[0001] La présente invention concerne d'une manière générale un sommier de literie et plus
particulièrement un sommier usuellement nommé sommier à lattes du fait qu'il comporte
une série de lattes disposées parallèlement les unes aux autres et perpendiculairement
à l'axe du sommier, lesdites lattes constituant le plan sur lequel est posé le matelas.
[0002] Dans certaines dispositions, les lattes reposent à leurs extrémités sur un bâti rigide
en étant positionnées dans des embouts élastiques permettant des mouvements relatifs
desdites extrémités de lattes par rapport au bâti rigide lorsqu'une charge est appliquée
sur le sommier.
[0003] On a proposé d'améliorer le confort de ce type de sommier en montant les deux extrémités
des lattes sur des dispositifs dont les mouvements sont synchronisés de façon que
les lattes se déplacent parallèlement à elles-mêmes dans le sens vertical.
[0004] Dans le brevet français 94.05585 on a décrit un sommier dans lequel les lattes sont
portées à chaque extrémité par deux leviers coudés symétriques dont les branches inférieures
se terminent chacune par un secteur denté, les deux secteurs dentés engrenant l'un
sur l'autre et les deux leviers situés à chacune des extrémités étant reliés l'un
à l'autre par une tige rigide de façon à être solidaires en rotation, cette tige rigide
étant reliée à un moyen de rappel élastique.
[0005] Il s'est avéré à l'usage que ledit moyen de rappel élastique de la tige synchronisant
les mouvements des deux leviers coudés situés à chacune des extrémités des lattes
avait un fonctionnement défectueux. On a alors proposé dans le brevet FR 96.00187
de remplacer ces moyens de rappel élastiques des tiges, par des lattes inférieures
faisant office de ressorts, liées aux lattes supérieures par au moins une et de préférence
plusieurs entretoises.
[0006] Cette disposition est parfaitement efficace mais onéreuse et présente l'inconvénient
de nécessiter de placer les lattes inférieures à un niveau suffisamment élevé pour
qu'elles ne viennent pas toucher le sol.
[0007] Cette disposition a permis de résoudre le problème de la suspension élastique des
lattes, mais n'a pas résolu le problème posé par les leviers coudés qui sont chers
et qui résistent mal à un usage prolongé.
[0008] La présente invention a pour objet d'éliminer le problème créé par le manque de résistance
à la fatigue des leviers coudés tout en conservant le synchronisme des mouvements
des deux extrémités des lattes et en améliorant les moyens de rappel élastiques.
[0009] Le sommier selon la présente invention est un sommier à lattes du type dans lequel
les lattes sont portées à chaque extrémité par un support, les deux supports des deux
extrémités comportant des moyens mécaniques par lesquels les mouvements des deux supports
sont synchronisés de façon que chaque latte ou chaque paire de lattes se déplace en
demeurant parallèle à elle-même, caractérisé par le fait que lesdits moyens mécaniques
sont constitués par au moins une roue dentée engrenant sur une crémaillère verticale,
les roues dentées de chaque extrémité étant reliées l'une à l'autre par une tige creuse
qui les rend solidaires en rotation, la tige creuse comportant un ressort de torsion
situé à l'intérieur de ladite tige.
[0010] A titre d'exemples non limitatifs et pour faciliter la compréhension de l'invention,
on a représenté aux dessins annexés :
- Figure 1, une vue partielle en perspective d'un élément de sommier selon la présente
invention ;
- Figure 2, une vue de détail avec éclatement et arrachement partiel illustrant le montage
d'un élément selon la figure 1 sur un bâti de sommier ;
- Figure 3, une vue en plan correspondant à la figure 2 ;
- Figure 4, une vue en bout d'une variante du dispositif des figures 1 à 3 ;
- Figure 5, une vue en bout illustrant un deuxième mode de réalisation de l'invention
;
- Figure 6, une vue de dessus du dispositif de la figure 5 ;
- Figure 7, une vue en bout illustrant un troisième mode de réalisation de l'invention
;
- Figure 8, une vue de dessus du dispositif de la figure 7 ;
[0011] Dans tous les exemples représentés, les lattes sont représentées par paires, parce
qu'il est usuel en matière de sommiers à lattes de les disposer ainsi, mais l'invention
n'est pas limitée à ce cas particulier, les lattes pouvant être portées individuellement
par les dispositifs selon l'invention.
[0012] En se reportant aux figures 1 à 3 on voit que selon un premier mode de réalisation
de l'invention, les lattes 1 sont disposées par paires et portées à chacune de leurs
extrémités par un support 10.
