[0001] L'invention concerne un procédé de pose de colliers élastiques à oreilles particulièrement
adapté aux chaînes de montage de produits tels que des durites notamment dans le secteur
automobile ; l'invention concerne également des outillages mettant en oeuvre le procédé.
[0002] L'invention a trait à des colliers qui sont classiquement fabriqués à partir d'une
bande de feuillard mise en forme selon une bague généralement circulaire. La bague
en question est susceptible de se déformer par écartement de ses deux extrémités qui
créé un couple de rappel élastique utilisé comme serrage ; parmi ces types de colliers
on s'intéressera plus particulièrement à ceux dont les deux extrémités de la bande
ressort viennent se chevaucher ; une découpe médiane de la bande du collier s'étend
sur quelques centimètres à l'une de ses extrémités pour former un passage pour l'autre
qui est diminuée en largeur pour coïncider avec ledit passage. Les deux extrémités
de la bande sont munies d'une oreille d'entraînement obtenue par simple pliage rectangulaire
de ses parties externes vers l'extérieur du collier de telle manière que, grâce à
une pince munie de mors, on puisse aisément rapprocher les deux oreilles de commande
c'est-à-dire agrandir le diamètre du collier procurant lorsqu'on les relâche, le couple
de rappel élastique nécessaire au serrage, par exemple d'une durite sur une canalisation.
[0003] Il existe de nombreux outillages pour le montage et le démontage de tels colliers
mais ils sont très généralement manipulés à la main et autonomes ; ces outillages
doivent être de petite taille et particulièrement allégés pour répondre efficacement
aux cadences exigées sur les chaînes actuelles de fabrication.
[0004] D'autres problèmes se posent encore pour ces outillages qui exigent du manipulateur
de produire pour chaque collier élastique monté, l'énergie nécessaire pour leur extension
au moins, même s'ils utilisent des systèmes à levier facilitant beaucoup cette opération,
comme il est par exemple enseigné dans le brevet français FR-96/16083.
[0005] On comprend bien dès lors tous les avantages d'un dispositif motorisé permettant
de se substituer à l'utilisateur pour précontraindre les colliers élastiques avant
pose, sans pour autant abandonner l'avantage du faible dimensionnement d'un outil
de pose strictement manuel et autonome permettant un positionnement rapide et précis
dans un environnement à très faible accessibilité.
[0006] A cet égard, et conformément à la présente invention, il est proposé pour la pose
de colliers élastiques à oreilles particulièrement adaptés au montage répétitif des
durites sur une canalisation, un procédé remarquable en ce qu'à partir d'un distributeur
de colliers associé à un outil à main et autonome formant ensemble l'outillage de
pose des colliers, ledit outil étant muni classiquement de deux mors conformés pour
la prise et le rapprochement des oreilles d'un collier en vue de son ouverture, on
met en oeuvre la succession des étapes suivantes :
a) mise en place des mors de l'outil sur les oreilles d'un premier collier mis à bonne
disposition dans le distributeur,
b) pré-serrage des mors de l'outil en appui sur les oreilles dudit collier l'amenant
en position d'ouverture grâce à des moyens d'actionnement mécanisés,
c) auto-maintien des mors en position de pré-serrage grâce à des moyens internes à
l'outil,
d) extraction du distributeur dudit premier collier maintenu ouvert par l'outil à
main et mise en bonne position automatique d'un deuxième collier en attente d'une
nouvelle extraction,
e) positionnement du collier ouvert autour de la durite,
f) relâchement du serrage des mors de l'outil qui est muni à cet effet de moyens de
commande pour fermer le collier sur la durite, et provoquer son serrage sur la canalisation,
et dégager l'outil pour une nouvelle opération.
[0007] On comprend bien tout l'intérêt d'un tel procédé dispensant l'utilisateur de produire
l'énergie nécessaire à la précontrainte des colliers élastiques avant pose sur les
canalisations qui est opérée par un dispositif extérieur qui peut être commandé automatiquement
ou manuellement par l'opérateur lui-même.
[0008] Selon une caractéristique avantageuse, l'opération de précontrainte des colliers
se faisant à l'intérieur du distributeur, on élimine les dangers d'éjection intempestive
et de bris couramment observés avec les outils à main classiques au moment de l'insertion
des colliers entre leurs mors.
[0009] Selon un autre objet de l'invention il est proposé un outil à main d'extraction et
de pose particulièrement adapté à la mise en oeuvre du procédé décrit ci-dessus. Selon
une première variante, un tel outil comprend deux mors en regard, conformés pour s'adapter
aux oreilles d'un collier élastique et disposés en bout de deux branches articulées
pour pouvoir se déployer en V afin de coopérer avec le distributeur de colliers à
poste fixe muni de son système de pré-compression comme on l'a dit ; dans cette première
variante, l'outil de pose est muni d'un système de blocage autorisant librement et
automatiquement le fonctionnement du mécanisme en vue du rapprochement des mors pour
charger un collier et au contraire, interdisant le mouvement inverse sauf à actionner
une commande prévue à cet effet pour écarter automatiquement les mors mobiles. Selon
cette première variante, le dispositif de relâchement des mors qui sera précisé plus
loin ne connaît aucune progressivité de sorte que le positionnement du collier est
extrêmement bref, ce qui peut conduire dans certaines situations à un manque de précision
dans son positionnement sur la zone de serrage. C'est la raison pour laquelle il est
également proposé deux autres variantes de l'outil de pose pouvant mettre en oeuvre
le procédé conforme à l'invention qui permette un relâchement plus progressif des
mors au moment du montage du collier sur les durites.
[0010] Ainsi, selon d'autres variantes de l'outil de pose, celui-ci comprend maintenant
deux branches munies, à l'une de leurs extrémités, des mors et une articulation à
l'autre pour s'ouvrir librement sous l'action de la charge du collier depuis une position
rapprochée ou les mors maintiennent la compression du collier jusqu'à une position
déployée en V permettant aux mors de s'engager ou de se désengager des oreilles du
collier lorsque celui-ci est respectivement en attente sur le distributeur fixe, ou
déchargé après sa mise en place sur la durite, coopérant avec des moyens pour que,
lorsque lesdites branches sont montées par coulissement de leurs extrémités articulées
suivant leur axe longitudinal à l'intérieur et en butée au fond d'un étui, seuls les
mors émergent de l'embouchure dudit étui avec laquelle les branches coopèrent pour
être maintenues en position rapprochée et stabilisée par des moyens de freinage et
inversement, lorsque lesdites branches sont progressivement coulissées vers l'extérieur
sous l'action commandée de la charge du collier jusqu'à une butée d'arrêt proche de
l'embouchure de l'étui, elles se déploient en V grâce à un organe élastique les repoussant
mutuellement.
[0011] On comprend bien l'avantage décisif apporté par ces nouvelles variantes d'outil de
pose dans lesquelles le relâchement des mors se fait de manière progressive, soit
dans une deuxième variante, par un recul contrôlé de l'outil permettant l'ouverture
progressive des deux bras et donc le relâchement du collier qui, de surcroît, est
nécessairement en appui arrière sur la canalisation pour résister à l'effort de retrait
(ce qui exclut tout écart de position latérale du collier le long de la durite au
moment de son montage), soit dans une troisième variante en utilisant avantageusement
les chants externes des branches dudit outil, qui sont utilisés comme piste lisse
ou partiellement crantée pour procurer sous la charge d'un collier comprimé, respectivement
un guidage libre et glissant sur une branche et un guidage libre ou freinant sur l'autre
branche par le biais d'un mécanisme de régulation commandé de telle sorte que l'ensemble
des deux branches partant de leur position la plus interne en butée arrière, où le
collier est totalement comprimé, se déploie progressivement vers l'extérieur par l'action
graduelle et contrôlée sur ledit mécanisme.
[0012] D'un autre côté, étant observé que la pose d'un collier sur une canalisation s'effectue
la plupart du temps dans des environnements encombrés (chaîne de montage de véhicules),
on s'est rendu compte que pour monter un collier sur une durite, on ne disposait que
très rarement de suffisamment de place pour effectuer un retrait incliné et même perpendiculaire
par rapport à la canalisation portant nécessaire pour bien utiliser correctement l'outil
de pose.
[0013] Pour palier cet inconvénient majeur que l'on peut rencontrer dans les deux premières
variantes, il a été proposé suivant une caractéristique essentielle de la troisième
variante, d'associer sur les branches de l'outil des mors rotatifs afin de pouvoir
au moins incliner l'outil au moment de son retrait pour décharger les colliers ; il
va de soi qu'une telle situation ne peut être réglée que par le contrôle graduel de
l'extension des branches grâce au mécanisme de relâchement prévu dans la troisième
variante.
[0014] D'autres caractéristiques et avantages ressortiront mieux encore de la description
d'un outillage mettant en oeuvre le procédé conforme à l'invention donnée à titre
d'exemple non limitatif de l'invention en référence aux dessins sur lesquels :
- les figures 1 à 4 représentent schématiquement les quatre étapes principales du procédé
pour la pose d'un collier élastique pour la fixation d'une durite sur une canalisation
à partir d'un distributeur de colliers,
- les figures 5 et 6 sont des vues schématiques partielles en élévation (fig. 5) et
de dessus (fig. 6), du système de chargement et de pré-serrage d'un outil manuel de
pose à partir du distributeur de colliers,
- la figure 7 représente en vue de dessus et en coupe médiane la cinématique des principaux
éléments constituant la première variante de l'outil manuel pour l'extraction et la
pose des colliers élastiques entre une position de repos en traits pleins et une position
d'extraction des colliers en traits pointillés,
- la figure 8 correspond à une coupe suivant la ligne VIII/VIII de la figure 7 montrant
la cinématique des pièces dans un plan perpendiculaire à celui de la figure 7,
- les figures 9 et 10 représentent en coupe transversale médiane, respectivement en
vue de côté (figure 9) et en vue de dessus (fig. 10), un outil d'extraction et de
pose conforme à l'invention, selon cette première variante,
- la figure 11 est une vue en coupe suivant la ligne XI-XI de la figure 10.
- la figure 12 est une représentation en perspective d'un outil de pose conforme à l'invention,
selon une deuxième variante, les branches déployées en position d'attente pour l'extraction
d'un collier,
- la figure 13 est une vue isométrique du mécanisme interne de l'outil de la figure
1 déterminant son fonctionnement,
- la figure 14 est une vue en coupe de l'outil de la figure 1 suivant l'axe de symétrie
passant par le plan de ses branches,
- la figure 15 est une vue identique à la vue précédente sur laquelle les branches sont
représentées en position de travail à l'intérieur de l'outil.
- la figure 16 est une vue en coupe de la figure précédente passant par le plan de symétrie
perpendiculaire au plan des branches,
- les figures 17 et 18 sont des représentations en perspective d'un distributeur automatique
de colliers utilisable en coopération avec cette deuxième variante d'outil en position
initiale (fig. 6) et en position finale avant extraction(fig. 7),
- la figure 19 est un exemple d'application de pose d'un collier sur une durite au moyen
de l'outil conforme à la deuxième variante dans sa position de travail,
- la figure 20 est une représentation identique à la précédente, l'outil étant en position
finale de recul juste avant son dégagement des oreilles du collier.
