[0001] L'invention se rapporte au domaine technique des ponts ou passerelles à ossature
métallique.
[0002] Les principaux avantages de l'ossature métallique sont :
- l'excellent rapport poids/ performance du matériau acier ;
- la rapidité d'exécution.
[0003] On connaît déjà dans l'art antérieur, différentes conceptions de tels ponts ou passerelles.
[0004] On peut se reporter, par exemple, aux documents suivants : EP-A-501 730, FR-A-2 622
907, FR-A-2 693 491, FR-A-2 616 166, FR-A-2 698 111.
[0005] Les ponts métalliques comprennent le plus généralement une couverture, une ossature
et un système porteur, la couverture étant la partie du pont qui reçoit directement
les charges d'exploitation et les transmet au système porteur, via éventuellement
l'ossature métallique formée conventionnellement par un réseau de poutres longitudinales
(longerons) et transversales (pièces de pont).
[0006] Le système porteur est fréquemment formé par deux poutres principales reliées par
des entretoises et pourvues de raidisseurs.
[0007] Les couvertures récentes sont généralement formées par des dalles orthotropes ou
des dalles mixtes ou des dalles en béton armé parfois dotées d'une précontrainte transversale.
[0008] Les dalles orthotropes sont formées généralement d'une tôle continue dite tôle de
platelage ou tôle de roulement de plus de dix millimètres d'épaisseur raidie selon
deux directions perpendiculaires, par des pièces de pont transversales et par des
raidisseurs longitudinaux équidistants appelés nervures.
[0009] Les dalles orthotropes présentent certains inconvénients.
[0010] En particulier, la variation des contraintes de flexion transversale lors du passage
des véhicules lourds peut entraîner l'apparition de fissures de fatigues dans les
tôles de platelage.
[0011] Ce risque de fatigue est augmenté par la présence de nombreuses soudures dans l'ossature.
[0012] Par ailleurs, la quantité d'acier utilisée est élevée et les opérations de réglage
et d'usinage sont délicates, de sorte que la couverture est onéreuse.
[0013] Les dalles mixtes comprennent une tôle continue connectée à une dalle de béton, cette
tôle formant armature inférieure de la dalle. Les connecteurs utilisés sont le plus
souvent des goujons verticaux soudés au pistolet reliés en tête par des aciers filants.
[0014] Les dalles mixtes présentent des inconvénients.
[0015] En particulier, elles ne conviennent que pour des portées réduites, pour des raisons
de stabilité de forme pendant le coulage du béton.
[0016] Les dalles en béton armé, parfois dotées d'une précontrainte transversale sont associées
à l'acier par différents connecteurs, de sorte à assurer la transmission des efforts
de l'ossature et une certaine rigidité transversale.
[0017] Les connecteurs les plus fréquents sont des cornières ou des goujons verticaux.
[0018] Les ponts dont le système porteur est constitué de poutres métalliques et dont la
couverture est une dalle de béton armé sont appelés ponts mixtes.
[0019] L'invention se rapporte plus particulièrement à de tels ponts ou passerelles.
[0020] Dans de tels ponts mixtes, la dalle peut parfois reposer directement sur les poutres
principales entretoisées par des poutres triangulées par exemple, les entretoises
pouvant être supprimées lorsque la portée du pont est faible.
[0021] La dalle des ponts mixtes peut dans d'autres cas être en appui longitudinal sur les
poutres principales et en appui transversal sur les pièces de pont.
[0022] La dalle des ponts mixtes peut dans d'autres cas être en appui sur les poutres principales
uniquement, ces poutres étant alors entretoisées.
[0023] La gamme usuelle des portées pour les ponts mixtes va de 30 à 110m environ pour les
travées continues et de 25 à 90m environ pour les travées indépendantes.
