[0001] La présente invention concerne une serrure du type comprenant un boîtier destiné
à être fixé à une porte, un pêne en une matière à bas point de fusion, qui est monté
dans le boîtier de façon à être mobile entre une position de fermeture dans laquelle
le pêne fait saillie à l'extérieur du boîtier à travers une ouverture de celui-ci
et peut coopérer avec une gâche pour bloquer la porte en position fermée, et une position
d'ouverture dans laquelle le pêne est rentré dans le boîtier pour autoriser l'ouverture
de la porte, un ressort couplé au pêne pour le solliciter vers sa position de fermeture,
et au moins un organe de manoeuvre couplé au pêne et actionnable depuis l'extérieur
du boîtier pour faire passer le pêne de sa position de fermeture à sa position d'ouverture.
[0002] Dans de nombreuses serrures connues, en particulier dans des serrures anti-paniques
du type à pêne basculant, le pêne a une forme relativement complexe (voir par exemple
la figure 4 du brevet FR-2 650 619). Si un tel pêne doit être réalisé en acier ou
en un alliage cuivreux, il doit alors être fabriqué soit par usinage, soit pas moulage
en coquille, soit encore par moulage à la cire perdue. Ces procédés de fabrication
sont longs à mettre en oeuvre soit en eux-mêmes, soit à cause des opérations complémentaires
de finition qu'ils nécessitent, et les pênes obtenus par ces procédés sont relativement
coûteux.
[0003] Pour remédier à cela, il a déjà été proposé de fabriquer des pênes en un alliage
métallique à bas point de fusion, par exemple en "Zamak", ou en une matière plastique
éventuellement chargée, par une technique de moulage par injection. Le coût des pênes
fabriqués par cette technique est environ dix fois moins cher que celui des pênes
fabriqués par les techniques mentionnées plus haut.
[0004] Toutefois, les pênes réalisés en une matière à bas point de fusion par la technique
de moulage par injection sont incapables de résister au feu. Or, il est apparu souhaitable
qu'une serrure, en particulier son pêne, soit capable de résister au feu notamment,
mais non exclusivement, lorsque la serrure est installée sur une porte coupe-feu.
En effet, il est souhaitable que, en cas d'incendie, la porte puisse rester fermée
de façon sûre et ne s'ouvre pas de manière intempestive afin d'éviter la création
de courants d'air qui pourraient attiser le feu ou favoriser sa propagation.
[0005] La présente invention a donc pour but de fournir une serrure du type défini plus
haut, dont le pêne est en une matière à bas point de fusion, mais qui soit capable
de maintenir la porte fermée en cas d'incendie, même après fusion du pêne en matière
à bas point de fusion.
[0006] A cet effet, l'invention fournit une serrure du type défini en préambule, caractérisée
par le fait qu'elle comprend en outre un pêne auxiliaire en une matière résistant
au feu, qui est accouplé audit pêne en matière à bas point de fusion de telle façon
que les deux pênes soient mobiles ensemble dans le même sens sous l'action dudit ressort
et sous l'action dudit organe de manoeuvre, par le fait que, dans la position de fermeture
du pêne en matière à bas point de fusion, le pêne auxiliaire occupe une position de
fermeture dans laquelle il est aussi apte à coopérer avec ladite gâche, et par le
fait que ledit ressort agit au moins sur le pêne auxiliaire de façon à le maintenir
dans sa position de fermeture en cas de fusion du pêne en matière à bas point de fusion.
[0007] Dans un premier mode de réalisation de l'invention, adapté à une serrure du type
à pêne basculant, les deux pênes peuvent être montés pivotant sur un axe commun de
pivotement, qui s'étend parallèlement à une paroi du boîtier dans laquelle est formée
ladite ouverture, près d'un bord de cette ouverture.
[0008] Dans ce cas, le pêne auxiliaire peut être constitué par deux flasques plats en forme
de secteur de cercle, qui sont perpendiculaires à l'axe commun de pivotement et espacés
l'un de l'autre, et qui ont chacun un bord en arc de cercle centré sur ledit axe commun
de pivotement et destiné à coopérer avec la gâche en position de fermeture du pêne
auxiliaire ; le pêne en matière à bas point de fusion est disposé entre les deux flasques
du pêne auxiliaire et comporte une surface de blocage en forme de portion de cylindre
dont l'axe géométrique est confondu avec celui de l'axe commun de pivotement ; les
deux pênes sont accouplés l'un à l'autre par ledit axe commun de pivotement et par
une broche qui est parallèle à l'axe commun de pivotement et qui passe dans une série
de trous alignés formés dans les deux flasques du pêne auxiliaire et dans le pêne
en matière à bas point de fusion.
[0009] De préférence, ladite broche a des extrémités qui font saillie au-delà des flasques
du pêne auxiliaire, pour servir de butée de débattement angulaire pour les deux pênes
en coopérant avec ladite paroi du boîtier quand les deux pênes sont dans leur position
de fermeture.
[0010] De préférence, le bord en arc de cercle de chacun des deux flasques du pêne auxiliaire
est dentelé.
[0011] Dans ce cas, le bord dentelé de chacun des deux flasques du pêne auxiliaire est,
de préférence, légèrement en retrait par rapport à la surface de blocage cylindrique
du pêne en matière à bas point de fusion, de façon à venir en contact avec la gâche
seulement après fusion du pêne en matière à bas point de fusion. On évite ainsi que
les dents ou crans du bord dentelé des flasques du pêne auxiliaire ne gênent le fonctionnement
normal du pêne en matière à bas point de fusion lorsque celui-ci glisse sur la gâche.
[0012] De préférence, chacun des deux flasques du pêne auxiliaire a deux bords qui s'étendent
sensiblement radialement par rapport à l'axe commun de pivotement, un premier des
deux bords radiaux étant en permanence à l'intérieur du boîtier de la serrure, tandis
qu'un second des deux bords radiaux s'étend en majeure partie hors dudit boîtier,
obliquement à travers l'ouverture de celui-ci, quand les deux pênes sont dans leur
position de fermeture, et ledit ressort est un ressort hélicoïdal de torsion qui est
monté sur l'axe commun de pivotement et qui comporte une branche prenant appui contre
ladite paroi du boîtier, et une autre branche qui prend appui sur le premier bord
radial d'au moins un des deux flasques du pêne auxiliaire.
[0013] Le pêne auxiliaire peut en outre comporter une plaque-entretoise qui est reliée d'un
seul tenant au second bord radial de chacun des deux flasques du pêne auxiliaire et
qui recouvre partiellement le pêne en matière à bas point de fusion. Dans ces conditions,
lors de la fermeture de la porte, la gâche agit sur ladite plaque-entretoise pour
provoquer le réarmement des deux pênes. Comme cette plaque-entretoise est, comme le
restant du pêne auxiliaire, en une matière plus résistante à l'usure que le pêne en
matière à bas point de fusion, on évite ainsi une usure plus rapide qui se produirait
si la gâche agissait, comme dans une serrure classique, sur le pêne en matière à bas
point de fusion.
[0014] De préférence, le pêne auxiliaire est obtenu par découpage et pliage d'une tôle en
un métal résistant au feu, par exemple en acier. Dans ces conditions, le pêne auxiliaire
peut être fabriqué à un faible coût et ce coût, ajouté à celui du pêne en matière
à bas point de fusion, reste inférieur à celui d'un pêne unique réalisé entièrement
en acier ou en un alliage cuivreux fabriqué par usinage, par moulage en coquille ou
par moulage à la cire perdue.
[0015] Dans un second mode de réalisation de la présente invention, le pêne en matière à
bas point de fusion peut être monté pivotant autour d'un axe de pivotement, tandis
que le pêne auxiliaire peut être agencé pour être mobile en translation dans une direction
orthogonale audit axe de pivotement.
[0016] Dans ce cas, comme dans le premier mode de réalisation, le boîtier peut comprendre
une tôle métallique pliée en U de façon à présenter deux ailes et une partie de base,
ladite ouverture du boîtier étant sensiblement rectangulaire et formée dans une première
des deux ailes de la tôle pliée en U, ledit axe de pivotement s'étendant parallèlement
à ladite première aile près de celui des bords de ladite ouverture qui est le plus
éloigné de la partie de base de la tôle pliée en U. Le pêne auxiliaire peut être monté
coulissant sur au moins une tige de guidage s'étendant entre les deux ailes de la
tôle pliée en U, près de la partie de base de celle-ci.