- la figure 21 est une vue éclatée de la troisième variante d'un outil de pose conforme
à l'invention représenté en perspective et montrant toutes les pièces de la variante
en position relative,
- la figure 22 est une représentation en élévation et en coupe médiane d'une première
configuration de l'outil conforme à cette troisième variante dans laquelle la régulation
du mécanisme de relâchement est obtenue par un patin,
- la figure 23 est une représentation en élévation et en coupe médiane d'une deuxième
configuration de l'outil conforme à la troisième variante dans laquelle la régulation
est ici obtenue par une molette,
- la figure 24 représente l'outil de pose de la figure précédente en vue de dessus,
- la figure 25 est une vue en coupe transversale à plus grande échelle de la molette
de régulation de l'outil représenté aux figures 23 et 24 coopérant avec une portion
de branche crantée, en position excentrée de blocage,
- la figure 26 est une vue en coupe transversale de la molette représentée à la figure
25 en position centrée de blocage,
- la figure 27 est une représentation en élévation et en coupe médiane de l'outil portant
un collier, tel que représenté aux figures 23 et 24, mais en position de déchargement
intermédiaire,
- la figure 28 est une représentation de l'outil précédent en position finale après
avoir déchargé et libéré le collier,
- les figures 29 et 30 sont des représentations schématiques partielles à plus grande
échelle du système de régulation par molette de l'outil de pose dans sa troisième
variante,
- la figure 31 est une représentation partielle et à échelle plus grande de la partie
correspondant à l'organe de régulation dans le plan de coupe XI/XI de la figure 29,
- la figure 32 est une représentation en perspective partielle de l'extrémité de la
palette commandant le système de régulation de l'outil des figures 21 à 31, montrant
l'organe de réglage du galet excentré coopérant avec la branche crantée de l'outil,
- la figure 33 est une vue en perspective et à plus grande échelle de l'organe de réglage
du galet équipant le dispositif de régulation dans la configuration à molette,
- les figures 34 et 35 sont une représentation schématique des mors rotatifs équipant
les têtes des branches de l'outil de pose selon la troisième variante montrant respectivement
selon une vue isométrique de face, le mors aligné (fig. 34) et incliné vers la droite
(fig. 35),
- la figure 36 est une représentation en élévation et en coupe médiane du mors équipant
la tête de la branche crantée de l'outil dans sa troisième variante,
[0015] En référence aux figures 1 à 4 des dessins, le procédé de pose de colliers élastiques
1 conforme à l'invention comprend un distributeur de colliers 2 permettant comme illustré
sur la figure 1, d'empiler les colliers 1 sur leur tranche, le long d'une colonne
verticale 3 ayant sensiblement les dimensions extérieures du collier fermé, et présentant
une ouverture frontale 4 de dimension strictement supérieure à l'écartement des organes
d'ouverture des colliers élastiques 1 appelés par la suite "oreilles" 5.
[0016] La colonne verticale 3 débouche dans sa partie inférieure 6 sur un boîtier 7 de hauteur
légèrement supérieure à la largeur de la bande des colliers 1 ; la découpe latérale
4 permet de dégager, en les guidant, les oreilles de commande 5 des colliers 1 qui
sont distribués par gravité un à un, comme il sera indiqué plus loin, au fur et à
mesure de leur extraction du boîtier 7 au moyen d'un outil manuel 8 ; ce dernier est
équipé de deux mors 9 montés aux extrémités de deux branches 10 qui seront, avant
extraction par l'utilisateur, rapprochées l'une de l'autre par deux sabots de compression
11 disposés de part et d'autre des mêmes branches 10 et qui sont animées d'un mouvement
latéral l'un vers l'autre, comme le montre la figure 2 par un dispositif mécanique
avantageusement motorisé, piloté automatiquement ou au coup par coup par l'utilisateur.
[0017] Lorsque les branches 10 de l'outil 8 ont été mécaniquement rapprochées, entraînant
ainsi l'ouverture du collier 1 par rapprochement de ses deux oreilles 5, il est alors
possible, comme il sera dit plus loin dans la description, de retirer l'ensemble outil/collier
dans cette position comme représenté en figure 3.
[0018] L'utilisateur peut alors de manière très précise aller positionner le collier 1 au
moyen de l'outil 8, sur une durite 12 mise préalablement en place sur une canalisation
13 par exemple d'un véhicule automobile.
[0019] Enfin, une fois positionné, le collier élastique 1 doit être relâché par l'outil
8 afin qu'il reprenne son diamètre d'origine et vienne ainsi contre-serrer la durite
12 sur la canalisation 13. Pour ce faire, l'outil 8 est muni d'un mécanisme de relâchement
dont plusieurs variantes seront décrites plus loin.
[0020] En référence aux figures 5 et 6 il sera maintenant détaillé une structure particulière
du mécanisme de distribution de colliers élastiques 1 conforme à l'invention.
[0021] Les colliers élastiques 1 empilés sur chant dans la colonne 3 du distributeur 2 constituent
une alimentation automatique de colliers arrivant dans le boîtier 7, par exemple,
posé sur une table support près du lieu de travail ; le collier 1 au bas de la colonne
3 dans le boîtier 7 est donc en position d'attente pour une extraction par l'outil
8 ; naturellement, le collier 1 précédent sera maintenu par un système de blocage
escamotable 16 s'effaçant successivement pour permettre la descente du collier en
attente d'extraction.
[0022] Conformément à la figure 6 montrant en vue de dessus le positionnement du collier
1 au moment de son arrivée dans le boîtier 7 du distributeur 2 juste avant la mise
en place de l'outil 8 en vue de son extraction, le mécanisme de distribution comprend
d'abord deux sabots de positionnement 17 venant se loger de part et d'autre des oreilles
5 du collier 1 en attente, de manière à bloquer le collier 1 dans cette position (en
traits forts sur la fig. 6) ; à cet instant, on peut introduire les branches 10 de
l'outil 8 (non représentées) de telle manière à faire coïncider les mors 9 respectivement
sur les oreilles 5 du collier 1 en attente. L'outil 8 vient en butée sur les sabots
17 qui maintiennent en position le collier 1 et est guidé latéralement sur les deux
sabots 11 qui serviront ultérieurement à rapprocher l'une vers l'autre, les deux oreilles
5 afin d'élargir le collier 1 (position en pointillés sur la fig. 6). Conformément
au procédé, dès que les mors 9 sont en bonne position autour des oreilles 5, les sabots
11 sont automatiquement ou par commande manuelle, rapprochés l'un de l'autre, suivant
les flèches F2 de la figure 6 ; dans le cas d'un déclenchement automatique, la motorisation
des sabots 11 peut être commandée par des capteurs de position des branches 10 de
l'outil 8 ou encore par des capteurs de pression lorsque ces mêmes branches sont en
contact avec les faces de compression des sabots 11. Une fois le rapprochement des
branches mécaniquement effectué par les sabots 11, le collier 1 est alors en position
d'ouverture et il est procédé au retrait, non seulement des sabots 11 mais encore
des sabots 17 afin de dégager (inversion des mouvements F1 et F2) l'ouverture du boîtier
7 et ainsi extraire sans difficulté le collier 1 précontraint.
[0023] Comme il sera décrit dans ses diverses variantes qui suivent, l'outil 8 est conçu
pour maintenir la compression des oreilles 5 du collier 1 ainsi précontraint, durant
tout le transport depuis le distributeur 2 jusqu'au lieu de pose du collier 1.
[0024] Il va de soi que d'autres dispositions pourraient être adoptées notamment pour la
configuration du distributeur 2 conforme à l'invention ; on peut en effet séparer
la fonction distributeur de colliers de la fonction pré-serrage obtenue par rapprochement
des sabots 11 grâce à des moyens mécaniques par exemple motorisés. On peut par exemple
imaginer une extraction des colliers par l'outil 8 dont les mors seraient adaptés
pour un simple encliquetage sur les oreilles 5 en position de repos, l'outil et le
collier pouvant alors être présentés dans un poste à suivre, permettant d'effectuer
le pré-serrage, c'est-à-dire la précontrainte du collier élastique 1, la suite du
procédé restant la même.
[0025] Il sera maintenant décrit en référence aux figures 7 à 11 une première variante d'un
outil à main 8 dont le mécanisme permet la mise en oeuvre du procédé conforme à l'invention.
[0026] La cinématique de ce mécanisme est spécialement représentée sur les figures 7 et
8 montrant respectivement l'outil 8 en position de repos, en traits pleins, et en
position de serrage représentée en traits pointillés sur les figures 7 et 8 ; pour
la compréhension, les références liées aux éléments constitutifs de l'outil seront
primées lorsqu'on se référera à ces mêmes éléments en position de travail.
[0027] L'outil 8 permettant l'extraction et la pose d'un collier élastique 1 à partir du
boîtier 7 d'un distributeur 2 comprend une tête 20 d'où émerge les deux branches 10
supportant les deux mors 9 conformés classiquement pour s'adapter à la forme particulière
des oreilles de colliers à bande 1 du commerce, un corps 21 accueillant le mécanisme
de commande de relâchement des branches 10, enfin un manche 22 pour la préhension
par l'utilisateur ; selon une configuration préférée de cet outil 8, la tête 20, le
corps 21 et le manche 22 se présentent sous forme globalement cylindrique et sont
empilés sur le même axe longitudinal XX'. Les deux branches 10 de longueur
a sont articulées en ciseaux autour d'un axe 23 solidaire de la tête 20 de l'outil
8 ; les deux branches 10 sont prolongées au-delà de l'articulation 23 sur une longueur
b selon un rapport donné R = a/b qui dépend non seulement de la taille des colliers
1 que l'on utilise mais encore de la géométrie générale de l'outil ; ce rapport est
facilement déterminé par l'homme du métier lors de la mise au point de l'outillage.
A chacune des extrémités des branches 10 opposées au mors 9, vient s'articuler une
biellette 24 dont la longueur dépend ici encore de la géométrie générale de l'outil
qui sera aisément déterminée par l'homme du métier ; les extrémités libres des deux
biellettes sont réunies et articulées autour d'un même axe 25 solidaire d'une chape
26 reliée d'une manière qui sera précisée plus loin à une tige 27 pouvant se déplacer
suivant l'axe XX' à l'intérieur de l'outil 8, guidé par un canal longitudinal 28 prévu
au centre du corps 21 ; la tige 27 est par ailleurs solidarisée à la chape 26 dans
une cavité supérieure 29 du corps 21 débouchant sur une cavité 30 à l'intérieur de
la tête 20 de dimension suffisante pour permettre l'extension latérale des extrémités
des branches de longueur
b des branches 10 lorsque celles-ci se déploient autour de leur articulation 23 ; la
tige 27 se prolonge elle-même vers le manche 22 pour venir en butée élastique 31 sur
un organe, tel qu'un ressort hélicoïdal 32 par exemple, qui tend à repousser longitudinalement
ladite tige 27 vers la tête 20 de l'outil 8, tendant ainsi à écarter les mors 9 comme
il sera expliqué plus loin ; un système de blocage est en outre associé à la tige
27 pour autoriser librement et automatiquement son déplacement linéaire suivant XX'
lorsque les mors 9 se rapprochent, c'est-à-dire lorsque la tige comprime l'organe
élastique 32, et, au contraire, interdire son mouvement inverse, sauf à actionner
une commande 14 prévue à cet effet pour écarter automatiquement les mors 9, en position
de préhension d'un collier 1 en attente dans le distributeur 2.
[0028] En référence à la figure 7 on précisera maintenant la cinématique générale de l'outil
8 conforme à cette première variante : par l'action extérieure des sabots 11 du distributeur
2 suivant les flèches F2 du dessin, les branches 10 articulées au point 23 se déplacent
simultanément suivant les flèches F3 entraînant de ce fait un déplacement F4 de leurs
branches de longueur
b, les quatre éléments des branches prennent alors la configuration en traits mixtes
fins de la figure et on voit bien que l'articulation 25 des deux biellettes 24 subit
dans ce mouvement un décalage dans l'axe XX' de l'outil vers sa partie arrière c'est-à-dire
vers le manche (flèche F5). Ce recul de l'articulation 25 entraîne un décalage vers
l'arrière de la chape 26 et donc un recul de la tige 27 qui vient ainsi comprimer
le ressort 32 en appui sur l'extrémité 33 du manche 22 de l'outil 8. A ce moment il
est important de bloquer les branches 10 dans leur position de serrage permettant
comme on l'a vu, l'extraction et la pose des colliers élastiques 1 précontraints.
