[0001] L'invention concerne un dispositif d'anti-fausse manoeuvre pour porte, fenêtre ou
analogue équipée d'une crémone ou crémone-serrure.
[0002] La présente invention trouvera son application dans le domaine de la quincaillerie
du bâtiment.
[0003] L'on connaît, d'ores et déjà, un certain nombre de dispositifs d'anti-fausse manoeuvre
répondant à la description ci-dessus et ayant pour fonction d'empêcher qu'une ferrure
de verrouillage du type crémone ou crémone-serrure, équipant une porte, fenêtre ou
analogue, puisse être manipulée, tant que l'ouvrant de cette porte ou autre n'a pas
été préalablement refermé sur son cadre dormant.
[0004] L'on observera, en effet, qu'une telle manipulation, si elle était autorisée, pourrait
conduire à la détérioration de cette ferrure de verrouillage, en particulier si, au
moment de refermer l'ouvrant sur le cadre dormant, les organes de verrouillage ne
peuvent concorder avec leur gâche.
[0005] Les conséquences peuvent être plus graves encore dans le cas d'un ouvrant de type
oscillo-battant. En effet, si, partant d'une position d'ouverture en abattant, la
ferrure de verrouillage est manipulée pour conduire à une ouverture de type oscillant
de l'ouvrant, avant que celui-ci ait été refermé sur son cadre dormant, cet ouvrant
vient se mettre dans une position dit en drapeau, ce qui peut entraîner le décrochement
de cet ouvrant de son cadre dormant.
[0006] Ainsi, il est tout particulièrement connu un dispositif d'anti-fausse manoeuvre sous
forme d'un levier monté basculant en feuillure de l'ouvrant, ce levier étant soumis
à des moyens de rappel élastiques ayant tendance à le repousser en direction du cadre
dormant. Un tel levier est monté solidaire en rotation d'un arbre de pivotement venant
traverser la têtière abritant usuellement une tringle de manoeuvre correspondant à
la crémone ou crémone-serrure équipant cet ouvrant.
[0007] En fait, cet arbre, entraîné en rotation par ledit levier, est pourvu d'une languette
de retenue destinée à coopérer avec une lumière ménagée dans la tringle de manoeuvre.
[0008] Aussi, au moment où l'ouvrant vient à s'écarter du cadre dormant le levier est repoussé
en direction de ce cadre dormant sous l'influence des moyens de rappel élastiques
précités. A cet instant, la languette de retenue ayant été entraînée lors de cette
rotation du levier, vient se positionner de travers dans une ouverture adaptée dans
la tringle de manoeuvre. Il est alors impossible de transmettre à cette dernière un
quelconque déplacement sous l'impulsion du mécanisme de commande de la crémone ou
crémone-serrure.
[0009] A noter qu'à chacune des positions adoptées par la tringle de manoeuvre dans chacune
des possibilités d'ouverture de l'ouvrant (oscillant ou en abattant) correspond une
ouverture dans ladite tringle de manoeuvre avec laquelle est en mesure de coopérer
ladite languette de retenue.
[0010] Un tel état de la technique correspond, en particulier, au document EP-A-0.735.223.
Dans ce cas le levier remplit, également, une autre fonction. En effet, il intervient,
en combinaison avec une butée d'appui sur le cadre dormant, en tant que dispositif
de relevage de l'ouvrant. En fait, un tel dispositif présente une utilité toute particulière
dans le cas d'ouvrants de taille importants.
[0011] On connaît encore par le document DE-29.18274 un dispositif d'anti-fausse manoeuvre
pour crémone se présentant sous forme d'un boîtier prévu apte à prendre position dans
une rainure d'encastrement en feuillure de menuiserie. Plus particulièrement, ce boîtier
s'étend à l'arrière d'une têtière dont il est rendu solidaire et laquelle abrite,
par ailleurs, une tringle de manoeuvre prévue apte à se déplacer longitudinalement,
entre une position de verrouillage et de déverrouillage, sous l'action d'un mécanisme
de commande approprié.
