[0001] L'invention se rapporte à un dispositif de commande de porte à barre de poussée du
type permettant la commande d'un mécanisme de serrure propre au contrôle d'un battant
de porte d'une issue d'un local normalement ouvert au public, notamment une issue
de secours.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement un système de condamnation active d'un
tel dispositif de commande, propre à s'opposer au déplacement de la barre d'appui.
[0003] L'invention concerne également un module de condamnation active de porte, comprenant
un électroaimant qui sera désigné ci-après "ventouse électromagnétique", susceptible
d'équiper un dispositif de commande de porte à barre de poussée, y compris un dispositif
non équipé d'origine.
[0004] On connaît un dispositif de commande de porte à barre de poussée du type anti-panique,
à condamnation active, communément appelé "push-bar" qui comporte un support propre
à être appliqué et fixé contre le battant de la porte à équiper et une barre d'appui
montée mobile sur ce support et susceptible d'un mouvement d'enfoncement par rapport
à celui-ci, lorsqu'elle est l'objet d'une sollicitation de poussée. L'enfoncement
de la barre d'appui provoque l'actionnement du mécanisme de serrure et l'ouverture
de la porte. Un tel dispositif est par exemple décrit dans le document de brevet N°
87.14 815 appartenant à la demanderesse.
[0005] On rappelle qu'un dispositif de fermeture anti-panique, d'une manière générale, a
pour objet de permettre de toujours pouvoir sortir d'un local en cas d'urgence ; il
équipe généralement une porte qui s'ouvre vers l'extérieur, en poussant.
[0006] Il est cependant souhaitable qu'un tel dispositif ne soit pas indûment actionnable
de l'intérieur, soit pour une sortie non contrôlée, soit pour une entrée frauduleuse
favorisée par un comparse ayant déjà pénétré dans le local concerné.
[0007] C'est pourquoi on a proposé d'équiper les dispositifs de commande à barre de poussée
d'une condamnation active commandée par une ventouse propre à s'opposer à l'enfoncement
de la barre d'appui. En temps normal, la condamnation active est mise en service en
permanence en alimentant la ventouse et cette condamnation ne disparaît qu'en cas
de rupture de courant commandée par une personne dûment habilitée.
[0008] L'invention concerne plus particulièrement l'agencement des moyens de blocage de
la barre, intégrés au support fixé à la porte, ces moyens étant optimisés afin de
réduire la puissance de la ventouse nécessaire pour maintenir la condamnation de la
porte jusqu'à une poussée maximum prédéterminée exercée sur la barre d'appui.
[0009] Plus particulièrement, l'invention concerne un dispositif de commande de porte à
barre de poussée, anti-panique, du type à condamnation active, comprenant un support
propre à être fixé contre un battant de porte, une barre d'appui montée mobile sur
ledit support et susceptible d'un mouvement d'enfoncement par rapport à celui-ci en
réponse à une sollicitation de poussée et des moyens d'immobilisation de ladite barre
comprenant un mécanisme de blocage, articulé, interposé entre ledit support et ladite
barre, une ventouse électromagnétique et une pièce de verrouillage dont le déplacement
est commandé par un élément mobile couplé à ladite ventouse et qui est susceptible,
dans une position prédéterminée qui lui est donnée par ladite ventouse, de maintenir
ledit mécanisme de blocage dans une position empêchant ledit mouvement d'enfoncement
de ladite barre, caractérisé en ce que ledit mécanisme de blocage comporte une chaîne
de trois biellettes articulées bout-à-bout, en ce que les deux extrémités de ladite
chaîne sont articulées audit support par deux tourillons d'axes fixes tandis que les
biellettes sont rattachées entre elles par des articulations d'axes libres, l'une
d'elles portant une butée de verrouillage coopérant avec ladite pièce de verrouillage
et l'autre portant une butée d'appui coopérant avec ladite barre d'appui.
