[0001] La présente invention concerne une fixation pour engin de sport de neige tel que
ski court, ski court de randonnée, raquette à neige, surf, comprenant une plaque de
base portant, pour la retenue d'une chaussure, des moyens de retenus avant et des
moyens de retenue arrière constitués d'une talonnière montée coulissante sur la plaque
de base et une sangle de traction agissant sur la talonnière pour la tirer en direction
des moyens de retenue avant.
[0002] Une telle fixation est connue, pour raquette à neige, du brevet FR 2 717 093. Dans
cette fixation, les moyens de retenue arrière sont constitués d'un sabot coulissant
librement sur une plaque de base, ce sabot étant tiré vers l'avant par une sangle
attachée sous le sabot et reliée à un capot avant articulé sur un étrier fixé à l'avant
de la plaque et constituant une butée avant. Au sabot coulissant est reliée une deuxième
sangle passant sur le cou de pied pour plaquer le talon de la chaussure sur la plaque
de base. Deux actions sur deux sangles différentes sont donc nécessaires, l'une pour
fixer la chaussure longitudinalement sur la plaque de base et l'autre pour plaquer
le talon de la chaussure sur la plaque de base. D'autre part, en l'absence de chaussure,
le sabot coulissant peut se déplacer librement le long de la plaque de base et il
n'est par conséquent pas possible de conserver un préréglage de la position de ce
sabot sur la plaque de base.
[0003] L'invention a pour but de simplifier et d'améliorer le chaussage et le serrage d'une
fixation de ce type et d'obtenir, simultanément, un préréglage des moyens de reténue
arrière.
[0004] La fixation selon l'invention est caractérisée en ce que la plaque de base est munie
d'une crémaillère sur une partie de sa longueur et en ce que la talonnière est munie,
de chaque côté, d'un levier articulé en un point intermédiaire sur la talonnière autour
d'un axe transversal à la plaque de base, les bras inférieurs de ces leviers étant
reliés aux extrémités d'un arceau venant s'accrocher dans la crémaillère de la plaque
de base et les bras supérieurs des leviers étant reliés à la sangle de traction destinée
à passer diagonalement sur le cou de pied de la chaussure.
[0005] Une seule et même sangle assure la poussée de la talonnière vers l'avant et le placage
du talon contre la plaque de base. En position de serrage, les articulations des bras
de levier inférieurs sur l'arceau engagé dans la crémaillère de la plaque de base
se transforment en effet en points fixes et les leviers travaillent alors en leviers
du deuxième genre autour de ces points fixes. L'effort diagonal exercé par la sangle
passant sur le cou de pied est dès lors multiplié sur l'axe d'articulation des leviers
sur la talonnière. L'effort sur le cou de pied peut dès lors être maintenu dans des
limites raisonnables, sans pression désagréable sur le cou de pied, tout en assurant
une poussée importante de la talonnière vers l'avant, c'est-à-dire un excellent maintien
de la chaussure dans le sens longitudinal. Ces efforts peuvent être modifiés en jouant
sur la longueur des bras de levier.
[0006] On relèvera aussi la double fonction de l'arceau. D'une part, il permet de conserver
un préréglage de la position de la talonnière et, d'autre part, il sert de point d'appui
aux leviers de la talonnière.
[0007] Lorsque l'arceau est engagé dans un cran particulier de la crémaillère, en position
déchaussée, la talonnière peut être reculée jusqu'à ce que l'arceau occupe une position
parallèle au plan de la plaque de base. Ceci permet aisément d'obtenir une course
de la talonnière de l'ordre de 25 mm, ce qui est plus que suffisant pour un chaussage
aisé et confortable. En position déchaussée, le réglage est conservé et la talonnière
ne peut pas se déplacer librement sur la plaque de base.
[0008] L'amplitude maximale du déplacement des points d'articulation de l'arceau sur les
leviers lors de la rotation de ce levier est avantageusement supérieure au pas de
la crémaillère. L'arceau peut ainsi occuper deux positions différentes pour une même
pointure de chaussure et l'on obtient un réglage continu et l'assurance d'un bon serrage.
[0009] Les moyens de retenue avant peuvent être constitués d'une simple sangle. Ce sera
le cas, par exemple, pour une fixation de surf.
