[0001] La présente invention a pour objet un procédé amélioré de fabrication d'essence à
               indice d'octane amélioré à partir de charges hydrocarbonées et de préférence à partir
               des charges hydrocarbonées issues du procédé Fischer Tropsch, avec éventuellement
               simultanément la production de distillats moyens (gasoils, kérosène notamment) de
               très haute qualité (c'est-à-dire possédant un faible point d'écoulement et un indice
               de cétane élevé pour les gasoils) et d'huiles.
 
            Art antérieur
[0002] La prise en compte de contraintes environnementales accrues entraîne la suppression
               des composés du plomb dans les essences, effective aux Etats-Unis et au Japon et en
               voie de généralisation en Europe. Dans un premier temps, les composés aromatiques,
               constituants principaux des essences de reformage, les isoparaffines produites par
               alkylation aliphatique ou isomérisation d'essences légères ont compensé la perte d'octane
               résultant de la suppression du plomb dans les essences.
 
            [0003] Par la suite, des composés oxygénés tels le Méthyl Tertiobutyl Ether (MTBE) ou l'Ethyl
               Tertiobutyl Ether (ETBE) ont été introduits dans les essences. Plus récemment, la
               toxicité reconnue de composés tels les aromatiques, en particulier le benzène, les
               oléfines et les composés soufrés, ainsi que la volonté de diminuer la pression de
               vapeur des essences, ont entraîné aux Etats-Unis la production d'essences reformulées.
               Par exemple, les teneurs maximales en oléfines, composés aromatiques et en benzène
               dans les essences distribuées en Californie en 1996 sont respectivement de 6 % vol.,
               25 % vol. et 1% vol. En Europe, les spécifications sont moins sévères, néanmoins la
               tendance prévisible est une réduction semblable des teneurs maximales en benzène,
               en composés aromatiques et en oléfines dans les essences produites et commercialisées.
 
            [0004] Les pools essences comprennent plusieurs composants. Les composants majoritaires
               sont l'essence de reformage, qui comprend habituellement entre 60 et 80 % vol. de
               composés aromatiques, et les essences de FCC qui contiennent typiquement 35% vol.
               d'aromatiques mais apportent la majorité des composés oléfiniques et soufrés présents
               dans les pools essences. Les autres composants peuvent être les alkylats, sans composés
               aromatiques ni oléfiniques, les essences légères isomérisées ou non isomérisées, qui
               ne contiennent pas de composés insaturés, les composés oxygénés tels le MTBE, et des
               butanes.
 
            [0005] Dans la mesure où les teneurs en aromatiques ne sont pas réduites en dessous de 35
               - 40% volume, la contribution des reformats dans les pools essences restera importante,
               typiquement 40% vol. A l'inverse, une séverisation accrue de la teneur maximale admissible
               en composés aromatiques à 20 - 25% vol. entraînera une diminution de l'utilisation
               du reformage, et par voie de conséquence la nécessité de valoriser les coupes composées
               de paraffines peu ou pas isomérisées, et dont les points d'ébullition correspondent
               à ceux d'une coupe essence, par d'autres voies que le reformage.
 
            [0006] Dans cette optique, la production d'isomères multibranchés à partir de paraffines
               faiblement branchés (contenues dans les coupes essences), au lieu de la production
               de toluène et de xylènes par exemple à partir de naphtas, apparaît comme une voie
               extrêmement prometteuse. Ceci justifie la recherche de systèmes catalytiques performants
               en isomérisation des paraffines (également appelée hydro-isomérisation lorsqu'elle
               est effectuée en présence d'hydrogène), et plus généralement des coupes essences ainsi
               que la recherche de procédés permettant de recycler sélectivement à l'isomérisation
               (hydro-isomérisation) les composés de faible indices d'octane que sont les paraffines
               linéaires et monobranchées.
 
            [0007] Les techniques de séparation par adsorption et par perméation sont particulièrement
               adaptées à la séparation des paraffines linéaires, monobranchées et multibranchées.
               Les procédés de séparation par adsorption conventionnels peuvent résulter de mises
               en oeuvre de type PSA (Pressure Swing Adsorption), TSA (Temperature Swing Adsorption),
               chromatographique (chromatographie d'élution ou contre courant simulé par exemple).
               Ils peuvent aussi résulter d'une combinaison de ces mises en oeuvre. Ces procédés
               ont tous en commun de mettre en contact un mélange liquide ou gazeux avec un lit fixe
               d'adsorbant afin d'éliminer certains constituants du mélange qui peuvent être adsorbés.
               La désorption peut être réalisée par différents moyens.
 
            [0008] Ainsi, la caractéristique commune de la famille des PSA est d'effectuer la régénération
               du lit par dépressurisation et dans certains cas par balayage à basse pression. Les
               procédés de type PSA sont décrits dans le brevet US 3 430 418 de Wagner ou dans l'ouvrage
               plus général de Yang (" gas separation by adsorption processes ", Butterworth Publishers,
               US, 1987). Les procédés TSA qui utilisent la température comme force motrice de désorption
               sont les premiers à avoir été développés en adsorption. Le chauffage du lit à régénérer
               est assuré par une circulation de gaz préchauffé, en boucle ouverte ou fermée, en
               sens inverse de celui de l'étape d'adsorption. De nombreuses variantes de schémas
               (" gas separation by adsorption processes", Butterworth Publishers, US, 1987) sont
               utilisées en fonction des contraintes locales et de la nature du gaz employé.
 
            [0009] La chromatographie, en phase gazeuse ou en phase liquide est une technique de séparation
               très efficace grâce à la mise en oeuvre d'un très grand nombre d'étages théoriques
               (Ind. Eng. Chem. Prod. Res. Develop.,1979, 18, 263). Elle permet ainsi de tirer partie
               de sélectivités d'adsorption relativement faibles et de réaliser des séparations difficiles.
               Ces procédés sont fortement concurrencés par les procédés continus à lit mobile simulé
               ou contre courant simulé, qui ont connus un très fort développement dans le domaine
               pétrolier. L'utilisation de ces procédés d'adsorption dans le domaine de la production
               des essences est bien connue. Ces procédés s'appliquent cependant toujours à la fraction
               légère C
5-C
6 dans le but d'en améliorer l'indice d'octane.
 
            [0010] Les techniques de séparation par perméation présentent l'avantage par rapport aux
               séparations par adsorption d'être continues et par conséquent d'être relativement
               simple de mise en oeuvre. De plus elles sont reconnues pour leur modularité et leur
               compacité. Elles ont trouvé depuis une dizaines d'années leur place aux côtés des
               techniques d'adsorption en séparation de gaz, par exemple pour récupérer l'hydrogène
               des gaz de raffinerie, décarbonater le gaz naturel, produire de l'azote d'inertage
               (" Handbook of Industrial Membranes ",Elsevier Science Publishers, UK, 1995).
 
            [0011] Concernant les systèmes catalytiques d'isomérisation des paraffines, un compromis
               est à trouver entre l'isomérisation proprement dite et le craquage acide ou l'hydrogénolyse,
               qui produisent des hydrocarbures légers C
1-C
4 et font chuter les rendements globaux. Ainsi, plus la paraffine est branchée plus
               elle s'isomérise facilement, mais aussi plus grande est sa propension au craquage.
               Ceci justifie la recherche de catalyseurs plus sélectifs, ainsi que des procédés agencés
               de façon à alimenter des sections d'isomérisation différentes avec des flux riches
               en paraffines linéaires ou en paraffines monobranchées.
 
            Objet de l'invention
[0012] La demanderesse a porté ses efforts de recherche sur la mise au point d'un procédé
               amélioré de fabrication d'essences à indice d'octane amélioré, généralement accompagné
               de productions de distillats moyens à indice de cétane élevé et de production d'huiles
               de très haute qualité (les huiles obtenues possèdent un haut indice de viscosité (VI),
               une faible volatilité, une bonne stabilité UV et un faible point d'écoulement) à partir
               de coupes pétrolières et de préférence à partir de charges hydrocarbonées issues du
               procédé Fischer-Tropsch, ou de charges issues de l'hydrocraquage de distillats sous-vide,
               c'est-à-dire de façon plus générale de résidus d'hydrocraquage.
 
            [0013] L'invention décrit un procédé pour la production d'essences à indice d'octane amélioré
               à partir d'une charge hydrocarbonée, comportant les étapes successives suivantes :
               
               
(a) conversion de la charge avec hydroisomérisation simultanée des paraffines de la
                  charge, ladite charge ayant une teneur en soufre inférieure à 1000ppm pds, une teneur
                  en azote inférieure à 200 ppm pds, une teneur en métaux inférieure à 50 ppm pds, une
                  teneur en oxygène d'au plus 0,2% pds, ladite étape se déroulant à une température
                  de 200-500°C, sous une pression de 5-25MPa, avec une vitesse spatiale de 0,1 - 5h1, en présence d'hydrogène, et en présence d'un catalyseur contenant au moins un métal
                  noble déposé sur un support acide amorphe, à partir de l'effluent issu de l'étape
                  (a), séparation d'au moins une coupe d'essence et au moins un résidu contenant les
                  composés à point d'ébullition supérieur à au moins 340°C,
               (b) séparation des iso-paraffines de ladite coupe essence issue de l'étape (a), et
                  obtention d'un effluent contenant des paraffines normales,
               (c) au moins une partie dudit effluent est soumis à une isomérisation des paraffines
                  par contact avec un catalyseur contenant au moins un métal hydro-déshydrogénant et
                  au moins un solide acide, en présence d'hydrogène, de façon à produire un effluent
                  chargé en iso-paraffines à indice d'octane amélioré.
               (b') déparaffinage catalytique dudit résidu avec un catalyseur comportant au moins
                  un tamis moléculaire dont le système microporeux présente au moins un type principal
                  de canaux à ouvertures de pores ayant 9 ou 10 atomes T, T étant choisi dans le groupe
                  formé par Si, Al, P, B, Ti, Fe, Ga, alternant avec un nombre égal d'atomes oxygène,
                  la distance entre deux ouvertures de pores accesibles à 9 ou 10 atomes T étant d'au
                  plus à 0,75 nm, et ledit tamis présentant au test n-décane un rapport 2-méthylnonane/5-méthylnonane
                  supérieur à 5.
 
            [0014] L'étape (a) est éventuellement précédée d'une étape hydrotraitement généralement
               réalisée à une température de 200-450°C, sous une pression de 2 à 25Mpa, avec une
               vitesse spatiale de 0,1-6h
1, en présence d 'hydrogène dans le rapport volumique hydrogène/hydrocarbure de 100-2000
               l/l, et en présence d'un catalyseur amorphe comprenant au moins un métal du groupe
               VIII et au moins un métal du groupe VI B.
 
            [0015] L'étape (a) est avantageusement suivie d'une séparation des composés gazeux légers
               de l'effluent obtenu à l'issue de l'étape (a).
 
