[0001] La présente invention se rapporte en particulier à l'affichage, par exemple sur des
tableaux ou panneaux à l'aide de petites pièces aimantées amovibles plaquant sur une
surface en matériau magnétique définie par les tableaux ou panneaux, un ou plusieurs
feuillets minces, telles que des feuilles de papier portant des informations.
[0002] Ces petites pièces aimantées faisant office en quelque sorte de punaises magnétiques
permettant l'apposition de feuillets en un endroit quelconque d'une surface d'affichage,
généralement verticale, sont bien connues.
[0003] Elles sont constituées d'éléments en matériau magnétique, habituellement une ferrite,
de formes simples, notamment en forme de pastilles cylindriques ou de plaquettes parallélépipédiques
de quelques millimètres d'épaisseur, et de diamètre ou longueur pouvant atteindre
quelques centimètres.
[0004] Ces petits aimants sont surmoulés sur toutes leurs faces, excepté une, laissée nue,
destinée à être plaquée contre la surface magnétique du tableau ou panneau d'affichage
ou analogue pour y retenir un ou plusieurs feuillets.
[0005] Le surmoulage consiste à réaliser un capot aux formes et dimensions de chaque petit
aimant, dans une matière plastique appropriée injectée sous pression dans un moule.
[0006] Le capot est soit réalisé par moulage puis garni de son aimant, rapporté par collage,
soit réalisé par surmoulage directement sur l'aimant.
[0007] Dans tous les cas, un moule doit être conçu et réalisé.
[0008] Or, un moule est relativement coûteux à réaliser et il faut concevoir autant de moules
que de formes différentes d'aimant. De surcroît, le coût des moules est encore accru
lorsque, et c'est généralement le cas, un rebord périphérique doit être réalisé sur
le capot pour faciliter la préhension et la manipulation des aimants lors de leur
utilisation.
[0009] Le but de l'invention vise précisément à réduire substantiellement les coûts de fabrication
de tels aimants d'affichage en supprimant le recours à des moules pour le capotage
des aimants.
[0010] A cet effet, l'invention a pour objet des aimants encapsulés pour l'affichage de
feuillets minces par plaquage contre une paroi en matériau magnétique, du type comprenant
un élément en matériau magnétique enchâssé dans un support en matière plastique, caractérisé
en ce que ledit support comprend, d'une part, une coque relativement mince épousant
la forme de l'aimant à l'exception de l'une des faces planes de l'aimant et définissant
un rebord périphérique extérieur et, d'autre part, un opercule rapporté sur ladite
coque et scellé sur ledit rebord périphérique.
[0011] On obtient ainsi des aimants totalement emprisonnés dans une capsule fermée, d'épaisseur
de paroi suffisamment mince pour ne pas créer un entrefer, entre aimant et paroi d'affichage,
trop important et susceptible de réduire de manière inacceptable la force attractive
de l'aimant, et présentant, au droit du rebord périphérique de scellement, une saillie
tout à fait analogue aux rebords en saillie de saisie des capots traditionnels moulés.
[0012] L'avantage majeur des aimants selon l'invention réside dans le fait qu'ils ne nécessitent
plus la réalisation de moules coûteux.
[0013] L'invention a également pour objet, en effet, un procédé de réalisation desdits aimants
encapsulés, caractérisé en ce qu'il consiste :
- à réaliser dans un flan de matière plastique appropriée, au moins une coque aux formes
et dimensions du ou des aimants, par thermoformage, en sorte que ledit flan épouse
un ou plusieurs aimants ou des gabarits de ceux-ci,
- puis, à operculer la ou les coques, garnies chacune d'un aimant, à l'aide d'un flan
de matière appropriée, et solidariser les deux flans,
- et, enfin, à séparer chaque coque des flans par une découpe ménagée dans l'épaisseur
desdits flans, à distance de la ligne de séparation des flans.
[0014] Une telle technique permet de réaliser de manière rapide et économique, au cours
d'un même cycle de formage de coque puis operculage, une pluralité d'aimants encapsulés,
de formes et dimensions identiques ou non.
