[0001] La présente invention a pour objet un mécanisme à bouton-poussoir qui produise un
déclic pour donner à l'utilisateur une indication tactile ou auditive de bon fonctionnement
et qui permette aussi, lors de sa mise en place sur un appareil, de régler la force
devant être appliquée sur le poussoir pour agir contre la force de réaction d'un organe
de commande mécanique ou pour fermer un contact électrique.
[0002] L'invention est particulièrement adaptée à une pièce d'horlogerie, et notamment à
une montre chronographe dans laquelle des boutons-poussoirs pourvus d'un tel mécanisme
permettent de commander les trois fonctions classiques d'un chronographe, à savoir
la mise en marche/arrêt et la remise à zéro.
[0003] Un bouton-poussoir est un moyen de commande très simple qui se compose schématiquement
d'une tige et/ou d'un petit cylindre creux fermé à une extrémité, coulissant dans
un passage traversant du bâti d'un appareil, en étant maintenu en position de repos
par des moyens élastiques qui repoussent la tête de la tige vers l'extérieur, et en
étant amené en position de fonctionnement par une pression exercée sur la tête. Les
moyens élastiques sont principalement formés, soit par un ressort hélicoïdal logé
dans le passage traversant et prenant appui sur le bâti, soit par un ressort à lame
ou un ressort-fil solidaire du bâti par au moins une de ses extrémités et appuyant
directement et/ou indirectement sur l'extrémité de la tige opposée à la tête.
[0004] Dans les applications où le bon fonctionnement de l'appareil est facilement perceptible,
tel que l'éclairage d'une pièce ou la mise en marche d'une source sonore, ce moyen
de commande peut être satisfaisant dans sa forme de réalisation la plus simple, même
s'il existe de très nombreuses variantes possibles dans le choix des matériaux et
dans les techniques d'assemblage.
[0005] Dans d'autres cas, il est nécessaire que l'utilisateur exerçant une pression sur
un bouton-poussoir ressente de façon certaine que la fonction sélectionnée a bien
été activée, même s'il n'est pas en mesure d'exercer un contrôle visuel à ce sujet.
Il en est particulièrement ainsi dans une montre chronographe, qu'elle soit mécanique
ou électronique, dans laquelle la commande de début et de fin de comptage par pression
sur un bouton-poussoir approprié doit être synchronisée avec un événement que l'utilisateur
doit observer, ce qui ne lui permet plus d'exercer en contrôle visuel du bon fonctionnement
du chronographe.
[0006] Pour remédier à cet inconvénient différents dispositifs ont été proposés pour produire
un déclic perceptible par l'utilisateur lorsqu'il exerce une pression. Dans le document
US 4,451,719, une tige coulisse dans un tube contre la force de rappel d'un ressort
hélicoïdal, la tige étant pourvue d'un organe élastique qui doit franchir un rétrécissement
du tube pour produire un déclic immédiatement avant d'activer une fonction. Un tel
dispositif présente l'inconvénient d'avoir un effet de déclic qui s'estompe au fur
et à mesure de l'usure de l'organe élastique, et ne permet un ajustement de la pression
à exercer qu'en choisissant la compressibilité du ressort.
[0007] Dans la demande le modèle d'utilité JP 7812/79, le moyen élastique est formé par
lame métallique dont une extrémité est fixée au fond d'un boîtier et dont l'extrémité
libre qui sert à maintenir le bouton-poussoir en fonction de repos, est prolongée
par un partie recourbée en U sensiblement dans l'axe du poussoir. La branche libre,
également élastique est en appui contre un tenon chassé dans la platine et présente
à son extrémité une surépaisseur que devra franchir le tenon en produisant un déclic
lorsqu'une pression est exercée. Dans cette construction, on observera que la pression
à exercer est finalement la résultante de deux forces dépendant de la lame elle-même
jusqu'au poussoir, de la partie libre du prolongement en U, et du positionnement relatif
des points de fixation de la lame et du tenon, de sorte que les inévitables tolérances
de fabrication et de montage auront comme conséquence des variations non contrôlables
d'un appareil à l'autre pour la force devant être exercée sur la tête du poussoir.
[0008] Dans le cas d'un bouton-poussoir utilisé comme commande d'une chaîne cinématique
complexe, on observera enfin que la pression à exercer peut être telle qu'on ne perçoive
plus le déclic de façon satisfaisante.