[0017] Selon une première variante de réalisation de l'invention, le pêne auxiliaire peut
être alors constitué par un corps qui a une section longitudinale sensiblement en
forme de trapèze rectangle, avec une petite base tournée vers la partie de base de
la tôle pliée en U, un premier côté transversal droit, qui est parallèle et fait face
à la seconde aile de la tôle pliée en U, un second côté transversal oblique, qui est
destiné à coopérer avec ladite gâche en position de fermeture du pêne auxiliaire,
et deux côtés longitudinaux sur chacun desquels est formée, près dudit premier côté
transversal, une protubérance qui est percée d'un trou traversant pour une tige de
guidage du pêne auxiliaire et qui fait office de butée de débattement pour le pêne
auxiliaire en coopérant avec ladite première aile de la tôle pliée en U quand les
deux pênes sont dans leur position de fermeture.
[0018] Dans ce cas, ledit ressort est un ressort hélicoïdal qui prend appui, par une extrémité,
contre ladite seconde aile et, par son autre extrémité, contre le fond d'un trou borgne
aménagé au milieu dudit premier côté transversal du corps du pêne auxiliaire.
[0019] Dans cette première variante, le pêne en matière à bas point de fusion peut être
formé par un corps creux comportant deux flasques plats en forme de secteur de cercle
ayant chacun un bord en arc de cercle et deux bords s'étendant sensiblement radialement
par rapport à l'axe de pivotement, et une paroi frontale sensiblement plane qui est
reliée d'un seul tenant à l'un des bords radiaux de chacun des deux flasques et qui
s'étend en majeure partie hors du boîtier, obliquement à travers l'ouverture de celui-ci,
quand les deux pênes sont dans leur position de fermeture, les deux flasques encadrant
les côtés longitudinaux du corps du pêne auxiliaire et comportant chacun, dans leur
bord en arc de cercle, une encoche coopérant avec une dent formée sur l'une des deux
protubérances de façon à accoupler les deux pênes l'un à l'autre.
[0020] Selon une seconde variante de réalisation de l'invention, le pêne auxiliaire peut
être constitué par une pièce en tôle découpée et pliée en U de façon à présenter deux
ailes et une partie de base, la partie de base du pêne auxiliaire étant adjacente
et parallèle à la partie de base de la tôle pliée en U du boîtier, et les deux ailes
du pêne auxiliaire étant disposées perpendiculairement aux deux ailes de la tôle pliée
en U du boîtier.
[0021] Dans ce cas, le pêne auxiliaire peut comporter un oeillet qui est découpé dans sa
partie de base et rabattu à angle droit entre ses deux ailes, la tige de guidage passe
à travers ledit oeillet, et le ressort est un ressort hélicoïdal disposé autour de
la tige de guidage entre l'oeillet et la seconde aile de tôle pliée en U du boîtier.
[0022] En outre, dans cette seconde variante de réalisation, chacune des deux ailes du pêne
auxiliaire comporte, sur un bord, une partie saillante de forme sensiblement triangulaire,
qui fait saillie hors du boîtier à travers l'ouverture de celui-ci dans la position
de fermeture du pêne, et le pêne en matière à bas point de fusion est disposé entre
les deux ailes du pêne auxiliaire et leurs parties triangulaires saillantes, et présente
dans chacun de ses deux côtés tournés respectivement vers les ailes du pêne auxiliaire
un évidement oblong dans lequel s'engage un élément mâle d'accouplement solidaire
de l'aile correspondante du pêne auxiliaire.
[0023] Ledit élément mâle d'accouplement peut être alors constitué par un téton ou crevé
formé par emboutissage dans chacune des ailes du pêne auxiliaire, ou il peut être
constitué par une tige entretoise reliant les ailes du pêne auxiliaire et, dans ce
second cas, ledit évidement oblong peut être constitué par une lumière traversant
le corps du pêne en matière à bas point de fusion.
[0024] De préférence, chaque aile du pêne auxiliaire a un bord qui s'étend parallèlement
à la tige de guidage et qui est en contact glissant avec l'axe de pivotement, transversalement
à celui-ci, et qui présente un ergot faisant office de butée de débattement pour définir,
en coopération avec l'axe de pivotement, la position de fermeture du pêne auxiliaire.
[0025] Selon un troisième mode de réalisation de la présente invention, pour une serrure
dont le boîtier est destiné à être fixé en partie haute ou basse d'une porte et dont
le pêne est actionnable au moyen d'une tige de manoeuvre mobile verticalement, la
serrure peut comprendre en outre un entraîneur qui est guidé en translation dans le
boîtier dans une direction orthogonale audit axe de pivotement et qui est accouplé
à une extrémité de ladite tige de manoeuvre par un accouplement ayant un degré de
liberté dans un des deux sens longitudinaux de déplacement de la ladite tige de manoeuvre,
et le pêne auxiliaire est solidaire dudit entraîneur.
[0026] Dans ce troisième mode de réalisation, ledit entraîneur peut être constitué par une
pièce en tôle découpée et pliée en U de façon à présenter deux ailes et une partie
de base, le pêne en matière à bas point de fusion est constitué par un corps creux
disposé entre les deux ailes de l'entraîneur et comportant deux flasques plats en
forme de secteur de cercle, qui ont chacun un bord en arc de cercle et deux bords
s'étendant sensiblement radialement par rapport à l'axe de pivotement, et une paroi
sensiblement plane qui est reliée d'un seul tenant à l'un des bords radiaux de chacun
des deux flasques et qui s'étend en majeure partie hors du boîtier, obliquement à
travers l'ouverture de celui-ci, quand les deux pênes sont dans leur position de fermeture,
et chaque flasque du pêne en matière à bas point de fusion comporte, dans son bord
en arc de cercle, une encoche dans laquelle s'engage un téton solidaire d'une aile
adjacente correspondante de l'entraîneur.
[0027] Dans ce troisième mode de réalisation de l'invention, le pêne auxiliaire peut être
constitué par un corps qui a une section longitudinale sensiblement en forme de trapèze
rectangle, qui est disposé entre les deux flasques du pêne en matière à bas point
de fusion et qui est accolé par sa petite base à la partie de base de l'entraîneur
auquel il est fixé rigidement. Selon une variante, le pêne auxiliaire peut être constitué
par un prolongement de la partie de base de l'entraîneur, qui est plié de façon à
s'étendre obliquement par rapport à ladite partie de base.
[0028] De préférence, la tige de manoeuvre qui est accouplée à l'entraîneur est munie d'une
tête qui a un plus grand diamètre que celui de ladite tige, et qui s'accroche derrière
une partie d'accouplement en forme de fourche à deux branches, qui est formée d'un
seul tenant avec la partie de base de l'entraîneur et s'étend à angle droit par rapport
à celle-ci, et le ressort est un ressort hélicoïdal qui est disposé autour de la tige
de manoeuvre et qui prend appui par une extrémité contre une butée qui est fixée à
la tige de manoeuvre à distance de ladite tête, et par son autre extrémité contre
ladite partie d'accouplement en forme de fourche, du côté opposé à celui sur lequel
s'accroche ladite tête.
[0029] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux au cours
de la description qui va suivre de plusieurs modes de réalisation de l'invention,
donnés à titre d'exemples, en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue de face d'une serrure conforme à un premier mode de réalisation
de l'invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe selon la ligne II-II de la figure 1, les deux pênes
de la serrure étant représentés dans leur position de fermeture ;
- les figures 3 et 4 sont des vues semblables respectivement aux figures 1 et 2, montrant
la serrure après élimination, par fusion, du pêne en matière à bas point de fusion
;
- la figure 5 est une vue en perspective éclatée des deux pênes de la serrure ;
- la figure 6 est une vue en perspective des deux pênes à l'état assemblé ;
- la figure 7 montre une serrure conforme à un second mode de réalisation de la présente
invention, dans une vue de face semblable à celle de la figure 1 ;
- la figure 8a est une vue en coupe suivant la ligne VIII-VIII de la figure 7, les deux
pênes de la serrure étant représentés dans leur position de fermeture ;
- la figure 8b est une vue semblable à la figure 8a, les deux pênes étant représentés
dans leur position d'ouverture ;
- la figure 9 est une vue en coupe suivant la ligne IX-IX de la figure 7 ;
- la figure 10 est une vue en coupe suivant la ligne X-X de la figure 7 ;
- la figure 11 est une vue en perspective éclatée, de trois quarts arrière, des deux
pênes de la serrure des figures 7 à 10 ;
- la figure 12 est une vue en coupe semblable à la figure 8a, montrant une serrure conforme
à un troisième mode de réalisation de l'invention, les deux pênes de la serrure étant
représentés dans leur position de fermeture ;
- la figure 13 est une vue en coupe semblable à la figure 12, montrant les deux pênes
dans leur position d'ouverture ;
- la figure 14 est une vue en coupe semblable à la figure 12, après élimination, par
fusion, du pêne en matière à bas point de fusion ;
- la figure 15 est une vue en perspective éclatée, de trois quarts arrière, montrant
les deux pênes de la serrure des figures 12 à 14;
- la figure 16 est une vue en perspective éclatée, semblable à la figure 15, montrant
une variante de réalisation des deux pênes de la serrure ;
- la figure 17 est une vue en coupe longitudinale d'une serrure conforme à un quatrième
mode de réalisation de l'invention, destinée à être fixée en partie haute ou basse
d'une porte, les deux pênes de la serrure étant représentés dans leur position de
fermeture ;
- la figure 18 est une vue semblable à la figure 17, les deux pênes de la serrure étant
représentés dans leur position d'ouverture ;
- la figure 19 est une vue en perspective, de trois quarts avant, d'un entraîneur faisant
partie de la serrure des figures 17 et 18 ;
- la figure 20 est une vue partielle en coupe montrant une variante de réalisation de
la serrure des figures 17 et 18.
