(19)
(11) EP 1 039 025 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
27.09.2000  Bulletin  2000/39

(21) Numéro de dépôt: 00400828.0

(22) Date de dépôt:  24.03.2000
(51) Int. Cl.7D21H 21/54, D21H 27/10, D21H 19/44, D21H 19/84, B65D 65/42
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(30) Priorité: 26.03.1999 FR 9903837

(71) Demandeur: ARJO WIGGINS S.A.
92130 Issy-les-Moulineaux (FR)

(72) Inventeurs:
  • Baretje, Philippe
    38270 Beaurepaire (FR)
  • Gesson, Gilles
    38140 Beaucroissant (FR)
  • Noblet, Philippe
    42410 Chavanay (FR)

   


(54) Feuille avec un touché peau imprimable à des cadences élevées et son procédé de fabrication et emballage la comportant


(57) La présente invention concerne une feuille présentant sur l'une de ces faces un toucher, dite face recto, rappelant la peau et étant imprimable à des cadences élevées, comportant une feuille support étant revêtue sur l'une de ces faces d'une couche comportant au moins des microsphères thermoplastiques expansées et un liant, formant ladite face recto, et ladite feuille ayant un coefficient de friction statique entre cette dite face recto et l'autre face verso inférieur à 0,95, de préférence inférieur ou égal à 0,90, mesure faite selon la norme NF-Q-03-082 avec un patin de 200g.
L'invention concerne aussi son procédé de fabrication, son utilisation, l'emballage obtenu avec cette feuille ainsi que le procédé de fabrication de l'emballage.


Description


[0001] La présente invention concerne une feuille ayant un toucher rappelant la peau et imprimable à des cadences élevées. Elle concerne en particulier une feuille d'emballage comportant une caractéristique en liaison avec le produit à emballer, et plus particulièrement destinée à l'emballage de luxe pour les produits cosmétiques. Elle concerne aussi le procédé de fabrication de la feuille et de l'emballage ainsi que l'emballage lui-même.

[0002] Les emballages, en particulier de luxe pour les produits cosmétiques, sont réalisés à partir de feuilles en papier ou carton pouvant être colorées, embossées ou grainées, et portant des impressions avec des motifs, la marque du produit et le nom du laboratoire ou parfumeur le fabriquant. Ces emballages se distinguent principalement par l'effet visuel qui résultent des impressions et le cas échéant du grain de la feuille.

[0003] La Demanderesse s'est intéressée en particulier à fournir une feuille d'emballage qui comporterait une caractéristique qui rappellerait l'une des caractéristiques essentielles du produit à emballer, en particulier pour les produits cosmétiques à appliquer sur la peau.

[0004] La Demanderesse propose alors de fournir une caractéristique qui évoque la destination, à savoir la peau, c'est à dire le toucher, la douceur de la peau.

[0005] Pour donner un toucher plus doux à une feuille il est connu d'y appliquer par un traitement de surface, en particulier par imprégnation, une composition d'un polymère en dispersion aqueuse (latex). Cependant le toucher est encore trop éloigné d'un toucher "peau".

[0006] La Demanderesse a trouvé qu'un toucher "peau" pouvait être obtenu en appliquant à la surface de la feuille une couche qui comporte des microsphères thermoplastiques expansibles.

[0007] Il est connu d'utiliser ce type de microsphères expansibles soit en masse pour augmenter le volume massique d'un papier soit en surface d'une feuille de papier pour y conférer des propriétés antiglisse comme décrit dans les demandes de brevet EP 549 948 , FR 2395141, FR 2635506, JP 63146945 ou le brevet US 4753831.

[0008] Néanmoins, dans le cas de l'application de ces microsphères en surface, se posent des problèmes de machinabilité de ces feuilles car elles ne sont ni enroulables ni manipulables comme des feuilles classiques. En effet leurs propriétés antiglisse vont engendrer une certaine friction lorsque la "face peau" est soumise à un frottement et par conséquent va gêner le bon enroulement et déroulement des feuilles en bobine et, dans le cas de feuilles découpées en formats, va empêcher la bonne séparation des feuilles les unes des autres dans la pile à traiter. Pour éviter le plus possible cet handicap, il faut que l'étape d'expansion des microsphères soit réalisée le plus tard possible dans la chaine de transformation, après l'impression ou lors du façonnage des articles.