[0010] La structure du mécanisme de blocage qui vient d'être défini permet de démultiplier
à volonté l'effort exercé sur la barre d'appui ramené audit élément mobile formant
une plaque polaire. La géométrie de ce mécanisme de blocage, dans la position qu'il
occupe lorsque la barre n'est pas enfoncée, permet de déterminer le rapport entre
l'effort que doit exercer la ventouse sur la butée de verrouillage et la poussée qui
doit être exercée sur la barre d'appui pour forcer l'ouverture de la porte lorsque
la ventouse est alimentée.
[0011] Selon une autre caractéristique remarquable de l'invention, la course de l'élément
mobile ou plaque polaire, est très faible et relativement rectiligne, ceci grâce à
un mécanisme de guidage définissant la trajectoire dudit élément mobile. Il en résulte
la possibilité d'utiliser ladite ventouse en tant qu'organe de manoeuvre de la plaque
polaire pour déplacer le mécanisme vers la position de verrouillage puis de le maintenir,
sans autre moyen, dans cette position.
[0012] L'invention concerne également un module de condamnation active permettant d'équiper
un dispositif de commande de porte à barre de poussée du genre défini ci-dessus. Un
tel module de condamnation active agencé dans un support qui peut prendre place dans
un dispositif de commande de porte à barre de poussée qui n'en est pas équipée d'origine
est caractérisé en ce qu'il comporte un mécanisme de blocage articulé, une ventouse
électromagnétique et une pièce de verrouillage dont le déplacement est commandé par
un élément mobile couplé à ladite ventouse et qui est susceptible, dans une position
prédéterminée qui lui est donnée par ladite ventouse, de maintenir ledit mécanisme
de blocage dans une position prédéterminée, en ce que ledit mécanisme de blocage comporte
une chaîne de trois biellettes articulées bout-à-bout, en ce que les deux extrémités
de ladite chaîne sont articulées audit support par deux tourillons d'axes fixes tandis
que les biellettes sont rattachées entre elles par des articulations d'axes libres,
l'une d'elles portant une butée de verrouillage coopérant avec ladite pièce de verrouillage
et l'autre portant une butée d'appui.
[0013] Selon les cas, le mot support ci-dessus, peut désigner un élément du dispositif de
commande de porte ou un élément dudit module lui-même monté ou appelé à être monté
sur le dispositif de commande de porte.
[0014] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre d'un dispositif de commande
de porte à barre de poussée conforme à son principe, donnée uniquement à titre d'exemple
et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue générale schématique d'une porte équipée d'un dispositif de
commande à barre de poussée, à condamnation active ;
- la figure 2 est une vue schématique en perspective éclatée du dispositif de commande
;
- la figure 3 est une vue de détail à plus grande échelle, en élévation et en coupe
d'un module de condamnation active équipant le dispositif de commande de la figure
1 dans la position qu'il occupe lorsque la barre d'appui est au repos et que la condamnation
active n'est pas actionnée ;
- la figure 4 est une vue analogue à la figure 3 illustrant la position des éléments
lorsque la barre d'appui n'est pas actionnée mais que la condamnation active est engagée
;
- la figure 5 est une vue analogue à la figure 3 illustrant la position des éléments
lorsque la barre d'appui est enfoncée ;
- la figure 6 est une vue de dessus de la figure 5 ; et
- la figure 7 est une vue schématique du mécanisme de blocage, illustrant les efforts
mis en jeu.
[0015] En se reportant plus particulièrement aux figures 1 et 2, on a représenté un dispositif
de commande de porte à barre de poussée 10, anti-panique, monté sur le battant d'une
porte 11. Ce dispositif commande une serrure ou autre mécanisme de condamnation de
la porte qui est ici disposé à l'abri d'un coffre 12 fixé sur le battant. Ce mécanisme
est lui-même relié par l'intermédiaire de tiges de transmission 13
a, 13
b à des pênes haut et bas 14
a, 14
b fixés au battant. En variante, le mécanisme peut ne comporter qu'un pêne central.