[0024] Les types de conceptions de ces ponts mixtes actuellement les plus fréquemment mises
en oeuvre sont :
- les bipoutres mixtes qui comme leur nom l'indique comprennent deux poutres reliées
le plus souvent :
- par des pièces de pont pour l'appui transversal de la dalle ;
- par des entretoises soudées perpendiculairement et à mi-hauteur des poutres, pour
des tabliers relativement étroits ;
- les ponts mixtes à caisson :
- avec dalle en béton en appui sur les parois du caisson et sur des éléments transversaux
éventuels ;
- avec dalle mixte telle que présentée ci dessus, à caisson unique ou multicaissons.
[0025] L'invention se rapporte plus particulièrement aux ponts mixtes bipoutres.
[0026] Pour les ponts mixtes bipoutres, les poutres sont le plus souvent à âme pleine, l'âme
et les semelles étant assemblées par quatre cordons de soudure d'angle.
[0027] Ces poutres à âme pleine présentent divers inconvénients :
- leur sensibilité aux instabilités de forme, par déformation inhabituelle par rapport
à celles qui peuvent être prévues par la résistance des matériaux classique. En particulier,
les chocs liés par exemple au passage d'un convoi hors gabarit conduisent à une plasticité
en grandes déformations, difficilement prévisible par calcul. De tels chocs, s'ils
n'entraînent pas toujours la ruine de l'ouvrage, provoquent des dégâts difficiles
à réparer sans travaux de grande envergure ;
- leur sensibilité à la fatigue, en dépit des normes strictes en vigueur (Eurocodes)
ne peut être négligée et ce d'autant que, le plus souvent, des amorces de fissures
existent dès la construction de l'ouvrage, par non-pénétration des soudures d'angle
par exemple.
[0028] L'invention se rapporte à une structure de pont mixte bipoutre, en particulier mais
non exclusivement de ponts mixtes bipoutres à poutres sous chaussée, ne présentant
pas les inconvénients des ponts de ce type connus dans l'art antérieur.
[0029] En particulier, l'invention révèle une structure simple de pont mixte bipoutre résistant
aux chocs latéraux par des convois hors gabarit par exemple, cette structure évitant
de plus l'emploi de goussets et d'entretoises, la construction dudit pont ne nécessitant
par ailleurs pas l'arrêt de la circulation sur les voies franchies par le pont.
[0030] A cette fin l'invention concerne, selon un premier aspect une structure de pont ou
de passerelle mixte béton-acier, comprenant au moins une poutre support en acier de
la dalle de couverture en béton, ladite poutre support comprenant une cavité interne
remplie d'un liant. De préférence, la poutre support est totalement fermée à l'exception
de ses extrémités.
[0031] Dans une réalisation, la structure de pont comprend deux poutres placées sous la
chaussée.
[0032] Dans une autre réalisation, la structure de pont comprend deux poutres placées latéralement
au-dessus de la chaussée.
[0033] Chaque poutre support peut être pourvue d'un ferraillage interne. Chaque poutre support
peut être élaborée par soudage longitudinal d'au moins deux poutres élémentaires.
[0034] Dans une réalisation particulière, chaque poutre support est élaborée par soudage
de deux poutres en forme de H de sorte à ce que les poutres support présentent deux
semelles sensiblement en regard l'une de l'autre et parallèles entre elles, reliées
par deux parois d'âme sensiblement perpendiculaires aux semelles et en regard l'une
de l'autre.
[0035] Dans une réalisation, chaque poutre support est réalisée en acier à haute limite
élastique et est remplie d'un liant hydraulique tel que béton, par exemple béton à
haute performance.
[0036] Les poutres support sont assemblées à la dalle de couverture par des goujons placés
dans des réservations de ladite dalle, une pièce d'appui étant placée dans une réservation
de la dalle de couverture, entre la semelle supérieure de chaque poutre support et
ladite dalle, cette pièce d'appui étant pourvue d'une saillie en appui contre ladite
semelle supérieure.
