[0001] L'invention concerne un relais du type comportant une culasse en forme d'un L fixé
sur un socle isolant et dont une branche porte au moins un noyau porteur d'une bobine
générateur d'un flux magnétique lorsqu'elle est parcourue par un courant électrique
d'excitation, une armature montée pivotant à l'extrémité de l'autre branche de la
culasse entre une position d'application contre la face frontale du noyau, avec interposition
d'un élément antirémanent, et une position de repos écarté de celle-ci, et porteuse
avantageusement d'une pluralité de bras d'actionnement de lames mobiles fixées à une
extrémité dans le socle et dont l'autre porte un élément de contact mobile destiné
à coopérer avec un élément de contact fixe.
[0002] Les relais de ce type, qui sont connus, présentent l'inconvénient d'avoir une structure
complexe et encombrante et un temps de réponse relativement long.
[0003] L'invention a pour but de pallier ces inconvénients des relais connus.
[0004] Pour atteindre ce but, le relais selon l'invention est caractérisé en ce que l'élément
anti-rémanent est réalisé sous forme d'une plaquette en un matériau élastiquement
déformable lors de l'application de l'armature contre la face frontale du noyau de
façon à constituer un moyen de rappel de l'armature dans sa position écartée.
[0005] Selon une autre caractéristique de l'invention, le dispositif générateur du courant
d'excitation de la bobine comporte des moyens assurant un temps de réponse court à
l'excitation et au relâchement du relais, avantageusement inférieur à 6 msec, rebonds
compris, pour une consommation nominale de l'ordre de 7 watts.
[0006] Selon une autre caractéristique de l'invention, ces moyens de réduction du temps
de réponse résident dans l'application à la bobine pendant un temps très bref d'un
courant élevé d'excitation, et ensuite d'un courant plus faible de maintien des relais.
[0007] Selon une autre caractéristique de l'invention, le dispositif générateur du courant
d'excitation du relais comprend, monté en série avec la bobine du relais, un montage
en parallèle d'un condensateur et d'une résistance.
[0008] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le relais comporte une languette
de rattrapage de jeu en un matériau amagnétique à module d'élasticité bas interposé
entre l'armature mobile et le socle.
[0009] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le relais comporte des moyens
amortisseurs ou d'étouffement de vibrations à l'excitation et au relâchement du relais,
constitués par l'élément anti-rémanent et la languette de rattrapage de jeu.
[0010] L'invention sera mieux comprise et d'autres buts, caractéristiques, détails et avantages
de celle-ci apparaîtront plus clairement dans la description explicative qui va suivre
faite en référence aux dessins schématiques annexés donnés uniquement à titre d'exemple
illustrant un mode de réalisation de l'invention et dans lesquels :
La figure 1 est une vue en perspective d'un relais selon la présente invention.
La figure 2 est une vue, avec arrachement et à plus grande échelle, en direction de
la flèche II de la figure 1, l'armature occupant sa position de repos.
La figure 3 est une vue similaire à la figure 2, à l'échelle réduite, mais montrant
l'armature dans sa position de travail.
La figure 4 est une vue en perspective simplifiée montrant la culasse et les plaquettes
d'antirémanent du relais selon l'invention à l'état de travail du relais, l'armature
étant transparente pour illustrer la configuration du flux magnétique à l'intérieur
du relais à l'état excité.
La figure 5 est une vue de dessus de la figure 4, avec représentation également de
la palette de l'armature mobile du relais.
La figure 6 est une vue en perspective de l'armature mobile du relais selon l'invention,
et des plaquettes d'antirémanent montées sur la palette.
Les figure 7a et 7b sont respectivement des vues latérale et frontale d'une plaquette
d'antirémanent à l'état de détente.
Les figures 8a et 8b illustrent schématiquement respectivement le circuit d'alimentation
des bobines du relais selon l'invention et la courbe caractéristique du courant d'alimentation
en fonction du temps t.
La figure 9 est une vue en perspective de la face arrière de l'armature du relais
selon l'invention.
La figure 10 illustrent le réglage des équerres de l'armature du relais selon l'invention
pour un contact de travail et de repos.
La figure 11 est une vue en coupe le long de la ligne XI-XI de la figure 1, du capot
du relais selon l'invention.
La figure 12 est une vue de dessus de la plaquette perforée du capot selon l'invention.