[0013] Chaque support 10 est constitué par un cadre en U 12, dont chaque côté vertical comporte
une crémaillère 15, les deux crémaillères étant symétriques, se faisant face et tournées
vers l'intérieur du U. La base du U 12 est horizontale. Le cadre en U 12 est surmonté
par une traverse 13 de façon à constituer un cadre fermé. Cette traverse 13 comporte
deux orifices 11 de section rectangulaire, recevant chacun l'extrémité d'une latte
1.
[0014] A l'intérieur du cadre ainsi formé, sont disposées deux roues dentées identiques
16 qui engrènent à la fois l'une sur l'autre et chacune sur une crémaillère 15.
[0015] Les roues dentées 16 sont portées par le châssis 2.
[0016] La tige creuse 19 relie l'une des roues dentées 16 d'un support 10 à la roue dentée
16 correspondante de l'autre support 10.
[0017] On peut évidemment disposer deux tiges 19 de façon à relier les deux roues dentées
d'un support 10 aux deux roues dentées 16 de l'autre support.
[0018] On voit donc que lorsque l'un des supports 10 monte ou descend, le mouvement de l'autre
support 10 est identique de sorte que les lattes 1 se déplacent parallèlement à elles-mêmes.
[0019] En se reportant aux figures 2 et 3, on voit que les deux roues dentées 16 sont portées
par le bâti 2 au moyen d'une plaque 20 fixée audit bâti 2.
[0020] Sur cette plaque 20 sont fixées deux tubes 26 qui traversent les roues dentées 16.
[0021] Dans l'exemple représenté, la tige 19 est de section carrée et vient s'engager sur
une excroissance 17 de l'une des roues 16 qui est également de section carrée, de
sorte que la tige 19 est solidaire en rotation de cette roue dentée. Il en est de
même à l'autre extrémité de la tige 19 ; de sorte que les roues dentées des deux supports
10 sont solidaires en rotation.
[0022] Une tige 3, destinée à jouer le rôle d'une barre de torsion, est disposée à l'intérieur
de la tige 19 et fixée à un noyau 37 (figure 3). Le noyau 37 est de section carrée,
de sorte qu'il ne peut pas tourner à l'intérieur de la tige 19.
[0023] Cette tige 3 traverse la roue dentée 16 solidaire de la tige 19 en passant à l'intérieur
du tube 26, et fait saillie au-delà du bâti 2, en passant à travers une bride 32 fixée
audit bâti 2 par des vis 31, pour aboutir à une pièce 33 à laquelle elle est rigidement
fixée.
[0024] Dans l'exemple représenté, la bride 32 comporte un orifice 34 hexagonal et la pièce
33 est un écrou à six pans de dimensions correspondantes, muni d'un ergot 35.
[0025] Lorsque l'écrou 33 est dans l'orifice 34, l'extrémité de la tige 3 se trouvant à
l'extérieur du bâti 2 est bloquée en rotation.
[0026] En conséquence lorsque la tige 19 tourne, la tige 3 est mise en torsion. Elle constitue
alors une barre de torsion et sert de moyen de rappel élastique à la tige creuse 19,
donc à la roue dentée 16 correspondante, donc au cadre 12 et donc aux lattes 1.
[0027] Toutes les tiges 3 de toutes les lattes 1 constituent donc le ressort du sommier.
[0028] Le noyau 37 ne peut pas tourner dans la tige creuse 19, mais il peut coulisser à
l'intérieur de cette tige. On peut donc, au moyen de l'ergot 35, sortir l'écrou 33
de son logement, le faire tourner sur lui-même dans un sens ou dans un autre ce qui
tord plus ou moins la tige 3 : on voit que l'on peut ainsi régler à volonté la force
de rappel élastique de chaque tige 3 et donc régler à volonté la tension des ressorts
du sommier et cela individuellement. Cela permet un réglage différentiel de l'élasticité
du sommier.
[0029] Bien évidemment, l'invention n'est pas limitée à l'emploi d'un écrou et d'un orifice
hexagonal : tout autre moyen mécanique permettant un réglage de la position de la
pièce 33 par rapport à la bride 32. On peut par exemple envisager un crantage des
deux pièces qui s'emboîtent l'une sur l'autre.
[0030] La figure 4 représente une variante de réalisation du dispositif des figures 1 à
3.
[0031] Selon cette variante, le cadre en U 12 est fermé à sa partie supérieure par une traverse
12a qui porte la pièce 13 par l'intermédiaire d'une pièce 14 ayant une certaine flexibilité,
par exemple un silent-bloc.
[0032] Cela donne aux lattes 1 la possibilité de prendre une légère inclinaison latérale.
[0033] La figure 5 représente un montage qui est l'inverse de celui des figures 1 à 4.