Le dispositif de commande de porte à barre de poussée 10 s'étend classiquement transversalement
par rapport au battant de porte entre le coffre 12 et un capot d'extrémité 15 lui
aussi fixé audit battant. Il comporte un support 18 constitué à partir d'un profilé
métallique en U, destiné à être fixé contre le battant de la porte et une barre d'appui
20 montée mobile sur le support et susceptible d'un mouvement d'enfoncement par rapport
à celui-ci en réponse à une sollicitation de poussée exercée en un point quelconque
de la barre. Celle-ci est aussi constituée à partir d'un profilé métallique à section
transversale en U dont la concavité est retournée vers celle du support. L'écartement
des deux ailes latérales parallèles du profilé constituant la barre d'appui 20 est
ici inférieur à celui des deux ailes parallèles du profilé constituant le support
18 de sorte que ladite barre d'appui peut, lorsqu'elle est sollicitée, s'enfoncer
à l'intérieur du support.
[0016] La barre d'appui 20 et le support 18 sont liés l'un à l'autre par deux modules de
guidage 22 installés à l'intérieur du support 18 à section transversale en U. Les
modules de guidage 22 définissent la trajectoire de la barre d'appui par rapport au
support. Ladite barre d'appui est articulée à ceux-ci. Chaque module de guidage 22
est lui-même agencé à l'intérieur d'un tronçon de profilé métallique 23 à section
globalement en forme de U. Il comporte un rouleau transversal 24 mobile dans deux
lumières 26 parallèles et à 45° environ du plan de la porte, pratiquées dans les deux
flasques latéraux parallèles de ce tronçon de profilé. Le rouleau est prolongé axialement,
à l'extérieur desdits flasques mais à l'intérieur du support par des tenons cylindriques
28 rattachés à la barre d'appui. Le rouleau est sollicité par un ressort 30 vers l'extérieur
de l'embase constituée par ledit tronçon de profilé métallique.
[0017] Dans l'exemple représenté, on distingue deux modules de guidage 22 situés près des
extrémités du support de la barre d'appui. Il est clair que les rouleaux 24 ainsi
sollicités vers l'extérieur du support 18 sont susceptibles d'écarter la barre d'appui
20 de celui-ci tout en définissant pour cette dernière une course d'enfoncement prédéterminée.
Comme les lumières 26 entre lesquelles se déplacent les rouleaux sont en biais par
rapport à la direction longitudinale du support 18, l'enfoncement de la barre d'appui
se traduit par un déplacement longitudinal de celle-ci, propre à actionner le mécanisme
de condamnation (ou la serrure) de la porte.
[0018] Le dispositif de commande de porte est également équipé de moyens d'immobilisation
34 de ladite barre d'appui. Ces moyens d'immobilisation sont installés dans un module
de condamnation active 35 également fixé au fond du support 18, par exemple en lieu
et place d'un module de guidage préexistant. Le module de condamnation active 35 est
également agencé sur une embase 36 comprenant une plaque de base 36a fixée au support
18 et deux flasques latéraux 36b parallèles entre lesquels sont installés, notamment,
des tourillons faisant partie des moyens d'immobilisation en question. Le module de
condamnation active abrite aussi un module de guidage 22 constitué, comme les deux
autres, d'un rouleau transversal 24 mobile dans des lumières parallèles 26 pratiquées
dans les flasques latéraux 36b de l'embase 36. Ce rouleau est prolongé axialement
à l'extérieur des flasques par des tenons rattachés à la barre d'appui et le rouleau
est sollicité vers l'extérieur de ladite embase (et donc du support) par un ressort
30.
[0019] Les moyens d'immobilisation 34 de la barre d'appui comprennent un mécanisme de blocage
38 qui sera décrit plus loin, articulé, interposé entre ledit support (plus particulièrement
ladite embase 36 et ladite barre d'appui 20), une ventouse 40 et une pièce de verrouillage
42 dont le déplacement est commandé par un élément mobile 44 de ladite ventouse. La
pièce de verrouillage 42 est susceptible, dans une position prédéterminée qui lui
est donnée par ladite ventouse, de maintenir le mécanisme de blocage 34 dans une position
empêchant le mouvement d'enfoncement de la barre d'appui 20.
