[0001] La présente invention a pour objet une boîte de montre chronographe ayant une carrure-lunette
en métal noble comprenant un évidement dans lequel sont disposés de place en place
des segments en matériau vil à but fonctionnel pour permettre l'assemblage des autres
parties constitutives de ladite montre chronographe et pour assurer l'étanchéité au
niveau des passages de tiges de remontoir.
[0002] Lorsqu'une carrure ou une carrure-lunette est en métal noble, tel que l'or ou le
platine, il est économiquement avantageux d'avoir une enveloppe la plus mince possible,
qui présente en contrepartie l'inconvénient d'être facilement déformable sous l'effet
d'un choc ou d'une pression. Par "enveloppe", au sens de la présente invention on
entend une structure suffisamment rigide pour être manipulée et non pas un simple
dépôt de métal de quelques dizaines de microns sur une matrice en matériau vil constituant
déjà la carrure ou une carrure-lunette. Une telle "enveloppe" au sens de la présente
invention est par exemple obtenue de façon connue par la technique d'électroformage
qui permet d'obtenir des formes complexes ayant des épaisseurs pouvant varier de quelques
dizaines de microns à quelques centaines de microns.
[0003] Lorsque l'épaisseur de l'enveloppe est trop faible, par exemple de l'ordre de 150
à 200µm, il est nécessaire de prévoir des moyens de renforcement disposés dans tout
l'évidement pour protéger la paroi externe contre les chocs ou les pressions.
[0004] Dans le document CH-A-79203, un tel renforcement est obtenu au moyen de plusieurs
segments ayant le même profil que la paroi interne de la carrure, lesdits segments
étant plaqués au montage contre ladite paroi au moyen d'un cercle d'emboîtage tronconique.
Dans un document plus récent US 5,363,350, quatre segments recouvrant au moins 85%
du pourtour de l'évidement sont maintenus en place,soit par des moyens élastiques
disposés dans une gorge sur tout le pourtour ou de place en place, soit par vissage
de brides au niveau du passage de la tige de remontoir. Dans l'un ou l'autre cas ces
segments, qui sont réalisés en métal ou alliage vil tel que le laiton, n'ont pratiquement
aucune fonction mécanique autre que le renforcement et contribuent surtout à alourdir
la pièce d'horlogerie, ce qui a pour inconvénient de faire croire qu'elle est en métal
noble, or ou platine massif.
[0005] Dans le document US 4,995, 023 le renforcement d'une paroi de 150µm est obtenu par
des éléments de raidissement venant de matière avec la paroi et portant localement
l'épaisseur de 650µm, en conférant ainsi à l'évidement une structure alvéolaire. Une
telle structure, également dite "en nid d'abeille" est également décrite dans le document
EP 0 762 240. Une telle construction a l'inconvénient de consommer inutilement du
métal noble, tout en donnant à la pièce d'horlogerie un aspect de légèreté pouvant
faire douter qu'elle soit en métal noble.
[0006] Dans le document US 4,970,708, on observera que les trois inserts fixés par collage
ou soudure dans l'évidement de la carrure en forme de voûte n'ont plus de fonction
de renforcement, mais une fonction d'assemblage consistant à positionner axialement
les autres parties constitutives de la montre. Il apparaît toutefois qu'un assemblage
par collage ou soudure n'est pas totalement satisfaisant, notamment pour des pièces
d'horlogerie méritant le poinçon d'orfèvre.
[0007] On observera enfin que toutes les pièces d'horlogerie auxquelles il est fait référence
dans les documents précités sont des montres dont la carrure ne comporte qu'une seule
ouverture ou forure pour le passage de la tige de remontoir.
[0008] La présente invention concerne au contraire une montre chronographe en métal noble,
c'est-à-dire une pièce d'horlogerie comprenant non seulement une tige, mais aussi
au moins deux poussoirs et dont la carrure-lunette évidée a une épaisseur suffisante
pour résister aux pressions ou aux chocs extérieurs, mais encore insuffisante pour
permettre un assemblage mécanique de tous les composants nécessaires à la construction
de ladite montre chronographe. L'invention vise donc en particulier un agencement
permettant de réaliser de façon économique un tel assemblage avec un nombre réduit
de pièces.