[0010] Les moyens de retenue avant peuvent être constitués d'une butée fixe n'assurant qu'un
maintien longitudinal. Dans ce cas, la fixation comprend des moyens de retenue intermédiaire
constitués, par exemple, d'une sangle.
[0011] D'une manière générale, la fixation selon l'invention, qui n'est pas déclenchable,
est destinée aux engins de sport n'exigeant pas un tel déclenchement.
[0012] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution d'une fixation
selon l'invention.
La figure 1 représente une vue en perspective d'une fixation.
La figure 2 est une vue en plan, de dessus, de la partie arrière.
Les figures 3 à 6 illustrent quatre phases successives d'une séquence de chaussage.
[0013] La fixation comprend une plaque de base 1 venue d'une pièce avec une butée avant
2 en forme de paroi verticale cintrée de manière à épouser la forme de l'extrémité
avant d'une chaussure. La plaque 1 est en métal léger ou en matière synthétique injectée.
Dans l'exemple représenté, cette plaque est articulée à l'avant autour d'un axe 3
sur une platine 4 en forme d'étrier, cette platine étant elle-même fixée sur un ski
5. La plaque de base 1 présente, sur sa face supérieure, une crémaillère 6 présentant
cinq encoches obliques réparties en deux rangées parallèles. Ces encoches sont, de
préférence, recourbées de manière à mieux assurer leur rôle de retenue.
[0014] A l'arrière, la plaque de base 1 porte une talonnière 7 montée coulissante sur la
plaque de base 1. A cet effet, la talonnière 7 est munie d'un étrier 8 rigidement
relié à la talonnière 7 et passant sous la plaque de base 1. La talonnière 7 présente,
comme la butée avant 2, une paroi verticale recourbée de manière à s'adapter au talon
arrondi de la chaussure. Cette paroi verticale s'élève sur une base plane 9. Sur les
côtés de l'étrier 8 sont formés deux pivots coaxiaux d'axe 10, sur lesquels sont montés
deux leviers du premier genre 11 et 12, identiques, parallèles et symétriques relativement
au plan vertical passant par l'axe longitudinal de la plaque de base 1. Près de l'extrémité
inférieure des bras de leviers des leviers 11 et 12 sont articulés, aux extrémités
coudées 13 et 14 d'un arceau rectangulaire 15 constitué d'un fil d'acier de section
circulaire. Cet arceau 15 est destiné à venir s'accrocher dans l'un des crans de la
crémaillère 6. Le bras supérieur des leviers 11 et 12 est attaché et articulé, en
un point 22, aux extrémités d'une sangle 16 constituée d'une courroie crantée 17 et
d'une courroie 18 muni d'un cliquet 19 destiné à s'engager dans les crans de la courroie
crantée 17. Une telle sangle est bien connue dans le domaine des chaussures de sport
et des fixations.
[0015] Entre la butée avant 2 et la talonnière 7, la plaque de base 1 est munie d'une seconde
sangle 20 analogue à la sangle 16.
[0016] Le fonctionnement et les avantages de la fixation apparaîtront dans la description
d'une séquence de chaussage faite en relation aux figures 4 à 7.
[0017] La figure 3 illustre la préparation et le préréglage de la fixation. Il serait plus
juste de parler de préajustement de la fixation à la pointure de la chaussure utilisée.
La sangle 20 est fermée, mais détendue. La sangle 16 est ouverte. L'étrier 15 est
dégagé de la crémaillère de telle sorte que la talonnière 7 peut être déplacée librement
le long de la plaque de base 1. En fonction de la pointure de la chaussure, dont les
valeurs sont indiquées sur la plaque de base, l'arceau 15 est engagé dans l'un des
crans de la crémaillère 6. Si, par exemple, la crémaillère présente un pas de 18 mm,
l'arceau 15 peut occuper deux positions dans la crémaillère 6 pour une même pointure
de chaussure. En d'autres termes, l'amplitude de déplacement des points d'articulation
de l'arceau 15 sur les leviers 11 est supérieure au pas de la crémaillère. Ceci permet
un réglage continu et donne une grande souplesse d'utilisation à la fixation.
