moteur d'entraînement associé étant montés dans le boîtier symétriquement à ladite
deuxième roue et son moteur d'entraînement associé, par rapport audit plan de symétrie.
[0008] Selon une autre caractéristique, chaque pion de condamnation comporte à sa base un
bossage de section supérieure, contre lequel la fourchette de ladite pièce est susceptible
de prendre appui. Dans ce cas, on peut prévoir dans le compartiment de cinématique
du boîtier de serrure, un contacteur de détection de la condamnation intérieure, apte
à coopérer avec le bossage de ladite deuxième roue, lorsque ladite deuxième roue tourne
vers sa position condamnée intérieure.
[0009] Avantageusement, la serrure comporte un contacteur de détection d'ouverture de la
serrure, ce contacteur étant placé dans le compartiment de cinématique le long d'une
cloison déformable séparant le compartiment de cinématique du compartiment de rétention,
de façon que lors du pivotement du pêne vers sa position d'ouverture, une portion
du pêne vienne en contact avec ladite cloison et la déforme pour activer ledit contacteur.
[0010] Dans une première forme de réalisation, la biellette de manoeuvre est montée pivotante
sur un axe d'articulation qui est solidaire en rotation d'un bras situé dans le compartiment
de rétention du boîtier, ledit bras étant apte à coopérer avec le cliquet, pour l'amener
dans sa position de libération du pêne.
[0011] Dans une autre forme de réalisation, la biellette de manoeuvre comporte un ergot
qui fait saillie du plan de la biellette et traverse une ouverture oblongue dans le
fond du boîtier pour venir coopérer avec le cliquet dans le compartiment de rétention,
ladite biellette étant déplaçable sensiblement linéairement sous l'action des leviers
d'ouverture.
[0012] Avantageusement, la biellette de manoeuvre comporte un téton qui est pris en sandwich
entre les branches d'un ressort, pour rappeler ladite biellette dans sa position inactive,
un bossage étant formé dans le compartiment de cinématique pour venir s'intercaler
entre les branches du ressort, pour que le déplacement de la biellette n'entraîne
que le déplacement de l'une des deux branches du ressort.
[0013] Selon encore une autre caractéristique, chaque roue de condamnation est solidaire
de son axe de rotation, dont une extrémité présente une fente accessible à l'extérieur
du boîtier, par exemple au niveau du chant de porte, pour permettre une condamnation
de secours mécanique, en cas de panne électrique du moteur.
[0014] Avantageusement, le compartiment de cinématique du boîtier s'étend sur un côté du
compartiment de rétention.
[0015] Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention, on va en décrire maintenant à
titre d'exemples purement illustratifs et non limitatifs, plusieurs modes de réalisation
représentés sur le dessin annexé.
[0016] Sur ce dessin :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un mode de réalisation de la serrure de l'invention,
le capotage du compartiment de cinématique ayant été omis ;
- la figure 2 est une vue de dessus de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue en perspective, partiellement éclatée d'une variante de réalisation
de la serrure de l'invention ;
- la figure 4 est une vue en perspective de dessous du boîtier de la figure 3 ;
- la figure 4A est une vue schématique partielle et en coupe de la figure 4 ;
- la figure 5 est une vue partiellement arrachée et en élévation latérale, suivant la
flèche V sur la figure 1 ;
- la figure 6 est une vue schématique partielle et en coupe suivant la ligne VI de la
figure 7 ; et
- la figure 7 est une vue agrandie de la figure 2, dont certains éléments ont été omis.
[0017] La serrure de l'invention comporte un boîtier en plastique 1 de forme sensiblement
parallélépipédique, une contre-plaque métallique 2 ayant un profil sensiblement en
U et un capotage en plastique 3 illustré uniquement sur la figure 3. La contre-plaque
métallique 2 est montée sur le dessous du boîtier 1, pour définir le compartiment
de rétention de la serrure, les deux ailes latérales 2
a et 2
b de la contre-plaque 2 s'étendant dans un décrochement 1
a formé sur les parois longitudinales du boîtier 1.