[0009] A cette effet, l'invention a pour objet une montre chronographe en métal noble comprenant
une boîte, fermée par une glace et un fond en appui sur une carrure-lunette rigide
ayant un évidement ouvert vers le centre de la boîte et dans laquelle sont prévus
des passage traversants pour une tige de mise à l'heure et pour des douilles de guidage
d'au moins deux poussoirs, et un mouvement de chronographe avec son dispositif d'affichage
positionné dans ladite boîte par un cercle d'emboîtage disposé entre ledit mouvement
et ladite carrure-lunette. Cette montre chronographe est caractérisée par le fait
que les douilles de guidage comprennent un tube fileté à l'extérieur et terminé par
une collerette et en ce qu'au moins deux segments disjoints conformés sensiblement
comme l'évidement et percés d'un trou fileté sont disposés au droit des douilles de
poussoir pour permettre par vissage depuis l'extérieur d'assurer à la fois un ferme
positionnement desdits segments et une étanchéité au niveau desdites douilles par
écrasement d'un anneau du métal de la carrure-lunette autour des passages traversants.
[0010] Ces segments maintenus en place par les douilles de poussoir ont également d'autres
aspects fonctionnels en particulier au niveau du positionnement et de la fixation
du cercle d'emboîtage dans lequel sera introduit depuis le fond un mouvement préassemblé
comprenant également le cadran et les aiguilles.
[0011] En effet un des segments, dans sa partie supérieure, côté glace, est pourvu d'une
goupille, dont la tête dépasse de la face orientée vers le centre de la boîte pour
coopérer avec une encoche pratiquée dans la partie supérieure du cercle d'emboîtage
pour permettre d'indexer la position dudit cercle d'emboîtage, c'est-à-dire d'aligner
parfaitement ses passages traversant avec ceux prévus dans la carrure et dans les
segments pour le passage respectivement de la tige de mise à l'heure et des segments.
De façon à ne pas affaiblir le segment concerné, cette goupille est de préférence
disposée à côté du trou fileté pour la douille du poussoir et non pas au-dessus de
celui-ci. De façon équivalente, la goupille pourrait être remplacée par un tenon venant
de matière avec le segment.
[0012] De plus chaque segment comporte, dans la partie inférieure de sa face orientée vers
le centre et dans une zone non située au niveau du trou fileté, une rainure parallèle
au fond, dans laquelle vient s'engager par dévissage la tête d'une vis à tête excentrée
préalablement vissée dans un logement de la paroi du cercle d'emboîtage qui devient
alors solidaire des segments et de la carrure-lunette.
[0013] Comme on l'a indiqué au début, le nombre de ces segments disjoints multifonctionnels
dépend du nombre de poussoirs. Selon un mode de réalisation préféré, la montre chronographe
comprend quatre poussoirs disposé à 2h, 4h, 8h et 10h et donc quatre segments qui
occuperont 50 à 60 % de l'évidement de la carrure-lunette, voire moins.
[0014] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée d'un mode de réalisation d'une
montre chronographe à affichage analogique et comprenant également deux petites fenêtres
pour un affichage digital, cette description étant faite en référence aux dessins
annexés dans lesquels
- la figure 1 est une vue de dessus de la montre chronographe;
- la figure 2 est une vue en perspective d'un segment;
- la figure 3 est une vue en coupe au niveau d'un poussoir partiellement démonté, selon
la ligne III-III de la figure 1;
- la figure 4 est une vue en coupe au niveau de la goupille d'indexage, selon la ligne
IV-IV de la figure 1;
- la figure 5 est une vue en coupe au niveau de la tige de mise à l'heure, selon la
ligne V-V de la figure 1, et
- la figure 6 est une vue en coupe au niveau de l'attache de bracelet, selon la ligne
VI-VI de la figure 1.
[0015] Il est d'abord indiqué que la description ci-après est faite en décrivant les pièces
utiles à l'invention dans l'ordre où elles sont utilisées pour arriver jusqu'au produit
fini.
[0016] En se référant plus particulièrement aux figures 1 et 3, on voit que la montre chronographe
comprend une boîte 1 dont la carrure-lunette monobloc 20 en métal noble tel que l'or
est fermée par une glace 12 et un fond 13. Cette boîte est destinée à recevoir un
mouvement de chronographe 5 et son dispositif d'affichage comprenant un cadran 6 ayant
de façon classique des aiguilles 7 et des compteurs 8a, ainsi que deux petites fenêtres
8b pour un affichage digital. Les organes de commande extérieurs comprenant quatre
poussoirs 2, disposés aux positions 2h, 4h, 8h, 10h et une tige de mise à l'heure
4.
