[0001] Le laminage de produits métalliques sous forme de bande est réalisé normalement dans
un train de laminoirs constitués chacun d'une cage comportant deux colonnes de support
écartées et reliées par des traverses, entre lesquelles est monté un ensemble de cylindres
superposés ayant des axes parallèles et placés sensiblement dans un même plan de serrage
sensiblement perpendiculaire à la direction de déplacement du produit.
[0002] On peut réaliser des laminoirs de différents types. D'une façon générale, dans un
laminoir, le produit à laminer passe entre deux cylindres de travail qui définissent
le plan de laminage ; ces cylindres sont en général de diamètre relativement réduit
au regard des efforts auxquels ils sont soumis, ils sont donc généralement appuyés
respectivement sur au moins deux cylindres de soutien entre lesquels est appliqué
l'effort de laminage.
[0003] Les laminoirs dits de type "quarto", comportent donc quatre cylindres superposés,
respectivement deux cylindres de travail associés, respectivement, à deux cylindres
de soutien de plus grand diamètre.
[0004] Dans les laminoirs "sexto", des cylindres intermédiaires sont interposés entre chaque
cylindre de travail et le cylindre de soutien correspondant.
[0005] D'autres types de laminoir, comprenant un plus ou moins grand nombre de cylindre
sont connus et utilisés dans l'industrie.
[0006] Les cylindres prennent appui les uns sur les autres le long de lignes d'appui sensiblement
parallèles, et dirigées suivant une génératrice dont le profil, normalement rectiligne,
dépend des efforts appliqués et de la résistance des cylindres. Généralement l'effort
de serrage est appliqué par des vis ou des vérins interposés entre la cage et les
extrémités de l'arbre du cylindre de soutien supérieur, le cylindre de soutien inférieur
prenant appui par ces extrémités directement sur la cage. A part ce dernier, les autres
cylindres doivent donc pouvoir se déplacer par rapport à la cage et, à cet effet,
sont portés par des organes de support montés coulissants verticalement dans deux
fenêtres ménagées dans les deux colonnes de la cage.
[0007] Des moyens de serrage tels que vis ou vérins, prenant appui sur la cage, exercent
un effort vertical dans le sens de resserrement des cylindres pour le laminage du
produit passant entre les cylindres de travail.
[0008] Généralement, chaque cylindre est monté rotatif, autour de son axe, sur des paliers
portés par deux organes de support appelés empoises et celle-ci sont montées coulissantes,
parallèlement au plan de serrage passant par les axes des cylindres de travail, chacune
entre deux faces de guidage planes ménagées respectivement de part et d'autre dudit
plan de serrage sur les deux côtés de la fenêtre correspondante de la cage.
[0009] Les efforts de serrage sont appliqués entre les deux extrémités des deux cylindres
de soutien. Etant donné que le produit laminé, de largeur variable ne couvre pas en
totalité la longueur des cylindres de travail, chaque cylindre peut fléchir sous l'action
des efforts appliqués.
[0010] Il en résulte une variation d'épaisseur de l'espace de passage de la bande entre
les cylindres de travail, les bords de la bande pouvant être ainsi plus minces que
la partie centrale.
[0011] Depuis longtemps, on a essayé de corriger ces défauts d'épaisseur sur le profil en
travers du produit laminé et l'on a utilisé à cet effet différents moyens.
[0012] Par exemple, on a proposé de compenser la déformation des cylindres due à l'effort
de laminage par un bombement de leur surface obtenu par usinage selon un profil particulier.
Ceci présente l'inconvénient de ne pas être parfaitement adapté à toutes les largeurs
du produit laminé. De plus, le défaut d'épaisseur sur le profil en travers du produit
laminé est complexe car il est le résultat de toutes les déformations de tous les
cylindres, qui sont de diamètres différents, et de la déformation de toutes les parties
constitutives de la cage de laminoir sous l'effort.
[0013] C'est pourquoi, on aussi proposé de réaliser une correction réglable de manière continue,
par des effets de cambrage des cylindres de travail, qui sont généralement de petits
diamètres, en appliquant des efforts contrôlés de flexion sur les deux extrémités
de leur arbre.
[0014] A cet effet, on utilise habituellement des vérins hydrauliques placés de part et
d'autre de chaque empoise et prenant appui dans un sens sur une partie fixe et dans
l'autre sur des parties latérales en saillie formant des oreilles d'appui de l'empoise.
[0015] On peut ainsi réaliser un cambrage dit négatif, par resserrement des empoises des
deux cylindres de travail, pour compenser une surépaisseur des bords du produit ou
bien un cambrage dit positif, par écartement des mêmes empoises des deux cylindres
de travail pour compenser une surépaisseur de la partie centrale du produit.
[0016] Pour réduire le nombre de vérins, on peut envisager d'utiliser des vérins à double
effet réalisant, dans un sens le cambrage positif et dans l'autre le cambrage négatif.
Cependant, il faut alors que les tiges des vérins soient reliées, dans les deux sens,
à l'empoise. Or, les cylindres doivent être remplacés périodiquement et, à cet effet,
sont retirés de la cage par déplacement parallèlement à leur axe en glissant ou en
roulant sur des rails. Il faut alors retirer les vérins de cambrage en même temps
que les empoises, ou bien appliquer l'effort de cambrage sur des pièces intermédiaires
sur lesquelles les empoises prennent appui avec possibilité de glissement axial.
[0017] Un tel montage est assez compliqué et, généralement, on préfère utiliser des vérins
à simple effet agissant dans des sens opposés sur les empoises, respectivement pour
le cambrage positif et pour le cambrage négatif du cylindre. Pour cela, les vérins
de cambrage positif peuvent être simplement interposés entre les empoises des deux
cylindres de travail, respectivement supérieur et inférieur en prenant appui dans
des sens opposés sur celles-ci. Cependant, on ne peut alors exercer qu'un effet symétrique
sur les deux cylindres, de part et d'autre du plan de laminage.
[0018] Il est donc préférable d'utiliser des vérins associés à chaque empoise pour appliquer
individuellement des efforts de cambrage spécifiques sur chacun des cylindres de travail.
Cependant, une telle disposition augmente, évidemment, le nombre des vérins et complique
leur installation, en particulier pour les vérins de cambrage positif qui sont placés
entre les empoises.
[0019] En outre, il faut tenir compte du fait que, les cylindres de travail ayant un diamètre
assez faible, leurs empoises sont plus petites que celles des cylindres de soutien.
