[0001] L'invention concerne les dispositifs pour peindre du type comportant un rouleau et
une monture permettant d'entraîner manuellement le rouleau en rotation le long d'une
surface.
[0002] Dans le cadre de la présente invention, il faut entendre par « peinture » toute matière
formée de pigments de couleur ou de charges décoratives véhiculés par un liant fluide
ou pâteux destiné à sécher.
[0003] On a proposé, dans le document FR 1 457 903, une monture à deux branches en V, chaque
branche présentant à son extrémité un tronçon d'axe pointant vers l'autre branche.
[0004] Avec ce dispositif, on écarte les branches selon une distance supérieure à la longueur
du rouleau, puis on fait pénétrer les deux tronçons d'axe dans les extrémités du rouleau.
Le rouleau se trouve alors pincé longitudinalement entre les extrémités des branches,
cet effet de pincement retenant les tronçons d'axe dans le rouleau.
[0005] Un tel dispositif, s'il permet un changement aisé du rouleau, nécessite des branches
particulièrement robustes et élastiques. Des branches à forte section sont donc nécessaires,
préférentiellement métalliques, qui rendent la monture lourde et coûteuse.
[0006] L'invention vise à résoudre ces inconvénients.
[0007] On propose pour cela un dispositif à peindre destiné à recevoir un rouleau pour retenir
de la peinture, comportant un support formant poignée prévu pour maintenir le rouleau
libre en rotation, le support formant deux bras aptes à coopérer avec chacune des
extrémités du rouleau (100), les bras et les extrémités du rouleau portant des aménagements
complémentaires, désolidarisables par écartement des deux bras, le support formant
au moins deux pièces coulissantes l'une sur l'autre, dont au moins une porte un des
deux bras, de sorte qu'un coulissement relatif de ces deux pièces correspond à un
écartement des deux bras, caractérisé en ce que le support forme un carter sensiblement
cylindrique s'étendant le long du rouleau et entourant partiellement ce dernier.
[0008] D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture
de la description détaillée qui va suivre, faite en référence aux figures annexées
sur lesquelles :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un dispositif à rouleau selon une première
variante de l'invention ;
- la figure 2 est une vue en perspective d'un dispositif à rouleau selon une seconde
variante de l'invention ;
- la figure 3 est une vue en coupe longitudinale d'un bras de maintien d'extrémité selon
l'invention.
[0009] Le dispositif de la figure 1 comprend classiquement un rouleau 100 formé d'un tube
110 entouré d'un revêtement externe 120 textile spécialement prévu pour être chargé
en peinture. Il comprend également une monture 200 formant un manche 210 et un carter
220 qui longe le rouleau 100, ce carter portant à ses extrémités deux flasques rotatifs
237 et 247 placés dans les extrémités du tube 110 du rouleau 100.
[0010] Le carter 220 forme classiquement une paroi entourant partiellement le rouleau 100,
ici sur environ 90°, pour agir comme gouttière à peinture.
[0011] Le carter 220 se referme en outre sur chaque extrémité du rouleau 100 à chaque fois
par une paroi transversale à ce dernier, qui porte à chaque fois sur sa face intérieure
une collerette cylindrique de maintien d'un des flasques 237 ou 247.
[0012] On a représenté sur la figure 3 un ensemble 240 comprenant une telle paroi d'extrémité
242 du carter 220, sa collerette intérieure 245 et un flasque 247 monté à rotation
sur la collerette 245.
[0013] Cet ensemble présente la particularité de former un équipage mobile à coulissement
longitudinal sur le carter 220. Le carter 220 s'arrête au niveau de cet équipage 240
par simple interruption de sa partie courante, formant donc une bordure en arc de
cercle perpendiculaire à la direction principale du carter. La paroi transversale
242 forme un bord inférieur en arc de cercle qui s'étend parallèlement au bord du
carter 220 et ce bord inférieur se prolonge dans la direction principale du carter
220 en formant une coque 244, de même forme que le carter 220 et qui vient recouvrir
intérieurement celui-ci.
