(19)
(11) EP 1 065 576 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
03.01.2001  Bulletin  2001/01

(21) Numéro de dépôt: 99112394.4

(22) Date de dépôt:  29.06.1999
(51) Int. Cl.7G04F 7/08, G04B 37/10, G04B 37/04, G04B 37/22
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(71) Demandeur: The Swatch Group Management Services AG
2501 Biel (CH)

(72) Inventeurs:
  • Clement, Meyrat
    2525 Le Landeron (CH)
  • Olivier, Silvant
    2605 Sonceboz (CH)

(74) Mandataire: Thérond, Gérard Raymond et al
I C B Ingénieurs Conseils en Brevets SA Rue des Sors 7
2074 Marin
2074 Marin (CH)

   


(54) Montre chronographe en métal noble à carrure-lunette évidée


(57) L'invention concerne une montre chronographe en métal noble comprenant une boîte (1), fermée par une glace (12) et un fond (13) en appui sur une carrure-lunette (20) rigide ayant un évidement (19) ouvert vers le centre de la boîte et dans laquelle sont prévus des passage traversants (3, 25) pour une tige de mise à l'heure (4) et pour des douilles (50) de guidage d'au moins deux poussoirs (2), et un mouvement de chronographe (5) avec son dispositif d'affichage (6, 7, 8) positionné dans ladite boîte par un cercle d'emboîtage (40) disposé entre ledit mouvement (5) et ladite carrure-lunette (20), caractérisée en ce que les douilles de guidage (50) comprennent un tube fileté (55) à l'extérieur et terminé par une collerette (56) et en ce qu'au moins deux segments (30) disjoints, conformés sensiblement comme l'évidement (19) et percés d'un trou fileté (35) sont disposés au droit des douilles (50) de poussoir (2) pour permettre par vissage depuis l'extérieur d'assurer à la fois un ferme positionnement desdits segments (30) et une étanchéité au niveau desdites douilles (50) par écrasement d'un anneau du métal (26) de la carrure-lunette (20) autour des passages traversants (25).




Description


[0001] La présente invention a pour objet une boîte de montre chronographe ayant une carrure-lunette en métal noble comprenant un évidement dans lequel sont disposés de place en place des segments en matériau vil à but fonctionnel pour permettre l'assemblage des autres parties constitutives de ladite montre chronographe et pour assurer l'étanchéité au niveau des passages de tiges de remontoir.

[0002] Lorsqu'une carrure ou une carrure-lunette est en métal noble, tel que l'or ou le platine, il est économiquement avantageux d'avoir une enveloppe la plus mince possible, qui présente en contrepartie l'inconvénient d'être facilement déformable sous l'effet d'un choc ou d'une pression. Par "enveloppe", au sens de la présente invention on entend une structure suffisamment rigide pour être manipulée et non pas un simple dépôt de métal de quelques dizaines de microns sur une matrice en matériau vil constituant déjà la carrure ou une carrure-lunette. Une telle "enveloppe" au sens de la présente invention est par exemple obtenue de façon connue par la technique d'électroformage qui permet d'obtenir des formes complexes ayant des épaisseurs pouvant varier de quelques dizaines de microns à quelques centaines de microns.

[0003] Lorsque l'épaisseur de l'enveloppe est trop faible, par exemple de l'ordre de 150 à 200µm, il est nécessaire de prévoir des moyens de renforcement disposés dans tout l'évidement pour protéger la paroi externe contre les chocs ou les pressions.