[0009] Il n'est donc pas évident de proposer la solution énoncée ci-dessus dans la mesure où l'effet "peau" va s'opposer à la bonne machinabilité des feuilles sur les machines d'impression ou de transformation.

[0010] Or il est important de pouvoir imprimer et transformer ces feuilles aux cadences habituelles de façon à ne pas rajouter de surcoût; par exemple les cadences sont de l'ordre de 8000 voire jusqu'à 15000 feuilles à l'heure sur les machines d'impression en offset.

[0011] De surcroît, il faut que les feuilles sur l'autre face verso soit réceptrice à des colles afin qu'elles soient aptes à être transformées en boîtes par exemple.

[0012] L'invention fournit une feuille présentant sur l'une de ces faces un toucher rappelant la peau, dite face recto, et étant imprimable à des cadences élevées, ladite feuille comprenant une feuille support revêtue sur l'une de ces faces d'une couche comportant au moins des microsphères thermoplastiques expansées et un liant, formant ladite face recto, et ladite feuille ayant un coefficient de friction statique entre ladite face recto et l'autre face verso inférieur à 0,95, de préférence inférieur ou égal à 0,90, mesure faite selon la norme NF-Q-03-082 avec un patin de 200g.

[0013] Le coefficient de friction statique reflète l'aptitude de la feuille à se bloquer au départ d'un déplacement; plus il est élevé, plus l'amorce du mouvement d'une feuille dans une pile sera difficile.

[0014] En particulier l'invention se caractérise par le fait que ladite feuille a un grammage compris entre 70 et 500 g/m2, de préférence entre 200 et 400 g/m2.

[0015] Selon un cas particulier, l'invention se caractérise par le fait que ladite feuille support est transparente ou tranlucide. Plus particulièrement ladite feuille support est une feuille de papier calque. On entend par papier calque, un papier tel que défini par la norme internationale ISO 4046-1978 au point 6.94. Plus particulièrement l'invention se caractérise par le fait que ladite feuille support est une feuille de papier calque, en particulier obtenue par un raffinage poussé des fibres de cellulose la composant.

[0016] En particulier l'invention se caractérise par le fait que le poids de ladite couche de la face recto est compris entre 6 et 20 g/m2 en sec, de préférence entre 8 et 17 g/m2.

[0017] En particulier l'invention se caractérise par le fait que ladite couche comporte:
  • de 5 à 12 parts en poids sec de microsphères thermoplastiques expansées, de préférence de 6 à 9 parts,
  • de 15 à 95 parts en poids sec d'un liant ayant une température de transition vitreuse comprise entre -10 et 35 °C, de préférence de 20 à 40 parts,
  • de 0 à 75 parts de pigments minéraux en poids sec, de préférence de 40 à 75 parts,
  • de 0 à 20 parts de colorant(s) en poids sec,
la somme des parts faisant 100.

[0018] Plus particulièrement, l'invention se caractérise par le fait que lesdites microsphères sont des sphères thermoplastiques expansées comprenant un gaz. En particulier l'enveloppe thermoplastique de ces microsphères est à base d'un copolymère de chlorure de vinylidène et d'acrylonitrile.

[0019] De préférence lesdites microsphères sont des sphères thermoplastiques expansées à une température comprise entre 90 et 115 °C, de préférence entre 100 et 110 °C.

[0020] En particulier l'invention se caractérise par le fait que la face verso comporte une composition de traitement améliorant les coefficients de friction, notamment statique, en quantités comprises entre 0,1 et 5 g/m2, de préférence entre 0,3 et 3 g/m2.

[0021] En particulier l'invention se caractérise par le fait que la composition de traitement de cette autre face verso comporte un composé choisi parmi les agents de collage, en particulier parmi les dimères d'alkyl cétène, les cires de polyoléfines en particulier de polyéthylène et de préférence en mélange avec un liant utilisé en papeterie notamment un amidon ou un poly(vinyle d'alcool) et éventuellement un agent de rhéologie. Un tel agent de rhéologie peut être par exemple de la carboxyméthylcellulose.

