[0001] La présente invention concerne le domaine des moteurs à combustion interne à injection
directe de carburant et plus particulièrement ceux utilisant un système dit de "common
rail" pour injecter le carburant dans chaque chambre de combustion.
[0002] Les systèmes "common rail" sont de plus en plus souvent utilisés car ils autorisent
une grande souplesse dans le réglage et l'utilisation de l'injection. Ils permettent
notamment de contrôler librement la pression d'injection sur une large plage (de 150
à 1500 bars), la quantité de gazole à injecter, le phasage des injections et ceci
indépendamment du point de fonctionnement.
[0003] La figure 1 montre l'architecture générale de tels systèmes, avec leurs principaux
éléments qui sont : une pompe basse pression 10 associée à un réservoir de carburant
8 et à une pompe haute pression 7, un rail commun 1 lié à la pompe haute pression
7 et qui permet d'alimenter chaque injecteur 3 en carburant, un capteur de pression
9 disposé sur le rail commun 1, autant d'injecteurs 3 que de chambres de combustion,
un moyen de commande (non référencés) de chaque injecteur 3 lié à une unité centrale
de commande (ou calculateur) 11 qui reçoit par ailleurs des informations du capteur
de pression 9.
[0004] Ainsi, le fonctionnement des composants précités peut être résumé de la façon suivante
:
[0005] La pompe basse pression 10 pompe le carburant du réservoir 8 et alimente en carburant
la pompe haute pression 7. La pompe haute pression 7, entraînée par le moteur thermique
délivre une quantité de carburant aux injecteurs 3 via le rail commun 1 et chacun
des tubes d'injection. Une partie du carburant est directement injectée dans la ou
les chambres de combustion du moteur tandis qu'une petite partie sert au contrôle
hydraulique des injecteurs et retourne au réservoir 8.
[0006] La pompe haute pression 7 est généralement une pompe à pistons radiaux. Dans ce cas
un excentrique sur l'arbre d'entraînement déplace trois pistons lesquels aspirent,
compriment et expulsent successivement le carburant en direction du rail via une soupape
de contrôle. L'excentricité sur l'arbre d'entraînement et la disposition symétrique
des pistons contribuent à réduire les ondulations de pression en sortie de la pompe.
[0007] Une soupape de contrôle, disposée en sortie de la pompe haute pression 7, permet
d'ajuster la pression d'injection dans le rail 1 telle que mesurée par le capteur
de pression 9. La pression d'injection est ajustée à la valeur désirée stockée dans
l'unité centrale de commande 11. Le débit de décharge retourne vers le réservoir 8.
[0008] Le volume de carburant entre la pompe haute pression 7 et les injecteurs 3 joue le
rôle d'accumulateur de pression. Il permet de maintenir une quantité de carburant
sous une pression désirée indépendamment du point de fonctionnement moteur, et d'atténuer
les oscillations de pression initiées par le débit pulsatoire de la pompe haute pression
7 et aussi par la brutale extraction de carburant lorsqu'un injecteur 3 commence à
débiter. Le volume ne doit cependant pas être trop important afin d'avoir une réponse
suffisamment rapide en mode transitoire.
[0009] Chaque injecteur 3 est "ouvert" ou "fermé" suite à une impulsion électrique générée
par l'unité de contrôle 11, à un temps parfaitement défini. La durée de l'injection,
la pression d'injection dans le rail, et la section de passage dans l'injecteur déterminent
la quantité de carburant injecté.
[0010] La section de passage au nez de l'injecteur est définie par l'espace que libère progressivement
l'aiguille entre elle et les orifices de décharge, ce qui met en communication le
carburant (à une pression Prail) avec la chambre de combustion où règle la pression
Pcylindre (<150 bar).
[0011] L'injecteur est "ouvert" lorsqu'une première impulsion électrique de commande envoyée
par le calculateur 11 est convertie en une action électro-hydraulique au sein de l'injecteur,
permettant à l'aiguille de se soulever. L'aiguille libère ainsi la section de passage.
L'injection proprement dite débute alors.
[0012] L'injecteur est "fermé" lorsqu'une deuxième impulsion électrique de commande provoque
la retombée de l'aiguille sur son siège. Celle-ci obture ainsi la section de passage.
L'injection proprement dite se termine.
[0013] Entre ces deux instants l'aiguille passe par les phases ascendante et descendante,
avec éventuellement une phase intermédiaire de maintient à sa pleine levée, selon
le temps de commande.