[0011] On décrira ci-après, à titre d'exemple de la mise en oeuvre de l'invention, un relais
électromagnétique à réponse rapide et à six contacts, tel que représenté sur la figure
1.
[0012] Ce relais enfermé dans un couvercle 1 transparent en matière plastique comporte essentiellement
une culasse 2 en forme d'un L dont une branche 3 porte deux noyaux 6, comme on le
voit clairement sur la figure 4 chacun porteur d'une bobine 7, et une armature mobile
9 montée pivotant autour de l'extrémité 10 de l'autre branche 11 de la culasse 2,
entre une position de repos écartée des faces frontales libres 12 des noyaux 6 et
une position de travail dans laquelle l'armature est appliquée contre ces faces frontales,
avec l'interposition de plaques d'anti-rémanent de détente 13 en un matériau élastiquement
déformable, un socle isolant 15 supportant les deux bornes 16 et 17 de raccordement
à la source de tension d'alimentation extérieure du relais et un dispositif 19 de
contacts électriques configurés pour être actionnés par l'armature mobile 9.
[0013] Les deux bobines 7 sont montées en série, raccordées impérativement par leurs sorties
de bobinage. Ce montage a pour but de créer deux entrefers principaux de polarités
opposées en série par l'armature mobile commune. L'adjonction d'une culasse commune
crée une circulation de flux supplémentaire qui optimise les performances par rapport
au relais à bobine unique.
[0014] L'armature mobile 9 comporte une partie formant palette 21 et trois équerres 22a,
22b et 22c qui présentent la forme d'un L dont une branche est destinée à venir en
appui contre la palette 21 et peut être rendue solidaire de celle-ci par une vis de
fixation 24 tandis que l'autre extrémité est formée par deux bras 25 portant chacun
à son extrémité libre un pion isolant d'actionnement 26 d'un contact électrique du
dispositif 19 et de butée 27. Chaque pion est surmoulé sur l'extrémité du bras et
présente la forme d'un petit cylindre s'étendant de part et d'autre du bras et comporte
des portions supérieure 27 et inférieure 26 formant respectivement la butée et organe
d'actionnement du contact électrique associé.
[0015] Pour permettre un réglage de la position des équerres dans la direction perpendiculaire
à l'axe de pivotement de la palette, le trou de passage de la vis de fixation 24 est
formé par un trou oblongue s'étendant dans la direction de réglage. Ainsi une équerre
22a, b, c peut servir pour l'actionnement d'un contact normalement ouvert ou normalement
fermé en fonction de sa position plus ou moins abaissée sur la palette 21. Entre les
têtes de vis de fixation 24 et les équerres est interposé un élément de blocage 30
dont au moins un est configuré en languette de rattrapage de jeux et d'amortissement
de vibrations 31, comme il sera expliqué plus loin. Une extrémité de cette languette
est traversée par la vis de fixation 24 tandis que l'extrémité libre 32 est percée
d'un trou 33 d'immobilisation de l'équerre lors du réglage. La languette est réalisée
en un matériau ayant un module d'élasticité assez bas de façon à se conformer à la
première fermeture de la palette en prenant appui sur une face de butée arrière 33
du socle, comme on le voit sur la figure 2. Elle canalise ensuite les vibrations générées
par l'armature mobile au relâchement du relais, vers le socle en thermoplastique 15.
[0016] La palette 21 comporte, au niveau de son bord inférieur des moyens d'articulation
sur l'extrémité 10 de la branche de culasse 11. Comme on le voit notamment sur la
figure 6, ces moyens d'articulation comportent au niveau de chaque équerre 22a, b,
c en haut d'une saillie 35 une nervure de faible longueur 36 qui s'étend parallèlement
à l'extrémité 10 de la branche de culasse et, de part et d'autre de cette nervure
36, à une distance au-dessus de celle-ci, qui est légèrement supérieure à l'épaisseur
de cette extrémité 10, des ergots 37. Au-dessus du niveau de ces ergots on reconnaît
en 38 l'extrémité de la vis de fixation 24. La palette 21 et ainsi l'armature mobile
dans son ensemble sont montées sur l'extrémité 10 de la branche de culasse 11 par
engagement de cette extrémité entre les nervures 36 et les ergots 37.
