[0001] La présente invention concerne la séparation de particules solides et de fluides
gazeux. Elle a plus particulièrement pour objet un dispositif et un procédé permettant
de séparer, de manière à la fois rapide et efficace, des particules solides en mélange
intime avec des fluides gazeux.
[0002] L'invention s'applique notamment à des procédés de type thermique ou catalytique,
dans lesquels des particules solides, à effet essentiellement caloporteur et/ou catalytique,
se déplacent en suspension au sein de fluides gazeux, desquels elles doivent ensuite
être rapidement séparées afin d'être régénérées avant réutilisation.
[0003] Dans ce qui suit, l'invention est décrite en référence à des procédés utilisés dans
l'industrie pétrolière, et en particulier au procédé de craquage catalytique en lit
fluidisé (communément dénommé procédé FCC, de l'anglais Fluid Catalytic Cracking),
dans lequel les opérations de séparation gaz/particules doivent se faire de manière
particulièrement rapide et efficace. Il doit toutefois être entendu que l'invention
s'applique à tout procédé nécessitant une étape de séparation rapide de particules
solides et de fluides gazeux.
[0004] Dans le procédé FCC, une charge d'hydrocarbures, pulvérisée sous forme de fines gouttelettes,
est mise en contact avec des grains de catalyseur de craquage à haute température,
qui circulent dans le réacteur sous forme de lit fluidisé dilué, c'est à dire en suspension
au sein d'un fluide gazeux assurant ou assistant leur transport. Au contact du catalyseur
chaud, il y a vaporisation de la charge, suivie du craquage des molécules d'hydrocarbures
sur les sites actifs du catalyseur. Après que l'on ait ainsi atteint la gamme de poids
moléculaire désirée, avec un abaissement correspondant des points d'ébullition, les
effluents gazeux de la réaction sont séparés des grains de catalyseur. Ces grains
de catalyseur, désactivés en raison du coke qui s'est déposé à leur surface, sont
alors strippés, afin de récupérer les hydrocarbures entraînés, puis régénérés par
combustion du coke, et enfin remis en contact avec la charge à craquer.
[0005] Les réacteurs utilisés sont généralement des réacteurs verticaux de type tubulaire,
dans lesquels le lit fluidisé dilué de catalyseur se déplace suivant un flux essentiellement
ascendant (le réacteur est alors dénommé " riser ") ou suivant un flux essentiellement
descendant (le réacteur est alors dénommé " dropper " ou " downer ").
[0006] De manière connue en soi, l'efficacité des opérations de séparation des particules
de catalyseur et des fluides gazeux dans lesquels elles sont mises en suspension constitue
un facteur clef dans le procédé de craquage catalytique.
[0007] En particulier, en sortie du réacteur tubulaire, il importe de séparer de manière
à la fois complète et rapide les particules de catalyseur des effluents réactionnels
gazeux. En effet, il est fondamental de ne pas prolonger, dans l'enceinte de séparation
et de strippage, le temps de contact entre les effluents réactionnels et le catalyseur,
car cela entraîne inévitablement un surcraquage de ces effluents, qui se traduit par
une cokéfaction accrue du catalyseur parallèlement à la formation de produits trop
légers tels que des gaz secs (méthane, éthane, éthylène), au détriment des hydrocarbures
intermédiaires recherchés (essence, gazole). Une séparation soit trop lente, soit
incomplète (entraînement des effluents gazeux dans le strippeur), est ainsi sanctionnée
par une perte importante en termes de rendement et de sélectivité du procédé.
[0008] Différents dispositifs sont aujourd'hui utilisés pour séparer des particules solides
d'un fluide gazeux dans lequel elles sont dispersées. Ces dispositifs de séparation,
qui peuvent être ou non directement connectés à la sortie du réacteur, sont essentiellement
des séparateurs de type balistique, qui impriment un mouvement de rotation à la suspension,
de telle sorte que les particules se séparent du gaz par effet centrifuge.
[0009] Parmi les divers dispositifs existants, les plus usités à l'heure actuelle sont ceux
connus de l'homme du métier sous le nom de "cyclones". Ces dispositifs sont généralement
constitués d'une enceinte essentiellement cylindrique, dans laquelle le flux de gaz
et de particules est introduit tangentiellement, et mis en rotation autour d'un axe
d'enroulement sensiblement vertical. Les particules ainsi concentrées aux parois du
séparateur tombent dans la partie inférieure de celui-ci où elles sont évacuées, par
un premier conduit qui les dirige généralement vers le bas, en direction d'une zone
où elles sont collectées. Le fluide gazeux se concentre dans la partie supérieure
du séparateur, d'où il est évacué par un second conduit, qui l'achemine vers un système
de traitement approprié.
[0010] Ce dispositif présente l'avantage d'effectuer une séparation de très bonne qualité:
les particules séparées contiennent une très faible quantité de fluides gazeux, et
inversement. Toutefois, un tel système de séparation manque de rapidité. En effet,
les particules effectuent plusieurs tours complets dans l'enceinte cylindrique, ce
qui prolonge d'autant et de manière indésirable leur temps de contact avec les fluides
gazeux.
[0011] Les divers perfectionnements qui ont été proposés dans l'art antérieur visent à améliorer
encore la qualité même de la séparation par cyclone, mais ne résolvent pas, voire
aggravent, le problème de la lenteur de cette opération.
[0012] Ainsi le brevet US 4 446 107 propose d'améliorer les performances des cyclones en
munissant la sortie du conduit d'évacuation des particules séparées d'un clapet incliné
qui s'ouvre régulièrement sous le poids des particules, lorsque ces dernières se sont
accumulées en quantité suffisante. Ce clapet, lorsqu'il est en position fermée, réalise
une contre-pression dans ledit conduit, de telle sorte que les fluides gazeux sont
moins aspirés dans cette direction. Il en résulte une amélioration du degré de séparation.
[0013] Néanmoins, les ouvertures et fermetures répétées du clapet se traduisent par d'importantes
variations de la contre-pression exercée dans le conduit d'évacuation des particules
séparées. Ces instabilités perturbent l'opération de séparation et, in fine, nuisent
fortement à la qualité de celle-ci.
[0014] Dans le but de remédier à l'instabilité du système ci-dessus, le brevet US 5 055
177 propose d'installer, autour de la sortie du conduit d'évacuation hors du cyclone
des particules séparées, un récipient muni à sa base d'un drain de taille restreinte.
Ce récipient est destiné à collecter les particules séparées qui s'entassent ainsi
autour de la sortie dudit conduit et jouent ainsi le rôle d'un véritable joint d'obturation.
Les particules s'échappent du récipient par le drain, et éventuellement par débordement
(selon la taille du drain et le débit de particules séparées arrivant par le conduit).
Le récipient peut éventuellement être muni d'un système d'injection de vapeur de manière
à éviter la cokéfaction à l'intérieur de celui-ci.
[0015] Les particules ainsi entassées autour de la sortie dudit conduit effectuent le même
type de contre-pression que la valve d'étanchéité décrite dans US 4 446 107 A, mais
cette fois de manière constante, si bien que la qualité de la séparation s'en trouve
améliorée (meilleur taux de séparation). Cependant, là encore, l'amélioration se fait
au détriment de la rapidité de la séparation: le bouchon étanche réalisé par l'amas
de catalyseur à la sortie du conduit, en réalisant une contre-pression importante,
freine d'autant la vitesse à laquelle les particules se séparent vers la partie inférieure
du cyclone, et un tel système ne fait donc que prolonger encore un temps de séparation
déjà trop long.