[0004] Dans le document CH-A-79203, un tel renforcement est obtenu au moyen de plusieurs segments ayant le même profil que la paroi interne de la carrure, lesdits segments étant plaqués au montage contre ladite paroi au moyen d'un cercle d'emboîtage tronconique. Dans un document plus récent US 5,363,350, quatre segments recouvrant au moins 85% du pourtour de l'évidement sont maintenus en place,soit par des moyens élastiques disposés dans une gorge sur tout le pourtour ou de place en place, soit par vissage de brides au niveau du passage de la tige de remontoir. Dans l'un ou l'autre cas ces segments, qui sont réalisés en métal ou alliage vil tel que le laiton, n'ont pratiquement aucune fonction mécanique autre que le renforcement et contribuent surtout à alourdir la pièce d'horlogerie, ce qui a pour inconvénient de faire croire qu'elle est en métal noble, or ou platine massif.

[0005] Dans le document US 4,995, 023 le renforcement d'une paroi de 150µm est obtenu par des éléments de raidissement venant de matière avec la paroi et portant localement l'épaisseur de 650µm, en conférant ainsi à l'évidement une structure alvéolaire. Une telle structure, également dite "en nid d'abeille" est également décrite dans le document EP 0 762 240. Une telle construction a l'inconvénient de consommer inutilement du métal noble, tout en donnant à la pièce d'horlogerie un aspect de légèreté pouvant faire douter qu'elle soit en métal noble.

[0006] Dans le document US 4,970,708, on observera que les trois inserts fixés par collage ou soudure dans l'évidement de la carrure en forme de voûte n'ont plus de fonction de renforcement, mais une fonction d'assemblage consistant à positionner axialement les autres parties constitutives de la montre. Il apparaît toutefois qu'un assemblage par collage ou soudure n'est pas totalement satisfaisant, notamment pour des pièces d'horlogerie méritant le poinçon d'orfèvre.

[0007] On observera enfin que toutes les pièces d'horlogerie auxquelles il est fait référence dans les documents précités sont des montres dont la carrure ne comporte qu'une seule ouverture ou forure pour le passage de la tige de remontoir.

[0008] La présente invention concerne au contraire une montre chronographe en métal noble, c'est-à-dire une pièce d'horlogerie comprenant non seulement une tige, mais aussi au moins deux poussoirs et dont la carrure-lunette évidée a une épaisseur suffisante pour résister aux pressions ou aux chocs extérieurs, mais encore insuffisante pour permettre un assemblage mécanique de tous les composants nécessaires à la construction de ladite montre chronographe. L'invention vise donc en particulier un agencement permettant de réaliser de façon économique un tel assemblage avec un nombre réduit de pièces.

[0009] A cette effet, l'invention a pour objet une montre chronographe en métal noble comprenant une boîte, fermée par une glace et un fond en appui sur une carrure-lunette rigide ayant un évidement ouvert vers le centre de la boîte et dans laquelle sont prévus des passage traversants pour une tige de mise à l'heure et pour des douilles de guidage d'au moins deux poussoirs, et un mouvement de chronographe avec son dispositif d'affichage positionné dans ladite boîte par un cercle d'emboîtage disposé entre ledit mouvement et ladite carrure-lunette. Cette montre chronographe est caractérisée par le fait que les douilles de guidage comprennent un tube fileté à l'extérieur et terminé par une collerette et en ce qu'au moins deux segments disjoints conformés sensiblement comme l'évidement et percés d'un trou fileté sont disposés au droit des douilles de poussoir pour permettre par vissage depuis l'extérieur d'assurer à la fois un ferme positionnement desdits segments et une étanchéité au niveau desdites douilles par écrasement d'un anneau du métal de la carrure-lunette autour des passages traversants.

[0010] Ces segments maintenus en place par les douilles de poussoir ont également d'autres aspects fonctionnels en particulier au niveau du positionnement et de la fixation du cercle d'emboîtage dans lequel sera introduit depuis le fond un mouvement préassemblé comprenant également le cadran et les aiguilles.