[0017] L'armature mobile 9 comporte en outre les deux plaquettes formant des antirémanents
13, qui sont réalisées en un matériau élastiquement déformable et présentent chacune
une forme sensiblement rectangulaire en étant pliées selon un angle prédéterminé α
le long d'une ligne de pliage 40 qui s'étend parallèlement à l'axe de pivotement de
la palette 21 et à l'extrémité 10 de la branche de culasse 11, la partie inférieure
de chaque plaque 13 comporte deux trous 41 d'un diamètre légèrement supérieur à celui
des ergots 37 et un trou 42 d'un diamètre légèrement supérieur à l'extrémité 38 de
la vis de fixation. Les trous sont disposés de telle façon que la plaquette 13 puisse
être montée sur la face interne 43 de la palette en étant uniquement retenue par les
ergots 37 passant à travers les trous 41 et 42. Chaque plaquette est dimensionnée
de façon que ses bords inférieur et supérieur se situent respectivement légèrement
au-dessus de la nervure 36 et en dessous du bord supérieur de la palette, la largeur
correspondant à celle des équerres de réglage 22. On constate encore que la ligne
de pliage 40 passe par le diamètre du trou 38.
[0018] Une plaquette d'anti-rémanent de détente et d'amortissement 13 est associée à chaque
noyau 6 mais est disposée de façon excentrée latéralement vers l'extérieur. Ainsi,
lorsque la palette est attirée contre les faces frontales 12 de son noyau quand le
relais est excité, la partie située entre la palette 13 et la face frontale 12 des
noyaux est aplatie tandis que la partie latérale libre tend à conserver sa forme initiale
cambrée, comme on le voit clairement sur les figures 4 et 5. Le module d'élasticité
des pièces 13 est adapté aux ampèretours pour le maintien du relais et à l'entrefer
principal, c'est-à-dire à l'angle β de pivotement de la palette entre ses positions
de repos et de travail.
[0019] Le socle isolant 15 sur lequel est fixée la branche de culasse libre 11 se compose
de trois modules 44a, 44b, 44c sélectivement amovibles.
[0020] Chaque module de socle comporte une paire de contacts électriques, qui peuvent être
des contacts normalement fermés (contact de repos) ou normalement ouverts (contact
de travail). Chaque contact comporte une lame mobile 46 qui est maintenue fixe à une
extrémité en 47 dans le socle 44 et porte à son autre extrémité un élément de contact
mobile 48 ou 48' destiné à coopérer avec un élément de contact fixe 49, 49' selon
qu'il s'agit d'un contact de repos ou de travail. Les bornes de raccordement extérieures
des contacts mobiles 48, 48' et fixe 49, 49' sont indiquées respectivement en 51 et
52, 52'.
[0021] Le dispositif d'excitation du relais à réponse rapide selon l'invention comporte,
conformément à la figure 8a, monté en série avec les deux bobines 7 polarisées de
façon inverse, un montage en série d'une diode D1 et d'un montage en parallèle d'une
résistance R1 et d'un condensateur C1. Sur la figure 1, la résistance R1 est divisée
en deux résistances R1' montées en série sur une plaque à circuit imprimé 54, le condensateur
C1 se trouvant en dessous de la plaque.
[0022] Le dispositif générateur de courant d'excitation produit en fonction du temps t un
courant i tel que représentée sur la figure 8b, qui comporte une première phase brève
au cours duquel les bobines sont suralimentées par l'écoulement d'un courant d'une
intensité élevée, en raison du condensateur C1 en parallèle à la résistance R1 et
une deuxième phase d'écoulement d'un courant plus faible. Le courant élevé de la première
phase assure l'excitation rapide du relais tandis que le courant de la deuxième phase
est le courant de maintien du relais.
[0023] Le capot 1 de forme générale parallèlépipèdique est en matière thermoplastique. La
paroi supérieure du capot est évidée et comporte une plaquette 56 en verre époxy dont
la face interne 57 est recouverte d'une couche en cuivre à la manière d'un circuit
imprimé. La plaquette 56 est percée d'un grand nombre de trous 58 de faibles diamètres
qui sont arrangés selon un motif de rangées et de colonnes à un pas relativement faible.
Ces trous 58 constituent des trous d'aération et de dégazage, comme cela est symbolisé
par des petites flèches. A titre d'exemple, les trous pourraient être de 0,9 mm à
un pas de 2,54 mm. Les numéros de référence 59 à 61 désignent respectivement la carotte
d'injection, des raidisseurs et quatre évents d'aération. Ces évents en forme de cheminées
se trouvent à la base du capot et sont formés par des rainures dans la face interne
de paroi.