[0016] Afin de pallier le manque de rapidité des systèmes de séparation de type cyclonique,
d'autres techniques de séparation balistique ont été proposées, en particulier des
séparateurs à axe d'enroulement horizontal, directement connectés à la sortie du réacteur,
comme ceux proposés par exemple dans EP 332 277 A ou dans FR 2 758 277 A.
[0017] Le séparateur décrit dans EP 332 277 A imprime un demi tour, autour d'un axe horizontal,
à un flux ascendant de gaz et de particules. Les particules projetées aux parois sont
évacuées vers le bas tandis que le fluide gazeux est soutiré au moyen d'un conduit
disposé dans l'axe de rotation. Ce dispositif présente l'avantage indéniable d'effectuer
une séparation extrêmement rapide du mélange de gaz et de particules. Toutefois, une
part souvent très importante du fluide gazeux est entraînée avec les particules solides,
dans le conduit d'évacuation de celles-ci, d'où un degré de séparation généralement
insuffisant.
[0018] Aucun des dispositifs mentionnés ci-dessus ne permet donc de concilier qualité et
rapidité dans les opérations de séparation de gaz et de particules solides. Ces deux
paramètres semblent même contradictoires, puisque dans l'art antérieur l'amélioration
de l'un se fait au détriment de l'autre.
[0019] Pour pallier les insuffisances des dispositifs de l'art antérieur, une solution traditionnellement
employée dans le domaine du FCC, consiste à employer un séparateur de type "rapide"
(par exemple à enroulement horizontal), et faire en sorte que le conduit d'évacuation
des particules séparées plonge directement dans le lit fluidisé dense de strippage
des particules situé au dessous. Ceci a pour effet, en induisant une contre-pression
dans ledit conduit d'évacuation, de diminuer la quantité des fluides gazeux entraînés
dans ce conduit, d'où une séparation plus efficace.
[0020] Cette solution, simple et peu coûteuse en théorie, pose toutefois de nombreux problèmes
lors de sa mise en pratique. En particulier, il faut éviter d'immerger trop profondément
le conduit d'évacuation des particules séparées dans ledit lit de strippage, car cela
perturbe les opérations de traitement des particules qui y sont pratiquées. En conséquence,
si l'on veut maintenir immergée l'extrémité du conduit, il faut maintenir sensiblement
constant le niveau du lit de strippage, ce qui s'avère extrêmement contraignant dans
la conduite du procédé, où il est au contraire nécessaire de pouvoir admettre des
variations du niveau de ce lit. C'est pourquoi, en pratique, cette solution s'avère
peu judicieuse dans la mesure où elle nuit fortement à la flexibilité opératoire et
aux performances du procédé.
[0021] Poursuivant ses recherches en matière de séparation des flux de gaz et de particules,
la Demanderesse a mis au point un dispositif et un procédé qui permettent de remédier,
de manière simple et efficace, aux insuffisances de l'art antérieur. En particulier,
l'invention propose une solution originale, qui permet de concilier qualité et rapidité
dans les opérations de séparation des mélanges de fluides gazeux et de particules
solides.
[0022] A cet effet, la présente invention a pour objet un dispositif de séparation de particules
solides et de fluides gazeux comportant un moyen de soutirage rapide, de type connu
en soi, pour l'évacuation d'au moins une fraction des fluides gazeux, et au moins
un conduit permettant de diriger de haut en bas le flux résultant enrichi en particules,
vers une zone de strippage en lit fluidisé également de type connu en soi.
[0023] Ce dispositif se caractérise en ce qu'est intercalé, entre ledit moyen de soutirage
rapide et ladite zone de strippage, un réceptacle ouvert dans sa partie supérieure,
dans lequel débouche ledit conduit, et en ce que ce réceptacle comprend à sa base
au moins un diffuseur alimenté en gaz de fluidisation et grâce auquel les particules
solides sont mises en régime de lit fluidisé dense d'une densité comprise entre 300
et 800 kg.m
-3, puis s'écoulent par débordement dudit réceptacle vers ladite zone de strippage située
au dessous.
[0024] Dans la présente invention, on entend par moyen de soutirage rapide tout moyen connu
en soi permettant d'éliminer du mélange de fluides gazeux et de particules solides
au moins une fraction desdits fluides, en un intervalle de temps aussi court que possible,
avantageusement inférieur à une seconde, de préférence inférieur à 0,5 seconde et,
encore plus préférentiellement, inférieur à 0,2 seconde. Le but de ce moyen n'est
pas d'effectuer une séparation parfaite des fluides gazeux et des particules, comme
celles réalisées avec les séparateurs de type cyclonique. Il s'agit au contraire d'une
séparation plus grossière, dont le but est de retirer, le plus rapidement possible,
l'essentiel des particules des fluides gazeux, afin d'éviter que ces derniers ne restent
en contact prolongé avec des particules.
[0025] Divers moyens peuvent être employés à cet effet. De manière avantageuse, le moyen
de soutirage est constitué d'un système de séparation balistique à axe d'enroulement
horizontal, qui imprime au mélange à séparer une rotation d'un angle compris entre
30 et 190 degrés autour de l'axe, tout en soutirant latéralement au moins une fraction
des fluides gazeux. A cet effet, les séparateurs tels que décrits dans la demande
de brevet FR 2 758 277 constituent d'excellents exemples d'un tel moyen de soutirage.
[0026] Ainsi, le dispositif selon l'invention réalise une première séparation extrêmement
rapide (soutirage rapide d'une fraction des fluides gazeux), donc relativement grossière,
puis achemine vers le bas le flux résultant enrichi en particules, mais contenant
encore des fluides gazeux, et plonge ce flux directement à l'intérieur dudit réceptacle,
au sein d'un lit fluidisé d'une densité comprise entre 300 et 800 kg.m
-3.
[0027] Pour une telle plage de densités, il s'est avéré que la quantité de fluides gazeux
entraînés dans le flux résultant de la première séparation est notablement diminuée
: une contre-pression régulière et surtout optimale est exercée au niveau de la sortie
du conduit d'acheminement vers le bas du flux résultant, si bien qu'une quantité maximale
de fluides gazeux est évacuée, en amont, dans le moyen de soutirage rapide, sans que
cela induise pour autant une perte en terme de rapidité de l'opération de soutirage.
En contrebalançant ainsi le phénomène d'entraînement des fluides gazeux, on améliore
sensiblement la qualité des séparations rapides, sans dégradation aucune de leur rapidité.
[0028] Le dispositif selon l'invention permet ainsi de répondre aux objectifs précités,
à savoir concilier rapidité et qualité des opérations de séparation de fluides gazeux
et de particules solides, sans les inconvénients inhérents aux techniques de l'art
antérieur.
[0029] En particulier, le conduit d'acheminement vers le bas du flux résultant enrichi en
particules ne plonge pas dans le lit de strippage des particules séparées. Il débouche
au contraire dans un lit fluidisé intermédiaire de densité choisie et qui est complètement
indépendant dudit lit de strippage, puisque intégralement contenu dans un réceptacle
situé au dessus.
[0030] On améliore ainsi l'efficacité de la séparation, sans que cela diminue aucunement
la flexibilité opératoire du procédé: le niveau du lit de strippage n'a plus aucune
incidence sur l'efficacité de la séparation, et il peut varier autant que le nécessite
la bonne conduite du procédé.