[0009] L'invention vise à éviter les inconvénients de cet art antérieur en procurant un
mécanisme de bouton-poussoir à déclic, dont les moyens de rappel élastique en position
de repos sont du type ressort à lame et dans lequel la force exercée sur la tête du
poussoir peut facilement être ajustée.
[0010] A cet effet, l'invention a pour objet un mécanisme de poussoir pour activer une fonction
mécanique ou électrique comprenant un premier et un deuxième éléments mobiles l'un
par rapport à l'autre dans des plans parallèles à un support plan pour former un moyen
de rappel et produire un déclic sous l'action d'une force

exercée au moyen du poussoir, caractérisé en ce que le premier élément est formé
par une bascule pivotée à l'une de ses extrémités sur un tenon solidaire du support,
ladite bascule comportant deux autres axes disposés en triangle par rapport au tenon,
et le deuxième élément de forme générale allongée comprend une découpe sensiblement
en U délimitant une base reliant un premier et un deuxième bras, ladite base comprenant
un moyen de guidage destiné à coulisser le long d'une rampe de guidage solidaire du
support et au moins un moyen de commande d'une fonction à activer, le premier bras
dudit deuxième élément étant rigide et ayant son extrémité libre montée à rotation
sur un premier axe de la bascule et le deuxième bras étant flexible en ayant à son
extrémité libre une encoche contre laquelle prend appui le deuxième axe de la bascule
en position de repos, ladite encoche étant prolongée par un bec ayant un bord externe
orienté vers l'extérieur de la découpe en U, contre lequel vient glisser le deuxième
axe de la bascule lorsqu'une force est exercée sur le bras rigide par l'intermédiaire
du poussoir en comprimant le bras flexible et en produisant un déclic par passage
d'une position à l'autre.
[0011] Dans ce qui précède, la configuration du deuxième élément ayant une forme allongée
avec une découpe en U désigne évidemment de façon plus générale tout élément dont
les bords de chaque bras ne seraient pas tous parallèles, uniquement en raison des
problèmes d'assemblage avec d'autres composants de l'appareil.
[0012] Dans un mode de réalisation dans lequel on recherche un encombrement réduit en hauteur,
comme c'est le cas dans une pièce d'horlogerie, les deux éléments constituant le mécanisme
sont découpés dans une plaque d'égale épaisseur, la bascule ayant alors une forme
sensiblement triangulaire et l'élément conformé en U présentant un bras suffisamment
large pour être rigide et un bras assez étroit pour être flexible. Le matériau constituant
ces deux éléments peut être quelconque dans le mesure où il présente une certaine
flexibilité, mais on choisit de préférence un métal ou un alliage métallique tel qu'un
acier à ressort dans les applications où une longévité importante est souhaitée, comme
c'est le cas pour les pièces d'horlogerie.
[0013] La force nécessaire pour passer de la position de repos à la position active peut
être prévue au stade de la conception de la géométrie des deux éléments, telles que
les positions relatives des deux axes et du tenon sur la bascule, la longueur du bras
flexible du deuxième élément ou l'inclinaison du bord externe du bec situé à l'extrémité
du bras flexible. Cette dernière solution, inclinaison du bord externe du bec, présente
l'avantage de pouvoir réaliser à partir de mêmes ébauches des mécanismes nécessitant
des forces de pression différentes, simplement par un usinage approprié de ce bord
du bec.
[0014] Selon un autre aspect de l'invention, la force nécessaire pour passer de la position
de repos à la position active peut être ajustée en fin de montage du mécanisme dans
un appareil. A cet effet, le mécanisme comporte un moyen de réglage de la force

devant être appliquée sur le bouton-poussoir, ce moyen étant disposé entre les bords
en regard de la découpe de façon à modifier le point de flexion du bras flexible ou
son écartement initial par rapport au bras rigide. Selon un premier mode de réalisation,
ce moyen de réglage est formé par une goupille à corps cylindrique pouvant occuper
plusieurs positions entre des encoches en regard ménagées dans des bords parallèles
du bras rigide et du bras flexible de façon à modifier le point de flexion de cette
dernière. Selon un autre mode de réalisation, la goupille a un corps ovale cannelé
et elle est disposée entre deux encoches cannelées en regard ménagées dans les bords
du bras flexible et du bras rigide pour agir comme excentrique, en créant selon son
orientation une force de réaction supplémentaire ajustable. Cette goupille peut être
maintenue soit par simple coincement entre les deux bras du deuxième élément, soit
par collage ou soudure. Cette construction est particulièrement avantageuse pour avoir
une même force d'actionnement du poussoir pour tous les appareils issus d'une même
chaîne de fabrication, malgré une force de réaction pouvant varier d'un mécanisme
à l'autre, en raison des inévitables tolérances de fabrication, notamment lorsque
ce mécanisme est destiné à agir sur une chaîne cinématique complexe. Cette construction
est également avantageuse lorsqu'un même appareil comporte plusieurs boutons poussoirs,
de façon à ce que la force devant être exercée soit la même pour tous, même si les
mécanismes sur lesquels ils agissent opposent, par nature, des forces de réaction
différentes, ce qui est le cas dans les montres chronographes qui comportent généralement
un bouton-poussoir marche/stop et un bouton-poussoir de remise à zéro qui agissent
séparément sur des mécanismes différents.