Ce blocage est obtenu par un système de blocage qui interdit le mouvement inverse
de la tige 27 c'est-à-dire de remonter vers la tête 20 de l'outil 8. Pour ce faire
et à titre de principe général, le système de blocage de la tige 27 est obtenu en
donnant à ladite tige une conicité axiale adéquate de section grandissante depuis
la chape 26 jusqu'à la butée élastique 31 venant collaborer avec une clavette conique
35 de conicité adéquate d'axe perpendiculaire à celui de la tige 27 et pouvant se
déplacer axialement de haut en bas (figure 8) par une action de la commande 14 et
de bas en haut (par la réaction d'un organe élastique 36, en principe un ressort hélicoïdal),
ladite clavette 35 étant disposée dans un puits 37 pour venir constamment en friction
avec la partie conique de la tige 27 de manière à ce que sa plus faible section étant
en haut (fig. 8) c'est-à-dire du côté opposé au ressort 36 repoussant la clavette
35 vers le haut, elle ne constitue pas un frein bloquant lorsque la tige 27 se déplace
vers l'arrière de l'outil en comprimant le ressort 32, -c'est-à-dire en définitive
lors du rapprochement des mors 9-, et au contraire, procure un frottement suffisant
pour empêcher le mouvement inverse de la tige 27 sollicitée à la fois part par la
force de serrage du collier 1 précontraint et par la force de rappel du ressort 32
qu'elle comprime.
[0029] Suivant une configuration préférée du système de blocage qui vient d'être décrit,
la conicité de la tige 27 résulte d'un plat usiné le long d'une de ses génératrices,
au moins sur une longueur efficace correspondant à son déplacement axial pendant le
débattement maximum des mors libres 9, selon une pente d'usinage dans le sens radial
procurant une rampe 40 progressive susceptible de coopérer avec la clavette conique
35, la pente de la rampe 40 étant justement calculée pour obtenir un glissement relatif
avec la clavette 35 dans un sens et un blocage dans l'autre en fonction des caractéristiques
mécaniques de l'outil 8 et des colliers 1. De même et selon une autre variante préférée
de l'invention, la clavette conique 35 est du type clavette cylindrique à pan coupé
connue sous l'appellation "clavette vélo" dont l'extrémité supérieure, de plus petite
section, à l'opposé du ressort de rappel 36 venant en appui sur la paroi interne du
corps 21 de l'outil, débouche librement à l'extérieur du corps afin d'y être accessible
par une pression de l'utilisateur vers le bas (fig. 8 ou fig. 11) lorsqu'il souhaite
dégager l'outil 8 du collier 1 correctement positionné sur la durite, une gâchette
de commande 14 venant avantageusement soulager l'effort nécessaire pour repousser
ladite clavette 35.
[0030] On détaillera maintenant l'action conjuguée de la tige 27 et de la clavette 35 :
lorsque la tige 27 recule vers le manche de l'outil au moment du pré-serrage des branches
10, on voit bien sur la figure 7 que la rampe 40 passe d'une position en traits forts
à une position 40' en pointillés, dégageant ainsi dans le puits 37 guidant la clavette
35 si elle ne bougeait pas, un espace, correspondant à l'écart radial α entre les
deux positions, que naturellement, la clavette 35 vient immédiatement combler en remontant
suivant la flèche F6 de la figure 8 grâce à son ressort de rappel 36 et sa course
vers le haut n'est alors limitée que grâce à l'inclinaison suffisante du pan coupé.
On comprend bien alors que cette nouvelle position soit irréversible, c'est-à-dire
que la tige 27 ne puisse plus avancer, car elle devrait alors repousser vers le bas
la clavette 35, or ce mouvement est impossible car il entraîne des frottements qui
sont largement supérieurs aux efforts de recul ; naturellement les pentes de la clavette
et de la rampe 40 de la tige 27 sont calculées en conséquence. En définitive, la clavette
35 joue le rôle d'un coin pour bloquer la translation avant de la tige 27. Seule une
pression verticale et transversale du haut vers le bas sur la clavette 35 dans le
sens inverse de la flèche F6 sur la figure 8 pourra à nouveau dégager un espace α
entraînant immédiatement libération de la tige 27 qui peut ainsi remonter vers la
tête 20 et ouvrir par l'effet des bielles et du ciseau, les branches des mors 9 qui
mettent l'outil en position de repos prêt pour une nouvelle extraction de collier
dans le distributeur 2. Selon une exécution préférée, il est prévu de disposer au
droit de la clavette 35 une gâchette 14 solidaire du corps 21 de l'outil procurant
un levier d'appui pour la commande relâchement.
[0031] En référence aux figures 9 et 10, il sera maintenant décrit plusieurs exécutions
de l'outil 8 conforme à sa première variante. Selon une première exécution, la tête
20 de l'outil 8 peut être pivotée totalement sur elle-même autour de l'axe longitudinal
XX' permettant ainsi de pivoter dans toutes les directions de l'espace le plan contenant
les deux branches 10 supportant les mors 9. Ce perfectionnement de l'outil est particulièrement
avantageux pour éviter tout contortionnement de la main de l'utilisateur tant au moment
de l'extraction des colliers qu'au moment de leur positionnement.
[0032] La rotation sur elle-même de la tête 20 autour de l'axe XX', autour d'un rail circulaire
41 à l'extrémité du corps 21 de l'outil, est rendue possible grâce au montage particulier
de la chape 26 qui est naturellement entraînée par la rotation de la tête 20 en même
temps que les branches 10, autour de la tête 42 de tige 27 qui ne peut subir aucune
rotation sur elle-même en raison de sa rampe 40 qui doit rester en vis-à-vis de la
rampe de la clavette 35 ; un tel montage est par exemple obtenu par la collaboration
d'une tête de tige 42 évasée pour procurer un épaulement venant coopérer avec un logement
prévu à la base de la chape 26 venant entourer juste la tête 42 de la tige de telle
manière qu'elle assure une rotation mutuelle des deux pièces mais qu'elle interdise
toute translation axiale.
[0033] Suivant une autre exécution importante dans cette première variante, les branches
10 de l'outil 8 supportant les mors 9 peuvent être inclinées d'un angle variant de
O à 90° par rapport au plan qu'elles déterminent lorsqu'elles sont droites conformément
par exemple aux figures 9 et 10 des dessins. Il va de soi que l'inclinaison des branches
10 peut être réalisée de manière définitive à la construction de l'outil 8 ou bien,
suivant une construction classique que connaît bien l'homme du métier, peut être réglée
à volonté par l'utilisateur depuis une position verticale des figures 9 et 10 jusqu'à
une position finale à 90° permettant une préhension latérale des colliers élastiques.
Naturellement, l'inclinaison unique ou variable des branches 10 peut être associée
à la tête rotative 20 décrite dans l'exécution précédente pour former un outillage
particulièrement universel.
[0034] Selon une caractéristique secondaire, il est possible d'ajuster la poussée sur la
tige 27 par le ressort 32 provoquant le relâchement des mors 9 en vue de mettre l'outil
8 en position de préhension ou de repos ; pour cela on peut prévoir le réglage axial
de la butée 31 montée à l'extrémité de la tige 27 grâce à une coupelle 43 positionnable
par un écrou 44 coopérant avec l'extrémité de la tige 27, filetée à cet effet.
[0035] Selon une deuxième variante, l'outil autonome de pose 50 conforme à l'invention qui
va maintenant être décrit en référence aux figures 12 à 20 met en oeuvre l'ensemble
des étapes du procédé de pose assistée de colliers élastiques décrit au dessus. Pour
une bonne compréhension les pièces et parties de pièces citées dans la description
qui suit et qui sont déjà utilisées dans la première variante seront référencées de
la même manière.
[0036] Comme dans la première variante, l'outil 50 coopère avec un distributeur 2 de colliers
1, agencés à poste fixe pour les pré-charger, c'est-à-dire les ouvrir, en rapprochant
leurs organes de commandes, les oreilles 5, au moyen de deux sabots de compression
11 animés d'un mouvement latéral l'un vers l'autre par un dispositif mécanique avantageusement,
mais pas nécessairement, motorisé pouvant être piloté automatiquement ou au coup par
coup par l'utilisateur lui même.
[0037] Un exemple de distributeur 2 équipé de sabots de compression motorisés et pilotés
automatiquement en coopération avec l'outil manuel 50 est montré dans les figures
17 et 18 annexées ; son fonctionnement sera détaillé plus loin.
[0038] En référence aux figures 12 à 16 il sera maintenant décrit l'outil de pose 50 : celui-ci
comprend deux branches 51 normalement identiques munies à l'une de leurs extrémités
de mors 52 montés en regard pour pouvoir s'adapter sur les oreilles 5 d'un collier
élastique classique ; par leur autre extrémité les branches 51 sont articulées l'une
avec l'autre dans le plan qu'elle forme selon un axe 53 qui lui est perpendiculaire
pour s'ouvrir librement entre une position rapprochée mettant les mors 52 dans la
situation d'ouverture du collier 1, jusqu'à une position déployée en V, positionnant
les mêmes mors pour s'engager ou se désengager des oreilles 5 du collier 1 respectivement
en attente sur le distributeur 2 ou déchargé après la pose ; comme représenté sur
la figure 13, l'axe d'articulation 53 des deux branches 51 est monté à coulissement
suivant l'axe de symétrie longitudinal des branches 51 à l'intérieur d'un étui 54,
conformé extérieurement pour servir d'organe de préhension de l'outil 50 et intérieurement,
de telle sorte que lorsque les branches 51 sont à l'intérieur dudit étui 54 et en
butée au fond du même étui, seuls les mors 52 émergent de l'embouchure 55 de l'étui
54 sur une distance représentée aux figures 15 et 16, suffisante pour maintenir les
oreilles d'un collier 1 en bonne position ; à cet instant les branches 51 se trouvent
en position rapprochée contre les parois latérales internes de l'étui 54 ; l'outil
50 est en position autonome de travail consistant, comme il sera dit plus loin, à
extraire un collier 1 du distributeur 2 l'amener sur une durite dans sa position d'ouverture
pour procéder à son positionnement sur une canalisation avant relâchement du collier
; à cet égard, et inversement lorsque les branches 51 de l'outil 50 sont coulissées
vers l'extérieur de l'étui 54 jusqu'à une butée d'arrêt 56 proche de l'embouchure
55 de l'étui, elles se trouvent alors en position déployée en V telle que représentée
en coupe sur la figure 14, grâce à un organe élastique 57 les repoussant mutuellement
contre les parois latérales internes de l'étui 54 qui présente à cet effet au moins
un élargissement 58 de son embouchure 55.
[0039] Selon une caractéristique essentielle de la présente variante, les branches articulées
51 présentent chacune le long de leur chant externe 59 au moins une succession de
trois facettes 60,61,62 planes et perpendiculaires au plan des branches 51 lorsqu'elles
sont déployées, se raccordant suivant un profil convexe tel que montré sur la branche
gauche des figures 12 et 13 notamment ; une première facette 60 s'étend depuis le
mors 52 à l'intérieur de la branche 51 pour s'évaser vers l'extérieur sur une distance
correspondante à la partie restant extérieure lorsque les branches 51 sont en butée
à l'intérieur de l'étui 54 tel que représenté aux figures 15 et 16 ; une deuxième
facette 61 est raccordée à la première suivant un angle l'amenant en position parallèle
ou légèrement rentrante par rapport au plan de symétrie vertical du V des branches
51 sur une distance
a qui sera précisée plus loin ; enfin la troisième facette 62 est raccordée à la deuxième
suivant une inclinaison vers l'intérieur en pente douce en direction de l'axe d'articulation
53. Des patins 63 de largeur maximale
a sont montés sur des pivots 64 perpendiculaires au plan des branches de part et d'autre
des parois latérales internes de la partie élargie 58 de l'embouchure 55 de l'étui
54 pour venir collaborer avec les deuxième et troisième facettes 61 et 62 des branches,
respectivement pour créer d'abord un freinage suffisant des branches 51 lorsque celles-ci
sont en butées à l'intérieur de l'étui 54 et donc sollicitées au maximum par la charge
élastique du collier ouvert qui tend de ce fait à les repousser vers l'extérieur de
l'étui, et d'un autre côté, de faciliter l'extraction des branches 51 hors de l'étui
54 au moment de la dépose du collier 1 sur la durite 12 en équilibrant et en rendant
progressif le déploiement desdites branches 51.