[0031] Par ailleurs, le fait que le conduit d'acheminement vers le bas du flux enrichi en
particules ne débouche pas directement dans le lit de strippage permet d'éviter de
perturber les opérations de traitement des particules qui y sont pratiquées. En effet,
l'introduction, directement à l'intérieur du lit de strippage, de particules non traitées
et accompagnées d'une quantité variable de fluides gazeux, a pour effet direct de
mélanger du fluide gazeux et des particules non traitées avec des particules partiellement
traitées, qui sont ainsi à nouveau contaminées. Grâce au dispositif selon l'invention,
les particules s'échappent dudit réceptacle par débordement et tombent ainsi à la
surface du lit de strippage situé au dessous, dans lequel elles peuvent alors être
traitées progressivement au fur et à mesure de leur progression dans ce lit, à contre-courant
d'un fluide de traitement.
[0032] De plus, le dispositif selon l'invention permet non seulement d'agir sur la qualité
de la séparation en diminuant le taux de fluides gazeux entraînés avec le flux enrichi
en particules, mais il permet également de parachever cette séparation. En effet,
la quantité restante de fluides gazeux entraînés avec les particules aboutit dans
le lit fluidisé dense contenu dans le réceptacle, où elle est séparée des particules,
car entraînée vers le haut par le gaz de fluidisation qui s'échappe dudit lit fluidisé
dense, tandis que les particules débordent du réceptacle et s'écoulent vers le bas.
Le dispositif selon l'invention réalise ainsi une véritable séparation secondaire,
en aval du moyen de soutirage.
[0033] Enfin, pour les unités comportant déjà un système de séparation apte à soutirer de
manière rapide une fraction des fluides gazeux, le dispositif selon l'invention s'avère
particulièrement simple à mettre en oeuvre, puisqu'il suffit d'intercaler, en aval
dudit système, au pied du (ou des) conduit(s) d'acheminement du flux enrichi en particules,
un ou plusieurs réceptacles muni(s) d'un diffuseur et d'un moyen d'alimentation en
gaz de fluidisation. Facile à mettre en oeuvre et relativement peu coûteux, le dispositif
selon l'invention s'avère donc extrêmement avantageux dans le cadre de la modernisation
d'unités existantes.
[0034] L'invention englobe également le procédé de séparation associé au dispositif décrit
ci-dessus et elle a, par conséquent, pour objet un procédé de séparation de particules
solides et de fluides gazeux, dans lequel on effectue une étape de soutirage rapide
d'une durée inférieure à une seconde, qui permet d'évacuer au moins une fraction des
fluides gazeux, puis l'on dirige vers le bas, à l'aide d'au moins un conduit, le flux
résultant enrichi en particules, vers une zone de strippage en lit fluidisé de type
connu en soi, ce procédé étant caractérisé en ce que l'on introduit le flux résultant
directement à l'intérieur d'un lit fluidisé dense de particules de densité comprise
entre 300 et 800 kg.m
-3, disposé au dessus de la zone de strippage, et entièrement contenu dans au moins
un réceptacle hors duquel les particules s'écoulent par débordement vers la zone de
strippage située au dessous.
[0035] Un premier avantage du procédé selon l'invention est qu'il confère à l'utilisateur
un contrôle sur les paramètres de la séparation. En effet, puisque le lit fluidisé
dense contenu dans le réceptacle est totalement indépendant du reste de l'unité, il
est possible de faire varier sa densité, par exemple en ajustant le débit D1 du gaz
de fluidisation introduit dans le réceptacle, ce qui a pour effet de faire varier
la contre-pression exercée en sortie du conduit d'acheminement vers le bas dudit flux
résultant enrichi en particules.
[0036] En particulier, il est avantageux de réguler le débit D1 du gaz de fluidisation introduit
dans le réceptacle en fonction de la quantité des fluides gazeux qui sont entraînés,
à l'issue du soutirage, dans le flux résultant enrichi en particules. Notamment, l'on
peut ajuster ledit débit D1 de manière à maintenir, en sortie du conduit d'acheminement
vers le bas du flux résultant enrichi en particules, une contre-pression suffisamment
élevée pour que la quantité de fluides gazeux entraînée avec le flux résultant enrichi
en particules soit inférieure ou égale à 15 %, de préférence inférieure ou égale à
5 %, de la quantité initiale de fluides gazeux à séparer des particules solides.
[0037] L'on peut ainsi ajuster le degré de séparation au niveau requis et le faire varier
si nécessaire, flexibilité opératoire que ne permet aucun des systèmes décrits dans
l'art antérieur.
[0038] Selon l'invention, le lit de particules contenu dans le réceptacle est avantageusement
maintenu à l'état fluidisé par introduction, dans sa partie inférieure, d'au moins
un gaz de fluidisation, avec un débit D1 tel que la densité de ce lit soit comprise
entre 300 et 800 kg.m
-3 et, de préférence, entre 600 et 700 kg.m
-3.
[0039] Par ailleurs, il est particulièrement avantageux d'ajuster le débit D1 du gaz de
fluidisation de manière à maintenir la vitesse superficielle de ce gaz dans le lit
fluidisé dense de particules contenu dans le réceptacle à une valeur comprise entre
0,1 et 40 cm.s
-1 inclus et, de préférence, comprise entre 0,1 et 20 cm.s
-1 inclus.
[0040] Le gaz de fluidisation peut être tout gaz ou mélange gazeux compatible avec le procédé.
En particulier, et cela constitue un avantage indéniable du procédé selon l'invention,
le gaz de fluidisation peut être choisi de manière à réaliser un prétraitement des
particules en amont du traitement qui sera pratiqué dans la zone de strippage située
au dessous.
[0041] En particulier, le gaz de fluidisation introduit contient avantageusement de la vapeur
d'eau, seule ou en mélange avec d'autres gaz, ce qui permet de réaliser un véritable
préstrippage, en favorisant la désorption de la partie la plus volatile des fluides
gazeux adsorbés sur les particules solides ou entraînés dans les pores de celles-ci.
Les particules, lorsqu'elles arrivent ensuite dans la zone de strippage, sont donc
moins "contaminées", et la qualité de l'opération de strippage en lit fluidisé s'en
trouve sensiblement améliorée.
[0042] De plus, le gaz de fluidisation peut comprendre, en faible quantité, des constituants
ayant pour fonction d'effectuer un prétraitement des particules solides tel qu'un
conditionnement, une passivation, ce qui permet de faciliter et d'améliorer les traitements
ultérieurs auxquels les particules solides seront soumises, non seulement le strippage
mais également la régénération de ces particules.
[0043] Dans le dispositif selon l'invention, le réceptacle est positionné de manière à ce
que le conduit d'acheminement vers le bas du flux résultant enrichi en particules
débouche directement à l'intérieur de ce réceptacle, dans le lit fluidisé dense de
particules qu'il contient, avec une hauteur de débordement H avantageusement comprise
entre 50 cm et 2 m inclus, de préférence entre 50 cm et 1 m inclus. Le terme hauteur
de débordement désigne la longueur de conduit qui est immergée dans le lit fluidisé
dense de particules et correspond à la différence de hauteur entre l'extrémité inférieure
du conduit d'acheminement et l'extrémité supérieure des parois latérales du réceptacle.
[0044] De plus, la surface latérale, à la sortie du conduit d'acheminement vers le bas du
flux résultant enrichi en particules, est préférentiellement comprise entre 0,7 et
1,5 fois la section de ce conduit. Le terme surface latérale désigne la surface du
tube cylindrique creux fictif, de section égale à la section du conduit d'acheminement,
et de hauteur h égale à L - H, avec L désignant la hauteur du lit fluidisé dense contenu
dans le réceptacle et H la hauteur de débordement. En d'autres termes, il s'agit de
la surface du tube cylindrique creux fictif qui prolongerait le conduit d'acheminement
jusqu'à la base du lit fluidisé dense.