[0020] Selon une caractéristique remarquable de l'invention, le mécanisme de blocage 38
comporte une chaîne de biellettes 45, 46, 47 articulées bout-à-bout. Dans l'exemple,
la chaîne comporte trois biellettes. Les deux extrémités de ladite chaîne sont articulées
au support (en fait aux flasques 36b de l'embase) par deux tourillons 48, 49 d'axes
fixes, tandis que les biellettes sont rattachées entre elles par des articulations
52, 53 d'axes libres. Une articulation d'axe libre 52 porte une butée de verrouillage
56 coopérant avec ladite pièce de verrouillage et l'autre articulation 53 porte une
butée d'appui 58 en contact avec ladite barre d'appui. La géométrie et la cinématique
du mécanisme de blocage sont telles que, dans une position de celui-ci qui correspond
à une position non enfoncée de ladite barre (figure 3 et 4), l'effort à exercer sur
la butée de verrouillage 56 pour contenir un effort d'enfoncement appliqué sur la
butée d'appui 58 est démultipliée d'une valeur dépendant de ladite géométrie du mécanisme
de liaison dans cette position.
[0021] Comme cela apparaît sur les figures 3 à 6, les biellettes de ladite chaîne sont agencées
approximativement en "zig-zag" et, dans la position d'attente de la barre d'appui
(c'est-à-dire la position non enfoncée) les deux biellettes extrêmes 45, 47 de ladite
chaîne font un angle faible par rapport à une direction de l'effort d'enfoncement
indiquée par la flèche F
1 sur les dessins.
[0022] La butée d'appui et la butée de verrouillage sont respectivement constituées par
des galets cylindriques. L'axe de rotation du galet constituant la butée d'appui 58
est confondu avec celui de l'articulation d'axe libre qui le porte. De même, l'axe
de rotation du galet constituant la butée de verrouillage 56 est confondu avec celui
de l'articulation d'axe libre qui le porte.
[0023] La biellette 45 est une biellette à plusieurs branches parallèles formant une sorte
de chape pour le galet constituant la butée de verrouillage 56. Elle s'étend entre
le tourillon d'axe fixe 48 monté entre les feux flasques parallèles de l'embase et
l'articulation d'axe libre 52 qui la relie à la biellette centrale 46 de la chaîne.
L'articulation 52 est matérialisée par un axe sur lequel le galet est monté tournant,
ledit axe s'étendant entre deux branches de la biellette 45.
[0024] L'autre biellette extrême 47 de la chaîne est une biellette jumelée comportant deux
branches parallèles réunies par un pont transversal 47
a. Cette biellette jumelée est articulée aux deux flasques 36
b de l'embase (c'est-à-dire au support lui-même) par le tourillon d'axe fixe 49, transversal,
situé plus près du fond de l'embase que le tourillon 48 qui porte la biellette 45.
En revanche, au voisinage de l'ouverture longitudinale du support, la biellette jumelée
47 porte une articulation d'axe libre 53 par laquelle elle est reliée à la biellette
centrale 46. Le galet 58 constituant la butée d'appui est monté en rotation libre
sur cet axe. Il est en contact avec la face intérieure de la barre d'appui 20. Un
ressort en épingle 60 est installé entre le fond de l'embase et le pont transversal
47
a reliant les deux branches de la biellette jumelée 47. Il s'enroule autour du tourillon
49. Ce ressort sollicite donc la butée d'appui 58, c'est-à-dire le galet, vers l'extérieur
du support, c'est-à-dire vers la barre d'appui pour maintenir un contact entre le
galet et la face intérieure de ladite barre d'appui.
[0025] Par ailleurs, la ventouse 40 est montée sur l'embase 36. Elle est plus particulièrement
fixée sur une pièce métallique 65 coudée en L, fixée à l'embase de sorte que l'axe
de la bobine 40
a de la ventouse soit disposé en biais, longitudinalement par rapport au support 18.