Il semble donc naturel, pour régler les niveaux des empoises de travail, de prendre
appui sur les empoise de soutien, celles-ci pouvant, en outre, être prolongées par
des jambes de guidage entre lesquelles les empoises de travail sont montées coulissantes.
[0020] Cependant, le niveau des empoises de soutien peut varier et, pour assurer un contrôle
précis du profil des cylindres de travail, il est préférable que les vérins de cambrage
prennent appui directement sur la cage.
[0021] A cet effet, il est donc plus avantageux de monter les vérins de cambrage dans deux
pièces de support fixées respectivement sur les deux côtés de chaque fenêtre de la
cage au niveau des cylindres de travail et dans lesquelles sont ménagés les circuits
hydrauliques, ces pièces de support étant, pour cette raison, parfois appelées "blocs
hydrauliques".
[0022] Habituellement, les vérins de cambrage positif et négatif sont logés dans des parties
d'appui s'étendant en saillie vers l'intérieur de la fenêtre et munies, à leurs extrémités,
de faces de guidage latéral de l'empoise, les oreilles de celles-ci s'étendant vers
l'extérieur entre lesdites parties en saillie.
[0023] Pour cette raison, chaque bloc de support comporte habituellement trois parties en
saillie, respectivement une partie centrale placée au niveau du plan de laminage,
dans laquelle sont logés les vérins de cambrage positif des deux empoises et deux
parties d'appui placées, respectivement, au dessus et en dessous du plan de laminage
et dans lesquelles sont logés les vérins de cambrage négatif des deux cylindres, respectivement
supérieur et inférieur.
[0024] Comme on le voit sur la figure 1 qui montre, à titre d'exemple, une disposition de
ce type, chaque bloc de support, présente donc une forme en E comportant, de part
et d'autre de la partie en saillie centrale, deux échancrures dans lesquelles s'étendent,
respectivement, les oreilles des deux empoises. Ces échancrures doivent donc avoir
une hauteur suffisante pour permettre de faire varier les niveaux relatifs des cylindres.
[0025] Cependant, les cylindres d'un laminoir et, en particulier, les cylindres de travail,
s'usent assez rapidement et leur diamètre peut donc varier, ainsi que, bien entendu,
les positions relatives des cylindres appliqués les uns sur les autres. La figure
1 montre, par exemple, les positions relatives des cylindres neufs et usagés, respectivement
à droite et à gauche du plan de serrage. Il en résulte que les hauteurs des faces
de guidage et les courses des vérins doivent être augmentés en fonction de la plage
d'usure pour permettre les réglage en hauteur nécessaire des cylindres.
[0026] De plus, le démontage des cylindres ne peut se faire que dans une position déterminée
qui correspond au niveau de rails fixes de coulissement des empoises et, dans cette
position, les cylindres doivent être tous écartés les uns des autres. Or, habituellement,
les vérins de cambrage servent à équilibrer le poids des cylindres de travail et de
leurs empoises et doivent donc supporter ceux-ci sur toute la course de réglage entre
la position de démontage et la position la plus resserrée des empoises.
[0027] Pour toutes ces raisons, la partie centrale des blocs de support dans laquelle sont
placés les vérins de cambrage positif, ainsi que les échancrures dans lesquelles s'étendent
les oreilles des empoises, doivent avoir chacune une hauteur minimale pour assurer
la course nécessaire.
[0028] Il en résulte que la hauteur totale des blocs hydrauliques doit être relativement
importante et il est donc nécessaire de disposer d'un intervalle suffisant entre les
empoises des cylindres de soutien pour y placer les blocs hydrauliques. Ceci complique
l'implantation du système de cambrage en cas de modernisation d'une cage existante
et dans le cas d'une cage neuve, ces exigences augmentent les dimensions de la cage
et, par conséquent le coût de celle-ci.
[0029] De plus, pour déterminer les dimensions et l'implantation des blocs hydrauliques,
des vérins et des oreilles d'appui, il faut tenir compte d'un ensemble de paramètres
liés aux conditions d'exploitation. Par exemple, le plan de laminage doit être placé,
normalement, à un niveau sensiblement constant et l'on est amené, comme le montre,
la figure 1, à réaliser, respectivement pour le cylindre de travail supérieur et pour
le cylindre de travail inférieur, des empoises spéciales ayant des faces de guidage
latéral prolongées vers le bas pour assurer un guidage correct sur toute la hauteur
nécessaire, compte tenu de la plage d'usure.
[0030] Une telle disposition ne peut pas être symétrique et l'on doit donc disposer de deux
types d'empoises, respectivement pour les cylindres supérieurs et les cylindres inférieurs.
Lors du remplacement, les cylindres neufs doivent être équipés à l'avance des empoises
adéquates en fonction de leur position dans la cage, respectivement au dessus ou en
dessous du plan de laminage.
[0031] Il apparaît donc que, dans la conception d'une nouvelle cage de laminoir ou pour
l'adaptation de systèmes de cambrage à une cage existante, il faut tenir compte d'un
ensemble d'exigences parfois contradictoires tout en cherchant, évidemment, à réduire
le coût global de la cage et à permettre un réglage aussi précis que possible du profil
des cylindres.
[0032] L'invention a donc pour objet de résoudre l'ensemble de ces problèmes en évitant
les inconvénients mentionnés plus haut, grâce à une nouvelle disposition des empoises
et des vérins de cambrage qui permet d'utiliser, pour les cylindres de travail, des
empoises d'un seul modèle, celles-ci pouvant s'adapter soit à un cylindre supérieur
soit à un cylindre inférieur, par simple retournement.
[0033] En outre, dans la disposition selon l'invention, permet de diminuer la hauteur des
blocs de support et de simplifier leur implantation.
[0034] L'invention s'applique donc, d'une façon générale, à un laminoir de type connu comprenant
deux ensembles de vérins placés de part et d'autre du plan de serrage et agissant
respectivement sur deux oreilles d'appui de l'empoise de chaque cylindre de travail,
respectivement supérieur ou inférieur, chaque ensemble de vérins de cambrage comprenant
au moins deux vérins de cambrage positif prenant appui, respectivement, sur les faces
internes des oreilles des deux empoises et au moins deux vérins de cambrage négatif
prenant appui, respectivement sur la face externe des oreilles des deux empoises,
les vérins de cambrage négatif d'une première empoise et les vérins de cambrage positif
de la seconde empoise ayant des éléments fixes montés du même côté du plan de laminage
et des éléments mobiles prenant appui, respectivement, sur la face externe de l'oreille
d'appui de la première empoise et sur la face interne de l'oreille d'appui de la seconde
empoise, les éléments mobiles des vérins de cambrage positif de la seconde empoise
traversant le plan de laminage.