[0024] La plaquette 56 ainsi perforée pourrait être remplacée par un feuillard métallique
obtenu par électrodéposition ou en toile métallique. L'électrodéposition pourrait
être fait en nickel/cobalt avec des microperçages d'un diamètre de par exemple 3 à
5 µm et d'un pas de 50µm.
[0025] La face interne de la plaque perforée 56 constitue l'endroit où à lieu la condensation
des vapeurs d'acide nitrique que produisent en présence d'humidité les arcs électriques
entre les éléments de contact avec charge élevée et qui se condensent dans un air
confiné à l'intérieur du capot sur les surfaces les plus froides. Ces surfaces, dans
les relais connus, sont celles des contacts avec faible charge qui ne sont pratiquement
pas échauffées, ni par les micros-arcs qu'ils génèrent ni par la bobine.
[0026] Dans le relais selon l'invention, la plaque perforée 56 dans la paroi supérieure
du capot se comporte comme un radiateur par rapport à l'environnement extérieur. La
plaque 56 constitue un aérateur, l'air chaud s'échappant à travers les trous de la
plaque et les quatre évents à la base du capot permettent l'appel d'air frais. Selon
le diamètre des trous, la plaque perforée peut être imperméable.
[0027] D'autre part, il y a lieu, à l'intérieur du relais, un dégazage des matières plastiques,
lent mais continu, qui peut être accéléré par l'échauffement de la bobine. Un même
processus de dégradation avec éventuellement polymérisation des polymères de friction
se produit sous l'action des battements mécaniques des lames mobiles et en absence
d'arcs suffisant sur les contacts de faible niveau pour détruire de tels films de
surface.
[0028] Les gaz occasionnés par le dégazage de matières plastiques peuvent s'évacuer à travers
les trous ou micros-trous qui, dans le cas d'une plaquette en nickel/cobalt d'un diamètre
de 3 à 5 µm sont encore 30 fois supérieur aux molécules des gaz indésirables.
[0029] On décrira ci-après brièvement le fonctionnement général du relais selon l'invention
et certaines caractéristiques spécifiques de fonctionnement fondamental du relais
selon l'invention.
[0030] L'excitation rapide du relais, c'est-à-dire le passage de l'état de repos à l'état
de travail par exemple dans un délai aussi bref que 6 msec, rebonds compris, est dû
au condensateur C1 qui court-circuite la résistance R1 au début de processus et crée
donc la pente de montée raide du courant i qu'on voit sur la figure 8b. En effet,
les bobines sont suralimentées pendant un temps très bref, a savoir le courant de
charge du condensateur d'excitation. La consommation instantanée des relais est doublée
pendant ce temps, puis se stabilise à sa valeur nominale déterminée par la résistance
en série R1 pour le maintien du relais au travail. L'impulsion de tension ainsi obtenue
est nécessaire pour exciter le relais, c'est-à-dire assurer le passage de l'état de
repos à l'état de travail. L'excitation des bobines provoque le pivotement de la palette
qui est attirée par les noyaux parcourus par des flux d'induction de sens contraire.
Les bras 25 solidaires de la palette 21 vont alors, par l'intermédiaire des pions
isolants 26 entraîner les lames mobiles 46 pour provoquer l'ouverture des contacts
au repos, puis la fermeture de contact de travail. Pincées entre la palette 21 et
la culasse 2 et placées devant chaque noyau 6, les deux plaquettes antirémanentes
et de détente 13 servent d'amortisseurs. Ils évitent à la palette 21 tous risques
de rebonds à la percussion et étouffent les vibrations.
[0031] Au relâchement du relais, c'est-à-dire au passage de l'état de travail à l'état de
repos, lorsque la tension de commande est coupée, les forces des six lames mobiles
de travail et de repos 46, auxquelles s'ajoutent les forces des deux plaquettes anti-rémanent
de détente 13 qui sont élastiquement déformées, assurent l'ouverture des contacts
de travail par le rappel de l'armature mobile. Dans la continuité de son déplacement
s'établissent ensuite la fermeture des contacts au repos, c'est-à-dire normalement
fermés. A cet instant l'action des lames mobiles des contacts de repos cesse, ainsi
que les forces des plaquettes antirémanentes 13 maintenant détendues. Le déplacement
de l'armature mobile, lui, persiste en étant entretenu par les lames mobiles 46 des
contacts de travail jusqu'à ce que les pions isolant 27 des bras 25 correspondant
aux lames mobiles des contacts de repos butent sur la face inférieure de la branche
de la culasse 11, qui constitue ainsi une référence commune. C'est donc la hauteur
de ces pions isolants des seules lames mobiles avec contact de repos, qui définit
de part la construction un jeu constant h entre la portion d'actionnement de pion
26 et la lame de contact de repos 46, comme on le voit sur la figure 2. L'intervalle
de la hauteur h est appelée accompagnement de repos et constitue une réserve d'usure.