[0018] L'aile 2
b vient affleurer au niveau de la surface supérieure 1
b du boîtier 1, alors que l'aile 2
a s'étend au-delà de la surface supérieure 1
b du boîtier 1. Une découpe 4 est formée dans l'aile 2
a de la contre-plaque 2 et s'étend en 4
a partiellement sur le fond 2
c de la contre-plaque 2, cette découpe 4 définissant l'entrée de l'avaloir de la serrure.
Au droit de cette découpe 4, un évidement 5 est formé dans le boîtier 1 pour le passage
de la gâche, l'évidement 5 étant muni d'une patte élastiquement déformable 5
a, pour amortir l'entrée de la gâche G dans l'avaloir. Comme mieux visible sur la figure
4, les décrochements 1
a du boîtier 1 se prolongent vers la gauche par une portion 6 plus épaisse dont la
surface inférieure se trouve dans le prolongement du fond 2
c de la contre-plaque 2. Le compartiment de rétention est ainsi défini entre le fond
2
c de la contre-plaque 2 et la surface inférieure 1
c du boîtier 1. La portion plus épaisse 6 définit, quant à elle, le compartiment de
cinématique et de motorisation de la serrure.
[0019] Le compartiment de rétention de la serrure contient un pêne à fourche 7 qui est monté
rotatif sur un axe 8, de manière à retenir une gâche G, lorsque la serrure est en
position fermée. Le compartiment de rétention contient également un cliquet 9 qui
est articulé sur un axe 10 et apte à bloquer le pêne 7 dans sa position de retenue
de la gâche G. Le cliquet 9 comporte un pion 9
a pour sa manoeuvre par un mécanisme d'ouverture de la serrure.
[0020] Dans une première forme de réalisation représentée sur les figures 1, 2, 6 et 7,
le compartiment de cinématique de la serrure contient une biellette de manoeuvre 11,
qui présente à une extrémité un axe d'articulation 12 qui traverse le fond du compartiment
de cinématique et pénètre dans le compartiment de rétention, comme illustré à la figure
6. L'axe de rotation 12 est solidaire en rotation d'un bras 15, qui est susceptible
de coopérer avec l'ergot 9
a du cliquet 9. A son autre extrémité, la biellette de manoeuvre 11 comporte un pion
d'articulation 13 et un bossage 14 dont les fonctions seront expliquées ci-dessous.
[0021] Dans une autre forme de réalisation représentée sur les figures 3, 4 et 4A, la biellette
de manoeuvre 111 comporte sur sa face supérieure un pion d'articulation 113 et un
bossage 114 qui s'étendent dans le compartiment de cinématique du boîtier, et qui
ont les mêmes fonctions que le pion d'articulation 13 et le bossage 14 précités. La
biellette de manoeuvre 111 comporte, en outre, sur sa face inférieure un ergot 112
qui traverse une lumière oblongue 115 du fond 1
c du boîtier, pour venir coopérer avec l'ergot 9
a du cliquet 9 dans le compartiment de rétention. La biellette 111 est déplaçable linéairement
dans la direction de la flèche F sur la figure 4A, contrairement à la biellette 11
précitée qui pivote autour de l'axe d'articulation 12.
[0022] Le bossage 14 ou 114 est pris en sandwich entre deux branches d'un ressort en épingle
16 qui est monté sur un ergot saillant 17 du boîtier 1. Entre l'ergot 17 du boîtier
et le bossage 14 ou 114 de la biellette de manoeuvre 11 ou 111, les deux branches
du ressort 16 se croisent et sont disposées de part et d'autre d'un ergot saillant
18 prévu sur le boîtier. Ainsi, lors du déplacement de la biellette de manoeuvre 11
ou 111, l'une des branches du ressort 16 reste en appui contre l'ergot 18 du boîtier,
alors que l'autre branche du ressort 16 est entraînée par le bossage 14, 114 de la
biellette 11, 111, ladite branche se déformant ainsi élastiquement pour assurer le
retour élastique de la biellette de manoeuvre dans sa position de repos.
[0023] Sur le pion d'articulation 13, 113, sont montés de façon superposée, un levier d'ouverture
extérieure 20 et un levier d'ouverture intérieure 21. Le levier d'ouverture extérieure
20 est une pièce identique au levier d'ouverture intérieure 21, mais monté face à
l'envers par rapport à l'autre levier. Chaque levier 20, 21 comporte à son extrémité,
opposée au pion d'articulation 13, une fourchette 20
a, 21
a, et au voisinage de ladite fourchette, une patte 20
b, 21
b s'étendant latéralement. Les pattes latérales 21
a, 21
b s'entrecroisent, au niveau d'un plan de symétrie P pour le montage des deux leviers
20 et 21, comme visible sur la figure 2. Ce plan de symétrie P est perpendiculaire
au plan du boîtier 1 et à l'axe d'engachage.
