[0001] L'invention se rattache au secteur technique des films d'emballage.
[0002] Il est connu d'utiliser, pour assurer le maintien de charges diverses sur des palettes,
du film en matière plastique étirable. Généralement, le film plastique étirable est
conditionné sous forme d'une bobine enroulée autour d'un mandrin cylindrique en carton
ou en plastique.
[0003] Le problème posé est de pouvoir dérouler le film afin de le disposer autour des éléments
à palettiser, en tenant compte des caractéristiques d'étirabilité du film.
[0004] A ce jour, les moyens utilisés ne donnent pas satisfaction. Dans la plupart des cas
du reste, l'opérateur n'a pas à sa disposition de moyen ou d'appareils particuliers
lui permettant de filmer correctement la charge, c'est-à-dire de disposer le film
autour de la charge à palettiser intégrant la palette. L'opérateur est obligé de saisir
manuellement la bobine de film, en utilisant ses deux mains pour saisir les extrémités
du mandrin support sur lequel est enroulé le film.
[0005] On conçoit que cette façon d'opérer n'est pas rationnelle, les deux mains de l'utilisateur
étant indisponibles pendant l'opération de filmage, avec un manque de confort certain
pour l'utilisateur et, en tout état de cause une mauvaise préhension. Par ailleurs,
la tension exercée sur le film n'est pas constante.
[0006] On a proposé des systèmes qui se montent dans l'axe de la bobine, c'est-à-dire coaxialement
au mandrin support d'enroulement recevant le film plastique étirable. Ces systèmes
font, généralement, également office de poignée de préhension. Cette solution n'est
toutefois pas satisfaisante.
[0007] Pour l'essentiel, ces systèmes mettent en oeuvre une tige filetée avec un système
d'embouts coniques pour exercer une pression au niveau du mandrin support afin de
freiner la bobine du film, au fur et à mesure de son déroulement. Des problèmes apparaissent
pour charger la bobine si l'on considère le nombre de pièces relativement important
du système qu'il convient, à chaque fois, de démonter et de remonter. Par ailleurs,
la pression exercée sur le mandrin est trop importante provoquant un étirement non
acceptable du film.
[0008] Ce problème est d'autant plus critique lorsque le film plastique est étiré avant
utilisation, relâché, puis enroulé sur le mandrin support.
[0009] Cet état de la technique peut être illustré par l'enseignement du brevet FR 2 588
840. Ce brevet divulgue un appareil dérouleur manuel de bobine de film étirable pour
banderolage. Pour l'essentiel, cet appareil comprend un archet composé de deux éléments
en forme de L réalisés en tube de section complémentaire de manière que l'une des
branches de l'un des éléments coulisse librement dans l'une des branches de l'autre
élément pour former une âme télescopique. Une poignée est solidaire de l'un des éléments
en étant disposé coaxialement à l'axe de rotation de la bobine de film montée entre
les deux branches horizontales parallèles opposées des deux éléments télescopiques.
L'appareil est équipé de moyens de freinage constitués par un écrou solidaire d'une
pièce de serrage traversant la branche horizontale de l'un des éléments pour se visser
dans un fût solidaire de la branche horizontale de l'autre élément. Le freinage de
la bobine est donc obtenu en agissant plus ou moins sur l'écrou de serrage.
[0010] Toutefois, ces dispositions ne donnent pas satisfaction étant donné que pour changer
de bobine, il est nécessaire de dévisser cet écrou de serrage afin d'annuler par conséquent
l'effort de freinage. On conçoit qu'après avoir remis une nouvelle bobine, il sera
difficile d'obtenir le même effort de freinage que celui déterminé précédemment. En
outre, ces dispositions ne permettent pas d'annuler temporairement l'effort de freinage
pendant l'action de banderolage ce qui s'avère important en fonction de certains types
de films étirables.
[0011] Les mêmes inconvénients se retrouvent dans l'enseignement du brevet UK 2 055 345.
[0012] L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients, de manière simple,
sûre, efficace et rationnelle.
