[0001] La présente invention concerne tout d'abord un cadre pour étages d'un échafaudage
constitué d'un ensemble d'étages superposés et emboîtés, ce cadre comportant un montant
vertical muni de moyens d'emboîtage lui permettant de s'emboîter sur le montant vertical
correspondant d'un cadre sous-jacent, ce cadre comportant un contreventement de liaison
dudit montant à une main verticale pourvue d'un moyen de verrouillage, cette main
pouvant s'engager latéralement, par pivotement autour dudit montant, et être verrouillée,
dès sa mise en butée, sur le montant vertical d'un cadre voisin semblable dudit étage.
[0002] On connaît déjà un échafaudage comportant des montants verticaux munis de moyens
d'emboîtage permettant leur superposition et de moyens d'accrochage disposés latéralement
et permettant l'accrochage de cadres de contreventement munis de moyens d'accrochage
complémentaires agencés pour coopérer avec les moyens d'accrochage des susdits montants
verticaux. Dans un tel échafaudage, chaque cadre de contreventement comporte au moins
une traverse de liaison présentant une extrémité libre munie de moyens de fixation
disposés et agencés pour solidariser, de façon démontable et au moins dans des directions
horizontales, la susdite extrémité libre avec un cadre de contreventement adjacent.
[0003] Le document DE 1 957 913 décrit un cadre pour étages d'un échaufaudage constitué
d'un ensemble d'étages superposés et emboîtés, ce cadre comportant un montant vertical
muni de moyens d'emboîtage lui permettant de s'emboîter sur le montant vertical correspondant
d'un cadre sous-jacent. Ce cadre comporte un contreventement de liaison du montant
à une main verticale pourvue d'un moyen de verrouillage, cette main pouvant s'engager
latéralement, par pivotement autour du montant, et être verrouillée, dès sa mise en
butée, sur le montant vertical d'un cadre voisin semblable dudit étage.
[0004] Cependant le contreventement est ici triangulaire, ce qui nécessite aux extrémités
inférieure et supérieure un cadre supplémentaire.
[0005] La présente invention vise à obtenir la simplification d'une telle structure, et
à cet effet, un cadre pour étages d'un échafaudage du type mentionné au début est
caractérisé en ce que ledit contreventement de liaison dudit montant à ladite main
verticale comporte deux longerons horizontaux dont l'espacement n'est que légèrement
inférieur à la hauteur de ladite main verticale, de sorte à pouvoir assurer entre
eux, au voisinage dudit montant, le blocage de la main verticale du cadre voisin de
l'étage.
[0006] Ainsi, chaque étage de l'échafaudage pourra être constitué de trois, quatre, cinq
cadres verticaux semblables, comportant chacun un montant à une extrémité et une main
à l'extrémité opposée, la main de chaque cadre étant engagée et verrouillée sur le
montant du cadre voisin du même étage, et l'échafaudage pouvant alors être constitué
par un certain nombre de tels étages identiques superposés et emboîtés.
[0007] Par l'expression "cadres verticaux semblables", il faut entendre des cadres verticaux
dont les parties extrêmes sont identiques mais dont les contreventements peuvent avoir
tous la même longueur ou plusieurs longueurs différentes. Quand les contreventements
auront tous la même longueur, les cadres seront absolument identiques, et tous les
étages de l'échafaudage pourront alors être carrés. Avec deux longueurs différentes
de contreventement, par exemple, on pourra opposer deux à deux des cadres de même
longueur sur deux côtés opposés de l'étage, et deux cadres de longueur différente
sur les deux autres côtés opposés, ce qui permettra d'obtenir des étages rectangulaires
de tout module.
[0008] On comprend que toute autre forme d'étage est également possible, avec des côtés
de longueurs égales ou différentes : pentagonale, hexagonale, etc.
[0009] On évite en tout cas que les cadres ne subissent des déformations dans leur plan
vertical, puisque l'extrémité du cadre opposée à son montant vertical sera soutenue
par le montant vertical du cadre voisin, comme cela sera mieux vu par la suite.
[0010] Avantageusement, le montant vertical étant tubulaire, ladite main verticale est constituée
d'une tôle conformée en gouttière à section transversale sensiblement semi-circulaire,
s'ouvrant vers l'extérieur de l'étage et dans une direction sensiblement perpendiculaire
au plan du cadre.
[0011] De la sorte, la main verticale épouse étroitement le montant sur lequel elle est
verrouillée, et ceci sur la hauteur maximale, ce qui contribue à assurer la rigidité
de l'échafaudage, en limitant les jeux.
[0012] Cette disposition, en outre, offre la possibilité de monter tous les cadres successivement
depuis l'intérieur de l'échafaudage en cours de montage, l'ouvrier ayant les pieds
sur un plancher posé sur les cadres inférieurs, ce qui assure sa sécurité.
[0013] Avantageusement encore, ledit moyen de verrouillage est constitué par un loquet monté
pivotant sur un bord de ladite main verticale et propre à être bloqué en position
sensiblement horizontale devant un montant logé dans ladite main.