[0024] La portion 6 du boîtier 1 comporte à une extrémité deux raccords 22 à travers lesquels
passe la gaine 23 d'un câble 24 de commande d'ouverture intérieure et la gaine 25
d'un câble 26 de commande d'ouverture extérieure. Chaque câble 24, 26 comporte à son
extrémité située dans le compartiment de cinématique un pion saillant 24
a, 26
a porté par un coulisseau allongé 24
b, 26
b. Le coulisseau 24
b, 26
b est destiné à maintenir le pion 24
a, 26
a saillant vers le haut, de façon que ce dernier puisse coopérer avec, respectivement,
la patte 21
b du levier d'ouverture intérieure 21 et la patte 20
b du levier d'ouverture extérieure 20. Les câbles 24, 26 sont destinés à être reliés
à une poignée intérieure de portière et une poignée extérieure de portière respectivement
(non représentées). Sous l'action d'une traction engendrée par une poignée sur le
câble associé, le pion saillant 24
a ou 26
a provoque un déplacement linéaire de la patte 21
b ou 20
b du levier d'ouverture associé, et par suite un pivotement de la biellette de manoeuvre
11 ou une translation linéaire de la biellette de manoeuvre 111, pour agir sur le
cliquet 9.
[0025] La serrure représentée sur les dessins étant à commande de condamnation/décondamnation
électrique, elle comporte dans le compartiment de cinématique deux moteurs électriques
27, 28. Sur la figure 5, on voit que l'arbre moteur 28
a du moteur électrique 28 fait saillie vers le bas et est solidaire en rotation d'un
pignon 29, ledit pignon 29 engrenant périphériquement avec une roue dentée 30 solidaire
en rotation d'un arbre de rotation 31 qui est monté dans un palier 32. L'arbre de
rotation 31 de la roue 30 est accessible à l'extérieur du boîtier, comme visible sur
la figure 4, et présente sur sa face externe une fente diamétrale 31
a pour permettre à l'utilisateur de faire tourner la roue 30, en introduisant la pointe
de sa clé dans la fente 31
a, pour effectuer une condamnation de secours des portières arrière, en cas de panne
électrique.
[0026] Comme visible sur la figure 5, la roue 30 comporte sur sa face supérieure un bossage
33 radialement excentré et perpendiculairement saillant par rapport à son plan, le
bossage 33 comportant à son sommet un pion de condamnation 34 de section inférieure.
Le pion de condamnation 34 est destiné à s'engager entre les branches de la fourchette
21
a du levier d'ouverture intérieure 21. Pour condamner la serrure vis-à-vis de l'intérieur,
la roue 30 pivote dans le sens horaire sur la figure 2, pour faire basculer le levier
d'ouverture intérieure 21 dans le sens anti-horaire, jusqu'à ce que sa patte latérale
21
b échappe au pion 24
a du câble de commande d'ouverture intérieure 24.
[0027] Dans le compartiment de cinématique de la serrure, on a également prévu un contacteur
35 pour détecter la position condamnée intérieure, ce contacteur 35 comportant une
lame flexible 36 portant à son extrémité libre un galet 37 qui est apte à venir en
contact avec le bossage 33 de la roue de condamnation 30. Lorsque la roue de condamnation
30 pivote vers sa position condamnée, le bossage 33 repousse le galet 37 du contacteur,
de façon à fermer un interrupteur du contacteur 35, qui peut ainsi signaler sur le
tableau de bord du véhicule, l'état condamné intérieur de la serrure.
[0028] De manière analogue, le moteur électrique 27 est apte à entraîner en rotation une
roue de condamnation 40 qui est solidaire de son axe de rotation 41, dont une extrémité
est accessible à l'extérieur du boîtier et présente une fente 41
a pour sa manoeuvre directe par l'utilisateur. La roue de condamnation 40 comporte
également un bossage 43 de section oblongue, muni à son sommet d'un pion de condamnation
44. Le pion de condamnation 44 s'engage dans la fourchette 20
a du levier d'ouverture extérieure 20. La fourchette 20
a du levier d'ouverture extérieure 20 peut venir en appui sur le bossage 43 de la roue
de condamnation 40.
