[0001] La présente invention est relative à une montre-bracelet comportant une partie inférieure
constituée d'une carrure et d'un fond fait d'une pièce avec la carrure, deux côtés
opposés de cette dernière présentant chacun au moins deux cornes traversées par une
barrette pour attacher un brin de bracelet à ladite carrure, et une partie supérieure
constituée d'une lunette entourant une glace.
[0002] Le document CH 632 634 décrit déjà une montre-bracelet formée d'une partie inférieure
constituée d'un fond-carrure fait d'une pièce, deux côtés opposés du fond-carrure
étant munis de cornes, pour attacher un bracelet, et d'une partie supérieure constituée
d'une lunette et d'une glace. Ici cependant la lunette est retenue plaquée contre
la carrure par la tête de goujons dont la tige traverse un perçage de la lunette et
est engagée dans une forure de la carrure où cette tige est bloquée par une vis située
entre les cornes de cette carrure. Cette construction présente l'inconvénient d'être
relativement compliquée, de nécessiter des pièces particulières à cette fixation et
de laisser apparaître des têtes de rivets qui ne sont pas esthétiques.
[0003] On connaît par ailleurs des montres en plastique à affichage numérique produites
par Swatch (marque déposée) qui sont constituées d'une carrure à l'intérieur de laquelle
les composants horlogers et électroniques sont fixés. La montre est fermée par un
fond ajusté libre, mais collé sous la carrure pour assurer l'étanchéité. Ce type de
construction présente l'inconvénient de proposer une montre qui n'est pas démontable
et qui laisse voir une ligne de jointure entre la carrure et le fond. Cette ligne
de jointure ne correspondant pas au style de la marque citée, la déposante a été amenée
à proposer une montre où la carrure et le fond sont faits d'une pièce d'une part,
cette montre pouvant d'autre part être démontée pour d'éventuelles réparations. C'est
là l'objet de la présente invention.
[0004] Pour pallier les inconvénients ci-dessus, la montre-bracelet de l'invention, en plus
qu'elle satisfait à ce qui est dit au premier paragraphe de cette description est
caractérisée en ce que les barrettes destinées à attacher les brins du bracelet à
la carrure sont utilisées conjointement pour servir de moyens de fixation de la partie
supérieure sur la partie inférieure.
[0005] Les caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description
qui va suivre, faite en regard du dessin annexé et donnant, à titre d'exemple explicatif,
mais nullement limitatif, une forme avantageuse de réalisation de l'invention, dessin
dans lequel :
- la figure 1 est une représentation de dessus de la montre-bracelet de l'invention,
les divers composants formant cette montre étant dessinés en perspective éclatée,
- la figure 2 est une vue de dessous de la montre représentée à la figure 1,
- la figure 3 est une coupe opérée selon la ligne III-III de la figure 1, et
- la figure 4 est une coupe semblable à celle de la figure 3 pour laquelle on suppose
les parties supérieure et inférieure de la montre reliées ensemble par une barrette.
[0006] La montre-bracelet illustrée en figures 1 et 2 présente tout d'abord une partie inférieure
1 constituée d'une carrure 2 et d'un fond 3 fait d'une pièce avec la carrure. Deux
côtés opposés de cette carrure présentent chacun au moins deux cornes, soit les cornes
30 et 31 pour la partie droite des figures et les cornes 32 et 33 pour la partie gauche
de ces mêmes figures. Les cornes 30 et 31 sont traversées par une barrette 8 pour
attacher un brin 10 du bracelet à la carrure 2. De façon identique, les cornes 32
et 33 sont traversées par une barrette 9 pour attacher un brin 11 du bracelet à la
carrure 2. La montre-bracelet présente encore une partie supérieure 12 constituée
d'une lunette 13 entourant une glace 14. La construction présentée est remarquable
en ce sens que les barrettes 8 et 9, non seulement sont utilisées pour attacher les
brins 10 et 11 du bracelet à la carrure 2, mais encore servent conjointement de moyens
de fixation de la partie supérieure 12 sur la partie inférieure 1.
[0007] La partie supérieure 12 se compose comme on l'a déjà dit, d'une lunette 13 faite
de préférence en matière plastique et d'une glace 14 soudée sur la lunette par ultrasons
par exemple. Les figures 2 et 3 montrent par ailleurs des supports 40 de poussoirs
(non représentés) qu'on profite de mouler avec la lunette. La partie inférieure 1
est moulée d'une pièce d'où il résulte une carrure munie de cornes et d'un fond intégré.
On profite de l'opération de moulage pour former d'autres éléments, par exemple un
puits de pile 41 et des colonnettes 42 qui serviront de support à un circuit électronique
(non représenté). Comme le fond 3 est fait d'une pièce avec la carrure, la partie
supérieure de la figure 2 montre bien qu'aucune ligne de séparation n'existe entre
fond et carrure, ce qui ne serait pas le cas si le fond était rapporté sur la carrure.
[0008] Pour rendre la montre étanche, on peut interposer entre les parties inférieure 1
et supérieure 12 une garniture d'étanchéité 15 dessinée partiellement en figure 1.