[0014] Un mode d'exécution de l'invention va maintenant être décrit à titre d'exemple nullement
limitatif avec référence aux figures du dessin ci-annexé dans lequel :
- la figure 1 est une vue en élévation d'un cadre d'étage conforme à l'invention ;
- la figure 2 est une vue en plan de ce cadre ;
- la figure 3 est une vue en coupe transversale du montant tubulaire du cadre, montrant
le moyen de verrouillage en plan ;
- la figure 4 est une vue en élévation de ce moyen de verrouillage ;
- la figure 5 est une vue en perspective d'un échafaudage en cours de montage conforme
à l'invention, constitué d'un ensemble d'étages superposés et emboîtés, eux-mêmes
constitués de cadres conformes à celui des figures 1 et 2 ;
- la figure 6 est une vue en élévation de l'échafaudage ; et
- la figure 7 est une vue en coupe transversale par la ligne VII-VII de la figure 6.
[0015] Sur les différentes figures, chaque cadre pour étage d'échafaudage a été désigné
par la référence 1. Ce cadre est constitué d'un montant tubulaire 2 relié par un contreventement
3 à une main en forme de gouttière à section sensiblement semi-circulaire 4. Le contreventement
est constitué de deux barres 5 reliées par une traverse médiane 6 et soudées à une
extrémité au montant 2 et à l'autre extrémité à une barre 7 sur laquelle est fixée
la main 4.
[0016] Le montage d'un échafaudage constitué par l'empilage d'étages formés de tels cadres
1 est extrêmement simple: on pose deux montants 2 verticalement sur le sol, à l'écartement
voulu, et l'on fait pivoter l'un des cadres sur son montant, de l'intérieur vers l'extérieur
de l'échafaudage, pour amener sa main 4 sur l'autre montant ; on procède de même avec
le second cadre, dont on amène la main sur le montant d'un troisième cadre situé à
l'équerre des deux précédents et ainsi de suite jusqu'à la constitution d'un premier
étage carré ou rectangulaire. La figure 7 montre schématiquement, en trait mixte,
quelle peut être la position 1' de chaque cadre 1 à l'intérieur de l'échafaudage avant
son pivotement autour de son montant 2 dans le sens des flèches. Au fur et à mesure
de cette pose des cadres, le montant 2 du cadre suivant peut être verrouillé dans
la main 4 du cadre précédent par un loquet 8 tel que mieux visible sur les figures
3 et 4. Ce loquet est constitué d'une plaque montée sur le flanc 7 de la main 4 par
un axe de pivotement 9 ; un talon 10 de cette plaque, en venant buter sur le chant
du flanc 7, peut la maintenir en position horizontale, ce qui empêche le montant 2
de s'échapper de la main 4. Pour le déverrouillage, il suffit de soulever le loquet
8 grâce à la plaquette 11.
[0017] Lorsque l'étage de base est ainsi constitué et verrouillé, on emboîte le montant
2 d'un cinquième cadre 1 sur le montant 2 d'un des cadres de l'étage de base, et l'on
procède au montage et au verrouillage du second étage de la même manière que pour
le premier, on monte les planchers de travail P
1, P
2..., et ainsi de suite jusqu'à atteindre la hauteur d'échafaudage voulue.
[0018] En 12 à la figure 6, on a représenté des vérins à vis permettant de régler l'aplomb
de l'échafaudage, et en 13, en tête des montants 2 supérieurs, d'autres vérins à vis
permettant le réglage du niveau de fourches ou analogues 14 de réception de madriers,
pour la constitution d'un plancher de coffrage, par exemple.
[0019] Un tel échafaudage peut avoir tous les autres usages envisageables dans la technique
du bâtiment (échafaudage de service, étaiement, etc.).
[0020] Grâce à l'invention, en outre, les cadres forment un garde de corps de sécurité conforme
à la règlementation française.
1. Cadre pour étages d'un échaufaudage constitué d'un ensemble d'étages superposés et
emboîtés, ce cadre comportant un montant vertical muni de moyens d'emboîtage lui permettant
de s'emboîter sur le montant vertical correspondant d'un cadre sous-jacent, ce cadre
comportant un contreventement (3) de liaison dudit montant (2) à une main verticale
(4) pourvue d'un moyen (8) de verrouillage, cette main (4) pouvant s'engager latéralement,
par pivotement autour dudit montant, et être verrouillée, dès sa mise en butée, sur
le montant vertical (2) d'un cadre (1) voisin semblable dudit étage, caractérisé en
ce que ledit contreventement (3) de liaison dudit montant (2) à ladite main verticale
(4) comporte deux longerons horizontaux (5) dont l'espacement n'est que légèrement
inférieur à la hauteur de ladite main verticale, de sorte à pouvoir assurer entre
eux, au voisinage dudit montant, le blocage de la main verticale (4) du cadre (1)
voisin de l'étage.
2. Cadre selon la revendication 1, caractérisé en ce que le montant vertical (2) étant
tubulaire, ladite main verticale (4) est constituée d'une tôle conformée en gouttière
à section transversale sensiblement semi-circulaire, s'ouvrant vers l'extérieur de
l'étage et dans une direction sensiblement perpendiculaire au plan du cadre (1).
3. Cadre selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit moyen de verrouillage
est constitué par un loquet (8) monté pivotant sur un bord (7) de ladite main verticale
(4) et propre à être bloqué en position sensiblement horizontale devant un montant
(2) logé dans ladite main.
4. Echafaudage, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un ensemble d'étages qui, à l'exception
de celui qui repose sur le sol, sont superposés et emboîtés chacun dans l'étage sous-jacent,
ces étages étant constitués de cadres (1) conformes à l'une quelconque des revendications
1 à 3.
5. Echafaudage selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdits cadres (1) sont
tous identiques.