[0001] L'invention concerne un dispositif de commande d'un électro-aimant comportant un
noyau mobile, avec au moins une phase d'appel, pendant laquelle l'électro-aimant reçoit
un courant d'appel, et une phase de maintien, pendant laquelle il reçoit un courant
de maintien plus faible que le courant d'appel, dispositif comportant au moins une
bobine connectée en série avec un interrupteur électronique aux bornes d'une tension
d'alimentation, des moyens de mesure du courant circulant dans la bobine et des moyens
de commande de l'électro-aimant, connectés aux moyens de mesure du courant et à une
électrode de commande de l'interrupteur électronique et comportant des moyens de régulation
du courant dans la bobine pendant la phase de maintien.
[0002] Pour la commande d'un électro-aimant, il est connu (FR-A-2 .133.652) de lui fournir
temporairement un courant d'appel, relativement élevé, suivi d'un courant de maintien
plus faible. Ceci peut être réalisé aussi bien avec un dispositif comportant une seule
bobine, dans laquelle le courant est haché pour constituer le courant de maintien,
qu'avec un double bobinage constitué par une bobine d'appel et une bobine de maintien.
Il est également connu d'asservir les courants d'appel et de maintien à des niveaux
de consigne prédéterminés (FR-A-2.568.715).
[0003] Un électro-aimant comporte classiquement un noyau mobile dont le déplacement vers
une position dans laquelle l'électro-aimant est actionné est provoqué par la circulation
du courant d'appel dans la bobine d'appel. Il est ensuite maintenu dans cette position
par le passage du courant de maintien dans la bobine de maintien, qui peut être la
même que la bobine d'appel. Pour réduire l'échauffement des électro-aimants on cherche
à diminuer le courant de maintien. Dans certains cas, cette diminution du courant
de maintien pose des problèmes dus à l'existence de chocs, mécaniques notamment, susceptibles
de provoquer un déplacement intempestif du noyau vers la position de repos de l'électro-aimant.
[0004] Ce type de problème se pose notamment dans les contacteurs ou dans les auxiliaires
électriques des disjoncteurs, par exemple avec les électro-aimants d'ouverture (MN
ou MX)ou de fermeture (XF) des disjoncteurs.
[0005] De manière plus générale, la recherche de la diminution des volumes des électro-aimants
conduit à une diminution de la puissance pouvant être dissipée par les bobines et
rend les électro-aimants plus sensibles aux chocs.
[0006] L'invention a pour but de supprimer ces inconvénients.
[0007] Selon l'invention, ce but est atteint par le fait que les moyens de commande comportent
des moyens de détection, pour détecter un déplacement intempestif du noyau mobile
de l'électro-aimant pendant une phase de maintien en fonction de la valeur du courant
circulant dans la bobine lorsque ledit courant est supérieur à la valeur de consigne
pendant la phase de maintien ,et des moyens de commande de passage en phase d'appel
lorsqu'un déplacement intempestif est détecté.
[0008] La détection rapide d'un choc permet de repasser en phase d'appel et de recoller
le noyau mobile avant que son déplacement ait eu un impact sur le dispositif qu'il
contrôle.
[0009] Selon un premier développement de l'invention, les moyens de détection comportent
des moyens de détection du sens de variation du courant circulant dans la bobine,
un déplacement intempestif étant considéré comme détecté lorsque, pendant la phase
de maintien, le courant est simultanément supérieur à la valeur de consigne et croissant.
[0010] Les moyens de détection du sens de variation du courant comportent alors, de préférence,
des moyens de détermination d'une grandeur représentative de la dérivée du courant
par rapport au temps, un déplacement intempestif étant considéré comme détecté lorsque,
pendant la phase de maintien, le courant est supérieur à la valeur de consigne et
ladite grandeur est positive.
[0011] Selon un second développement de l'invention, le déplacement intempestif est détecté
par les moyens de détection lorsque, pendant la phase de maintien, le courant est
supérieur à la valeur de consigne pendant une durée prédéterminée.
[0012] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
suivante de modes particuliers de réalisation, donnés à titre d'exemples non limitatifs
et représentés sur les dessins annexés dans lesquels :
[0013] La figure 1 représente un dispositif de commande d'un électro-aimant selon l'art
antérieur.
[0014] La figure 2 représente, de manière schématique, en coupe, un électro-aimant de type
connu.