[0022] Selon un cas particulier, l'invention se caractérise par le fait qu'au moins l'une des faces comporte un sel ionisable, en particulier du chlorure de sodium. Il permet d'améliorer la dissipation des charges électrostatiques. Ce sel peut être ajouté en solution aqueuse en mélange éventuellement avec un liant utilisé en papeterie, en particulier un amidon ou un poly(vinyle d'alcool) et/ou un colorant grâce notamment à l'aide d'une imprégnatrice. Le colorant peut permettre de parfaire la coloration du support. Le sel ionisable peut aussi être ajouté en même temps que la composition précédente appliquée à la face verso.

[0023] Selon un autre cas particulier, l'invention se caractérise par le fait que la feuille support, au moins sous la couche de microsphères, présente une couleur et/ou une couche et/ou impression(s) visible(s) à travers ladite couche.

[0024] L'application de la couche de microsphères peut se faire par un moyen de couchage connu en papeterie et plus particulièrement par une coucheuse à lame d'air ou encore par une presse encolleuse à transfert de film en particulier double face qui permette de traiter deux faces simultanément notamment comme la presse dite "TWIN HSM" de la société BTG.

[0025] L'invention concerne aussi le procédé d'obtention de la feuille.

[0026] Selon un cas particulier, le procédé de fabrication de ladite feuille par voie papetière se caractérise en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
  • a) on forme une feuille support à partir d'une suspension en milieu aqueux de fibres de cellulose et éventuellement de fibres synthétiques, de charges minérales, d'au moins un liant, et, éventuellement encore, d'un colorant, d'un agent de résistance humide et d'autres additifs usuellement utilisés en papeterie,
  • b) on traite l'une des faces, dite face verso, de la feuille par une composition améliorant les coefficients de friction, notamment statique,
  • c) on sèche éventuellement la feuille obtenue vers 100 °C,
  • d) on traite l'autre des faces, dite face recto, de la feuille obtenue par une composition en milieu aqueux comprenant :
    • de 5 à 12 parts en poids sec de microsphères thermoplastiques expansibles, de préférence de 6 à 9 parts,
    • de 15 à 95 parts en poids sec d'un liant ayant une température de transition vitreuse comprise entre -10 et 35 °C, de préférence de 20 à 40 parts,
    • de 0 à 75 parts de pigments minéraux en poids sec, de préférence de 40 à 75 parts,
    • de 0 à 20 parts de colorant(s) en poids sec,
    la somme des parts faisant 100,
  • e) on soumet la feuille à une température comprise entre 90 et 115 °C, de préférence entre 100 et 110°C pour à la fois sécher la feuille et expanser les microsphères,
  • f) on bobine la feuille.


[0027] Selon un cas particulier du procédé, l'étape b) est réalisée sur une presse encolleuse et l'étape c) sur une coucheuse à lame d'air.

[0028] Selon un autre cas particulier, le procédé de fabrication de ladite feuille par voie papetière se caractérise en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
  • a) on forme une feuille support à partir d'une suspension en milieu aqueux de fibres de cellulose et éventuellement de fibres synthétiques, de charges minérales, d'au moins un liant et, éventuellement encore, d'un colorant, d'un agent de résistance humide et d'autres additifs usuellement utilisés en papeterie,
  • b) on traite l'une des faces, dite face verso, de la feuille par une composition améliorant les coefficients de friction, notamment statique, et simultanément on traite l'autre face, dite face recto, de la feuille obtenue par une composition en milieu aqueux comprenant :
    • de 5 à 12 parts en poids sec de microsphères thermoplastiques expansibles, de préférence de 6 à 9 parts,
    • de 15 à 95 parts en poids sec d'un liant ayant une température de transition vitreuse comprise entre -10 et 35 °C, de préférence de 20 à 40 parts,
    • de 0 à 75 parts de pigments minéraux en poids sec, de préférence de 40 à 75 parts,
    • de 0 à 20 parts de colorant(s) en poids sec,
    la somme des parts faisant 100,
  • c) on soumet la feuille obtenue à une température comprise entre 90 et 115 °C, de préférence entre 100 et 110 °C pour à la fois sécher la feuille et expanser les microsphères,
  • d) on bobine la feuille.