[0037] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description
suivante de modes de réalisation, description qui va être effectuée en se référant
aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe transversale partielle d'une structure de pont mixte
bipoutre à poutres sous chaussée, selon un mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 2 est une vue de détail d'un mode de réalisation des connecteurs de liaison
entre poutre et dalle de couverture ;
- la figure 3 est une vue analogue à la figure 2 d'un autre mode de réalisation desdits
connecteurs.
[0038] On se rapporte tout d'abord à la figure 1.
[0039] Un tablier de pont, dont seule une moitié est représentée en coupe transversale sur
cette figure 1 - l'autre moitié étant symétrique de la première moitié représentée
- comprend une dalle en béton 1, de couverture, reposant sur deux poutres 2.
[0040] Dans d'autres modes de réalisation, non représentés, la deuxième moitié du pont n'est
pas symétrique de la première, et/ou la dalle de béton 1 repose sur plus de deux poutres
2, par exemple trois poutres 2.
[0041] Le plan de coupe de la figure 1 est défini par une première direction D1 sensiblement
horizontale dite transversale et une deuxième direction D2 sensiblement verticale.
[0042] Une troisième direction D3 forme avec les deux autres directions un trièdre, cette
troisième direction étant dite longitudinale.
[0043] Les termes « large », « largeur » seront employés en référence à la première direction
D1.
[0044] Les termes « haut », « hauteur », « épaisseur » seront employés en référence à la
deuxième direction D2.
[0045] Les termes « longitudinal », « longueur» seront employés en référence à la troisième
direction D3.
[0046] Dans le mode de réalisation représenté, le tablier est supporté par deux poutres
2 placées sous la chaussée.
[0047] Dans d'autres modes de réalisation, non représentés, le tablier n'est supporté que
par une seule poutre longitudinale, ou au contraire par plus de deux poutres longitudinales.
[0048] Dans d'autres modes encore de réalisation, non représentés, les deux poutres sont
placées latéralement au-dessus de la chaussée.
[0049] La dalle de couverture 1 est d'épaisseur variable, dans la réalisation représentée
: partant d'un bord longitudinal latéral de cette dalle et allant vers le centre de
celle ci, l'épaisseur augmente, atteint une valeur maximum à l'aplomb de chaque poutre
2 puis décroît puis reste constante sur une certaine largeur de la dalle.
[0050] Une épaisseur centrale de dalle de couverture de 20cm, pour un entraxe E des poutres
de 4,5m et des encorbellements latéraux 3 de 2 m environ peuvent être obtenus par
une réalisation conforme à la figure 1. Une largeur de tablier de 8m environ est ainsi
obtenue.
[0051] Dans la suite du texte, les indications numériques feront référence au dimensionnement
ci dessus, réalisé pour un pont de porté de l'ordre de quinze à trente mètres à une
deux ou trois travées, couramment mis en oeuvre par exemple pour les franchissements
d'autoroutes.
[0052] Dans d'autres modes de réalisation, non représentés, l'épaisseur de la dalle est
sensiblement constante sur toute sa largeur. La dalle peut être réalisée en béton
conventionnel.
[0053] Dans un mode de réalisation, la dalle est réalisée en béton haute performance, sa
résistance mécanique en compression à 28 jours étant par exemple supérieure à 80MPa.
[0054] La dalle peut être précontrainte longitudinalement, en particulier lorsque le tablier
est de grande largeur. Des mono torons de l'ordre de 150KN de tension utile disposés
avec un pas de 30cm peuvent par exemple être utilisés, les ancrages actifs étant placés
alternativement d'un côté et de l'autre de la dalle.
[0055] Dans la réalisation considérée, douze câbles de précontrainte SEEE 4T15S sont prévus
dans des gaines 4.
[0056] Dans la réalisation représentée, la dalle de couverture 1 supporte, outre le revêtement
routier de la chaussée 5, des passages longitudinaux en rives de câbles 6 de différents
diamètres pour les réseaux téléphoniques, électriques et autres.
[0057] Une bordure 7 sépare la chaussée 5 des trottoirs 8 sous lesquels sont placés les
passages de câbles 6.