[0045] Le réceptacle comporte à sa base au moins un diffuseur permettant d'alimenter le
lit de particules en gaz de fluidisation. Ce diffuseur est lui-même alimenté en gaz
de fluidisation par une ligne, avantageusement munie d'un moyen de régulation du débit
D1 de ce gaz. Ceci permet d'ajuster le débit D1 de manière précise, notamment de manière
à optimiser la densité du lit fluidisé de particules contenu dans le réceptacle.
[0046] Avantageusement, le débit D1 du gaz de fluidisation est ajusté de manière à maintenir
la vitesse superficielle de ce gaz dans le lit fluidisé dense de particules contenu
dans le réceptacle à une valeur comprise entre 0,1 et 40 cm.s
-1 inclus et, de préférence, entre 0,1 et 20 cm.s
-1 inclus.
[0047] Le diffuseur peut être constitué de tout moyen permettant de libérer, de manière
homogène et finement divisée, le gaz de fluidisation à la base du lit de particules
que contient le réceptacle. Il peut par exemple être constitué d'un agencement de
un ou plusieurs tubes, éventuellement disposés en faisceau, régulièrement pourvus
de fentes ou d'orifices afin de permettre une meilleure distribution du gaz de fluidisation.
De manière particulièrement avantageuse, le diffuseur est constitué d'un tube annulaire,
disposé à plat dans la partie inférieure du réceptacle, et pourvu de fentes ou d'orifices,
dans sa moitié supérieure.
[0048] Selon un mode de réalisation préféré, le diffuseur est constitué d'une chambre occupant
la partie inférieure du réceptacle, et dont la paroi supérieure, sur laquelle repose
le lit fluidisé dense de particules, est régulièrement percée d'orifices de petite
taille, par lesquels le gaz de fluidisation est distribué sur toute la surface inférieure
du lit fluidisé.
[0049] Le réceptacle est avantageusement délimité par une ou plusieurs paroi(s) inférieure(s)
constituant son fond, lequel est entouré d'une ou plusieurs parois latérales sensiblement
verticales, formant ainsi une "enceinte" dépourvue de couvercle. Sa section transversale
peut être de forme quelconque et est avantageusement circulaire, carrée ou rectangulaire.
[0050] Les dimensions de ce réceptacle dépendent de l'espace dont on dispose entre le moyen
de soutirage rapide et la zone de strippage située au dessous. Elles sont de préférence
telles que le lit fluidisé dense contenu dans ce réceptacle soit de taille très inférieure
à celle du lit fluidisé de strippage. La section du réceptacle est impérativement
supérieure à celle du conduit d'acheminement vers le bas du flux enrichi en particules,
puisque ce conduit débouche directement dans ce réceptacle. La section du réceptacle
est avantageusement comprise entre 1,5 et 6 fois celle du (ou des) conduit(s) qui
y plonge(nt).
[0051] Par ailleurs, le réceptacle est constitué d'un matériau choisi pour résister aux
conditions opératoires du procédé considéré. Dans le cas du craquage catalytique,
le matériau en question doit résister, d'une part, à des températures très élevées
et, d'autre part, à l'attrition due à la circulation très rapide des particules de
catalyseur. Il peut alors être constitué par exemple d'acier réfractaire et/ou de
céramique.
[0052] Selon un mode de réalisation préférentiel, le réceptacle est muni à sa base d'un
ou plusieurs orifice(s) ou drains, de section totale comprise entre 3% et 20% de la
section du réceptacle. Un tel système permet d'évacuer par la base du réceptacle d'éventuels
agglomérats de particules, ainsi que des débris divers tels que des débris de métaux
ou autre matériaux constitutifs de l'unité, et qui ont été arrachés et entraînés par
les particules circulant généralement à vitesse élevée. Une fraction des particules
s'écoule alors également par cet orifice, mais la section réduite de celui-ci par
rapport à celle du réceptacle est telle que la majeure partie des particules sortent
par le haut du réceptacle, par débordement hors de celui-ci.
[0053] De manière avantageuse, le bord supérieur de la (des) paroi(s) latérale(s) du réceptacle
est (sont) découpée(s) en dents de scie. Un tel découpage permet, au moment où les
particules débordent, de favoriser la séparation et l'entraînement vers le haut de
la fraction restant des fluides gazeux qui n'ont pas été évacués par le moyen de soutirage
et ont été entraînés dans le réceptacle, avec ledit flux résultant enrichi en particules.
Ce découpage favorise également l'écoulement par débordement des particules solides
hors du réceptacle, ainsi qu'une distribution homogène, en pluie, de ces particules
à la surface du lit fluidisé de strippage situé en dessous, sans perturber les opération
de traitement qui sont pratiquées dans ce dernier.
[0054] Dans le dispositif selon l'invention, le réceptacle est positionné au dessus de la
zone de strippage, au pied du (des) conduit (s) qui évacue(nt) ledit flux résultant
enrichi en particules hors du moyen de soutirage rapide, et les achemine vers le bas.
Le réceptacle peut être maintenu dans cette position par divers moyens, tels que,
par exemple, un ou plusieurs bras reliés à des parois internes ou à d'autres éléments
fixes à l'intérieur de l'unité. Il peut ainsi avantageusement être supporté par trois
bras espacés de 120°C et fixés aux parois internes de l'enceinte ou s'effectue la
séparation.
[0055] Parmi les moyens de soutirage rapide susceptibles d'être employés dans l'invention,
certains divisent le mélange de fluides gazeux et de particules solides à séparer,
ce qui permet un meilleur soutirage desdits fluides. C'est le cas par exemple des
systèmes tels que décrits dans EP 332 277 A, dans lequel un soutirage latéral des
fluides gazeux est effectué simultanément dans une pluralité de chambres de séparation
parallèles. Dans ce cas, le flux résultant enrichi en particules est en fait constitué
d'au moins deux flux, acheminés séparément vers le bas par au moins deux conduits
sensiblement parallèles, généralement verticaux.
[0056] Il va de soi que l'invention englobe également cette forme de mise en oeuvre et diverses
variantes sont alors possibles.
[0057] Selon une première variante, les conduits débouchent chacun à l'intérieur d'un réceptacle
indépendant contenant un lit fluidisé de particules de densité appropriée.
[0058] Selon une deuxième variante, au moins deux conduits débouchent dans un réceptacle
commun, contenant un seul et même lit fluidisé dense de particules. Cette solution
présente l'avantage d'éviter de multiplier le nombre de lits fluidisés, et de réduire
ainsi les équipements nécessaires (réceptacles, diffuseurs de gaz de fluidisation,...)
[0059] Dans le procédé selon l'invention, la température du lit fluidisé dense contenu dans
le réceptacle peut être égale à ou au contraire différente de celle du lit de strippage
situé au dessous. Selon un mode de réalisation préféré, la température dudit lit fluidisé
dense est supérieure à celle du lit de strippage, ce qui permet de favoriser la séparation
de la quantité restante de fluides gazeux entraînés avec les particules dans le réceptacle.
En effet, l'entraînement de ces fluides gazeux restants par le gaz de fluidisation
introduit dans le réceptacle est meilleur à température plus élevée. La température
de ce lit fluidisé dense peut être contrôlée de diverses manières, en particulier
en régulant de manière appropriée la température du gaz de fluidisation introduit
dans le réceptacle.