[0035] Conformément à l'invention, les empoises des deux cylindres de travail sont identiques
et peuvent, par simple retournement, être montées sur l'un ou l'autre desdits cylindres,
et les vérins de cambrage respectivement positif et négatif des deux empoises sont
centrés respectivement dans deux plans parallèles au plan de serrage et sont disposés
symétriquement par rapport à un axe central de symétrie placé dans le plan de serrage,
chaque oreille d'une première empoise présentant un profil étagé comprenant au moins
une partie d'appui qui s'étend, dans le sens longitudinal de l'axe du cylindre, sur
une partie seulement de la longueur de l'empoise de façon à ménager au moins un espace
libre de passage de l'élément mobile d'au moins un vérin de cambrage positif de la
seconde empoise. Sur un même côté du plan de serrage, les profils étagés des oreilles,
respectivement, des deux empoises sont inversés de telle sorte qu'une partie d'appui
d'une première empoise corresponde à un espace libre de la seconde empoise et, sur
un même côté du plan de laminage, les profils étagés des oreilles d'une même empoise
placées respectivement de part et d'autre du plan de serrage sont inversés de telles
sorte que chaque partie d'appui d'une oreille de l'empoise placée sur un côté du plan
de serrage soit symétrique, par rapport à l'axe central, d'un espace libre de l'oreille
de la même empoise placée de l'autre côté du plan de serrage.
[0036] Dans le cas habituel d'un laminoir comprenant deux cylindres de travail, respectivement
supérieur et inférieur, placés de part et d'autre d'un plan de laminage sensiblement
horizontal, chaque bloc de support comprend une partie de maintien supérieure dans
laquelle sont montés les éléments fixes des vérins de cambrage négatif du cylindre
de travail supérieur et des vérins de cambrage positif du cylindre de travail inférieur
et une partie de maintien inférieure dans laquelle sont montés les éléments fixes
des vérins de cambrage négatif du cylindre de travail inférieur et des vérins de cambrage
positif du cylindre de travail supérieur.
[0037] Grâce à l'invention, les deux cylindres de travail d'une cage de laminage et, même,
de toutes les cages dans un laminoir tandem, peuvent être équipés d'empoises d'un
seul modèle.
[0038] Mais l'invention permet aussi de faciliter l'implantation du système de cambrage
dans la cage.
[0039] En effet, selon une autre caractéristique particulièrement avantageuse, les éléments
fixes des vérins de cambrage, respectivement positif et négatif des deux empoises
sont montés respectivement dans des parties en saillie de deux blocs de support fixés
respectivement sur chaque colonne de la cage, de part et d'autre du plan de serrage,
chaque bloc de support étant symétrique par rapport au plan de laminage et comprenant,
entre lesdites parties en saillie, une échancrure centrale unique dans laquelle s'étendent
les oreilles d'appui des empoises des deux cylindres, respectivement supérieur et
inférieur, et chaque empoise est munie, de chaque côté du plan de serrage, d'une seule
face latérale de maintien s'étendant du côté opposé au plan de laminage par rapport
à l'oreille d'appui et coulissant le long d'une face de guidage fixe ménagée à l'extrémité
d'une partie en saillie correspondante du bloc de support.
[0040] De préférence, les oreilles d'appui de chaque empoise sont décalées vers le plan
de laminage par rapport à l'axe du cylindre correspondant de telle sorte que les faces
internes d'appui des vérins de cambrage positif se trouvent presque au contact l'une
de l'autre dans la position d'usure maximale du cylindre de travail.
[0041] Dans un mode de réalisation préférentiel, les parties d'appui des oreilles d'une
première empoise et les espaces libres des oreilles de la seconde empoise sont centrés
dans un premier plan diagonal passant par l'axe central de symétrie et dans lequel
sont centrées, respectivement, deux vérins de cambrage positif et deux vérins de cambrage
négatif de la première empoise et les parties d'appui des oreilles de la seconde empoise
et les espaces libres des oreilles de la première empoise sont centrés sur un second
plan diagonal passant par l'axe central de symétrie et dans lequel sont centrés deux
vérins de cambrage positif et deux vérins de cambrage négatif de la seconde empoise.
[0042] Dans un autre mode de réalisation, chaque empoise d'un premier cylindre de travail
est munie, sur un premier côté du plan de serrage, d'une première oreille comprenant
une seule partie d'appui centrée sur un plan médian de l'empoise passant par l'axe
central de symétrie et sur laquelle prennent appui, en des sens opposés, un vérin
de cambrage positif et un vérin de cambrage négatif du premier cylindre, ladite partie
d'appui unique étant encadrée par deux espaces libres de passage des éléments mobiles
de deux vérins de cambrage positif du second cylindre de travail et, sur le second
côté du plan de serrage, d'une seconde oreille dans laquelle est ménagé un espace
libre central de passage de l'élément mobile d'un vérin de cambrage positif du second
cylindre de travail, centré sur le plan médian de l'empoise, ledit espace libre central
étant encadré par deux parties d'appui, respectivement, de deux vérins de cambrage
positif et de deux vérins de cambrage négatif du premier cylindre de travail.
[0043] L'invention s'applique aux cages de laminoir neuves mais elle est particulièrement
avantageuse pour la modernisation de cages existantes, pour lesquelles les contraintes
dimensionnelles des colonnes et des empoises des cylindres d'appui existantes peuvent
compliquer ou empêcher l'installation d'un système de cambrage de conception classique.
[0044] L'invention couvre également d'autres caractéristiques qui ressortiront au cours
de la description qui va suivre de certains modes de réalisation particuliers, donnés
à titre d'exemple et représentés sur les dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe transversale de la partie centrale d'une cage de
laminoir quarto de type connu.
- la figure 2 est un schéma de principe de la disposition, selon l'invention, des empoises
et des vérins de cambrage des cylindres de travail.
- La figure 3 est un schéma de principe, en vue de dessus selon la ligne III-III de
la figure 2.
- La figure 4 montre schématiquement, en perspective, la disposition des vérins de cambrage.
- La figure 5 est une vue partielle de côté des empoises de travail, dans un mode de
réalisation préférentiel.
- La figure 6 est une vue en coupe transversale selon la ligne VI-VI de la figure 5.
- La figure 7 est une vue de dessus schématique d'un autre mode de réalisation.