L'action des forces des lames mobiles de travail persiste sur l'armature mobile et
définit l'angle d'ouverture β de la palette.
[0032] Cependant, le mouvement de rappel de l'armature mobile n'est pas terminé. Il faut
encore absorber l'énergie cinétique emmagasiné. La languette de rattrapage de jeu
31 en absorbe une partie. Par inertie, la masse d'armature mobile quitte l'extrémité
10 de la branche de culasse 11. L'axe de rotation est transféré des éléments de matriçages
de la palette, c'est-à-dire de la nervure d'articulation 36 et des ergots 37 aux pions
27 des contacts de repos. Suite aux couples de rappel de la languette de rattrapage
de jeu 31 et des lames mobiles de travail 46, la palette rebondit et retrouve son
axe de pivotement et son angle de départ lors de ce pivotement inverse. Le rebond
est étouffé par les deux antirémanents détendus 13 et les lames mobiles de travail.
[0033] Il ressort de la description de la structure du relais à réponse rapide selon l'invention
et de la description des caractéristiques de fonctionnement, qui vient d'être faite,
que le relais selon l'invention présente de nombreux avantages. Grâce à l'invention,
le temps de réponse pourrait être de 6 msec à l'action comme au relâchement sur toute
une plage de tensions d'utilisation pouvant aller de 0,8 à 1,1 fois la tension nominale
et dans toute la plage de températures de -10°C à 55°C définie dans les normes. Ce
temps de réponse est pratiquement indépendant de la position du relais et les performances
sont tenues dans tous les types de combinaisons de contacts. Les combinaisons de contact
séparées permettent d'économiser, par rapport au relais standard avec contacts inverseurs,
50% des contacts fixes et des pièces annexes. Le volume du relais, notamment sa surface
de base est réduite. Le relais présente une excellente tenue aux chocs et vibrations.
Concernant la maintenance, un changement de socle pour nettoyer ou remplacer les contacts
par paires est aisé à effectuer et peut être accompli sans déréglage. La durée de
vie et la stabilité sont améliorées par le capot qui, par sa plaque perforée, fait
que la condensation des vapeurs nocives ait lieu sur la surface inférieure de cette
plaquette et préservant ainsi les résistances des contacts électriques, et assure
l'évacuation de la chaleur et des gaz dégagés par les matières plastiques. Un autre
avantage réside dans la simplicité du réglage sans outillage sophistiqué par des cales
63 des accompagnements indiqués sur la figure 10 et des entregrains des contacts.
La simultanéité des contacts est assurée grâce à la référence commune et interne au
relais, que constitue la branche de culasse 11.
[0034] On comprend que l'armature mobile le socle isolant et le capot contribuent à procurer
ces avantages.
[0035] Concernant l'armature mobile, on constate que les deux antirémanents de détente 13
ont la quadruple fonction d'agir comme antirémanent pour stabiliser la tension de
retombée par leur épaisseur, de servir d'amortisseur à l'action et au relâchement,
de remplir le rôle de "lanceur" de la palette au relâchement pour vaincre l'inertie
de l'armature mobile et de définir, par la double surépaisseur aux extrémités de la
palette parfaitement l'axe de pivotement de l'armature mobile. Les antirémanents sont
significatifs par leur matière amagnétique, leur épaisseur, leur galbe orienté vers
le noyau, leur montage en semi-liberté, c'est-à-dire sans fixation rigide, leur "mise
à plat" à l'action, circonscrite au seul diamètre du noyau correspondant et où la
partie latérale "épargnée" garde la "mémoire" élastique au montage. Le module d'élasticité
de ces antirémanents est adapté aux ampèrestours de maintien et à l'entrefer principal,
c'est-à-dire à l'angle β de départ de la palette.