La bobine coopère avec l'élément mobile 44 de la ventouse, comprenant une sorte de
plaque polaire 44
a en fer doux. Cette plaque polaire définit avec la bobine une zone d'entrefer variable
64. Cet entrefer définit donc la course dudit élément mobile 44 et cette course est
extrêmement réduite. Par conséquent, ladite bobine peut exercer sur l'élément mobile
formant la plaque polaire 44
a une force de rappel relativement importante, toutes choses égales par ailleurs. De
plus, l'élément mobile 44 est lié à un mécanisme de guidage 66 lui imposant une trajectoire
approximativement rectiligne. Plus précisément, l'élément mobile 44 comporte une chape
et une biellette plate 67 est fixée sur le côté de cette chape. Elle comporte un trou
oblong 68 dans lequel s'engage une tige fixe 70 solidaire du support, plus précisément
montée entre les deux flasques latéraux 36
b de l'embase. Le mécanisme de guidage est complété par un ressort de traction 72 monté
entre l'élément mobile 44 et un point d'ancrage fixe du support, ici la tige 70. Ce
mécanisme de guidage limite donc le pivotement entre la surface de la plaque polaire
44
a et la face d'extrémité 75, en regard de la bobine 40
a. Ladite plaque polaire ne risque donc plus d'être appliquée en biais sur la face
d'extrémité de la bobine, ce qui se traduirait par un mauvais "collage" de la plaque
polaire et donc une condamnation active défectueuse.
[0026] La pièce de verrouillage 42 mentionnée ci-dessus est installée entre la chape de
l'élément mobile 44 de ladite ventouse et le galet constituant ladite pièce de verrouillage
56 du mécanisme de blocage 38. Il s'agit d'une pièce plate montée pivotante autour
d'un axe fixe 74 installé entre les deux flasques 36
b de l'embase. Elle comporte un prolongement articulé à la chape de l'élément mobile
(axe 76). La ventouse 40 transforme donc cette pièce de verrouillage en une sorte
de levier pivotant. Ladite pièce de verrouillage 42 comporte une partie formant crochet
78 coopérant avec la butée de verrouillage 56, c'est-à-dire en contact avec celle-ci,
dans une position propre à l'immobiliser (figure 4), lorsque la barre d'appui n'est
pas enfoncée et lorsque l'élément mobile 44 de la ventouse est appliqué contre la
face d'extrémité 75 de la bobine, comme illustré sur la figure 4. Il apparaît clairement
que lorsque le système est dans la situation illustrée sur la figure 4, ledit mécanisme
de blocage 38 est pratiquement bloqué par immobilisation de la butée 56 et que la
barre d'appui ne peut être enfoncée dans le support.
[0027] En outre, la pièce de verrouillage 42 comporte une partie en arc-de-cercle 80 prolongeant
la partie formant crochet. Le centre de cet arc-de-cercle se situe sensiblement sur
l'axe du tourillon d'axe fixe 48 sur lequel pivote la biellette 45 de la chaîne portant
la butée de verrouillage 56. Cette dernière reste en contact avec la partie en arc-de-cercle
en cas d'enfoncement de la barre d'appui, comme cela apparaît sur la figure 5.
[0028] Il ressort clairement de la description qui précède que tous les éléments des moyens
de condamnation active sont regroupés sur l'embase 36 constituée de la plaque de base
36
a et des deux flasques latéraux 36
b. Cette embase est elle-même fixée au support 18. Ceci permet d'installer le système
à condamnation active dans la structure d'un dispositif de commande de porte à barre
de poussée non équipé d'origine d'un tel système de condamnation active. L'embase
peut avantageusement prendre la place de l'un des modules de guidage et être fixée
au support grâce aux mêmes trous prévus pour le montage du module de guidage éliminé.
Il est à noter que l'embase comporte elle-même un module de guidage indépendant des
moyens de condamnation active. A l'inverse, tous les éléments qui viennent d'être
décrits pourraient être agencés directement à l'intérieur du support 18.
[0029] Le fonctionnement du dispositif de commande à condamnation active qui vient d'être
décrit est des plus simples et découle avec évidence de la description qui précède.
