[0001] L'invention a pour objet un article chaussant comprenant une tige souple étanche
l'eau présentant une ouverture se fermant par la superposition au moins partielle
d'au moins deux parties de la tige.
[0002] Généralement, les tiges souples sont constituées d'un matériau extérieur étanche
ou doublé par un matériau barrière type GORTEX (marque déposée) et d'un matériau intérieur
de confort tel que veloutine, doublant une mousse. Ce matériau de confort, en contact
direct avec le pied, est de préférence hydrophobe pour deux raisons, d'une part, pour
évacuer la transpiration le plus loin possible du pied et, d'autre part, pour éviter
à l'eau extérieure de pénétrer à l'intérieur du chausson par capillarité. Par matériau
hydrophobe, on entend aussi bien une matière plastique qu'un matériau tissé ou tricoté
sans effet de mèche, c'est-à-dire n'absorbant pas l'eau par capillarité, par exemple
un tissu de polypropylène.
[0003] Parmi les chaussures de sport, on peut distinguer trois familles, celle constituée
des chaussures à coque en matière plastique et chausson intérieur de confort, comprenant
les chaussures de ski alpin, celle constituée des chaussures à tige souple et armature
ou renforts comprenant notamment les chaussures de surf et les chaussures de patins
et celle constituée des chaussures de marche et de montagne dans lesquelles la tige
assure à la fois l'étanchéité et le confort.
[0004] Dans les chaussures de la première famille, l'étanchéité est généralement assurée
par le contact entre les rabats de la coque et une garniture de caoutchouc à l'extrémité
antérieure des rabats. Cette étanchéité est parfois complétée par une garniture s'étendant
entre les rabats (EP-A-583 565) ou par une membrane rapportée formant une sorte de
soufflet entre les rabats (FR-A-2 691 884, EP-A-0 572 775). Il a également été proposé
d'améliorer l'étanchéité entre les rabats en formant ou en fixant une lèvre souple
à l'extrémité de l'un des rabats (EP-A-0 615 703). La fermeture du chausson intérieur
de confort n'est généralement pas étanche.
[0005] En ce qui concerne les chaussures à tige souple, il est connu d'assurer l'étanchéité
en assurant une continuité de la tige par un soufflet (FR-A-2 022 964). Cette solution
a également été adoptée pour des chaussons intérieurs de chaussures de ski rigides
(DE-A-27 31 450, FR-A-2 368 239, US-A-4 268 931). La construction à soufflet est également
connue pour des bottes en caoutchouc (US 3 006 084).
[0006] La construction à soufflet permet d'obtenir une bonne étanchéité, mais le soufflet
replié forme une surépaisseur susceptible de créer une zone de compression localisée
désagréable. Une réduction de la dimension du soufflet se fait au dépend de l'amplitude
d'ouverture de la chaussure et donc du chaussage et du déchaussage. En outre, l'obtention
d'un soufflet complique la fabrication de la chaussure. De plus, si le soufflet est
rapporté par couture, cette couture constitue une zone de pénétration de l'eau.
[0007] L'invention a pour but d'assurer une bonne étanchéité d'un article chaussant à tige
souple par des moyens simples et sans soufflet.
[0008] L'article chaussant selon l'invention est caractérisé en ce que l'une au moins des
surfaces venant en contact mutuel lors de la superposition des parties de la tige
présente au moins un bourrelet s'étendant de manière continue le long d'une ligne
de fermeture.
[0009] Les parties de la tige qui viennent se superposer lors de la fermeture peuvent être
aussi bien des rabats qu'une languette et les bords de l'échancrure fermée par cette
languette.
[0010] L'article chaussant comprendra de préférence deux, voire trois bourrelets formant
deux, voire trois barrières successives à l'eau.
[0011] Comme la matière constituant la tige, ces bourrelets sont souples et déformables,
en particulier par compression, de telle sorte qu'ils assurent un contact continu
et étanche entre les deux parties superposées.
[0012] En ce qui concerne les rabats, bien qu'une distinction soit faite entre les chaussures
comportant deux rabats identifiables comme tels et les chaussures comprenant un seul
rabat, la zone de la tige recouverte par un rabat peut être assimilée à un rabat.
[0013] La formation des bourrelets sur les rabats d'une chaussure en matière plastique injectée
est difficile en raison des difficultés de démoulage. Ces bourrelets peuvent par contre
être aisément obtenus par thermoformage ou thermo compression à plat, par exemple
par le procédé décrit dans la demande de brevet CH 1 414/98.
[0014] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, trois modes d'exécution de l'article
chaussant selon l'invention.
[0015] La figure 1 représente une chaussure de ski alpin ajourée à tige souple en position
fermée.
[0016] La figure 2 représente la tige de la même chaussure en position ouverte.
[0017] La figure 3 représente une coupe verticale transversale de la tige représentée à
la figure 2.
[0018] La figure 4 représente un chausson à languette extérieure.
[0019] La figure 5 représente un chausson à languette intérieure.
[0020] La chaussure représentée à la figure 1 est constituée essentiellement d'une tige
souple 1, d'une armature 2 et d'un collier 3 articulé sur l'armature dans la région
malléolaire en un point 4 et en un point opposé situé de l'autre côté de la chaussure.