[0030] Un premier mode de réalisation de l'invention va maintenant être décrit en référence
aux figures 1 à 6 à propos d'une serrure anti-panique, du type à pêne basculant, comportant,
de façon classique, une barre d'actionnement (non montrée) dont les deux extrémités
sont fixées respectivement à deux leviers 1 (un seul des deux leviers est partiellement
montré dans les figures 1 à 4) qui sont montés pivotants autour de deux axes 2 alignés
axialement (un seul des deux axes 2 est représenté dans les figures 1 à 4). Chaque
axe 2 est monté dans un boîtier respectif 3 destiné à être fixé sur l'une des faces
d'une porte (non montrée) sur laquelle doit être montée la serrure anti-panique. L'un
des deux leviers 1 est un levier de manoeuvre coopérant avec des éléments contenus
dans le boîtier 3 auquel il est associé pour actionner le pêne 4 de la serrure d'une
position de fermeture montrée dans la figure 2, dans laquelle le pêne 4 fait saillie
à l'extérieur du boîtier 3 à travers une ouverture 5 de celui-ci et peut coopérer
avec une gâche 6, fixée au châssis dormant de la porte (non montré), afin de maintenir
ladite porte en position fermée, à une position d'ouverture (non montrée) dans laquelle
le pêne 4 est rentré à l'intérieur du boîtier 3.
[0031] Comme montré dans les figures 1 à 4, le boîtier 3 peut être constitué, de façon classique,
par une tôle métallique 7, par exemple en acier, qui est pliée en U de façon à présenter
deux ailes 7
a et 7
b et une partie de base 7
c. Cette partie de base 7
c est destinée à être appliquée et fixée, par exemple au moyen de vis non montrées,
sur l'une des deux faces de la porte sur laquelle la serrure anti-panique est destinée
à être montée. Le boîtier 3 peut être éventuellement complété par un couvercle (non
montré) recouvrant l'espace compris entre les deux ailes 7
a et 7
b et présentant une ouverture à travers laquelle passe le levier de manoeuvre 1.
[0032] L'ouverture 5 susmentionnée est découpée dans l'aile 7
a de la tôle 7 en U, sensiblement à mi-longueur de ladite aile 7
a, et elle a une forme approximativement rectangulaire comme montré dans les figures
1 et 3. L'axe de pivotement 2 du levier de manoeuvre 1 est constitué par une tige
cylindrique qui s'étend perpendiculairement entre les deux ailes 7
a et 7
b, à distance de la partie de base 7
c dans le plan médian transversal 8 du boîtier 3, qui est aussi un plan de symétrie
pour l'ouverture 5. Les extrémités de la tige 2 sont supportées dans des trous formés
dans les ailes 7
a et 7
b, le trou dans l'aile 7
a étant situé juste au-dessus du bord supérieur 5
a de l'ouverture 5, comme cela est visible dans les figures 1 et 3.
[0033] Conformément à la présente invention, le pêne 4 est en fait constitué par deux pênes
9 et 11 qui sont montés pivotant sur un axe commun de pivotement 12 et qui sont accouplés
l'un à l'autre par une broche 13 de façon à pouvoir pivoter ensemble autour de l'axe
12.
[0034] L'axe 12 est supporté à ses extrémités par des pattes de support (non montrées) qui
sont fixées rigidement à la face interne de l'aile 7
a de la tôle 7 pliée en U.
[0035] Le pêne 9 est fabriqué par exemple par moulage par injection, en une matière à bas
point de fusion, par exemple en "Zamak" ou en une matière plastique chargée. A quelques
détails près, le pêne 9 a une forme semblable à celle du pêne représenté dans la figure
4 du brevet FR-89 10416. Toutefois, à la différence du pêne connu décrit dans ce brevet
français, le pêne 9 de la serrure selon l'invention ne comporte pas de parties d'appui
qui, si elles existaient, permettraient l'actionnement du pêne 9 par le panneton d'un
barillet de manoeuvre, car ici un tel barillet n'est pas prévu. Il va cependant de
soi que le pêne 9 de la serrure selon l'invention pourrait comporter des parties d'appui
semblables à celles du pêne décrit dans le brevet français précité, si on désire qu'il
puisse être actionné par le panneton d'un barillet de manoeuvre.
[0036] Comme montré dans la figure 5, le pêne 9 est constitué par un corps ayant deux faces
latérales 9
a et 9
b, qui sont planes et perpendiculaires à l'axe de pivotement 12 et qui ont une forme
sensiblement triangulaire, dont un côté est en forme d'arc de cercle centré sur l'axe
de pivotement 12. Le corps formant le pêne 9 comporte en outre une surface arrière
9
c, qui se trouve en permanence à l'intérieur du boîtier 3, une surface frontale 9
d qui s'étend en majeure partie hors du boîtier 3, obliquement à travers l'ouverture
5 de celui-ci, quand le pêne 9 est dans sa position de fermeture (figure 2), ainsi
qu'une surface de blocage 9
e en forme de portion de cylindre, dont l'axe géométrique est confondu avec celui de
l'axe de pivotement 12. Dans la position de fermeture du pêne, cette surface de blocage
9
e coopère avec la gâche 6 (figure 2) pour maintenir en position fermée la porte sur
laquelle est fixée la serrure.
[0037] Le pêne 9 est, de plus, prolongé sensiblement au niveau de son axe de pivotement
12, par une portée d'appui 14 comportant deux branches 14
a et 14
b s'étendant respectivement de part et d'autre des parois 9
a et 9
b du pêne 9. Selon la position angulaire du levier de manoeuvre 1 par rapport au boîtier
3, ce levier de manoeuvre peut agir, par l'intermédiaire d'un pion 15 (figure 2) sur
l'une ou l'autre des deux branches 14
a, 14
b de la portée d'appui 14 pour faire pivoter le pêne 9, et aussi le pêne 11 qui lui
est accouplé, autour de l'axe 12 afin de faire passer les deux pênes de leur position
de fermeture montrée dans la figure 2 à leur position d'ouverture (non montrée) dans
laquelle les deux pênes sont rentrés dans le boîtier 3. Dans cette dernière position,
la face frontale 9
d du pêne 9 se trouve sensiblement dans le plan de l'ouverture 5 du boîtier 3.
[0038] Le pêne 11 est un pêne auxiliaire qui est réalisé, conformément à la présente invention,
en une matière résistant au feu, par exemple en acier ou en un alliage cuivreux. Comme
montré dans la figure 5, ce pêne 11 peut être constitué par deux flasques plats 11
a et 11
b, sensiblement en forme de secteur de cercle, qui sont perpendiculaires à l'axe de
pivotement 12 et espacés l'un de l'autre. Les deux flasques 11
a et 11
b sont destinés à être placés respectivement de part et d'autre des faces triangulaires
9
a et 9
b du pêne 9, comme montré dans la figure 6. Chacun des deux flasques 11
a et 11
b comporte un premier trou 16 destiné à être aligné avec des trous 17 du pêne 9 pour
recevoir l'axe de pivotement 12, ainsi qu'un deuxième trou 18 destiné à être aligné
avec un trou 19 du pêne 9 pour recevoir la broche d'accouplement 13, comme cela est
également visible dans la figure 6.
[0039] Chacun des deux flasques 11
a et 11
b comporte un bord 21, qui s'étend selon un arc de cercle centré sur l'axe de pivotement
12, chaque bord 21 étant de préférence dentelé et situé légèrement en retrait par
rapport à la surface cylindrique de blocage 9
e du pêne 9, comme cela est visible dans les figures 2 et 6. Chacun des deux flasques
11
a et 11
b comporte en outre deux bords qui s'étendent sensiblement radialement par rapport
à l'axe de pivotement 12, à savoir un bord radial arrière, qui est aligné avec la
surface arrière 9
c du pêne 9, et un bord radial avant qui est aligné avec la surface frontale 9
d du pêne 9.