[0012] En outre, ledit boîtier renferme un doigt de blocage à déplacement perpendiculaire
à l'axe de ladite tringle de manoeuvre ou encore de la têtière, ce doigt de blocage
étant repoussé en position active de blocage sous l'impulsion d'un ressort ménagé
en fond de boîtier.
[0013] Plus particulièrement, le doigt de blocage est amené à coopérer avec une pièce accessoire
rapportée à l'arrière de la tringle de manoeuvre et définissant, sous cette dernière,
deux butées transversales entre lesquelles est repoussé ledit doigt de blocage pour
immobiliser le déplacement de ladite tringle de manoeuvre, une fois l'ouvrant de la
menuiserie ouvert.
[0014] Quant aux moyens de déblocage, ils sont définis, d'une part, par une languette s'étendant
au-dessus du doigt de blocage sensiblement dans le plan médian de la tringle de manoeuvre
laquelle comporte, par ailleurs, une lumière autorisant le passage de cette languette.
Celle-ci traverse, encore, une ouverture appropriée dans la têtière pour venir se
présenter saillante par rapport à cette dernière. Sur cette extrémité saillante de
la languette est rapporté un bouton de commande sur lequel est à même d'agir un actionneur
placé en feuillure du dormant. Plus précisément, au moment de refermer l'ouvrant sur
le cadre dormant l'actionneur agissant telle une came, vient repousser, au travers
du bouton de commande, la languette à l'intérieur du boîtier correspondant au dispositif
d'anti-fausse manoeuvre. Cette action est répercutée sur le doigt de blocage venant
se dégager d'entre les butées transversales pour autoriser, finalement, le déplacement
de la tringle de manoeuvre correspondant à la crémone.
[0015] Au vu de la description qui précède, il convient d'en conclure que la solution proposée
dans ce document DE-29 18 274, nécessite l'adjonction d'une pièce supplémentaire à
l'arrière de la tringle de manoeuvre pour permettre le blocage de cette dernière en
position d'ouverture de l'ouvrant. De plus, une telle solution conduit à une augmentation
sensible de la profondeur du boîtier nécessitant un entaillage supplémentaire de la
menuiserie.
[0016] L'on remarquera, encore, que cet état de la technique ne propose aucune solution
permettant de rendre inactif le dispositif d'anti-fausse manoeuvre.
[0017] Ainsi, l'invention concerne un dispositif d'anti-fausse manoeuvre pour porte, fenêtre
ou analogue équipée d'une crémone ou crémone-serrure comportant un boîtier central
accueillant un mécanisme pour la commande en déplacement d'au moins une tringle de
manoeuvre s'étendant au-dessus et/ou en-dessous du boîtier, ledit dispositif comportant,
d'une part, des moyens de blocage conçus aptes à bloquer en translation la ou les
tringles de manoeuvre lorsque l'ouvrant de ladite porte, fenêtre ou analogue, est
dans l'une quelconque de ses positions d'ouverture et, d'autre part, des moyens de
déblocage prévus pour désactiver lesdits moyens de blocage au moment de refermer l'ouvrant
sur son cadre dormant, ces moyens de blocage consistant en un doigt de blocage prenant
position dans un boîtier, de manière, d'une part à s'étendre perpendiculairement à
l'arrière d'une tringle de manoeuvre et, d'autre part, à coopérer, sous l'impulsion
de moyens de rappel élastiques, avec une ou plusieurs ouvertures dans cette tringle
de manoeuvre de section ajustée à celle dudit doigt de blocage, les moyens de déblocage
étant définis, d'une part, par un doigt de commande prolongeant ledit doigt de blocage
et venant traverser une lumière adaptée dans la tringle de manoeuvre de manière à
se présenter saillante en feuillure de l'ouvrant et, d'autre part, par un actionneur
rendu solidaire du cadre dormant ou de l'ouvrant de manière apte à repousser, par
action sur la partie saillante du doigt de commande, le doigt de blocage dans une
position dégagée de la tringle de manoeuvre. Plus particulièrement, ce dispositif
comporte des moyens prévus aptes à le rendre inactif.