Pour comprendre les efforts mis en jeu et le comportement du mécanisme de liaison,
on peut se reporter au schéma de la figure 7 qui représente les biellettes 45, 46,
47 dans les positions qu'elles occupent lorsque la barre d'appui n'est pas enfoncée
et que la butée de verrouillage est immobilisée par le basculement du crochet 78 de
la pièce de verrouillage 42, lorsque la pièce polaire 44
a est en contact avec l'extrémité de la bobine 40
a. Dans ces conditions, on définit les forces et distances suivantes :
- F :
- Force de retenue exercée par la pièce de verrouillage 42 sur la butée 56 ;
- F1 :
- Force exercée sur la barre d'appui ;
- F2 :
- Force de retenue exercée par la ventouse sur la plaque polaire 44a ;
- D1 :
- Longueur de la projection de l'axe fixe 49 sur la direction d'enfoncement F1 passant par la butée 58 en contact avec la barre d'appui ;
- D2 :
- Longueur de la projection de l'axe 49 sur la droite joignant les deux articulations
d'axes libres 52 et 53 ;
- D3 :
- Longueur de la projection de l'autre axe fixe 48 sur la direction de F;
- D4 :
- Longueur de la projection de cet autre axe fixe 48 sur la droite joignant les deux
articulations d'axes libres 52 et 53 ;
- D5 :
- Longueur de la projection de l'axe 74 sur la direction de F;
- D6 :
- Longueur de la projection de l'axe 74 sur la direction de F2 .
On démontre que

[0030] On comprend que l'effort F
1 nécessaire pour vaincre F
2 dépend entièrement de la géométrie du mécanisme de blocage 38 dans cette position
et notamment des produits D
1.D
4.D
5 et D
2.D
3.D
6. Les longueurs D
1, D
4 et D
5 étant notablement et visiblement plus faibles que les longueurs D
2, D
3 et D
6, on comprend que l'effort de retenue que doit développer la ventouse est relativement
modéré, toutes choses égales par ailleurs. Un rapport de 1 à 40 environ est obtenu
en trois étages de démultiplication avec des pièces simples à fabriquer, en métal
découpé, car ces pièces travaillent toutes en traction. La ventouse peut donc être
équipée d'une bobine consommant relativement peu d'électricité et de dimensions faibles.
Le système est en outre relativement compact. En outre, comme mentionné ci-dessus,
la course de la plaque polaire 44
a assurant le blocage est très faible et relativement bien maîtrisée. L'effort que
la ventouse doit développer est stable et fiable.
1. Dispositif de commande de porte à barre de poussée, anti-panique, du type à condamnation
active, comprenant un support (18) propre à être fixé contre un battant de porte,
une barre d'appui (20) montée mobile sur ledit support et susceptible d'un mouvement
d'enfoncement par rapport à celui-ci en réponse à une sollicitation de poussée et
des moyens d'immobilisation (34) de ladite barre comprenant un mécanisme de blocage
(38), articulé, interposé entre ledit support et ladite barre, une ventouse électromagnétique
et une pièce de verrouillage dont le déplacement est commandé par un élément mobile
couplé à ladite ventouse et qui est susceptible, dans une position prédéterminée qui
lui est donnée par ladite ventouse, de maintenir ledit mécanisme de blocage dans une
position empêchant ledit mouvement d'enfoncement de ladite barre (20), caractérisé
en ce que ledit mécanisme de blocage comporte une chaîne de biellettes (45, 46, 47)
articulées bout-à-bout, en ce que les deux extrémités de ladite chaîne sont articulées
audit support par deux tourillons d'axes fixes (48, 49) tandis que les biellettes
sont rattachées entre elles par des articulations d'axes libres (52, 53), l'une d'elles
portant une butée de verrouillage (56) coopérant avec ladite pièce de verrouillage
et l'autre portant une butée d'appui (58) coopérant avec ladite barre d'appui.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la géométrie et la cinématique
dudit mécanisme de blocage (38) sont tels que, dans une position de celui-ci qui correspond
à une position non enfoncée de ladite barre, l'effort à exercer sur ladite butée de
verrouillage pour contenir un effort d'enfoncement appliqué sur ladite butée d'appui
(58) est démultiplié d'une valeur dépendant de ladite géométrie du mécanisme de liaison,
dans cette position.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdites biellettes de
ladite chaîne sont agencées approximativement en "zig zag" et en ce que les deux biellettes
extrêmes de celles-ci font un angle par rapport à une direction de l'effort d'enfoncement.