[0040] De préférence, le pêne auxiliaire 11 comprend en outre une plaque-entretoise 11
c, qui est reliée d'un seul tenant au bord radial avant de chacun des deux flasques
11
a et 11
b. Comme montré dans la figure 6, cette plaque-entretoise 11
c recouvre en grande partie la surface frontale 9
d du pêne 9. De préférence, cette surface frontale 9d présente un évidement 22, large
et peu profond (sa profondeur correspond à l'épaisseur de la plaque-entretoise 11
c), qui s'étend d'un côté 9
a à l'autre côté 9
b du pêne 9 et qui, dans l'état assemblé des deux pênes 9 et 11, reçoit la plaque-entretoise
11
c du pêne 11, de façon que cette plaque-entretoise se trouve sensiblement à fleur de
la surface frontale 9
d du pêne 9. Ainsi, lorsque la porte sur laquelle est montée la serrure se ferme, l'arête
6
a (figures 2 et 4) de la gâche 6 attaque et glisse sur la plaque-entretoise 11
c du pêne 11 qui est plus résistant à l'usure que le pêne 9 en matière à bas point
de fusion.
[0041] Comme on peut le voir dans la figure 6, l'axe de pivotement 12 a des extrémités qui
font nettement saillie au-delà des deux flasques 11
a et 11
b du pêne 11 afin de permettre le montage dudit axe dans les pattes de support mentionnées
plus haut. En outre, les extrémités saillantes de l'axe de pivotement 12 portent un
ressort 23 destiné à solliciter les deux pênes 9 et 11 vers leur position de fermeture
(figure 2). Plus précisément, le ressort 23 peut être par exemple constitué par un
fil en acier à ressort, qui est plié en forme de U, dont la partie de base 23
a s'appuie contre le bord arrière des deux flasques 11
a et 11
b du pêne 11 et contre la surface arrière 9
c du pêne 9, tandis que chacune des deux branches 23
b et 23
c du ressort 23 s'étend sensiblement à angle droit à partir de la partie de base 23
a, puis est enroulée de quelques tours autour d'une extrémité respective de l'axe de
pivotement 12 et s'étend ensuite à nouveau sensiblement perpendiculairement à la partie
de base 23
a en s'appuyant contre la face intérieure de l'aile 7
a de la tôle 7 pliée en U du boîtier 3.
[0042] On notera également, en considérant les figures 2, 4 et 3, que la broche d'accouplement
13, bien qu'elle soit plus courte que l'axe de pivotement 12, a également des extrémités
qui font saillie au-delà des flasques 11
a et 11
b du pêne auxiliaire 11, de façon à venir en butée contre la surface interne de l'aile
7
a, des deux côtés de l'ouverture 5, quand les deux pênes 9 et 11 sont dans leur position
de fermeture (figure 2).
[0043] Avec la serrure selon l'invention qui a été décrite ci-dessus, on voit que si le
pêne 9 en matière à bas point de fusion est éliminé par fusion au cours d'un incendie,
alors que la porte est fermée, le pêne auxiliaire 11 en matière résistant au feu continue
à être sollicité par le ressort 23 et reste donc dans sa position de fermeture en
se substituant au pêne 9 pour maintenir la porte fermée en coopération avec la gâche
6, comme montré dans la figure 4.
[0044] Les figures 7 à 11 montrent un second mode de réalisation de la présente invention,
dans lequel les éléments qui sont identiques ou qui jouent le même rôle que ceux du
premier mode de réalisation représenté dans les figures 1 à 6, sont désignés par les
mêmes numéros de référence augmentés du chiffre 100 et ne seront pas décrits à nouveau
en détail. Dans la description suivante, on s'efforcera surtout de décrire les particularités
du second mode de réalisation de la serrure.
[0045] Comme on peut le voir en particulier dans les figures 8 à 10, dans ce second mode
de réalisation de l'invention, seul le pêne 109 en matière à bas point de fusion est
monté pivotant autour de l'axe 112, tandis que le pêne auxiliaire 111 est monté mobile
en translation dans une direction orthogonale à l'axe 112, c'est-à-dire dans une direction
perpendiculaire aux deux ailes 107
a et 107
b de la tôle 107 pliée en U du boîtier 103 de la serrure.
[0046] Le pêne auxiliaire 111 est ici constitué par un corps qui a une section longitudinale
sensiblement en forme de trapèze rectangle, avec une petite base 111
d qui est parallèle et fait face à la partie de base 107
c de la tôle 107 pliée en U, une grande base 111
e, qui est tournée vers l'axe de pivotement 112, un premier côté transversal droit
ou côté arrière 111
f, qui est parallèle et fait face à l'aile 107
b de ladite tôle 107, et un second côté transversal oblique ou côté frontal 111
g, qui est destiné à coopérer avec la gâche 6 en position de fermeture du pêne auxiliaire
111 (figures 8a, 9 et 10).
[0047] Comme on le voit sur la figure 11, une protubérance 124
a ou 124b est formée sur chacun des deux côtés longitudinaux 111
a et 111
b du pêne auxiliaire 111, près de son côté arrière 111
f. Chacune des deux protubérances 124
a et 124
b est percée d'un trou 125
a ou 125
b pour une tige de guidage 126
a ou 126
b, qui s'étend perpendiculairement aux deux ailes 107
a et 107
b de la tôle 107 pliée en U, et dont les extrémités sont fixées respectivement auxdites
ailes 107
a et 107
b comme montré dans la figure 9.
[0048] Le ressort 123 qui sollicite les deux pênes 109 et 111 vers leur position de fermeture
est ici constitué par un ressort hélicoïdal qui agit uniquement sur le pêne auxiliaire
111 en prenant appui, par une extrémité, contre l'aile 107
b de la tôle 107 et, par son autre extrémité, contre le fond d'un trou borgne 127 aménagé
dans le côté arrière 111
f du pêne auxiliaire 111, comme montré dans la figure 10. Sous l'action du ressort
123, le pêne auxiliaire 111 glisse sur les deux tiges de guidage 126
a et 126
b et ses deux protubérances 124
a et 124
b viennent en appui contre la face interne de l'aile 107
a de la tôle 107, de chaque côté de l'ouverture 105, quand le pêne 111 est dans sa
position de fermeture. Les protubérances 124
a et 124
b font donc office de butée de débattement pour le pêne 111 en coopération avec l'aile
107
a de la tôle 107.
[0049] Dans le second mode de réalisation de la serrure, le pêne 109 en matière à bas point
de fusion est formé par un corps creux qui comporte deux flasques plats 109
a et 109
b en forme de secteur de cercle, et une paroi frontale 109
d sensiblement plane. Chacun des deux flasques 109
a et 109
b comporte un trou 117 pour recevoir l'axe de pivotement 112. Comme on peut nettement
le voir dans les figures 8
a, 8
b et 11, chacun des deux flasques 109
a et 109
b comporte un bord en arc de cercle, qui est centré sur l'axe de pivotement 112, et
deux bords qui s'étendent sensiblement radialement par rapport à l'axe 112. La paroi
frontale 109
d du pêne 109 est reliée d'un seul tenant à l'un des deux bords radiaux de chacun des
deux flasques 109
a et 109
b et elle s'étend en majeure partie hors du boîtier 103, obliquement à travers l'ouverture
105 de celui-ci quand le pêne 109 est dans sa position de fermeture, comme on le voit
notamment dans la figure 10.
[0050] Pour l'accouplement des deux pênes 109 et 111, il est ici prévu dans le bord en arc
de cercle de chacun des deux flasques 109
a et 109
b du pêne 109, une encoche 113
a ou 113
b (figure 11), qui coopère respectivement avec une dent 113
c ou avec une dent 113
d, ces deux dents étant respectivement formées sur les protubérances 124
a et 124
b (voir aussi les figures 8
a et 8
b). Ainsi, quand le ressort 123 pousse le pêne auxiliaire 111 vers sa position de fermeture
(figure 8
a), les doigts 113
c et 113
d agissent sur un bord des encoches 113
a et 113
b pour faire pivoter le pêne 109 dans le sens des aiguilles d'une montre autour de
l'axe 112, vers sa position de fermeture. Inversement, lorsque le pion 115 du levier
de manoeuvre 101 agit sur la portée d'appui 114 du pêne 109 ou lorsque, lors de la
fermeture de la porte, la gâche 106 agit sur la surface frontale oblique 109
d du pêne 109 pour le faire rentrer à l'intérieur du boîtier 103 en le faisant pivoter
dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, l'un des deux bords des encoches
113
a et 113
b agit sur les dents 113
c et 113
d du pêne auxiliaire 111 pour l'obliger lui aussi à rentrer à l'intérieur du boîtier
103 à l'encontre de la force de rappel du ressort 123.