[0029] Selon un cas particulier de ce dernier procédé, l'étape b) est réalisée sur une presse encolleuse à transfert de film double face.

[0030] Selon un cas particulier de ces procédés, à l'étape a), les fibres de cellulose sont raffinées à un degré élevé de raffinage, de préférence supérieur ou égal à 90 °SR.

[0031] L'invention concerne aussi l'utilisation d'une feuille telle que décrite précédemment pour fabriquer un emballage de produits cosmétiques pour la peau présentant une caractéristique essentielle rappelant la destination du produit à emballer par un toucher peau, la face comportant lesdites microsphères expansées formant la face externe dudit emballage.

[0032] L'invention concerne aussi un emballage pour produits cosmétiques pour la peau présentant une caractéristique essentielle rappelant la destination du produit à emballer par un toucher peau obtenue à partir d'une feuille telle que décrite précédemment.

[0033] L'invention concerne aussi un procédé de fabrication d'un emballage qui se caractérise en ce que :
  • on prend une feuille en bobine comme décrite précédemment ou on fabrique une feuille selon l'un des procédés décrits précédemment,
  • on découpe la feuille en bobine en feuilles de formats donnés,
  • on imprime la face recto desdites feuilles en format à une cadence d'au moins 8 000 feuilles à l'heure,
  • on découpe lesdites feuilles en format selon le modèle d'emballage voulu,
  • on applique de la colle sur la face dite verso et/ou sur la face recto, au moins sur les zones d'assemblage,
  • on colle les zones d'assemblage et confectionne l'emballage selon le modèle souhaité, la face comportant lesdites microsphères expansées formant la face externe dudit emballage.


[0034] La face recto des feuilles à imprimer peut l'être par différents moyens d'impression connus, notamment par impression offset, par sérigraphie et est apte à recevoir de la dorure à chaud.

[0035] Des exemples comparatifs et des exemples non limitatifs de réalisation de l'invention, et d'autres avantages éventuellement, sont décrits ci-après.

EXEMPLES :


Exemples 1 à 3 :



[0036] Sur une feuille de papier support ayant un grammage de 290 g/m2 on applique, à l'aide d'une presse encolleuse de laboratoire, une composition d'un dimère d'alkylcétène en milieu aqueux dit AKD, à raison de 3 g/m2 en poids sec, on sèche la feuille. A l'aide d'une barre de MEYER on applique une composition comprenant des microsphères expansibles à différents poids de couche comme mentionné dans le tableau 1. La feuille ainsi traitée est séchée vers 100 °C afin de sécher la feuille et d'expanser les microsphères.

[0037] La composition comprenant des microsphères est réalisée en milieu aqueux et contient en poids sec :
  • 398,6 g en sec de carbonate de calcium broyé ayant une taille moyenne de 2 µm,
  • 159,6 g en sec d'un copolymère styrène-butadiène carboxylé en dispersion aqueuse stabilisée, ayant une température de transition vitreuse de + 4°C, un pH d'environ 5,5 - 6, comme liant,
  • 42,56 g en sec de microsphères thermoplastiques expansibles, d'un diamètre de 10-16 µm, ayant une enveloppe thermoplastique faite d'un copolymère de chlorure de vinylidène et d'acrylonitrile et contenant de l'isobutane comme gaz d'expansion, commercialisées sous la marque EXPANCEL 820 ® par la société EXPANCEL.


[0038] On ajoute éventuellement un agent régulateur de rhéologie.

Exemples 4 à 6 :



[0039] On réalise des feuilles comme aux exemples 1 à 3 mais on fait varier le taux de microsphères dans la couche pour un poids de couche donné de 10 g/m2 comme indiqué dans le Tableau 2.

Exemples 7 à 8 :



[0040] On réalise des feuilles comme aux exemples 1 à 3 mais pour un taux de microsphères dans la couche et pour un poids de couche donnés, on fait varier la température d'expansion des microsphères comme indiqué dans le Tableau 2.