[0017] La carrure-lunette 20 présente sur toute sa périphérie un évidement 19 orienté vers
le centre de la boîte 1 et délimité par une paroi 18 ayant en tout point sensiblement
une même épaisseur de l'ordre de 400µm, ce qui lui confère déjà une rigidité suffisante
pour résister aux chocs et aux pressions sans qu'il soit nécessaire de prévoir des
nervures de renforcement. Cette carrure-lunette 20 est avantageusement obtenue par
la technique d'électroformage qui permet facilement de réaliser dans la paroi 18 des
déformations en creux 23, 24 destinées respectivement à loger partiellement les têtes
de poussoir 2 (figure 3) et la couronne de la tige de remontoir 4 (figure 5) ainsi
qu'une conformation en retrait 28 pourvue d'un passage traversant 29 pour la fixation
d'un bracelet (figure 6).
[0018] Les déformations en creux 23 comportent une ouverture circulaire 25 pour le passage
du mécanisme de poussoir 2 comprenant une douille 50 à l'intérieur de laquelle coulisse
une tige 51 prolongée à l'extérieur par une tête.
[0019] Comme on le voit à la figure 5, la déformation en creux 24 comprend une ouverture
circulaire 3, prolongée par un manchon 3a venant de matière avec la paroi 18 et ayant
la même épaisseur que celle-ci pour permettre le guidage de la tige de remontoir 4
et assurer l'étanchéité à ce niveau.
[0020] La partie supérieur de la carrure-lunette 20 constitue la lunette 21 proprement dite
et comprend un bord recourbé 22 qui permet d'assurer l'étanchéité au niveau de la
glace 12 comme cela sera expliqué par la suite. La partie inférieure comprend au moins
un anneau 17 parallèle au fond 13 qui permet d'assurer l'étanchéité à ce niveau.
[0021] En se référant plus particulièrement aux figures 1 à 4, on décrit ci-après comment
des segments 30, disposés au droit des poussoirs 2, constituent un élément de liaison
indispensable pour le montage des différents composants de la montre chronographe.
Sur la figure 1 on voit que 4 segments 30 sont mis en place dans l'évidement 19, au
droit des poussoirs 2, qu'ils ne sont pas jointifs et qu'ils occupent chacun un secteur
angulaire d'environ 50°, soit sensiblement 55% de l'évidement 19, c'est-à-dire qu'ils
ont un rôle très accessoire au niveau de la rigidité de la carrure ou de l'augmentation
factice du poids de la pièce d'horlogerie dans son ensemble. Ces segments 30 sont
réalisés un métal vif, ayant néanmoins de bonnes propriétés mécaniques, tel que le
laiton, pour permettre d'usiner dans la partie sensiblement médiane un passage traversant
fileté 35 prévu pour coïncider avec l'ouverture 25 de la carrure-lunette 20. Le positionnement
de ces segments, qui constitue la première étape de l'assemblage, est facilité par
une dépression 33 formée dans la face extérieure 32 du segment et conformée pour épouser
parfaitement le contour de la déformation en creux 23 de la paroi 18 de la carrure-lunette
20. Ce pré-positionnement des segments 30 permet alors d'engager un cercle d'emboîtage
40 comprenant des trous traversants non filetés 43 et 45, respectivement pour le passage
de la tige de mise à l'heure 4 et pour les mécanismes de poussoir 2. Ce cercle d'emboîtage
40 comprend également dans sa partie inférieure (côté fond 13) des entailles au fond
desquelles sont réalisées des forures 47 pour la mise en place de vis à tête excentrée
48.
[0022] Ces vis à tête excentrée 48 sont réparties dans le cercle d'emboîtage de la même
façon que les trous traversants 45, mais présentent un décalage angulaire par rapport
à ceux-ci.