[0018] D'ores et déjà l'on observera que la présente invention s'étend, également au cas
de figure correspondant à une porte, fenêtre à deux vantaux dont l'un est équipé d'une
ferrure de verrouillage, l'autre jouant le rôle de cadre dormant. En particulier,
le dispositif d'anti-fausse manoeuvre est apte à libérer la tringle de manoeuvre de
la ferrure de verrouillage équipant l'autre vantail ceci au moment de rabattre ce
dernier sur le vantail précédemment cité.
[0019] Les avantages résultant de la présente invention consistent, essentiellement en ce
que le dispositif d'anti-fausse manoeuvre, au travers, de sa conception particulièrement
simplifiée, est en mesure d'être intégré directement, aux organes d'une ferrure de
verrouillage. En particulier ce dispositif d'anti-fausse manoeuvre peut prendre position
dans le boîtier central d'une crémone ou crémone-serrure ce qui facilite, bien sûr,
les opérations de montage de cette dernière.
[0020] A noter que, dans de telles conditions, un tel dispositif d'anti-fausse manoeuvre
peut, simultanément, remplir les fonctions d'un dispositif d'immobilisation temporaire
de la ou des tringles de manoeuvre en vue de faciliter le positionnement des différentes
pièces correspondants à cette crémone ou crémone-serrure lors du montage de cette
dernière sur une menuiserie. Habituellement, de tels dispositifs d'immobilisation
temporaires se présentent sous forme de plots sécables permettant de relier, dans
une position déterminée, une tringle de manoeuvre par rapport à sa têtière, ce plot
étant automatiquement sectionné lors de la première commande de la ferrure de verrouillage,
soit au moment de procéder à son test de fonctionnement.
[0021] Toutefois, comme cela sera décrit plus loin, cette fonction d'immobilisation temporaire
de la ou des tringles de manoeuvre peut encore être attribuée à des moyens auxiliaires
adaptés.
[0022] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre se rapportant
à un exemple de réalisation illustré dans le dessin joint en annexe.
- la figure 1 est une représentation schématisée et en coupe d'une crémone dont le boîtier
central accueille un dispositif d'anti-fausse manoeuvre conforme à l'invention, ce
dispositif étant ici représenté dans une position conduisant à immobiliser, en translation,
une tringle de manoeuvre de cette crémone ;
- la figure 2 est une représentation schématisée de détail de la figure 1 ;
- la figure 3 est une représentation schématisée et en coupe selon III-III de la figure
2 ;
- les figures 4, 5 et 6 correspondent à des représentations similaires aux figures 1,
2 et 3, le dispositif d'anti-fausse manoeuvre étant désactivé, correspondant au cas
où l'ouvrant est refermé sur son cadre dormant, autorisant la manipulation de la ferrure
de verrouillage, ici représentée sous forme d'une crémone ;
- la figure 7 est une vue similaire à la figure 3, le doigt de blocage empruntant la
forme d'une languette de retenue susceptible de pivoter pour rendre inactif ledit
dispositif d'anti-fausse manoeuvre.
[0023] Tel qu'illustré dans les différentes figures du dessin ci-joint, la présente invention
a trait à un dispositif d'anti-fausse manoeuvre 1 pour porte, fenêtre ou analogue,
équipé d'une ferrure de verrouillage, de type crémone ou crémone-serrure 2, plus particulièrement
représentée sous forme d'une crémone dans les figures 1 et 4.
[0024] Un tel dispositif d'anti-fausse manoeuvre 1 a pour fonction d'éviter que ladite crémone
ou crémone-serrure 2 puisse être manipulée lorsque l'ouvrant 3 de la porte, fenêtre
ou analogue est dans l'une quelconque de ses positions d'ouverture. Comme rappelé
dans la partie introductive, de telles manipulations, réalisées par inadvertance,
peuvent entraîner des dysfonctionnements au niveau de la ferrure de verrouillage,
voire même le décrochement de l'ouvrant par rapport au dormant.