[0060] L'invention peut être utilisée dans tout procédé industriel nécessitant une étape
de séparation rapide et efficace de fluides gazeux et de particules solides, dont,
en particulier, mais non limitativement, des procédés du type des craquages thermiques
ou des craquages catalytiques en lit fluidisé.
[0061] Dans le cas du craquage catalytique en lit fluidisé, l'invention peut, de manière
particulièrement avantageuse, être mise en oeuvre au niveau de l'étape de séparation
effectuée, en sortie du réacteur, entre les effluents réactionnels (hydrocarbures
à l'état gazeux) et les particules de catalyseur désactivées, que le réacteur soit
de type "riser" ou "downer".
[0062] Diverses formes de mise en oeuvre de l'invention vont être décrites ci-après plus
en détail, en référence aux dessins annexés. Ceux-ci visent seulement à illustrer
l'invention et n'ont donc aucun caractère limitatif, le dispositif et le procédé objets
de la présente invention pouvant être mis en oeuvre suivant de très nombreuses variantes.
[0064] La figure 1 représente une unité de craquage catalytique équipée d'un réacteur à
flux essentiellement ascendant, à la sortie duquel est intégré un dispositif de séparation
conforme à l'invention.
[0065] Les figures 2 et 3 sont des vues plus détaillées de variantes du réceptacle équipé
de différents types de diffuseurs de gaz de fluidisation.
[0066] La figure 4 est une vue schématique illustrant l'utilisation du dispositif conforme
à l'invention, dans le cas d'une unité de craquage catalytique équipée d'un réacteur
à flux essentiellement descendant.
[0067] On se réfèrera d'abord à la figure 1, qui illustre une forme de mise en oeuvre du
dispositif de séparation rapide conforme à l'invention, destinée à effectuer la séparation
des particules de catalyseur et des effluents réactionnels en sortie d'un réacteur
d'une unité de craquage catalytique, ce réacteur étant à flux essentiellement ascendant.
[0068] Cette unité est d'un type connu en soi. Elle comprend notamment un réacteur en forme
de colonne 1, dit élévateur de charge, ou "riser", alimenté à sa base par une ligne
2 en particules de catalyseur régénéré, avec un débit contrôlé au moyen d'une vanne
de régulation 3. Un gaz élévateur, par exemple de la vapeur d'eau, est introduit dans
la colonne 1 par une ligne 5, au moyen d'un diffuseur 4, tandis que la charge à craquer
est acheminée au moyen d'une ligne 7 et injectée dans le réacteur 1 au moyen d'injecteurs
6.
[0069] Au sommet de la colonne 1, la charge craquée et les particules de catalyseur désactivées
sont dirigées vers une enceinte 10, dans laquelle s'effectue la séparation des effluents
réactionnels et des particules, ainsi que le strippage de ces dernières.
[0070] Dans l'enceinte 10, une étape de soutirage rapide est réalisée en moins de 0,2 seconde
au moyen d'un séparateur balistique 11, qui imprime au flux de gaz et de particules
une rotation d'un angle de 90 degrés autour d'un axe horizontal, ce qui a pour effet
de projeter les particules à la périphérie, tandis qu'une partie des effluents gazeux
est soutirée latéralement, par un conduit 12 partant de l'axe du séparateur 11. Le
flux résultant, enrichi en particules, est dirigé vers le bas par un conduit 13 sensiblement
vertical.
[0071] Conformément à l'invention, le conduit 13 débouche directement à l'intérieur d'un
réceptacle 14, dans lequel les particules sont maintenues à l'état de lit fluidisé
dense 17 par introduction d'un gaz de fluidisation, au moyen d'un diffuseur 15 alimenté
par une ligne 16. Ce gaz de fluidisation est introduit avec un débit régulé, de manière
à maintenir la densité du lit fluidisé 17 à une valeur comprise entre 300 et 800 kg.m
-3, compte tenu de la taille du réceptacle 14 et du débit de particules arrivant par
le conduit 13.
[0072] Le réceptacle 14 est ouvert dans sa partie supérieure, de telle sorte que les particules
de catalyseur débordent et s'écoulent dans un lit fluidisé de strippage 18 situé au-dessous,
dans lequel elles sont strippées à contre-courant d'un fluide de strippage, généralement
de la vapeur d'eau, acheminé par une ligne 20 et introduit par des injecteurs ou diffuseurs
19 de gaz de fluidisation disposés régulièrement à la base de l'enceinte 10.
[0073] Les effluents gazeux soutirés au niveau du séparateur rapide 11 contiennent généralement
encore, en quantité moindre, des particules de catalyseur, qui ont été aspirées dans
le conduit 12. Il est alors nécessaire de prévoir un ou plusieurs moyens de séparation
secondaires, qui permettent de réaliser une séparation plus poussée que celle effectuée
au niveau du séparateur rapide 11. Ces moyens de séparation secondaire sont avantageusement
constitués de cyclones, qui permettent d'éliminer de l'effluent réactionnel l'intégralité
des particules restantes. Ici, le conduit 12 de soutirage des effluents gazeux débouche
à l'entrée d'un cyclone 21 logé dans l'enceinte 10, au sommet 22 de laquelle les effluents
de la réaction sont collectés, et acheminés par une ligne d'évacuation 23 vers une
zone de fractionnement non représentée.
[0074] Les particules désactivées de catalyseur strippé sont évacuées à la base de l'enceinte
10 vers un régénérateur 26, par l'intermédiaire d'un conduit 24, sur lequel est prévue
une vanne de régulation 25. Dans le régénérateur 26, le coke déposé sur les particules
du catalyseur est brûlé à l'aide d'air ou d'un autre gaz riche en oxygène, injecté
à la base du régénérateur par une ligne 29, qui alimente des injecteurs ou diffuseurs
28 régulièrement espacés. Les particules du catalyseur entraînées par le gaz de combustion
sont séparées, par exemple par des cyclones non représentés, et le gaz de combustion
est évacué par une ligne 31, tandis que les particules de catalyseur s'écoulent par
une ligne 35 dans l'enceinte 30, d'où elles sont recyclées à l'alimentation de l'élévateur
1 par le conduit 2.
[0075] Les caractéristiques dimensionnelles et opératoires d'une unité du type de celle
représentée sur la figure 1 sont habituellement les suivantes :
- hauteur du réacteur-élévateur 1: 5 à 40 mètres,
- débit total d'alimentation de l'élévateur 1 en charge(s) à traiter: 2000 à 15000 tonnes
par jour,
- débit d'alimentation du réacteur 1 en catalyseur : 3 à 50 tonnes par minute,
- température(s) de préchauffage des charges à craquer : 70 à 450°C,
- température de craquage dans le réacteur 1, en aval de la zone d'injection: 500 à
600°C,
- pression opératoire dans le réacteur 1: 0,5.105 à 5.105 Pascals relatifs,
- temps de séjour de la charge dans l'élévateur 1: 0,1 à 10 secondes,
- température de régénération du catalyseur: 600 à 950°C,
- temps de séjour du catalyseur dans le régénérateur 26: 2 à 10 minutes.
[0076] La figure 2 est une vue plus détaillée du réceptacle 14 de la figure 1, dans laquelle
des flèches indiquent le sens de circulation des particules et des différents fluides
présents.
[0077] Le flux enrichi en particules provenant de ladite étape de soutirage rapide est dirigé
vers le bas (flèche
a) à l'intérieur du conduit 13 qui l'introduit directement dans la moitié supérieure
du lit fluidisé dense 17 de hauteur L, contenu dans le réceptacle 14.