Dans la montre prise en exemple cette garniture présente une configuration hexagonale
à section droite circulaire. Comme le montre la figure 4, la garniture 15 est comprimée
entre un épaulement 51 porté par la lunette 13 et un autre épaulement 52 porté par
la carrure 2.
[0009] On va décrire maintenant un mode préféré de l'invention qui permet d'utiliser les
barrettes 8 et 9 à la fois pour attacher les brins 10 et 11 du bracelet à la carrure
2 et pour fixer la partie supérieure 12 sur la partie inférieure 1.
[0010] Dans ce but, les figures 1 et 2 montrent que la partie supérieure 12 est équipée
de piliers 16 à 19 émergeant sous la lunette 13. Ces piliers sont enfilés dans des
évidements correspondants 20 à 23 pratiqués dans les cornes 30 à 33 de la carrure
2. Ces piliers présentent chacun un logement 24 à 27 arrangé pour être traversé par
les barrettes 8 et 9 attachant les brins 10 et 11 du bracelet à la carrure 2. On comprendra
que la partie supérieure 12 sera fixée sur la partie inférieure 1 quand ces barrettes
traversent les cornes de la carrure.
[0011] Les coupes des figures 3 et 4, réalisées selon la ligne III-III de la figure 1, font
bien comprendre ce mode de fixation. La figure 3 montre la partie supérieure 12 composée
de la lunette 13 entourée de la glace 14. Sous la lunette 13 émerge le pilier 16 qui
présente un logement 24. La même figure 3 montre la partie inférieure 1 composée de
la carrure 2 et du fond intégré 3. Dans la corne 30 de la carrure 2 est pratiqué un
évidement 20. Cet évidement est pourvu d'un logement 43 destiné à recevoir la barrette
8. Pour fixer la partie supérieure 12 sur la partie inférieure 1, on introduit le
pilier 16 dans l'évidement 20 pour parvenir à la situation illustrée en figure 4.
A ce moment le logement 24 du pilier 16 fait face au logement 43 de l'évidement 20
pour former un passage annulaire qui sera traversé par la barrette 8. Une fois l'introduction
réalisée, on dispose le brin 10 du bracelet dans les espaces ménagés entre les cornes
et on introduit la barrette 8, ce qui a pour effet de solidariser le pilier 16 dans
l'évidement 20 et de fixer en même temps le brin 10 du bracelet à la carrure 2.
[0012] On a dit plus haut que les deux côtés opposés de la carrure 2 présentent chacun au
moins deux cornes alors que les figures 1 et 2 font état de quatre cornes équipant
chacun des côtés opposés, ces quatre cornes illustrant un autre mode de réalisation
préféré de l'invention.
[0013] Si la carrure présente deux cornes seulement de chaque côté de la carrure, on peut
envisager deux modes de réalisation différents. Le premier mode serait de disposer
deux cornes centrales 30 et 31 respectivement 32 et 33, comme montré sur les figures
1 et 2, les cornes d'extrémités 4 et 5, respectivement 6 et 7 étant absentes. Le second
mode de réalisation serait de disposer deux cornes d'extrémité 4 et 5, respectivement
6 et 7, les cornes centrales n'existant pas. Dans ce second mode, les cornes d'extrémité
ne seraient que partiellement évidées et cela du côté intérieur de la carrure pour
ne pas laisser apparaître l'évidement à l'extérieur de la montre. Dans les évidements
ainsi réalisés prendraient place des piliers comme décrits plus haut.
[0014] Comme on l'a déjà exprimé, les figures 1 et 2 montrent un mode de réalisation préféré
de l'invention. Dans le mode de réalisation préféré, et qui correspond au style de
conception voulu par Swatch (marque déposée), les deux côtés opposés de la carrure
2 présentent chacun quatre cornes soit, respectivement et prises dans l'ordre, une
première corne d'extrémité 4 et 7, deux cornes centrales 30, 31 et 32, 33 et une seconde
corne d'extrémité 5 et 6, ces cornes étant disposés en alignement. La partie supérieure
12 de la montre est équipée de piliers émergeant sous la lunette 13, ces piliers étant
enfilés dans des évidements correspondants pratiqués dans les cornes centrales de
la carrure 2. C'est ainsi que le pilier 17 est enfilé dans l'évidement 21 de la corne
31, le pilier 16 dans l'évidement 20 de la corne 30, le pilier 19 dans l'évidement
23 de la corne 33 et le pilier 18 dans l'évidement 22 de la corne 32. Comme précédemment
décrit, ces piliers présentent chacun un logement 25, 24, 27 et 26 pour reprendre
l'ordre ci-dessus. Les logements 24 et 25 sont traversés par la barrette 8 et les
logements 26 et 27 par la barrette 9, ces barrettes attachant respectivement les brins
10 et 11 du bracelet à la carrure 2 et fixant en même temps la partie supérieure 12
sur la partie inférieure 1.
[0015] On a déjà mentionné que les parties inférieure 1 et supérieure 12 peuvent être faites
en matière plastique moulée. On profitera de ce moulage pour produire les divers piliers
qui émergent sous la lunette 13 de sorte que les piliers sont faits d'une pièce avec
la lunette.