            [0016] De préférence, l'effluent issu du traitement d'hydroisomérisation est soumis à une
               étape de distillation (de préférence atmosphérique) de façon à séparer gaz, essence,
               kérosène, gasoil, c'est-à-dire des composés ayant un point d'ébullition inférieur
               à 340°C les produits restant ayant un point d'ébullition initial supérieur à au moins
               340°C forment le résidu. On sépare ainsi au moins une fraction essence dont les points
               d'ébullition sont compris entre celui des composés hydrocarbonés à 5 atomes de carbone
               et environ 180°C, voire 150°C selon les cas et également généralement au moins une
               fraction distillat moyen, qui présente avantageusement un point d'écoulement d'au
               plus -20°C, et un indice de cétane d'au moins 50.
 
            [0017] Dans une variante préférée du procédé, on applique une étape (b') de déparaffinage
               catalytique au résidu à l'issue de la distillation, qui contient des composés à point
               d'ébullition supérieur à au moins 340°C. Dans un autre mode de réalisation de l'invention,
               l'effluent issu de l'étape(a) n'est pas distillé avant de mettre en oeuvre cette étape.
               Tout au plus, il subit une séparation d'au moins une partie des gaz légers (par flash...)
               et il est ensuite soumis au déparaffinage catalytique.
 
            [0018] De préférence, cette étape de déparaffinage catalytique est réalisée avec un catalyseur
               contenant au moins un tamis moléculaire dont le système microporeux présente au moins
               un type principal de canaux à ouvertures de pores ayant 9 ou 10 atomes T, T étant
               choisi dans le groupe formé par Si, Al, P, B, Ti, Fe, Ga, alternant avec un nombre
               égal d'atomes oxygène, la distance entre deux ouvertures de pores accessibles à 9
               ou 10 atomes T étant d'au plus à 0,75 mm, et ledit tamis présentant au test n-décane
               un rapport 2-méthylnonane/5-néthylnonane supérieur à 5.
 
            [0019] Avantageusement, l'effluent issu du traitement de déparaffinage est soumis à une
               étape de distillation comprenant avantageusement une distillation atmosphérique et
               une distillation sous vide de façon à séparer au moins une fraction huile à un point
               d'ébullition supérieur à au moins 340°C. Elle présente le plus souvent un point d'écoulement
               inférieur à -10°C et un VI supérieur à 95, une viscosité à 100°C d'au moins 3cSt (soit
               3mm
2/s).
 
            Description détaillée de l'invention
[0020] Le procédé selon l'invention comprend les étapes suivantes :
 
            La charge
[0021] La charge hydrocarbonée pour l'objectif essence présente un point d'ébullition initial
               au moins égal à celui de l'essence. La charge présente le plus souvent un point d'ébullition
               initial d'au moins 80°C et généralement d'au moins 150°C. Lorsque un objectif du procédé
               est également la production d'huiles et éventuellement la production de distillats
               moyens de haute qualité, la charge hydrocarbonée contient de préférence au moins 20%
               volume bouillant au-dessus de 340°C, de préférence à au moins 350°C et avantageusement
               à au moins 380°C. Cela ne signifie pas que le point d'ébullition est de 380°C et plus,
               mais de 380°C ou plus.
 
            [0022] La charge contient des n-paraffines et/ou des paraffines peu branchées (monobranchées)
               . De préférence la charge est un effluent issu d'une unité de Fischer-Tropsch. Des
               charges très variées peuvent aussi être traitées par le procédé.
 
            [0023] La charge peut être aussi par exemple des distillats sous vide issus de la distillation
               directe du brut ou d'unités de conversion telles que le FCC, le coker ou la viscoréduction,
               ou provenant d'unités d'extraction d'aromatiques, ou provenant de désulfuration ou
               d'hydroconversion de RAT (résidus atmosphériques) et/ou de RSV (résidus sous vide),
               ou encore la charge peut être une huile désasphaltée, ou encore un résidu d'hydrocraquage
               par exemple issu de l'hydrocraquage de DSV (distillat sous vide) ou tout mélange des
               charges précédemment citées. La liste ci-dessus n'est pas limitative.
 
            [0024] En général, les charges convenant pour la production conjointe d'huiles ont un point
               d'ébullition initial supérieur à au moins 340°C et mieux encore supérieur à au moins
               370°C, mais elles conviennent tout à fait à la production d'essence à indice d'octane
               amélioré.
 
            [0025] La charge introduite dans l'étape (a) de conversion-hydroisomérisation doit être
               propre. Nous entendrons par charge propre les charges dont la teneur en soufre est
               inférieure à 1000 ppm poids et de préférence inférieure à 500 ppm poids et de façon
               encore plus préférée inférieure à 300 ppm poids ou mieux à 100 ppm poids. La teneur
               en azote est inférieure à 200 pm poids et de préférence inférieure à 100 ppm poids
               et de manière encore plus préférée inférieure à 50 ppm poids. La teneur en métaux
               de la charge tels que nickel et vanadium est extrêmement réduite c'est-à-dire inférieure
               à 50 ppm poids et de manière plus avantageuse inférieure à 10 ppm poids, ou mieux
               inférieure à 2 ppm pds.
 
            [0026] Dans le cas où les teneurs en produits insaturés ou oxygénés sont susceptibles d'entraîner
               une désactivation trop importante du système catalytique, la charge (par exemple issue
               du procédé Fischer-Tropsch) devra, avant d'entrer dans la zone d'hydroisomérisation,
               subir un hydrotraitement dans une zone d'hydrotraitement. On fait réagir de l'hydrogène
               avec la charge au contact d'un catalyseur d'hydrotraitement dont le rôle est de réduire
               la teneur en molécules hydrocrabonées insaturées et oxygénées (produites par exemple
               lors de la synthèse Fischer-Tropsch).
               La teneur en oxygène est ainsi réduite à au plus 0,2% poids.
 
            [0027] Dans le cas où la charge à traiter n'est pas propre au sens défini plus haut, elle
               est soumise dans un premier temps à une étape préalable d'hydrotraitement, durant
               lequel, elle est mise en contact, en présence d'hydrogène, avec au moins un catalyseur
               comportant un support amorphe et au moins un métal ayant une fonction hydro-déshydrogénante
               assurée par exemple par au moins un élément du groupe VI B et au moins un élément
               du groupe VIII, à une température comprise entre 200 et 450°C, de préférence 250-450°C
               avantageusement 330-450°C ou 360-420°C, sous une pression comprise en 5 et 25 Mpa,
               ou mieux inférieure à 20 Mpa, de préférence entre 5 et 20 Mpa, la vitesse spatiale
               étant comprise entre 0,1 et 6 h
-1, de préférence, 0,3-3h
-1, et la quantité d'hydrogène introduite est telle que le rapport volumique hydrogène/hydrocarbure
               soit compris entre 100 et 2000 litres/litre.
 
            [0028] Le support est généralement à base (de préférence constitué essentiellement) d'alumine
               ou de silice-alumine amorphe ; il peut également renfermer de l'oxyde de bore, de
               la magnésie, de la zircone, de l'oxyde de titane ou une combinaison de ces oxydes.
               La fonction hydro-déshydrogénante est remplie de préférence par au moins un métal
               ou composé de métal des groupes VIII et VIB de préférence choisi(s) parmi molybdène,
               tungstène, nickel et cobalt.
 
            [0029] Ce catalyseur pourra contenir avantageusement du phosphore; en effet il est connu
               dans l'art antérieur que le composé apporte deux avantages aux catalyseurs d'hydrotraitement
               : une facilité de préparation lors notamment de l'imprégnation des solutions de nickel
               et de molybdène, et une meilleure activité d'hydrogénation.
 
            [0030] Les catalyseurs préférés sont les catalyseurs NiMo et/ou NiW sur alumine, également
               les catalyseurs NiMo et/ou NiW sur alumine dopée avec au moins un élément compris
               dans le groupe des atomes formés par le phosphore, le bore, le silicium et le fluor,
               ou encore les catalyseurs NiMo et/ou NiW sur silice-alumine, ou sur silice-alumine-oxyde
               de titane dopée ou non par au moins un élément compris dans le groupe des atomes formés
               par le phosphore, le bore, le fluor et le silicium.
 
            [0031] La concentration totale en oxydes de métaux des groupes VIB et VIII est comprise
               entre 5 et 40 % en poids et de préférence entre 7 et 30 % et le rapport pondéral exprimé
               en oxyde métallique entre métal (ou métaux) du groupe VI sur métal (ou métaux) du
               groupe VIII est de préférence compris entre 20 et 1,25 et encore plus préféré entre
               10 et 2. La concentration en oxyde de phosphore P
2O
5 sera inférieure à 15 % poids et de préférence à 10 % poids.
 
            [0032] Avant d'être envoyé dans l'étape (a), le produit obtenu à l'issue de l'hydrotraitement
               subit, si besoin, une séparation intermédiaire de l'eau (H
2O, H
2S, NH
3) de façon, à amener la teneur en eau, en H
2S et en NH
3 dans la charge introduite dans l'étape (a) à des valeurs respectivement inférieures
               à au plus 100 ppm, 200 ppm, 50 ppm. On peut à ce niveau prévoir une éventuelle séparation
               des produits ayant un point d'ébullition inférieur à 340°C ou de fraction essence
               à point d'ébullition généralement d'au plus à environ 180°C, ou inférieure à 180°C.
 
            Etape (a) : Hydroisomérisation-Conversion
Le catalyseur
[0033] L'étape (a) a lieu en présence d'hydrogène et en présence d'un catalyseur bifonctionnel
               comportant un support acide amorphe (de préférence une silice-alumine amorphe) et
               une fonction métallique hydro-déshydrogénante assurée par au moins un métal noble.
 
            [0034] Le support est dit amorphe, c'est-à-dire dépourvu de tamis moléculaire, et en particulier
               de zéolithe, ainsi que le catalyseur. Le support acide amorphe est avantageusement
               une silice-alumine amorphe mais d'autres supports sont utilisables. Lorsque il s'agit
               d'une silice-alumine, le catalyseur, généralement, ne contient pas d'halogène ajouté,
               autre que celui qui pourrait être introduit pour l'imprégnation du métal noble par
               exemple.
 
            [0035] Durant cette étape les n-paraffines longues en présence d'un catalyseur bifonctionnel
               subissent une isomérisation puis éventuellement un hydrocraquage pour conduire respectivement
               à la formation d'isoparaffines et de produits de craquage plus légers tels que les
               gasoils et le kérosène. La conversion varie généralement entre 5 et 90% mais est généralement
               d'au moins 20% ou supérieure à 20%.
 
            [0036] Dans un mode de réalisation de l'invention, il est utilisé un catalyseur comprenant
               une silice-alumine particulière qui permet d'obtenir des catalyseurs très actifs mais
               aussi très sélectifs dans l'isomérisation de charges telles que définies précédemment.
 