[0023] La partie excentrée de ces vis excentrée est prévue pour venir en appui contre le
fond d'une rainure 38 ménagée dans un segment 30 dans sa face 34 orientée vers l'intérieur
de la boîte 1. Pour une fabrication en série des segments, par exemple en découpant
des segments usinés dans un même anneau de laiton, il est avantageux que la rainure
38 s'étende d'un bout à l'autre du segment. Il est également possible que cette rainure
soit borgne en étant usinée uniquement au niveau de la vis à tête excentrée 48 avec
laquelle est coopère. Dans sa partie supérieure côté glace, le cercle d'emboîtage
40 comporte un décrochement angulaire 42 qui permet à ladite partie supérieure d'épouser
le contour de la face interne de la lunette 21 et de son bord recourbé 22. Par dévissage,
la vis à tête excentrée 48 prendra appui sur le fond de la rainure 38 et bloquera
le cercle d'emboîtage 40 contre la face interne de la lunette 21. Pour faciliter l'alignement
des ouvertures 3 et 25 dans la carrure-lunette 20, des passages traversants filetés
35 dans les segments 30 et des trous 43 et 45 dans le cercle d'emboîtage, le cercle
d'emboîtage comprend un encoche 41 dans laquelle vient s'engager une goupille d'indexage
31 fichée dans la face 34 de l'un des segments 30 dans sa partie supérieure et sensiblement
au-dessus de la rainure 38. De façon équivalente la fonction de la goupille 31 pourrait
être remplie par un tenon venant de matière avec le segment 30, notamment dans le
cas ou l'ébauche en laiton est obtenue par moulage. La figure 2 représente le segment
30 ayant une goupille d'indexage 31 qui est, dans l'exemple choisi le segment positionné
à 2h. Les trois autres segments ont exactement la même forme, mais ne comporte pas
de goupille d'indexage.
[0024] Dans l'étape suivante de l'assemblage, plus particulièrement illustrée à la figure
3, on visse des douilles 50 depuis l'extérieur dans les passages traversants filetés
35 des segments 30. Ces douilles ont une partie de tube lisse 54, ayant pour longueur
sensiblement l'épaisseur du cercle d'emboîtage 40, une partie de tube fileté 55 ayant
pour longueur sensiblement l'épaisseur d'un segment 30 au niveau du trou traversant
fileté 35, un premier épaulement 56 et un deuxième épaulement 57 servant à guider
de façon connue la tête de poussoir, dont l'étanchéité est assurée à ce niveau par
un joint 58 logé dans une rainure formée à l'intérieur de la douille. On observera
également que, de façon connue pour le montage d'un poussoir, le passage traversant
de la douille à un diamètre intérieur plus grand du côté de la tête de poussoir de
façon à pouvoir loger un ressort de rappel 59.
[0025] Lorsqu'on visse une douille 50, non seulement on positionne avec précision un segment
30 pour permettre l'assemblage des autres pièces, mais encore l'épaulement 56 vient
comprimer un anneau 26 à la périphérie de l'ouverture 26. Compte tenu de la ductibilité
du métal noble, tel que l'or, formant la carrure, cette opération de vissage déforme
la carrure selon un anneau 26 et assure une étanchéité satisfaisante, sans qu'il soit
nécessaire de prévoir l'interposition d'un joint.
[0026] Il apparaît donc clairement que les segments 30 et les douilles 50 qui viennent les
bloquer sont indispensables pour la construction de la montre chronographe selon l'invention,
non seulement au niveau de l'étanchéité, mais aussi au niveau de l'assemblage des
autres composants, à commencer par le cercle d'emboîtage 40. Dans ce qui précède,
il est bien évident qu'on peut par exemple inverser deux étapes de montage : bloquer
d'abord les segments 30 avec les douilles 50, puis mettre en place le cercle d'emboîtage
40.
[0027] Quel que soit l'ordre de montage suivi jusque là, il suffit d'engager dans le cercle
d'emboîtage le mouvement 5 préassemblé avec son cadran 6 et son affichage 7, 8. Cet
ensemble est bloqué par une bride 9 engagée dans un évidement 49 du cercle d'emboîtage
et fixée par une vis 10. Les étages de cadran 6 et de mouvement 5 sont positionnés
par des épaulement annulaires 46a, 46b, du cercle d'emboîtage 40. Il suffit alors
d'engager la tige de poussoir 2 dans les douilles 50, cette opération ayant été anticipée
dans la représentation de la figure 3. Ce montage étant classique et ne faisant pas
en soit partie de l'invention ne sera pas décrit plus avant. De même, on met en place
la tige de mise à l'heure 4, étant fait observé, en se référant à la figure 5 qu'elle
est guidée uniquement par un tube de guidage 3a ayant la même épaisseur que la paroi
18 de la carrure et prolongeant l'ouverture 3, et qu'il n'existe donc aucune nécessité
de renforcement de l'évidement de la carrure à cet endroit. Cette tige de mise à l'heure
passe à travers le passage traversant 43 du cercle d'emboîtage 40 et possède une gorge
à l'intérieur de laquelle est disposé un joint d'étanchéité 58 en appui contre la
surface interne du tube de guidage 3a.