[0045] Sur la figure 1, on a représenté, en coupe transversale, la disposition classique
d'un laminoir de type quarto comprenant, à l'intérieur d'une cage ayant deux colonnes
écartées 1, deux cylindres de travail, respectivement supérieur 2 et inférieur 2',
qui prennent appui, respectivement, sur deux cylindres de soutien, supérieur 21 et
inférieur 21' et définissent un entrefer pour le passage d'une bande M à laminer,
défilant suivant un plan de laminage P1.
[0046] La figure 1 représente la partie centrale d'une fenêtre d'une colonne 1 de la cage,
en coupe transversale à l'axe des cylindres, la seconde colonne étant identique.
[0047] Chaque cylindre de travail 2, 2' est monté rotatif, à ses extrémités, sur des tourillons
tournant dans des paliers logés dans des empoises 4, 4'. De même, les cylindres de
soutien 21, 21' sont portés par des empoises 41, 41'.
[0048] Les axes des cylindres sont parallèles et doivent être maintenus sensiblement dans
un plan de serrage P2 perpendiculaire au plan de laminage P1. Habituellement, ce dernier
est horizontal, le plan de serrage P2 étant sensiblement vertical.
[0049] Dans la position de laminage représentée sur la figure 1, les cylindres sont serrés,
et leurs niveaux peuvent varier en fonction de leur usure. A titre d'exemple, la demi
vue de droite représente les positions relatives des cylindres neufs et la demi-vue
de gauche représente les positions de cylindres usagés de plus petit diamètre.
[0050] Il est donc nécessaire de pouvoir régler les niveaux relatifs des cylindres et c'est
pourquoi les empoises des cylindres sont enfilées dans une fenêtre 10 de la colonne
1 de la cage et peuvent coulisser parallèlement au plan de serrage P2.
[0051] Les empoises 41, 41' des cylindres de soutien 21, 21' qui ont un grand diamètre,
sont montées coulissantes le long de faces de guidage 11a, 11b ménagées directement
le long des deux montants la, 1b qui encadrent la fenêtre 10 de la colonne 1.
[0052] Cependant, les empoises 4, 4' des cylindres de travail 2, 2' de plus petit diamètre
sont moins larges que les empoises 41, 41' des cylindres de soutien 21, 21' et leurs
faces de guidage doivent donc être moins écartées. C'est pourquoi, selon une disposition
classique, les faces de guidage 12a, 12b des empoises de travail sont ménagées sur
les faces en regard de deux blocs usinés 3a, 3b qui sont montés respectivement sur
les deux montants la, 1b de la colonne et s'étendent en saillie vers l'intérieur de
la fenêtre 10.
[0053] Il est avantageux, dans un laminoir, que le plan de laminage P1 soit maintenu à un
niveau sensiblement constant, en particulier lorsque la bande à laminer M passe successivement
dans plusieurs laminoirs fonctionnant en tandem.
[0054] Dans l'exemple représenté sur la figure 1, pour régler le niveau du plan de laminage,
on agit sur des cales 16 de hauteur réglable, par coins ou par vérins, qui sont placées
sur le fond inférieur de chaque colonne 1 de la cage et sur lesquelles prennent appui
les empoises 41' du cylindre de soutien inférieur 21' ; le niveau des cales inférieures
16 est réglé en fonction des diamètres des cylindres pour que, compte tenu du diamètre
du cylindre de travail inférieur 2', la génératrice supérieure de celui-ci se trouve
placée sensiblement au niveau du plan de laminage P1.
[0055] Le niveau du cylindre de soutien supérieur 2 est réglé par des moyens de serrage
non représentés, tels que des vis ou des vérins, qui sont montés à la partie supérieure
des deux colonnes 1 de la cage pour prendre appui sur les empoises 41 et qui permettent,
en outre, d'appliquer la force de laminage nécessaire à la réduction d'épaisseur.
[0056] Bien entendu, d'autres dispositions peuvent être utilisées pour régler les niveaux
relatifs des cylindres à l'intérieur de la cage.
[0057] Comme on l'a indiqué, les cylindres, en particulier les cylindres de travail, doivent
être retirés périodiquement de la cage pour entretien ou remplacement et, pour cela,
leurs empoises roulent ou glissent sur des rails de guidage fixes. Ces rails (non
représentés sur la figure) sont montés sur les colonnes de la cage et placés à un
niveau constant pour lequel tous les cylindres sont écartés les uns des autres. Pour
placer les cylindres dans la position de remplacement, on abaisse le cylindre de soutien
inférieur 21' à son niveau inférieur au moyen des cales inférieures et l'on relève
le cylindre de soutien supérieur 21 à son niveau supérieur au moyen des moyens de
serrage et, éventuellement, de vérins auxiliaires 15 montés dans les blocs de support
3a, 3b et prenant appui sur les empoises 41 du cylindre de soutien supérieur 21. En
service, ces vérins 15 servent également à équilibrer le poids du cylindre 21 et de
ses empoises 41.
[0058] Les cylindres de soutien étant ainsi écartés d'une grande ouverture, les niveaux
relatifs des cylindres de travail 2, 2' peuvent être réglés par des vérins logés dans
les blocs de support 3a, 3b. De la façon indiquée plus haut ces vérins servent aussi,
en service, à appliquer des efforts de cambrage, respectivement positif ou négatif,
sur les empoises des cylindres de travail.
[0059] La figure 1 représente la disposition la plus classique dans laquelle chaque empoise
4, 4' est associée à deux ensembles de vérins placés respectivement de part et d'autre
du plan de serrage P2 et comprenant, pour chaque cylindre de travail, respectivement
supérieur 2 ou inférieur 2', au moins un vérin de cambrage positif 5, 5' et au moins
un vérin de cambrage négatif 6, 6'.
[0060] Habituellement, ces vérins agissent sur des parties d'appui ménagées de part et d'autre
de chaque empoise et qui forment des oreilles opposées 7, 7' s'étendant chacune en
saillie par rapport au côté latéral correspondant 42 de l'empoise.
[0061] De ce fait, chaque bloc de support 3 a une forme en E comprenant trois parties de
maintien en saillie, respectivement une partie supérieure 32, une partie centrale
33 et une partie inférieure 32', qui encadrent deux échancrures, respectivement supérieure
31 et inférieure 31', dans lesquelles pénètrent les oreilles 7, 7' des empoises de
travail, respectivement supérieure 4 et inférieure 4'. Les vérins de cambrage prenant
appui sur les oreilles de l'empoise sont logés dans ces trois parties de maintien
dont les extrémités en vis à vis forment les faces de guidage 12a, 12b le long desquelles
coulissent les côtés latéraux 42a, 42b, 42'a, 42'b, des deux empoises 4, 4'.