4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite
butée d'appui (58) est un galet.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite
butée de verrouillage (56) est un galet.
6. Dispositif selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que l'axe de rotation
d'un tel galet est confondu avec celui de l'articulation d'axe libre qui le porte.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite
pièce de verrouillage (42) comporte une partie formant crochet (78), coopérant avec
ladite butée de verrouillage.
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite partie formant crochet
est prolongée par une partie en arc-de-cercle (80) dont le centre se situe sensiblement
sur l'axe du tourillon d'axe fixe sur lequel pivote ladite biellette d'extrémité portant
ladite butée de verrouillage, cette dernière restant en contact avec cette partie
en arc de cercle en cas d'enfoncement de ladite barre d'appui.
9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite
pièce de verrouillage (42) est montée pivotante sur ledit support par un tourillon
d'axe fixe et en ce qu'elle comporte un prolongement articulé audit élément mobile
(44) couplé à ladite ventouse.
10. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément
mobile (44) couplé à ladite ventouse comporte une plaque polaire mobile définissant
avec une bobine une zone d'entrefer variable et en ce qu'il est lié à un mécanisme
de guidage (66) lui imposant une trajectoire approximativement rectiligne.
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit mécanisme de guidage
(66) comporte une biellette (67) fixée audit élément mobile, en ce que cette biellette
comporte un trou oblong (68) dans lequel s'engage une tige fixe solidaire dudit support
et en ce que ledit mécanisme de guidage comporte en outre un ressort (72) monté entre
ledit élément mobile et un point d'ancrage fixe dudit support, comme par exemple ladite
tige fixe.
12. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit
support étant un profilé en U, il abrite un module de condamnation active de porte
regroupant les éléments précités desdits moyens d'immobilisation (34) de la barre.
13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que ledit module comporte
une embase comprenant une plaque de base (36a) fixée audit support et deux flasques latéraux (36b) parallèles entre lesquels des tourillons d'axe fixe précités sont installés.
14. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que ledit module comporte
en outre un rouleau transversal (24) mobile dans des lumières parallèles pratiquées
dans lesdits flasques latéraux, ledit rouleau étant prolongé axialement à l'extérieur
desdits flasques par des tenons (28) rattachés à ladite barre d'appui et en ce que
ledit rouleau est sollicité par un ressort vers l'extérieur de ladite embase.
15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que, de façon connue en soi,
ladite barre d'appui (20) est un profilé en U de concavité opposée à celle du profilé
constituant ledit support et en ce que ladite barre d'appui est conformée et/ou agencée
pour s'enfoncer à l'intérieur du profilé constituant ledit support.
16. Module de condamnation active de porte pour équiper un dispositif de commande selon
l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte, dans un support,
un mécanisme de blocage, articulé, une ventouse électromagnétique (40) et une pièce
de verrouillage (42) dont le déplacement est commandé par un élément mobile couplé
à ladite ventouse et qui est susceptible, dans une position prédéterminée qui lui
est donnée par ladite ventouse, de maintenir ledit mécanisme de blocage dans une position
prédéterminée, en ce que ledit mécanisme de blocage comporte une chaîne de biellettes
(45, 46, 47) articulées bout-à-bout, en ce que les deux extrémités de ladite chaîne
sont articulées audit support par deux tourillons d'axes fixes tandis que les biellettes
sont rattachées entre elles par des articulations d'axes libres, l'une d'elles portant
une butée de verrouillage coopérant avec ladite pièce de verrouillage et l'autre portant
une butée d'appui.