[0040] Selon une dernière caractéristique de l'outil 50, on prévoit une échancrure 65 sur
la partie inférieure de la troisième facette 62 de chaque branche 51, permettant à
chaque patin 63 de venir s'encastrer dans la branche 51 correspondante au moment où
l'axe d'articulation 53 des branches déployées arrivent en butée 56 du côté de l'embouchure
55, créant un brusque surcroît d'ouverture des mêmes branches 51 ; à ce moment, les
mors 52 se trouvent totalement dégagés des oreilles 5 du collier 1 totalement déchargé
sur la durite 12 ce qui autorise la reprise de l'outil 50 pour une nouvelle opération
vers le distributeur 2. En outre l'encastrement des patins 63 dans les échancrures
65 constituent une position fugitive d'attente des branches 51 qui bénéficient de
la sorte d'une stabilité d'ouverture en regard des sollicitations extérieures sur
l'outil par exemple, au moment de se mise en place dans le distributeur 2 comme il
sera dit plus loin.
[0041] On décrira maintenant une variante d'exécution du mécanisme de l'outil 50 en référence
à la figure 13. Les deux branches 51 usinées dans de l'acier spécial pour façonner
les mors 52 et les différentes facettes 60,61,62 ainsi que l'échancrure 65 suivant
les caractéristiques détaillées ci-dessus, sont articulées entre elles pour se déployer
en V grâce à un pivot 53 perpendiculaire au plan des branches et dépassant de part
et d'autre de ce plan pour servir d'ergots de coulissement entre deux lumières 66
superposées s'étendant dans l'axe de symétrie de l'outil sur une distance comprise
entre une butée inférieure 67 correspondante à la position de l'outil lorsque ses
branches 51 sont rapprochées à l'intérieur de l'étui 54 et une butée supérieure 56
correspondante à la position des branches complètement déployées en V comme il a été
dit plus haut ; naturellement l'axe 53 d'articulation des branches coulisse sans jeu
entre ces deux butées 56,67.
[0042] Les deux lumières 66 sont pratiquées sur deux pièces métalliques 68 avantageusement
identiques et en forme générale de T, découpées dans de la tôle pour constituer l'ossature
du mécanisme interne de l'outil 50. Entre les parties transversales du T des pièces
68, sont montés sur pivots 64, deux patins 63 de telle manière que ces derniers puissent
osciller librement de part et d'autre des facettes 62 du chant externe 59 de chaque
branche 51 qui sont constamment maintenues en position contre lesdits patins 63 grâce
à une paire de ressorts spiralés 57 montés dans des logements prévus à cet effet juste
au-dessus de l'axe d'articulation 53. Les deux pièces 68 sont maintenues l'une au-dessus
de l'autre par les deux axes d'articulation 64 des patins 63, servant d'entretoise
dans la partie supérieure du T et par une entretoise du même type 69 prévue à l'extrémité
inférieure des pièces 68.
[0043] Grâce à ce mécanisme extrêmement simple, il est possible d'obtenir facilement les
deux positions fonctionnelles des branches 51, soit déployées en V telles que représentées
sur la figure 13, soit resserrées en poussant sur les branches 51 pour déplacer l'axe
d'articulation 53 vers la butée inférieure 67 avec la conséquence de rapprocher les
deux branches 51 autour des patins 63 venant contribuer au maintien en position fermée
comme il a déjà été expliqué. Enfin on prévoit deux coquilles 70 avantageusement identiques
et en un matériau plastique, pour venir s'ajuster autour des deux pièces en T 68 et
se fixer au moyen de vis 71 dans des alésages filetés 72 avantageusement prévus sur
lesdites pièces 68.
[0044] En référence aux figures 17 à 20, on expliquera maintenant le fonctionnement particulier
de l'outil conforme à la deuxième variante en coopération avec le distributeur 2,
pour effectuer le serrage d'une durite 12 sur une canalisation 13.
[0045] En référence à la figure 17, les branches 51 de l'outil 50, sont en position déployées,
c'est-à-dire dans la position d'extraction des colliers sur la plate-forme 80 du distributeur
2. L'outil 50 vient dans le distributeur par un mouvement transversal P (fig. 18)
autour des oreilles 5 du collier 1 en attente dans le boîtier interne, de telle manière
que les mors 52 de l'outil viennent au contact des deux sabots de compression 11 automatiquement
actionnés par deux vérins 81 disposés en vis à vis et préférentiellement actionnés
dès que l'outil 50 est en bonne place ; il va de soi que le distributeur 2 pourrait
être constitué par des moyens différents que ceux présentés aux figures 17 et 18 ;
en particulier, les vérins 81 actionnant les sabots 11, pourraient être remplacés
par un mécanisme manuel venant démultiplier une action du pied ou de la main de l'utilisateur
dans un environnement où il serait difficile d'amener une source d'air comprimé par
exemple ; de même il est ici prévu une réserve de colliers que l'on empile sur la
colonne 3 du distributeur 2 mais on pourrait transformer ce dispositif pour un matériel
plus simple dans lequel les colliers 1 seraient disposés un à un, directement sur
le boîtier interne du distributeur 2 en bonne place pour être pris entre les mors
52 de l'outil 50, comme déjà dit.
[0046] Lorsque les sabots 11 ont été actionnés dans la direction des flèches F2 de la figure
17, l'outil 50, dont les branches 51 ont été rapprochées selon les flèches F3 de la
figure 17, se retrouvent dans la position de la figure 18, il suffit alors à l'opérateur
de repousser vers l'intérieur du distributeur 2 (suivant flèche P, fig. 18), le manche
de l'outil 50 pour que les branches 51 pénètrent à l'intérieur et à fond de l'étui
54 comme il a été expliqué au dessus ; on notera que les patins 63 de guidage et de
freinage des branches 51 sont naturellement inefficaces à ce moment là, puisque les
deux branches ont été rapprochées, c'est-à-dire désengagées de l'échancrure 65. Ainsi
lorsque le manche de l'outil 50 a été totalement repoussé sur la plate-forme 80, (figure
18), ces moyens d'actionnement du distributeur 2 et en particulier les vérins, sont
alors relâchés et les sabots 11 retirés des mors 52 qui restent en position resserrée,
c'est-à-dire en position d'ouverture pour le collier 1 puisque à ce moment, les branches
51 à l'intérieur de l'étui 54, sont de nouveau en contact étroit avec les patins 63
qui, grâce à la convexité des branches, se trouvent directement au contact avec la
facette 61, ce qui procure un freinage suffisant pour s'opposer à l'effort créé par
la compression du collier qui tend à repousser les branches vers l'extérieur de l'outil
50 ; celui-ci est alors dans la position représentée aux figures 15 et 16. Naturellement,
le mouvement inverse suivant F2 (fig. 8) des vérins 81 pour dégager les sabots 11
de chaque côté des mors 52, est préférentiellement commandé par des capteurs de position
dès lors que l'outil 50, et plus spécifiquement son étui 54, se trouvent en bonne
position sur la plate-forme 80. On notera encore ici, comme dans la variante précédente,
qu'en cas de rupture du collier au moment de sa compression, il n'y a aucun danger
pour l'utilisateur puisque les éjections de colliers ou de parties de colliers se
font à l'intérieur du distributeur 2.
[0047] Naturellement dès lors que les sabots 11 sont retirés, il suffit alors d'extraire
suivant la flèche T (figure 18), l'ensemble outil-collier qui peut alors être transporté
depuis le distributeur 2 jusqu'au lieu de pose puisque cet ensemble est totalement
autonome. Conformément à la figure 19, l'ensemble outil-collier est disposé autour
de la durite 12 pré-emmancher sur la canalisation 13, et on voit bien qu'il est facile
de positionner le collier 1 à l'emplacement prévu par le constructeur compte tenu
du faible encombrement de l'outil 50. Lorsque le collier 1 est en bonne place, il
suffit alors de retirer, suivant la flèche R de la figure 20, le manche 54 de l'outil
50, en prenant appui sur le collier 1 qui est nécessairement contre la durite 12 et
qui par conséquent ne peut plus se déplacer latéralement pendant l'opération de déchargement
ce qui constitue un progrès par rapport à l'outil précédent. Le recul du manche 54
s'effectue en outre très progressivement grâce à la situation des patins 63 qui glissent
le long des branches 51 depuis la facette 61 de freinage en position serrée jusqu'à
l'extrémité de la facette inclinée 62 assurant la progressivité du recul ; ici encore,
lorsque les patins décrivant la facette inclinée 62 arrivent au niveau de l'échancrure
65, il se crée alors une brusque ouverture des branches 51 dégageant définitivement
les oreilles 5 du collier 1 resté en bonne place sur la canalisation.
[0048] Il va de soi que les branches 51, qui sont en principe droites, peuvent prendre dans
des cas particuliers, des courbures pour faciliter la pose des colliers 1 ; rien ne
s'oppose en effet à ce que la partie extrême des branches 51 puisse être inclinée
ou inclinable entre 0 et 90° par rapport au plan défini par celles-ci quand elles
sont droites, sans que le fonctionnement de l'outil 50 n'en soit affecté.
[0049] Il va être maintenant décrit en référence aux figures 21 à 40, une troisième variante
d'un outil d'extraction et de pose 100 mettant en oeuvre l'ensemble des étapes du
procédé de pose assistée de colliers élastiques conforme à l'invention. Pour une bonne
compréhension, les pièces et parties de pièces citées dans la description qui suit
et qui étaient connues dans les variantes précédentes seront référencées de la même
manière.
[0050] Comme précédemment, l'outil 100 coopère avec un distributeur 2 de colliers élastiques
1 agencé à un poste fixe pour pré-comprimer les colliers 1, c'est-à-dire les ouvrir
en rapprochant leurs organes de commande appelés oreilles 5 au moyen de deux presseurs
ou sabots de compression 11 animés d'un mouvement latéral l'un vers l'autre par un
dispositif mécanique, avantageusement mais pas nécessairement, motorisé, pouvant être
piloté automatiquement ou au coup par coup par l'utilisateur.
[0051] En référence à la figure 21, l'outil 100 comprend encore deux branches 101 et 102
munies à l'une de leurs extrémités, dites têtes de branche, de mors 103 comportant
des moyens qui seront détaillés plus loin pour s'adapter aux oreilles 5 d'un collier
élastique 1 ; par leur autre extrémité, les branches 101 et 102 sont articulées l'une
avec l'autre dans le plan qu'elles forment, grâce à un axe 53 qui lui est perpendiculaire
pour s'ouvrir librement sous l'action de la charge du collier 1, depuis une position
rapprochée où les mors 103 maintiennent la compression du collier, jusqu'à une position
déployée en V permettant auxdits mors soit de s'engager soit de se désengager des
oreilles 5 du collier 1, suivant que celui-ci est respectivement en attente sur le
distributeur fixe 2 ou déchargé après sa mise en place sur une durite 12 ; différents
moyens qui seront détaillés plus loin, sont prévus pour que, lorsque les branches
101 et 102 sont montées par coulissement de leurs extrémités articulées suivant leur
axe longitudinal à l'intérieur et en butée 105 au fond d'un étui 104, seuls les mors
103 émergent de l'embouchure dudit étui avec laquelle les branches coopèrent pour
être maintenues comme montrées sur les figures 22 et 23, en position rapprochée et
stabilisées grâce à des moyens de freinage qui seront décrits plus loin et inversement,
lorsque lesdites branches sont progressivement coulissées vers l'extérieur sous l'action
commandée et contrôlée de la charge du collier jusqu'à une butée d'arrêt 106 proche
de l'embouchure de l'étui 104, elles se déploient en V grâce à un organe élastique
57 les repoussant mutuellement.
[0052] Selon une configuration caractéristique de cette variante de l'outil, les moyens
de coulissement longitudinal des deux branches 101 et 102 à l'intérieur de l'étui
104 sont assurés d'un côté par le glissement de l'axe d'articulation 53 entre deux
rainures opposées 107 par exemple creusées dans la paroi interne de l'étui 104 et
il est avantageux de disposer aux extrémités de l'axe d'articulation 53 des roulements
à bille 108 assurant une meilleure coopération avec les rainures de guidage 107 ;
de l'autre côté, les branches 101 et 102 sont guidées dans leur coulissement par deux
butées qui sont positionnées transversalement à l'embouchure de l'étui 104 de part
et d'autre des branches 101, 102 dont les chants externes respectivement 109 et 110
sont usinés pour constituer pour l'une 102, une piste lisse et pour l'autre 101, une
piste au moins partiellement crantée, procurant sous la charge d'un collier comprimé,
un guidage libre et glissant sur la branche 102 et un guidage libre ou freinant sur
la branche 101 par le biais d'un mécanisme de régulation commandé (dont une variante
préférée sera détaillée plus loin en référence aux figures 29 et 30), grâce auquel
les deux branches 101 et 102, partant de leur position la plus interne en butée 105
à l'extrémité arrière des rainures 107 dans laquelle le collier 1 est totalement comprimé,
se déploient progressivement vers l'extérieur jusqu'à ce que l'axe d'articulation
53 arrive en butée 106, à l'autre extrémité des rainures 107 du côté de l'embouchure
et située à bonne distance en avant des butées transversales, limitant l'angle d'ouverture
des branches en V à une valeur suffisante pour autoriser le dégagement des oreilles
5 du collier 1, lorsque celui-ci est en place sur la durite.