[0036] Les languettes de rattrapage de jeu 31 dont au moins une doit être prévu ont la triple
fonction de limiter le déplacement au repos de l'armature mobile, de jouer le rôle
de rondelles dont le trou 33 à l'extrémité libre permet de les immobiliser en rotation
au moment de la fixation des équerres de réglage 22 sur la palette, ce qui est indispensable
pour assurer la simultanéité des contacts, et de se conformer à la première fermeture
de la palette en prenant appui sur la butée du socle et de canaliser ensuite les vibrations
générées par l'armature mobile au relâchement vers le socle en thermoplastique. Le
module d'élasticité de la palette doit être choisi assez bas, de façon correspondante.
[0037] Les équerres de réglage, rigides avec la paire de pions thermoplastiques surmoulés,
sont fondamentales pour l'amortissement, la cinématique des contacts et des combinaisons
de contacts. Ils présentent les particularités de permettre un réglage en hauteur
par paires de contacts, d'accomplir la double fonction d'entraînement des lames mobiles
et de butée de réglage sur un plan commun formé par la culasse. L'invention permet
un blocage lors de la fixation de chaque équerre, ce qui préserve la simultanéité
des contacts. Le réglage permet d'effacer les dispersions des tolérances et toutes
les combinaisons de contacts par décalage des équerres dans une plage de non-chevauchement
minimum. Les équerres fixent l'angle d'ouverture constant de la palette et définissent
les accompagnements de travail et de repos. Elles garantissent les distances entre
les contacts fixes et mobiles, c'est-à-dire normalement ouverts et normalement fermés.
Elles permettent un contrôle simple des relais terminés par l'introduction d'une paire
de cales appropriées entre la branche de culasse 11 et les pions 27 de tous les contacts
pour assurer les accompagnements repos et travail et les entregrains.
[0038] Concernant le socle et le dispositifs de contacts, on constate que les lames mobiles
appartiennent au socle et ce sont les lames de travail qui assurent en permanence
le rappel de la palette, sans adjonction d'un ressort parasite et son jeu de l'armature
mobile. La solution des contacts séparés permet également d'économiser 50% des contacts
fixes. Cet avantage s'accompagne de la récupération des accompagnements correspondants,
donc d'une réduction de l'angle β de débattement de la palette. En effet, cet angle
est réduit à peu près de moitié et les accompagnements et entregrains voisins sont
réduits tout en maintenant identiques les pouvoirs de manoeuvres. Ceci permet d'accroître
de 40% la force des contacts de repos et de diminuer la course de 50%, ce qui contribue
à augmenter la rapidité de la réponse du relais selon l'invention.
1. Relais du type comportant une culasse en forme d'un L, fixée sur un socle isolant
et dont une branche porte au moins un noyau porteur d'une bobine générateur d'un flux
magnétique lorsqu'elle est parcourue par un courant électrique d'excitation, une armature
montée pivotante sur l'extrémité de l'autre branche de la culasse entre une position
d'application contre la face frontale du noyau, avec interposition d'un élément antirémanent,
et une position de repos écartée de celle-ci, et porteuse avantageusement d'une pluralité
de bras d'actionnement de lames mobiles fixées à une extrémité dans le socle et dont
l'autre porte un élément de contact mobile destiné à coopérer avec un élément de contact
fixe, caractérisé en ce que l'élément antirémanent (13) est réalisé sous forme d'une
plaquette en un matériau élastiquement déformable lors de l'application de l'armature
(2) contre la face frontale (12) du noyau (6) de façon à constituer un moyen de rappel
de l'armature (9) dans sa position écartée.
2. Relais selon la revendication 1, caractérisé en ce que la culasse (2) porte deux noyaux
parallèles (6) qui coopèrent avec une seule armature mobile (9) et dont les bobines
(7) sont montées en série de façon que les faces frontales libres (12) des noyaux
puissent constituer des pôles magnétiques différentes.
3. Relais selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le dispositif
générateur de courant d'excitation du relais comporte des moyens (C1) assurant un
temps de réponse court à l'excitation et au relâchement du relais par suralimentation
du relais dans un premier temps à l'aide d'un courant élevé, suivi d'un courant plus
faible de maintien du relais.
4. Relais selon la revendication 3, caractérisé en ce que le dispositif générateur du
courant d'excitation comporte, en série avec les bobines (7) un montage en parallèle
d'une résistance (R1) de détermination du courant de montée et d'un condensateur (C1).