[0015] Le moyen de commande situé au niveau de la base du deuxième élément du mécanisme
en forme de U peut être confondu avec le moyen de guidage et être formé, dans le mode
de réalisation le plus simple, par un tenon chassé dans la base dudit deuxième élément
et orienté vers le support. De façon équivalente, ce moyen unique de commande et de
guidage peut être formé par un prolongement de la base recourbée dans un plan perpendiculaire
au plan général dudit deuxième élément. Lorsqu'on exerce une pression sur le bras
rigide, directement ou indirectement par l'intermédiaire du bouton-poussoir, le tenon
glisse le long de la rampe de guidage pour fermer un contact électrique ou pour déplacer
un organe mécanique. La rampe de guidage peut être formée par un trou oblongue ménagé
dans le support ou dans un élément solidaire de celle-ci pour limiter le débattement
du tenon entre deux positions extrêmes et permettre, comme on le verra dans la description
détaillée qui suit, par exemple de faire avancer d'un cran une couronne crantée.
[0016] Selon un autre mode de réalisation, le mécanisme comprend un moyen de commande et
de guidage tel qu'indiqué précédemment, et un deuxième moyen de commande par exemple
constitué par un bras prolongeant la base de façon à pouvoir activer simultanément
ou successivement deux fonctions.
[0017] De plus, on observera qu'en agissant sur la géométrie du premier et du deuxième élément,
le mécanisme selon l'invention donne une grande liberté dans le positionnement de
l'organe à activer, par rapport au bouton-poussoir qui ne peut pas être positionné
n'importe où sur la carrure d'un appareil pour des raisons techniques ou esthétiques.
[0018] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront dans
la description suivante de différents exemples de réalisation, présentés à titre non
limitatif en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une représentation schématique en perspective d'un premier mode de
réalisation d'un mécanisme selon l'invention au repos,
- la figure 2 est une représentation schématique en perspective d'un deuxième mode de
réalisation d'un mécanisme selon l'invention lorsqu'une force est exercée sur le bouton-poussoir.
- les figures 3A et 3B sont des représentations en perspective agrandie de deux types
de goupilles de réglage,
- la figure 4 est une vue de dessus d'une partie de la chaîne cinématique d'une montre-chronographe
en position déclenchée, comportant deux mécanismes selon l'invention, et
- la figure 5 représente la position du mécanisme de la figure 4 lorsque le poussoir
start/stop a été enfoncé.
[0019] A la figure 1, on a représenté un mécanisme désigné par la référence générale 1,
monté sur un support plan 2 qui peut être le fond d'un boîtier quelconque, ou un élément
de montage rapporté dans celui-ci, telle que la platine d'un mouvement horloger. Le
mécanisme est représenté en position de repos, c'est-à-dire lorsqu'aucune force n'est
exercée sur le bouton-poussoir 4. Sur le support 2, on a représenté schématiquement
par un levier 5 un organe de commande mécanique qui sera actionné par le mécanisme
1, et par une plaque de contact 6, le contact électrique qui sera fermé, étant précisé
qu'il est possible de n'avoir qu'une seule fonction, ou plus de deux fonctions mécaniques/électriques,
selon la conception de l'appareil incluant au moins un mécanisme selon l'invention.
Le mécanisme 1 comprend essentiellement deux éléments 10, 20 mobiles l'un par rapport
à l'autre, parallèlement au support plan 2.
[0020] Un premier élément 10 est formé par une bascule 11 pivotée sur un tenon 12 solidaire
du support 2. Cette bascule 11 comprend deux autres axes 14 et 16 disposés en triangle.