[0053] Comme dans les variantes précédentes, les branches 101 et 102 équipant l'outil 100
sont usinées à partir d'un plat d'acier suivant la forme générale représentée sur
les figures ; il va de soi que les dimensions, longueur, largeur et épaisseur seront
aisément calculées par l'homme de l'art pour assurer la tenue mécanique de l'outil
de pose compte tenu des gammes de colliers qui seront posés grâce à l'outil ; ainsi,
les chants externes 109 et 110 des branches coïncident-ils en principe avec l'épaisseur
de chaque branche.
[0054] En référence aux figures 22, 23, 27 à 31, les butées transversales coopérant avec
lesdits chants externes sont constituées, pour la branche 102 dont le chant externe
110 est usiné lisse, par un galet lisse 111 tournant librement autour d'un axe perpendiculaire
112 au plan des branches et solidaire du corps de l'outil procurant ainsi à la branche
102 un guidage libre lors de son coulissement. Concernant l'autre branche 101, appelée
par la suite branche crantée, et selon une première configuration représentée sur
la figure 22 des dessins, la butée transversale coopérant avec le chant externe 109
au moins partiellement cranté, est constituée par un patin fixe 113, solidaire du
corps de l'outil sensiblement au même niveau que le galet lisse 111 formant l'autre
butée transversale et venant au contact de la piste crantée 109 pour constituer un
frein à la tendance naturelle qu'ont les branches à se déployer vers l'extérieur lorsqu'elles
sont soumises à la charge d'un collier pré-comprimé tel que montré par exemple en
position intermédiaire sur la figure 27. Le patin 113 est constitué d'une matière
élastique, par exemple un élastomère monté suivant un léger biais arrière sur un tourillon
114 perpendiculaire au plan des branches pour venir en appui élastique sur la partie
crantée de la branche 101 grâce à une cale de réglage 115.
[0055] Selon une deuxième configuration préférée de l'invention, la butée transversale coopérant
avec le chant cranté 109 de la branche 101 correspondante est, en référence aux figures
23 à 31, constituée par une molette, ou roue dentée 116, située au-dessus de la branche
crantée 101 et coplanaire avec celle-ci, d'axe O perpendiculaire au sens de déplacement
A (fig. 26) de ladite branche. La molette 116 comporte une couronne dentée 117 présentant
à sa périphérie, une alternance régulière de dents 117
a séparées par des creux 117
b. Le pas des dents 117
a de la couronne dentée 117 est égal au pas des dents 101
b de la branche crantée 101 et les dents 117
a de la couronne dentée 117 sont en prise, dans la partie inférieure de ladite couronne
117 avec les dents 101
a de la branche crantée 1 comme il apparaît sur les figures 25 et 26. La couronne dentée
117 présente un alésage coaxial 118 qui est traversé par un arbre support fixe 119
d'axe O
1 parallèle à l'axe O. L'arbre support 119 a un diamètre fixe inférieur à celui de
l'alésage 118 de la molette 116 si bien qu'il existe un jeu radial entre la surface
interne de l'alésage 118 et la surface externe de l'arbre 119, ce jeu, qui pourrait
être laissé libre en théorie, étant, dans la présente exécution, comblé par un élément
en matière élastique avantageusement un élastomère, comme il sera dit plus loin. De
ce fait, la couronne dentée 117 peut se déplacer transversalement, par rapport à l'arbre
support central fixe 119, sur une faible distance (O,O
1).
[0056] On expliquera maintenant le fonctionnement du dispositif de blocage/déblocage des
branches de l'outil muni d'une molette 116 telle que représentée sur les figures 25
et 26. Sur la figure 25, le dispositif se trouve en position de blocage dans laquelle
la couronne dentée 117 est excentrée par rapport à l'arbre support fixe 119. Dans
ce cas, la branche crantée 101 est soumise à une force F dirigée vers le haut, c'est-à-dire
vers l'axe O
1 de l'arbre support 119 résultant de la charge du collier 1 pré-comprimé, si bien
que cette branche crantée 101 a été déplacée en position haute et qu'elle exerce une
pression sur la couronne dentée 117. Par suite de cette pression, la couronne dentée
117 est repoussée vers le haut et la surface interne de son alésage 118 vient s'appliquer
contre la génératrice inférieure de l'arbre support fixe 119 auquel elle est tangente.
Dans cette position, l'axe O de la molette 116 se trouve à une certaine distance au-dessus
de l'axe O
1 de l'arbre 119 du fait du déplacement de la branche crantée 101 et de la couronne
dentée 117 vers le haut, jusqu'à ce que cette couronne 117 soit en appui sur l'arbre119
; le sommet de la dent 101
a de la branche crantée 101 qui se trouve engagée dans le creux inférieur 117
b de la couronne dentée 117, se trouve alors situé à l'intérieur du cercle primitif
P des dents 117
a, représenté en traits mixtes sur les figures 25 et 26, si bien que les deux dents
117
a de la couronne dentée 117 qui se trouvent être les plus basses sont bloquées dans
les deux creux voisins 101
b correspondants de la branche crantée 101. Il en résulte un blocage mutuel de la branche
crantée 101 et de la molette 2 avec la conséquence d'une immobilisation de la branche
crantée 101.
[0057] Par contre, lorsque l'on cesse d'exercer l'effort F sur la branche crantée 101, c'est-à-dire
lorsque l'on actionne le mécanisme à bascule qui sera précisé plus loin et qui est
représenté schématiquement aux figures 29 et 30, la branche 101 revient alors dans
une position basse flèche H (fig. 26) dans laquelle les sommets de ses dents 101
a se trouvent situés à l'extérieur du cercle primitif P de sorte que les dents 117
a de la couronne dentée 117 ne sont plus bloquées dans les crans 101
b de la branche crantée 101. La molette 116 peut alors tourner librement dans les deux
sens de la flèche B (fig. 26) en flottant autour de l'arbre fixe 119 dans une position
sensiblement centrée et la branche crantée 101 peut alors se déplacer librement en
translation dans le sens de la flèche A (fig. 6).
[0058] Selon une caractéristique particulière dans cette variante d'exécution, on a vu que
le jeu radial entre l'alésage 118 de la couronne dentée 117 et l'arbre 119 est avantageusement
comblé par un anneau élastique 121 (figure 31) par exemple en élastomère, qui est
suffisamment compressible pour permettre le décalage transversal nécessaire de la
molette 116 par rapport à l'arbre 119.
[0059] Lorsque la branche crantée 101 vient en pression sur la molette 116, en exerçant
la force F (fig. 25) il y a écrasement de l'anneau élastique 121 et l'on retrouve
la situation de blocage. Au contraire, dès que la pression de la branche 101 faiblit
ou s'annule, la molette 116 s'auto-centre immédiatement ce qui permet d'éviter les
effets de "traîne" d'un pignon fou, (la couronne dentée 117), au moment des engagements/désengagement
des dents (vibration, bruit, etc ..) et procure un fonctionnement plus rapide et plus
précis lorsque le dispositif est utilisé de manière très répétitive ou graduelle,
(blocage/déblocage correspondant à chaque fois à l'avance d'une dent de la molette
117).
[0060] Suivant une caractéristique secondaire de l'invention, la couronne dentée 117 de
la molette 116 est associée à deux joues latérales 122 alésées, formant ensemble un
logement apte à recevoir, par l'alésage, l'anneau élastique 121 monté sur l'arbre
support 119 fixé à l'étui 104, le diamètre de l'alésage des joues 122 étant calculé,
au minimum, pour obtenir un déplacement suffisant pour créer l'effet de blocage et,
au maximum, pour limiter l'écrasement de l'anneau 121 et ainsi éviter sa détérioration,
lors de charge importante résultant de l'usage des gros colliers 1.
[0061] On décrira maintenant en référence aux figures 29 à 31, le mécanisme à bascule utilisable
dans l'une et l'autre des configurations de butées transversales, précédemment décrites
qu'elles soient avec un patin 113 (fig. 22) ou avec une molette 116 (fig. 23). A cet
effet, une gâchette 123 articulée directement ou indirectement à l'étui 104 suivant
un tourillon 124 d'axe parallèle à l'axe des butées transversales 113,116, c'est-à-dire
perpendiculaire au plan des branches 101,102 comme représenté sur la figure 29, entraîne
un galet 125 monté sur un arbre 126 d'axe parallèle à l'axe du tourillon 124 et positionné
entre celui-ci et la poignée de commande 123
a de la gâchette 123. Selon cette configuration (fig. 29), le galet 125 vient seulement
reposer sur la zone crantée 109 de la branche 101 correspondante ; ainsi, tant que
l'on n'actionne pas la gâchette 123 par appui sur le manche 123
a, le galet 125 n'a aucun effet sur la branche 101 qui reste freinée sur les butées
transversales 113,116 en raison de la force F résultant de la charge du collier 1
pré-comprimé.
[0062] En référence à la figure 30, lorsque l'utilisateur appui sur le manche de la gâchette
123 (flèche G), le galet 125 se déplace de la même manière, en rotation autour de
l'axe 124 de la gâchette, ce qui repousse la branche crantée 101 vers l'autre branche
102 de telle manière que la zone crantée 109 de la branche 101 soit décalée du patin
113 dans la première variante ou de la denture 117 de la molette 116 dans l'autre
variante ; on comprend alors que la branche 101 puisse coulisser librement vers l'avant
sous l'effet de la charge du collier pré-comprimé tendant à se décharger ; dès qu'on
relâche la gâchette 123, on retrouve à chaque instant une position de blocage contre
le patin 113 ou la molette 116 et ainsi de suite pour contrôler pas à pas ou graduellement,
le déploiement des branches 101,102, c'est-à-dire l'opération de déchargement du collier
1 autour d'une durite 12.
[0063] Selon une caractéristique secondaire attachée à cette troisième variante de l'outil
de pose, le chant externe 109 de la branche crantée 101 comporte sur toute sa longueur
utile de coulissement, c'est-à-dire la longueur du chant susceptible d'entrer en contact
avec la butée transversale 113 ou 116, une zone crantée 109
a et au moins une zone lisse co-latérale, de préférence deux 109
b,109
c, venant de part et d'autre de la zone crantée sur laquelle, ou sur lesquelles vient
en appui au moins une partie de la bande de roulement lisse 127 (fig. 31) du galet
de commande 125 qui peut ainsi rouler librement sur la ou lesdites zones lisses 109
b,109
c tout en exerçant une force R (fig. 30) tendant à repousser la branche 101 vers la
branche 102, libérant ainsi le déploiement des mêmes branches.
[0064] Selon une exécution avantageuse de l'invention, le galet 125 est muni sur une partie
de sa bande périphérique, d'un anneau 128 en matériau souple et élastique, par exemple
en élastomère, de diamètre externe plus grand que celui de la bande de roulement 127
du galet procurant ainsi un effet amortisseur dans la première phase de commande,
lorsqu'on actionne la gâchette 123, en créant un appui élastique dudit anneau 128
sur la zone crantée 109
a de la branche correspondante 101, rendant plus progressif et plus souple son passage
de la position freinée (fig. 29) à une position libre de déploiement (fig. 30).