[0051] Comme on le voit notamment dans la figure 11, la portée d'appui 114 est ici constituée
par une traverse qui relie l'un à l'autre les deux flasques 109
a et 109
b du pêne 109. Toutefois, la traverse formant la portée d'appui 114 comporte, dans
sa partie supérieure, sensiblement au milieu de sa longueur, une encoche 128 dans
laquelle l'axe de pivotement 102 du levier de manoeuvre 101 peut s'engager lorsque
le pêne 109 est déplacé vers sa position d'ouverture (figure 8b), afin de ne pas gêner
le mouvement du pêne 109 vers sa position d'ouverture.
[0052] Comme on peut le voir dans les figures 8a, 8b et 9, dans le second mode de réalisation
de la serrure, le bord en arc de cercle de chacun des deux flasques 109
a et 109
b du pêne 109 est en retrait par rapport au côté frontal oblique du pêne auxiliaire
111 lorsque les deux pênes sont dans leur position de fermeture (figure 8a). Dans
cette position, le pêne 109 ne coopère donc pas avec la gâche 106 pour maintenir la
porte en position fermée. Dans ce cas, le pêne 109 sert uniquement à transmettre au
pêne auxiliaire 111 le mouvement d'ouverture qui lui est imparti soit par la gâche
106 lorsque la porte se ferme, soit par le pion 115 du levier de manoeuvre 101. Toutefois,
il est bien entendu que si on le souhaite, chacun des deux flasques 109
a et 109
b du pêne 109 pourrait être dimensionné de telle façon que leur bord en arc de cercle
vienne en appui contre la gâche 106 lorsque les deux pênes 109 et 111 sont dans leur
position de fermeture.
[0053] Avec le second mode de réalisation de l'invention qui a été décrit ci-dessus, comme
avec le premier mode de réalisation, si le pêne 109 est éliminé par fusion au cours
d'un incendie, le pêne auxiliaire 111, qui est en une matière résistant au feu, reste
maintenu en appui contre la gâche 106 par le ressort 123, de sorte que la porte est
maintenue fermée.
[0054] On va maintenant décrire un troisième mode de réalisation de l'invention en faisant
référence aux figures 12 à 15. Dans ces figures, les éléments qui sont identiques
ou qui jouent le même rôle que dans le premier ou le second mode de réalisation sont
désignés par les mêmes chiffres des unités et des dizaines, additionnés du chiffre
200, et ils ne seront pas décrits à nouveau en détail.
[0055] Comme on peut le voir dans la figure 15, le pêne auxiliaire 211, qui est mobile en
translation dans une direction orthogonale à l'axe de pivotement 212 du pêne 209 comme
le pêne 111 du second mode de réalisation, est ici constitué par une pièce en tôle
découpée et pliée en U de façon à présenter deux ailes 211
a et 211
b et une partie de base 211
d. La partie de base 211
d est disposée parallèlement et à proximité immédiate de la partie de base 207
c de la tôle 207 pliée en U du boîtier 203, et les deux ailes 211
a et 211
b du pêne auxiliaire 211 sont disposées perpendiculairement aux deux ailes 207
a et 207
b de ladite tôle 207.
[0056] Le pêne auxiliaire 211 est ici guidé par une unique tige de guidage 226, qui est
située dans le plan médian transversal du boîtier 203, qui est aussi le plan de symétrie
de l'ouverture 205 dudit boîtier. L'unique tige de guidage 226 est supportée, à ses
extrémités, par les deux ailes 207
a et 207
b de la tôle 207, comme montré dans les figures 12 à 14. La tige de guidage 226 passe
à travers un oeillet 229 qui est découpé dans la partie de base 211
d du pêne auxiliaire 211 et rabattue à angle droit entre les deux ailes 211
a et 211
b dudit pêne auxiliaire, comme montré dans la figure 15.
[0057] Le ressort 223 qui sollicite le pêne auxiliaire 211 vers sa position de fermeture
(figures 12 et 14) est encore constitué par un ressort hélicoïdal, mais il est ici
disposé autour de la tige de guidage 226 de telle façon que l'une de ses extrémités
prend appui contre l'oeillet 229, tandis que son autre extrémité prend appui contre
la face interne de l'aile 207b de la tôle 207, comme on peut le voir notamment dans
la figure 14.
[0058] Chacune des deux ailes 211
a et 211
b du pêne auxiliaire 211 comporte, sur l'un de ses deux bords qui sont perpendiculaires
à la partie de base 211
d, une partie saillante 231
a ou 231
b, respectivement, de forme sensiblement triangulaire, qui fait saillie hors du boîtier
203 à travers l'ouverture 205 de celui-ci dans la position de fermeture du pêne auxiliaire
211, comme montré dans la figure 14. Le côté 221
a ou 221
b, qui fait face à la gâche 206, de chacune des deux parties triangulaires 231
a et 231
b, peut avoir une forme en arc de cercle et être dentelé comme le bord 21 de chacun
des deux flasques 11
a et 11
b du pêne auxiliaire 11 du premier mode de réalisation de l'invention.
[0059] Dans le troisième mode de réalisation de l'invention, le pêne 209 en matière à bas
point de fusion est disposé entre les deux ailes 211
a et 211
b du pêne auxiliaire 211 et leurs parties triangulaires saillantes 231
a et 231
b. Le pêne 209 peut être constitué par un corps creux ayant une structure et une forme
très semblables à celles du pêne 109 du second mode de réalisation de l'invention,
mais il peut être aussi constitué par un corps plein ayant un profil extérieur semblable
à celui dudit corps creux. A l'emplacement des encoches 113
a et 113
b du pêne 109 de la figure 11, le pêne 209 du troisième mode de réalisation de l'invention
comporte, dans chacun de ses deux côtés ou flasques latéraux 209
a et 209
b tournés respectivement vers les ailes 211
a et 211
b du pêne auxiliaire 211, un évidement oblong 213
a ou 213
b dans lequel s'engage un élément mâle d'accouplement 213
c ou 213
d solidaire de l'aile correspondante 211
a ou 211
b du pêne auxiliaire 211. Chacun des deux évidements 213
a et 213
b peut être constitué par une encoche ou, comme montré dans la figure 15, par une rainure
allongée débouchant dans le bord 209
e en arc de cercle de chacun des deux flasques 209
a et 209
b du pêne 209. Dans ce cas, les deux éléments mâles d'accouplement 213
c et 213
d peuvent être constitués par des tétons ou des crevés formés par emboutissage dans
chacune des deux ailes 211
a et 211
b du pêne auxiliaire 211.
[0060] Dans la variante de réalisation représentée sur la figure 16, chacun des deux évidements
oblongs 213
a et 213
b est constitué par une lumière oblongue formée dans le flasque correspondant 209
a ou 209
b du pêne 209, tandis que l'élément mâle d'accouplement est constitué par une tige
entretoise 213
e qui relie les deux ailes 211
a et 211
b du pêne auxiliaire 211 en passant successivement à travers un trou 213
g de l'aile 211
a, les deux lumières 213
a et 213
b du pêne 209 et un trou 213
h de l'aile 211b.
[0061] Comme on peut notamment le voir dans les figures 14, 15 et 16, chacune des deux ailes
211
a et 211
b du pêne auxiliaire 211 a un bord 232
a ou 232
b qui s'étend parallèlement à la tige de guidage 226 et qui est en contact glissant
avec l'axe de pivotement 212, transversalement à celui-ci. Chacun des deux bords 232
a et 232
b présente un ergot 233 qui fait office de butée de débattement pour définir, en coopération
avec l'axe de pivotement 212, la position de fermeture du pêne auxiliaire 211 comme
on peut le voir dans la figure 14.
[0062] Le fonctionnement de la serrure représentée dans les figures 12 à 14 est semblable
à celui de la serrure représentée dans les figures 7 à 10 et ne sera donc pas décrit
à nouveau en détail. On notera simplement que, là encore, si le pêne 209 en matière
à bas point de fusion est détruit par fusion au cours d'un incendie, le pêne auxiliaire
211 en matière résistant au feu continue, sous l'action du ressort 223, à coopérer
avec la gâche 206, comme montré dans la figure 14, pour maintenir la porte fermée.