            [0037] Plus précisément le catalyseur préféré comprend (et de préférence est essentiellement
               constitué de) 0,05 - 10 % en poids d'au moins un métal noble du groupe VIII déposé
               sur un support amorphe de silice-alumine (qui de préférence contient 5-70% en poids
               de silice) qui présente une surface spécifique BET de 100-500m
2/g et le catalyseur présente :
               
               
                  - une diamètre moyen des mésopores compris entre 1-12 nm,
- un volume poreux des pores dont le diamètre est compris entre le diamètre moyen tel
                     que défini précédemment diminué de 3nm et le diamètre moyen tel que défini précédemment
                     augmenté de 3 nm est supérieur à 40% du volume poreux total,
- une dispersion du métal noble comprise entre 20-100%,
- un coefficient de réparation du métal noble supérieur à 0,1.
 
            [0038] Les caractéristiques du catalyseur selon l'invention sont plus en détail :
 
            [0039] Teneur en silice : le support préféré utilisé pour l'élaboration du catalyseur décrit dans le cadre
               de ce brevet est composé de silice SiO
2 et d'alumine Al
2O
3. La teneur en silice du support, exprimée en pourcentage poids, est généralement
               comprise entre 1 et 95%, avantageusement voire entre 5 et 95% et de manière préférée
               entre 10 et 80 % et de manière encore plus préférée entre 20 et 70% et entre 22 et
               45%. Cette teneur est parfaitement mesurée à l'aide de la fluorescence X.
 
            [0040] Nature du métal noble : pour ce type particulier de réaction, la fonction métallique est apportée par un
               métal noble du groupe VIII de la classification périodique des éléments et plus particulièrement
               le platine et/ou du palladium.
 
            [0041] Teneur en métal noble : la teneur en métal noble, exprimée en % poids de métal par rapport au catalyseur,
               est comprise entre 0,05 à 10 et plus préférentiellement comprise entre 0,1 et 5.
 
            [0042] Dispersion du métal noble : la dispersion, représentant la fraction de métal accessible au réactif par rapport
               à la quantité totale de métal du catalyseur, peut être mesurée, par exemple, par titrage
               H
2/O
2. Le métal est préalablement réduit c'est-à-dire qu'il subit un traitement sous flux
               d'hydrogène à haute température dans ces conditions telles que tous les atomes de
               platine accessibles à l'hydrogène soient transformés sous forme métallique. Ensuite,
               un flux d'oxygène est envoyé dans des conditions opératoires adéquates pour que tous
               les atomes de platine réduit accessibles à l'oxygène soit oxydés sous forme PtO
2. En calculant la différence entre la quantité d'oxygène introduit et la quantité
               d'oxygène sortante, on accède à la quantité d'oxygène consommée ; ainsi on peut alors
               déduire de cette dernière valeur la quantité de platine accessible à l'oxygène. La
               dispersion est alors égale au rapport quantité de platine accessible à l'oxygène sur
               quantité totale de platine du catalyseur. Dans notre cas, la dispersion est comprise
               entre 20 % et 100 % et de préférence entre 30% et 100%.
 
            [0043] Répartition du métal noble dans le grain : la répartition du métal noble représente la distribution du métal à l'intérieur
               du grain de catalyseur, le métal pouvant être bien ou mal dispersé. Ainsi, il est
               possible d'obtenir le platine mal réparti (par exemple détecté dans une couronne dont
               l'épaisseur est nettement inférieure au rayon du grain) mais bien dispersé c'est-à-dire
               que tous les atomes de platine, situés en couronne, seront accessibles aux réactifs.
               Dans notre cas, la répartition du platine est bonne c'est-à-dire que le profil du
               platine, mesuré d'après la méthode de la microsonde de Castaing, présente un coefficient
               de répartition supérieur à 0,1 et de préférence supérieur à 0,2.
 
            [0044] Surface BET : la surface BET du support est comprise entre 100 m
2/g et 500 m
2/g et de préférence comprise entre 250 m
2/g et 450 m
2/g et pour les supports à base de silice-alumine, de manière encore plus préférée
               entre 310 m
2/g et 450 m
2/g.
 
            [0045] Diamètre moyen des pores : pour les catalyseurs préférés à base de silice-alumine le diamètre moyen des pores
               du catalyseur est mesuré à partir du profil de répartition poreuse obtenu à l'aide
               d'un porosimètre au mercure. Le diamètre moyen des pores est défini comme étant le
               diamètre correspondant à l'annulation de la courbe dérivée obtenue à partir de la
               courbe de porosité au mercure. Le diamètre moyen des pores, ainsi défini, est compris
               entre 1 nm (1x10
9 mètres) et 12 nm (12x10
-9 mètres) et de préférence compris entre 1 nm (1x10
-9 mètres) et 11 nm (11x10
-9mètres) et de manière encore plus préférée entre 3 nm (4x10
-9 mètres) et 10,5 nm (10,5x10
-9 mètres).
 
            [0046] Répartition poreuse : le catalyseur préféré dont il est question dans ce brevet a une répartition poreuse
               telle que le volume poreux des pores dont le diamètre est compris entre le diamètre
               moyen tel que défini précédemment diminué de 3 mn et le diamètre moyen tel que défini
               précédemment augmenté de 3nm (soit le diamètre moyen ± 3 nm) est supérieur à 40% du
               volume poreux total et plus avantageusement encore entre 50% et 70% du volume poreux
               total.
 
            [0047] Volume poreux global du support : pour le catalyseur préféré à base de silice-alumine il est généralement inférieur
               à 1,0 ml/g et de préférence compris entre 0,3 et 0,9 ml/g et encore plus avantageusement
               inférieur à 0,85 ml/g.
 
            [0048] La préparation et la mise en forme du support, et en particulier de la silice-alumine
               (notamment utilisée dans le mode de réalisation préféré) est faite par des méthodes
               usuelles bien connues de l'homme de l'art. De façon avantageuse, préalablement à l'imprégnation
               du métal, le support pourra subir une calcination comme par exemple un traitement
               thermique à 300-750°C (600°C préféré) pendant 0,25-10 heures (2 heures préféré) sous
               0-30% volume de vapeur d'eau (pour la silice alumine 7,5% préféré).
 
            [0049] Le sel de métal noble est introduit par une des méthodes usuelles utilisées pour
               déposer le métal (de préférence du platine et/ou le palladium, la platine étant encore
               préféré) à la surface d'un support. Une des méthodes préférées est l'imprégnation
               à sec qui consiste en l'introduction du sel de métal dans un volume de solution qui
               est égal au volume poreux de la masse de catalyseur à imprégner. Avant l'opération
               de réduction, le catalyseur pourra subir une calcination comme par exemple un traitement
               sous air sec à 300-750°C (520°C préféré) pendant 0,25-10 heures (2 heures préféré).
 
            [0050] Dans un autre mode de réalisation préféré selon l'invention, l'étape (a) a lieu en
               présence d'hydrogène et en présence d'un catalyseur bifonctionnel comportant au moins
               un métal noble déposé sur un support acide amorphe, la dispersion en métal noble étant
               inférieure à 20%.
 
            [0051] De préférence, la fraction des particules de métal noble ayant une taille inférieure
               à 2 nm représente au plus 2% pds du métal noble déposé sur le catalyseur.
 
            [0052] Avantageusement, au moins 70% (de préférence au moins 80%,et mieux au moins 90%),
               des particules de métal noble présentent une taille supérieure à 4 nm (% nombre).
 
            [0053] Le support est amorphe, il ne contient pas de tamis moléculaire ; le catalyseur ne
               contient pas non plus de tamis moléculaire.
               Le support acide amorphe est généralement choisi dans le groupe formé par une silice-alumine,
               une alumine halogénée (fluorée de préférence), une alumine dopée au silicium (silicium
               déposé), un mélange alumine oxyde de titane, une zircone sulfatée, une zircone dopée
               au tungstène, et leurs mélanges entre eux ou avec au moins une matrice amorphe choisie
               dans le groupe formé par l'alumine, l'oxyde de titane, la silice, l'oxyde de bore,
               la magnésie, la zircone, l'argile par exemple. De préférence, le support est constitué
               d'une silice alumine amorphe.
 
            [0054] Un catalyseur préféré, selon l'invention, comprend (de préférence est essentiellement
               constitué de ) 0,05 à 10% en poids d'au moins un métal noble du groupe VIII déposé
               sur un support amorphe de silice-alumine.
 
            [0055] Les caractéristiques du catalyseur sont plus en détails :
               
Teneur en silice : le support préféré utilisé pour l'élaboration du catalyseur décrit dans le cadre
               de ce brevet est composé de silice SiO
2 et d'alumine Al
2O
3 dès la synthèse. La teneur en silice du support, exprimée en pourcentage poids, est
               généralement comprise entre 1 et 95%, avantageusement entre 5 et 95% et de manière
               préférée entre 10 et 80% et de manière encore plus préférée entre 20 et 70% voire
               entre 22 et 45%. Cette teneur est parfaitement mesurée à l'aide de la fluorescence
               X.
 
            [0056] Nature du métal noble : pour ce type particulier de réaction, la fonction métallique est apportée par au
               moins un métal noble du groupe VIII de la classification périodique des éléments et
               plus particulièrement le platine et/ou le palladium.
 
            [0057] Teneur en métal noble : la teneur en métal noble, exprimée en % poids de métal par rapport au catalyseur,
               est comprise entre 0,05 à 10 et plus préférentiellement comprise entre 0,1 et 5.
 
            [0058] Dispersion du métal noble : la dispersion, représentant la fraction de métal accessible au réactif par rapport
               à la quantité totale de métal du catalyseur, peut être mesurée, par exemple, par titrage
               H
2/O
2. Le métal est préalablement réduit c'est-à-dire qu'il subit un traitement sous flux
               d'hydrogène à haute température dans ces conditions telles que tous les atomes de
               platine accessibles à l'hydrogène soient transformés sous forme métallique. Ensuite,
               un flux d'oxygène est envoyé dans des conditions opératoires adéquates pour que tous
               les atomes de platine réduit accessibles à l'oxygène soir oxydés sous forme PtO
2. En calculant la différence entre la quantité d'oxygène introduit et la quantité
               d'oxygène sortante, on accède à la quantité d'oxygène consommée ; ainsi, on peut alors
               déduire de cette dernière valeur la quantité de platine accessible à l'oxygène. La
               dispersion est alors égale au rapport quantité de platine accessible à l'oxygène sur
               quantité totale de platine du catalyseur. Dans notre cas, la dispersion est inférieure
               à 20%, elles est généralement supérieure à 1% ou mieux à 5%.
 
            [0059] Taille des particules mesurée par Microscopie Electronique à Transmission : afin de déterminer la taille et la répartition des particules de métal nous avons
               utilisé la Microscopie Electronique à Transmission. Après préparation, l'échantillon
               de catalyseur est finement broyé dans un mortier en agate puis il est dispersé dans
               de l'éthanol par ultrasons. Des prélèvements à différents endroits permettant d'assurer
               une bonne représentativité en taille sont réalisés et déposés sur une grille en cuivre
               recouverte d'un film de carbone mince. Les grilles sont ensuite séchées à l'air sous
               lampe infra-rouge avant d'être introduites dans le microscope pour l'observation.
               Afin d'estimer la taille moyenne des particules de métal noble, plusieurs centaines
               de mesures sont effectuées à partir de plusieurs dizaines de clichés. L'ensemble de
               ces mesures permet de réaliser un histogramme de répartition de la taille des particules.
               Ainsi, nous pouvons estimer précisément la proportion de particules correspondant
               à chaque domaine de taille des particules.
 