[0011] En effet un des segments, dans sa partie supérieure, côté glace, est pourvu d'une goupille, dont la tête dépasse de la face orientée vers le centre de la boîte pour coopérer avec une encoche pratiquée dans la partie supérieure du cercle d'emboîtage pour permettre d'indexer la position dudit cercle d'emboîtage, c'est-à-dire d'aligner parfaitement ses passages traversant avec ceux prévus dans la carrure et dans les segments pour le passage respectivement de la tige de mise à l'heure et des segments. De façon à ne pas affaiblir le segment concerné, cette goupille est de préférence disposée à côté du trou fileté pour la douille du poussoir et non pas au-dessus de celui-ci. De façon équivalente, la goupille pourrait être remplacée par un tenon venant de matière avec le segment.

[0012] De plus chaque segment comporte, dans la partie inférieure de sa face orientée vers le centre et dans une zone non située au niveau du trou fileté, une rainure parallèle au fond, dans laquelle vient s'engager par dévissage la tête d'une vis à tête excentrée préalablement vissée dans un logement de la paroi du cercle d'emboîtage qui devient alors solidaire des segments et de la carrure-lunette.

[0013] Comme on l'a indiqué au début, le nombre de ces segments disjoints multifonctionnels dépend du nombre de poussoirs. Selon un mode de réalisation préféré, la montre chronographe comprend quatre poussoirs disposé à 2h, 4h, 8h et 10h et donc quatre segments qui occuperont 50 à 60 % de l'évidement de la carrure-lunette, voire moins.

[0014] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée d'un mode de réalisation d'une montre chronographe à affichage analogique et comprenant également deux petites fenêtres pour un affichage digital, cette description étant faite en référence aux dessins annexés dans lesquels
  • la figure 1 est une vue de dessus de la montre chronographe;
  • la figure 2 est une vue en perspective d'un segment;
  • la figure 3 est une vue en coupe au niveau d'un poussoir partiellement démonté, selon la ligne III-III de la figure 1;
  • la figure 4 est une vue en coupe au niveau de la goupille d'indexage, selon la ligne IV-IV de la figure 1;
  • la figure 5 est une vue en coupe au niveau de la tige de mise à l'heure, selon la ligne V-V de la figure 1, et
  • la figure 6 est une vue en coupe au niveau de l'attache de bracelet, selon la ligne VI-VI de la figure 1.


[0015] Il est d'abord indiqué que la description ci-après est faite en décrivant les pièces utiles à l'invention dans l'ordre où elles sont utilisées pour arriver jusqu'au produit fini.

[0016] En se référant plus particulièrement aux figures 1 et 3, on voit que la montre chronographe comprend une boîte 1 dont la carrure-lunette monobloc 20 en métal noble tel que l'or est fermée par une glace 12 et un fond 13. Cette boîte est destinée à recevoir un mouvement de chronographe 5 et son dispositif d'affichage comprenant un cadran 6 ayant de façon classique des aiguilles 7 et des compteurs 8a, ainsi que deux petites fenêtres 8b pour un affichage digital. Les organes de commande extérieurs comprenant quatre poussoirs 2, disposés aux positions 2h, 4h, 8h, 10h et une tige de mise à l'heure 4.

[0017] La carrure-lunette 20 présente sur toute sa périphérie un évidement 19 orienté vers le centre de la boîte 1 et délimité par une paroi 18 ayant en tout point sensiblement une même épaisseur de l'ordre de 400µm, ce qui lui confère déjà une rigidité suffisante pour résister aux chocs et aux pressions sans qu'il soit nécessaire de prévoir des nervures de renforcement. Cette carrure-lunette 20 est avantageusement obtenue par la technique d'électroformage qui permet facilement de réaliser dans la paroi 18 des déformations en creux 23, 24 destinées respectivement à loger partiellement les têtes de poussoir 2 (figure 3) et la couronne de la tige de remontoir 4 (figure 5) ainsi qu'une conformation en retrait 28 pourvue d'un passage traversant 29 pour la fixation d'un bracelet (figure 6).

[0018] Les déformations en creux 23 comportent une ouverture circulaire 25 pour le passage du mécanisme de poussoir 2 comprenant une douille 50 à l'intérieur de laquelle coulisse une tige 51 prolongée à l'extérieur par une tête.