[0063] On va maintenant décrire un quatrième mode de réalisation de l'invention en faisant
référence aux figures 17 à 18. Dans ces figures, les éléments de la serrure qui sont
identiques ou qui jouent le même rôle que ceux des modes de réalisation décrits précédemment
sont désignés par les mêmes chiffres des unités et des dizaines, augmentés du chiffre
300. La serrure représentée dans les figures 17 et 18 est plus particulièrement destinée
à être fixée en partie haute ou basse d'une porte. La serrure peut faire partie d'un
système de fermeture à plusieurs points de fermeture, par exemple à trois points de
fermeture, comportant un premier boîtier de serrure destiné à être fixé à mi-hauteur
d'une porte et deux autres boîtiers destinés à être fixés respectivement en haut et
en bas de la porte. Chacun de ces deux derniers boîtiers peut être par exemple constitué
par un boîtier comme le boîtier 303 représenté dans les figures 17 et 18, qui contient,
de façon classique, un pêne basculant 309 qui peut être actionné au moyen d'un entraîneur
334 lui-même accouplé à une tige de manoeuvre 301 reliée cinématiquement au mécanisme
(non montré) du boîtier de serrure qui est fixé à mi-hauteur sur la porte.
[0064] En service, le boîtier 303 est fixé sur une porte de telle façon que la tige de manoeuvre
301 s'étende verticalement et qu'elle soit mobile verticalement sous l'action du mécanisme
précité, lequel peut être réalisé de façon classique et, pour cette raison, ne sera
pas décrit dans la mesure où il ne fait pas partie de l'invention et n'est pas nécessaire
à sa compréhension.
[0065] Dans ce quatrième mode de réalisation de l'invention, l'axe de pivotement 312 du
pêne basculant 309 est supporté, à ses extrémités, par les deux ailes de la tôle 307
pliée en U (seule l'aile 307
b de la tôle 307 est visible dans les figures 17 et 18). En outre, l'ouverture 305
du boîtier 303, à travers laquelle les deux pênes 309 et 311 font saillie quand ils
sont dans leur position d'ouverture, n'est pas formée dans l'une des deux ailes de
la tôle 307, mais dans la paroi d'extrémité 335
a du couvercle 335 du boîtier 303.
[0066] Le pêne 309 en matière à bas point de fusion peut avoir une structure et une forme
semblables à celles du pêne 109 de la figure 11 ou à celles du pêne 209 de la figure
15 ou de la figure 16, excepté que le pêne 309 ne comporte pas de portée d'appui comme
la portée d'appui 114 ou 214 du pêne 109 ou 209.
[0067] L'entraîneur 334 est mobile en translation dans le boîtier 303 dans une direction
orthogonale à l'axe de pivotement 312, c'est-à-dire perpendiculairement à la paroi
d'extrémité 335
a du couvercle 335 dudit boîtier, et il est accouplé à la tige de manoeuvre 301 par
un accouplement 336 qui a un degré de liberté dans un des deux sens longitudinaux
de déplacement de ladite tige de manoeuvre 301, comme on le verra en détail plus loin.
Le pêne auxiliaire 311 en une matière résistant au feu est solidaire de l'entraîneur
334.
[0068] Comme on peut le voir en particulier dans la figure 19, l'entraîneur 334 peut être
constitué par une pièce en tôle, par exemple en acier, découpée et pliée en U, de
façon à présenter deux ailes 334
a et 334
b et une partie de base 334
c. Le profil en U de l'entraîneur 334 est dimensionné de telle façon que, en service,
les deux ailes 334
a et 334
b de l'entraîneur 334 soient respectivement en contact glissant avec les deux ailes
de la tôle 307 pliée en U du boîtier 303 et que la partie de base 334
c de l'entraîneur 334 soit en contact glissant avec la partie de base 307
c de ladite tôle 307. En outre, l'entraîneur 334 est guidé dans ses déplacements par
deux pions de guidage 337 (un seul de ces deux pions 337 est visible dans les figures
17 et 18) qui sont respectivement solidaires des faces internes des deux ailes de
la tôle 307 et qui coopèrent respectivement avec des lumières oblongues 338
a et 338
b, qui sont formées respectivement dans les ailes 334
a et 334
b de l'entraîneur 334 et qui s'étendent parallèlement à la partie 334
c de celui-ci.
[0069] L'entraîneur 334 est relié cinématiquement au pêne 309 par deux tétons 313
c et 313
d, qui sont respectivement solidaires des faces internes des ailes 334
a et 334
b de l'entraîneur 334 et qui s'engagent respectivement dans des évidements oblongs,
par exemple des encoches, telle que l'encoche 313
b, qui sont formés respectivement dans les deux flasques en forme de secteur de cercle
du pêne 309, comme par exemple le flasque 309
b, les deux flasques du pêne 309 étant respectivement en contact glissant avec les
faces internes des deux ailes 334
a et 334
b de l'entraîneur 334.
[0070] Chacune des deux ailes 334
a et 334
b de l'entraîneur 334 comporte en outre, comme on peut le voir sur la figure 19, un
ergot 333 qui fait office de butée de débattement pour définir la position de fermeture
des deux pênes 309 et 311, en coopération avec l'axe de pivotement 312 du pêne 309.
[0071] Le pêne auxiliaire 311, en une matière résistant au feu, comme par exemple de l'acier
ou un alliage cuivreux, peut être par exemple constitué par un corps solide qui a
une section longitudinale sensiblement en forme de trapèze rectangle, comme montré
dans les figures 17 et 18. Le corps formant le pêne auxiliaire 311 est accolé par
sa petite base à la partie de base 334
c de l'entraîneur 334 à laquelle il est fixé rigidement, par exemple par deux vis à
tête fraisée (non montrées) passant à travers des trous formés dans ladite partie
de base 334
c et vissées dans des trous taraudés prévus dans le pêne 311. Le pêne 311 est fixé
à la partie de base 334
c de telle façon que sa surface oblique 311
e coopère avec la gâche 306 pour maintenir la porte fermée quand les deux pênes 309
et 311 sont dans leur position de fermeture. Le pêne 311 a une largeur plus petite
que la distance entre les deux ailes 334
a et 334
b de l'entraîneur 334, et il est fixé à la partie de base 334
c dudit entraîneur de telle façon qu'un espace soit ménagé entre chacun des côtés longitudinaux
311
a et 311
b du pêne 311 et l'aile adjacente correspondante 334
a ou 334
b de l'entraîneur 334, chaque espace ainsi ménagé ayant une largeur un peu plus grande
que l'épaisseur d'un des deux flasques, tel que le flasque 309
b, du pêne 309.
[0072] Dans la variante de réalisation représentée sur la figure 20, le pêne auxiliaire
311 est constitué par un prolongement 334
d de la partie de base 334
c de l'entraîneur 334. Ce prolongement 334
d est plié de façon à s'étendre obliquement par rapport à la partie de base 334
c en direction de la paroi plane 309
d du pêne 309.
[0073] Comme on peut le voir dans les figures 17 et 18, l'accouplement 336 entre la tige
de manoeuvre 301 et l'entraîneur 334 peut être réalisé de la manière suivante. L'extrémité
de la tige de manoeuvre 301 est munie d'une tête 339 qui a un plus grand diamètre
que celui de la tige 301 et qui s'accroche derrière une partie d'accouplement 334
e, en forme de fourche à deux branches, qui est formée d'un seul tenant avec la partie
de base 334
c de l'entraîneur 334 et s'étend à angle droit par rapport à ladite partie de base.
Le ressort 323, qui sert à solliciter les deux pênes 309 et 311 vers leur position
de fermeture, est ici incorporé à l'accouplement 336. Plus précisément, le ressort
323 est ici constitué par un ressort hélicoïdal qui entoure la tige de manoeuvre 301
et qui prend appui, par une extrémité, contre une butée 341 qui est fixée à la tige
301 à distance de la tête 339, et par son autre extrémité contre la partie d'accouplement
334
e, de préférence par l'intermédiaire d'une rondelle 342, du côté de la partie 334
e opposé à celui sur lequel s'accroche la tête 339. Dans le cas où la tige de manoeuvre
301 est creuse, la tête 339 peut être formée à l'une des extrémités d'une cheville
cylindrique 343, qui est engagée axialement dans la tige de manoeuvre 301, et la butée
341 peut être constituée par une goupille qui traverse transversalement la tige de
manoeuvre 301 et la cheville cylindrique 343 pour maintenir cette dernière dans la
tige de manoeuvre.