[0013] Le problème que se propose de résoudre l'invention est de pouvoir dérouler facilement
un film plastique étirable et de contrôler son étirabilité par une action de freinage
pendant l'opération de déroulement en tant que telle correspondant au filmage de la
charge avec la possibilité d'annuler à tout moment et instantanément l'action de freinage.
Le film plastique utilisé est avantageusement du type de ceux qui sont préalablement
étirés avant utilisation, relâchés, puis enroulés sur le mandrin support.
[0014] Un autre problème que se propose de résoudre l'invention est de pouvoir changer la
bobine de film sans dérégler l'effort de freinage préalablement déterminé.
[0015] Pour résoudre ces différents problèmes, dans un appareil du type de ceux comprenant,
d'une manière connue, deux embouts présentant des agencements pour le montage à libre
rotation des extrémités du mandrin, lesdits embouts étant reliés par un élément apte
à faire office de poignée de préhension et, assujettis à des moyens aptes à créer
un effort de pression réglable pour freiner, d'une manière concomitante, le mandrin
support, il a été conçu et mis au point une forme de réalisation selon laquelle :
- chaque embout est constitué par une platine support présentant, en débordement de
l'une de ses faces, d'une part, une portée circulaire pour le montage, deux à deux,
à libre rotation du mandrin et, d'autre part, un fourreau tubulaire pour le montage,
deux à deux, de l'élément faisant office de poignée dans un plan parallèle aux génératrices
du mandrin,
- chaque fourreau présente une butée interne délimitant deux chambrages,
- la poignée est constitué par un tube engagé et centré dans les chambrages en regard
en appui sur seulement l'une des butées,
- les moyens de pression sont constitués par une tige engagée librement dans les fourreaux
et dans l'élément tubulaire, au travers des butées internes,
- l'une des extrémités de la tige présente des agencements de coopération avec l'une
des butées de l'un des fourreaux,
- l'extrémité de la tige est filetée et déborde dans le chambrage de l'autre fourreau
ne recevant pas la poignée, pour coopérer avec une tête taraudée asservie à un organe
élastique monté dans ledit chambrage,
- une action de vissage exercée sur la tête taraudée crée l'effort de pression réglable
pour freiner, d'une manière concomitante, le mandrin support, tandis qu'une pression
exercée sur ladite tête annule le freinage.
[0016] Dans une forme de réalisation, chaque portée peut recevoir, à libre rotation, un
embout conique apte à coopérer avec les extrémités correspondantes du mandrin.
[0017] Avantageusement et compte tenu de ces caractéristiques, les deux embouts sont strictement
identiques.
[0018] L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des figures des dessins
annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective avant montage des principaux éléments de l'appareil
selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue en perspective correspondant à la figure 1 après montage des
éléments ;
- la figure 3 est une vue en coupe longitudinale de l'appareil montrant notamment l'action
de freinage ;
- la figure 3bis est une vue semblable à la figure 3 montrant l'annulation temporaire
de l'action de freinage ;
- la figure 4 est, à une échelle plus importante, une vue partielle en coupe, d'une
autre forme de réalisation, au niveau du montage tournant du mandrin par rapport aux
embouts. ;
- la figure 5 et une vue en plan, selon la figure 4.
[0019] D'une manière connue, le film étirable désigné dans son ensemble par (F) est conditionné
en bobine en étant enroulé autour d'un mandrin support cylindrique (1) en carton,
en plastique ou autre matière. Avantageusement, l'invention trouve une application
pour un film étirable du type de celui connu sous la marque "L'ETIRE", c'est-à-dire
un film plastique étiré avant utilisation puis relâché pour être enroulé sur le mandrin
(1).
[0020] L'appareil dérouleur selon l'invention comprend deux embouts identiques (2 et 3)
agencés pour recevoir deux à deux à libre rotation le mandrin support (1). Dans ce
but, chacun des embouts (2 et 3) est établi à partir d'une platine (2a - 3a) présentant
une portée circulaire de centrage (2b - 3b) pour le libre engagement des extrémités
du mandrin support (1). D'une manière importante, les embouts (2 et 3) sont, d'une
part, reliés par un élément (4) faisant office de poignée de préhension et, d'autre
part, assujettis à des moyens aptes à créer un effort de pression réglable pour freiner,
d'une manière concomitante, le mandrin support (1).