[0062] Ainsi, les deux vérins de cambrage positif, respectivement 5 du cylindre de travail
supérieur 2 et 5' du cylindre de travail inférieur 2', sont logés dans la partie centrale
33 du bloc de support 3 et prennent appui, respectivement, sur les faces internes
71, 71', tournées vers le plan de laminage P1, des oreilles 7, 7', des deux empoises
de travail 4, 4'. Les vérins de cambrage négatifs 6, 6' sont logés, respectivement,
dans la partie en saillie supérieure 32 et dans la partie en saillie inférieure 32'
de chaque bloc de support 3 et prennent appui sur les faces externes 72, 72' des oreilles
7, 7' des deux empoises 4, 4', tournées du côté opposé au plan de laminage P1.
[0063] Comme on le voit sur la figure 1, pour loger les vérins de cambrage positif 5, 5'
dans la partie centrale 33 avec la course nécessaire aux réglages de niveaux des cylindres
de travail, il est nécessaire de donner une épaisseur relativement importante à la
partie centrale d'appui 33 du bloc de support 3 dont l'extrémité 34 doit constituer,
sur une hauteur suffisante, une face de guidage pour les côtés latéraux correspondant
des empoises 4, 4'.
[0064] En outre, dans la position resserrée des cylindres de travail représentée sur la
demi-vue de gauche et pour laquelle les cylindres usagés ont le plus petit diamètre,
les deux empoises 4, 4' viennent pratiquement au contact l'une de l'autre. Le dimensionnement
des différentes parties des blocs de support 3 et des empoises de travail doit donc
tenir compte de la plage d'usure, en particulier lorsque l'on souhaite maintenir le
plan de laminage à un niveau constant. Par exemple, dans la cage représentée sur la
figure 1, la face inférieure 43 de l'empoise 4 se trouve au dessous du plan de laminage
dans la position d'usure maximale.
[0065] Ces différents impératifs compliquent la mise en place des moyens de cambrage dans
la cage et conduisent, le plus souvent, à une disposition dissymétrique par rapport
au plan de laminage, les empoises étant nécessairement différentes pour les deux cylindres
de travail.
[0066] Comme on va le voir maintenant, l'invention permet d'éviter de tels inconvénients,
et de simplifier l'implantation des blocs hydrauliques.
[0067] Le principe de l'invention est représenté schématiquement sur les figures 2 et 3
et plus en détail sur les figures 5 et 6.
[0068] L'invention est décrite, à titre d'exemple, dans le cas d'un laminoir de type quarto
tel que représenté sur la figure 1 et comportant donc toutes les dispositions habituelles.
Sur les figures 2 et 3, on n'a représenté que schématiquement les deux montants la,
1b de la colonne entre lesquels sont disposés les deux cylindres de travail 2, 2'qui
sont portés par des empoises 4, 4' montées coulissantes entre des blocs de support
3a, 3b.
[0069] Comme on le voit, sur la figure 2, chaque bloc de support 3a, 3b comporte une seule
échancrure 35a, 35b qui s'étend de part et d'autre du plan de laminage P1, la partie
en saillie centrale 33 de la disposition connue étant, donc, supprimée. Ainsi, chaque
bloc de support a une section en C et non pas en E.
[0070] Il en résulte, que dans chaque bloc de support 3, les vérins de cambrage doivent
être tous logés dans deux parties d'appui, respectivement supérieure 32 et inférieure
32' encadrant une échancrure centrale 35. La disposition des vérins de cambrage négatif
6, 6' reste inchangée mais, en revanche, chaque vérin de cambrage positif 5, 5' doit
nécessairement être logé dans la partie de maintien en saillie du bloc de support
qui se trouve du côté opposé à l'empoise sur laquelle il doit agir, par rapport au
plan de laminage P1.
[0071] C'est pourquoi les vérins de cambrage positif 5a, 5b prenant appui sur les faces
internes 71a, 71b des deux oreilles 7a, 7b de l'empoise supérieure 4 sont logés dans
les parties en saillie inférieures 32'a, 32'b des blocs de support 3a, 3b, avec les
vérins 6'a, 6'b de cambrage négatif de l'empoise inférieure 4'.
[0072] De ce fait, le corps 51 de chaque vérin de cambrage positif 5 doit être placé à côté
du corps 61' du vérin de cambrage négatif 6', dans la partie en saillie inférieure
32', et la tige 52 du vérin 5 doit traverser l'oreille 7' de l'empoise inférieure
4' pour passer de l'autre côté du plan de laminage P1 et s'appuyer sur la face interne
71 de l'oreille 7 de l'empoise de travail supérieure 4.
[0073] De plus, pour ne pas augmenter le porte-à-faux des parties d'appui en saillie 32,
les vérins de cambrage sont placés l'un à côté de l'autre et centrés, respectivement
dans deux plans Pa, Pb parallèles au plan de serrage P2 et écartés symétriquement
de part et d'autre de celui-ci.
[0074] La figure 3 montre schématiquement un mode de réalisation des oreilles des empoises
permettant d'obtenir ce résultat. On voit, en effet, que, de chaque côté de l'empoise,
les vérins de cambrage, respectivement, positif 5 et négatif 6' sont placés l'un à
côté de l'autre et décalés axialement, respectivement de part et d'autre du plan médian
P3 de l'empoise 4' sur lequel sont centrés les paliers 40' de support rotatif du cylindre
de travail 2'. Chaque oreille 7' de l'empoise présente donc un profil étagé comportant
une partie 73' d'appui du vérin de cambrage négatif 6' qui s'étend sur une partie
seulement de la longueur de l'empoise, dans le sens longitudinal de l'axe du cylindre,
de façon à laisser un espace libre 74' permettant le passage de la tige du vérin 5
de cambrage positif.
[0075] De plus, cette disposition est inversée, d'une part entre les côtés opposés d'une
même empoise 4', de part et d'autre du plan de serrage P2 et, d'autre part, entre
les mêmes côtés des deux empoises respectivement inférieure 4' et supérieure 4, placées
de part et d'autre du plan de laminage P1.