[0019] Comme on le voit à la figure 5, la déformation en creux 24 comprend une ouverture circulaire 3, prolongée par un manchon 3a venant de matière avec la paroi 18 et ayant la même épaisseur que celle-ci pour permettre le guidage de la tige de remontoir 4 et assurer l'étanchéité à ce niveau.

[0020] La partie supérieur de la carrure-lunette 20 constitue la lunette 21 proprement dite et comprend un bord recourbé 22 qui permet d'assurer l'étanchéité au niveau de la glace 12 comme cela sera expliqué par la suite. La partie inférieure comprend au moins un anneau 17 parallèle au fond 13 qui permet d'assurer l'étanchéité à ce niveau.

[0021] En se référant plus particulièrement aux figures 1 à 4, on décrit ci-après comment des segments 30, disposés au droit des poussoirs 2, constituent un élément de liaison indispensable pour le montage des différents composants de la montre chronographe. Sur la figure 1 on voit que 4 segments 30 sont mis en place dans l'évidement 19, au droit des poussoirs 2, qu'ils ne sont pas jointifs et qu'ils occupent chacun un secteur angulaire d'environ 50°, soit sensiblement 55% de l'évidement 19, c'est-à-dire qu'ils ont un rôle très accessoire au niveau de la rigidité de la carrure ou de l'augmentation factice du poids de la pièce d'horlogerie dans son ensemble. Ces segments 30 sont réalisés un métal vif, ayant néanmoins de bonnes propriétés mécaniques, tel que le laiton, pour permettre d'usiner dans la partie sensiblement médiane un passage traversant fileté 35 prévu pour coïncider avec l'ouverture 25 de la carrure-lunette 20. Le positionnement de ces segments, qui constitue la première étape de l'assemblage, est facilité par une dépression 33 formée dans la face extérieure 32 du segment et conformée pour épouser parfaitement le contour de la déformation en creux 23 de la paroi 18 de la carrure-lunette 20. Ce pré-positionnement des segments 30 permet alors d'engager un cercle d'emboîtage 40 comprenant des trous traversants non filetés 43 et 45, respectivement pour le passage de la tige de mise à l'heure 4 et pour les mécanismes de poussoir 2. Ce cercle d'emboîtage 40 comprend également dans sa partie inférieure (côté fond 13) des entailles au fond desquelles sont réalisées des forures 47 pour la mise en place de vis à tête excentrée 48.

[0022] Ces vis à tête excentrée 48 sont réparties dans le cercle d'emboîtage de la même façon que les trous traversants 45, mais présentent un décalage angulaire par rapport à ceux-ci.

[0023] La partie excentrée de ces vis excentrée est prévue pour venir en appui contre le fond d'une rainure 38 ménagée dans un segment 30 dans sa face 34 orientée vers l'intérieur de la boîte 1. Pour une fabrication en série des segments, par exemple en découpant des segments usinés dans un même anneau de laiton, il est avantageux que la rainure 38 s'étende d'un bout à l'autre du segment. Il est également possible que cette rainure soit borgne en étant usinée uniquement au niveau de la vis à tête excentrée 48 avec laquelle est coopère. Dans sa partie supérieure côté glace, le cercle d'emboîtage 40 comporte un décrochement angulaire 42 qui permet à ladite partie supérieure d'épouser le contour de la face interne de la lunette 21 et de son bord recourbé 22. Par dévissage, la vis à tête excentrée 48 prendra appui sur le fond de la rainure 38 et bloquera le cercle d'emboîtage 40 contre la face interne de la lunette 21. Pour faciliter l'alignement des ouvertures 3 et 25 dans la carrure-lunette 20, des passages traversants filetés 35 dans les segments 30 et des trous 43 et 45 dans le cercle d'emboîtage, le cercle d'emboîtage comprend un encoche 41 dans laquelle vient s'engager une goupille d'indexage 31 fichée dans la face 34 de l'un des segments 30 dans sa partie supérieure et sensiblement au-dessus de la rainure 38. De façon équivalente la fonction de la goupille 31 pourrait être remplie par un tenon venant de matière avec le segment 30, notamment dans le cas ou l'ébauche en laiton est obtenue par moulage. La figure 2 représente le segment 30 ayant une goupille d'indexage 31 qui est, dans l'exemple choisi le segment positionné à 2h. Les trois autres segments ont exactement la même forme, mais ne comporte pas de goupille d'indexage.