[0034] Dans ce montage le cadre en U 12, portant les deux crémaillères 15 est fixe et se
sont les roues dentées 16 qui sont mobiles.
[0035] Le cadre 12 est alors fixé au bâti 2 du sommier.
[0036] Les deux roues dentées 16 sont portées par la barre horizontale 40a d'une pièce en
T inversée 40 qui est fixée à son pied à la traverse 13 portant les lattes 1.
[0037] De façon analogue à ce qui a été décrit précédemment, les deux roues 16 de deux supports
10 qui se correspondent, sont rendues solidaires en rotation par une tige creuse 19
dans laquelle est disposée une tige 3 bloquée en rotation par un noyau 37 qui peut
coulisser à l'intérieur de la tige 19.
[0038] Pour bloquer en rotation l'autre extrémité de la tige 3, celle-ci est solidaire d'un
écrou 43 (analogue à l'écrou 33) qui s'encastre dans un orifice hexagonal 44 (analogue
à l'orifice 34) pratiqué dans une plaque 42 (analogue à la bride 32) solidaire de
la pièce en T 40.
[0039] Les figures 7 et 8 représentent une version simplifiée du dispositif selon les figures
1 à 4.
[0040] Ce dispositif est analogue à celui des figures 1 à 4, mais ne comporte qu'une roue
dentée 116 (au lieu de deux roues 16) qui engrène sur une seule crémaillère 115, située
sur un seul côté d'une cornière 112.
[0041] Les autres éléments sont identiques à ceux des figures 1 à 4 et portent les mêmes
références.
[0042] De préférence, une baguette de glissement 115a en un matériau ayant de bonnes caractéristiques
de frottement, est disposée en face de la crémaillère 115 pour maintenir la roue dentée
116 en prise sur la crémaillère tout en la guidant.
[0043] Dans l'exemple représenté, la tige creuse est de section carrée parce que cela est
plus facile pour la rendre solidaire d'une roue 16 ou 116 et pour bloquer le noyau
37, mais il est bien évident qu'elle peut être cylindrique, à condition de disposer
de moyens de blocage appropriés.
1. Sommier à lattes du type dans lequel les lattes (1) sont portées à chaque extrémité
par un support (10), les deux supports (10) placés aux deux extrémités de chaque latte
(1) comportant des moyens mécaniques par lesquels les mouvements des deux supports
(10) sont synchronisés de façon que chaque latte ou chaque paire de lattes (1) se
déplace en demeurant parallèle à elle-même, caractérisé par le fait que lesdits moyens
mécaniques sont constitués par au moins une roue dentée (16, 116) engrenant sur une
crémaillère verticale (15, 115) les roues dentées de chaque support (10) d'extrémité
d'une latte ou d'une paire de lattes (1) étant reliées l'une à l'autre par une tige
creuse (19) qui les rend solidaires en rotation, cette tige creuse (19) comportant
à l'intérieur un ressort de torsion (3).
2. Sommier à lattes selon la revendication 1, dans lequel la ou les roues dentées (16,
116) sont portées par le bâti du sommier; tandis que la ou les crémaillères (15, 115)
sont portées par le support (10) et se déplacent avec lui.
3. Sommier à lattes selon la revendication 1, dans lequel les crémaillères (15) sont
portées par le bâti (2) du sommier; tandis que les roues dentées (16) sont portées
par le support (10) et se déplacent avec lui.
4. Sommier à lattes selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel la tige de torsion
(3) disposée à l'intérieur de la tige creuse (19) est fixée à une extrémité à un noyau
(37) pouvant coulisser à l'intérieur de ladite tige creuse (19) et à son autre extrémité
à une pièce (33) venant s'encastrer dans un orifice (34) ménagé dans un support (32,
42) de telle sorte que l'on puisse régler à volonté la tension du ressort constitué
par la barre de torsion (3).
5. Sommier selon les revendications 1, 2 et 4, dans lequel le support (10) portant une
extrémité des lattes (1) est relié à un cadre (12) muni de deux crémaillères symétriques
(15) se faisant face, entre lesquelles se trouvent deux roues dentées (16), identiques,
engrenant à la fois l'une sur l'autre et sur les deux crémaillères (15).
6. Sommier selon les revendications 1, 3 et 4, dans lequel le support (10) porte deux
roues dentées (16) identiques qui engrènent l'une sur l'autre et qui engrènent sur
deux crémaillères (15) identiques, se faisant face, portées par le châssis (2) du
sommier.
7. Sommier selon les revendications 1, 2 et 4, dans lequel le support (10) est relié
à un cadre (112) muni d'une crémaillère (115) sur laquelle engrène une roue dentée
(116), cette roue dentée (116) étant portée par le bâti (2) du sommier.