[0021] Dans ce but, chacune des platines (2a et 3a) présente, du même côté que les portées
circulaires de centrage (2b et 3b) et, d'une manière décalée, par rapport à ces dernières,
un fourreau tubulaire (2c, 3c) établi perpendiculairement à la platine correspondante
(2a - 3a) pour être situé dans un plan parallèle aux génératrices du mandrin support
(1) après engagement sur chacune des portées circulaires (2b, 3b). Les fourreaux tubulaires
(2c, 3c) sont formés perpendiculairement et en débordement de la platine (2a et 3a)
du même côté que les portées circulaires de centrage (2b et 3b). Chacun des fourreaux
(2c, 3c) présente une collerette interne (2d, 3d) faisant office de butée et délimitant
deux chambrages séparés (2e, 2f et 3e, 3f).
[0022] Dans la forme de réalisation illustrée figure 4, les extrémités du mandrin support
(1) coopèrent en appui avec des portées tronconiques (8) montées libres en rotation
au niveau de chacune des platines(2a) et (3a).
[0023] Comme indiqué, les deux embouts (2 et 3) sont strictement identiques, de sorte qu'après
montage au niveau de chacune des deux extrémités du mandrin support (1), les fourreaux
(2c et 3c) sont disposés en regard et en alignement coaxial. On observe que les fourreaux
(2c et 3c) sont établis à une distance préalablement déterminée par rapport aux portées
de centrage (2b et 3b) pour permettre d'enrouler suffisamment de film étirable (F)
autour du mandrin support (1) en fonction des quantités de film requises, selon les
normes en vigueur.
[0024] L'élément (4) qui fait office de poignée de préhension est constitué par un tube
engagé librement et centré dans les alésages en regard (2e et 3e) des fourreaux (2c
et 3c). Cette poignée (4) est en appui par exemple, sur seulement la butée (2d), pour
permettre un déplacement linéaire relatif entre ladite poignée et les fourreaux. Avantageusement,
la poignée (4) est indexée en rotation dans chacun des fourreaux par tout moyen connu
et approprié.
[0025] Pour assurer la mise en pression des deux embouts (2 et 3) par rapport au mandrin
support (1) en vue de freiner plus ou moins ledit mandrin (1) au fur et à mesure du
déroulement du film (F), on utilise une tige indépendante (5) assujettie à un système
de mise en pression en tant que tel, constitué par une tête (6) et un organe élastique
(7). La tige (5) est engagée librement dans les fourreaux tubulaires (2c et 3c) et
l'élément de poignée (4).
[0026] Plus particulièrement, la tige (5) est engagée et centrée au travers d'une ouverture
(2d1) formée dans l'épaisseur de la butée (2d) pour déborder dans le chambrage (3f)
du fourreau opposé (3c) après avoir traversée une ouverture (3d1) de l'autre butée
(2d). L'une des extrémités de la tige (5), située du côté du fourreau (2c), présente
une tête (5a) coopérant en appui contre la collerette de butée (2d), ladite tête (5a)
étant située dans l'alésage (2f) du fourreau (2c). A son extrémité opposée, la tige
(5) présente une portée filetée (5b) pour le montage de l'élément (6) sous forme d'une
tête taraudée. La tête (6) est vissée sur la portée (5b) à l'encontre de l'organe
élastique (7), sous forme par exemple d'un ressort logé dans le chambrage (3f) du
fourreau (3c) et en appui contre la butée (3d). La tête (6) est engagée librement
dans le chambrage (3f) du fourreau (3c).