[0015] Les figures 3a et 3b représentent respectivement les variations, en fonction du temps,
pendant une phase de maintien, des signaux B et Ib d'un dispositif selon la figure
1 dans lequel la régulation se fait à partir d'échantillons de courant.
[0016] Les figures 4a et 4b représentent respectivement les signaux B et Ib d'un mode de
réalisation d'un dispositif selon l'invention avant et après la détection d'un choc.
[0017] Les figures 5a et 5b représentent respectivement les signaux B et Ib d'un dispositif
selon la figure 1, dans le cas où la régulation est mauvaise.
[0018] La figure 6 illustre schématiquement des éléments additionnels du dispositif selon
la figure 1 dans un mode de réalisation comportant une bobine d'appel.
[0019] La figure 7 représente un mode de réalisation particulier d'un sous-programme correspondant
à une phase de maintien dans un dispositif selon l'invention.
[0020] La figure 8 représente une variante du sous-programme de la figure 7.
[0021] Le dispositif selon la figure 1, qui est du type décrit dans le document FR-A-2.568.715
comporte une bobine 1 connectée en série avec un transistor T1 et une résistance de
mesure R1 aux bornes d'une tension d'alimentation Va. Classiquement, une diode de
roue libre D1 est connectée en parallèle sur la bobine 1. Une sortie S1 d'un circuit
2 de commande et de régulation est connectée à une électrode de commande du transistor
T1 à laquelle elle fournit des signaux de commande B. Une entrée E1 du circuit 2 reçoit
des signaux A de commande de l'électro-aimant. Le circuit 2 est également connecté
aux bornes de la résistance R1 de manière à recevoir, sur une entrée E2, des signaux
Ib
i représentatifs du courant Ib circulant dans la bobine 1 lorsque le transistor T1
est conducteur. Le circuit 2 permet ainsi à la fois de commander le dispositif et
d'asservir le courant dans la bobine à des valeurs prédéterminées, indépendantes de
la tension d'alimentation Va. Un circuit 3 d'alimentation, connecté aux bornes de
la tension Va fournit au circuit 2 une tension d'alimentation auxiliaire stabilisée.
[0022] L'électro-aimant, de type connu, représenté à la figure 2, comporte une armature
4 à l'intérieur de laquelle est disposée la bobine 1. La bobine 1 entoure un noyau
fixe 5, solidaire de l'armature, et un noyau mobile 6. Un ressort 7 est disposé entre
les noyaux fixe et mobile de manière à écarter le noyau mobile 6 du noyau fixe. Dans
la position de repos de l'électro-aimant, représentée à la figure 2, un plongeur 8
solidaire du noyau mobile fait saillie à l'extérieur de l'armature 4.
[0023] Lorsqu'un ordre de commande A est appliqué à l'entrée E1 du circuit 2, celui-ci passe
d'abord par une phase d'appel. Pendant la phase d'appel, les signaux B commandent
la conduction du transistor T1, c'est à dire la fermeture de l'interrupteur électronique
constitué par le transistor, de manière à ce qu'un courant Ib relativement élevé,
ou courant d'appel, circule dans la bobine 1. Le passage du courant d'appel dans la
bobine 1 provoque le déplacement du noyau mobile 6 en direction du noyau fixe 5, à
l'encontre de l'action du ressort 7. Lorsque les noyaux sont collés, le plongeur 8
ne fait plus saillie hors de l'armature 4. Classiquement, la position du plongeur
8 permet de contrôler l'ouverture ou la fermeture d'un dispositif, par exemple d'un
contacteur ou d'un disjoncteur.
[0024] La phase d'appel dure suffisamment longtemps pour permettre un déplacement complet
du noyau mobile 6 et son collage contre le noyau fixe 5. Par la suite, le passage
d'un courant d'appel élevé n'est plus nécessaire pour assurer le maintien du noyau
mobile en position d'actionnement de l'électro-aimant et, classiquement, le circuit
2 de commande et de régulation passe à une phase de maintien Pendant la phase de maintien,
les signaux B commandent la conduction du transistor T1 de manière à ce qu'un courant
Ib, de maintien, plus faible, circule dans la bobine 1.
[0025] Dans un mode de réalisation préférentiel, le courant Ib de maintien est régulé par
le circuit 2 de manière à être voisin d'une valeur de consigne Icm du courant de maintien.