            [0060] Répartition du métal noble : la répartition du métal noble représente la distribution du métal à l'intérieur
               du grain de catalyseur, le métal pouvant être bien ou mal dispersé. Ainsi, il est
               possible d'obtenir le platine mal réparti (par exemple détecté dans une couronne dont
               l'épaisseur est nettement inférieure au rayon du grain) mais bien dispersé c'est-à-dire
               que tous les atomes de platine, situés en couronne, seront accessibles aux réactifs.
               Dans notre cas, la répartition du platine est bonne c'est-à-dire que le profil du
               platine, mesuré d'après la méthode de la microsonde de Castaing, présente un coefficient
               de répartition supérieur à 0,1 avantageusement supérieur à 0,2 et de préférence supérieure
               à 0,5.
 
            [0061] Surface BET : la surface BET du support est généralement comprise entre 100m
2/g et 500m
2/g et de préférence comprise entre 250 m
2/g et 450 m
2/g et pour les supports à base de silice alumine, de manière encore plus préférée
               entre 310 m
2/g.
 
            [0062] Volume poreux qlobal du support : pour les supports à base de silice alumine, il
               est généralement inférieur à 1,2 ml/g et de préférence compris entre 0,3 et 1,1 ml/g
               et encore plus avantageusement inférieur à 1,05 ml/g.
 
            [0063] La préparation et la mise en forme de la silice-alumine et de tout support en général
               est faite par des méthodes usuelles bien connues de l'homme de l'art. De façon avantageuse,
               préalablement à l'imprégnation du métal, le support pourra subir une calcination comme
               par exemple un traitement thermique à 300-750°C (600°C préféré) pendant une durée
               comprise entre 0,25 et 10 heures (2 heures préféré) sous 0-30% volume de vapeur d'eau
               (environ 7,5% préféré pour une silice-alumine).
 
            [0064] Le sel de métal est introduit par une des méthodes usuelles utilisées pour déposer
               le métal (de préférence du platine) à la surface d'un support. Une des méthodes préférées
               est l'imprégnation à sec qui consiste en l'introduction du sel de métal dans un volume
               de solution qui est égal au volume poreux de la masse de catalyseur à imprégner. Avant
               l'opération de réduction et pour obtenir la répartition en taille des particules métalliques,
               le catalyseur subit une calcination sous air humidifié à 300-750°C (550°C préféré)
               pendant 0,25-10 heures (2 heures préféré). La pression partielle d'H2O lors de la
               calcination est par exemple 0,05 bar à 0,50 bar (0,15 bar préférée). D'autres méthodes
               de traitement connues permettant d'obtenir la dispersion inférieure à 20% conviennent
               dans le cadre de l'invention.
 
            [0065] Après les préparations (par exemple celles décrites dans les modes de réalisation
               ci-dessus) et avant utilisation dans la réaction de conversion, le métal contenu dans
               le catalyseur doit être réduit. Une des méthodes préférées pour conduire la réduction
               du métal est le traitement sous hydrogène à une température comprise entre 150°C et
               650°C et une pression totale comprise entre 0,1 et 25 Mpa. Par exemple, une réduction
               consiste en un palier à 150°C de 2 heures puis une montée en température jusqu'à 450°C
               à la vitesse de 1°C/min puis un palier de 2 heures à 450°C; durant toute cette étape
               de réduction, le débit d'hydrogène est de 1000 l hydrogène/l catalyseur. Notons également
               que toute méthode de réduction ex-situ est convenable.
 
            [0066] Les conditions opératoires dans lesquelles est effectuée cette seconde étape (a)
               sont importantes.
 
            [0067] La pression sera maintenue entre 2 et 25 MPa et de préférence 2 (ou 3) à 20 Mpa et
               avantageusement de 2 à 18 Mpa, la vitesse spatiale sera comprise entre 0,1 h
-1 et 10 h
-1 et de préférence entre 0,2 et 10 h
-1 et avantageusement entre 0,5 et 5,0 h
-1. Et un taux d'hydrogène compris entre 100 et 2000 litres d'hydrogène par litre de
               charge et préférentiellement entre 150 et 1500 litres d'hydrogène par litre de charge.
 
            [0068] La température utilisée dans cette étape est comprise entre 200 et 450°C et préférentiellement
               de 250°C à 450°C avantageusement de 300°C à 450°C, et encore plus avantageusement
               supérieure à 320°C, par exemple entre 320-450°C.
 
            [0069] Dans cette étape (a) la conversion est le plus souvent accompagnée d'une hydroisomérisation
               des paraffines. Le procédé a l'avantage de la flexibilité : selon le degré de conversion,
               la production est plus dirigée sur les huiles ou les distillats moyens ou les essences.
               La conversion varie également entre 5-90%.
 
            [0070] Les deux étapes d'hydrotraitement et de conversion peuvent être réalisées sur les
               deux types de catalyseurs dans des (deux ou plusieurs) réacteurs différents, ou/et
               sur au moins deux lits catalytiques installés dans un même réacteur.
 
            Traitement de l'effluent issu de l'étape (a)
[0071] L'effluent issu de l'étape (a) de conversion peut subir une séparation d'une partie
               au moins (et de préférence d'au moins une majeure partie) de gaz légers qui comprennent
               l'hydrogène, éventuellement l'ammoniac et de l'hydrogène sulfuré formés, et éventuellement
               aussi des composés à au plus 4 atomes de carbone. L'hydrogène peut être séparé préalablement.
 
            [0072] Avantageusement, l'effluent est distillé de façon à séparer les gaz légers et également
               séparer au moins une fraction essence. On peut avantageusement également séparer un
               résidu contenant les composés à point d'ébullition supérieur à au moins 340°C. Il
               s'agit de préférence d'une distillation atmosphérique.
 
            [0073] On peut ainsi avantageusement distiller pour obtenir plusieurs fractions (essence,
               kérosène, gazole par exemple), à point d'ébullition d'au plus 340°C et une fraction
               (appelée résidu) à point d'ébullition initial supérieur à au moins 340°C et mieux
               supérieur à 350°C et de préférence d'au moins 370°C ou 380°C.
 
            [0074] Selon un mode préféré de l'invention, cette fraction (résidu) sera ensuite traité
               dans l'étape de déparaffinage catalytique, c'est à dire sans subir de distillation
               sous vide. Mais dans un autre mode de réalisation, on peut utiliser une distillation
               sous vide.
 
            [0075] Dans un mode de réalisation plus axé sur un objectif de production de distillats
               moyens et essences, et toujours selon l'invention il est possible de recycler une
               partie du résidu issu de l'étape de séparation vers le réacteur contenant le catalyseur
               d'hydroisomérisation (b) de manière à le convertir et augmenter la production de distillats
               moyen et d'essences.
 
            [0076] D'une façon générale, on appelle dans ce texte distillats moyens, la (les) fraction(s)
               à point d'ébullition initial au-dessus du point d'ébullition final de l'essence (c'est-à-dire
               généralement) d'au moins environ 150°C, voire supérieur à 150°C, et final allant jusqu'avant
               le résidu, c'est-à-dire généralement jusqu'a 340°C, 350°C ou de préférence inférieur
               à 370°C ou à 380°C.
 
            [0077] L'effluent issu de l'étape (a) peut subir si besoin, avant ou après distillation,
               d'autres traitements tel que par exemple une extraction d'une partie au moins des
               composés aromatiques.
               Cet effluent ne subit pas, généralement, de traitement convertissant.
 
            Etape (b) : Séparation des iso-paraffines de la coupe essence
[0078] Les paraffines multibranchées (di et plus) présentent les meilleurs indices d"octane.
               Aussi la coupe essence (par exemple issue de la distillation atmosphérique), est soumise
               à une étape ou plusieurs étapes de séparation permettant de séparer les n-paraffines
               des iso-paraffines et/ou les iso-paraffines entre elles.
 
            [0079] Ces opérations de séparation peuvent être effectuées en phase liquide ou gazeuse
               au moyen de procédés mettant en oeuvre des adsorbants et/ou des membranes. Les procédés
               de séparation par adsorption utilisés peuvent être par exemple du type PSA (Pressure
               Swing Adsorption), TSA (Température Swing Adsorption), chromatographique (chromatographie
               d'élution ou contre courant simulé par exemple) ou résulter d'une combinaison de ces
               mises en oeuvre. Les unités de séparation peuvent utiliser un ou plusieurs tamis moléculaires.
               De plus, généralement plusieurs unités de séparation (de deux à dix) sont utilisées
               en parallèle et alternativement pour conduire à un procédé fonctionnant de façon continu
               alors que par nature les procédés d'adsorption sont discontinus. Dans le cas où la
               séparation est effectuée par perméation, la séparation de l'isomérat (paraffines isomérisées)
               peut être réalisée en utilisant une technique de perméation gazeuse ou de pervaporation.
 
            [0080] De façon avantageuse, le procédé comprend au moins deux unités pouvant fonctionner
               à l'aide d'adsorbant ou de membrane. De préférence le procédé utilise l'association
               d'au moins une unité fonctionnant par adsorption dans le but d'effectuer l'une des
               séparations et d'au moins une unité membranaire permettant d'effectuer l'autre séparation
               conformément à l'invention.
 