[0014] Le taux d'introduction ou débit instantané de carburant au nez de chaque injecteur
suit l'évolution de l'aiguille, avec une phase ascendante dès que la section de passage
se libère, une phase de plateau dans le cas où l'aiguille est en phase de maintient
à sa levée maximale, et une phase descendante, le tout déterminant la durée de l'injection.
[0015] Il existe ainsi une relation directe entre le taux ou débit d'injection et la pression
dans le conduit reliant le rail commun à chaque injecteur, de sorte que des fluctuations
de pression induisent une perturbation du débit au nez de chaque injecteur.
[0016] En fait, les fluctuations de pressions sont dues à l'effet combiné du régime pulsatoire
de la pompe haute pression et de l'ouverture (ou de la fermeture) de l'aiguille de
l'injecteur. Les figures 12 et 14, commentées ci-après en relation avec les figures
13 et 15 concernant l'invention, mettent en évidence ce phénomène.
[0017] Un problème lié à ces fluctuations de pression apparaît donc car ces fluctuations
affectent la stabilité cyclique de l'injection et par voie de conséquence la combustion
dans le cylindre.
[0018] Le brevet US 4 161 161 divulgue un moyen pour absorber les variations de pression
créés en fin d'injection dans des moteurs diesel. La pression d'injection peut alors
être de l'ordre de 1000 bars de sorte que les variations de pression sont créés à
la fin de l'injection par la fermeture de l'aiguille. La solution préconisée dans
ce document consiste en une chambre reliée au conduit entre la pompe d'injection et
l'injecteur lui-même. Cette chambre dite d'accumulation de pression, permet de réduire
les variations de pression en fin d'injection et donc d'assurer une fermeture stable
et rapide de l'aiguille de l'injecteur.
[0019] Le problème est ici uniquement lié aux oscillations créés par la pompe haute pression
diesel en fin d'injection, l'amplitude de ces oscillations étant telle qu'une ré-ouverture
de l'injecteur peut se produire ce qui bien entendu est très défavorable à la combustion.
[0020] De façon différente, la présente invention vise notamment à remédier au problème
de la stabilité cyclique de la levée d'aiguille de chaque injecteur ainsi que du débit
d'injection.
[0021] Il s'agit essentiellement selon l'invention, de réduire la dispersion cyclique de
l'injection afin d'obtenir le débit d'injection le plus répétable possible. Ceci est
très favorable à la bonne stabilité de la combustion.
[0022] On obtient cet effet en réduisant, voire en annulant tout au long du cycle les fluctuations
de pression dans le circuit, dues à la fois à la pompe haute pression et à l'ouverture
de l'injecteur.
[0023] Ainsi la présente invention a pour objet, un système d'injection de carburant sous
haute pression dans un moteur à combustion interne, à injection directe, comprenant
notamment une pompe haute pression reliée à une réserve de carburant, un rail commun
de distribution du carburant sous pression dans plusieurs moyens d'injection débouchant
chacun dans une chambre de combustion, au moins un conduit de liaison entre le rail
commun et chaque moyen d'injection, un capteur de pression disposé sur ledit rail
commun, une unité de contrôle électronique reliée à la fois aux moyens d'injection,
à la pompe haute pression et au capteur de pression
[0024] Conformément à l'invention, le système comprend au moins un moyen destiné à atténuer
les ondes de pression dans chacun desdits moyens d'injection, soit par un moyen placé
en dérivation, soit par un élément poreux ou filtrant.
[0025] Selon un mode de réalisation de l'invention, ledit moyen d'atténuation coopère avec
l'un au moins desdits conduits de liaison entre le rail commun et l'un au moins desdits
moyens d'injection.
[0026] Selon un autre mode de réalisation de l'invention, ledit moyen d'atténuation est
disposé dans le rail commun.
[0027] De façon particulière, le moyen d'injection est commandé par un système électronique
de contrôle.
[0028] Conformément à une particularité de l'invention, le moyen d'atténuation permet une
atténuation par réflexion.
[0029] Dans ce contexte, le moyen d'atténuation peut comprendre au moins une capacité spécifique
disposée sur ledit conduit de liaison.
[0030] Sans sortir du cadre de l'invention, le moyen d'atténuation comprend au moins une
capacité disposée en dérivation dudit conduit de liaison.
[0031] En outre, le moyen d'atténuation peut comprendre plusieurs capacités disposées à
la fois en série et en dérivation dudit conduit.