De manière connue, le circuit 2 peut être constitué par un circuit analogique ou par
un circuit numérique, par exemple, à microprocesseur. Dans l'art antérieur la régulation
est effectuée par modulation de largeur d'impulsion (PWM) d'un signal B de commande
de fréquence fixe élevée
[0026] Les figures 3a et 3b illustrent les signaux B et le courant Ib pendant une phase
de maintien et les conséquences d'un choc dans un dispositif selon la figure 1 dans
lequel la régulation est effectuée à partir d'échantillons Ib
i du courant prélevés à une fréquence d'échantillonnage prédéterminée fixe.
[0027] A un instant tl, le courant Ib étant inférieur à la valeur de consigne Icm, le signal
B est à une valeur logique 1, et le transistor T1 conduit. Sur la figure 3b, le courant
Ib est échantillonné avec une période d'échantillonnage Te par le circuit 2. Tant
que le courant de maintien Ib est inférieur à la valeur de consigne Icm, le signal
B reste à 1 et le courant dans la bobine augmente. Lorsque, à un instant t2, un échantillon
Ib
i du courant Ib atteint ou dépasse la valeur de consigne Icm, le signal B passe à 0,
commandant ainsi le passage à une phase d'ouverture de l'interrupteur électronique
constitué par le transistor T1. Celui-ci étant bloqué, le courant dans la bobine commence
alors à décroître. Pendant la phase d'ouverture, le circuit 2 envoie périodiquement
des impulsions Bi d'échantillonnage sur la base du transistor T1, de manière à rendre
celui-ci conducteur et à permettre une mesure aux bornes de la résistance R1 d'un
échantillon Ib
i du courant Ib circulant dans la bobine. Ces impulsions périodiques Bi, de période
Te, ont une durée très courte, de manière à ne pas influencer la valeur du courant
Ib dans la bobine. Ces impulsions sont représentées aux figures 3a, 4a et Sa.. Dans
toute la suite de la description le transistor T1 est considéré comme étant dans une
phase d'ouverture de la phase de maintien tant que le signal B reste à 0 en dehors
des instants d'échantillonnage. En fonctionnement normal, le courant Ib redevient
inférieur à la valeur de consigne Icm au bout d'une ou deux périodes d'échantillonnage,
par exemple à l'instant t3 sur la figure 3b. Ceci est alors détecté par le circuit
2 qui termine la phase d'ouverture en remettant à la valeur logique 1 le signal B,
commandant à nouveau la conduction du transistor T1 et la croissance du courant Ib
pendant au moins une période d'échantillonnage.
[0028] Un choc mécanique exercé sur l'électro-aimant ou sur le dispositif qu'il contrôle
peut provoquer un déplacement du noyau mobile 6 à l'écart du noyau fixe 5 lorsque
le courant de maintien est trop faible.
[0029] Les conséquences d'un choc de ce type sont représentées aux figures 3a et 3b à un
instant t4. Le choc provoque un début de déplacement du noyau mobile. Ce déplacement
provoque dans la bobine la production d'une force électromotrice qui se traduit par
la génération d'un courant supplémentaire qui s'ajoute au courant de maintien régulé.
Il y a, en conséquence, après l'instant t4, augmentation du courant Ib malgré la régulation,
c'est-à-dire dans le mode de réalisation particulier représenté, bien que le transistor
T1 soit dans une phase d'ouverture (B=0 en dehors des impulsions d'échantillonnage).
Si aucune mesure particulière n'est prise, le courant Ib peut prendre la forme représentée
à la figure 3b, entre les instants t4 et t5 : croissance, puis passage par un maximum
et décroissance jusqu'à ce qu'il passe au-dessous de la valeur de consigne Icm.