[0029] Sur les figures 2 et 7, on voit un contacteur 50 pour la détection de la position
ouverte de la serrure. Ce contacteur 50 est placé dans un logement 51 du compartiment
de cinématique de la serrure, car ce dernier est prévu étanche. Le contacteur 50 comporte
une lame flexible de contact 52, qui s'étend au voisinage d'une paroi déformable 51
a séparant le logement 51 du compartiment de rétention de la serrure. Cette paroi 51
a est apte à être déformée par une saillie 8
a du pêne 8, lorsque celui-ci pivote vers sa position d'ouverture. La déformation de
la paroi 51
a entraîne la fermeture par la lame de contact 52 de l'interrupteur du contacteur 50,
ce qui signale ainsi l'ouverture de la serrure.
[0030] Il est avantageux d'utiliser la biellette 11, au lieu de la biellette 111, car il
est plus facile de rendre étanche le compartiment de cinématique au niveau de l'axe
d'articulation 12, que de rendre étanche la lumière oblongue 115 dans le cas de la
biellette 111.
[0031] On remarquera que pour réduire les coûts de la serrure et simplifier son montage,
le moteur électrique, la roue de condamnation, le levier d'ouverture et le câble de
commande d'ouverture sont identiques pour l'intérieur comme pour l'extérieur. En outre,
les éléments prévus pour l'intérieur sont disposés symétriquement par rapport au plan
P précité, aux éléments prévus pour l'extérieur.
[0032] Le capotage 3 comporte deux portions saillantes creuses 3
a destinées à coiffer les moteurs électriques 27 et 28 et une portion tubulaire saillante
3
b destinée à contenir des languettes de connexion électrique 3
c.
[0033] Le fonctionnement de la serrure va maintenant être brièvement décrit.
[0034] Dans la position illustrée sur les figures 2 et 7, la serrure est dans son état fermé
et décondamné vis-à-vis de l'intérieur et de l'extérieur. Lorsqu'un utilisateur actionne
la poignée extérieure de portière, une traction est engendrée sur le câble de commande
d'ouverture extérieure 26, qui entraîne par son pion 26
a la patte 20
b du levier d'ouverture extérieure 20. Le levier d'ouverture extérieure 20 se déplace
linéairement, en étant guidé en translation par sa fourchette 20
a qui coulisse sur le pion de condamnation 44. Le déplacement linéaire du levier d'ouverture
extérieure 20 entraîne le déplacement du pion d'articulation 13 de la biellette de
manoeuvre 11 qui pivote dans le sens anti-horaire. Simultanément, le bras 15 illustré
sur la figure 6 pivote dans le sens anti-horaire et vient repousser le pion 9
a du cliquet 9, pour libérer le pêne 8. Le pivotement de la biellette 11, entraîne
simultanément le déplacement linéaire du levier d'ouverture intérieure 21, qui coulisse
par sa fourchette 21
a sur le pion de condamnation 33. La patte 21
b du levier d'ouverture intérieure 21 s'écarte ainsi du pion 24
a du câble de commande d'ouverture intérieure 24, sans pour autant déplacer ce dernier,
de sorte que la poignée intérieure de portière reste immobile. Le coulisseau 26
b du câble de commande d'ouverture extérieure 26 a pour but d'empêcher une rotation
du pion 26
a autour de l'axe du câble 26, pour éviter que ce pion 26
a échappe à toute coopération avec la patte 20
b du levier d'ouverture extérieure. L'actionnement de la poignée intérieure de portière
a un effet analogue à celui de la poignée extérieure de portière.
[0035] Lorsque l'utilisateur souhaite condamner la serrure vis-à-vis de l'extérieur, il
peut activer le moteur 27, par exemple à l'aide d'un bouton sur un boîtier de télécommande,
de façon à entraîner la roue de condamnation 40 dans le sens anti-horaire. La rotation
de la roue de condamnation 40, entraîne la rotation du pion de condamnation 44, ce
qui fait pivoter le levier d'ouverture extérieure 20 dans le sens horaire, autour
du pion d'articulation 13, de sorte que la patte 20
b échappe à toute coopération avec le câble de commande d'ouverture extérieure 26.