Pour une meilleure compréhension de la figure 1, les parties utiles des deux axes
14 et 16 solidaires de la bascule 11 sont représentés au-dessus de la surface de ladite
bascule 11; de façon équivalente ces axes peuvent être orientés vers le support plan
2, c'est-à-dire dans le même sens que le tenon 12 de pivotement. Ce premier élément
10 a donc globalement une forme triangulaire, dont le contour précis dépendra des
autres composants de l'ensemble dans lequel ce mécanisme sera installé.
[0021] Le deuxième élément désigné par la référence générale 20 est allongé et comporte
dans sa partie médiane une découpe 21 en U qui délimite une base 22, un premier bras
rigide 28 et un deuxième bras flexible 32. La partie libre 29 du bras rigide 28 est
montée à rotation sur un premier axe 14 de la bascule 11. La partie libre 33 du bras
flexible 32 comporte une encoche 34 prolongée par un bec 36 dont le bord externe 38
est orienté vers l'extérieur de la découpe 21 en U. Lorsque le mécanisme est au repos,
comme représenté sur la figure 1, le deuxième axe 16 solidaire de la bascule 11 est
positionné de telle sorte qu'il soit maintenu en appui contre le fond de l'encoche
34 par un léger pincement des deux bras 28 et 32. La base 22 comporte perpendiculairement
au support de mécanisme un moyen de guidage 23 représenté sous la forme d'un tenon
25 chassé dans la base 22. De façon équivalente, ce moyen de guidage 23 peut être
formé par pliure d'une extension de la base 22. Ce moyen de guidage 23 est prévu pour
venir coulisser le long d'une rampe de guidage 3 solidaire du support 2 et schématiquement
représentée par une barre fixée par deux pieds au support 2. Le moyen de commande
24 d'une fonction mécanique ou électrique peut être formé par une extension 26 de
la base 22 ou par le moyen de guidage lui-même, tel que le tenon 25.
[0022] La qualité de rigidité ou au contraire de flexibilité des bras peut être obtenue
par tout procédé connu de l'homme de l'art et notamment en agissant sur les sections
respectives de chaque bras. Dans un mode de réalisation le plus économique, le deuxième
élément 20 est découpé dans une plaque d'égale épaisseur, par exemple une feuille
métallique, en choisissant les largeurs respectives des deux bras de façon à avoir
un bras rigide 28 et un bras flexible 32.
[0023] En se référant maintenant à la figure 2, on a représenté un autre mode de réalisation
du mécanisme qui vient d'être décrit, lorsqu'une force

est appliquée sur le bras rigide 22 par l'intermédiaire du bouton-poussoir 4. Ce
mécanisme diffère de celui représenté à la figure 1 en ce qu'il comporte un moyen
de réglage 40 qui permet de faire varier le point de flexion du bras flexible 32.
Ce moyen de réglage est formé par une goupille 41 à deux têtes 42, 44 reliées par
un corps cylindrique 43, comme représenté à la figure 3A, ladite goupille 41 pouvant
occuper plusieurs positions entre des encoches 28a, 32a ménagées dans les bords en
regard du bras rigide 28 et du bras flexible 32. A titre d'exemple, on a réalisé un
mécanisme de ce type avec quatre encoches de positionnement et on a mesuré la force
de réaction en fonction de la position de la goupille.
|
Force réaction (N) |
Différence relative à la première position |
position 1 |
6,93 |
--- |
position 2 |
5,85 |
15,58 % |
position 3 |
4,99 |
27,99 % |
position 4 |
4,23 |
38,96 % |
position 5 * |
3,69 |
46,75 % |
* position dans laquelle la goupille est enlevée |
[0024] Comme on le voit, il est possible d'obtenir une variation de la force de réaction
d'environ 10 % en passant d'une position à la suivante.