[0032] Par ailleurs, le moyen d'atténuation comprend un résonateur quart d'onde.
[0033] Le résonateur quart d'onde peut être disposé en dérivation du conduit de liaison
ou bien autour dudit conduit.
[0034] Selon une autre particularité de l'invention, le moyen d'atténuation permet une atténuation
par interférence, et comprend une dérivation d'une partie du conduit de liaison.
[0035] Conformément à une possibilité offerte par l'invention, ledit moyen d'atténuation
comprend un élément poreux ou filtrant destiné à absorber les ondes de pression.
[0036] De façon particulière, ledit élément poreux est disposé dans ledit conduit de liaison
sur une partie de sa longueur.
[0037] Sans sortir du cadre de l'invention, ledit élément poreux peut être disposé autour
dudit conduit de liaison sur une partie de sa longueur, ledit conduit étant percé
de trous sur cette longueur.
[0038] L'élément poreux peut aussi se présenter sous forme d'un cylindre placé à l'intérieur
du rail commun et qui présente une épaisseur assurant l'atténuation par absorption.
[0039] D'autres caractéristiques, détails, avantages de l'invention apparaîtront mieux à
la lecture de la description qui va suivre faite à titre illustratif et nullement
limitatif en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- Les figures 2 à 11 sont des schémas de plusieurs modes de réalisation de l'invention;
- La figure 12 montre trois courbes obtenues selon l'art antérieur pour une pression
d'injection de 300 bars et un temps d'injection de 3 ms;
- La figure 13 illustre trois courbes obtenues selon l'invention dans les mêmes conditions
que la figure 12;
- La figure 14 montre trois autres courbes obtenues selon l'art antérieur pour une pression
d'injection de 300 bars et un temps d'injection de 0,8 ms;
- La figure 15 fait apparaître trois courbes obtenues selon l'invention dans les mêmes
conditions que pour les courbes de la figure 14;
- Les figures 2 à 7 illustrent des dispositifs basés sur une atténuation de la pression
par réflexion.
[0040] Plus précisément, la figure 2 montre un mode de réalisation de l'invention dans lequel
un rail 1 dit "rail commun" ou "rail d'accumulation" débouche sur l'un des conduits
2 amenant à un injecteur 3.
[0041] Le rail commun 1 débouche sur plusieurs conduits tels que 2.
[0042] Chaque injecteur 3 débouche dans une chambre de combustion 4 par ailleurs délimitée
par un piston 5 et un cylindre 6.
[0043] Par ailleurs une pompe haute pression telle que symbolisée en 7 sur la figure 2 sert,
de façon connue, à amener le carburant sous pression vers le rail commun 1, selon
par exemple le schéma de la figure 1.
[0044] Les autres éléments nécessaires à la mise en oeuvre de l'invention sont globalement
ceux cités à propos de la figure 1 ; à savoir une pompe basse pression 10 associée
à un réservoir de carburant 8 et à la pompe haute pression 7 ; un rail commun 1 lié
à la pompe haute pression 7 et qui permet d'alimenter chaque injecteur 3 via des conduits
2. Un capteur de pression 9 disposé sur le rail 1 et relié à une unité de contrôle
électronique 11 est aussi prévu.
[0045] Selon l'invention il est prévu en outre un moyen 12 destiné à atténuer les ondes
de pression dans chacun des moyens d'injection 3.
[0046] La figure 2 illustre un mode de réalisation où le moyen 12 est constitué d'une capacité
disposée en série sur le conduit de liaison 2. Les dimensions de la capacité 12 sont
choisies de façon que le rapport d'expansion τ =

(voir figure 2) soit suffisamment important ; D représente le diamètre de la capacité
12 elle-même, tandis que d représente le diamètre du conduit 2, avec D > d. Cependant
le rapport d'expansion a ne doit pas être trop important pour des raisons d'encombrement
et de poids. Ainsi la capacité 12 est dimensionnée relativement au conduit 2 de façon
à provoquer une atténuation globale des ondes de pression par réflexions partielles
dans la capacité 12.
[0047] A titre illustratif, si le conduit 2 présente au diamètre intérieur de 3 mm, alors
la capacité 12 pourra être constituée d'un cylindre ayant un diamètre intérieur de
9 mm, soit un rapport d'expansion de 9, et une longueur de 25 mm sera choisie pour
la capacité 12.