            [0081] Lorsque la séparation est effectuée par adsorption, il est utilisé au moins un adsorbant
               naturel ou synthétique capable de séparer :
               
               
                  - les paraffines linéaires des paraffines monobranchées, multibranchées
- ou ces mêmes paraffines linéaires des paraffines monobranchées
- ou les paraffines multibranchées, des paraffines monobranchées.
 La séparation à l'aide de tels adsorbants s'effectue sur la base des différences
               entre les propriétés géométriques, diffusionnelles ou thermodynamiques des adsorbats
               pour les adsorbants considérés. Il existe un grand nombre de matériaux adsorbants
               permettant d'effectuer ce type de séparation . Parmi eux, se trouvent les tamis moléculaires
               au carbone, les argiles activées, le silica gel, l'alumine activée et les tamis moléculaires
               cristallins. Ces derniers ont une taille de pore uniforme et sont pour cette raison
               particulièrement adaptés aux deux types de séparation. Ces tamis moléculaires incluent
               notamment les différentes formes de silicoaluminophosphates et d'aluminophosphates
               décrits dans les brevets US-A-4 444 871, 4 310 440 et 4 567 027 aussi bien que les
               tamis moléculaires zéolithiques. Ceux-ci sous leur forme calcinée peuvent être représentés
               par la formule chimique : 
               
                       M
2/nO : Al
2O
3 : x SiO
2 : y H
2O
               
               
 
            [0082] Où M est un cation, x est compris entre 2 et l'infini, y a une valeur comprise entre
               2 et 10 et n est la valence du cation.
               Dans le cadre de la séparation des paraffines linéaires, ou de la séparation de ces
               mêmes paraffines linéaires des paraffines monobranchées , des adsorbants dont la taille
               de pore est suffisante pour permettre l'adsorption des paraffines linéaires et exclure
               les molécules de tailles plus importantes telles que les paraffines monobranchées
               et les paraffines mulitbranchées sont utilisés. Des zéolithes particulièrement adéquates
               sont les zéolithes de type A décrites dans le brevet US-A-2 882 243 qui dans la plupart
               de leurs formes cationiques échangées notamment sous la forme calcium présentent un
               diamètre de pore de l'ordre de 5Å (0,5 nm) et possèdent de fortes capacités pour adsorber
               les paraffines linéaires. Le terme diamètre de pore est conventionnel pour l'homme
               du métier. Il est utilisé pour définir de façon fonctionnelle la taille d'un pore
               en terme de taille de molécule capable d'entrer dans ce pore. Il ne désigne pas la
               dimension réelle du pore car celle-ci est souvent difficile à déterminer puisque souvent
               de forme irrégulière (c'est-à-dire non circulaire). D.W. Breck fournit une discussion
               sur le diamètre de pore effectif dans son livre intitulé Zeolite Molecular Sieves
               (John Wiley and Sons, New York, 1974) aux pages 633 à 341. D'autres tamis moléculaires
               incluant par exemple la zéolithe R (US-A-3 030 181), la zéolithe T (US-A-2 950 952),
               les silicoaluminophosphates et aluminophosphates (US-A-4 440 871, 4 310 440 et 4 567
               027), ainsi que les zéolithes naturelles, telles que la clinoptilotite, la chabazite
               et l'érionite conviennent pour effectuer les séparations des paraffines linéaires
               des paraffines monobranchées et multibranchées soit pour effectuer la séparation des
               paraffines linéaires des paraffines monobranchées. Enfin, l'utilisation de tamis comme
               la ferriérite (US-A-4 804 802 et 4 717 784), les zéolithes ZSM-5 (US-A-3 702 886),
               ZSM-11 (US-A-4 108 881), ZSM-23 (US-A-4 076 842) et ZSM-35 (US-A-4016245) et la silicalite
               (US-A-5 055 633) est aussi parfaitement adaptée aux séparations décrites ci-dessus
               puisque les propriétés diffusionnelles différentes des isomères en leur sein peuvent
               être exploitées. Les détails de l'adsorption des paraffines linéaires sur chacun de
               ces tamis est connu par l'homme de l'art et ne fera donc pas l'objet de plus de détail.
 
            [0083] Dans le cadre l'adsorption soit des paraffines monobranchées à partir d'un flux riche
               en paraffines mono- et multibranchées, soit des paraffines monobranchées et linéaires
               à partir d'une charge, on préférera pour notre application des tamis molécularies
               microporeux ayant un diamètre de pore effectif légèrement supérieur à 5 Å. Parmi eux
               se trouvent ceux possédant des pores de section elliptique de dimensions comprises
               entre 5,0 et 5,5 Å suivant le petit axe et environ 5,5 à 6,0 Å suivant le grand axe.
               Un adsorbant présentant ces caractéristiques et donc particulièrement adapté à la
               présente invention est la silicalite. Le terme silicalite inclut ici à la fois les
               silicopolymorphes décrits dans le brevet US-A-4 061 724 et aussi la silicalite F décrite
               dans le brevet US-A-4 073 865. D'autres adsorbants présentant ces mêmes caractéristiques
               et en conséquence particulièrement adaptés à la présente application sont la ZSM-5,
               la ZSM-11, ZSM-35 (US-A-4 016 245), ZSM-48 ainsi que de nombreuses autres aluminosilicates
               cristallins analogues. La ZSM-5 et la ZSM-11 sont décrites dans les brevets US-A-3
               702 886, Re 29 948 et US-A-3 709 979. La teneur en silice de ces adsorbants peuvent
               être variables. Les adsorbants les plus adaptés à ce type de séparation sont ceux
               qui présentent des teneurs en silice élevées. Le rapport molaire Si/AI doit être de
               préférence au moins égal à 10 et de manière préférée supérieur à 100. Un autre type
               d'adsorbant particulièrement adapté à notre application possède des pores de section
               elliptique de dimensions comprises entre 4.5 et 5.5 Å. Ce type d'adsorbant a été caractérisé
               par exemple dans le brevet US-A-4 717 748 comme étant un tectosilicate possédant des
               pores de taille intermédiaire entre celle de pores du tamis au calcium 5A et celle
               des pores de la ZSM-5. Les adsorbants préférés de cette famille incluent la ZSM-23
               décrites dans le brevet US-A-4 076 872 et la ferriérite décrite dans les brevets US-A-4
               016 425 et US-4 251 499.
 
            [0084] Ces différents adsorbants ont de tailles de pores telles que chacun des isomères
               des coupes C5-C8 ou des coupes intermédiaires peut être addsorbé. La cinétique de
               diffusion de ces isomères est cependant suffisamment différente pour être mise à profit.
               Dans certaines conditions de mises en oeuvres, ces tamis moléculaires permettront
               d'effectuer les séparations désirées.
 
            [0085] Dans le cas où une des unités de séparation fonctionne à l'aide d'une technique de
               perméation, la membrane utilisée pourra prendre la forme de fibres creuses, faisceaux
               de tubes, ou d'un empilement de plaques. Ces configurations sont connues de l'homme
               de l'art, et permettent d'assurer la répartition homogène du fluide à séparer sur
               toute la surface de la membrane, d'entretenir une différence de pression de part et
               d'autre de la membrane, de recueillir séparément le fluide qui a perméé et celui qui
               n'a pas perméé. La couche sélective pourra être réalisée au moyen d'un des matériaux
               adsorbants précédemment décrit pourvu qu'il puisse constituer une surface uniforme
               délimitant une zone dans laquelle peut circuler au moins une partie de la charge,
               et une zone dans laquelle circule au moins une partie du fluide qui a perméé.
 
            [0086] La couche sélective peut être déposée sur un support perméable assurant la résistance
               mécanique de la membrane ainsi constituée, comme décrit par exemple dans les demandes
               internationales WO-A-96/01 687 et WO-A-93/19 840.
 
            [0087] Préférentiellement, la couche sélective est réalisée par croissance de cristaux de
               zéolithe à partir d'un support microporeux, tel que décrit dans les demandes de brevets
               EP-A-778 075 et EP-A-778 076.
 
            [0088] Selon un mode préféré de l'invention, la membrane est constitué par une couche continue
               de cristaux de silicalite d'environ 40 microns d'épaisseur, liée à un support en alumine
               alpha présentant une porosité de 200 nm.
 
            [0089] Les conditions opératoires seront choisies de façon à maintenir sur toute la surface
               membranaire une différence de potentiel chimique du ou des constituants à séparer
               pour favoriser leur transfert à travers la membrane. Les pressions de part et d'autre
               de la membrane devront permettre de réaliser des écarts moyens de pressions partielles
               transmembranaires des constituants à séparer de 0,05 à 1,0 MPa.
 
            [0090] Il est possible pour diminuer la pression partielle des constituants d'utiliser un
               gaz de balayage ou de maintenir le vide par une pompe à vide à une pression qui, selon
               les constituants peut varier de 100 à 10
4 Pa et de condenser les vapeurs à très basse température, typiquement vers -40°C.
               Selon les hydrocarbures utilisés, les températures ne devront pas excéder 200 à 400°C
               pour limiter les réactions de craquage et/ou de cokage des hydrocarbures oléfiniques
               et/ou aromatiques au contact de la membrane. De préférence, la vitesse de circulation
               de la charge doit être telle que son écoulement ait lieu en régime turbulent.
 
            [0091] Les conditions opératoires des unités de séparation dépendent de leur mise en oeuvre,
               de l'adsorbant ou de la membrane considérés, ainsi que de la séparation à effectuer.
               Elles sont comprises entre 50°C et 450°C pour la température et de 0,01 à 7 MPa pour
               la pression. Plus précisément, si la séparation est effectuée en phase liquide,les
               conditions de séparation sont : 50°C à 200°C pour la température et 0,1 à 7 MPa pour
               la pression. Si ladite séparation est effectuée en phase gazeuse, ces conditions sont
               : 150°C à 450°C pour la température et 0,01 à 7 MPa pour la pression.
 
            [0092] Une ou plusieurs séparations sont nécessaires selon l'indice d'octane souhaité et
               selon la charges traitée.
 
            [0093] Il est ainsi possible d'effectuer une première séparation pour obtenir d'une part
               des n-paraffines et d'autre part un flux contenant les isoparaffines (mono + multi)
               puis effectuer une deuxième séparation pour obtenir d'une part un flux de monoparaffines
               et d'autre part un flux de multi (di et plus) paraffines.
 
            [0094] L'ordre des séparations inverse est possible i.e. la deuxième séparation (mono séparé
               de multibranché) effectuée avant la première (séparation des n-paraffines).
               Les iso-paraffines ainsi séparées sont directement envoyées au pool essence.
 
            Etape (c) : Isomérisation des paraffines
[0095] L'effluent issu de l'étape (b) de séparation des isoparaffines et contenant les paraffines
               courtes normales et éventuellement les paraffines monobranchées à faible indice d'octane,
               est traité dans une étape d'isomérisation.
 
            [0096] Le traitement est réalisé sur un catalyseur possédant une fonction acide et/ou une
               fonction hydro-déshydrogénante et en présence d'hydrogène. Ces catalyseurs contiennent
               au moins un métal hydro-déshydrogénant (de préférence du groupe VIII et de préférence
               du platine) et un au moins un solide acide. Ce solide acide peut-être une alumine
               halogénée, de préférence chlorée, qui fonctionne à des températures moyennes, entre
               70 et 190°C, un tamis moléculaire zéolithique, tel que la mordénite, la mazzite, la
               zéolithe ZSM-22 ou bien encore la zéolithe beta. Leur température de fonctionnement
               est plus élevée et comprise dans l'intervalle d'environ 180 à environ 280°C. Des tamis
               moléculaires non zéolithiques peuvent aussi être utilisés, tels que par exemple les
               silicoaluminophosphates (SAPO-11, SAPO-41...) ainsi que des argiles telles que les
               phyllosilicates 2:1 dioctaèdriques pontés.
 