Exemple 9:



[0041] Sur une machine à papier à table plate, on forme une feuille de papier de couleur noire et ayant un grammage de 290 g/m2 sur laquelle on applique à l'aide d'une presse encolleuse, une composition en milieu aqueux contenant un amidon et un dimère d'alkylcétène (dit AKD) à raison de 0,8 g/m2 en poids sec, on sèche la feuille puis on l'imprègne d'une composition aqueuse d'un mélange d'amidon et de chlorure de sodium (0,1 part en poids pour 100 parts de composition aqueuse ). Sur une coucheuse à lame d'air, on applique, à raison de 12 g/m2 en sec, une composition comprenant des microsphères comme décrit ci-après. La feuille ainsi traitée est séchée vers 100-110 °C afin de sécher la feuille et d'expanser les microsphères. La feuille est bobinée au fur et à mesure de la production.

[0042] La composition comprenant des microsphères est réalisée en milieu aqueux et contient en poids sec :
  • 86,6 g de colorant noir,
  • 159,6 g en sec d'un copolymère styrène-butadiène carboxylé en dispersion aqueuse stabilisée ayant une température de transition vitreuse de + 4°C, un pH d'environ 5,5,
  • 42,56 g en sec des microsphères expansibles de la marque EXPANCEL 820 ®. On ajoute éventuellement un agent régulateur de rhéologie.


[0043] La feuille en bobine est découpée en feuilles d'un certain format et mise en pile. Ensuite les feuilles en formats sont imprimées feuille à feuille à raison de 10 000 feuilles à l'heure sur une machine d'impression par offset, donc sans affecter la cadence habituelle d'impression.

[0044] La feuille imprimée peut être transformée par découpe et collage en une boîte d'emballage pour un pot de crème destinée à la peau par exemple, la face externe de l'emballage étant la face comportant la couche avec les microsphères.

Exemple 10 :



[0045] Sur une machine à papier à table plate, on forme une feuille de papier ayant un grammage de 320 g/m2, puis en ligne, à l'aide d'une presse encolleuse à transfert de film double face, dite TWIN HSM de la société BTG, on traite l'une des faces, à raison de 3 g/m2 en poids sec, par une composition aqueuse d'un mélange comprenant un amidon et un dimère d'alkylcétène (dit AKD) et on traite simultanément l'autre face, à raison de 15 g/m2 en sec, par une composition comprenant des microsphères comme décrit ci-après. La feuille ainsi traitée est séchée à 100-110°C afin de sécher la feuille et d'expanser les microsphères. La feuille est bobinée au fur et à mesure de la production.

[0046] La composition comprenant des microsphères est réalisée en milieu aqueux et contient en poids sec :
  • 398,6 g de carbonate de calcium,
  • 159,6 g du copolymère styrène-butadiène carboxylé utilisé précédemment,
  • 42,56 g des microsphères expansibles de la marque EXPANCEL 820 ®.
On ajoute éventuellement un agent régulateur de rhéologie.

[0047] La composition aqueuse comprenant le mélange d'amidon et d'un dimère d'alkylcétène contient :
  • 6 parts en poids d'amidon sec,
  • 0,4 parts en poids d'un dimère d'alkylcétène sec,
  • le complément en eau pour faire 100 parts en poids.


[0048] Ensuite les feuilles en formats sont imprimées feuille à feuille à raison de 10 000 feuilles à l'heure sur une machine d'impression par offset sans affecter la cadence habituelle d'impression.

[0049] La feuille imprimée peut être transformée par découpe et collage en une boîte d'emballage pour un pot de crème destinée à la peau par exemple, la face externe de l'emballage étant la face comportant la couche avec les microsphères.