[0030] A l'instant t5, le microprocesseur recommence à contrôler la régulation du courant
de maintien dans la bobine. Cependant, ce courant de maintien est insuffisant pour
recoller le noyau mobile 6 contre le noyau fixe 5. Le choc conduit ainsi à une désexcitation
intempestive de l'électro-aimant. A titre d'exemple dans le cas où l'électro-aimant
fait partie d'un déclencheur à minimum de tension (MN) d'un disjoncteur, l'électro-aimant
peut être du type représenté à la figure 2. En position excitée de l'électro-aimant,
noyaux 5 et 6 collés, le plongeur 8 est en position de retrait. Lorsque la tension
appliquée à son dispositif de commande descend au-dessous d'une valeur prédéterminée,
le passage du courant est interrompu dans la bobine et le noyau mobile 6 s'écarte
du noyau fixe 5 sous l'action du ressort 7. Le plongeur 8 fait alors saillie vers
l'extérieur, provoquant l'ouverture immédiate du disjoncteur. Une fermeture ultérieure
du disjoncteur n'est possible que lorsque le déclencheur à minimum de tension étant
alimenté, le noyau mobile 6 est recollé contre le noyau fixe 5. Un choc intempestif
tel que décrit ci-dessus, peut donc conduire à l'ouverture du disjoncteur. Le courant
de maintien fourni à l'électro-aimant après l'instant t5 étant insuffisant pour recoller
les noyaux, il est alors impossible de refermer le disjoncteur avant de couper l'alimentation
du déclencheur puis de le réalimenter, ce qui provoque une phase d'appel et le recollage
des noyaux.
[0031] Selon l'invention, on détecte rapidement un déplacement intempestif du noyau mobile
de l'électro-aimant au cours d'une phase de maintien et l'on commande le passage à
une phase d'appel dès qu'un tel déplacement est détecté. Grâce au passage rapide en
phase d'appel, les effets du choc intempestif sont soit complètement supprimés soit
réduits. A titre d'exemple, dans le cas d'un déclencheur à minimum de tension (MN),
si le choc intempestif est détecté assez tôt lors du déplacement du noyau mobile (6)
et que la phase d'appel intervient avant que le plongeur 8 n'ait pu provoquer l'ouverture
du disjoncteur, le choc n'a aucune conséquence. Si le choc est détecté plus tard,
le disjoncteur peut s'ouvrir sous l'action du plongeur 8. Cependant, le passage automatique
en phase d'appel lors de la détection du choc conduit automatiquement au recollage
du noyau et permet une refermeture du disjoncteur. Dans ce cas, les inconvénients
liés au choc intempestif, s'ils ne sont pas totalement supprimés, sont toutefois réduits.
[0032] Les figures 4a et 4b illustrent les signaux B et Ib dans un dispositif selon l'invention.
Jusqu'à l'instant t4, le dispositif assure comme précédemment la régulation du courant
de maintien autour de la valeur de consigne Icm. A l'instant t4, où se produit un
choc intempestif, le courant Ib augmente. Dans une première variante, si, pendant
une phase d'ouverture de la phase de maintien, le dispositif de commande détecte quatre
échantillons Ib
i successifs supérieurs à la valeur de consigne Icm, il considère que cela est dû à
un choc et il provoque le passage en phase d'appel. Cette variante est illustrée sur
les figures 4a et 4b. A l'instant t6, quatre échantillons successifs supérieurs à
Icm ont été détectés depuis l'instant t4. Le circuit de commande et de régulation
2 provoque alors la conduction du transistor T1 (B=1) jusqu'à ce que le courant Ib
dans la bobine 1 atteigne une valeur Ica de consigne d'appel. Il régule ensuite le
courant dans la bobine pour qu'il soit égal à la valeur Ica pendant la phase d'appel.
La valeur Ica est très supérieure à la valeur Icm (10 à 20 fois) et provoque le recollement
des noyaux mobile et fixe. Classiquement, après un temps prédéterminé (80ms par exemple),
le circuit de commande passe de nouveau en phase de maintien.
[0033] Dans certains cas, ce critère de détection d'un choc s'avère cependant insuffisant.