[0021] La tige souple 1 est une tige haute en matériau étanche à l'eau, revêtue d'un rembourrage
intérieur par exemple en tissu de polypropylène. Elle s'ouvre sur le devant, presque
jusqu'à son extrémité. A cet effet, elle présente deux rabats 5 et 6, mieux visibles
à la figure 2. Au moins la face intérieure du rabat 5 est constituée d'un matériau
n'absorbant pas l'eau par capillarité. Toute la tige pourrait être munie d'une doublure
intérieure en matériau hydrophobe. Le rabat 6 présente, sur sa face extérieure, un
premier bourrelet 7 s'étendant de manière continue le long du rabat, en suivant approximativement
le contour du bord du rabat 6, et un second bourrelet 8 situé à une certaine distance
du bourrelet 7, mais de manière à être recouvert par le rabat 5 lorsque la chaussure
est fermée. Lorsque le rabat 5 est appliqué sur le rabat 6 par la boucle de fermeture
et de serrage 17, les bourrelets 7 et 8 jouent le rôle de garnitures d'étanchéité.
L'étanchéité est principalement assurée par le bourrelet 7, mais le bourrelet 8 constitue
une première barrière. Il serait bien entendu possible de prévoir un troisième bourrelet,
soit sur le rabat 6, entre les bourrelets 7 et 8, soit sur le rabat 5. Au niveau du
cou de pied, la tige présente une partie souple 9 formant soufflet et assurant une
continuité entre le rabat 5 et la partie supérieure 10 de la tige tout en permettant
la flexion aisée de la tige à ce niveau.
[0022] D'une manière générale, les bourrelets peuvent être formés sur l'un ou l'autre rabat
ou sur les deux rabats.
[0023] L'armature 2, réalisée de préférence en polyuréthanne, constitue un berceau pour
la tige 1. Ce berceau comprend le talon 11 de la chaussure muni d'un trottoir arrière
12. A l'avant, le berceau présente un trottoir avant 13. La tige 1 et l'armature 2
sont solidarisées par l'injection d'une matière plastique souple 14. L'armature 2
présente en outre deux parties latérales ascendantes, telles que la partie 15, munies
de deux pattes 16 et 17 destinées à recevoir une boucle de fermeture et de serrage
18. Le collier 3 est également muni d'une paire de pattes destinées à recevoir une
boucle 19 et, à sa partie supérieure, il présente deux passants, tels que le passant
20, pour le passage d'une courroie 21 servant, de manière connue, d'appui tibial.
[0024] La chaussure est en outre munie, de manière connue, d'une plaquette de talon 22 et
d'une plaquette avant 23 toutes deux en caoutchouc dur.
[0025] La tige pourrait être amovible, c'est-à-dire séparable d'une armature. Dans ce cas,
cette armature se présente comme une coque plus ou moins découpée et ajourée.
[0026] L'une des parties de la tige assurant la fermeture peut être une languette. Les figures
4 et 5 illustrent deux exemples de fermeture par une languette. Les articles chaussants
représentés peuvent être aussi bien un chausson intérieur de confort qu'une partie
de chaussure dont le bas et la semelle seraient réalisés de la même manière que dans
le premier mode d'exécution décrit.
[0027] La tige 24 du chausson représenté à la figure 4 présente une échancrure frontale
25 fermée par une languette extérieure 26 venant recouvrir les bords de l'échancrure
25. Les surfaces extérieures des zones marginales de l'échancrure 25 présentent un
bourrelet 27. En position de fermeture, la languette 26 vient s'appliquer sur ce bourrelet
27.
[0028] La tige 28 du chausson représenté à la figure 5 présente également une échancrure
frontale, mais celle-ci est fermée par une languette intérieure 29. La surface intérieure
des zones marginales de l'échancrure présente un bourrelet 30 s'étendant, comme le
bourrelet 27, tout le long de la ligne de fermeture . En position fermée, les bords
de l'échancrure viennent s'appliquer à la manière de rabats sur la languette 29.
[0029] Les bourrelets 27 et 30 pourraient bien entendu être formés sur la languette et il
serait possible d'avoir plusieurs bourrelets.
[0030] L'invention concerne aussi bien un chausson de confort qu'une tige de chaussure munie
d'un chausson intérieur.
1. Article chaussant comprenant une tige souple (1 ; 24; 28) étanche à l'eau présentant
une ouverture se fermant par la superposition au moins partielle d'au moins deux parties
de la tige, caractérisé en ce que l'une au moins des surfaces venant en contact mutuel
lors de la superposition des parties de la tige présente au moins un bourrelet (7)
s'étendant de manière continue le long d'une ligne de fermeture.
2. Article chaussant selon la revendication 1, caractérisé en ce que la tige présente
au moins un second bourrelet (8) s'étendant sur une partie au moins de la longueur
de la ligne de fermeture, à distance du premier bourrelet.
3. Article chaussant selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les parties
venant se superposer sont des rabats (5, 6)
4. Article chaussant selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les parties
venant se superposer sont, d'une part, les côtés d'une échancrure (25) frontale de
la tige et, d'autre part, une languette (26; 29).
5. Article chaussant selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la tige
est fixée à une semelle de manière à constituer une chaussure.
6. Article chaussant selon la revendication 5, caractérisé en ce que la tige est entourée
d'une armature (2) solidaire de la semelle.
7. Article chaussant selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la tige
est un chausson.
8. Article chaussant selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la tige
souple est munie d'une doublure intérieure en matériau hydrophobe.