[0014] Cette coque cylindrique présente la même étendue transversale que le carter 220,
et forme par ses bords longitudinaux à chaque fois un repli qui vient recouvrir un
bord longitudinal correspondant au carter 220. L'équipage 240 entoure donc partiellement
le carter 220 à la façon d'une agrafe dans laquelle le carter 220 est libre de coulisser.
La coque 244 et le carter 220 sont munis de moyens de retenue de l'équipage 240 dans
des positions choisies de ce dernier le long du carter 220. Ces moyens, ici un ergot
élastique porté par l'équipage et deux crans de réception de cet ergot formés sur
le carter 220, maintiennent de manière libérable l'équipage dans deux positions, l'une
déployée où les flasques sont écartées d'une distance supérieure à la longueur du
rouleau 100, l'autre rétractée où les flasques présentent un écartement sensiblement
égal à la longueur du rouleau pour maintenir ce dernier en étant engagés dans ses
extrémités. Les éléments de retenue sont prévus pour se libérer lorsque l'équipage
est soumis à une force de coulissement élevée.
[0015] Dans une variante, un ressort non représenté peut être monté entre ces deux pièces
220 et 240 pour rappel longitudinal de l'équipage 240 vers le centre de la gouttière
220.
[0016] La coque 244 et le carter 220 portent en outre ici des éléments de butée respectifs
qui se rencontrent dans une position d'écartement extrême de l'équipage 240, empêchant
ce dernier de se désolidariser du carter 220.
[0017] Le carter 220 présente dans sa partie recouverte par la coque 244 une largeur légèrement
plus faible que dans sa partie courante.
[0018] Il présente pour cela un décrochement de ses bords longitudinaux qui permet de placer
les bords repliés de la coque 244 dans le prolongement des bords de la partie courante
du carter 220.
[0019] La collerette cylindrique 245 maintenant le flasque 247 est munie d'au moins une
fente longitudinale débouchant à son extrémité libre qui permet un rétrécissement
transversal de cette collerette lorsqu'elle est glissée dans le flasque 247 au montage.
Elle présente également à son extrémité libre une excroissance annulaire 246 pour
retenir le flasque 247 en position emboîtée.
[0020] L'équipage 240 est avantageusement réalisé en polypropylène.
[0021] On notera que la collerette 245 est disposée légèrement en retrait par rapport au
sommet de la paroi latérale 242, de sorte que cette paroi s'étend sur l'ensemble du
pourtour de la collerette, arrêtant ainsi un éventuel écoulement de peinture arrivant
le long de la collerette 245.
[0022] Le flasque 247 forme un disque 249 de diamètre supérieur à celui du tube 110 et contre
lequel vient buter l'extrémité du tube 110.
[0023] Le disque 249 porte sur sa face tournée vers le rouleau deux cylindres coaxiaux 248
et 250, dont le cylindre interne 248 entoure de manière complémentaire la collerette
245 et dont le cylindre externe 250 est emboîté dans le tube 110 en contact annulaire
contre la face intérieure de ce tube. Le cylindre externe 250 porte à proximité du
disque 249 une excroissance annulaire 251 venant en appui contre la face interne du
tube 110 de manière à former un joint d'étanchéité entre l'intérieur du rouleau 100
et ce cylindre 250.
[0024] L'intérieur du tube 110 et donc fermé par une barrière étanche constituée du cylindre
externe 250, du disque 249 et du cylindre interne 248.
[0025] En vue en coupe longitudinale, le tube 110 semble donc se renfermer vers son intérieur
par ces trois parties successives.
[0026] Les flasques 247 et 237 sont ici assemblés sur la monture 200. Il est toutefois possible
de les prévoir fixés sur le rouleau 100 et facilement amovibles par rapport à la monture
200.