[0058] Dans d'autres modes de réalisation, un seul trottoir latéral est prévu et/ou un seul
des deux trottoirs est placé au-dessus de passages de câbles.
[0059] Un garde corps 9 est placé en bordure latérale du ou des trottoirs 8. Un parement
10 est solidarisé sur les faces latérales longitudinales du tablier.
[0060] On décrit maintenant plus spécifiquement les poutres longitudinales 2 et leur fixation
sur la dalle de couverture 1.
[0061] Chaque poutre 2 est à âme remplie d'un matériau rigide à base de liant hydraulique
11, dit " liant ", ou tout autre matériau présentant des caractéristiques mécaniques
comparables à celles d'un tel liant 11.
[0062] Ce liant peut être choisi parmi le groupe comprenant les bétons à base de ciments
Portland, de ciments de hauts fourneaux, de ciments pouzzolaniques, de ciments alumineux,
les bétons à hautes performances, les bétons à base de résine, les bétons de fibres
et leurs équivalents.
[0063] Ainsi qu'il apparaîtra clairement à l'homme de métier, le choix du liant 11 dépend
entre autres des dimensions et efforts à prendre en compte pour les poutres 2.
[0064] Dans la réalisation considérée, chaque poutre 2 comprend deux semelles 12 sensiblement
en regard et horizontales, d'épaisseur e
12 supérieure à la largeur I
13 des deux parois 13 sensiblement verticales et en regard joignant ces deux semelles
12.
[0065] Les poutres peuvent être formées par l'assemblage de deux sections en H, par exemple
HE 800A, soudées entre elles par des cordons de soudure longitudinaux.
[0066] Ces cordons de soudure étant disposés longitudinalement ne sont pas fortement sensibles
aux phénomènes d'endommagement par fatigue.
[0067] Dans d'autres modes de réalisation, les poutres présentent des sections transversales
polygonales, et notamment hexagonales.
[0068] Dans d'autres modes encore de réalisation, les deux parois d'âmes 13 sont plissées
régulièrement ou non.
[0069] Les matériaux employés pour la réalisation des poutres 2 peuvent être choisis parmi
le groupe comprenant les aciers de construction d'usage général (et notamment ceux
mentionnés dans la norme EN-10-025), les aciers à haute limite élastique (et notamment
ceux définis par la norme EN-10-113), les aciers de constructions à résistance améliorée
à la corrosion atmosphérique et leurs équivalents.
[0070] Dans un mode de réalisation, les âmes de poutres et les semelles sont formés par
un seul et même acier.
[0071] Dans d'autres modes de réalisation, les âmes sont réalisées en un matériau différent
de celui des semelles (par exemple, un acier à haute limite élastique pour les semelles
et un acier de construction d'usage général pour les âmes).
[0072] Les poutres 2 peuvent être pourvues d'un ferraillage interne, la fixation des étriers,
cadres et armature de ce ferraillage pouvant être au moins en partie interne à la
poutre 2 de sorte à ne pas en affecter l'aspect visuel.
[0073] La présence de ce ferraillage interne est optionnel, celui-ci n'étant pas nécessaire
à la solidarisation des différentes parties soudées de la poutre 2. Le ferraillage
interne n'est pas non plus nécessairement connecté à la poutre 2.
[0074] Le remplissage d'une poutre 2 par le liant 11 s'effectue généralement sur le chantier
par l'une des extrémités de ladite poutre 2, dite par la suite extrémité de remplissage.
[0075] On relie une pompe à liant par un raccord à cette extrémité de remplissage, puis
le liant 11 est mis en place dans la poutre 2 par pompage.
[0076] Afin de faciliter le remplissage de la poutre 2, un évent est prévu dans ladite poutre
2, cet évent étant de préférence situé en hauteur, surtout si le profil de la poutre
2 est courbe.