[0015] Cette technique peut être mise en oeuvre de différentes manières, par exemple par
plaquage par aspiration du flan de coque sur des aimants placés sur une grille, ou
par formage positif sur une plaque définissant en saillie des gabarits aux formes
et dimensions des aimants présentant des passages d'air, ou encore par formage négatif
sur une plaque présentant des perçages aux formes et dimensions des aimants.
[0016] Les flans destinés à la réalisation des coques et de l'operculage peuvent avoir des
caractéristiques (nature, épaisseur, etc...) différentes permettant par exemple d'assurer
à la coque une rigidité suffisante et à l'opercule de servir de support d'impression
à des fins publicitaires ou d'information.
[0017] Le rebord externe ménagé sur la coque peut être à hauteur de la face non recouverte
de l'aimant ou en léger retrait par rapport à cette face, l'opercule ayant suffisamment
de souplesse pour venir se plaquer contre l'aimant. Ceci permet de réaliser des coques
de profondeur standard.
[0018] De même, la découpe ménagée à la périphérie de la coque pour délimiter le rebord
périphérique assurant à la fois la solidarisation entre coque et opercule et la préhension
aisée de l'aimant encapsulé, peut avoir un contour variable à des fins esthétiques
ou d'individualisation des aimants, par exemple une découpe périphérique en forme
de marguerite pour un aimant cylindrique, ou encore un contour circulaire pour un
aimant parallélépipédique ou carré.
[0019] D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui va suivre
de modes de mise en oeuvre du procédé de l'invention, description donnée à titre d'exemple,
uniquement, et en regard du dessin annexé sur lequel :
- la figure 1 est une vue en coupe diamétrale d'un aimant cylindrique encapsulé conforme
à l'invention,
- les figures 2 à 4 sont des vues illustrant les étapes d'un mode de mise en oeuvre
du procédé de fabrication selon l'invention d'aimants encapsulés du type de la figure
1,
- la figure 5 est une vue de dessus d'un aimant selon l'invention de forme parallélépipédique
muni d'un rebord de préhension circulaire,
- la figure 6 illustre une variante de réalisation d'un contour en « marguerite » du
rebord de préhension d'un aimant selon l'invention,
- la figure 7 illustre une variante du procédé de l'invention utilisant un thermoformage
positif, et
- la figure 8 illustre une variante du procédé de l'invention mettant en oeuvre un thermoformage
négatif.
[0020] La figure 1 représente en coupe diamétrale un bloc cylindrique de ferrite 1, par
exemple d'un diamètre de 20 mm et d'une épaisseur de 3 mm, encapsulé dans une coque
2 fermée par un opercule 3.
[0021] La coque 2 épouse étroitement le bloc de ferrite 1 en laissant découverte la face
circulaire supérieure de l'aimant et en formant un rebord périphérique 4 entourant
complètement l'aimant et sensiblement de niveau avec ladite face supérieure de l'aimant.
[0022] L'opercule 3 est solidarisé de la coque 2 au droit du rebord périphérique 4.
[0023] Par commodité la zone périphérique de superposition/solidarisation des deux éléments
2 et 3 sera appelée par la suite saillie périphérique de préhension/manipulation de
l'aimant encapsulé selon l'invention.
[0024] Les éléments 2 et 3 sont réalisés à partir par exemple de deux feuilles de matière
plastique appropriée, par exemple et de préférence une matière choisie dans le groupe
comprenant le chlorure de polyvinyle, le polystyrène, le polypropylène, les terpolymères
d'acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS).
[0025] Le matériau de la coque 2 et de l'opercule 3 sont identiques ou non.
[0026] Généralement, l'épaisseur de la coque 2, de préférence supérieure à 0,15 mm, sera
sensiblement inférieure ou égale à l'épaisseur, par exemple de l'ordre de 0,20 mm,
de l'opercule 3, pour assurer une bonne rigidité à la coque.
[0027] Le matériau de l'opercule 3 pourra être choisi en vue de recevoir une impression
par exemple, à titre décoratif ou informatif.
[0028] Le matériau de l'opercule 3 peut également être un complexe, par exemple papier +
pellicule de polyéthylène, le papier étant sur la face extérieure de l'opercule et
destiné à recevoir une impression.
[0029] Le matériau de l'opercule 3 peut être également un papier.