[0025] L'on remarquera que cette crémone 2 ou crémone-serrure, comporte un boîtier central
4, souvent encastré en feuillure de l'ouvrant 3 et/ou au-dessus et en-dessous duquel
s'étendent une ou des tringles de manoeuvre 5.
[0026] De manière à bien comprendre l'objet de la présente invention, la crémone 2 a été
illustrée, dans les figures 1 et 4, sous forme d'un mode de réalisation simplifié.
En effet, dans son boîtier central 4 cette crémone 2 accueille, principalement, un
fouillot 6 sur lequel est à même d'agir un usager par l'intermédiaire d'une poignée
ou d'un bouton de commande, ce fouillot 6 venant s'engréner, au travers d'une denture
7 appropriée, sur une crémaillère 8 équipant, directement, la tringle de manoeuvre
5. Celle-ci vient, ici, s'étendre à la fois, au-dessus et en-dessous de ce boîtier
central 4.
[0027] Pour en revenir au dispositif d'anti-fausse manoeuvre 1, celui-ci comporte, d'une
part, des moyens de blocage 9 conçus aptes à bloquer en translation la ou les tringles
de manoeuvre 5 de cette crémone ou crémone-serrure 2, ceci lorsque l'ouvrant 3 est
amené dans l'une quelconque de ses positions d'ouverture par rapport à son cadre dormant.
Il comporte, d'autre part, des moyens de déblocage 10 prévus pour désactiver lesdits
moyens de blocage 9 au moment de refermer cet ouvrant 3.
[0028] Les moyens de blocage 9 consistent en un doigt de blocage 11 prenant position dans
un boîtier, en particulier le boîtier central 4 de la crémone ou crémone-serrure 2,
ceci de telle manière que ce doigt de blocage 11 s'étende perpendiculairement et à
l'arrière de la tringle de manoeuvre 5 en vue de coopérer avec une ou plusieurs ouvertures
12, 12A dans cette dernière, sous l'impulsion de moyens de rappel élastiques 13.
[0029] Plus particulièrement et comme visible dans les figures 1, 2, 4 et 5, les moyens
de rappel élastiques 13 peuvent emprunter la forme d'un ressort hélicoïdal 14 venant
s'interposer entre le fond 15 du boîtier 4 et un flasque d'appui 16 équipant, dans
sa partie arrière, le doigt de blocage 11. A noter que dans le fond 15 du boîtier
4 peut être aménagé un plot de positionnement 17 sur lequel vient s'engager le ressort
14, tandis que celui-ci est encore guidé à hauteur du doigt de blocage 11 par l'intermédiaire
d'une jupe annulaire 18 prolongeant, vers l'arrière, le flasque d'appui 16.
[0030] Quant aux ouvertures 12, 12A dans la tringle de manoeuvre 5, elles sont de section
ajustée pour permettre l'engagement du doigt de blocage 11 et empêcher, dans ces conditions,
le déplacement de cette tringle de manoeuvre 5.
[0031] Par ailleurs, les moyens de déblocage 10 sont définis, substantiellement, d'une part,
par un doigt de commande 19 prolongeant ledit doigt de blocage 11 tout en présentant
une section 20 plus faible que celle 21 de ce dernier. Ce doigt de commande 19 vient,
ainsi, traverser une lumière 22 adaptée dans la tringle de manoeuvre 5 et se présenter
saillant en feuillure de l'ouvrant 3.
[0032] Quant il est question d'une lumière 22 adaptée dans la tringle de manoeuvre 5, cette
lumière 22 s'étend, longitudinalement dans cette dernière et présente une largeur
23 légèrement supérieure à la section 20 du doigt de commande 19, tout en étant inférieure
à la section 21 du doigt de blocage 11.