[0076] Par exemple, on voit sur la figure 3 que l'oreille 7'a de l'empoise inférieure 4'
se trouvant à gauche du plan de serrage P2, présente un profil étagé comprenant une
partie 73'a d'appui du vérin de cambrage négatif 6'a qui est placée en avant du plan
médian P3 des roulements, et s'étend au plus sur la moitié de la longueur (L) de l'empoise,
de façon à laisser un espace libre 74'a placé en arrière du même plan médian P3, pour
le passage de la tige du vérin 5a de cambrage positif de l'empoise supérieure 4. En
revanche, l'oreille 7'b de l'empoise inférieure 4' placée à droite du plan de serrage
P2 présente un profil étagé inverse comprenant une partie 73'b d'appui du vérin de
cambrage négatif 6'b, qui est placée en arrière du plan médian P3 et laisse un espace
libre 74'b placé en avant du même plan médian P3 pour le passage de la tige du vérin
5b de cambrage positif de l'empoise supérieure 4.
[0077] Dans le mode de réalisation préférentiel représenté sur les figures 5 et 6, les corps
51, 61 des différents vérins, qui sont à simple effet, peuvent être constitués simplement
d'alésages ménagés dans des angles opposés des parties en saillie correspondantes
32, 32', des blocs de support 3. La figure 6, qui est une coupe transversale, par
un plan passant par les axes des vérins, du bloc de support 3a placé à gauche du plan
de serrage P1 sur la figure 5, montre que la partie de maintien inférieure 32' dudit
bloc 3a comporte deux alésages placés côte à côte, respectivement 61' formant le corps
du vérin de cambrage négatif 6' et 51 formant le corps du vérin 5 de cambrage positif
de l'empoise supérieure 4.
[0078] Comme indiqué sur la figure 3, les vérins de cambrage positif 5a, 5b du cylindre
de travail supérieur 2 sont ainsi placés dans deux angles opposés des parties de maintien
inférieures 32'a, 32'b des deux blocs de support 3a, 3b et sont donc centrés sur un
premier plan diagonal Q1 incliné d'un angle non droit par rapport au plan de serrage
P2. Il en est de même des espace libres 74'a, 74'b ménagés dans les oreilles 7'a,
7'b de l'empoise inférieure 4'. De ce fait, les vérins de cambrage négatif 6'a, 6'b
du cylindre de travail inférieur 2' sont placés de part et d'autre du plan P2, dans
les deux autres angles des parties de maintien 32'a, 32'b des deux blocs de support
3a, 3b et centrés dans un second plan diagonal Q2, de même que les parties d'appui
73'a, 73'b des deux oreilles 7'a, 7'b.
[0079] Sur la figure 4 qui montre schématiquement, en perspective, l'ensemble des deux empoises
4, 4', on voit que la disposition est inversée pour l'empoise de travail supérieure
4 et les vérins placés dans les parties de maintien supérieures 32a, 32b des blocs
de support 3a, 3b ; les vérins de cambrage positif 5'a, 5'b du cylindre inférieur
2' sont centrés dans le second plan diagonal Q2 alors que les vérins de cambrage négatif
6a, 6b du cylindre de travail supérieur 2 sont centrés dans le premier plan diagonal
Q1.
[0080] L'ensemble de la disposition comprend donc un axe central de symétrie OO' placé à
l'intersection du plan de serrage P2 avec le plan médian P3 des empoises et par lequel
passent les deux plans diagonaux Q1 et Q2.
[0081] De ce fait, bien que les vérins de cambrage agissant sur deux oreilles opposées d'une
empoise, soient décalés axialement de part et d'autre du plan médian P3, l'action
de cambrage exercée sur l'empoise reste bien centrée par rapport au roulement, dans
le sens positif comme dans le sens négatif.
[0082] La disposition représentée sur les figures est particulièrement simple et peut être
facilement adaptée à une cage existante. On pourrait, cependant, imaginer d'autres
dispositions permettant de faire passer par le centre de l'empoise la résultante des
efforts de cambrage exercés dans le sens positif ou négatif. En particulier, l'effort
de cambrage pourrait être appliqué, de chaque côté de l'empoise, par un plus grand
nombre de vérins disposés de façon à assurer le centrage de la résultante des efforts
appliqués.
[0083] A titre d'exemple, la figure 7 montre une autre disposition dans laquelle l'effort
de cambrage est appliqué d'un côté de l'empoise par un vérin unique et de l'autre
par deux vérins alimentés en parallèle. Dans ce cas, chaque oreille d'une empoise
présente un profil étagé ayant deux espaces libres de part et d'autre d'une partie
d'appui ou bien deux parties d'appui de part et d'autre d'un espace libre. Ainsi,
l'oreille 7'a de l'empoise de travail inférieure 4', placée à gauche du plan de serrage
P2, comprend une partie d'appui 73'a qui est centrée sur le plan médian P3 des roulements,
sur laquelle prennent appui les vérins de cambrage positif 5'a et négatif 6'a. Cette
partie d'appui 73'a est encadrée par deux espaces libres 74'a
1, 74'a
2 dans lesquels passent les tiges de deux vérins 5a
1, 5a
2 de cambrage positif du cylindre de travail supérieur qui sont alimentés en parallèle.
Du côté droit du plan de serrage P2, l'oreille 7'b comprend deux parties d'appui 73'b
1, 73'b
2 écartées symétriquement de part et d'autre du plan médian P3, sur lesquelles prennent
appui deux paires de vérins fonctionnant en parallèle, respectivement 5'b
1, 5'b
2 de cambrage positif et 6'b
1, 6'b
2 de cambrage négatif du cylindre inférieur 2'. Entre ces deux parties d'appui 73'b
1, 73'b
2 est placé un évidement central 74'b pour le passage de la tige du vérin 5b de cambrage
positif de l'empoise supérieure 4.
[0084] Les oreilles d'appui 7a, 7b de l'empoise de travail supérieure 7 représentée en trait
mixte sur la figure 7 sont disposées de façon inverse et comportent donc, à gauche,
deux parties 73a
1, 73a
2, d'appui des deux vérins de cambrage positif 5a
1, 5a
2 et, à droite, une partie d'appui 73b encadrée par deux espaces libres 73b
1, 73b
2 de passage des tiges des vérins 5'b
1, 5'b
2 de cambrage positif du cylindre inférieur 2'.
[0085] Ainsi, les efforts de cambrage appliqués sur chaque empoise, dans le sens positif
ou dans le sens négatif ont une résultante dirigée suivant l'axe central de symétrie
OO' qui passe par le centre de chaque palier.