[0027] Tel qu'illustré sur la figure 1, l'un des replis formés par la coque 244 de l'équipage
240 autour du bord longitudinal de la gouttière 220 présente en partie courante une
fenêtre 260 mettant à jour le bord longitudinal du carter 220. Par rapport à la tranche
du carter dépassant de cette fenêtre 260, la fenêtre 260 est bordée d'un côté par
la coque 244, et de l'autre par une portion de repli longeant la tranche selon une
forme en arc de cercle bombée en éloignement de la tranche. Cette portion en arc de
cercle est au contact de la face externe du carter. Plus précisément, elle porte un
ergot en appui élastique contre la face externe du carter, qui vient frotter contre
le carter lors du coulissement et se loger dans des cavités formées sur le carter,
correspondant respectivement à la position écartée et à la position refermée.
[0028] Selon une variante, l'élément 240 peut former une partie en saillie par exemple à
son extrémité la plus proche du centre du carter 220, une telle partie étant facilement
repoussée en éloignement du manche 210 par le pouce de la main avec laquelle il tient
le manche 210. Un tel aménagement est particulièrement aisé à mettre en place lorsque
la coque cylindrique de l'équipage 240 recouvre le carter 220 en face externe.
[0029] Le carter 220 est muni à son extrémité opposée d'un flasque rotatif 239 porté par
une paroi transversale 232 venue de matière avec le carter 220. Cette seconde paroi
transversale 232 n'est donc pas mobile sur le carter 220 mais, selon une variante
représentée à la figure 2, le carter 220 peut également porter à chacune de ses extrémités
un équipage coulissant 240 conforme à celui décrit précédemment.
[0030] Le fait d'adopter deux tels éléments téléscopiques permet au fabricant de fournir
diverses longueurs de rouleaux, en ne faisant varier que la longueur de la pièce centrale
220, qui est particulièrement simple de réalisation.
[0031] Le manche 210 présente ici la particularité d'être formé d'une paroi tubulaire et
d'être parcouru par deux ouvertures oblongues 215, 217 sur deux côtés opposés, s'étendant
chacune sur une longueur qui est du même ordre de grandeur que la largeur de la paume
de la main.
[0032] Ces deux ouvertures 215 et 217 sont placées proches de l'extrémité libre du manche
210 et de part et d'autre d'un plan géométrique principal du rouleau qui passe par
le manche 210 et le rouleau 100.
[0033] Ces deux ouvertures 215 et 217 se trouvent à l'intérieur de la main de l'utilisateur.
[0034] Selon une variante, un tel manche reçoit une pièce en élastomère introduite dans
celui-ci par son extrémité ouverte, cette pièce venant affleurer dans les ouvertures
215 et 217 pour fournir une adhérence toute particulière au manche 210.
[0035] Selon une autre variante, la cavité interne du manche 210 reçoit un élément dont
les parties affleurantes à travers les ouvertures 215 et 217 portent des inscriptions
caractéristiques par exemple du vendeur du rouleau.
[0036] On notera également que le carter 220 présente une partie centrale en coque formant
une convexité vers l'extérieur du carter. Sur cette coque vient se fixer le manche
210 de sorte que cette partie en coque fournit une rigidité accrue du carter 220 au
voisinage du point de fixation du manche.
[0037] Le manche 210 peut être clipsé, vissé sur le carter 220, ses moyens de fixation pouvant
être prévus amovibles.
[0038] Selon une variante de l'invention, le carter 220 peut présenter une autre forme,
par exemple être une simple traverse rectiligne ou en V.
[0039] On notera que les moyens décrits précédemment fournissent un maintien particulièrement
efficace du rouleau, sans pour autant être soumis à de fortes sollicitations. On peut
donc grâce à l'invention réaliser un dispositif dont l'ensemble des pièces, notamment
le carter 220, les parois transversales 232 et 242, les collerettes 235 et 245, les
flasques 237 et 247, sont réalisés en matière plastique. L'invention permet donc un
gain en légèreté et en coûts de fabrication.