On a donc ainsi obtenu une condamnation de la serrure vis-à-vis de l'extérieur, sans
pour autant affecter l'ouverture par l'intérieur.
[0036] Bien entendu, la roue de condamnation 40 pourrait également être entraînée mécaniquement
par un barillet de serrure, pour une portière avant, ou par une tirette de frise,
pour une portière arrière. On pourrait également prévoir que le moteur 27 soit activé
par un identifieur embarqué sur le véhicule, qui détecte l'éloignement d'un identifiant
porté par un badge sur l'utilisateur, dans le cas d'un système dit "à accès mains
libres".
[0037] Lorsque l'utilisateur souhaite, en outre, condamner la serrure vis-à-vis de l'intérieur,
dans le cas d'une super condamnation, ou lorsque l'utilisateur souhaite condamner
la serrure uniquement vis-à-vis de l'intérieur, dans le cas d'une condamnation enfant
pour les portières arrière, il active le moteur 28 pour entraîner le levier d'ouverture
intérieure vers sa position condamnée. Le contacteur 35 indiquera alors la position
condamnée de l'intérieur de la serrure, par exemple au niveau du tableau de bord du
véhicule.
[0038] Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec plusieurs modes de réalisation
particuliers, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend
tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si
celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.
1. Serrure pour portière de véhicule automobile, comportant un boîtier de serrure (1)
à au moins deux compartiments, dont un compartiment dit de rétention contient un pêne
(7) apte à retenir une gâche (G) et un cliquet (9) apte à bloquer le pêne en position
de retenue de la gâche, et dont un deuxième compartiment dit de cinématique contient
une biellette de manoeuvre (11, 111) apte à déplacer le cliquet vers sa position de
libération du pêne, un levier d'ouverture intérieure (21) apte à coopérer avec ladite
biellette de manoeuvre sous l'action d'un organe de commande intérieure (24), un levier
d'ouverture extérieure (20) apte à coopérer avec ladite biellette de manoeuvre sous
l'action d'un organe de commande extérieure (26), ledit levier d'ouverture extérieure
étant une pièce identique au levier d'ouverture extérieure (20), et un moyen de condamnation/décondamnation
(27, 28, 30, 40), caractérisée par le fait que le levier d'ouverture intérieure (21)
et le levier d'ouverture extérieure (20) sont des pièces (20, 21) qui présentent une
ouverture pour leur articulation sur un pion (13, 113) porté par la biellette de manoeuvre
(11, 111), de façon que le levier d'ouverture intérieure (21) et le levier d'ouverture
extérieure (20) soient articulés sur le même pion de la biellette de manoeuvre, lesdites
pièces étant montées dans le boîtier (1) par leur recto ou leur verso, selon qu'elles
sont utilisées comme levier d'ouverture intérieure ou comme levier d'ouverture extérieure.
2. Serrure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ladite pièce comporte
une fourchette (20a, 21a) entre les branches de laquelle est destiné à s'engager un ergot de condamnation
(34, 44) du moyen de condamnation/décondamnation précité, pour faire pivoter ladite
pièce entre une position condamnée et décondamnée.
3. Serrure selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait que ladite pièce comporte
une patte (20b, 21b) s'étendant latéralement par rapport au corps de ladite pièce, ladite patte étant
apte à coopérer avec l'un des moyens de commande précités (24, 26).
4. Serrure selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que le levier
d'ouverture intérieure (21) et le levier d'ouverture extérieure (20) sont montés dans
le boîtier (1) symétriquement par rapport à un plan de symétrie (P) perpendiculaire
à leur plan de pose et passant par leur axe d'articulation commun (13).
5. Serrure selon la revendication 4, caractérisée par le fait que les moyens de commande
intérieure (24) et extérieure (26) sont agencés parallèlement dans le boîtier (1)
et symétriquement par rapport audit plan de symétrie (P).