[0030] La solidarisation entre coque et opercule peut être réalisée de différentes manières,
selon la nature des matériaux utilisés notamment.
[0031] La solidarisation peut être réalisée par thermoscellage si les matériaux sont des
thermoplastiques, ou par collage à l'aide d'un film ou revêtement adhésif rapporté.
Le matériau d'operculage peut aussi être un papier autoadhésif.
[0032] La coque 2 et l'opercule 3 pourront être de couleur différente.
[0033] La fabrication de l'aimant de la figure 1 s'opère conformément à l'invention par
exemple par le procédé illustré par les figures 2 à 4, lequel comprend une première
étape de formation d'une coque, ou mieux, de plusieurs coques simultanément dans un
même flan 5 de matière plastique appropriée.
[0034] La formation des coques dans le flan s'opère avantageusement par plaquage, par aspiration
du flan 5 contre une ou plusieurs séries 6, 7, 8 d'aimants ou de gabarits aux formes
et dimensions d'aimants, posés sur une grille 9 d'une boîte 10 à vide reliée à un
dispositif d'aspiration non représenté.
[0035] Les aimants ou gabarits 6, 7, 8 sont identiques ou non.
[0036] De préférence, le flan de plastique 5 sera au préalable ramolli par chauffage par
un dispositif approprié 11, par exemple un dispositif infra-rouge conventionnel, pour
épouser plus facilement et étroitement les objets 6, 7, 8.
[0037] La figure 3 illustre une seconde étape de la fabrication consistant, après retournement
du flan 5 portant en empreintes les coques 12 et garnissage de chacune de ces coques
par un aimant 1', 1", 1"' de forme appropriée, à recouvrir le flan 5 avec ses aimants
d'un second flan 13 de matière plastique destiné à constituer les opercules des coques
12.
[0038] Alors que le matériau du flan 5 destiné à la réalisation des coque, est un matériau
thermoformable, le matériau du flan 13 destiné aux opercules des coques sera un matériau
de préférence fusible, pour un thermoscellage avec le flan 5.
[0039] La figure 4 représente les deux flans 5 et 13 scellés, les coques 12 étant operculées.
[0040] Il ne reste plus alors qu'à séparer les aimants encapsulés, par exemple par découpe
à l'emporte-pièce à la périphérie de chaque coque. On a représenté en 14 sur la figure
4, les traits de coupe dans l'épaisseur des deux flans, ces traits 14 étant à une
certaine distance de la ligne 15 de séparation (figure 1) des deux flans pour constituer
la saillie périphérique (4) de préhension/manipulation des aimants ainsi encapsulés.
[0041] L'individualisation en vue de leur séparation des flans 5, 13 des coques operculées
peut également s'opérer par découpe au laser.
[0042] On peut aussi réaliser lors de la formation des coques (étape de la figure 2), des
pré-découpes dans l'épaisseur du flan 5, à la périphérie des coques 12. Après operculage,
les coques operculées seront détachées par pression, la feuille de l'opercule se déchirant
à hauteur des pré-découpes réalisées dans le flan des coques.
[0043] La forme de la découpe (14) délimitant la forme de la saillie de préhension peut
être variable et indépendante de la forme de l'aimant, comme illustré par les figures
5 et 6.
[0044] Sur la figure 5, l'aimant 16 est carré, alors que la découpe (14') délimitant la
saillie de préhension est circulaire.
[0045] Sur la figure 6, l'aimant 17 est cylindrique et la découpe 14" est en pétales de
marguerite.
[0046] On peut ainsi individualiser les aimants encapsulés selon l'invention par une forme
variable du contour de la saillie périphérique de préhension.
[0047] En variante, le flan 5 de matière plastique peut être thermoformé par formage positif
sur une plaque 16 (figure 7) pourvue de bossages 17 aux formes et dimensions d'aimants
et dont la paroi est munie de passages d'air 18 pour plaquer par aspiration le flan
5 contre lesdits bossages 17 et la plaque 16.