1. Dispositif à peindre destiné à recevoir un rouleau pour retenir de la peinture, comportant
un support (200) formant poignée (210) prévu pour maintenir le rouleau (100) libre
en rotation, le support (200) formant deux bras (232, 242) aptes à coopérer avec chacune
des extrémités du rouleau (100), les bras (232, 242) et les extrémités du rouleau
(100) portant des aménagements complémentaires, désolidarisables par écartement des
deux bras (232, 242), le support (200) formant au moins deux pièces coulissantes (220,
240) l'une sur l'autre, dont au moins une porte un des deux bras (232, 242), de sorte
qu'un coulissement relatif de ces deux pièces (220, 240) correspond à un écartement
des deux bras (232, 242), caractérisé en ce que le support (200) forme un carter (220)
sensiblement cylindrique s'étendant le long du rouleau et entourant partiellement
ce dernier.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chacun desdits bras (232,
242) forme une paroi (232, 242) s'étendant transversalement à la direction du rouleau
(100), portant sur sa face tournée vers le rouleau (100) un pion (235, 245) autour
duquel le rouleau (100) est monté à rotation, et en ce que la paroi (232, 242) s'étend
sur l'ensemble du pourtour du pion correspondant (235, 245).
3. Dispositif selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que ladite
au moins une pièce coulissante qui porte un des deux bras forme en outre une paroi
transversale à la direction du rouleau ainsi qu'une coque cylindrique (244) qui recouvre
le carter (220) et présente la même étendue transversale que ce dernier.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes en combinaison avec
la revendication 3, caractérisé en ce que ladite coque cylindrique (244) forme des
bords longitudinaux qui constituent à chaque fois un repli qui vient recouvrir un
bord longitudinal correspondant du carter (220).
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes en combinaison avec
la revendication 3, caractérisé en ce que le carter (220) et la coque (244) sont munis
de moyens de retenue mutuelle de type ergot/cran de réception prévus pour se libérer
sous l'action d'une force de coulissement suffisante sur la coque (244).
6. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'un des replis formés
par la coque (244) présente une fenêtre (260) mettant à jour un bord longitudinal
du carter (220) et présente une portion repliée longeant la fenêtre (260) à l'opposé
de la partie principale de la coque (244), cette portion repliée étant munie d'un
moyen de retenue apte à coopérer avec le carter (220) par appui élastique contre une
face de celui-ci.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que les bras (232, 242) portent chacun une pièce rotative (237, 247) prévue pour être
fixée sur une extrémité du rouleau (100), et en ce que la pièce rotative forme un
cylindre (250) destiné à pénétrer de manière complémentaire dans une cavité intérieure
(110) du rouleau (100) et formant un rebord annulaire (251) prévu pour venir en appui
contre la surface interne de la cavité (110) du rouleau (100).
8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les deux
pièces coulissantes (220, 240) sont munies d'aménagements de retenue mutuelle dans
deux positions choisies, l'une où les deux bras (232, 242) sont suffisamment écartés
pour permettre la mise en place du rouleau (100) entre eux, l'autre où les deux bras
(232, 242) coopèrent avec chacune des extrémités du rouleau (100).
9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend
des moyens de verrouillage du coulissement relatif des deux pièces (220, 240).
10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le support forme un élément (220) prévu pour s'étendre d'une extrémité du rouleau
(100) à l'autre , et qui porte à chacune de ses deux extrémités une pièce coulissante
(240) parallèlement à la direction du rouleau (100) formant chacune un desdits bras
(232, 242).
11. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le manche
(210) est formé par une paroi sensiblement tubulaire et munie d'une ouverture latérale
(215, 217) s'étendant sur une longueur équivalente à la largeur de la main d'un utilisateur.
12. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le manche contient
une pièce qui affleure le long de l'ouverture latérale (215, 217).
13. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la partie affleurante
de ladite pièce contenue dans le manche est réalisée en un matériau élastomère.
14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que chacun desdits bras (232, 242) porte un flasque (237, 247) et présente des moyens
(245) pour retenir ledit flasque (237, 247).