[0077] L'ouvrabilité du liant utilisé et sa capacité d'écoulement en milieu confiné doivent
être adaptés ainsi qu'il apparaît à l'homme du métier, pour assurer le remplissage
souhaité des poutres armées.
[0078] Le milieu étant confiné, il est difficile de vibrer le liant. Par conséquent, on
utilise de préférence des béton auto-plaçants, ou au moins auto-compactants ou auto-nivelants.
[0079] Il n'est donc pas nécessaire que les poutres 2 comportent des trous de remplissage
sur leur surface supérieure. La présence de tels trous conduit en général à un affaiblissement
de la section de métal, surtout en phase provisoire, lorsque les poutres ne sont pas
encore remplies de liant. Le dimensionnement de la section des poutres doit tenir
compte de cet affaiblissement. L'invention permet donc de résoudre ce problème, l'absence
de trous réduisant par ailleurs le coût de fabrication des poutres.
[0080] Toutefois, des orifices de contrôle du remplissage peuvent être pratiqués sur les
poutres 2, ces orifices ne servant en aucun cas au remplissage desdites poutres 2,
et pouvant donc être de faible dimension.
[0081] Le remplissage de ces poutres peut être partiel, le rôle du liant étant principalement
d'éviter les phénomènes locaux de flambement local des parois d'âmes, encore appelés
cloquage.
[0082] Plusieurs bétons, de nature différentes, peuvent être employés pour ce remplissage,
en fonction par exemple de la répartition des efforts prévus en service sur la longueur
des poutres.
[0083] Pour les dimensions de tablier mentionnées ci dessus, la largeur des semelles 12
était de 60 cm, la hauteur des poutres de 79cm, les poutres remplies de bétons étant
formées par assemblages de deux sections de type HE 800A soudées.
[0084] On se rapporte maintenant aux figures 2 et 3.
[0085] Les poutres 2 sont dans le mode de réalisation représenté fixé à la dalle de couverture
1 par des goujons 14 tels que des goujons Nelson.
[0086] Ces goujons sont placés dans des réservations 15 de la dalle 1, à l'aplomb de la
semelle supérieure des poutres et sensiblement perpendiculairement à cette semelle.
[0087] Ces réservations sont par exemple cylindriques et traversent toute l'épaisseur de
la dalle 1
[0088] Une pièce d'appui formant renformis 16 ou équivalent est prévue dans une réservation
sise en face inférieure de la dalle 1, au droit de la semelle supérieure de chaque
poutre 2.
[0089] Cette pièce d'appui présente une face inférieure 17 sensiblement horizontale, à l'exception
de sa partie centrale pourvue d'une saillie 18 venant en appui contre la semelle supérieure
de la poutre 2 placée en regard.
[0090] Deux joints 19 sont placés latéralement entre la face inférieure 17 de la pièce d
'appui 16 et la semelle supérieure de chaque poutre 2.
[0091] Un liant, non représenté, coulé dans les réservations 15 de la dalle permet l'assemblage
des poutres 2 à cette dalle de couverture 1.
[0092] Deux goujons ou quatre goujons peuvent être prévus suivant les charges de service
prévues.
[0093] La structure de pont obtenue ne nécessite aucune entretoise de renfort reliant les
poutres support en-dessous et à distance de la dalle de couverture ni donc ipso facto
aucun gousset de renfort entre entretoise et poutres support, contrairement aux structures
de ponts mixtes bipoutres connues dans l'art antérieur.
[0094] Bien que les largeurs des tabliers réalisables suivant la structure de pont décrite
ci dessus soient assez élevées, il n'est pas davantage nécessaire de prévoir de pièces
de pont reliant les poutres support en-dessous de la dalle de couverture sur lesquelles
s'appuie longitudinalement la dalle de couverture.
[0095] Ces pièces de pont et entretoises engendrent des frais de montage important, doivent
être conçues pour un entraxe donné entre poutre support et leur assemblage par soudure
est à l'origine d'endommagement par fatigue, dans les ponts mixtes bipoutres connus
de l'art antérieur.