Exemple 11 :



[0050] Sur une feuille de papier calque obtenu par raffinage poussé de fibres de cellulose (à un degré de raffinage d'au moins 90 degrés SR) ayant un grammage de 140 g/m2 on applique, à l'aide d'une presse encolleuse de laboratoire, une composition d'un dimère d'alkylcétène en milieu aqueux dit AKD en mélange avec un liant amidon et éventuellement un agent régulateur de rhéologie, à raison de 3,5 g/m2 en poids sec, on sèche la feuille. A l'aide d'une barre de MEYER on applique une composition comprenant des microsphères expansibles et un liant acrylique et éventuellement un agent régulateur de rhéologie à raison de 10 g/m2. Cette composition ne comporte pas de charges minérales. La feuille ainsi traitée est séchée vers 135 °C afin de sécher la feuille et d'expanser les microsphères. La feuille ne présente pas de curl important et a conservé une certaine transparence.

[0051] La feuille en bobine est découpée en feuilles d'un certain format et mise en pile. Ensuite les feuilles en formats sont imprimées feuille à feuille à raison de 10 000 feuilles à l'heure sur une machine d'impression par offset sans affecter la cadence habituelle d'impression.

[0052] La feuille imprimée peut être transformée par découpe et collage en un emballage pour un pot de crème destinée à la peau par exemple, la face externe de l'emballage étant la face comportant la couche avec les microsphères.

REALISATION DES TESTS :



[0053] 
  • On mesure la rugosité Bendtsen de la face comportant la couche de microsphères selon la norme française NF-Q-03-049.
  • On mesure la compressiblité et la reprise élastique de la face comportant la couche de microsphères selon la norme américaine ASTM-D-1147.
  • On apprécie le toucher de la face comportant la couche de microsphères manuellement.
  • On détermine les coefficients de friction face recto enduite de microsphères contre face verso, selon la norme française NF-Q-03-082, de la façon suivante :


[0054] On colle la face recto enduite de la couche avec des microsphères d'une feuille à tester sous un patin à l'aide d'un ruban adhésif double face, le patin fait 6,35 cm de côté et a un poids de 200 g. On place l'ensemble, patin et feuille avec la face verso sans microsphères externe sur la face recto avec des microsphères d'une autre feuille de même nature que celle à tester, l'autre face verso de cette dernière étant collée sur un plan fixe. Le patin, relié à un dynamomètre, est tiré à une vitesse de 200 mm/mn, de façon à faire glisser la face verso sans microsphères sur la face recto avec microsphères. Grâce au dynanomètre, on mesure les forces statique ( au départ du déplacement) et dynamique (entretien du déplacement) pour calculer respectivement les coefficients statique et dynamique selon l'équation suivante :
Force mesurée (en Newton) / [g x masse du patin (en kg) ] avec g = 9,81 m/s2.

Résultats :



[0055] Les résultats des tests pour les exemples 1 à 8 et le papier support sont présentés dans les Tableaux 1 et 2.

[0056] Les exemples 1, 4 et 8 ne présentent pas le toucher "peau" recherché. L'exemple 7, expansé à 120 °C, a un coefficient de friction statique trop élevé.

[0057] Les exemples 2 et 3 ainsi que 5 et 6 présentent le toucher "peau" recherché et ont un coefficient de friction statique inférieur à 0,95.
TABLEAU 1
REFERENCES SUPPORT Exemple 1 comparatif Exemple 2 Exemple 3
Microsphères ( % poids sec) 0 7 7 7
Température de séchage (°C) - 100 100 100
Poids de couche (g/m2) - 5,3 10,5 15,4
Toucher "peau" - NON OK OK
Rugosité Bendtsen (ml/mn) - 471 436 433
Compressibilité Zwick (%) 14,10 14,4 14,35 15,8
Reprise élastique (%) 81,3 76,8 77,0 65,5
Coefficient de friction statique sans traitement de la face verso - 0,82 0,95 0,87
Coefficient de friction statique - 0,72 0,90 0,57
Coefficient de friction dynamique sans traitement de la face verso - 0,66 0,95 0,87
Coefficient de friction dynamique - 0,43 0,90 0,60
TABLEAU 2
REFERENCES Exemple 4 comparatif Exemple 5 Exemple 6 Exemple 7 comparatif Exemple 8 comparatif
Microsphères ( g en sec ) 29,6 60,5 99,2 42,56 42,56
Pigments minéraux ( g en sec ) 398,6 398,6 398,6 398,6 398,6
Liant ( g en sec ) 159,6 159,6 159,6 159,6 159,6
Microsphères ( % en poids sec) 5 9,8 15 7 7
Température de séchage (°C) 100 100 100 120 80
Poids de couche (g/m2) 9,9 9,6 10,4 10,1 10,4
Toucher "peau" NON - Peu doux OK OK OK NON
Rugosité Bendtsen 404 324 353 222 462
Compressibilité Zwick (%) 15,67 14,75 15,47 15,17 14,5
Reprise élastique (%) 72,6 75,4 70,6 63,8 75,5
Coefficient de friction statique sans traitement de la face verso 0,92 1,09 1,16 1,34 0,66
Coefficient de friction statique 0,74 0,84 0,87 1,12 0,56
Coefficient de friction dynamique sans traitement de la face verso 0,92 1,09 1,16 1,34 0,52
Coefficient de friction dynamique 0,74 0,82 0,87 1,12 0,43