            [0097] Plus généralement, l'étape (c) est réalisée en présence par exemple d'un catalyseur
               de la famille des catalyseurs bifonctionnels, tels les catalyseurs à base de platine
               ou de phase sulfure sur support acide (alumine chlorée, zéolithe telle la mordénite,
               SAPO, zéolithe Y, zéolithe B) ou de la famille des catalyseurs monofonctionnels acides,
               telles les alumines chlorées, zircones sulfatées avec ou sans platine et promoteur,
               les hétéropolyacides à base de phosphore et de tungsène, les oxycarbures et oxynitrures
               de molybdène qui sont habituellement rangés parmi les catalyseurs monofonctionnels
               à caractère métallique. Ils fonctionnent dans une gamme de températures comprise entre
               25°C, pour les plus acides d'entre eux (hétéropolyanions, acides supportés) et 450°C,
               pour les catalyseurs bifonctionnels ou les oxycarbures de molybdène. Les alumines
               chlorées sont mises en oeuvre préférentiellement entre 80 et 110°C et les catalyseurs
               à base de platine sur support contenant une zéolithe entre 260 et 350°C.
 
            [0098] Les conditions opératoires préférentielles dans lesquelles a lieu cette étape de
               traitement de l'essence sont les suivantes : la température est comprise entre 70
               et 350°C, de préférence entre 80 et 300°C, et la pression partielle d'hydrogène est
               comprise entre 0,01 et 7 MPa, de préférence entre 0,5 et 5 MPa. La vitesse spatiale
               est comprise entre 0,2 et 10 litres d'hydrocarbures liquides par litre de catalyseur
               et par heure, de préférence entre 0,5 et 5 litres d'hydrocarbures liquides par litre
               de catalyseur et par heure. Le rapport molaire hydrogène/charge à l'entrée du réacteur
               est généralement supérieur à 0,01, de préférence compris entre 0,01 et 50, de manière
               plus préférée compris entre 0,06 et 20.
 
            [0099] Un procédé particulièrement intéressant pour l'isomérisation des paraffines est celui
               décrit dans le brevet EP-750,941.
 
            [0100] L'effluent isomérisé ou le mélange dudit effluent avec le flux contenant les isoparaffines
               séparées est alors envoyé au pool essence si l'indice d'octane a été suffisamment
               amélioré. Dans le cas contraire, une partie au moins de l'effluent isomérisé est recyclé
               dans l'une au moins des étapes suivantes : (c) d'isomérisation, et/ou (b) de séparation
               des isoparaffines, et/ou encore (a) de conversion-hydroisomérisation.
 
            Etape (b') : Hydrodéparaffinage catalytique
[0101] Dans un objectif également axé sur les huiles, une partie au moins de l'effluent
               issu de l'étape (a), effluent ayant éventuellement subi les séparations et/ou traitement
               décrits ci-dessus, est alors soumise à une étape de déparaffinage catalytique en présence
               d'hydrogène et d'un catalyseur d'hydrodéparaffinage comportant une fonction acide
               et une fonction métallique hydro-déshydrogénante et au moins une matrice.
 
            [0102] Notons que les composés bouillant au-dessus de au moins 340°C sont toujours soumis
               au déparaffinage catalytique.
 
            Le catalyseur
[0103] La fonction acide est assurée par au moins un tamis moléculaire et de préférence
               un tamis moléculaire dont le système microporeux présente au moins un type principal
               de canaux dont les ouvertures sont formées d'anneaux qui contiennent 10 ou 9 atomes
               T. Les atomes T sont les atomes tétraédriques constitutifs du tamis moléculaire et
               peuvent être au moins un des éléments contenus dans l'ensemble suivant des atomes
               (Si, Al, P, B, Ti, Fe, Ga). Dans les anneaux constitutifs des ouvertures de canaux,
               les atomes T, définis précédemment, alternent avec un nombre égal d'atomes d'oxygène.
               Il est donc équivalent de dire que les ouvertures sont formées d'anneaux qui contiennent
               10 ou 9 atomes d'oxygène ou formées d'anneaux qui contiennent 10 ou 9 atomes T.
 
            [0104] Le tamis moléculaire entrant dans la composition du catalyseur d'hydrodéparaffinage
               peut aussi comporter d'autres types de canaux mais dont les ouvertures sont formées
               d'anneaux qui contiennent moins de 10 atomes T ou atomes d'oxygène.
 
            [0105] Le tamis moléculaire entrant dans la composition du catalyseur possède en outre une
               largeur de pont, distance entre deux ouvertures de pores, telle que définie précédemment,
               qui est d'au plus 0,75 nm (1nm =10
-9 m) de préférence comprise entre 0,50 nm et 0,75 nm, de manière encore plus préférée
               entre 0,52 nm et 0,73 nm ; de tels tamis permettent l'obtention de bonnes performances
               catalytiques dans l'étape d'hydrodéparaffinage.
 
            [0106] La mesure de largeur de pont est réalisée en utilisant un outil de graphisme et de
               modélisation moléculaire tel que Hyperchem ou Biosym, qui permet de construire la
               surface des tamis moléculaires en question et, en tenant compte des rayons ioniques
               des éléments présents dans la charpente du tamis, de mesurer la largeur de pont.
 
            [0107] Le catalyseur préféré convenant pour ce procédé peut être également caractérisé par
               un test catalytique dit test standard de transformation du n-décane pur qui est réalisé
               sous une pression partielle de 450 kPa d'hydrogène et une pression partielle de n-C
10 de 1,2 kPa soit une pression totale de 451,2 kPa en lit fixe et avec un débit de
               n-C
10 constant de 9,5 ml/h , un débit total de 3,6 l/h et une masse de catalyseur de 0,2
               g. La réaction est réalisée en flux descendant. Le taux de conversion est réglé par
               la température à laquelle se déroule la réaction. Le catalyseur soumis au dit test
               est constitué de zéolithe pure pastillée et de 0.5% poids de platine.
 
            [0108] Le n-décane en présence du tamis moléculaire et d'une fonction hydro-déshydrogénante
               va subir des réactions d'hydroisomérisation qui vont produire des produits isomérisés
               à 10 atomes de carbone, et des réactions d'hydrocraquage conduisant à la formation
               de produits contenant moins de 10 atomes de carbone.
 
            [0109] Dans ces conditions un tamis moléculaire utilisé dans l'étape d'hydrodéparaffinage
               avec le catalyseur préféré selon l'invention doit présenter les caractéristiques physico-chimiques
               décrites ci-dessus et conduire, pour un rendement en produits isomérisés du n-C
10 de l'ordre de 5% poids (le taux de conversion est réglé par la température), à un
               rapport 2-méthylnonane/5-méthylnonane supérieur à 5 et de préférence supérieur à 7.
 
            [0110] L'utilisation de tamis moléculaires ainsi sélectionnés, dans les conditions décrites
               ci-dessus, parmi les nombreux tamis moléculaires existants déjà, permet notamment
               la production de produits à faible point d'écoulement et haut indice de viscosité
               avec de bons rendements dans le cadre du procédé selon l'invention.
 
            [0111] Les tamis moléculaires pouvant entrer dans la composition du catalyseur préféré d'hydrodéparaffinage
               catalytique sont, à titre d'exemples, les zéolithes suivantes : Ferrierite, NU-10,
               EU-13, EU-1.
 
            [0112] De préférence les tamis moléculaires entrant dans la composition du catalyseur d'hydrodéparaffinage
               sont compris dans l'ensemble formé par la ferrierite et la zéolithe EU-1.
 
            [0113] D'une manière générale, le catalyseur d'hydrodéparaffinage comprend une zéolithe
               choisie dans le groupe formé NU-10, EU-1, EU-13, ferrierite, ZSM-22, Theta-1, ZSM-50,
               ZSM-23, NU-23, ZSM-35, ZSM-38, ISI-1, KZ-2, ISI-4, KZ-1.
 
            [0114] La teneur pondérale en tamis moléculaire dans le catalyseur d'hydrodaparaffinage
               est comprise entre 1 et 90%, de préférence entre 5 et 90% et de manière encore plus
               préférée entre 10 et 85%.
 
            [0115] Les matrices utilisées pour réaliser la mise en forme du catalyseur sont à titre
               d'exemples et de façon non limitative, les gels d'alumine, les alumines, la magnésie,
               les silice-alumines amorphes, et leurs mélanges. Des techniques telles que l'extrusion,
               le pastillage ou la dragéification, peuvent être utilisées pour réaliser l'opération
               de mise en forme.
 
            [0116] Le catalyseur comporte aussi une fonction hydro-déshydrogénante assurée, par exemple,
               par au moins un élément du groupe VIII et de préférence au moins un élément compris
               dans l'ensemble formé par le platine et le palladium. La teneur pondérale en métal
               non noble du groupe VIII, par rapport au catalyseur final, est comprise entre 1 et
               40% de préférence entre 10 et 30%. Dans ce cas, le métal non noble est souvent associé
               à au moins un métal du groupe VIB (Mo et W préférés). S'il s'agit d'au moins un métal
               noble du groupe VIII, la teneur pondérale par rapport au catalyseur final, est inférieure
               à 5%, de préférence inférieure à 3% et de manière encore plus préférée inférieure
               à 1,5%.
 
            [0117] Dans le cas de l'utilisation de métaux nobles du groupe VIII, le platine et/ou le
               palladium sont de préférence localisés sur la matrice.
 
            [0118] Le catalyseur d'hydrodéparaffinage selon l'invention peut en outre contenir de 0
               à 20%, de préférence de 0 à 10% poids (exprimées en oxydes) phosphore. La combinaison
               de métal (aux) du groupe VI B et/ou de métal (aux) du groupe VIII avec le phosphore
               est particulièrement avantageux.
 
            Le traitement
[0119] Un résidu obtenu à l'issu de l'étape (a) et de la distillation (qui a également séparé
               au moins une coupe essence) et qui est intéressant à traiter dans cette étape (b')
               d'hydrodéparaffinage, possède les caractéristiques suivantes : il présente, un point
               d'ébullition initial généralement supérieur à 340°C et de préférence supérieur à 370°C,
               un point d'écoulement d'au moins 15°C, un indice de viscosité de 35 à 165 (avant déparaffinage),
               de préférence au moins égal à 110 et de manière encore plus préférée inférieur à 150,
               une viscosité à 100°C supérieure ou égale à 3 cSt (mm
2/s), une teneur en composés aromatiques inférieure à 10% pds, une teneur en azote
               inférieure à 10 ppm pds, une teneur en soufre inférieure à 50 ppm pds ou mieux à 10
               ppm pds.
 
            [0120] Les conditions opératoires dans lesquelles s'opère l'étape catalytique du procédé
               de l'invention sont les suivantes :
               
               
la température de réaction est comprise entre 200 et 500°C et de préférence entre
                  250 et 470°C, avantageusement 270-430°C ;
               la pression est comprise entre 0,1 et 25 MPa (106 Pa) et de préférence entre 1,0 et 20 MPa ;
               la vitesse volumique horaire (vvh exprimée en volume de charge injectée par unité
                  de volume de catalyseur et par heure) est comprise entre environ 0,05 et environ 50
                  et de préférence entre environ 0,1 et environ 20 h-1 et de manière encore plus préférée entre 0,2 et 10 h-1.
 