[0028] Le montage se poursuit par la mise en place d'un joint de glace 11 qui est comprimé
radialement par mise en place de la glace 12 contre le bord recourbé 22 de la carrure-lunette
20, c'est-à-dire indirectement contre le cercle d'emboîtage 40.
[0029] Dans une dernière étape, on effectue le vissage du fond qui comprend une bague 14
ayant vers l'extérieur un filetage correspond au filetage 44 du cercle d'emboîtage,
ladite bague étant prolongée par un anneau 17 pourvu près de sa périphérie d'une gorge
15 pour recevoir un joint qui est comprimé axialement contre une partie annulaire
27 du fond de la carrure-lunette 20, ce qui assure une étanchéité suffisante même
lorsque l'évidement 19 ne comprend pas de segment, comme cela est visible sur les
figures 5 et 6.
1. Montre chronographe en métal noble comprenant une boîte (1), fermée par une glace
(12) et un fond (13) en appui sur une carrure-lunette (20) rigide ayant un évidement
(19) ouvert vers le centre de la boîte et dans laquelle sont prévus des passage traversants
(3, 25) pour une tige de mise à l'heure (4) et pour des douilles (50) de guidage d'au
moins deux poussoirs (2), et un mouvement de chronographe (5) avec son dispositif
d'affichage (6, 7, 8) positionné dans ladite boîte par un cercle d'emboîtage (40)
disposé entre ledit mouvement (5) et ladite carrure-lunette (20), caractérisée en
ce que les douilles de guidage (50) comprennent un tube fileté (55) à l'extérieur
et terminé par une collerette (56) et en ce qu'au moins deux segments (30) disjoints,
conformés sensiblement comme l'évidement (19) et percés d'un trou fileté (35) sont
disposés au droit des douilles (50) de poussoir (2) pour permettre par vissage depuis
l'extérieur d'assurer à la fois un ferme positionnement desdits segments (30) et une
étanchéité au niveau desdites douilles (50) par écrasement d'un anneau du métal (26)
de la carrure-lunette (20) autour des passages traversants (25).
2. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'un des segments
(20) comporte dans sa partie supérieure côté glace (12) une goupille (31) dont la
tête (39) dépasse de la face (34) dudit segment orientée vers le centre de la boîte
(1) pour coopérer avec une encoche (41) pratiquée dans la partie supérieure du cercle
d'emboîtage (40) pour permettre d'indexer sa position par rapport aux ouvertures (3,
25, 35) pratiquées dans la carrure-lunette 20 dans les segments (30).
3. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisée en ce que chaque segment
(30) comporte en outre, dans sa face orientée vers le centre de la boîte et selon
un plan parallèle au fond, une rainure (38) dans laquelle vient s'engager par dévissage
la tête d'une vis à tête excentrée (48) préalablement vissée dans un logement de la
paroi du cercle d'emboîtage (40) en rendant ledit cercle d'emboîtage (40) solidaire
des segments (30) et de la carrure-lunette (20).
4. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisée en ce que le cercle d'emboîtage
(40) comprend dans sa partie orientée vers le centre de la boîte un filetage (44)
qui vient coopérer avec le filetage (14) extérieur d'une bague solidaire du fond (13),
ledit fond (13) étant prolongé radialement par un anneau (17) s'étendant sous une
portion annulaire (37) de la partie inférieure de la carrure-lunette (20).
5. Montre chronographe selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée
en ce qu'elle comprend quatre poussoirs (2) et quatre segments (20) disposés aux positions
horaires 2, 4, 8 et 10 en occupant 50 à 60 % de l'évidement de la carrure-lunette.
6. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisée en ce que les segments
(20) sont en laiton.
7. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisée en ce que la carrure-lunette
(20) et le fond (13) sont en or et qu'ils ont une épaisseur comprise entre 300µm et
600µm, de préférence 400µm.