Un tel cas est illustré sur les figures 5a et 5b. Sur ces figures, l'électro-aimant
est en phase de maintien, avec une régulation du courant Ib dans la bobine à la valeur
de consigne Icm. Il peut arriver, comme représenté entre des instants t7 et t8, que
lors de la fermeture du transistor T1 (B=1), le courant Ib dans la bobine augmente
rapidement. Ceci peut notamment être le cas si la tension d'alimentation Va, qui est
généralement une tension alternative redressée double alternance, a ponctuellement
une tension crête trop élevée. Après avoir détecté, à l'instant t8, un premier échantillon
supérieur à la valeur de consigne Icm, le circuit de commande provoque, normalement,
le blocage du transistor T1 (B=0) et le passage en phase d'ouverture. Le courant Ib
redescend alors jusqu'à la valeur de consigne Icm. Cependant, la valeur maximum atteinte
par le courant Ib à l'instant t8 étant relativement élevée, il lui faut une période
supérieure à deux périodes d'échantillonnage Te pour redevenir inférieure à Icm. Sur
la figure 5b, le courant Icm redevient inférieur à la valeur de consigne Icm à un
instant t9 seulement, après que cinq échantillons successifs du courant Ib ait été
supérieurs à la valeur de consigne. Dans la variante décrite ci-dessus, en référence
aux figures 4a et 4b, ceci est interprété par le circuit de commande 2 comme étant
dû à un choc ayant provoqué un déplacement intempestif du noyau mobile. Or, il n'en
est rien et il s'agit en réalité d'une mauvaise régulation. Dans la première variante,
le circuit de commande passerait alors en phase d'appel, alors que ceci est inutile.
Or l'utilisation trop fréquente de la phase d'appel conduirait à une dissipation d'énergie
importante dans la bobine, ce qui pourrait engendrer la destruction du dispositif.
[0034] Selon un développement de l'invention, on cherche à éliminer de tels passages intempestifs
en phase d'appel. Pour cela, il est possible d'augmenter la durée de la fenêtre d'observation
minimum pendant laquelle le courant Ib doit être supérieur à la valeur de consigne
pour conclure à l'existence d'un déplacement intempestif du noyau mobile. A fréquence
d échantillonnage fixe, ceci revient à augmenter le nombre d'échantillons successifs
supérieurs à Icm nécessaires pour conclure à l'existence d'un choc. Mais ceci conduit
à diminuer la vitesse de réaction du dispositif et à permettre un déplacement plus
important du noyau mobile avant de réagir.
[0035] La comparaison des figures 4b et 5b permet de voir que, si dans les deux cas, pendant
les périodes t4-t6 et, respectivement t8-t9, le courant Ib reste supérieur au seuil
Icm, par contre, les variations de Ib sont totalement différentes. Dans le cas d'un
choc (fig. 3b et 4b, à partir de t4), le déplacement du noyau mobile provoque l'apparition
d'une force électromotrice dans la bobine et, en conséquence, une augmentation du
courant malgré le blocage du transistor T1 en dehors des instants d'échantillonnage.
Par contre, dans le cas d'une mauvaise régulation (fig. 5b, à partir de t8), le courant
Ib diminue dès que le transistor T1 est dans une phase d'ouverture.
[0036] Dans un mode de réalisation préférentiel, un choc est détecté lorsque, le transistor
T1 étant dans une phase d'ouverture, le courant Ib est supérieur à la valeur de consigne
Icm et, simultanément, le courant Ib dans la bobine est croissant. Pour détecter une
telle croissance, le circuit de commande 2 peut déterminer une grandeur représentative
de la dérivée du courant de maintien par rapport au temps, dIb/dt. Lorsque cette grandeur
est positive, cela signifie que le courant Ib croît et cette croissance, lorsque B=0
en dehors des instants d'échantillonnage et Ib > Icm, est interprétée comme correspondant
à un déplacement intempestif du noyau qui doit conduire au passage en phase d'appel.
[0037] Sur les figures 1 et 2, le dispositif de commande comporte une seule bobine et sur
les figures 4a et 4b, le circuit de commande 2 régule le courant dans la bobine soit
à la valeur Icm pendant une phase de maintien, soit à la valeur Ica pendant une phase
d'appel.
[0038] L'invention s'applique de la même manière si le courant n'est pas régulé pendant
la phase d'appel. Alors, le transistor T1 reste conducteur (B=1) pendant toute la
phase d'appel. Elle s'applique également si le dispositif comporte un double bobinage,
la bobine 1 constituant alors la bobine de maintien et une autre bobine constituant
la bobine d'appel qui n'est parcourue par un courant, régulé ou non, que pendant la
phase d'appel.
[0039] La figure 6 illustre les éléments complémentaires d'un mode de réalisation à double
bobinage. Une bobine d'appel 9 est connectée en série avec un transistor T2 et une
résistance de mesure R2 aux bornes de la tension d'alimentation Va. Une diode de roue
libre D2 est connectée en parallèle sur la bobine d'appel 9. L'électrode de commande
du transistor T2 est connectée à une sortie S2 du circuit 2 de commande et de régulation.