[0048] Suivant encore une autre variante illustrée par la figure 8, le flan 5 de matière
plastique peut être thermoformé par formage négatif sur une plaque 19 percée de trous
20 aux formes et dimensions d'aimants. Sous la plaque 19 est placée une feuille poreuse
21, par exemple du carton, permettant de plaquer par aspiration le flan 5 contre la
plaque 19 et les flancs des trous 20 , à la manière connue.
[0049] Enfin, l'invention n'est évidemment pas limitée aux modes de réalisation représentés
et décrits ci-dessus, mais en couvre au contraire toutes les variantes notamment en
ce qui concerne la nature du matériau de la coque 2 et de l'opercule 3, les nature,
forme et dimensions des aimants 1, 6, 7, 8 ainsi que les formes et dimensions du rebord
périphérique forment saillie de préhension, définie par la superposition des deux
feuilles constituant la coque 2 et l'opercule 3.
[0050] De même, la fabrication de tels aimants encapsulés, qui met en oeuvre les moyens
connus en eux-mêmes du thermoformage, du thermoscellage ou du collage par tous moyens
appropriés des deux feuilles 5, 13 au droit de leur recouvrement mutuel, ou encore
les moyens assurant la découpe individuelle de chaque aimant encapsulé, peut varier
sans sortir pour autant du cadre de l'invention.
1. Aimants encapsulés pour l'affichage des feuillets minces par plaquage contre une paroi
en matériau magnétique, du type comprenant un élément en matériau magnétique (1) enchâssé
dans un support en matière plastique, caractérisé en ce que ledit support comprend,
d'une part, une coque relativement mince (2) épousant la forme de l'aimant (1) à l'exception
de l'une des faces planes de l'aimant et définissant un rebord périphérique extérieur
(4) et, d'autre part, un opercule (3) rapporté sur ladite coque (2) et scellé sur
ledit rebord périphérique (4).
2. Aimants suivant la revendication 1, caractérisés en ce que le matériau de la coque
(2) et de l'opercule (3) est choisi dans le groupe comprenant le chlorure de polyvinyle,
le polystyrène, le polypropylène, les terpolymères d'acrylonitrile-butadiène-styrène
(ABS).
3. Aimants suivant la revendication 1 ou 2, caractérisés en ce que la coque (2) a une
épaisseur, de préférence supérieure à environ 0,15 mm, sensiblement inférieure ou
égale à l'épaisseur de l'opercule (3).
4. Aimants suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisés en ce que le matériau
de l'opercule (3) est différent de celui de la coque et est susceptible de recevoir
une impression.
5. Aimants suivant la revendication 4, caractérisés en ce que le matériau de l'opercule
(3) est un complexe formé d'un papier et d'un polyéthylène.
6. Aimants suivant la revendication 4, caractérisés en ce que le matériau de l'opercule
(3) est un papier.
7. Aimants suivant l'un des revendications 1 à 6, caractérisés en ce que le rebord périphérique
(4) de la coque (2) présente un contour correspondant à la forme de l'aimant (1, 6,
7, 8).
8. Aimants suivant l'une des revendications 1 à 6, caractérisés en ce que le rebord périphérique
(14', 14") de la coque (2) présente un contour de forme différente de celle de l'aimant
(16, 17), pouvant être différent d'un aimant à un autre d'une même série(6, 7, 8).
9. Procédé de réalisation d'aimants encapsulés selon l'une des revendications 1 à 8,
caractérisé en ce qu'il consiste :
- à réaliser dans un flan de matière plastique appropriée (5), au moins une coque
(12) aux formes et dimensions du ou des aimants (6, 7, 8), par thermoformage, en sorte
que ledit flan (5) épouse un ou plusieurs aimants ou des gabarits de ceux-ci,
- puis, à operculer la ou les coques (12), garnies chacune d'un aimant (1', 1", 1‴),
à l'aide d'un flan de matière appropriée (13) et solidariser les deux flans (5, 13),
- et, enfin, à séparer chaque coque (2) des flans (5, 13) par une découpe (14) ménagée
dans l'épaisseur desdits flans (5, 13), à distance de la ligne (15) de séparation
des flans.
10. Procédé suivant la revendication 9, caractérisé en ce que le thermoformage est réalisé
par plaquage par aspiration du flan (5) des coques sur une plaque (16, 19) pourvue
de gabarits en saillie (18) ou en creux (20).