[0074] Ainsi, lorsque la tige de manoeuvre 301 est déplacée dans le sens de la flèche F
(figure 17), le mouvement de la tige 301 est transmis directement par la tête 339
à l'entraîneur 334, de sorte que le pêne auxiliaire 311 rentre dans le boîtier 303
et que le pêne 309 est également obligé à rentrer dans le boîtier 303 en raison de
l'accouplement entre les deux téton 313
c et 313
d de l'entraîneur 334 et les encoches 313
b des deux flasques du pêne 309. Inversement, si la tige de manoeuvre 301 est déplacée
dans le sens inverse de la flèche F, son mouvement est transmis par le ressort 323
à l'entraîneur 334, lequel oblige les deux pênes 309 et 311 à sortir du boîtier 303
pour les mettre dans leur position de fermeture (figure 19).
[0075] Si la porte sur laquelle est fixée la serrure est refermée alors que les deux pênes
309 et 311 sont dans leur position de fermeture, la gâche 306 agit sur la paroi oblique
309
d du pêne 309 pour obliger celui-ci à rentrer dans le boîtier 303 comme montré dans
la figure 18. Ce faisant, le pêne 309 repousse l'entraîneur 334 avec le pêne auxiliaire
311 à l'encontre de la force de rappel du ressort 323, comme montré dans la figure
18 et, dès que la porte est arrivée dans sa position fermée, le ressort 323 repousse
l'entraîneur 334 dans le sens de la flèche G pour ramener les deux pênes 309 et 311
dans leur position de fermeture, en appui sur la gâche 306 (figure 17). En cas d'incendie,
si le pêne 309 en matière à bas point de fusion est détruit par fusion, le pêne auxiliaire
311 en matière résistant au feu reste appliqué contre la gâche 306 sous l'action du
ressort 323 et maintient ainsi la porte fermée.
[0076] Il va de soi que les modes de réalisation de l'invention qui ont été décrits ci-dessus
ont été donnés à titre d'exemples purement indicatifs et nullement limitatifs et que
de nombreuses modifications peuvent être apportées par l'homme de l'art sans pour
autant sortir du cadre de l'invention. C'est ainsi notamment que, bien que l'invention
ait été décrite plus particulièrement à propos de serrures à pêne basculant, montées
en applique, l'invention peut aussi être appliquée par exemple à des serrures à larder,
ainsi qu'à des serrures en applique à pêne translatable.
1. Serrure comprenant un boîtier (3) destiné à être fixé à une porte, un pêne (9) en
une matière à bas point de fusion, qui est monté dans le boîtier de façon à être mobile
entre une position de fermeture dans laquelle le pêne fait saillie à l'extérieur du
boîtier à travers une ouverture (5) de celui-ci et peut coopérer avec une gâche (6)
pour bloquer la porte en position fermée, et une position d'ouverture dans laquelle
le pêne est rentré dans le boîtier pour autoriser l'ouverture de la porte, un ressort
(23) couplé au pêne pour le solliciter vers sa position de fermeture, et au moins
un organe de manoeuvre (1) couplé au pêne et actionnable depuis l'extérieur du boîtier
pour faire passer le pêne de sa position de fermeture à sa position d'ouverture, caractérisée
par le fait qu'elle comprend en outre un pêne auxiliaire (11) en une matière résistant
au feu, qui est accouplé audit pêne (9) en matière à bas point de fusion de telle
façon que les deux pênes soient mobiles ensemble dans le même sens sous l'action dudit
ressort (23) et sous l'action dudit organe de manoeuvre (1), par le fait que, dans
la position de fermeture du pêne en matière à bas point de fusion, le pêne auxiliaire
(11) occupe une position de fermeture dans laquelle il est aussi apte à coopérer avec
ladite gâche (6), et par le fait que ledit ressort (23) agit au moins sur le pêne
auxiliaire (11) de façon à le maintenir dans sa position de fermeture en cas de fusion
du pêne (9) en matière à bas point de fusion.
2. Serrure selon la revendication 1, du type à pêne basculant, caractérisée par le fait
que les deux pênes (9, 11) sont montés pivotants sur un axe commun de pivotement (12),
qui s'étend parallèlement à une paroi (7a) du boîtier dans laquelle est formée ladite ouverture (5), près d'un bord (5a) de cette ouverture.
3. Serrure selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le pêne auxiliaire
(11) est constitué par deux flasques plats (11a, 11b) en forme de secteur de cercle, qui sont perpendiculaires à l'axe commun de pivotement
(12) et espacés l'un de l'autre, et qui ont chacun un bord (21) en arc de cercle centré
sur ledit axe commun de pivotement et destiné à coopérer avec la gâche (6) en position
de fermeture du pêne auxiliaire, par le fait que le pêne (9) en matière à bas point
de fusion est disposé entre les deux flasques (11a, 11b) du pêne auxiliaire et comporte une surface de blocage (9e) en forme de portion de cylindre dont l'axe géométrique est confondu avec celui de
l'axe commun de pivotement (12), et par le fait que les deux pênes (9, 11) sont accouplés
l'un à l'autre par ledit axe commun de pivotement et par une broche (13) qui est parallèle
à l'axe commun de pivotement et qui passe dans une série de trous alignés (18, 19)
formés dans les deux flasques du pêne auxiliaire et dans le pêne en matière à bas
point de fusion.
4. Serrure selon la revendication 3, caractérisée par le fait que ladite broche (13)
a des extrémités qui font saillie au-delà des flasques (11a, 11b) du pêne auxiliaire (11), pour servir de butée de débattement angulaire pour les
deux pênes (9, 11) en coopérant avec ladite paroi (7a) du boîtier (3) quand les deux pênes sont dans leur position de fermeture.
5. Serrure selon la revendication 3, caractérisée par le fait que le bord (21) en arc
de cercle de chacun des deux flasques (11a, 11b) du pêne auxiliaire (11) est dentelé.
6. Serrure selon la revendication 5, caractérisée par le fait que le bord dentelé (21)
de chacun des deux flasques (11a, 11b) du pêne auxiliaire (11) est légèrement en retrait par rapport à la surface de blocage
cylindrique (9e) du pêne (9) en matière à bas point de fusion, de façon à venir en contact avec la
gâche (6) seulement après fusion du pêne en matière à bas point de fusion.
7. Serrure selon l'une quelconque des revendications 3 à 6, caractérisée par le fait
que chacun des deux flasques (11a, 11b) du pêne auxiliaire (11) a deux bords qui s'étendent sensiblement radialement par
rapport à l'axe commun de pivotement (12), un premier des deux bords radiaux étant
en permanence à l'intérieur du boîtier (3) de la serrure, tandis qu'un second des
deux bords radiaux s'étend en majeure partie hors dudit boîtier, obliquement à travers
l'ouverture (5) de celui-ci, quand les deux pênes sont dans leur position de fermeture,
et par le fait que ledit ressort (23) est un ressort hélicoïdal de torsion qui est
monté sur l'axe commun de pivotement (12) et qui comporte une branche prenant appui
contre ladite paroi (7a) du boîtier, et une autre branche qui prend appui sur le premier bord radial d'au
moins un des deux flasques (11a, 11b) du pêne auxiliaire.
8. Serrure selon la revendication 7, caractérisée par le fait que le pêne auxiliaire
(11) comporte en outre une plaque-entretoise (11c) qui est reliée d'un seul tenant au second bord radial de chacun des deux flasques
(11a, 11b) du pêne auxiliaire (11) et qui recouvre partiellement le pêne (9) en matière à bas
point de fusion.
9. Serrure selon la revendication 8, caractérisée par le fait que le pêne auxiliaire
(11) est obtenu par découpage et pliage d'une tôle en un métal résistant au feu.
10. Serrure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le pêne (109 ; 209
; 309) en matière à bas point de fusion est monté pivotant autour d'un axe de pivotement
(112 ; 212 ; 312), et par le fait que le pêne auxiliaire (111 ; 211 ; 311) est agencé
pour être mobile en translation dans une direction orthogonale audit axe de pivotement.
11. Serrure selon la revendication 10, caractérisée par le fait que le boîtier (103 ;
203) comprend une tôle métallique (107 ; 207) pliée en U de façon à présenter deux
ailes (107a, 107b ; 207a, 207b) et une partie de base (107c ; 207c), ladite ouverture (105 ; 205) du boîtier étant sensiblement rectangulaire et formée
dans une première des deux ailes de la tôle pliée en U, par le fait que ledit axe
de pivotement (112 ; 212) s'étend parallèlement à ladite première aile (107a ; 207a) près de celui des bords de ladite ouverture qui est le plus éloigné de la partie
de base (107c ; 207c) de la tôle pliée en U, et par le fait que le pêne auxiliaire (111 ; 211) est monté
coulissant sur au moins une tige de guidage (126 ; 226) s'étendant entre les deux
ailes de la tôle pliée en U, près de la partie de base de celle-ci.