            [0121] Elles sont choisies pour obtenir le point d'écoulement recherché.
 
            [0122] Le contact entre la charge et le catalyseur est réalisé en présence d'hydrogène.
               Le taux d'hydrogène utilisé et exprimé en litres d'hydrogène par litre de charge est
               compris entre 50 et environ 2000 litres d'hydrogène par litre de charge et de préférence
               entre 100 et 1500 litres d'hydrogène par litre de charge.
 
            L'effluent obtenu
[0123] L'effluent en sortie de l'étape (b') d'hydrodéparaffinage, est envoyé dans le train
               de distillation, qui intègre de préférence une distillation atmosphérique et une distillation
               sous vide, qui a pour but de séparer les produits de conversion de point d'ébullition
               inférieur à 340°C et de préférence inférieur à 370°C, (et incluant notamment ceux
               formés lors de l'étape d'hydrodéparaffinage catalytique ), et de séparer la fraction
               qui constitue la base huile et dont le point initial d'ébullition est supérieur à
               au moins 340°C et de préférence supérieur à 370°C.
 
            [0124] Par ailleurs, cette section de distillation sous vide permet de séparer les différents
               grades d'huiles.
 
            [0125] Une partie au moins des fractions séparées de l'huile (i.e. point d'ébullition final
               d'au plus 340°C) peut être avantageusement recyclée vers la distillation située entre
               les étapes (a) et (b) et qui traite l'effluent issu de l'étape (a). Avantageusement
               au moins une partie de la fraction essence obtenue lors de la séparation de l'huile
               est recyclée sur l'étape (b) de séparation des isoparaffines.
 
            [0126] De préférence, avant d'être distillé, l'effluent en sortie de l'étape (b') d'hydrodéparaffinage
               catalytique est, au moins en partie et de préférence, dans sa totalité, envoyé sur
               un catalyseur d'hydrofinishing (hydrofinition) en présence d'hydrogène de manière
               à réaliser une hydrogénation poussée des composés aromatiques qui nuisent à la stabilité
               des huiles et des distillats. Cependant, l'acidité du catalyseur doit être suffisamment
               faible pour ne pas conduire à la formation de produit de craquage de point d'ébullition
               inférieur à 340°C de manière à ne pas dégrader les rendements finaux notamment en
               huiles.
 
            [0127] Le catalyseur utilisé dans cette étape comporte au moins un métal du groupe VII et/ou
               au moins un élément du groupe VIB de la classification périodique. Les fonctions métalliques
               fortes : platine et/ou palladium, ou des combinaisons nickel-tungstène, nickel-molydbène
               seront avantageusement utilisées pour réaliser une hydrogénation poussée des aromatiques.
 
            [0128] Ces métaux sont déposés et dispersés sur un support de type oxyde amorphe ou cristallin,
               tel que par exemple, les alumines, les silices, les silices-alumines.
 
            [0129] Le catalyseur d'hydrofinition (HDF) peut aussi contenir au moins un élément du groupe
               VII A de la classification périodique des éléments. De façon préférée ces catalyseurs
               contiennent du fluor et/ou du chlore.
 
            [0130] Les teneurs pondérales en métaux sont comprises entre 10 et 30% dans le cas des métaux
               non-nobles et inférieures à 2%, de manière préférée comprise entre 0,1 et 1,5%, et
               de manière encore plus préférée entre 0,1 et 1,0% dans le cas des métaux nobles.
 
            [0131] La quantité totale d'halogène est comprise entre 0,02 et 30% pds avantageusement
               0,01 à 15%, ou encore à 0,01 à 5 %, de préférence 0,01 à 5%.
 
            [0132] On pourra citer parmi les catalyseurs utilisables dans cette étape d'hydrofinition,
               et conduisant à d'excellentes performances, et notamment pour l'obtention d'huiles
               médicinales, les catalyseurs contenant au moins un métal noble du groupe VIII (platine
               et VIII par exemple) et au moins un halogène (chlore et/ou fluor), la combinaison
               chlore et fluor étant préférée.
 
            [0133] Les conditions opératoires dans lesquelles s'opère l'étape d'hydrofinition du procédé
               de l'invention sont les suivantes :
               
               
la température de réaction est comprise entre 180 et 400°C et de préférence entre
                  210 et 350°C, avantageusement 230-320°C ;
               la pression est comprise entre 0,1 et 25 MPa (106 Pa) et de préférence entre 1,0 et
                  20 MPa ;
               la vitesse volumique horaire (vvh exprimée en volume de charge injectée par unité
                  de volume de catalyseur et par heure) est comprise entre environ 0,05 et environ 100
                  et de préférence entre environ 0,1 et environ 30 h-1.
 
            [0134] Le contact entre la charge et le catalyseur est réalisé en présence d'hydrogène.
               Le taux d'hydrogène utilisé et exprimé en litres d'hydrogène par litre de charge est
               compris entre 50 et environ 2000 litres d'hydrogène par litre de charge et de préférence
               entre 100 et 1500 litres d'hydrogène par litre de charge.
 
            [0135] Avantageusement, la température de l'étape d'hydrofinition (HDF) est inférieure à
               la température de l'étape d'hydrodéparaffinage catalytique (HDPC). La différence T
HDPC-T
HDF est généralement comprise entre 20 et 200, et de préférence entre 30 et 100°C. L'effluent
               en sortie d'HDF est alors envoyé dans le train de distillation.
 
            Les produits
[0136] Les huiles de bases obtenues selon ce procédé présentent un point d'écoulement inférieur
               à-10°C, un VI supérieur à 95, de préférence supérieur à 110 et de manière encore plus
               préférée supérieur à 120, une viscosité d'au moins 3,0 cSt à 100°C. une couleur ASTM
               inférieure à 1 et une stabilité aux UV telle que l'accroissement de la couleur ASTM
               est compris entre 0 et 4 et de préférence entre 0,5 et 2,5.
 
            [0137] Le test de stabilité aux UV, adapté des procédés ASTM D925-55 et D1148-55, fournit
               une méthode rapide pour comparer la stabilité des huiles de lubrification exposées
               à une source de rayons ultaviolets. La chambre d'essai est constituée d'une enceinte
               métallique munie d'un plateau tournant qui reçoit les échantillons d'huiles. Une ampoule
               produisant les mêmes rayons ultaviolets que ceux de la lumière solaire et placée au
               sommet de la chambre d'essai est dirigée vers le bas sur les échantillons. Parmi les
               échantillons est incluse une huile standard à caractéristiques U.V connues. La couleur
               ASTM D1500 des échantillons est déterminée à t=0 puis après 45 h d'exposition à 55°C.
               Les résultats sont transcrits pour l'échantillon standard et les échantillons de l'essai
               comme suit :
               
               
a) couleur initiale ASTM D1500,
               b) couleur finale ASTM D1500,
               c) accroissement de la couleur,
               d) trouble,
               e) précipité.
 
            [0138] Les distillats moyens obtenus ont des points d'écoulement améliorés (d'au plus-20°C),
               un indice de cétane supérieur à 50, et même supérieur à 52.
 
            Figure 1
[0139] Le procédé est illustré sur la figure 1 représentant le traitement d'une charge issue
               du procédé Fischer-Tropsch.
 
            [0140] Sur la figure 1, la charge entre par la conduite (1) dans une zone d'hydrotraitement
               (2) (qui peut être composée de un ou plusieurs réacteurs, et comprendre un ou plusieurs
               lits catalytiques de un ou plusieurs catalyseurs) dans laquelle entre de l'hydrogène
               (par exemple par la conduite (3)) et où est réalisée l'étape d'hydrotraitement.
 
            [0141] La charge hydrotraitée est transférée par la conduite (4) dans la zone d'hydroisomérisation
               (7) (qui peut être composée de un ou plusieurs réacteurs, et comprendre un ou plusieurs
               lits catalytiques de un ou plusieurs catalyseurs) où est réalisée, en présence d'hydrogène,
               l'étape (a) d'hydroisomérisation. De l'hydrogène peut être amené par la conduite (8).
 
            [0142] Sur cette figure, avant d'être introduite dans la zone (7), la charge à hydroisomériser
               est débarassée d'une grande partie de son eau dans le ballon (5), l'eau sortant par
               la conduite (6) et éventuellement de l'ammoniac et de l'hydrogène sulfuré H
2S, dans le cas où la charge qui entre par la conduite 1 contient du soufre et de l'azote.
 
            [0143] L'effluent issu de la zone (7) est envoyé par une conduite (9) dans un ballon (10)
               pour séparation de l'hydrogène qui est extrait par une conduite (11), l'effluent est
               ensuite distillé à pression atmosphérique dans la colonne (12) d'où est extraite en
               tête par la conduite (13) une fraction légère contenant les composés à au plus 4 atomes
               de carbone et ceux bouillant en-dessous (NH
3, H
2S, C
1, C
2, C
3, et C
4).
 
            [0144] Il est obtenu également au moins une fraction essence (14) et au moins une fraction
               distillat moyen (kérosène (15) et gazole (16) par exemple).
 
            [0145] Il est obtenu en fond de colonne une fraction contenant les composés à point d'ébullition
               supérieur à au moins 340°C. Cette fraction est évacuée par la conduite (17) vers la
               zone (18) de déparaffinage catalytique.
 
            [0146] La zone (18) de déparaffinage catalytique (comportant un ou plusieurs réacteurs,
               un ou plusieurs lits catalytiques de un ou plusieurs catalyseurs) reçoit également
               de l'hydrogène par une conduite (19) pour réaliser l'étape (b) du procédé.
 
            [0147] L'effluent obtenu sortant par la conduite (20) est séparé dans un train de distillation
               comportant outre le ballon (21) pour séparer l'hydrogène par une conduite (22), une
               colonne de distillation atmosphérique (23) et une colonne sous vide (24) qui traite
               le résidu atmosphérique transféré par la conduite (25), résidu à point d'ébullition
               initial supérieur à 340"C.
 
            [0148] Il est obtenu comme produits à l'issue des distillations, une fraction huile (conduite
               26) et des fractions bouillant plus bas, comme le gasoil (conduite 27), kérosène (conduite
               28) essence (conduite 29) ; les gaz légers s'éliminant par la conduite (30) de la
               colonne atmosphérique et par la conduite (31) de par la colonne de distillation sous
               vide.
 
            [0149] L'effluent sortant par la conduite (20) peut aussi être avantageusement envoyé dans
               une zone d'hydrofinition (non représentée) (comportant un ou plusieurs réacteurs,
               un ou plusieurs lits catalytiques de un ou plusieurs catalyseurs) avant d'être injecté
               dans le train de séparation. De l'hydrogène peut être ajouté si besoin dans cette
               zone. L'effluent sortant est alors transféré dans le ballon (21) dans le train de
               distillation décrit.
 