Revendications

1. Feuille présentant sur l'une de ces faces un toucher rappelant la peau, dite face recto, et étant imprimable à des cadences élevées, comportant une feuille support revêtue sur l'une de ces faces d'une couche comportant au moins des microsphères thermoplastiques expansées et un liant, formant ladite face recto, et ladite feuille ayant un coefficient de friction statique entre cette dite face recto et l'autre face verso inférieur à 0,95, de préférence inférieur ou égal à 0,90, mesure faite selon la norme NF-Q-03-082 avec un patin de 200g.
 
2. Feuille selon la revendication précédente caractérisée par le fait que ladite feuille a un grammage compris entre 70 et 500 g/m2, de préférence entre 200 et 400 g/m2.
 
3. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que ladite feuille support est transparente ou translucide.
 
4. Feuille selon la revendication précédente caractérisée par le fait que ladite feuille support est une feuille de papier calque, en particulier obtenue par un raffinage poussé des fibres de cellulose la composant.
 
5. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que le poids de ladite couche de la face recto est compris entre 6 et 20 g/m2 en sec, de préférence entre 8 et 17 g/m2.
 
6. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que ladite couche comporte:

- de 5 à 12 parts en poids sec de microsphères thermoplastiques expansées, de préférence de 6 à 9 parts,

- de 15 à 95 parts en poids sec d'un liant ayant une température de transition vitreuse comprise entre -10 et 35 °C, de préférence de 20 à 40 parts,

- de 0 à 75 parts de pigments minéraux en poids sec, de préférence de 40 à 75 parts,

- de 0 à 40 parts de colorant(s) en poids sec,

la somme des parts faisant 100.
 
7. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que lesdites microsphères sont des sphères thermoplastiques expansées comprenant un gaz.
 
8. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que lesdites microsphères sont des sphères thermoplastiques expansées à une température comprises entre 90 et 115 °C, de préférence entre 100 et 110 °C.
 
9. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que que la face verso comporte une composition de traitement améliorant le coefficient de friction, en quantités comprises entre 0,1 et 5 g/m2, de préférence entre 0,3 et 3 g/m2.
 
10. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que la composition de traitement de l'autre face verso comporte un composé choisi parmi les agents de collage, en particulier parmi les dimères d'alkyl cétène, les cires de polyoléfines en particulier de polyéthylène et de préférence en mélange avec un liant utilisé en papeterie notamment un amidon ou un poly(vinyle d'alcool) et éventuellement un agent de rhéologie.
 
11. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'au moins l'une des faces comporte un sel ionisable, en particulier du chlorure de sodium.
 
12. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que la feuille support, au moins sous la couche de microsphères, présente une couleur et/ou une couche et/ou impression(s) visible(s) à travers la couche.
 