[0078] De préférence, le réceptacle 14 est positionné de telle sorte que la hauteur de débordement
H soit comprise entre 50 cm et 2m, par exemple égale à 80 cm. D'autre part, la surface
latérale à la sortie du conduit 13 est avantageusement comprise entre 0,7 et 1,5 fois
la section de sortie du conduit 13 ; elle est de préférence égale à la section de
sortie de ce conduit 13. Cette surface latérale représente la surface du tube cylindrique
creux fictif de section égale à la section du conduit 13, et de hauteur h égale à
L - H.
[0079] Le lit de particules 17 est alimenté en gaz de fluidisation, acheminé par la ligne
16 (flèche
b) au diffuseur 15'. Ce diffuseur est constitué d'un tube annulaire pourvu d'un nombre
suffisant d'orifices pour permettre une introduction homogène et finement divisée
du gaz au sein du lit de particules 17.
[0080] Le lit fluidisé de particules 17 déborde (flèche
c) hors du réceptacle 14, pour s'écouler vers le lit fluidisé de strippage 18 situé
au-dessous. Parallèlement, le gaz de fluidisation s'échappe du lit fluidisé dense
17 et s'élève au dessus du réceptacle 14 (flèche
d), entraînant avec lui une partie des effluents réactionnels qui n'ont pas été évacués
au niveau de ladite étape de soutirage rapide et ont été entraînés dans le conduit
13 avec le flux enrichi en particules.
[0081] Selon un mode de réalisation préféré, le gaz de fluidisation introduit dans le lit
17 contient de la vapeur d'eau, seule ou en mélange avec d'autres gaz, afin de favoriser
la désorption de la partie la plus volatile des hydrocarbures adsorbés sur les particules
catalyseur désactivé ou entraînés dans les pores de celui-ci.
[0082] La figure 3 représente une variante préférée du réceptacle présenté à la figure 2.
En plus des éléments décrits en référence à la figure 2, le réceptacle de la figure
3 comporte un drain 32 de taille réduite, qui permet d'évacuer à la base du réceptacle
14 d'éventuels agglomérats de catalyseur ou autres débris de matériau réfractaire,
amenés dans le réceptacle par le conduit 13, et qui risqueraient de perturber l'établissement
du lit fluidisé dense 17, voire, en s'accumulant, de boucher le réceptacle 14.
[0083] Le diffuseur 15" de gaz de fluidisation est constitué d'une chambre occupant la partie
inférieure du réceptacle 14. La paroi supérieure de la chambre 15" est régulièrement
percée d'orifices 34, ce qui permet une bonne répartition du gaz de fluidisation à
la base du lit fluidisé dense 17. Enfin, le bord supérieur 33 des parois du réceptacle
14 est découpé en dents de scie.
[0084] La figure 4 représente un exemple de réalisation du dispositif de séparation rapide
conforme à l'invention, pour effectuer la séparation des particules de catalyseur
et des effluents réactionnels gazeux en sortie du réacteur d'une unité de craquage
catalytique équipée d'un réacteur à flux essentiellement descendant.
[0085] Le dispositif représenté comprend un réacteur tubulaire 41 à flux descendant, ou
"downer", alimenté à sa partie supérieure, à partir d'une enceinte 42, qui lui est
concentrique, en particules de catalyseur régénéré, avec un débit régulé au moyen
d'une vanne 43. La charge à craquer est injectée dans le réacteur 41 au moyen d'injecteurs-pulvérisateurs
44 alimentés par une ligne 45. Les particules de catalyseur et les hydrocarbures s'écoulent
alors de haut en bas dans le réacteur 41, dans lequel se produisent les réactions
de craquage.
[0086] Les effluents réactionnels et les particules de catalyseur cokées pénètrent alors
dans une enceinte de séparation et de strippage 46, située à la base du réacteur 41.
Le mélange pénètre dans le séparateur rapide 11, où il subit une déflexion autour
d'un axe de rotation horizontal, avec soutirage simultané d'au moins une fraction
des effluents gazeux au moyen des conduits 12 qui débouchent latéralement dans le
séparateur 11, dans l'axe de rotation de celui-ci. Pour un meilleur soutirage des
effluents gazeux, le mélange est ici séparé en deux flux, chacun subissant la déflexion
avec soutirage des gaz, dans deux chambres parallèles. Le flux résultant, enrichi
en particules de catalyseur, est alors acheminé vers le bas, vers la zone de strippage
en lit fluidisé 18, au moyen des deux conduits parallèles 13
a et 13
b.
[0087] Conformément à l'invention, chacun des conduits 13
a et 13
b débouche à l'intérieur d'un réceptacle 14
a, 14
b ouvert dans sa partie supérieure. Chaque réceptacle 14
a, 14
b est alimenté à sa base en gaz de fluidisation, au moyen des diffuseurs 15, alimentés
par la ligne 16, qui peut être commune ou distincte pour chacun des deux réceptacles.
Chaque réceptacle 14
a, 14
b comporte un lit fluidisé de particules 17, de densité comprise entre 300 et 800 kg.m
-3, à partir duquel les particules solides s'écoulent par débordement dans le lit fluidisé
de strippage 18 situé au dessous, dans lequel elles sont strippées à contre-courant
d'un fluide de strippage acheminé par la ligne 20 au diffuseur 19.
[0088] Dans la réalisation illustrée par la figure 4, chacun des conduits 13
a, 13
b, débouche dans son propre réceptacle 14
a, 14
b, mais, selon une variante de l'invention, il est tout-à-fait possible de faire déboucher
les deux conduits 13
a, 13
b, dans un seul et unique réceptacle 12, comportant un unique lit fluidisé dense de
particules.
[0089] Les effluents gazeux soutirés en 12 sont acheminés aux cyclones 21, dans lesquels
une séparation plus poussée est effectuée afin d'éliminer la faible quantité de particules
entraînées. Celles-ci sont alors retournées en direction de la zone de strippage en
lit fluidisé 18, tandis que les effluents exempts de particules sont évacués par la
ligne 23, qui les dirige vers une zone de fractionnement non représentée.
[0090] Les particules de catalyseur strippé sont évacuées par gravité hors de l'enceinte
46, par un conduit incliné 47, vers une colonne ascendante 50, dans laquelle ils sont
acheminés vers le haut, vers un régénérateur 51, à l'aide d'un gaz vecteur diffusé
en 48 à la base de la colonne 50, à partir de la ligne 49.
[0091] La colonne 50 débouche dans un régénérateur 51, au-dessous d'un séparateur balistique
54, qui assure la séparation des particules de catalyseur et du gaz vecteur. Les particules
de catalyseur sont alors régénérées par combustion du coke qui s'est déposé à leur
surface, à l'aide d'un courant d'air ou d'oxygène amené par une ligne 53 au diffuseur
52.
[0092] A la partie supérieure du régénérateur 51, les gaz provenant de la combustion sont
évacués vers des cyclones 55. Les particules de catalyseur entraînées sont recyclées
par un conduit 56 vers le régénérateur, et les gaz sont évacués par une ligne 57.
Quant aux particules de catalyseur régénéré, elles sont évacuées, à la base du régénérateur
51, par gravité le long d'un conduit 58, en direction de l'enceinte 42.
[0093] L'exemple qui suit vise à illustrer l'invention et n'a par conséquent aucun caractère
limitatif.
Exemple
[0094] Trois essais de craquage catalytique ont été effectués à partir d'une charge pétrolière
lourde, constituée de 50 % de distillat sous vide et de 50 % de résidu atmosphérique.