6. Serrure selon les revendications 3 et 5 prises en combinaison, caractérisée par le
fait que les pattes (20b, 21b) du levier d'ouverture intérieure (21) et du levier d'ouverture extérieure (20) se
croisent au niveau dudit plan de symétrie (P), de façon que le moyen de commande intérieure
(24) soit situé du côté opposé à la fourchette (21a) du levier d'ouverture intérieure (21), par rapport audit plan de symétrie.
7. Serrure selon la revendication 2 prise seule ou en combinaison avec l'une des revendications
3 à 6, caractérisée par le fait que le moyen de condamnation/décondamnation comporte
deux roues de condamnation (30, 40), chaque roue comportant un ergot de condamnation
(34, 44) radialement excentré et perpendiculairement saillant par rapport au plan
de ladite roue, lesdites roues étant agencées de façon que l'ergot (44) d'une première
roue (40) s'engage dans la fourchette (20a) du levier d'ouverture extérieure (20), et l'ergot de condamnation (34) de la deuxième
roue (30) s'engage dans la fourchette (21a) du levier d'ouverture intérieure (21), chaque roue étant apte à être entraînée en
rotation pour faire basculer le levier associé vers une position débrayée, dans laquelle
sa patte (20b, 21b) ne coopère plus avec le moyen de commande correspondant (24, 26).
8. Serrure selon les revendications 4 et 7 prises en combinaison, caractérisée par le
fait que chaque roue (30, 40) est entraînée par un moteur électrique séparé (27, 28),
ladite première roue (40) et son moteur d'entraînement (27) associé étant montés dans
le boîtier (1) symétriquement à ladite deuxième roue (30) et son moteur d'entraînement
associé (28), par rapport audit plan de symétrie (P).
9. Serrure selon la revendication 7 ou 8, caractérisée par le fait que chaque pion de
condamnation (34, 44) comporte à sa base un bossage (33, 43) de section supérieure.
10. Serrure selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisée par le fait que le compartiment
de cinématique du boîtier de serrure (1) contient un contacteur (35) de détection
de la condamnation intérieure, apte à coopérer avec le bossage (33) de ladite deuxième
roue (30), lorsque ladite deuxième roue tourne vers sa position condamnée intérieure.
11. Serrure selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisée par le fait qu'elle comporte
un contacteur (50) de détection d'ouverture de la serrure, ce contacteur étant placé
dans le compartiment de cinématique le long d'une cloison déformable (51a) séparant le compartiment de cinématique du compartiment de rétention, de façon que
lors du pivotement du pêne (7) vers sa position d'ouverture, une portion (8a) du pêne vienne en contact avec ladite cloison (51a) et la déforme pour activer ledit contacteur (50).
12. Serrure selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée par le fait que la biellette
de manoeuvre (11) est montée pivotante sur un axe d'articulation (12) qui est solidaire
en rotation d'un bras (15) situé dans le compartiment de rétention du boîtier (1),
ledit bras étant apte à coopérer avec le cliquet (9), pour l'amener dans sa position
de libération du pêne (7).
13. Serrure selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée par le fait que la biellette
de manoeuvre (111) comporte un ergot (12) qui fait saillie du plan de la biellette
et traverse une ouverture oblongue (15) dans le fond du boîtier (1) pour venir coopérer
avec le cliquet (9) dans le compartiment de rétention, ladite biellette étant déplaçable
sensiblement linéairement sous l'action des leviers d'ouverture (20, 21).
14. Serrure selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisée par le fait que la biellette
de manoeuvre (11, 111) comporte un téton (14, 114) qui est pris en sandwich entre
les branches d'un ressort (16), pour rappeler ladite biellette dans sa position inactive,
un bossage (18) étant formé dans le compartiment de cinématique pour venir s'intercaler
entre les branches du ressort, pour que le déplacement de la biellette n'entraîne
que le déplacement de l'une des deux branches du ressort.
15. Serrure selon l'une des revendications 7 à 10, caractérisée par le fait que chaque
roue de condamnation (30, 40) est solidaire de son axe de rotation (31, 41), dont
une extrémité présente une fente (31a, 41a) accessible à l'extérieur du boîtier (1), par exemple au niveau du chant de porte,
pour permettre une condamnation de secours mécanique, en cas de panne électrique.
16. Serrure selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisée par le fait que le compartiment
de cinématique du boîtier s'étend sur un côté du compartiment de rétention.