[0018] Une fois que l'arceau 15 est engagé dans la crémaillère 6, la talonnière 7 peut être
retirée en arrière dans sa position extrême, comme représenté à la figure 4. Dans
cette position, l'arceau 15 est parallèle au plan de la plaque de base 1. La chaussure
21 est ensuite introduite sous la sangle 20 dans une position naturelle légèrement
inclinée vers l'avant, jusqu'à ce qu'elle vienne en butée contre la butée avant 2.
[0019] Une fois que la chaussure repose sur la plaque de base 1, on procède au serrage de
la sangle intermédiaire 20 qui vient maintenir la partie antérieure de la chaussure
contre la plaque de base 1, comme représenté à la figure 5. On procède ensuite à l'accrochage
de la sangle 16 en la faisant passer diagonalement sur le cou de pied de la chaussure.
[0020] On procède enfin au serrage de la sangle 16 comme représenté à la figure 6. Lors
de ce serrage, la traction sur les leviers 11 et 12 a pour effet de faire pivoter
ceux-ci autour des extrémités 13 et 14 de l'arceau 15 retenu dans la crémaillère 6.
Ce pivotement a pour effet d'entraîner la talonnière 7 vers l'avant. Par l'effet de
levier, la composante parallèle à la plaque de base 1 des forces exercées sur les
axes 10 est sensiblement supérieure à la force de traction sur la sangle 16. La chaussure
21 est ainsi fermement tenue entre la butée avant 2 et la talonnière 7. La course
maximale de la talonnière est d'environ 25 mm dans l'exemple représenté.
[0021] En fonction de la longueur des bras supérieurs des leviers, cette course pourra varier
entre 20 et 30 mm.
[0022] La talonnière pourrait être équipée d'un étrier destiné à venir s'accrocher sur le
trottoir arrière d'une chaussure.
[0023] La talonnière 7 pourrait présenter un élément d'appui arrière pour la jambe.
1. Fixation pour engin de sports de neige comprenant une plaque de base (1) portant,
pour la retenue d'une chaussure, des moyens de retenue avant (2) et des moyens de
retenue arrière constitués d'une talonnière (7) montée coulissante sur la plaque de
base, et une sangle de traction (16) agissant sur la talonnière pour la tirer en direction
des moyens de retenue avant, caractérisée en ce que la plaque de base (1) est munie
d'une crémaillère (6) sur une partie de sa longúeur et en ce que la talonnière (7)
est munie, de chaque côté, d'un levier (11, 12) articulé en un point intermédiaire
sur la talonnière autour d'un axe transversal à la plaque de base, les bras inférieurs
de ces leviers étant reliés aux extrémités (13, 14) d'un arceau (15) venant s'accrocher
dans la crémaillère de la plaque de base et les bras supérieurs desdits leviers étant
reliés à la sangle de traction (16) destinée à passer diagonalement sur le cou de
pied de la chaussure.
2. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce que, pour une position déterminée
de l'étrier (15) dans la crémaillère, la position la plus reculée de la talonnière
(7) correspond à une position de l'étrier parallèle à la plaque de base.
3. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'amplitude maximale du
déplacement des points d'articulation de l'arceau (15) sur les leviers (11) lors de
la rotation de ce levier est supérieure au pas de la crémaillère.
4. Fixation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la distance
entre deux positions extrêmes de la talonnière est comprise entre 20 et 30 mm.
5. Fixation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'elle porte, entre
les moyens de retenue avant et arrière, des moyens de retenue intermédiaire (20) de
la chaussure perpendiculairement à la plaque de base et en ce que les moyens de retenue
avant sont constitués d'une butée fixe (2).
6. Fixation selon la revendication 5, caractérisée en ce que les moyens de retenue intermédiaire
sont constitués d'une sangle (20).
7. Fixation selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que la talonnière
comprend un étrier destiné à venir s'accrocher sur le trottoir arrière d'une chaussure.
8. Fixation selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que la talonnière
(7) présente une paroi verticale recourbée de manière à s'adapter au talon arrondi
d'une chaussure.
9. Fixation selon la revendication 8, caractérisée en ce que la talonnière présente un
élément d'appui arrière pour la jambe.