            [0150] La fraction essence sortie par la conduite (14) est envoyée dans une zone (32) de
               séparation des isoparaffines qui sont soutirées par la conduite (33). Ce flux peut
               être directement envoyé au pool essence ou bien il peut subir une seconde étape de
               séparation produisant un flux de paraffines multibranchées (di et plus) envoyé au
               pool essence, et un flux qui contient les paraffines monobranchées et peut être recyclé
               dans l'étape (c) réalisée dans la zone (35).. L'effluent résiduel sortant par la conduite
               (34) et contenant les paraffines normales et éventuellement monobranchées est introduit
               dans une zone (35) d'isomérisation des paraffines alimenté en hydrogène par la conduite
               (36). L'effluent isomérisé en sort par la conduite (37).
 
            [0151] Pour ne pas alourdir la figure, le recyclage hydrogène n'a pas été représenté, que
               ce soit au niveau du ballon (10) vers l'hydrotraitement et/ou l'hydroisomérisation,
               et/ou au niveau du ballon (21) vers le déparaffinage et/ou l'hydrofinition et/ou l'isomérisation
               des paraffines. Les recyclages de fluides non transformés non pas été non plus représentés,
               excepté le recyclage de l'essence sortant par la conduite (29) vers la zone (32) de
               séparation des isoparaffines.
 
            Exemple : Préparation du catalyseur A de conversion-hydroisomérisation de l'étape
                     (a)
[0152] Le support est une silice-alumine utilisée sous forme d'extrudés. Elle contient 29,3
               % poids de silice SiO
2 et 70,7 % poids d'alumine Al
2O
3. La silice-alumine, avant ajout du métal noble, présente une surface de 330 m
2/g et son volume poreux total est de 0,87 cm
3/g.
               Le catalyseur A correspondant est obtenu après imprégnation du métal noble sur le
               support. Le sel de platine Pt(NH
3)
4Cl
2 est dissous dans un volume de solution correspondant au volume poreux total à imprégner.
               Le solide est ensuite calciné pendant 2 heures sous air humidifié (pression partielle
               de H
2O = 0,15 bar) à 550°C. La teneur en platine est de 0,60 % poids. Le volume poreux,
               mesuré sur le catalyseur, est égal à 0,82 cm
3/g, la surface BET, mesuré sur le catalyseur, égale à 287 m
2/g et le diamètre moyen des pores, mesuré sur le catalyseur, de 7 nm. Le volume poreux
               correspondant aux pores dont le diamètre est compris entre 4 nm et 10 nm est de 0,37
               cm
3/g soit 44 % du volume poreux total. La dispersion du platine mesurée par titrage
               H
2/O
2 est de 19 %. Les résultats obtenus par analyses locales sur les clichés de la Microscopie
               Electronique à Transmission nous indique une répartition des particules en métal noble
               dont la fraction inférieure à 2 nm représente des traces de Pt, au plus 2 % poids
               de métal. L'histogramme de la fraction des particules dont la taille est supérieure
               à 2 nm est représentée sur la figure ci-dessous. Cet histogramme montre que les particules
               ayant une taille comprise dans l'intervalle de taille 13 ± 6 nm représentent au moins
               70 % du nombre des particules.

 
            Evaluation du catalyseur A en conversion-hydroisomérisation d'une charge Fischer-Tropsch
                  suivi d'un déparaffinage catalytique( test 1)
[0153] Le catalyseur dont la préparation est décrite dans l'exemple 1 est utilisé afin d'hydroisomériser
               une charge de paraffines issues de la synthèse Fischer-Tropsch dans le but d'obtenir
               des huiles. Afin de pouvoir directement utiliser les catalyseurs d'hydroisomérisation,
               la charge a été préalablement hydrotraitée et la teneur en oxygène amenée en dessous
               de 0,1 % poids. Les principales caractéristiques de la charge hydrotraitée sont les
               suivantes : 
               
               
                  
                     
                        
                           
                           
                        
                        
                           
                              | point initial | 170°C | 
                           
                              | point 10% | 197°C | 
                           
                              | point 50% | 350°C | 
                           
                              | point 90% | 537°C | 
                           
                              | point final | 674°C | 
                           
                              | fraction 380+ (% poids) | 42 | 
                           
                              | point d'écoulement | + 73°C | 
                           
                              | densité (20/4) | 0,787 | 
                        
                     
                   
                 
            [0154] L'unité de test catalytique comprend un seul réacteur en lit fixe, à circulation
               ascendante de la charge ("up-flow"), dans lequel est introduit 80 ml de catalyseur.
               Le catalyseur est alors soumis à une atmosphère d'hydrogène pur à une pression de
               10MPa afin d'assurer la réduction de l'oxyde de platine en platine métallique puis
               la charge est enfin injectée. La pression totale est de 10MPa, le débit d'hydrogène
               est de 1000 litres d'hydrogène gazeux par litre de charge injectée, la vitesse volumique
               horaire est de 2 h
-1 et la température de réaction de 350°C. Après réaction, les effluents sont fractionnés
               en produits légers (essence PI-150°C), distillats moyens (150-380°C) et résidu (380
+°C).
 
            [0155] Le résidu est alors déparaffiné dans un second réacteur à circulation ascendante
               de la charge ("up-flow"), dans lequel est introduit 80 ml de catalyseur contenant
               80% poids d'une zéolithe ferrierite de rapport Si/Al=10,2 et 20% poids d'alumine ainsi
               que 0,6% poids de Pt. Le catalyseur est alors soumis à atmosphère d'hydrogène pur
               à une pression de 10 MPa afin d'assurer la réduction de l'oxyde de platine en platine
               métallique puis la charge est enfin injectée. La pression totale est de 10 MPa, le
               débit d'hydrogène est de 1000l d'hydrogène gazeux par litre de charge injectée, la
               vitesse volumique horaire est de 1h
-1 et la température de réaction de 350°C. Après réaction, les effluents sont fractionnés
               en produits légers (essence PI-150°C), distillat moyen (150-380°C) et résidu (380
+°C). Les caractéristiques de l'huile obtenue sont mesurées.
 
            [0156] Dans le tableau ci-après sont reportés les rendements pour les différentes fractions
               et les caractéristiques des huiles obtenus directement avec la charge et avec l'effluent
               hydroisomérisé sur le catalyseur A.
               
 
               
 
            [0157] On note, de façon très claire, que la charge non hydroisomérisée et déparaffinée
               au solvant à -20°C présente un rendement en huile extrêmement faible alors qu'après
               l'opération d'hydroisomérisation et de déparaffinage catalytique le rendement en huile
               est plus élevé.
 
            Evaluation du catalyseur A au cours d'un test effectué pour produire également des
                  distillats moyens et de l'essence (test 2).
[0158] Le catalyseur dont la préparation est décrite dans l'exemple 1 est utilisé afin d'hydroisomériser
               une charge de paraffines issues de la synthèse Fischer-Tropsch dans le but d'obtenir
               des distillats moyens (kérosène + gazole) et des essences. Afin de pouvoir directement
               utiliser le catalyseur d'hydroisomérisation, la charge a été préalablement hydrotraitée
               et la teneur en oxygène amenée en dessous de 0,1 % poids. Les principales caractéristiques
               de la charge hydrotraitée sont les suivantes : 
               
               
                  
                     
                        
                           
                           
                        
                        
                           
                              | point initial | 170°C | 
                           
                              | point 10% | 197°C | 
                           
                              | point 50% | 350°C | 
                           
                              | point 90% | 537°C | 
                           
                              | point final | 674°C | 
                           
                              | fraction 380+ (% poids) | 42 | 
                           
                              | point d'écoulement | + 73°C | 
                           
                              | densité (20/4) | 0,787 | 
                        
                     
                   
                 
            [0159] L'unité de test catalytique comprend un seul réacteur en lit fixe, à circulation
               ascendante de la charge ("up-flow"), dans lequel est introduit 80 ml de catalyseur.
               Le catalyseur est alors soumis à une atmosphère d'hydrogène pur à une pression de
               12 MPa afin d'assurer la réduction de l'oxyde de platine en platine métallique puis
               la charge est enfin injectée. La pression totale est de 12 MPa, le débit d'hydrogène
               est de 1000 litres d'hydrogène gazeux par litre de charge injectée, la vitesse volumique
               horaire est de 1 h
-1 et la température de réaction de 365°C. Après réaction, les effluents sont fractionnés
               en produits légers (essence PI-150°C), kérosène (150-250°C), gazole (250-380°C) et
               résidu (380
+).
 
            [0160] Ci-après sont reportés les rendements et les caractéristiques pour les différentes
               fractions des effluents hydroisomérisés sur catalyseur A. 
               
               
                  
                     
                        
                           
                           
                        
                        
                           
                              | Répartition par coupes : (% poids) | 
                        
                        
                           
                              | PI - 150°C | 17 | 
                           
                              | 150 - 250°C | 33 | 
                           
                              | 250 - 380°C | 47 | 
                           
                              | 380+ | 3 | 
                           
                              | PI=point initial d'ébullition | 
                        
                     
                   
                 
               
               
                  
                     
                        
                           
                           
                        
                        
                           
                              | Qualité des produits : | 
                        
                        
                           
                              | PI - 150°C | MON=43 | 
                           
                              | 150 - 250°C | Point de fumée : 53 mm | 
                           
                              | Freezing point : - 41 °C | 
                           
                              |  | Indice de cétane : > 70 | 
                           
                              | 250 - 380°C | Point d'écoulement :- 25°C | 
                           
                              |  | 
                        
                     
                   
                 
            [0161] Le catalyseur A permet d'obtenir de bons rendements en distillats moyens (80 % poids)
               à partir d'une charge de paraffines issues de la synthèse Fischer-Tropsch et les distillats
               moyens obtenus sont de très bonne qualité.
 
            Amélioration de l'indice d'octane de la coupe essence
[0162] La coupe essence PI-150°C obtenue du test 2 est traitée sur un tamis moléculaire
               tel que la silicalite qui permet la séparation, par adsorption, d'une part des n-paraffines
               et des paraffines mono-branchées et d'autre part des iso-paraffines. Les iso-paraffines
               ainsi séparées sont directement envoyées au pool essence, alors que l'essence résiduelle
               contenant les n-paraffines et les paraffines monobranchées est traité en présence
               d'hydrogène et d'un catalyseur comportant 40% poids de zéolithe Beta, de rapport atomique
               Si/Al=15, et 60% poids d'alumine. Par ailleurs, ce catalyseur comporte 0,6% poids
               de platine par rapport à l'ensemble alumine + zéolithe Bêta. Le rapport molaire H
2/HC utilisé pour réaliser l'hydroisomérisation des normales paraffines, issues de
               la coupe essence, est de 3, la pression totale de 30 bars et la pph (masse de charge
               injectée par unité de masse de catalyseur et par heure) est de 0,9 h
-1. La fraction essence ainsi récupérée, et contenant donc les iso-paraffines produites
               durant la réaction catalytique d'hydroisomérisation, est ensuite mélangée aux iso-paraffines
               préalablement séparées. L'indice moteur du pool essence ainsi récupéré est de 68,
               c'est à dire bien supérieur à celui initial.