[0065] Selon une exécution encore plus avantageuse, le galet 125 est constitué de deux joues
métalliques 129 accolées de part et d'autre d'un anneau élastomère 128 monté sur le
même arbre 126, de plus grand diamètre et d'épaisseur identique à la largeur de la
zone crantée 109
a s'étendant sur la zone centrale du chant externe 109 de la branche crantée 101, encadrée
à gauche et à droite par deux bandes de roulement 109
b et 109
c lisses qui viennent au droit de la bande de roulement lisse 127 de chaque joue 129
du galet 125, pour transmettre l'effort R (fig. 30) à la branche 101.
[0066] Selon une autre caractéristique secondaire de cette variante, la hauteur des dents
101
a de la zone crantée 109
a sur le chant externe 109 de la branche correspondante 101 augmente régulièrement
depuis la tête de cette branche 101 jusqu'à son extrémité proche de l'articulation
53 sans pour autant changer la forme générale de la denture afin de ne pas modifier
son rapport avec la denture 117 de la molette 116 notamment ; il a donc été imaginé
d'usiner les zones lisses 109
b et 109
c du chant externe 109 de la branche crantée 101 de manière à leur donner une inflexion
progressive depuis la tête jusqu'à l'autre extrémité proche de l'articulation. De
cette manière, l'emprise des dents, notamment dans l'anneau amortisseur 128 du galet
125 équipant le mécanisme à bascule, se trouve d'autant plus importante que le déploiement
des branches vers l'extérieur est grand ; c'est en effet à cet instant que la vitesse
d'extraction des branches est la plus grande et c'est la raison pour laquelle on a
cherché un amortisseur progressif.
[0067] Complémentairement à l'inflexion progressive vers l'arrière des zones lisses de roulement
109
b et 109
c du chant externe 109, on a prévu de monter les deux joues 129 encadrant l'anneau
d'élastomère 128 pour former ensemble le galet 125 sur un arbre 126 dont la portée
130 au droit de l'anneau 128 est excentrée conformément à la figure 33 ; de part et
d'autre de la portée excentrée 130, les portées 131 destinées à recevoir les deux
joues 129 sont identiques et centrées sur l'axe de l'arbre 126. Dans la mesure où,
les joues 129 et l'anneau d'élastomère 128 peuvent tourner librement sur l'arbre 126,
on comprend bien que par une rotation de celui-ci suivant son axe, les joues 129 ne
subissent aucun déplacement radial, alors que l'anneau 128 se déplace radialement
progressivement dans le plan des branches en fonction de l'excentration que l'on donne
à la portée 130. Ainsi, par indexations angulaires successives procurées par un organe
simple 132 (fig. 32 et 33) venant s'encastrer dans un logement 133 de l'étui 104 (fig.
21 et 31), obtient-on un décalage de l'anneau amortisseur 128 par rapport aux bandes
de roulement 127 du galet qui n'ont pas bougées, ce qui revient à augmenter la hauteur
de la masse élastique susceptible de coopérer avec les dents 101
a de la zone crantée 109 de la branche 101 ; comme on le voit bien sur la figure 32,
le galet 125 monté en bout de la gâchette 123 présente bien une zone centrale excentrée
correspondant à l'anneau 128 encadré de deux zones coaxiales correspondantes aux deux
joues 129 procurant l'appui sur les zones lisses 109
b et 109
c de la branche 101 ; on comprend que pour faire varier la hauteur de bande élastique
du galet 125, il suffit d'opérer une rotation de l'organe 132 constitué, comme montré
en figure 32, par un simple carré venant s'emboîter dans un logement homothétique
133 prévu à cet effet dans une partie correspondante de l'étui 104. Selon une exécution
particulière, la gâchette 123 portant l'arbre 126 et le galet 125, est montée sur
son axe 124 grâce à deux becs 134 ouverts vers le haut venant s'encastrer par le dessous
autour dudit axe 124 de telle manière que la gâchette 123 soit maintenue à son extrémité
par les deux crochets 134 et en appui par le galet 125 sur le chant 109 de la branche
crantée 101 par l'encastrement de l'organe de réglage 132 de l'arbre excentré 126
dans le logement 133 de l'étui 104. Il est très simple de modifier le réglage de l'excentration
de l'arbre 126 en dégageant les becs 134 de l'axe 124 et en tirant vers l'extérieur
la gâchette 123 pour sortir l'organe 132 de son logement 133 et lui donner une indexation
différente. Accessoirement, on peut prévoir des repères d'indexation en dessinant
des entailles 135 sur l'organe 132 qui restent visibles au dessus de l'outil une fois
la gâchette 123 montée.
[0068] Selon une caractéristique importante de l'invention, en référence aux figures 34,35
et 36, chaque tête des branches 101 et 102 comporte un mors rotatif 103 pouvant être
orienté dans un plan perpendiculaire au plan des branches selon un axe zz' passant
par les deux têtes dans le plan médian des branches, ce qui permet la pose de colliers
1 dans n'importe qu'elle position ou presque de l'outil 100 dépendant, comme on l'a
dit, de l'encombrement de la zone de montage. En effet, en combinant la possibilité
de rotation de l'outil, autour du collier, avec l'inclinaison possible que procure
la rotation des mors 103 comme il vient d'être dit, l'outil 100 peut être dirigé dans
toutes directions de l'espace pour une même position finale d'un collier 1.
[0069] Selon une première caractéristique particulière des mors, le mors 103 de l'une 101
des branches comporte un ergot 137 qui apparaît sur les figures de l'outil en coupe
et notamment sur les figures 27 et 28, s'étendant perpendiculairement vers le mors
de l'autre branche 102 qui est muni d'un logement 138 correspondant, de telle manière
que l'ergot 137 épouse exactement le logement 138 lorsque les deux mors 103 sont rapprochés,
comme montré par exemple sur les figures 22 et 23. Ainsi, lorsqu'un collier 1 est
pré-chargé sur l'outil de pose 100, les branches 101 et 102 sont rapprochées et il
est possible de donner au collier 1 une inclinaison pouvant varier sensiblement de
plus ou moins 90° de part et d'autre du plan médian de l'outil pour rechercher la
position de pose la mieux adaptée. C'est évidemment à cet instant qu'il convient de
sécuriser l'opération de rotation du collier pré-comprimé entre les mors de l'outil
de pose : la coopération de l'ergot 137 avec le logement 138 rendant les deux mors
103 solidaires dans leur rotation, le collier 1 ne peut plus être expulsé des mors
par une torsion malencontreuse dudit collier.
[0070] Selon une autre caractéristique particulièrement avantageuse liée aux mors 103, ceux-ci
sont équipés d'un mécanisme de rappel automatique, montré sur les figures 34 et 35,
vers une position de repos correspondante à une prise alignée des colliers, dès lors
que les branches sont déchargées. Ce mécanisme de rappel des mors 103 depuis une position
angulaire de leur axe médian xx' à gauche ou à droite de l'axe longitudinal médian
des têtes yy', d'au plus 90° jusqu'à la position de repos où l'axe xx' coïncide avec
l'axe yy', consiste en une tige d'élastomère 140 avantageusement cylindrique et maintenue
lorsqu'elle est au repos, dans l'axe yy' des têtes, fixée d'un côté et coulissante
de l'autre, à l'intérieur d'une chape 141 solidaire de la tête et traversant l'arbre
de rotation 142 du mors lorsqu'il est en position de repos, c'est-à-dire lorsque l'axe
xx' et aligné avec l'axe yy' de la tête ; ce montage de la tige 140 en travers de
l'arbre 142 du mors procure avantageusement non seulement le maintien dudit mors sur
la tête des branches comme représenté en coupe sur la figure 36, mais encore l'effet
de rappel élastique angulaire résultant de la torsion transversale à gauche ou à droite
de la tige d'élastomère 140 déformée par l'arbre de rotation 142, comme représenté
sur la figure 35 ; un évidement 143 dans la chape 141 de la tête et entourant l'arbre
de rotation 142 est prévu pour absorber les déformations de la tige élastomère 140
lorsqu'elle est tordue.
[0071] Accessoirement, le montage des mors 103 avec rappel automatique sur les têtes de
branches est extrêmement simple : l'arbre de rotation 142 du mors est centré dans
la chape 141 de la tête et aligné avec celle-ci pour que la tige élastomère 140 puisse
être introduite par un trou s'étendant axialement depuis l'extrémité distale de la
tête vers la branche et de telle manière que la tige 140 vienne passer dans un tunnel
radial traversant l'arbre 142 pour être finalement contre-bloquée par une simple bille
144 disposée avant montage dans la chape141 ; une plaque 145 est prévue pour contre-bloquer
la tige 140 sur la bille 144 ainsi que l'ensemble de la tête par l'unique moyen d'une
vis 146 (fig. 36).
[0072] Selon une construction préférée de l'outil 100, en référence à la figure 21, l'étui
104 est constitué de deux coquilles 104
a avantageusement identiques, en une matière plastique conformée extérieurement, pour
servir d'organe de préhension à l'outil 100 ; les deux coquilles 104
a sont fixées en regard l'une de l'autre par des vis 147, 148 et 149 ainsi que par
l'axe 124 avantageusement utilisé pour la rotation de la gâchette 123, de manière
à pouvoir enserrer d'une part les deux branches 101 et 102, en étant disposées de
part et d'autre du plan que forme lesdites branches, une rainure longitudinale 107
étant ménagée sur la face interne de chaque coquille pour accueillir les extrémités
de l'articulation 53 des branches avantageusement équipées de roulements à bille 108
afin d'assurer leur coulissement entre les extrémités avant 106 et arrière 105 desdites
rainures 107 servant de butées, et pour enserrer d'autre part une cage métallique
150 comprenant deux flasques 150
a et 150
b avantageusement identiques et montés en regard, à égale distance grâce à des entretoises
intercalaires 151 prises entre les vis 147, 148 et 149 ; cette cage 150 délimite ainsi
l'embouchure de l'étui 104 traversée par les deux branches et supporte toutes les
butées fixes ou tournantes 111, 113, 116 contre lesquelles viennent en appui les chants
externes 110,109 des branches ainsi que les éléments formant le mécanisme à bascule.
[0073] Enfin et selon une autre caractéristique secondaire de la variante tendant à faciliter
le coulissement des branches 101 et 102 dans le sens transversal par rapport au plan
qu'elles forment dans toutes les situations où les branches sont soumises à un effort
latéral gauche ou droit ; pour limiter les frottements à l'embouchure de l'étui 104
et plus spécialement contre les flasques 150
a, ceux-ci sont évidés pour pouvoir recevoir un organe de guidage 152 qui vient en
appui sur les faces latérales des branches 101 et 102. L'organe de guidage, tel que
représenté sur la figure 21 peut être une plaque 152 prise dans un matériau à faible
coefficient de frottement, par exemple en silicone, encastrée dans les deux flasques
latéraux 150
a de la cage 150, légèrement en débord en direction des faces latérales des branches
101 et 102.
[0074] Selon une autre exécution, l'organe de guidage peut être constitué par un ou plusieurs
rouleaux d'axe parallèle (non représentés sur les figures), fixés dans l'épaisseur
des flasques latéraux de la cage métallique 150 pour venir en appui sur les faces
latérales des branches suivant une génératrice perpendiculaire au sens de leur coulissement.
[0075] L'outil 100 tel qu'il vient d'être décrit dans ses différentes configurations, peut
être utilisé conformément aux figures 17 à 20 qui détaillent le fonctionnement général
de l'outil de pose 50 correspondant à la variante précédente en coopération avec le
distributeur 2 pour effectuer le serrage d'une durite 12 sur une canalisation 13 au
moyen d'un collier à bande 1.
[0076] Bien entendu, l'outil perfectionné 100 permet de surcroît un contrôle total du déchargement
du collier 1, et ce même dans un environnement très encombré.