Cette charge possède les propriétés suivantes :
- densité à 15°C : 0,925,
- viscosité à 100°C : 15,2.10-6 m2/s (15,2 centistokes),
- point de distillation 50 % en poids : 484°C,
- résidu de carbone Conradson : 2,5 % en poids,
- teneur en soufre : 0,80 % en poids,
- teneur en azote basique : 682 ppm,
- teneur en nickel : 1,8 ppm,
- teneur en vanadium : 2,3 ppm,
- teneur en hydrogène moléculaire : 12,3 % en poids.
[0095] Les essais ont été réalisés dans une unité industrielle de craquage catalytique telle
que celle représentée sur la figure 1, qui comporte un réacteur 1 de type "riser",
à la sortie duquel un séparateur balistique 11 rapide imprime au mélange à séparer
(effluents gazeux et particules de catalyseur) une rotation d'un angle de 90 degrés
autour d'un axe horizontal, tout en soutirant latéralement au moins une fraction des
effluents réactionnels. Le catalyseur utilisé est un catalyseur commercial classique,
de type zéolithique.
[0096] Pour le premier essai, le conduit 13 d'acheminement vers le bas du flux enrichi en
particules résultant de l'étape de soutirage débouche directement dans l'enceinte
10, à 1 m au-dessus du niveau du lit fluidisé de strippage 18.
[0097] Pour le deuxième essai, l'unité est modifiée conformément à l'invention : au pied
du conduit 13, entre le séparateur balistique 11 et le lit fluidisé de strippage 18,
on intercale un réceptacle 14, positionné de manière à ce que le conduit 13 plonge
dans celui-ci. Ce réceptacle est conformé à celui représenté sur la figure 3 et il
est dimensionné et positionné de manière à ce que la hauteur de débordement H soit
égale à 50 cm. Il est alimenté en gaz de fluidisation, constitué de vapeur d'eau,
avec un débit D1 régulé de manière à y établir un régime de lit fluidisé de particules
de catalyseur, de densité égale à 450 kg.m
-3. A partir de ce réceptacle, les particules s'écoulent essentiellement par débordement
vers le lit de strippage 18 situé au-dessous.
[0098] Le troisième essai est réalisé dans les mêmes conditions que le deuxième essai, avec
un hauteur de débordement H égale à 1 m.
[0099] Le Tableau qui suit rassemble un certain nombre de conditions opératoires et résume
les résultats des trois essais en termes de qualité de la séparation effluents réactionnels/grains
de catalyseurs et de rendement du procédé.
TABLEAU
|
Essai n°1 |
Essai n° 2 |
Essai n° 3 |
Conditions opératoires: |
|
|
|
Température du réacteur (°C) |
530 |
535 |
537 |
Température du régénérateur (°C) |
750 |
738 |
733 |
Rapport catalyseur/charge (C/O) |
5,7 |
6,2 |
6,5 |
Delta Coke |
0,93 |
0,85 |
0,82 |
Taux d'effluents gazeux entraînés : |
30 % |
15 % |
5 % |
Rendements:
Conversion (% en poids) |
71,4 |
73,3 |
74,0 |
Rendement en gaz secs (% en poids) |
4,2 |
3,7 |
3,4 |
Rendement en GPL (% en poids) |
16,4 |
17,8 |
18,5 |
Rendement en essence (% en poids) |
45,1 |
46,0 |
46,4 |
Rendement en distillat (% en poids) |
18,1 |
17,5 |
17,2 |
Rendement en slurry (% en poids) |
10,4 |
9,2 |
8,8 |
Rendement en coke (% en poids) |
5,3 |
5,3 |
5,3 |
[0100] Le terme "taux d'effluents gazeux entraînés" désigne ici le pourcentage de fluides
gazeux entraînés dans le conduit 13, avec le flux résultant enrichi de particules,
par rapport à la quantité initiale de fluides gazeux à séparer des particules de catalyseur.
[0101] La conversion est calculée, de manière connue en soi, par la formule :

[0102] Dans le tableau ci-dessus, les produits obtenus sont définis comme suit :
- gaz secs : hydrocarbures légers à 1 ou 2 atomes de carbone et hydrogène sulfuré (H2S) ;
- GPL : hydrocarbures légers à 3 ou 4 atomes de carbone ;
- essence : coupe d'hydrocarbures dont l'intervalle d'ébullition s'étend de 20°C jusque
vers 200°C ;
- distillat: coupe d'hydrocarbures dont l'intervalle d'ébullition s'étend de 200°C jusque
vers 360°C ;
- slurry : résidu de distillation, qui contient des quantités importantes de poussières
de catalyseur et dont l'intervalle d'ébullition s'étend généralement au delà de 500°C.
[0103] Les résultats de ces trois essais confirment l'intérêt du dispositif et du procédé
de l'invention.
[0104] Dans les essais 2 et 3 conformes à l'invention, le taux d'effluents gazeux entraînés
est remarquablement diminué : il est divisé par deux dans l'essai 2, et par six dans
l'essai 3, par rapport à l'essai 1 qui représente l'art antérieur. La qualité de la
séparation rapide effectuée en sortie de réacteur, entre les effluents gazeux et les
particules de catalyseur, est donc remarquablement améliorée. Le procédé et le dispositif
selon l'invention permettent ainsi de concilier rapidité et qualité dans les séparations
de fluides gazeux et de particules solides.
[0105] Les performances du procédé de craquage catalytique s'en trouvent sensiblement améliorées.
[0106] D'une part, l'efficacité accrue de la séparation entre les effluents gazeux et les
particules de catalyseur permet de réduire les phénomènes de surcraquage, ce qui se
traduit pas une diminution du taux de cokéfaction du catalyseur, illustré par le paramètre
Delta Coke (ou masse de coke qui se dépose au cours du processus de craquage par unité
de masse de catalyseur). Cette diminution du Delta Coke, observée pour les essais
2 et 3, permet d'abaisser la température du régénérateur, d'augmenter la vitesse de
circulation du catalyseur (à savoir augmenter le rapport C/O) et d'augmenter la température
du réacteur, ce qui permet d'accroître la sévérité du craquage. S'instaurent ainsi
des conditions plus favorables à un craquage plus poussé et plus sélectif de la charge.
[0107] D'autre part, l'invention permet effectivement d'accroître la sélectivité des réactions
de craquage : pour les essais 2 et 3, on constate une nette diminution des rendements
en gaz secs et en slurry, qui sont des produits indésirables, car difficilement valorisables.
Cette diminution se fait au profit des produits intermédiaires recherchés, tels que
essences, GPL.
[0108] Ces performances accrues se traduisent par un gain notable en matière de conversion.
L'ajout, au pied du conduit 13, d'un réceptacle muni d'un système de fluidisation
des particules de catalyseur permet en effet de gagner 1,9 point de conversion, comme
le montre l'essai 2. Dans l'essai 3, une optimisation du positionnement du réceptacle
apporte un gain de conversion supplémentaire de 0,7 point.
[0109] Ces progrès indéniables peuvent être mis à profit pour craquer des charges plus lourdes,
par exemple comprenant une teneur accrue en résidus.
[0110] Le dispositif et le procédé selon l'invention permettent donc d'améliorer très nettement
les performances des unités de craquage catalytique, ce qui est d'autant plus appréciable
lorsque l'on souhaite traiter des charges lourdes, particulièrement réfractaires au
craquage.