12. Serrure selon la revendication 11, caractérisée par le fait que le pêne auxiliaire
(111) est constitué par un corps qui a une section longitudinale sensiblement en forme
de trapèze rectangle, avec une petite base (111d) tournée vers la partie de base (107c) de la tôle (107) pliée en U, un premier côté transversal (111f) droit, qui est parallèle et fait face à la seconde aile (107b) de la tôle pliée en U, un second côté transversal (111g) oblique, qui est destiné à coopérer avec ladite gâche (106) en position de fermeture
du pêne auxiliaire (111), et deux côtés longitudinaux (111a, 111b) sur chacun desquels est formée, près dudit premier côté transversal (111f), une protubérance (124a ou 124b) qui est percée d'un trou traversant (125a ou 125b) pour une tige (126a ou 126b) de guidage du pêne auxiliaire et qui fait office de butée de débattement pour le
pêne auxiliaire en coopérant avec ladite première aile (107a) de la tôle pliée en U quand les deux pênes (109, 111) sont dans leur position de
fermeture.
13. Serrure selon la revendication 12, caractérisée par le fait que ledit ressort (123)
est un ressort hélicoïdal qui prend appui, par une extrémité, contre ladite seconde
aile (107b) et, par son autre extrémité, contre le fond d'un trou borgne (127) aménagé au milieu
dudit premier côté transversal (111f) du corps du pêne auxiliaire (111).
14. Serrure selon la revendication 12 ou 13, caractérisée par le fait que le pêne (103)
en matière à bas point de fusion est formé par un corps creux comportant deux flasques
plats (109a, 109b) en forme de secteur de cercle ayant chacun un bord (109e) en arc de cercle et deux bords s'étendant sensiblement radialement par rapport à
l'axe de pivotement (112), et une paroi frontale (109d) sensiblement plane qui est reliée d'un seul tenant à l'un des bords radiaux de chacun
des deux flasques (109a, 109b) et qui s'étend en majeure partie hors du boîtier (103), obliquement à travers l'ouverture
(105) de celui-ci, quand les deux pênes (109, 111) sont dans leur position de fermeture,
les deux flasques (109a, 109b) encadrant les côtés longitudinaux (111a, 111b) du corps du pêne auxiliaire (111) et comportant chacun, dans leur bord (109e) en arc de cercle, une encoche (113a ou 113b) coopérant avec une dent (113c ou 113d) formée sur l'une des deux protubérances (124a ou 124b) de façon à accoupler les deux pênes l'un à l'autre.
15. Serrure selon la revendication 11, caractérisée par le fait que le pêne auxiliaire
(211) est constitué par une pièce en tôle découpée et pliée en U de façon à présenter
deux ailes (211a, 211b) et une partie de base (211d), la partie de base du pêne auxiliaire étant adjacente et parallèle à la partie de
base (207c) de la tôle (207) pliée en U du boîtier (203), et les deux ailes (211a, 211b) du pêne auxiliaire (211) étant disposées perpendiculairement aux deux ailes (207a, 207b) de la tôle pliée en U du boîtier.
16. Serrure selon la revendication 15, caractérisée par le fait que le pêne auxiliaire
(211) comporte un oeillet (229) qui est découpé dans sa partie de base (211d) et rabattu à angle droit entre ses deux ailes (211a, 211b), par le fait que la tige de guidage (216) passe à travers ledit oeillet, et par
le fait que le ressort (223) est un ressort hélicoïdal disposé autour de la tige de
guidage entre l'oeillet (229) et la seconde aile (207b) de tôle pliée en U du boîtier.
17. Serrure selon la revendication 15 ou 16, caractérisée par le fait que chacune des
deux ailes (211a, 211b) du pêne auxiliaire (211) comporte, sur un bord, une partie saillante (231a ou 231b)
de forme sensiblement triangulaire, qui fait saillie hors du boîtier (203) à travers
l'ouverture (205) de celui-ci dans la position de fermeture du pêne, et par le fait
que le pêne (209) en matière à bas point de fusion est disposé entre les deux ailes
(211a, 211b) du pêne auxiliaire et leurs parties triangulaires saillantes, et présente dans chacun
de ses deux côtés tournés respectivement vers les ailes du pêne auxiliaire un évidement
oblong (213a ou 213b) dans lequel s'engage un élément mâle d'accouplement (213c ou 213d ; 213e) solidaire de l'aile correspondante (211a ou 211b) du pêne auxiliaire (211).
18. Serrure selon la revendication 17, caractérisée par le fait que ledit élément mâle
d'accouplement (213c, 213d) est constitué par un téton ou crevé formé par emboutissage dans chacune des ailes
(211a, 211b) du pêne auxiliaire.
19. Serrure selon la revendication 17, caractérisée par le fait que ledit élément mâle
d'accouplement (213e) est constitué par une tige entretoise reliant les ailes (211a, 211b) du pêne auxiliaire.
20. Serrure selon l'une quelconque des revendications 15 à 19, caractérisée par le fait
que chaque aile (211a, 211b) du pêne auxiliaire a un bord (232a ou 232b) qui s'étend parallèlement à la tige de guidage (226) et qui est en contact glissant
avec l'axe de pivotement (212), transversalement à celui-ci, et qui présente un ergot
(233) faisant office de butée de débattement pour définir, en coopération avec l'axe
de pivotement, la position de fermeture du pêne auxiliaire (211).
21. Serrure selon la revendication 10, dont le boîtier (303) est destiné à être fixé en
partie haute ou basse d'une porte et dont le pêne (309) est actionnable au moyen d'une
tige de manoeuvre (301) mobile verticalement, caractérisée par le fait qu'elle comprend
en outre un entraîneur (334) qui est guidé en translation dans le boîtier (303) dans
une direction orthogonale audit axe de pivotement (312) et qui est accouplé à une
extrémité de ladite tige de manoeuvre (301) par un accouplement (336) ayant un degré
de liberté dans un des deux sens longitudinaux de déplacement de la ladite tige de
manoeuvre, et par le fait que le pêne auxiliaire (311) est solidaire dudit entraîneur
(334).
22. Serrure selon la revendication 21, caractérisée par le fait que ledit entraîneur (334)
est constitué par une pièce en tôle découpée et pliée en U de façon à présenter deux
ailes (334a, 334b) et une partie de base (334c), par le fait que le pêne (309) en matière à bas point de fusion est constitué par
un corps creux disposé entre les deux ailes de l'entraîneur (334) et comportant deux
flasques plats (309b) en forme de secteur de cercle, qui ont chacun un bord en arc de cercle et deux bords
s'étendant sensiblement radialement par rapport à l'axe de pivotement, et une paroi
(309d) sensiblement plane qui est reliée d'un seul tenant à l'un des bords radiaux de chacun
des deux flasques (309b) et qui s'étend en majeure partie hors du boîtier (303), obliquement à travers l'ouverture
(305) de celui-ci, quand les deux pênes (309, 311) sont dans leur position de fermeture,
et par le fait que chaque flasque du pêne (309) en matière à bas point de fusion comporte,
dans son bord en arc de cercle, une encoche (313b) dans laquelle s'engage un téton (313c ou 313d) solidaire d'une aile adjacente correspondante (334a ou 334b) de l'entraîneur (334).
23. Serrure selon la revendication 22, caractérisée par le fait que le pêne auxiliaire
(311) est constitué par un corps qui a une section longitudinale sensiblement en forme
de trapèze rectangle, qui est disposé entre les deux flasques (309b) du pêne (309) en matière à bas point de fusion et qui est accolé par sa petite base
(311d) à la partie de base (334c) de l'entraîneur auquel il est fixé rigidement.
24. Serrure selon la revendication 22, caractérisée par le fait que le pêne auxiliaire
(311) est constitué par un prolongement (334d) de la partie de base (334c) de l'entraîneur, qui est plié de façon à s'étendre obliquement par rapport à ladite
partie de base.
25. Serrure selon l'une quelconque des revendications 21 à 24, caractérisée par le fait
que l'extrémité de la tige de manoeuvre (301) qui est accouplée à l'entraîneur (334)
est munie d'une tête (339) qui a un plus grand diamètre que celui de ladite tige,
et qui s'accroche derrière une partie d'accouplement (334e) en forme de fourche à deux branches, qui est formée d'un seul tenant avec la partie
de base (334c) de l'entraîneur et s'étend à angle droit par rapport à celle-ci, et par le fait
que le ressort (323) est un ressort hélicoïdal qui est disposé autour de la tige de
manoeuvre (301) et qui prend appui par une extrémité contre une butée (341) qui est
fixée à la tige de manoeuvre à distance de ladite tête (339), et par son autre extrémité
contre ladite partie d'accouplement (334e) en forme de fourche, du côté opposé à celui sur lequel s'accroche ladite tête.