13. Procédé de fabrication d'une feuille selon l'une des revendications précédentes par voie papetière caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :

- a) on forme une feuille support à partir d'une suspension en milieu aqueux de fibres de cellulose et éventuellement de fibres synthétiques, en mélange avec des charges minérales, au moins un liant, et, éventuellement encore, un colorant, un agent de résistance humide et d'autres additifs usuellement utilisés en papeterie,

- b) on traite l'une des faces, dite face verso, de la feuille par une composition améliorant le coefficient de friction,

- c) on sèche éventuellement la feuille obtenue vers 100 °C,

- d) on traite l'autre des faces, dite face recto, de la feuille obtenue par une composition en milieu aqueux comprenant :

- de 5 à 12 parts en poids sec de microsphères thermoplastiques expansibles, de préférence de 6 à 9 parts,

- de 15 à 95 parts en poids sec d'un liant ayant une température de transition vitreuse comprise entre -10 et 35 °C, de préférence de 20 à 40 parts,

- de 0 à 75 parts de pigments minéraux en poids sec, de préférence de 40 à 75 parts,

- de 0 à 20 parts de colorant(s) en poids sec,

la somme des parts faisant 100,

- e) on soumet la feuille à une température comprise entre 90 et 115 °C, de préférence entre 100 et 110 °C pour à la fois sécher la feuille et expanser les microsphères,

- f) on bobine la feuille.


 
14. Procédé de fabrication d'une feuille selon la revendication précédente caractérisé en ce que l'étape b) est réalisée sur une presse encolleuse et l'étape c) sur une coucheuse à lame d'air.
 
15. Procédé de fabrication d'une feuille selon l'une des revendications précédentes par voie papetière caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :

- a) on forme une feuille support à partir d'une suspension en milieu aqueux de fibres de cellulose et éventuellement de fibres synthétiques, en mélange avec des charges minérales, au moins un liant, et, éventuellement encore, un colorant, un agent de résistance humide et d'autres additifs usuellement utilisés en papeterie,

- b) on traite l'une des faces, dite face verso, de la feuille par une composition améliorant le coefficient de friction et simultanément on traite l'autre face, dite face recto, de la feuille obtenue par une composition en milieu aqueux comprenant :

- de 5 à 12 parts en poids sec de microsphères thermoplastiques expansibles, de préférence de 6 à 9 parts,

- de 15 à 95 parts en poids sec d'un liant ayant une température de transition vitreuse comprise entre -10 et 35 °C, de préférence de 20 à 40 parts,

- de 0 à 75 parts de pigments minéraux en poids sec, de préférence de 40 à 75 parts,

- de 0 à 20 parts de colorant(s) en poids sec,

la somme des parts faisant 100,

- c) on soumet la feuille obtenue à une température comprise entre 90 et 115 °C, de préférence entre 100 et 110 °C pour à la fois sécher la feuille et expanser les microsphères,

- d) on bobine la feuille.


 
16. Procédé de fabrication d'une feuille selon la revendication 15, caractérisé en ce que l'étape b) est réalisée sur une presse encolleuse à transfert de film double face.
 
17. Procédé de fabrication d'une feuille selon l'une des revendications 13 à 16, caractérisé en ce qu'à l'étape a), les fibres de cellulose sont raffinées à un degré élevé de raffinage, de préférence supérieur ou égal à 90 °SR.
 
18. Utilisation d'une feuille selon l'une des revendications précédentes pour fabriquer un emballage de produits cosmétiques pour la peau présentant une caractéristique essentielle rappelant la destination du produit à emballer par un toucher peau, la face comportant lesdites microsphères formant la face externe dudit emballage.
 
19. Emballage pour produits cosmétiques pour la peau présentant une caractéristique essentielle rappelant la destination du produit à emballer par un toucher peau obtenu à partir d'une feuille selon l'une des revendications précédentes.
 
20. Procédé de fabrication d'un emballage caractérisé en ce que :

- on prend une feuille en bobine selon l'une des revendications 1 à 12 ou on fabrique une feuille selon l'un des procédés décrits à l'une des revendications 13 à 17,

- on découpe la feuille en bobine en feuilles de formats donnés,

- on imprime la face recto desdites feuilles en format à une cadence d'au moins 8 000 feuilles à l'heure,

- on découpe lesdites feuilles en format selon le modèle d'emballage voulu,

- on applique de la colle sur la face dite verso et/ou sur la face recto, au moins sur les zones d'assemblage,

- on colle les zones d'assemblage et confectionne l'emballage selon le modèle souhaité, la face comportant lesdites microsphères expansées formant la face externe dudit emballage.


 





Rapport de recherche