Si le courant dans la bobine d'appel 9 doit être régulé pendant la phase d'appel,
le point commun à R2 et T2 est connecté à une entrée E3 du circuit 2.
[0040] Le circuit 2 de commande et de régulation peut être réalisé par tout moyen approprié,
analogique ou numérique. Dans un mode de réalisation préférentiel, il comporte un
microprocesseur qui réalise, avec une période d'échantillonnage Te, l'échantillonnage
des signaux appliqués sur ses entrées E2 et E3, leur conversion analogique/numérique,
leur comparaison aux valeurs de consigne Icm et Ica, respectivement pendant les phases
de maintien et d'appel, et la commande des transistors T1 et T2.
[0041] La figure 7 illustre un sous-programme particulier correspondant à une phase de maintien
et mettant en oeuvre la variante de l'invention décrite en référence aux figures 4a
et 4b, c'est à dire détectant un choc lorsque Ib est supérieur à Icm pendant au moins
4 échantillons successifs d'une phase d'ouverture du transistor T1 (B=0 en dehors
des instants d'échantillonnage).
[0042] Pendant une première étape F1 d'initialisation de la phase de maintien, le signal
B est mis à 1 (mise en conduction de T1) et un indicateur i est mis à zéro. Puis le
microprocesseur du circuit 2 passe à une étape F2 de mesure d'un échantillon Ib
i du courant circulant dans la bobine 1. Si B est nul, une impulsion d'échantillonnage
Bi est appliquée transitoirement sur la base du transistor T1, la valeur de B ne changeant
pas dans le programme. Dans une étape F3, le microprocesseur compare l'échantillon
Ib
i à la valeur de consigne Icm. Si Ib
i n'est pas supérieur à la valeur de consigne (sortie NON de F3), le microprocesseur
se reboucle sur l'entrée de l'étape F1. Le transistor T1 reste donc conducteur et
le courant Ib continue à monter. Ceci se passe, par exemple, entre les instants tl
et t2 de la figure 3b. Par contre, si, en F3, Ib
i est supérieur à Icm (sortie OUI de F3), alors le microprocesseur vérifie, dans une
étape F4, si B=1. Si B=1 (instants t2 ou t3 de la figure 3b), alors le microprocesseur
passe à une étape F5 où B est mis à zéro, commandant le passage à une phase d'ouverture
du transistor T1, avant de revenir à l'entrée de l'étape F2. Le sous-programme décrit
jusqu'ici correspond à une régulation du courant Ib à la valeur Icm pendant la phase
de maintien. Si, en F4, B=0 (sortie NON de F4), alors l'indicateur i est incrémenté
(i=i+1), dans une étape F6. Puis dans une étape F7, le microprocesseur vérifie si
i=4. Si ce n'est pas le cas (sortie NON de F7), il repasse à l'entrée de l'étape F2.
Par contre, si i=4, cela signifie que quatre échantillons Ib
i successifs ont été supérieurs à Icm pendant la phase d'ouverture du transistor T1.
Ceci est considéré comme représentatif d'un choc intempestif ayant conduit à un début
de déplacement intempestif du noyau mobile 6 de l'électro-aimant. Le microprocesseur
passe alors (sortie OUI de F7) à une étape F8 correspondant à une phase d'appel.
[0043] Le nombre d'échantillons retenu dans l'étape F7 peut être modifié en fonction notamment
de la fréquence d'échantillonnage et de la vitesse de réaction désirée. Le nombre
d'échantillons supérieurs à Icm alors que B=0 doit au minimum être supérieur ou égal
à 2. Ceci correspond à plus de deux échantillons successifs supérieurs à Icm pendant
la phase de maintien, le premier échantillon conduisant au blocage de T1. La valeur
4 est une valeur préférentielle qui donne des résultats satisfaisants lorsque la tension
d'alimentation Va est une tension redressée double alternance à partir d'un réseau
électrique à 50 ou 60Hz et pour une période d'échantillonnage de l'ordre de quelques
centaines de microsecondes.
[0044] La figure 8 représente une variante du sous-programme de la figure 7, dans le cas
où le critère de décision retenu n'est plus le nombre d'échantillons successifs supérieurs
à Icm, mais le sens de variation du courant de maintien lorsque Ib > Icm pendant une
phase d'ouverture du transistor T1.