[0086] Etant donné que les oreilles d'appui 7, 7' des deux empoises 4, 4' pénètrent dans
une même échancrure centrale 35 de chaque bloc de support 3, les faces de maintien
latéral 42, 42' de chaque empoise 4, 4' s'étendent sur un seul côté de l'oreille 7,
7' de façon à coulisser le long des faces de guidage 36, 36' ménagées aux extrémités
des parties de maintien en saillie 32, 32'. De ce fait, les deux empoises peuvent
être symétriques par rapport au plan de laminage P1. Il en résulte que l'on peut utiliser
des empoises identiques pour les deux cylindres de travail, l'empoise étant simplement
retournée de 180° selon qu'elle est placée au dessus ou en dessous du plan de laminage
P1.
[0087] Il est à noter que, pour permettre le démontage des cylindres, les tiges des vérins
doivent être rentrées complètement de façon à dégager entièrement l'échancrure centrale
35. De ce fait, comme le montrent les figures 5 et 6, la hauteur de chaque partie
de maintien, respectivement supérieure 32 ou inférieure 32', d'un bloc de support
3 est déterminée en fonction de la course du vérin de cambrage positif qui dépend
elle même de la longueur que l'on doit donner à la tige du vérin pour lui faire prendre
appui sur l'oreille de l'empoise placée de l'autre côté du plan de laminage P1, les
vérins de cambrage négatif ayant une course inférieure.
[0088] L'invention présente l'avantage de permettre une réduction de la hauteur globale
de chaque bloc de support par rapport aux dispositions habituelles puisque l'on supprime
la partie centrale en saillie qui était nécessaire, auparavant, pour loger les vérins
de cambrage positif. Il en résulte une diminution de la hauteur de la zone qui doit
rester disponible entre les empoises 41, 41' des cylindres de soutien pour permettre
l'implantation des blocs de support. Cette disposition est particulièrement intéressante
dans le cas de la modernisation d'une cage de laminoir existante car elle permet de
faciliter l'implantation du système de cambrage positif et négatif entre les cylindres
de soutien sans modification notable des colonnes de la cage.
[0089] Par ailleurs, du fait que les faces de maintien 42 s'étendent sur un seul côté des
oreilles 7, celles-ci peuvent être rapprochées le plus près possible du plan de laminage,
ce qui permet de réduire au minimum nécessaire la longueur des tiges 52 des vérins
de cambrage positif. Les faces internes 71a, 71b des deux oreilles 7a, 7b sont alors
placées sensiblement au niveau de la face interne 43 de l'empoise 4 tournée vers le
plan de laminage. Celle-ci se trouve elle-même écartée de l'axe du cylindre d'une
distance un peu inférieure au plus petit rayon du cylindre de travail 2. De la sorte,
lorsque les cylindres se trouvent dans leur état d'usure maximale, les faces internes
71, 71' des oreilles 7, 7' des deux empoises 4, 4' se trouvant presque au contact
l'une de l'autre, dans le plan de laminage P1, compte tenu des réglages nécessaires
pour le cambrage négatif.
[0090] Mais l'invention présente encore d'autres avantages.
[0091] Par exemple, le nombre des faces de guidage fixe et des faces latérales de maintien
des empoises est diminué. Or, on sait que les surfaces de glissement doivent être
équipées de pièces rapportées en un matériau dont le coefficient de frottement est
adapté à l'utilisation et qui constituent des pièces d'usure. La diminution de leur
nombre, par l'adoption de l'ensemble des dispositions selon l'invention, permet de
réduire le coût de l'installation ainsi que les coûts de production en simplifiant
les opérations de maintenance et en diminuant la durée nécessaire des interventions.
[0092] En outre, on sait que, dans un laminoir tandem, il est souhaitable de maintenir le
plan de laminage à un niveau sensiblement constant.
[0093] Grâce à l'invention, du fait que la hauteur globale des blocs hydrauliques et des
empoises est plus faible, il est possible d'assurer sans difficulté les plages de
réglages nécessaire et d'utiliser pour toutes les cages des blocs de support de même
hauteur et, même identiques.
[0094] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux détails des modes de réalisation qui
n'ont été décrit qu'à titre d'exemple, d'autres dispositions équivalentes pouvant
être imaginées sans s'écarter du cadre de protection défini par les revendications.
En particulier, dans la mesure où les vérins de cambrage positif et négatif doivent
être placés dans les mêmes blocs de support, il est avantageux d'utiliser, comme on
l'a décrit, des vérins uniques simplement décalés par rapport au plan médian de l'empoise,
mais d'autres dispositions sont possibles en utilisant un plus grand nombre de vérins
disposés dans les parties d'appui de façon que la résultante des efforts passe toujours
par le centre de l'empoise.
[0095] Par ailleurs, l'invention a été décrite dans le cas d'un laminoir quarto mais pourrait
s'appliquer à tout type de laminoir, par exemple quinto ou sexto, chaque fois qu'il
est utile de réaliser un cambrage des cylindres de travail.
[0096] Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées
dans les revendications, ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières
et n'en limitent aucunement la portée.