[0048] La figure 3 montre une capacité 12 sous forme de résonateur quart d'onde. Ce type
d'élément est constitué, de façon connue, d'un conduit branché en dérivation du conduit
2 et fermé à son autre extrémité. Préférentiellement le conduit en dérivation présente
un diamètre sensiblement égal à celui du conduit 2.
[0049] La figure 4 divulgue de façon spécifique un moyen d'atténuation 12 sous forme d'une
capacité en dérivation sans col c'est-à-dire sans conduit de liaison avec le conduit
2. Cette capacité 12 est en effet directement reliée au conduit 2 grâce à une ou plusieurs
ouvertures 13 au niveau desquelles est disposée la capacité 12 qui entoure donc le
conduit 2 à proximité des ouvertures 13. Préférentiellement, la capacité 12 est prévue
symétrique autour du conduit 2.
[0050] La figure 5 concerne une autre possibilité pour la capacité 12 qui se présente ici
sous forme d'une succession de volumes 141, 142, 143 à la fois en série et en dérivation
du conduit 2. Le premier volume 141, le plus proche du conduit 2, est un élargissement
de ce conduit ; le premier volume 141 communique avec un deuxième volume 142 qui lui-même
communique avec un troisième volume 143. Les premier, deuxième et troisième volumes
peuvent être considérés comme disposés en série, l'ensemble étant en dérivation du
conduit 2.
[0051] Une autre forme de résonateur quart d'onde est représentée sur la figure 6 où l'on
voit d'abord un élargissement 151 de la section du conduit 2 puis une section plus
importante 152 qui débouche par un emboîtement télescopique sur un conduit 153 de
même section que le conduit 2 et sur un volume fermé 154 qui entoure l'ensemble.
[0052] Le moyen 12 peut aussi, sans sortir du cadre de l'invention, être basé sur une atténuation
des ondes de pression par interférence. Le principe, connu, de l'atténuation par interférence
consiste à réaliser une division de l'onde (ou des ondes) pour ne réincorporer la
(ou les) fractions déviées dans le conduit principal qu'au moment adéquate, en fonction
de l'effet recherché.
[0053] Une structure qui répond à ce principe est visible sur la figure 7 où la capacité
12 se présente sous la forme d'un conduit secondaire 16 monté en dérivation du conduit
2, sur une certaine longueur. La section du conduit secondaire 16 est préférentiellement
la même que celle du conduit 2. La dérivation 16 permet d'agir par différence de phase
sur les ondes transmises au niveau de l'embranchement de sortie.
[0054] La figure 8 illustre un autre type d'atténuation puisqu'il s'agit d'une atténuation
par absorption.
[0055] Plus précisément, cette figure montre un élément 17 placé à l'intérieur d'une section
élargie du conduit 2 ; l'élément 17 occupe toute la section élargie du conduit 2 et
est donc traversé de part en part par le flux carburé. L'élément 17 est préférentiellement
constitué d'un matériau poreux absorbant.
[0056] Sans sortir du cadre de l'invention, l'élément poreux peut se présenter, comme illustré
sur la figure 9, sous forme d'un tube cylindrique 18 disposé à l'intérieur du rail
commun 1. L'épaisseur du matériau poreux 17 assure ainsi l'atténuation par absorption.
[0057] La figure 10 concerne un mode de réalisation où l'atténuation par absorption est
réalisée grâce à un élément poreux 19 placé autour du conduit 2, sur une partie de
sa longueur. Le conduit 2 est alors percé de trous 20 pour le passage du fluide.
[0058] Dans les trois derniers cas de figure, l'élément poreux ou filtrant joue le rôle
de silencieux à absorption. Il atténue les fluctuations de pression par frottement
du fluide dans la garniture de matériau poreux absorbant.
[0059] L'amortissement s'exerce sur les ondes de vitesse et corrélativement sur celles de
pression qui leur sont associées. La perte de charge en ligne (au passage dans le
matériau poreux) est négligeable vis-à-vis de la pression d'utilisation. De façon
avantageuse, on choisit un matériau qui ne se désagrège pas.
[0060] Les figures 11 et 12 concernent respectivement des courbes obtenues selon l'art antérieur
et selon l'invention, dans les mêmes conditions de fonctionnement à savoir pour une
pression de 300 bars et un temps d'injection de 3 ms.
[0061] Sur les figures 11 et 12, les courbes A donnent la levée d'aiguille d'un injecteur
3 en fonction du temps, les courbes B sont le débit d'injection et les courbes C représentent
la commande de chaque injecteur, en fonction du temps.