[0045] Le sous-programme correspondant à la phase de maintien reste identique jusqu'à l'étape
F6. Dans la variante de la figure 8, à la sortie de l'étape F6, le microprocesseur,
dans une étape F9, vérifie si l'indicateur i est égal ou supérieur à 2. Si ce n'est
pas le cas, (sortie NON de F9), soit si i=1, c'est à dire si un seul échantillon Ib
i supérieur à Icm a été mesuré pendant une phase d'ouverture du transistor T1, cet
échantillon est mis en mémoire, dans une étape F10 dans un emplacement Ib
i-1 (Ib
i-1=Ib
i). Puis, le microprocesseur repasse à l'entrée de l'étape F2 pour la mesure de l'échantillon
Ib
i suivant. Par contre, si, en F9, i est supérieur ou égal à 2, alors (sortie OUI de
F2), le microprocesseur passe à une étape F11 de détermination d'une grandeur ΔIb=Ib
i-Ib
i-1. La grandeur ΔIb est représentative du sens de variation du courant Ib après le blocage
du transistor T1 au début de la phase d'ouverture, et, plus particulièrement, représentative
de la dérivée du courant de maintien par rapport au temps entre deux échantillons
successifs pendant cette phase. Puis, dans une étape F12, le microprocesseur vérifie
le signe de ΔIb. Si la grandeur ΔIb est négative ou nulle (sortie NON du F12), il
passe à l'étape F10, mettant en mémoire le dernier échantillon avant de mesurer le
suivant. Par contre, si en F12, la grandeur ΔIb est positive (sortie OUI de F12),
alors, le courant étant croissant, le microprocesseur considère qu'il y a eu un choc
intempestif entraînant le déplacement du noyau mobile et passe à la phase d'appel
(F8).
[0046] Dans la description ci-dessus la régulation est réalisée à partir d'un échantillonnage
périodique du courant Ib dans la bobine.
[0047] L'invention est également applicable lorsque la régulation est réalisée par modulation
de largeur d'impulsion (PWM) comme dans l'art antérieur précité. Dans ce cas le transistor
T1 fonctionne en hacheur avec une fréquence de hachage fixe et un rapport cyclique,
variable. Pendant une période Th correspondant à la fréquence de hachage, le transistor
T1 est rendu conducteur (B=1) pendant une période Th1 (Th1 < Th) variable. La durée
de la période Thl est fonction de la différence entre le courant Ib mesuré et la valeur
de consigne (Icm pendant la phase de maintien). Lorsque le courant est égal à la valeur
de consigne, la période de conduction Th1 prend une valeur prédéterminée Th1c correspondant
à un rapport cyclique de consigne Nc = Th1c/Th, qui est par exemple égal à 0,5. Lorsque
le courant Ib dans la bobine est inférieur à la valeur de consigne Icm, la période
de conduction Thl augmente et, en conséquence, le rapport cyclique N = Th1/Th est
supérieur à Nc.
[0048] Lorsque le courant Ib dans la bobine est supérieur à la valeur de consigne, la période
de conduction Th1 est inférieure à Th1c, et, en conséquence, le rapport cylique N
est inférieur à Nc.
[0049] Pour détecter un déplacement intempestif du noyau mobile, il est possible, de manière
analogue au mode de réalisation décrit à la figure 7, de déterminer si le courant
Ib reste supérieur à la valeur de consigne Icm pendant une période prédéterminée.
Pour cela le circuit 2 compare, pendant chaque cycle ou période de hachage Th, la
valeur du rapport cyclique N au rapport cyclique de consigne Nc. Si N reste supérieur
à Nc pendant un nombre pédéterminé de cycles successifs (au moins 2, de préférence
4), alors le circuit 2 considère qu'il y a déplacement intempestif du noyau mobile
et commande le passage en phase d'appel.
[0050] Dans un mode de réalisation préférentiel, le circuit 2, de manière analogue au mode
de réalisation décrit à la figure 8, tient compte du sens de variation du courant
de maintien lorsque Ib > Icm. Pour cela il compare les rapports cycliques successifs
lorsque N est inférieur à Nc (Ib > Icm) et considère qu'il y a déplacement intempestif
du noyau mobile lorsque le rapport cyclique N étant inférieur à Nc pendant au moins
deux cycles successifs, ce rapport cyclique est décroissant. Ceci signifie en effet
que le courant est à la fois croissant et supérieur à la valeur de consigne Icm pendant
plus d'une période de hachage. Comme précédemment, il commande alors le passage en
phase d'appel.