[0033] Par ailleurs, comme défini plus haut, le doigt de commande 19 doit être à même de
se présenter saillant en feuillure de l'ouvrant 3. Aussi, à supposer que la tringle
de manoeuvre 5 est abritée, au niveau de cette feuillure de l'ouvrant 3 par une têtière
24, comme cela a été représenté dans les figures, il est tenu de compte de la surépaisseur
produit par cette dernière pour le dimensionnement dudit doigt de commande 19.
[0034] Les moyens de déblocage 10 sont encore définis, d'autre part, par un actionneur 25
prévu apte à repousser, par action sur la partie saillante 26 du doigt de commande
19, le doigt de blocage 11 dans une position telle que visible dans les figures 4
à 6, à savoir dégagé de la tringle de manoeuvre 5 contre l'action des moyens de rappel
élastiques 13. Cet actionneur 25 intervient, bien sûr, au moment de refermer l'ouvrant
3 sur son cadre dormant.
[0035] En fin de compte, la course 27 communiquée par l'actionneur 25 au doigt de commande
19 doit être suffisante pour provoquer le dégagement du doigt de blocage 11 de l'ouverture
12 ou 12A dans laquelle il était préalablement engagé, autorisant, alors le libre
déplacement de la tringle de manoeuvre 5 donc du doigt de commande 19 dans la lumière
22 ménagée longitudinalement dans cette dernière.
[0036] Pour mieux comprendre l'objet de la présente invention, l'on se reportera, tout particulièrement,
à la figure 3 où l'on voit, en coupe, le doigt de blocage 11 engagé dans une ouverture
12 de la tringle de manoeuvre 5 tandis que dans la représentation correspondant à
la figure 6 seul le doigt de commande 19 est visible en coupe, car lui seul est encore
engagé, à ce moment là, dans la lumière 22 de la tringle de manoeuvre 5.
[0037] Quant à l'actionneur 5, il peut se présenter sous forme d'une simple gâche à rampe
fixée, en correspondance, en feuillure du cadre dormant, ceci de manière à repousser
le doigt de commande 19 et donc le doigt de blocage 11 dans son boîtier 4 au moment
de refermer l'ouvrant 3.
[0038] Bien sûr, lorsqu'il est question du cadre dormant celui-ci peut être défini, en partie,
par un montant d'un autre vantail correspondant à la porte, fenêtre ou analogue.
[0039] Comme visible sur les figures 1 et 4, l'actionneur 25 peut encore être associé à
l'ouvrant 3 lui-même et se présenter sous forme d'un levier 28 monté basculant autour
d'un axe 29 parallèle au plan de cet ouvrant 3, ceci en feuillure de ce dernier. Ce
levier 28 est alors soumis à des moyens de rappel élastiques 30 ayant tendance à le
repousser dans une position d'attente, en direction du cadre dormant, tandis que,
dans sa partie inférieure 31, il est pourvu d'une came 32 susceptible d'agir sur la
partie saillante 26 du doigt de commande 19.
[0040] Ainsi, au moment d'écarter l'ouvrant de son cadre dormant les moyens de rappel élastiques
30, agissant sur le levier 28, viennent repousser celui-ci en direction dudit cadre
dormant dans sa position d'attente. La came 32 étant alors dans l'impossibilité d'agir
sur le doigt de commande 19, il en résulte l'engagement du doigt de blocage 11 correspondant
au dispositif d'anti-fausse manoeuvre 1 dans une ouverture 12, 12A de la tringle de
manoeuvre 5 pour immobiliser celle-ci en translation.
[0041] Contrairement, en venant refermer l'ouvrant 3, le cadre dormant agit sur le levier
28. A ce moment, celui-ci est ramené dans le prolongement, sensiblement, de ladite
tringle de manoeuvre 5, contre l'action des moyens de rappel élastiques 30, amenant
la came 32 à repousser, à nouveau, ledit doigt de commande 19 lequel répercute son
déplacement sur le doigt de blocage 11 libérant, du même coup, ladite tringle de manoeuvre
5.
[0042] Tel que cela ressort de la description qui précède, la présente invention porte sur
un dispositif d'anti-fausse manoeuvre 1 de conception particulièrement simplifiée
de sorte qu'il peut prendre position, tout particulièrement, dans le boîtier central
d'une ferrure de verrouillage, de type crémone ou crémone-serrure.