[0027] Compte tenu de ces dispositions, lorsque l'on visse la tête (6) sur la portée filetée
(5b) de la tige (5), on comprime le ressort (7), ce qui a pour effet de créer, au
niveau de chacun des embouts (2 et 3), deux forces de traction opposée (F1 et F2),
compte tenu du montage de l'autre extrémité (5a) de la tige (5) en butée sur la collerette
(2d). Ces deux efforts de traction opposés (F1 - F2) provoquent, d'une manière concomitante,
un effort de pression au niveau des portées circulaires (2b et 3b) (ou des têtes coniques
(8)) créant par conséquent un effort de freinage sur le mandrin (1) recevant le film
étable (F). On conçoit donc qu'en serrant plus ou moins la tête (6), les forces de
pression exercées par les embouts au niveau de l'extrémité de débordement du mandrin
support (1) sont plus ou moins importantes pour freiner, d'une manière correspondante,
le déroulement du film (F) (figure 3).
[0028] D'une manière importante, pour annuler temporairement l'action de freinage, il suffit
d'exercer un appui digital sur la tête (6) solidaire de la tige (5), pour libérer
les deux embouts (2) et (3) par rapport au mandrin (1). Ces dispositions permettent
également de changer la bobine de film (F) et de retrouver ensuite immédiatement,
sans aucune intervention, l'effort de freinage sélectionné (figure 3bis).
[0029] Les embouts (2 et 3) et leurs éléments constitutifs sont avantageusement obtenus
par injection d'une matière plastique.
[0030] L'utilisation de l'appareil est particulièrement simple et efficace, étant donné
que l'opérateur peut le saisir d'une seule main au moyen de la poignée (4) située
parallèlement aux génératrices du film avec la possibilité d'annuler à tout moment
le freinage par simple appui exercé sur la tête (6).
[0031] Les avantages ressortent bien de la description en particulier on souligne :
- la simplicité d'utilisation,
- la facilité et la rapidité de montage et démontage pour changer de bobine, sans être
obligé de modifier l'effort de freinage sélectionné,
- la possibilité de régler facilement l'effort de freinage et de l'annuler temporairement
à tout moment,
- l'efficacité du résultat obtenu.
1. Appareil pour filmer une charge, notamment une charge palettisée au moyen d'un film
plastique étirable enroulé sur un mandrin support (1), comprenant deux embouts (2
et 3) présentant des agencements pour le montage à libre rotation des extrémités du
mandrin (1), lesdits embouts (2 et 3) étant reliés par un élément (4) apte à faire
office de poignée de préhension et, assujettis à des moyens (5, 6, 7) aptes à créer
un effort de pression réglable pour freiner, d'une manière concomitante, le mandrin
support (1), caractérisé en ce que :
- chaque embout (2) et (3) est constitué par une platine support (2a) (3a) présentant,
en débordement de l'une de ses faces, d'une part, une portée circulaire (2b) et (3b)
pour le montage, deux à deux, à libre rotation du mandrin (1) et, d'autre part, un
fourreau tubulaire (2c) et (3c) pour le montage, deux à deux, de l'élément (4) faisant
office de poignée dans un plan parallèle aux génératrices du mandrin,
- chaque fourreau (2c) (3c) présente une butée interne (2d) (3d) délimitant deux chambrages
(2e) (2f) et (3e) (3f),
- la poignée (4) est constitué par un tube engagé et centré dans les chambrages en
regard (2e) et (3e) en appui sur seulement l'une des butées (2d),
- les moyens de pression sont constitués par une tige (5) engagée librement dans les
fourreaux (2c) et (3c) et dans l'élément tubulaire (4), au travers des butées internes
(2d) (3d),
- l'une des extrémités de la tige (5) présente des agencements de coopération (Sa)
avec l'une des butées (2d) de l'un des fourreaux (2c),
- l'extrémité de la tige (5) est filetée et déborde dans le chambrage (3f) de l'autre
fourreau (3c) ne recevant pas la poignée, pour coopérer avec une tête taraudée (6)
asservie à un organe élastique (7) monté dans ledit chambrage,
- une action de vissage exercée sur la tête taraudée (6) crée l'effort de pression
réglable pour freiner, d'une manière concomitante, le mandrin support, tandis qu'une
pression exercée sur ladite tête (6) annule le freinage.
2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que les deux embouts (2 et 3)
sont strictement identiques.
3. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque embout est obtenu
par injection d'une matière plastique.