[0051] Dans tous les cas, la détection d'un déplacement intempestif du noyau mobile pendant
une phase de maintien est liée à la surveillance du courant dans la bobine pendant
une phase de maintien et la détection d'un tel déplacement provoque le passage en
phase d'appel.
1. Dispositif de commande d'un électro-aimant comportant un noyau mobile (6), avec au
moins une phase d'appel, pendant laquelle l'électro-aimant reçoit un courant d'appel,
et une phase de maintien, pendant laquelle il reçoit un courant de maintien plus faible
que le courant d'appel, dispositif comportant au moins une bobine (1) connectée en
série avec un interrupteur électronique (T1) aux bornes d'une tension d'alimentation
(Va), des moyens de mesure du courant (Ib) circulant dans la bobine et des moyens
(2) de commande de l'électro-aimant, connectés aux moyens de mesure du courant (Ib)
et à une électrode de commande de l'interrupteur électronique (T1) et comportant des
moyens de régulation du courant dans la bobine (1) à une valeur de consigne prédéterminée
(Icm) pendant la phase de maintien, dispositif caractérisé en ce que les moyens de
commande comportent des moyens de détection, pour détecter un déplacement intempestif
du noyau mobile (6) de l'électro-aimant pendant une phase de maintien en fonction
de la valeur du courant (Ib) circulant dans la bobine (1) lorsque ledit courant est
supérieur à la valeur de consigne (Icm) pendant la phase de maintien, et des moyens
de commande de passage en phase d'appel lorsqu'un déplacement intempestif est détecté.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de détection
comportent des moyens de détection du sens de variation du courant (Ib) circulant
dans la bobine, un déplacement intempestif étant considéré comme détecté lorsque,
pendant la phase de maintien, le courant (Ib) est simultanément supérieur à la valeur
de consigne (Icm) et croissant.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens de détection
du sens de variation du courant (Ib) comportent des moyens de détermination d'une
grandeur (ΔIb) représentative de la dérivée du courant par rapport au temps, un déplacement
intempestif étant considéré comme détecté lorsque pendant la phase de maintien, le
courant (Ib) est supérieur à la valeur de consigne (Icm) et ladite grandeur est positive.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'un déplacement intempestif
est détecté par les moyens de détection lorsque, pendant la phase de maintien, le
courant (Ib) est supérieur à la valeur de consigne (Icm) pendant une durée prédéterminée.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que les moyens de mesure du
courant comportent des moyens d'échantillonnage du courant, avec une période d'échantillonnage
(Te) prédéterminée, et en ce qu'un déplacement intempestif est détecté si plus de
deux échantillons successifs (Ibi) du courant sont supérieurs à la valeur de consigne (Icm) pendant la phase de maintien.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'un déplacement intempestif
est détecté lorsque plus de quatre échantillons successifs du courant sont supérieurs
à la valeur de consigne (Icm) pendant la phase de maintien.
7. Dispositif selon l'une des revendications 5 à 6, caractérisé en ce que la période
d'échantillonnage (Te) est de l'ordre de quelques centaines de microsecondes.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1, 2 et 4, caractérisé en ce
que, les moyens de régulation commandant la conduction de l'interrupteur électronique
(T1) avec une période de hachage fixe et un rapport cyclique variable (N) fonction
de la différence entre la valeur du courant (Ib) circulant dans la bobine et la valeur
de consigne (Icm), les moyens de détection comparent à chaque période de hachage le
rapport cyclique (N) à un rapport cyclique de consigne (Nc).
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'un déplacement intempestif
est considéré comme détecté lorsque, pendant une phase de maintien, le rapport cyclique
(N) est inférieur au rapport cyclique de consigne (Nc) pendant au moins deux périodes
de hachage successives.
10. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'un déplacement intempestif
est considéré comme détecté lorsque, pendant la phase de maintien, le rapport cyclique
(N) est simultanément décroissant et inférieur au rapport cyclique de consigne Nc
pendant au moins deux périodes de hachage successives.