[0043] Un autre avantage consiste en ce qu'en équipant une crémone ou crémone-serrure, d'un
tel dispositif d'anti-fausse manoeuvre 1, conforme à l'invention, il est inutile de
faire appel à un dispositif de blocage temporaire, comme cela se fait habituellement
pour immobiliser en translation une tringle de manoeuvre le temps nécessaire à la
pose de la crémone ou crémone-serrure sur une menuiserie et, en particulier pour faciliter
le recoupage de ces tringles lors de cette pose.
[0044] Toutefois, comme cela a déjà été précisé dans la partie introductive, cette fonction
de blocage temporaire peut encore être attribuée à des moyens auxiliaires adaptés
associés à ce dispositif d'anti-fausse manoeuvre 1. De tels moyens peuvent se présenter,
par exemple, sous forme d'un ou plusieurs lobes sécables (non représentés) venant
prolonger, en quelque sorte, le doigt de blocage 11 en direction de la tringle de
manoeuvre 5 et donc de la têtière 24. En prenant appui sur cette dernière de tels
lobes maintiennent, par conséquent, le doigt de blocage 11 effacé par rapport à la
tringle 5, tout en assurant l'immobilisation de cette dernière, en venant prendre
position dans l'ouverture 12 de cette tringle de manoeuvre 5. A la première commande
de la crémone ou crémone-serrure, ces lobes sont automatiquement sectionnés par l'action
de la tringle de manoeuvre 5.
[0045] Finalement, il a été remarqué qu'il pouvait être opportun de pouvoir rendre un tel
dispositif d'anti-fausse manoeuvre inopérant, le temps nécessaire pour procéder à
des réglages par exemple, ou encore en vue de faciliter certaines interventions, notamment
une réparation quelconque. Dans ce but, le dispositif peut recevoir des moyens pour
maintenir le doigt de blocage 11 dans une position reculée, effacée par rapport à
la tringle 5 contre l'action du ressort 14. De tels moyens peuvent emprunter une configuration
similaire au système de la fixation d'une ampoule électrique, de type bâillonnette,
dans une douille.
[0046] En particulier, ces moyens seront associés à la jupe circulaire 18 et aux parois
33 du boîtier accueillant ledit dispositif.
[0047] Toutefois, comme visible figure 7, le doigt de blocage 11 peut encore se présenter
sous forme d'une languette de retenue 34 de section rectangulaire de longueur 35 ajustée
à la section 36 de l'ouverture 12, 12A dans la tringle de manoeuvre 5, tandis que
sa largeur 37 est alors définie inférieure à la largeur 23 de la lumière 22. Par ailleurs,
ce doigt de blocage 11 est défini apte à pivoter autour de son axe, tandis que le
doigt de commande 19 reçoit, en particulier au niveau de sa partie saillante 26, des
moyens permettant sa préhension pour sa commande en rotation.
[0048] Il est, ainsi, possible de rendre inactif le dispositif d'anti-fausse manoeuvre 1
en pivotant le doigt de blocage 11 pour le positionner dans l'axe de la lumière 22,
tel que représenté en traits discontinus dans la figure 7 ou, au contraire, de le
rendre actif en venant tourner ce doigt de blocage 11 pour qu'il ne puisse plus se
mouvoir dans cette lumière 22 de la tringle de manoeuvre 5.
[0049] Les moyens permettant la préhension du doigt de commande 19 peuvent adopter différentes
formes de réalisation. En particulier, dans l'extrémité de ce doigt de commande 19
peut être ménagé un logement pour la réception d'une clé six pans, voire une simple
fente permettant d'accueillir un tournevis.