[0062] La comparaison des courbes B des figures 11 et 12 montre l'amélioration apportée
par l'invention : en effet sur la figure 11 on voit que plusieurs courbes différentes
sont superposées. Ceci correspond à plusieurs cycles de combustion pour lesquels le
débit d'injection est variable d'un cycle à l'autre.
[0063] Au contraire les courbes B de la figure 12, qui correspondent en fait à plusieurs
cycles de combustion, montrent des courbes bien superposées les unes sur les autres.
Ceci montre une bonne répétabilité du débit d'injection, cycle à cycle.
[0064] De même pour les courbes A des figures 11 et 12 : sur la figure 11 apparaissent des
différences, d'un cycle à l'autre, pour la levée d'aiguille tandis que sur la figure
12 toutes les courbes A sont quasiment superposées ce qui prouve un comportement stable
du déplacement de l'aiguille.
[0065] La conséquence de cette stabilité cyclique de l'injection est une meilleure stabilité
cyclique de la combustion elle-même c'est-à-dire une meilleure combustion.
[0066] Les figures 13 et 14 mettent en évidence le même phénomène, obtenu pour un temps
d'injection de 800 µs.
[0067] Les courbes A et B de la figure 13 (selon l'art antérieur) montrent en effet un décalage
cycle à cycle, aussi bien de la levée d'aiguille que du débit d'injection. Par contre
les courbes A et B de la figure 14, obtenues selon l'invention, montrent une parfaite
répétabilité d'un cycle à l'autre étant donné qu'elles sont quasi-confondues.
[0068] On voit donc que pour différentes conditions de fonctionnement, la présente invention
apporte une amélioration significative vis-à-vis de l'art antérieur, notamment en
matière de stabilité de l'injection donc de la combustion.
1. Système d'injection de carburant sous haute pression dans un moteur à combustion interne,
à injection directe, comprenant notamment une pompe haute pression (7) reliée à une
réserve de carburant (8), un rail commun (1) de distribution du carburant sous pression
dans plusieurs moyens d'injection (3) débouchant chacun dans une chambre de combustion
(4), au moins un conduit de liaison (2) entre le rail commun (1) et chaque moyen d'injection
(3), un capteur de pression (9) disposé sur ledit rail commun (1), une unité de contrôle
électronique (11) reliée à la fois aux moyens d'injection (3), à la pompe haute pression
(7) et au capteur de pression (9), caractérisé en ce qu'il comprend au moins un moyen
(12) destiné à atténuer les ondes de pression dans chacun desdits moyens d'injection
(3) soit par un moyen placé en dérivation, soit par un élément poreux ou filtrant.
2. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit moyen d'atténuation
(12) coopère avec l'un au moins desdits conduits de liaison (2) entre le rail commun
(1) et l'un au moins desdits moyens d'injection (3).
3. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit moyen d'atténuation
(12) est disposé dans le rail commun (1).
4. Système selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que
le moyen d'injection est commandé par l'unité électronique de contrôle (11).
5. Système selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 caractérisé en ce que le moyen
d'atténuation permet une atténuation par réflexion.
6. Système selon la revendication 5, caractérisé en ce que le moyen d'atténuation comprend
au moins une capacité (12) disposée en dérivation dudit conduit de liaison (2).
7. Système selon la revendication 5, caractérisé en ce que le moyen d'atténuation comprend
plusieurs capacités (141-143) disposés à la fois en série et en dérivation dudit conduit
(2).
8. Système selon la revendication 5, caractérisé en ce que le moyen d'atténuation comprend
un résonateur quart d'onde (12 ; 151-153).
9. Système selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit résonateur quart d'onde
(12) est disposé en dérivation dudit conduit de liaison (2).
10. Système selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit résonateur quart d'onde
(151-153) est disposé autour dudit conduit de liaison (2).
11. Système selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 caractérisé en ce que le moyen
d'atténuation permet une atténuation par interférence, et comprend une dérivation
(16) d'une partie du conduit de liaison (2).
12. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit élément poreux (17)
est disposé dans ledit conduit de liaison (2) sur une partie de sa longueur.
13. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit élément poreux (19)
est disposé autour dudit conduit de liaison (2) sur une partie de sa longueur, ledit
conduit étant percé de trous (20) sur cette longueur.
14. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit élément poreux est un
cylindre (18) placé à l'intérieur du rail commun (1), et présente une épaisseur qui
assure l'atténuation par absorption.