5. Relais selon l'une des revendications précédentes et dont l'armature mobile comporte
une partie formant palette pivotante coopérant avec les noyaux et un certain nombre
de bras précités de commande de contacts électriques du relais, caractérisé en ce
que l'élément antirémanent (13) interposé entre la face frontale libre (12) d'un noyau
(6) et la palette (21) est formée par une plaquette qui est pliée le long d'une ligne
de pliage (40) s'étendant parallèlement à l'axe de pivotement de la palette et est
disposée sur la face interne de celle-ci de façon que la partie se trouvant entre
la face frontale de noyau (12) et la palette soit cambrée en direction de cette face
lorsque la palette occupe sa position écartée tandis que la partie sous la ligne de
pliage (40) est retenue sur la face interne de la palette.
6. Relais selon la revendication 5, caractérisé en ce que la partie située sous la ligne
de pliage (40) est retenue sur la face interne de la palette par des moyens de retenue
permettant un certain jeu perpendiculaire à cette face.
7. Relais selon la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens de retenue sont
formés par des éléments (37) en saillie de la face interne de la palette (21) et des
trous (41) percés à travers la plaquette, les éléments en saillie s'étendant à travers
ces trous, avec un certain jeu.
8. Relais selon la revendication 7, caractérisé en ce que chaque plaquette d'antirémanent
(13) est disposée de façon excentrée latéralement vers l'extérieur entre le noyau
(6) correspondant et la palette pivotant (21) de façon que lors de l'application de
la palette (21) contre la face frontale (12) du noyau(6), une partie latérale de la
plaquette (13) reste sensiblement non déformée.
9. Relais selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte
au moins une languette de rattrapage de jeu (31) en un matériau amagnétique à module
d'élasticité bas interposé entre l'armature mobile (9) et le socle (15).
10. Relais selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'un bras de commande de contact
électrique (25) constitue une branche d'une équerre (22) montée déplaçable perpendiculairement
à l'axe de pivotement (10) de la palette (21) sur la face externe de celle-ci et en
ce que la languette de rattrapage de jeu (31) constitue un moyen de blocage de la
vis de fixation (24) de l'équerre sur la palette, une extrémité de la languette étant
traversée par la vis (24) tandis que l'autre extrémité libre (32) prend appui sur
le socle et est percée d'un trou d'immobilisation (33) de l'équerre lors du réglage.
11. Relais selon une des revendications 9 ou 10, caractérisé en ce qu'il comporte des
moyens amortisseurs et d'étouffements de vibrations à l'excitation et au relâchement
du relais, qui sont formés par l'élément antirémanent (13) et la languette de rattrapage
de jeu (31).
12. Relais selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'un bras de commande
(25) porte à son extrémité libre un pion comportant une portion de pion de commande
(26) et une portion de pion de butée (27) qui prend appui sous la culasse quand le
bras commande un contact de repos.
13. Relais selon la revendication 12, caractérisé en ce que chaque bras (25) entraine
en pivotement une lame mobile (46) porteuse d'un élément de contact mobile (48, 48')
coopérant avec un élément de contact (49, 49') monté fixe dans le socle (15).
14. Relais selon la revendication 13, caractérisé en ce que les lames souples (46) constituent
des moyens de rappel de l'armature mobile (2) dans sa position de repos écarté.
15. Relais selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte
un capot (1) dont la paroi supérieure est réalisée sous forme d'une plaque (56) perméable
à l'air et au gaz produits par dégazage des matières plastiques du relais et dont
la face interne (57) constitue une face de condensation des vapeurs d'acide nitrique
produit à l'intérieur du capot en présence d'humidité par les arcs électriques entre
les éléments de contact.
16. Relais selon la revendication 15, caractérisé en ce que la plaque (56) est formée
par une plaque perforée dont la face inférieure est recouverte d'une couche en cuivre
à la manière d'un circuit imprimé.
17. Relais selon la revendication 16, caractérisé en ce qu'un trou de perforation (58)
a un diamètre maximum de 0,9 mm et un pas de 2,54 mm.
18. Relais selon la revendication 15, caractérisé en ce que la plaquette précitée est
réalisée en un feuillard métallique obtenu par électrodéposition ou en toile métallique.
19. Relais selon la revendication 18, caractérisé en ce que l'électrodéposition est faite
en un matériau tel que du nickel-cobalt ayant un diamètre de trous de quelques µm
et un pas de 50 µm.
20. Relais selon l'une des revendications 15 à 19, caractérisé en ce que le capot (1)
comprend à sa base des évents d'aération (63).