[0024] Dans l'étape suivante de l'assemblage, plus particulièrement illustrée à la figure 3, on visse des douilles 50 depuis l'extérieur dans les passages traversants filetés 35 des segments 30. Ces douilles ont une partie de tube lisse 54, ayant pour longueur sensiblement l'épaisseur du cercle d'emboîtage 40, une partie de tube fileté 55 ayant pour longueur sensiblement l'épaisseur d'un segment 30 au niveau du trou traversant fileté 35, un premier épaulement 56 et un deuxième épaulement 57 servant à guider de façon connue la tête de poussoir, dont l'étanchéité est assurée à ce niveau par un joint 58 logé dans une rainure formée à l'intérieur de la douille. On observera également que, de façon connue pour le montage d'un poussoir, le passage traversant de la douille à un diamètre intérieur plus grand du côté de la tête de poussoir de façon à pouvoir loger un ressort de rappel 59.

[0025] Lorsqu'on visse une douille 50, non seulement on positionne avec précision un segment 30 pour permettre l'assemblage des autres pièces, mais encore l'épaulement 56 vient comprimer un anneau 26 à la périphérie de l'ouverture 26. Compte tenu de la ductibilité du métal noble, tel que l'or, formant la carrure, cette opération de vissage déforme la carrure selon un anneau 26 et assure une étanchéité satisfaisante, sans qu'il soit nécessaire de prévoir l'interposition d'un joint.

[0026] Il apparaît donc clairement que les segments 30 et les douilles 50 qui viennent les bloquer sont indispensables pour la construction de la montre chronographe selon l'invention, non seulement au niveau de l'étanchéité, mais aussi au niveau de l'assemblage des autres composants, à commencer par le cercle d'emboîtage 40. Dans ce qui précède, il est bien évident qu'on peut par exemple inverser deux étapes de montage : bloquer d'abord les segments 30 avec les douilles 50, puis mettre en place le cercle d'emboîtage 40.

[0027] Quel que soit l'ordre de montage suivi jusque là, il suffit d'engager dans le cercle d'emboîtage le mouvement 5 préassemblé avec son cadran 6 et son affichage 7, 8. Cet ensemble est bloqué par une bride 9 engagée dans un évidement 49 du cercle d'emboîtage et fixée par une vis 10. Les étages de cadran 6 et de mouvement 5 sont positionnés par des épaulement annulaires 46a, 46b, du cercle d'emboîtage 40. Il suffit alors d'engager la tige de poussoir 2 dans les douilles 50, cette opération ayant été anticipée dans la représentation de la figure 3. Ce montage étant classique et ne faisant pas en soit partie de l'invention ne sera pas décrit plus avant. De même, on met en place la tige de mise à l'heure 4, étant fait observé, en se référant à la figure 5 qu'elle est guidée uniquement par un tube de guidage 3a ayant la même épaisseur que la paroi 18 de la carrure et prolongeant l'ouverture 3, et qu'il n'existe donc aucune nécessité de renforcement de l'évidement de la carrure à cet endroit. Cette tige de mise à l'heure passe à travers le passage traversant 43 du cercle d'emboîtage 40 et possède une gorge à l'intérieur de laquelle est disposé un joint d'étanchéité 58 en appui contre la surface interne du tube de guidage 3a.