[0025] Selon un autre mode de réalisation, non représenté, les bords en regard du bras rigide
28 et du bras flexible 32 peuvent ne comporter chacun qu'une seule encoche, de préférence
à paroi cannelée, entre laquelle on va insérer une goupille 45 dont les deux têtes
46, 48 sont reliées par un corps 47, de section ovale et comportant des cannelures
(voir figure 3B) selon son axe. Cette goupille 45 va agir comme excentrique et, selon
l'orientation qu'on lui donnera entre deux encoches en regard, produira sur le bras
flexible une précontrainte qui permettra de faire varier la force de réaction. Comme
indiqué, la figure 2 représente la nouvelle position occupée par le mécanisme au-dessus
du support 2 lorsqu'une force

est appliquée par l'intermédiaire du bouton-poussoir 2, La bascule 11 exécute un
mouvement de rotation autour de son axe 12 en entraînant le deuxième élément 20. Etant
donné que la base 22 de ce deuxième élément 20 comporte un moyen de guidage 23, forcé
à effectuer un déplacement rectiligne par la rampe de guidage 3, le bras rigide 28
va effectuer une rotation autour de l'axe 14 qui va forcer l'axe à sortir de son encoche
34 en produisant un déclic et à glisser le long du bord externe 38 du bec 36. Selon
l'inclinaison initiale du bord 38 du bec 36, la force

devant être exercée sera plus ou moins importante. En effectuant ce mouvement, le
tenon 25 qui sert de moyen de guidage 23 va déplacer le moyen de commande mécanique
5 représenté par un levier, et l'extension 26 de la base 2 va fermer un contact électrique
6. Comme on le conçoit facilement, selon l'agencement respectif des éléments 5 et
6, ces opérations peuvent être simultanées ou successives. Lorsqu'on relâche le bouton-poussoir,
le mécanisme est ramené à la position initiale (figure 1) par la force de rappel élastique
du bras flexible 32.
[0026] En se référant maintenant aux figures 4 et 5, on a représenté, sans les rouages et
toutes les commandes associées, une montre-chronographe comportant de part et d'autre
de l'axe 7 de la tige de remontoir deux mécanismes 1a et 1b selon l'invention disposés
dos à dos, et servant, par l'intermédiaire des boutons-poussoirs 4a, 4b actionner
respectivement la fonction "start/stop" et la fonction "remise à zéro" du chronographe.
[0027] La chaîne cinématique, donnée à titre d'exemple et sur laquelle ces deux mécanismes
agissent, est du même type que celle décrite en détails dans le brevet US 5,113,382
et comportant notamment deux cames de commande annulaires 50, 60 suerposées, non représentées
pour plus de clarté dans la partie comprenant les mécanismes 1a, 1b.
[0028] Le mécanisme 1a agit d'une part sur une came annulaire 50 et d'autre part sur un
ensemble de leviers 55, 57. La partie externe de la came 50 est pourvue de dents 51
permettant de l'entraîner en rotation d'un pas au moyen du tenon 25 à chaque pression
sur le bouton-poussoir. La partie interne de la came 50 est pourvue d'une succession
régulière d'encoches 52 et de plots 53, chacun en un nombre égal à la moitié du nombre
de dents 51. Partant de la position de repos (figure 4), on voit à la figure 5 qu'en
exerçant une force sur le bouton-poussoir 4a le tenon 25a se déplace dans un trou
oblongue 8, servant de rampe de guidage 3, en entraînant d'un pas la came 50 qui va
faire basculer le bloqueur 59 sur la deuxième came 60 pour interdire une remise à
zéro, et en libérant la roue de chronographe 58 au moyen de l'extension 27 de la base
agissant par l'intermédiaire d'une bascule 55 sur le frein 57 pour le soulever. Le
mécanisme 1a permet donc de commander deux fonctions coordonnées, ainsi que la came.
[0029] Le mécanisme 1b de remise à zéro correspond au même principe, mais la came correspondante
60 possède sur sa partie externe une seule encoche d'entraînement 61 où vient s'engager
le tenon 25 et un moyen de rappel (non représenté) vers sa position initiale. La partie
interne de la came comporte des encoches 63 qui permettent au marteaux, répartis sur
le pourtour du cadran, de tomber sur les coeurs de remise à zéro des compteurs les
coeurs et les marteaux n'étant pas représentés sur les figures.