1. Procédé pour la pose d'un collier élastique (1) à oreilles (5) particulièrement adapté
par exemple au montage répétitif de durites (12) sur une canalisation (13)
caractérisé en ce que, à partir d'un distributeur (2) de colliers (1) associé à un outil à main
(8) et autonome qui est muni de deux mors (9) pour la prise et le rapprochement des
oreilles (5) du collier en vue de son ouverture, on met en oeuvre la succession des
étapes suivantes :
a) mise en place des mors (9) de l'outil sur les oreilles (5) d'un premier collier
(1) mis à bonne disposition dans le distributeur (2),
b) pré-serrage des mors (9) de l'outil en appui sur les oreilles (5) dudit collier
(1) l'amenant en position d'ouverture grâce à des moyens d'actionnement mécanisés
(11),
c) auto-maintien des mors en position de pré-serrage grâce à des moyens internes (27,35)
à l'outil (8),
d) extraction du distributeur (2) dudit premier collier maintenu ouvert par l'outil
à main (8) et mise en bonne position automatique d'un deuxième collier (1) en attente
d'une nouvelle extraction,
e) positionnement du collier (1) ouvert autour de la durite (12),
f) relâchement du serrage des mors (9) de l'outil (8), qui est muni à cet effet de
moyens de commande (14) pour fermer le collier (1) sur la durite (12) et provoquer
son serrage sur la canalisation (13) et enfin dégager l'outil (8) pour une nouvelle
opération.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que les moyens d'actionnement mécanisés (11) sont disposés de part et d'autre
des oreilles (5) du collier (1) en position d'extraction de telle manière que son
ouverture lors du pré-serrage se fasse à l'intérieur du distributeur (2) constituant
de ce fait une enveloppe de protection en cas d'éjection intempestive ou de fracture
du collier (1) pendant les opérations de prise et d'extraction.
3. Outillage pour la pose d'un collier élastique (1) à oreilles (5) particulièrement
adapté par exemple au montage répétitif d'une durite (12) sur une canalisation (13)
mettant en oeuvre le procédé conforme à l'une ou l'autre des revendications 1 ou 2
caractérisé en ce qu'il comprend un distributeur automatique (2) de colliers (1) agencé pour
mettre en position chaque collier (1) de façon que ses deux oreilles (5) soient accessibles
de l'extérieur pour être saisies par les mors (9,52,103) d'un outil manuel d'extraction
et de pose (8,50,100) dont le rapprochement pour comprimer les oreilles (5) du collier
(1) est obtenu par des moyens d'actionnement externes (11) séparément commandés, l'outil
(8,50,100) comportant des moyens pour autoriser le rapprochement libre et non réversible
des mors (9,52,103) l'un vers l'autre lorsque les moyens d'actionnement externes (11)
sont sollicités et des moyens pour les relâcher directement ou progressivement au
moment voulu, le cas échéant par une commande (14,123) extérieure.
4. Outillage selon la revendication 3 caractérisé en ce que le distributeur (2) comprend au moins une colonne (3) d'empilage sur chant
d'une série de colliers élastiques (1) d'une dimension choisie, débouchant à son extrémité
inférieure (6) sur un boîtier (7) de hauteur légèrement supérieure à la largeur de
la bande des colliers (1), la colonne (3) présentant une découpe latérale (4) apte
à dégager, en les guidant, les oreilles de commande (5) d'un collier (1) lorsqu'il
descend de la colonne (3) par gravité vers le boîtier (7) en position pour faciliter
leur insertion entre les mors (9,52,103) de l'outil (8,50,100).
5. Outillage selon la revendication 4 caractérisé en ce que le boîtier (7) du distributeur (2) est muni, de part et d'autre des oreilles
(5) du collier (1) en attente d'extraction et leurs faisant face, de deux sabots de
compression mobiles (11) pouvant se déplacer l'un vers l'autre et réciproquement grâce
à des moyens classiques d'entraînement mécaniques avantageusement motorisés, pour
venir compresser les mors (9,52,103) de l'outil (8,50,100) dès qu'ils sont positionnés
autour des oreilles (5), automatiquement ou par la commande ponctuelle de l'utilisateur.
6. Outillage selon l'une quelconque des revendications 4 ou 5 caractérisé en ce que la forme et la matière du boîtier (7) du distributeur (2) sont prévues
pour résister aux éjections intempestives d'un collier au moment de son ouverture
ou aux projections en cas de fracture du même collier.
7. Outillage selon l'une quelconque des revendications 3 à 6 caractérisé en ce que l'outil manuel d'extraction et de pose (8) comprend deux mors (9) en regard,
conformés pour s'adapter aux oreilles (5) d'un collier élastique (1), disposés à l'une
des extrémités de deux branches (10) de longueur a articulées en ciseaux autour d'un axe (23) solidaire de la tête (20) de l'outil (8),
l'autre extrémité de chaque branche située à une distance b de l'autre côté de l'axe d'articulation (23) dans un rapport R = a/b dépendant de
la taille des colliers et de la géométrie générale de l'outil, étant articulée chacune
à l'extrémité d'une biellette dont l'autre vient s'articuler autour d'un même axe
(25) solidaire d'une chape (26) qui provoque le déplacement linéaire, selon l'axe
longitudinal XX' de l'outil, d'une tige (27) interne qui lui est solidarisée d'un
côté et vient en butée élastique (31) de l'autre sur un organe (32) tendant à la repousser
longitudinalement vers la tête (20) de l'outil (8) et donc à écarter les mors par
le jeu des articulations des biellettes et des branches, un système de blocage étant
en outre associé à la tige (27) pour autoriser librement et automatiquement son déplacement
linéaire lorsque les mors se rapprochent, -c'est-à-dire lorsque la tige comprime l'organe
élastique (32)-, et interdire son mouvement inverse sauf à actionner une commande
(14) prévue à cet effet pour écarter automatiquement les mors (9).
8. Outillage selon la revendication 7 caractérisé en ce le système de blocage de la tige (27) à réversibilité contrôlée est obtenue
par la coopération entre la tige présentant selon son axe une conicité adéquate de
section grandissante depuis la chape (26) jusqu'à la butée élastique (31) et une clavette
conique (35) de conicité adéquate, d'axe perpendiculaire à celui de la tige (27) pouvant
se déplacer axialement de haut en bas par une action de la commande (14) et de bas
en haut par la réaction d'un organe élastique (36), et disposée dans un puits (37)
pour venir constamment en friction avec la partie conique de la tige (27) de manière
à ce que, sa plus faible section étant en haut, c'est-à-dire du côté opposé à l'organe
élastique repoussant la clavette, elle ne constitue pas un frein bloquant lorsque
la tige (27) se déplace vers son organe élastique (32), c'est-à-dire lors du rapprochement
des mors (9) et, au contraire, procure un frottement suffisant pour empêcher le mouvement
inverse de la tige (27) sollicitée à la fois par la force de serrage du collier (1)
et de la force de rappel de l'organe élastique (32) qu'elle comprime.
9. Outillage selon la revendication 8 caractérisé en ce que la conicité de la tige (27) résulte d'un plat (40) usiné le long d'une
de ses génératrices au moins sur une longueur efficace correspondant à son déplacement
axial lors du débattement maximum des mors libres (9), avec une pente d'usinage dans
le sens radial procurant une rampe progressive susceptible de coopérer avec la clavette
conique (35), la pente de la rampe étant justement calculée pour obtenir un glissement
relatif avec la clavette (35) dans un sens et un blocage dans l'autre en fonction
des caractéristiques mécaniques de l'outil (8) et des colliers (1).
10. Outillage selon la revendication 8 caractérisé en ce que la clavette (35) est une clavette cylindrique à pans coupés dite "clavette
vélo", dont l'extrémité supérieure de plus petite section à l'opposé d'un ressort
de rappel (36) s'appuyant sur la paroi interne du corps (21) de l'outil, débouche
librement à l'extérieur du corps pour y être accessible par une pression de l'utilisateur
vers le bas lorsqu'il souhaite dégager l'outil (8) du collier (1) positionné, une
gâchette de commande (14) pouvant avantageusement démultiplier l'effort nécessaire
pour repousser ladite clavette (35).
11. Outillage selon l'une quelconque des revendications 3 à 10 caractérisé en ce que la tête (20) de l'outil d'extraction (8) comporte des moyens pour pivoter
totalement sur elle-même autour de l'axe longitudinal XX' de l'outil permettant de
pivoter dans l'espace le plan contenant les deux branches (10) supportant les mors
(9).
12. Outillage selon les revendications 7 et 11 caractérisé en ce que la chape (26) d'articulation des biellettes (24) est solidarisée en translation
à l'extrémité de la tige (27) au moyen d'un assemblage connu assurant entre la chape
et ladite tige une liberté de rotation dans un plan perpendiculaire à l'axe de la
tige (27).
13. Outillage selon la revendication 7 caractérisé en ce que les branches (10) supportant les mors (9) peuvent être inclinées ou inclinables
de zéro à 90° par rapport au plan qu'elles déterminent quant elles sont droites.
14. Outillage selon la revendication 7 caractérisé en ce que la poussée sur la tige (27) pour le relâchement des mors (9) est réglable
grâce au déplacement axial de la butée (31) montée à l'extrémité de la tige (27) venant
au contact de l'organe élastique qui peut être un ressort hélicoïdal (32) en appui
d'un côté sur l'extrémité interne de la poignée (22) et de l'autre sur une coupelle
(43) positionnable par un écrou (44) coopérant avec l'extrémité de la tige (27), filetée
à cet effet.
15. Outillage selon l'une quelconque des revendications 3 à 6 caractérisé en ce que l'outil d'extraction et de pose (50,100) comprend deux branches (51,101-102)
munies, à l'une de leurs extrémités des mors (52,103) et une articulation (53) à l'autre
pour s'ouvrir librement sous l'action de la charge du collier (1) depuis une position
rapprochée ou les mors (52,103) maintiennent la compression du collier (1) jusqu'à
une position déployée en V permettant aux mors de s'engager ou de se désengager des
oreilles (5) du collier (1) lorsque celui-ci est respectivement en attente sur le
distributeur fixe (2) ou déchargé après sa mise en place sur la durite (12), coopérant
avec des moyens pour que, lorsque lesdites branches sont montées par coulissement
de leurs extrémités articulées suivant leur axe longitudinal à l'intérieur et en butée
(67,105) au fond d'un étui (54,104), seuls les mors (52,103) émergent de l'embouchure
dudit étui avec laquelle les branches coopèrent pour être maintenues en position rapprochée
et stabilisée par des moyens de freinage et inversement, lorsque lesdites branches
sont progressivement coulissées vers l'extérieur sous l'action commandée de la charge
du collier (1) jusqu'à une butée d'arrêt (56,106) proche de l'embouchure de l'étui,
elles se déploient en V grâce à un organe élastique (57) les repoussant mutuellement.
16. Outillage selon la revendication précédente caractérisé en ce que les branches articulées (51) de l'outil de pose (50)présentent chacune
le long de leur chant externe (59) au moins une succession de trois facettes (60,61,62)
perpendiculaires au plan des branches (51) se raccordant suivant un profil convexe,
une première facette (60) partant de la fixation du mors (52) pour s'évaser vers l'extérieur
sur une distance correspondant à la partie émergée lorsque les branches (51) sont
en butée (67) à l'intérieur de l'étui (54), une deuxième facette (61) raccordée à
la première suivant un angle l'amenant en position parallèle ou légèrement rentrante
par rapport au plan de symétrie du V des branches(51) sur une distance a et une troisième facette (62), raccordée à la deuxième et inclinée vers l'intérieur
en pente douce en direction de l'axe d'articulation (53) et en ce que des patins (63)
de largeur maximale a sont montés sur pivot (64) de part et d'autre des parois latérales internes de la
partie élargie (58) de l'embouchure (55) de l'étui (54) pour venir collaborer avec
les deuxième et troisième facettes (61, 62) des branches, respectivement pour créer
un freinage suffisant des branches (51) lorsque celles-ci sont en butée (67) à l'intérieur
de l'étui (54) et sollicitées par la charge du collier qui tend alors à les repousser
vers l'extérieur, et faciliter l'extraction des branches (51) hors de l'étui (54)
au moment de la pose du collier (1) sur la durite (12) en équilibrant et en rendant
progressif leur déploiement.
17. Outillage selon la revendication précédente caractérisé en ce qu'on prévoit une échancrure (65) sur la partie inférieure de la troisième
facette (62) de chaque branche (51) de l'outil permettant à chaque patin (63) de s'encastrer
dans la branche (51) correspondante au moment où l'axe d'articulation (53) des branches
déployées arrivent en butée (56) du côté de l'embouchure (55) créant un brusque surcroît
d'ouverture pour permettre le désengagement des mors (52) du collier (1) déchargé
et pour constituer une position fugitive d'attente des branches (51).