[0028] Le montage se poursuit par la mise en place d'un joint de glace 11 qui est comprimé radialement par mise en place de la glace 12 contre le bord recourbé 22 de la carrure-lunette 20, c'est-à-dire indirectement contre le cercle d'emboîtage 40.

[0029] Dans une dernière étape, on effectue le vissage du fond qui comprend une bague 14 ayant vers l'extérieur un filetage correspond au filetage 44 du cercle d'emboîtage, ladite bague étant prolongée par un anneau 17 pourvu près de sa périphérie d'une gorge 15 pour recevoir un joint qui est comprimé axialement contre une partie annulaire 27 du fond de la carrure-lunette 20, ce qui assure une étanchéité suffisante même lorsque l'évidement 19 ne comprend pas de segment, comme cela est visible sur les figures 5 et 6.


Revendications

1. Montre chronographe en métal noble comprenant une boîte (1), fermée par une glace (12) et un fond (13) en appui sur une carrure-lunette (20) rigide ayant un évidement (19) ouvert vers le centre de la boîte et dans laquelle sont prévus des passage traversants (3, 25) pour une tige de mise à l'heure (4) et pour des douilles (50) de guidage d'au moins deux poussoirs (2), et un mouvement de chronographe (5) avec son dispositif d'affichage (6, 7, 8) positionné dans ladite boîte par un cercle d'emboîtage (40) disposé entre ledit mouvement (5) et ladite carrure-lunette (20), caractérisée en ce que les douilles de guidage (50) comprennent un tube fileté (55) à l'extérieur et terminé par une collerette (56) et en ce qu'au moins deux segments (30) disjoints, conformés sensiblement comme l'évidement (19) et percés d'un trou fileté (35) sont disposés au droit des douilles (50) de poussoir (2) pour permettre par vissage depuis l'extérieur d'assurer à la fois un ferme positionnement desdits segments (30) et une étanchéité au niveau desdites douilles (50) par écrasement d'un anneau du métal (26) de la carrure-lunette (20) autour des passages traversants (25).
 
2. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'un des segments (20) comporte dans sa partie supérieure côté glace (12) une goupille (31) dont la tête (39) dépasse de la face (34) dudit segment orientée vers le centre de la boîte (1) pour coopérer avec une encoche (41) pratiquée dans la partie supérieure du cercle d'emboîtage (40) pour permettre d'indexer sa position par rapport aux ouvertures (3, 25, 35) pratiquées dans la carrure-lunette 20 dans les segments (30).
 
3. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisée en ce que chaque segment (30) comporte en outre, dans sa face orientée vers le centre de la boîte et selon un plan parallèle au fond, une rainure (38) dans laquelle vient s'engager par dévissage la tête d'une vis à tête excentrée (48) préalablement vissée dans un logement de la paroi du cercle d'emboîtage (40) en rendant ledit cercle d'emboîtage (40) solidaire des segments (30) et de la carrure-lunette (20).
 
4. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisée en ce que le cercle d'emboîtage (40) comprend dans sa partie orientée vers le centre de la boîte un filetage (44) qui vient coopérer avec le filetage (14) extérieur d'une bague solidaire du fond (13), ledit fond (13) étant prolongé radialement par un anneau (17) s'étendant sous une portion annulaire (37) de la partie inférieure de la carrure-lunette (20).
 
5. Montre chronographe selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'elle comprend quatre poussoirs (2) et quatre segments (20) disposés aux positions horaires 2, 4, 8 et 10 en occupant 50 à 60 % de l'évidement de la carrure-lunette.
 
6. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisée en ce que les segments (20) sont en laiton.
 
7. Montre chronographe selon la revendication 1, caractérisée en ce que la carrure-lunette (20) et le fond (13) sont en or et qu'ils ont une épaisseur comprise entre 300µm et 600µm, de préférence 400µm.
 




Dessins













Rapport de recherche