1. Mécanisme de poussoir pour activer une fonction mécanique ou électrique comprenant
un premier et un deuxième éléments (10, 20) mobiles l'un par rapport à l'autre dans
des plans parallèles à un support plan (2) pour former un moyen de rappel et produire
un déclic sous l'action d'une force

exercée au moyen du poussoir (4), caractérisé en ce que le premier élément (10) est
formé par une bascule (11) pivotée à l'une de ses extrémités sur un tenon (12) solidaire
du support plan (2), ladite bascule (11) comportant deux autres axes (14, 16) disposés
en triangle par rapport au tenon (12), et le deuxième élément (20) de forme générale
allongée comprend une découpe (21) sensiblement en U délimitant une base (22) reliant
un premier et un deuxième bras (28, 32), ladite base (22) comprenant un moyen de guidage
(23) destiné à coulisser le long d'une rampe de guidage (3) solidaire de la platine
(2) et au moins un moyen de commande (24) d'une fonction à activer (5, 6), le premier
bras (28) dudit deuxième élément (20) étant rigide et ayant son extrémité libre (29)
montée à rotation sur un premier axe (14) de la bascule (11) et le deuxième bras (32)
étant flexible en ayant à son extrémité libre (33) une encoche (34) contre laquelle
prend appui le deuxième axe (16) de la bascule (11) en position de repos, ladite encoche
(34) étant prolongée par un bec (36) ayant un bord externe (38) orienté à l'extérieur
de la découpe (21) en U, et contre laquelle vient glisser le deuxième axe (16) de
la bascule (11) lorsqu'une force

est exercée sur le bras rigide (28) par l'intermédiaire du poussoir (4) en comprimant
le bras flexible (32) et en produisant un déclic par passage d'une position à l'autre.
2. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'inclinaison du bord extérieur
du bec (36) permet de faire varier la force

devant être appliquée sur le bras rigide (28) dudit mécanisme.
3. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'il comporte en outre un
moyen de réglage (40) de la force

devant être appliquée sur le bouton-poussoir (4), ledit moyen de réglage (40) étant
disposé entre des bords parallèles de l'encoche (21) de façon à modifier le point
de flexion du bas flexible (32) ou son écartement initial par rapport au bras rigide
(28).
4. Mécanisme selon la revendication 3, caractérisé en ce que le moyen de réglage (40)
est formé par une goupille (41) à corps cylindrique pouvant occuper plusieurs positions
entre des encoches en regard (28a, 32a) ménagées dans les bords parallèles du bras
rigide (28) et du bras flexible (32).
5. Mécanisme selon la revendication 4, caractérisé en ce que les encoches (28a, 32a)
de positionnement de la goupille (41) sont disposées et espacées de telle sorte qu'on
obtienne d'une position à la suivante une variation d'environ 10% dans la force

devant être appliquée par l'intermédiaire du poussoir (4).
6. Mécanisme selon la revendication 3, caractérisé en ce que le moyen de réglage est
formé par une goupille (45) à corps ovale cannelé disposée entre deux encoches en
regard cannelées ménagées dans les bords du bras rigide (28) et du bras flexible (32)
pour agir comme excentrique.
7. Mécanisme selon la revendication 4 ou 6, caractérisé en ce que la goupille (41, 45)
est maintenue dans une position déterminée entre les deux bords en regard des bras
rigide (28) et flexible (32) par soudure.
8. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que le moyen de guidage (23)
est formé par un tenon (25) chassé dans la base (22) du deuxième élément (20).
9. Mécanisme selon la revendication 8, caractérisé en ce que le tenon (25) constitue
également un moyen de commande (24) d'une fonction électrique ou mécanique.
10. Mécanisme selon les revendications 8 ou 9, caractérisé en ce qu'un moyen de commande
(24) est formé par la base (22) elle-même, ou par une extension de celle-ci en forme
de bras (27).
11. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que la rampe de guidage (3)
est formé par un trou oblongue (8) dans la platine ou dans un élément solidaire de
celle-ci pour permettre de limiter le débattement du mécanisme entre deux positions
extrêmes.
12. Mécanisme selon la revendication 11, caractérisé en ce qu'une seule pression exercée
sur le poussoir permet de faire avancer d'un pas une roue crantée.
13. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que les premier et deuxième
éléments (10, 20) sont découpés dans une plaque, la bascule (10) ayant une forme sensiblement
triangulaire et l'élément découpé ayant un bras large (28) rigide et un bras étroit
(32) flexible.
14. Mécanisme selon la revendication 13, caractérisé en ce que la plaque dans laquelle
sont découpés les deux éléments (10, 20) est en métal ou en alliage métallique.
15. Montre-chronographe comprenant deux mécanismes selon l'une quelconque des revendications
précédentes, lesdits mécanismes étant disposés dos à dos de part et d'autre de la
tige de remontoir et permettant respectivement de commander la fonction start/stop
et la fonction remise à zéro d'un chronographe.