18. Outillage selon l'une quelconque des revendications 15 à 17 caractérisé en ce que la partie externe des branches (51) supportant les mors (52) peuvent être
inclinées ou inclinables de zéro à 90° par rapport au plan qu'elles déterminent quand
elles sont droites.
19. Outillage selon la revendication 15 caractérisé en ce que les moyens de coulissement longitudinal des deux branches de l'outil de
pose (100) à l'intérieur de l'étui (104) sont assurés d'un côté par le glissement
de l'axe d'articulation (53) entre deux rainures opposées (107) par exemple creusées
dans la paroi interne de l'étui (104), des roulements à bille (108) pouvant avantageusement
équiper les extrémités dudit axe de part et d'autre des branches (101,102) pour mieux
coopérer avec lesdites rainures (107) et de l'autre, par deux butées fixes (113) ou
tournantes (111,116), positionnées transversalement à l'embouchure de l'étui de part
et d'autre des branches (101,102) dont les chants externes (109,110) forment pour
l'une (102) une piste lisse et pour l'autre (101) une piste au moins partiellement
crantée procurant sous la charge d'un collier (1) comprimé, un guidage, libre et glissant
sur une branche (102) et un guidage libre ou freinant sur l'autre branche (101), par
le biais d'un mécanisme de régulation commandé de telle sorte que l'ensemble des deux
branches partant de leur position interne en butée arrière (105) des rainures (107)
dans laquelle le collier (1) est totalement comprimé, se déploie progressivement vers
l'extérieur par l'action graduelle et contrôlée sur ledit mécanisme de régulation
jusqu'à ce que l'axe d'articulation (53) arrive en butée avant (106) à l'autre extrémité
des rainures (107), du côté de l'embouchure et située à bonne distance en avant des
butées transversales (111,113,116) pour limiter l'angle d'ouverture des branches à
une valeur suffisante pour autoriser le dégagement des oreilles (5) du collier (1),
lorsqu'il est déchargé.
20. Outillage selon la revendication 19 caractérisé en ce que le mécanisme de régulation de l'outil (100) est formé d'une butée transversale
fixe (113) ou tournante (116) venant de manière permanente, fugitive ou successive
en appui sur le chant externe (109) au moins partiellement cranté d'une branche (101),
dite branche crantée, pour constituer une zone de friction apte à s'opposer au déploiement
des branches (101,102) sous l'action de la charge du collier (1), un galet (125) tournant
librement autour d'un arbre (126) perpendiculaire au plan des branches, peut être
amené par l'extérieur au contact du chant (109) de la branche crantée (101), par exemple
par un mécanisme classique à bascule autour d'un pivot (124), d'axe parallèle à celui
du galet (125) solidaire de l'étui (104) et commandé par une gâchette externe (123),
permettant de repousser ladite branche crantée (101) vers l'autre (102) juste assez
pour limiter ou supprimer le contact entre les dents (101a) de la branche (101) et la butée transversale correspondante (113,116), ce qui autorise
alors une reprise du déploiement des branches.
21. Outillage selon la revendication précédente caractérisé en ce que le chant externe (109) de la branche crantée (101) comporte, sur toute
sa longueur utile de coulissement en contact avec la butée transversale (113,116),
une zone crantée (109a) et au moins une zone lisse colatérale (109b,109c) sur laquelle vient en appui au moins une bande de roulement 127 lisse du galet de
commande (125) qui peut ainsi rouler librement tout en appuyant sur la branche (101).
22. Outillage selon l'une quelconque des revendications 20 ou 21 caractérisé en ce que le galet (125) est muni sur une partie de sa bande périphérique (127) d'un
anneau en un matériau souple et élastique, par exemple un élastomère, de diamètre
externe plus grand que celui de la bande de roulement (127) du galet procurant un
effet amortisseur dans la première phase de commande par appui élastique sur la zone
crantée (109a) de la branche correspondante, ce qui rend progressif et plus souple son passage
de la position freinée à une position libre de déploiement.
23. Outillage selon la revendication précédente caractérisé en ce que le galet (125) est constitué de deux joues métalliques (129) identiques
accolées de part et d'autre d'un anneau élastomère (128) monté sur le même arbre (126),
de plus grand diamètre et d'épaisseur identique à la largeur de la zone crantée (109a), s'étendant sur une zone centrale du chant externe (109) de la branche crantée (101),
encadrée à gauche et à droite par deux bandes de roulement (109b,109c) lisses venant au droit de la bande de roulement (127) lisse de chaque joue (129)
du galet (125).
24. Outillage selon la revendication précédente caractérisé en ce que les deux joues (129) et l'anneau d'élastomère (128) qu'elles encadrent,
tournent librement sur l'arbre (126) dont la portée (130) au droit de l'anneau (128)
est excentrée, un mécanisme classique d'indexation de la position angulaire dudit
arbre permettant une variation de la hauteur utile de la masse élastique venant au
contact de la zone crantée (109a) de la branche correspondante (101), les joues qui tournent sur les portées non excentrées
de l'arbre (126) ne subissant en conséquence aucun déplacement radial lors de l'indexation
angulaire dudit arbre (126).
25. Outillage selon l'une quelconque des revendications 20 à 24 caractérisé en ce que la butée transversale fixe du mécanisme de régulation est un patin (113)
en élastomère ou similaire, solidarisé à l'étui (104), venant collaborer avec les
dents (101a) du chant externe (109) de la branche crantée (101) par simple compression résultant
de la charge du collier (1).
26. Outillage selon l'une quelconque des revendications 20 à 24 caractérisé en ce que la butée transversale tournante du mécanisme de régulation est constituée
par une roue dentée (116), autrement appelée molette, en prise, dans une zone de contact,
avec les crans (101b) du chant externe (109) de la branche crantée (101), présentant un alésage coaxial
(118) et dont les dents (117a) ont un pas égal à celui des dents (101a) de la branche (101), et un arbre support fixe (119) autour duquel la roue dentée
(116) est montée à rotation, cet arbre support fixe (119) ayant un diamètre extérieur
inférieur au diamètre intérieur de l'alésage de la roue (116) de telle façon que,
par suite du jeu radial ainsi formé, la roue (116) puisse se déplacer radialement
entre une position de déblocage sensiblement centrée dans laquelle les sommets des
dents (101a) de la branche crantée (101) qui sont les plus proches de la roue (116), sont situés
à l'extérieur du cercle primitif P des dents (117a) de la roue (116) et la branche crantée (101) peut alors se déplacer librement, et
une position excentrée de blocage, lorsque la branche crantée (101) exerce sur la
roue (116) une force F résultant de la charge du collier (1) pré-comprimé, force dirigée
vers l'axe O1 de l'arbre support fixe (119), position dans laquelle le sommet d'une dent (101a) de la branche crantée (101) est situé entre deux dents (117a) de la roue dentée (116), à l'intérieur du cercle primitif P, si bien que la branche
crantée (101) et la roue (116) sont mutuellement bloquées, entraînant ainsi l'arrêt
immédiat du déploiement des branches (101,102) sauf à actionner le mécanisme à bascule
pour repousser la branche crantée (101) dans une position dans laquelle les sommets
de ses dents (101a) se trouvent situés à l'extérieur du cercle primitif P, les dents (117a) de la molette (116) n'étant alors plus bloquées dans les crans (101b) de la branche crantée (101).
27. Outillage selon la revendication précédente caractérisé en ce que, entre la partie dentée de la molette (116) et son arbre (119), on intercale
un anneau (121) en matériau élastique, par exemple un élastomère, assurant par compression
de la branche crantée (101) résultant de la charge du collier (1), le décentrage suffisant
pour provoquer l'arrêt du coulissement de ladite branche, et inversement le recentrage
quasi immédiat de la denture (117) sur l'arbre (119), dès que l'on actionne le mécanisme
à bascule.
28. Outillage selon la revendication précédente caractérisé en ce que la couronne dentée (117) de la molette (116) est associée à deux joues
latérales (122) alésées formant ensemble un logement apte à recevoir, par l'alésage,
l'anneau élastique (121), monté sur l'arbre support (119) fixé à l'étui (104), le
diamètre de l'alésage des joues (122) étant calculé, au minimum, pour obtenir un déplacement
suffisant pour créer l'effet de blocage et, au maximum, pour limiter l'écrasement
de l'anneau (121) et donc éviter sa détérioration lors d'une charge importante provoquée
par les plus gros colliers.
29. Outillage selon l'une quelconque des revendications 22 à 28 caractérisé en ce que la hauteur des dents (101a) de la zone crantée (109a) sur le chant externe (109) de la branche correspondante (101) augmente régulièrement
depuis la tête de branche (101) jusqu'à son extrémité proche de l'articulation (53),
par l'inflexion progressive de la ou des zones lisses de roulement (109b,109c) du chant externe (109) de la branche crantée (101).
30. Outillage selon l'une quelconque des revendications 19 à 29 caractérisé en ce que chaque tête des branches (101,102) comportent un mors (103) rotatif selon
un axe zz' passant par deux têtes dans le plan médian des branches.
31. Outillage selon la revendication précédente caractérisé en ce que le mors (103) d'une branche (101) comporte un ergot (137) s'étendant perpendiculairement
vers le mors de l'autre branche (102) qui est muni d'un logement (138) correspondant,
de telle manière que l'ergot (137) épouse exactement le logement (138) lorsque les
deux mors (103) sont rapprochés.
32. Outillage selon l'une quelconque des revendications 30 ou 31 caractérisé en ce que les mors (103) sont équipés d'un mécanisme de rappel automatique vers une
position de repos correspondant à une prise alignée des colliers (1), dès que les
branches sont déchargées.
33. Outillage selon la revendication précédente caractérisé en ce que le mécanisme de rappel automatique de chaque mors (103) depuis une position
angulaire à gauche ou à droite d'au plus 90° jusqu'à sa position de repos, consiste
en une tige d'élastomère (140) maintenue au repos dans l'axe yy' de la tête de branche
fixée d'un coté et coulissante de l'autre à l'intérieur d'une chape (141) solidaire
de la tête et traversant l'arbre de rotation (142) du mors en position de repos c'est-à-dire
alignée avec la tête, procurant à la fois le maintient dudit mors et l'effet de rappel
angulaire résultant de sa torsion transversale à gauche ou à droite.
34. Outillage selon l'une quelconque des revendications 19 à 33 caractérisé en ce que l'étui (104) de l'outil est constitué de deux coquilles (104a) avantageusement identiques en une matière plastique conformée extérieurement pour
servir d'organe de préhension à l'outil (100), fixées en regard l'une de l'autre pour
enserrer d'une part les deux branches (101,102) de part et d'autre du plan qu'elles
forment, une rainure longitudinale (107) sur la face interne de chaque coquille étant
prévue pour recevoir les extrémités de leur axe d'articulation (53) qui sont avantageusement
équipées de roulements à bille (108) pour assurer leur coulissement entre les extrémités
avant (106) et arrière (105) des rainures (107) servant de butées et, d'autre part,
une cage métallique (150), délimitant l'embouchure de l'étui (104) traversée par les
deux branches, qui supporte les butées fixes ou tournantes (111,113,116) contre lesquelles
s'appuient les chants externes lisses et/ou traitées (110,109) desdites branches et
le mécanisme à bascule.
35. Outillage selon l'une quelconque des revendications 19 à 34 caractérisé en ce qu'un organe de guidage (152) venant en appui sur les faces latérales des branches,
est disposé à l'embouchure de l'étui (104) pour limiter les frottements transversaux
dans le coulissement des branches (101 et 102).
36. Outillage selon les revendications 34 et 35 caractérisé en ce que l'organe de guidage est une plaque (152) d'un matériau à faible coefficient
de frottement par exemple en silicone, encastrée dans les deux flasques latéraux (150a) de la cage métallique (150) légèrement en débord vers les faces latérales des branches.
37. Outillage selon les revendications 34 et 35 caractérisé en ce que l'organe de guidage est constitué par un ou plusieurs rouleaux d'axe parallèle,
fixés dans l'épaisseur des flasques latéraux de la cage métallique (150) pour venir
en appui sur les faces latérales des branches suivant une génératrice perpendiculaire
au sens de leur coulissement.