[0096] Le remplissage des poutres acier par un liant améliore grandement la stabilité de
ces poutres en grandes déformations, en particulier lors de chocs par des convois
hors gabarit.
[0097] Il assure en outre la stabilité des âmes 13 contre les risques de déversement ou
de voilement au droit des zones où sont appliquées au système porteur des charges
concentrées, comme par exemple au droit des appuis sur lesquels repose le pont mixte.
[0098] La préfabrication des poutres de support et la réduction des opérations de montage
sur chantier permettent de ne pas interrompre ou modifier la circulation sur les voies
franchies par le pont ou la passerelle, ce qui présente un avantage important dans
le cas de franchissement de voies à grande circulation telles que des autoroutes.
1. Structure de pont ou de passerelle mixte béton-acier, comprenant au moins une poutre
support (2) en acier de la dalle de couverture (1) en béton, ladite poutre support
(2) comprenant une cavité interne remplie d'un liant (11), caractérisée en ce que
ladite poutre support (2) est totalement fermée à l'exception de ses extrémités.
2. Structure de pont selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend deux
poutres (2) placées sous la chaussée (5).
3. Structure de pont selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend deux
poutres (2) placées latéralement au-dessus de la chaussée.
4. Structure de pont selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en
ce que chaque poutre support est pourvue d'un ferraillage interne.
5. Structure de pont selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en
ce que chaque poutre support est élaborée par soudage longitudinal d'au moins deux
poutres élémentaires.
6. Structure de pont selon la revendication 5, caractérisée en ce que chaque poutre support
(2) est élaborée par soudage de deux poutres en forme de H de sorte à ce que les poutres
support présentent deux semelles (12) sensiblement en regard l'une de l'autre et parallèles
entre elles, reliées par deux parois d'âme (13) sensiblement perpendiculaires aux
semelles (12) et en regard l'une de l'autre.
7. Structure de pont selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 caractérisée en
ce que le liant de remplissage des poutres support (2) est choisi parmi le groupe
comprenant les bétons à base de ciments Portland, de ciments de hauts fourneaux, de
ciments pouzzolaniques, de ciments alumineux, les bétons à hautes performances, les
bétons à base de résine, les bétons de fibres.
8. Structure de pont selon l'une quelconque de revendications 1 à 7, caractérisée en
ce que chaque poutre de support est réalisée en un matériau choisi parmi le groupe
comprenant aciers de construction d'usage général, les aciers à haute limite élastique,
les aciers de constructions à résistance améliorée à la corrosion atmosphérique.
9. Structure de pont selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en
ce que les poutres support (2) sont assemblées à la dalle de couverture (1) par des
goujons (14) placés dans des réservations (15) de ladite dalle (1).
10. Structure de pont selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en
ce qu'une pièce d'appui (16) est placée dans une réservation de la dalle de couverture
(1) et est placée entre la semelle supérieure (12) de chaque poutre support (2) et
ladite dalle (1), cette pièce d'appui (16) étant pourvue d'une saille (18) en appui
contre ladite semelle supérieure (12).
11. Structure de pont selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en
ce que la dalle de couverture (1) est précontrainte longitudinalement.
12. Structure de pont selon l'une quelconque de revendications 6 à 11, caractérisée en
ce qu'au moins une des parois d'âmes des poutres support (2) est en un matériau différent
de celui des semelles (12) de ces poutres.
13. Structure de pont selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisée en
ce qu'elle est dépourvue d'entretoise reliant les poutres support en dessous et à
distance de la dalle de couverture.
14. Structure de pont selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisée en
ce qu'elle est dépourvue de pièces de pont reliant les poutres support en dessous
de la dalle de couverture.
15. Procédé de réalisation d'une structure de pont selon l'une quelconque des revendications
1 à 14, caractérisé en ce que le remplissage de la poutre support (2) est effectué
par l'une des extrémités de ladite poutre (2).