1. Dispositif de séparation de particules solides et de fluides gazeux comportant un
moyen (11) de soutirage rapide, de type connu en soi, pour l'évacuation d'au moins
une fraction des fluides gazeux, et au moins un conduit (13) permettant de diriger
de haut en bas le flux résultant enrichi en particules, vers une zone de strippage
en lit fluidisé (18), également de type connu en soi, caractérisé en ce qu'est intercalé,
entre le moyen (11) de soutirage rapide et la zone de strippage (18), un réceptacle
(14) ouvert dans sa partie supérieure, dans lequel débouche le conduit (13), et en
ce que ce réceptacle (14) comprend à sa base au moins un diffuseur (15) alimenté en
gaz de fluidisation et grâce auquel les particules solides sont mises en régime de
lit fluidisé dense (17), d'une densité comprise entre 300 et 800 kg.m-3, puis s'écoulent par débordement du réceptacle (14) vers ladite zone de strippage
(18) située au-dessous.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le diffuseur (15) est alimenté
en gaz de fluidisation par une ligne (16) munie d'un moyen de régulation du débit
D1 du gaz, qui permet d'ajuster ce débit D1 de manière à maintenir la vitesse superficielle
de ce gaz dans le lit fluidisé dense de particules (17) à une valeur comprise entre
0,1 et 40 cm.s-1 inclus et, de préférence, comprise entre 0,1 et 20 cm.s-1 inclus.
3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le réceptacle (14) est positionné de manière à ce que le conduit (13) d'acheminement
vers le bas du flux résultant enrichi en particules débouche dans le lit fluidisé
dense de particules (17) contenu dans ce réceptacle avec une hauteur de débordement
H comprise entre 50cm et 2m inclus, de préférence entre 50cm et lm inclus.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le réceptacle (14) est positionné de manière à ce que la surface latérale à la
sortie du conduit (13) d'acheminement vers le bas du flux résultant enrichi en particules
soit comprise entre 0,7 et 1,5 fois la section de ce conduit (13).
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que les dimensions du réceptacle (14) sont telles que le lit fluidisé dense qu'il
contient est de taille très inférieure à celle du lit fluidisé de strippage (18),
la section dudit réceptacle (14) étant de préférence comprise entre 1,5 et 6 fois
celle du (des) conduit(s) (13) qui y plonge(nt).
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le diffuseur (15) comprend un moyen permettant de libérer, de manière homogène
et finement divisée, le gaz de fluidisation à la base du lit de particules (17) que
contient le réceptacle (14), notamment un agencement de un ou plusieurs tubes, éventuellement
disposés en faisceau, et régulièrement pourvus de fentes ou d'orifices.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le diffuseur (15') est constitué d'un tube annulaire, disposé à plat dans la partie
inférieure du réceptacle et pourvu de fentes ou d'orifices dans sa moitié supérieure.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le diffuseur (15") est constitué d'une chambre occupant la partie inférieure du
réceptacle (14) et dont la paroi supérieure, sur laquelle repose ledit lit fluidisé
dense de particules (17), est régulièrement percée d'orifices de petite taille, par
lesquels le gaz de fluidisation est distribué sur toute la surface inférieure du lit
(17).
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le moyen de soutirage rapide (11) permet d'éliminer du mélange de fluides gazeux
et de particules solides au moins une fraction desdits fluides en un intervalle de
temps aussi court que possible, inférieur à 1 seconde, de préférence inférieur à 0,5
seconde, encore plus préférentiellement inférieur à 0,2 seconde.
10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le moyen de soutirage est constitué d'un système de séparation balistique à axe
d'enroulement horizontal, qui imprime au mélange à séparer une rotation d'un angle
compris entre 30 et 190 degrés autour de cet axe, tout en soutirant latéralement au
moins une fraction des fluides gazeux.
11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le réceptacle (14) est muni à sa base d'un ou plusieurs orifice(s) ou drains (32),
de section totale comprise entre 3% et 20% de la section du réceptacle (14).
12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le bord supérieur de la (des) paroi(s) latérale(s) du réceptacle (14) est (sont)
découpée(s) en dents de scie.
13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le moyen
de soutirage (11) divise le mélange de fluides gazeux et de particules solides, et
ledit flux résultant enrichi en particules est acheminé vers le bas par au moins deux
conduits (13a, 13b) sensiblement parallèles, caractérisé en ce que ces conduits débouchent chacun à
l'intérieur d'un réceptacle indépendant (14a, 14b) contenant un lit fluidisé de particules de densité appropriée.
14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel le moyen
de soutirage (11) divise le mélange de fluides gazeux et de particules solides, et
ledit flux résultant enrichi en particules est acheminé vers le bas par au moins deux
conduits (13a, 13b) sensiblement parallèles, caractérisé en ce que au moins deux de ces conduits débouchent
dans un réceptacle commun, contenant un seul et même lit fluidisé dense de particules.
15. Procédé de séparation de particules solides et de fluides gazeux, dans lequel on effectue
une étape de soutirage rapide d'une durée inférieure à une seconde, qui permet d'évacuer
au moins une fraction desdits fluides gazeux, puis l'on dirige vers le bas, à l'aide
d'au moins un conduit, le flux résultant enrichi en particules, vers une zone de strippage
en lit fluidisé de type connu en soi, caractérisé en ce que l'on introduit ledit flux
résultant directement à l'intérieur d'un lit fluidisé dense de particules de densité
comprise entre 300 et 800 kg.m-3, disposé au dessus de ladite zone de strippage, et entièrement contenu dans au moins
un réceptacle hors duquel les particules s'écoulent par débordement vers ladite zone
de strippage située au dessous.
16. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le lit de particules
contenu dans le réceptacle est maintenu à l'état fluidisé par introduction, dans sa
partie inférieure, d'au moins un gaz de fluidisation, avec un débit D1 tel que la
densité de ce lit soit comprise entre 300 et 800 kg.m-3 et, de préférence, entre 600 et 700 kg.m-3.
17. Procédé selon l'une quelconque des revendications 15 et 16, caractérisé en ce que
le débit D1 du gaz de fluidisation introduit dans le réceptacle est régulé de manière
à maintenir la vitesse superficielle de ce gaz dans le lit fluidisé dense contenu
dans le réceptacle à une valeur comprise entre 0,1 et 40 cm.s-1 inclus et, de préférence, entre 0,1 et 20 cm.s-1 inclus.
18. Procédé selon l'une quelconque des revendications 15 à 17, caractérisé en ce que le
gaz de fluidisation est choisi de manière à réaliser un prétraitement des particules
tel qu'un préstrippage, un conditionnement, une passivation, en amont du traitement
qui sera pratiqué dans la zone de strippage située au-dessous.
19. Procédé selon l'une quelconque des revendications 15 à 18, caractérisé en ce que le
gaz de fluidisation contient de la vapeur d'eau, seule ou en mélange avec d'autres
gaz.
20. Procédé selon l'une quelconque des revendications 15 à 19, caractérisé en ce que la
température du lit fluidisé dense contenu dans le réceptacle est supérieure à celle
du lit de strippage situé au-dessous
21. Utilisation du dispositif selon l'une des revendications 1 à 14 ou du procédé selon
l'une des revendications 15 à 20 dans un procédé industriel nécessitant une étape
de séparation rapide de fluides gazeux et de particules solides, notamment dans des
procédés du type des craquages thermiques ou des craquages catalytiques en lit fluidisé.
22. Utilisation selon la revendication 21 dans un procédé de craquage catalytique en lit
fluidisé, au niveau de l'étape de séparation effectuée en sortie du réacteur, entre
les effluents réactionnels et les particules de catalyseur désactivées, que le réacteur
soit de type "riser"ou"downer".