1. Dispositif d'anti-fausse manoeuvre pour porte, fenêtre ou analogue équipé d'une crémone
ou crémone-serrure (2) comportant un boîtier central (4) accueillant un mécanisme
pour la commande en déplacement d'au moins une tringle de manoeuvre (5) s'étendant
au-dessus et/ou en-dessous du boîtier (4), ledit dispositif (1) comportant, d'une
part, des moyens de blocage (9) conçus aptes à bloquer en translation la ou les tringles
de manoeuvre (5) lorsque l'ouvrant (3) de ladite porte, fenêtre ou analogue, est dans
l'une quelconque de ses positions d'ouverture et, d'autre part, des moyens de déblocage
(10) prévus pour désactiver lesdits moyens de blocage (9) au moment de refermer l'ouvrant
(3) sur son cadre dormant, ces moyens de blocage (9) consistant en un doigt de blocage
(11) prenant position dans un boîtier, de manière, d'une part, à s'étendre perpendiculairement
à l'arrière d'une tringle de manoeuvre (5) et, d'autre part, à coopérer, sous l'impulsion
de moyens de rappel élastiques (13), avec une ou plusieurs ouvertures (12, 12A) dans
cette tringle de manoeuvre (5) de section ajustée à celle (21) dudit doigt de blocage
(11), les moyens de déblocage (10) étant définis, d'une part, par un doigt de commande
(19) prolongeant ledit doigt de blocage (11) et venant traverser une lumière (22)
adaptée dans la tringle de manoeuvre (5) de manière à se présenter saillante en feuillure
de l'ouvrant (3) et, d'autre part, par un actionneur (25) rendu solidaire du cadre
dormant ou de l'ouvrant (3) de manière apte à repousser, par action sur la partie
saillante (26) du doigt de commande (19), le doigt de blocage (11) dans une position
dégagée de la tringle de manoeuvre (5), caractérisé par le fait qu'il comporte des
moyens prévus aptes à le rendre inactif.
2. Dispositif d'anti-fausse manoeuvre selon la revendication 1, caractérisé par le fait
que lesdits moyens se présentent sous forme d'un doigt de blocage (11) défini par
une languette de retenue (34) de section rectangulaire, de longueur (35) ajustée à
la section (36) d'une ouverture (12, 12A) dans la tringle de manoeuvre (5) et de largeur
(37) inférieure à la largeur (23) de la lumière (22), ce doigt de blocage (11) étant
encore défini apte à pivoter autour de son axe, tandis que le doigt de commande (19)
reçoit, en particulier au niveau de sa partie saillante (26) des moyens permettant
sa préhension pour sa commande en rotation.
3. Dispositif d'anti-fausse manoeuvre selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé par le fait qu'il comporte des moyens auxiliaires prévus aptes à assurer
un blocage temporaire de la tringle de manoeuvre (5), lesdits moyens se présentant
sous forme d'au moins un lobe sécable prolongeant le doigt de blocage (11) en direction
de ladite tringle de manoeuvre (5) pour prendre position dans une ouverture (12) dans
cette dernière.
4. Dispositif d'anti-fausse manoeuvre selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé par le fait que les moyens de rappel élastiques (13) se présentent sous
forme d'un ressort hélicoïdal (14) venant s'interposer entre le fond (19) du boîtier
(4), sur un plot de positionnement (17), et un flasque d'appui (16) équipant, dans
sa partie arrière, le doigt de blocage (11), ledit flasque d'appui (16) étant prolongé
vers l'arrière d'une jupe annulaire (18) contribuant au guidage du ressort (14).
5. Dispositif d'anti-fausse manoeuvre selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé par le fait que l'actionneur (25) est associé à l'ouvrant (3) et se présente
sous forme d'un levier (28) monté basculant autour d'un axe (29) parallèle au plan
de cet ouvrant (3), ceci en feuillure de ce dernier, ce levier (28) étant soumis à
des moyens de rappel élastiques (30) ayant tendance à le repousser dans une position
d'attente, en direction du cadre dormant, tandis que dans sa partie inférieure (31),
il est pourvu d'une came (32) susceptible d'agir sur la partie saillante (26) du doigt
de commande (19) au moment de refermer l'ouvrant (3) sur son cadre dormant.