[0016] Comme le montrent les figures, les piliers présentent une section droite rectangulaire,
cette forme de section ayant été préférée à une section circulaire pour accroître
l'emprise de la barrette sur le pilier et améliorer ainsi la tenue de la partie supérieure
sur la partie inférieure.
[0017] On signalera encore que la base de chaque pilier, c'est-à-dire la zone où le pilier
prend naissance sous la lunette est arrangée pour serrer dans l'évidement de la corne
correspondante de la carrure quand la partie supérieure se trouve placée sur la partie
inférieure. Pour ce faire et comme on le voit bien en figure 3, la base 34 du pilier
16, comme les bases des autres piliers, comporte une surépaisseur 50 arrangée pour
serrer dans l'orifice d'entrée de l'évidement 20. Ce serrage ou chassage contribue
au bon maintien de la lunette 13 sur la carrure 2, ce maintien éliminant les jeux
qui pourraient subsister si la lunette n'était maintenue sur la carrure qu'au moyen
des seules barrettes.
[0018] Du fait du serrage des piliers dans leurs évidements respectifs, il est utile de
prévoir des moyens permettant de déchasser les piliers hors de leurs évidements si
l'on veut séparer la partie supérieure de la partie inférieure à des fins de séparation
de la montre. Dans ce but, les figures 1 et 2 montrent que la carrure 2 est pourvue
de trous 35 arrangés pour déboucher sous la lunette 13. Un outil, par exemple une
tige, peut être introduit dans ces trous pour faire pression sur la lunette et pour
extraire les piliers hors de leurs évidements respectifs, ce qui permet le démontage
de la montre.
[0019] On notera enfin que la construction proposée est très bon marché. En effet, les piliers
sont obtenus directement en moulant la partie supérieure 12, donc gratuitement, ce
qui remplace avantageusement des vis qui seraient utilisées à la place des piliers.
1. Montre-bracelet comportant une partie inférieure (1) constituée d'une carrure (2)
et d'un fond (3) fait d'une pièce avec la carrure, deux côtés opposés de cette dernière
présentant chacun au moins deux cornes traversées par une barrette (8, 9) pour attacher
un brin (10, 11) du bracelet à ladite carrure, et une partie supérieure (12) constituée
d'une lunette (13) entourant une glace (12), caractérisée par le fait que les barrettes
(8, 9) destinées à attacher les brins (10, 11) du bracelet à la carrure (2) sont utilisées
conjointement pour servir de moyens de fixation de la partie supérieure (12) sur la
partie inférieure (1).
2. Montre-bracelet selon la revendication 1, caractérisée par le fait qu'une garniture
d'étanchéité (15) est interposée entre la partie supérieure (12) et la partie inférieure
(1).
3. Montre-bracelet selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la partie supérieure
(12) est équipée de piliers émergeant sous la lunette (13), ces piliers étant enfilés
dans des évidements correspondants pratiqués dans les cornes de la carrure, lesdits
piliers présentant chacun un logement arrangé pour être traversé par les barrettes
(8, 9) attachant les brins (10, 11) du bracelet à la carrure, la partie supérieure
(12) étant fixée sur la partie inférieure (11) quand lesdites barrettes traversent
lesdites cornes de ladite carrure.
4. Montre-bracelet selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les deux côtés
opposés de la carrure (2) présentent chacun quatre cornes soit, dans l'ordre, une
première corne d'extrémité (4, 7), deux cornes centrales (30, 31; 32, 33) et une seconde
corne d'extrémité (5, 6), ces cornes étant disposées en alignement, et que la partie
supérieure (12) est équipée de piliers (16, 17; 18, 19) émergeant sous la lunette
(13), ces piliers étant enfilés dans des évidements (20, 21; 22, 23) correspondants
pratiqués dans les cornes centrales (30, 31; 32, 33) de la carrure, lesdits piliers
présentant chacun un logement (24, 25; 26, 27) arrangé pour être traversé par les
barrettes (8, 9) attachant les brins (10, 11) du bracelet à la carrure, la partie
supérieure (12) étant fixée sur la partie inférieure (1) quand lesdites barrettes
traversent lesdites cornes de ladite carrure.
5. Montre-bracelet selon la revendication 3 ou 4, caractérisée par le fait que chaque
pilier est fait d'une pièce avec la lunette (13).
6. Montre-bracelet selon la revendication 3 ou 4, caractérisée par le fait que chaque
pilier présente une section droite rectangulaire.
7. Montre-bracelet selon la revendication 3 ou 4, caractérisée par le fait que la base
(34) de chaque pilier est arrangée pour serrer dans l'évidement (20, 21; 22, 23) de
la corne correspondante de la carrure (2) quand la partie supérieure (12) se trouve
placée sur la partie inférieure (1).
8. Montre-bracelet selon la revendication 3 ou 4, caractérisée par le fait que des trous
(35) pratiqués dans la carrure (2) sont arrangés pour déboucher sous la lunette (13)
afin de permettre, à l'aide d'outils, l'extraction des piliers hors de leurs évidements
respectifs et le démontage de la montre-bracelet.