1. Laminoir comprenant à l'intérieur d'une cage de maintien ayant deux colonnes écartées
(1a, 1b), un ensemble de cylindres comportant au moins deux cylindres de travail (2,
2'), à axes sensiblement parallèles définissant un plan de laminage (P1) d'un produit
en bande (M), chaque cylindre ayant deux extrémités et tournant autour de son axe,
à chaque extrémité, sur une empoise enfilée dans une fenêtre (10) de la colonne correspondante
de la cage et montée coulissante le long de faces de guidage fixes (12), parallèlement
à un plan de serrage (P2) passant sensiblement par les axes des cylindres de travail,
chaque empoise (4, 4') étant munie, de part et d'autre dudit plan de serrage, de faces
latérales (42) de maintien coulissant, respectivement, le long desdites faces de guidage
fixes (12), ledit laminoir étant équipé de moyens d'application d'efforts de cambrage
sur les extrémités des deux cylindres de travail comprenant, pour chaque paire d'empoises
(4, 4'), deux ensembles de vérins placés de part et d'autre du plan de serrage (P2)
et agissant respectivement sur deux oreilles d'appui (7a, 7b, 7'a, 7'b) de chaque
empoise (4, 4') s'étendant en saillie, respectivement, par rapport aux deux faces
latérales (42) de maintien de l'empoise et ayant chacune une face d'appui interne
(71) tournée vers le plan de laminage (P1) et une face d'appui externe (72) tournée
du côté opposé, chaque ensemble de vérins de cambrage comprenant au moins deux vérins
(5, 5') de cambrage positif prenant appui, respectivement, sur les faces internes
(71, 71') des oreilles (7, 7') des deux empoises (4,4') et au moins deux vérins (6,
6') de cambrage négatif prenant appui, respectivement sur la face externe (72, 72')
des oreilles (7, 7') des deux empoises (4, 4') les vérins (6) de cambrage négatif
d'une première empoise (4) et les vérins (5') de cambrage positif de la seconde empoise
(4') ayant des éléments fixes (61, 51') montés du même côté du plan de laminage (P1)
et des éléments mobiles (62, 52') prenant appui, respectivement, sur la face externe
(72) de l'oreille d'appui (7) de la première empoise (4) et sur la face interne (71')
de l'oreille d'appui (7') de la seconde empoise (4'), les éléments mobiles (52') des
vérins (5') de cambrage positif de la seconde empoise (4') traversant le plan de laminage
(P1),
caractérisé par le fait que les empoises des deux cylindres de travail (2, 2')
sont identiques et peuvent, par simple retournement, être montées sur l'un ou l'autre
desdits cylindres (2, 2'), que les vérins de cambrage respectivement positif (5, 5')
et négatif (6, 6') des deux empoises (4, 4') sont centrés respectivement dans deux
plans (Pa, Pb) parallèles au plan de serrage (P2) et sont disposés symétriquement
par rapport à un axe central de symétrie (OO') placé dans le plan de serrage (P2),
que chaque oreille (7) d'une première empoise (4) présente un profil étagé comprenant
au moins une partie d'appui (73a) s'étendant, dans le sens longitudinal de l'axe du
cylindre, sur une partie seulement de la longueur de l'empoise (4) de façon à ménager
au moins un espace libre (74a) de passage de l'élément mobile (52'a) d'au moins un
vérin (5'a) de cambrage positif de la seconde empoise (4'), que, sur un même côté
du plan de serrage (P2), les profils étagés des oreilles (7a, 7'a), respectivement,
des deux empoises (4, 4') sont inversés de telle sorte qu'une partie d'appui (73a)
d'une première empoise (4) corresponde à un espace libre (74'a) de la seconde empoise
(4') et que, sur un même côté du plan de laminage (P1), les profils étagés des oreilles
(4a, 4b) d'une même empoise (4) placées respectivement de part et d'autre du plan
de serrage (P2) sont inversés de telles sorte que chaque partie d'appui (73a) d'une
oreille (7a) de l'empoise (4) placée sur un côté du plan de serrage (P2) soit symétrique,
par rapport à l'axe central (OO'), d'un espace libre (74b) de l'oreille (7b) de la
même empoise (4) placée de l'autre côté du plan de serrage (P2).
2. Laminoir selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les éléments fixes
(51, 51', 61, 61') des vérins de cambrage, respectivement positif (5, 5') et négatif
(6, 6') des deux empoises (4, 4') sont montés respectivement dans des parties en saillie
(32, 32') de deux blocs de support (3a, 3b) fixés respectivement sur chaque colonne
(la, 1b) de la cage (1), de part et d'autre du plan de serrage (P2), et que chaque
bloc de support (3a, 3b) est symétrique par rapport au plan de laminage (P1) et comprend,
entre lesdites parties en saillie (32, 32'), une échancrure centrale unique (35a,
35b) dans laquelle s'étendent les oreilles d'appui (7a, 7'a) (7b, 7'b) des empoises
(4, 4') des deux cylindres, respectivement supérieur (2) et inférieur (2'), chaque
empoise (4) étant munie, de chaque côté du plan de serrage (P2), d'une seule face
latérale de maintien (42) s'étendant du côté opposé au plan de laminage (P1) par rapport
à l'oreille d'appui (7) et coulissant le long d'une face de guidage fixe (12) ménagée
à l'extrémité d'une partie en saillie correspondante (32) du bloc de support (3).
3. Laminoir selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les oreilles (7, 7')
d'appui de chaque empoise (4, 4') sont décalées vers le plan de laminage (P1) par
rapport à l'axe du cylindre correspondant de telle sorte que les faces internes (71,
71') d'appui des vérins de cambrage positif (5, 5') se trouvent presque au contact
l'une de l'autre dans la position d'usure maximale du cylindre de travail (2, 2').
4. Laminoir selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les
parties d'appui (73a, 73b) des oreilles (7a, 7b) d'une première empoise (4) et les
espaces libres (74'a, 74'b) des oreilles (7'a, 7'b) de la seconde empoise (4') sont
centrées dans un premier plan diagonal (Q1) passant par l'axe central de symétrie
(OO') et dans lequel sont centrées, respectivement, deux vérins (5a, 5b) de cambrage
positif et deux vérins (6a, 6b) de cambrage négatif de la première empoise (4) et
que les parties d'appui (73'a, 73'b) des oreilles (7'a, 7'b) de la seconde empoise
(4') et les espaces libres (74a, 74b) des oreilles (7a, 7b) de la première empoise
(4) sont centrés sur un second plan diagonal (Q2) passant par l'axe central de symétrie
(OO') et dans lequel sont centrés deux vérins (5'a, 5'b) de cambrage positif et deux
vérins (6'a, 6'b) de cambrage négatif de la seconde empoise (4').
5. Laminoir selon l'une des revendications 1, 2, 3, caractérisé par le fait que chaque
empoise (4) d'un premier cylindre de travail (2) est munie, sur un premier côté du
plan de serrage (P2), d'une première oreille (7b) comprenant une seule partie d'appui
(73b) centrée sur un plan médian (P3) de l'empoise (4) passant par l'axe central de
symétrie (OO') et sur laquelle prennent appui, en des sens opposés, un vérin (5b)
de cambrage positif et un vérin (6b) de cambrage négatif du premier cylindre (2),
ladite partie d'appui unique (73b) étant encadrée par deux espaces libres (74b1, 74b2) de passage des éléments mobiles de deux vérins (5'b1, 5'b2) de cambrage positif du second cylindre de travail (2') et, sur le second côté du
plan de serrage (P2), d'une seconde oreille (7a) dans laquelle est ménagé un espace
libre central (74a) de passage de l'élément mobile d'un vérin (5'a) de cambrage positif
du second cylindre de travail (2'), centré sur le plan médian (P3) de l'empoise, ledit
espace libre central (74a) étant encadré par deux parties (73b1, 73b2) d'appui, respectivement, de deux vérins de cambrage positif (5a1, 5a2) et de deux vérins de cambrage négatif (6a1, 6a2) du premier cylindre de travail (2).
6. Laminoir selon l'une des revendications précédentes, applicable à une installation
de laminage comprenant au moins deux cages fonctionnant en tandem, caractérisé par
le fait que les empoises (4, 4') des cylindres de travail (2, 2') et les blocs de
support (3) de toutes les cages sont identiques.