[0001] La présente invention concerne une pièce d'horlogerie électrique telle que, notamment,
une montre-bracelet, alimentée en courant électrique par un accumulateur destiné à
être rechargé après épuisement, ainsi que des moyens pour recharger cet accumulateur.
[0002] On connaît par le brevet suisse CH 345 611 une montre comprenant une borne de recharge
traversant la boîte de la montre, cette borne étant isolée électriquement de ladite
boîte. L'extrémité de la borne située à l'intérieur de la boîte est reliée électriquement
à l'un des pôles de l'accumulateur destiné à alimenter la montre en courant électrique,
tandis que l'extrémité de la borne située à l'extérieur de la boîte est munie d'un
capuchon amovible de protection, ce capuchon étant également isolé électriquement
de ladite borne.
[0003] Plus précisément, le dispositif de recharge de l'accumulateur décrit dans le brevet
susmentionné comprend une tige métallique traversant un manchon réalisé en une matière
électriquement isolante, ce manchon étant lui-même logé dans un second manchon de
renforcement. Ce dernier manchon, qui est métallique, est chassé dans la carrure de
la boîte de montre. L'extrémité intérieure de la tige est en contact avec la face
supérieure de l'accumulateur qui constitue l'un des pôles de cet accumulateur, alors
que l'extrémité extérieure de ladite tige est percée d'un trou borgne destiné à recevoir
la prise d'un appareil de recharge. En condition normale d'emploi de la montre, l'extrémité
extérieure de la tige est protégée par un capuchon amovible ayant la forme d'une couronne
de remontoir.
[0004] La recharge de l'accumulateur peut s'effectuer au moyen d'une pile de lampe de poche.
L'appareil de recharge comprend deux lames métalliques isolées électriquement l'une
de l'autre. L'une des lames porte une fiche conique destinée à pénétrer dans le trou
borgne de la tige de recharge décrite ci-dessus. L'autre lame de l'appareil de recharge
est en contact avec la masse de la montre, par exemple avec la couronne de mise à
l'heure. La pile recharge alors l'accumulateur, une nuit suffisant généralement pour
que l'accumulateur puisse à nouveau alimenter le mouvement pendant plusieurs mois.
[0005] Un tel dispositif de recharge permet avantageusement de recharger l'accumulateur
alimentant une montre en courant électrique sans qu'il soit nécessaire, pour procéder
à cette opération de recharge, d'ouvrir puis, à nouveau, de refermer la boîte de montre
afin de pouvoir extraire puis replacer l'accumulateur dans ladite boîte. On peut ainsi
recharger l'accumulateur disposé à l'intérieur de la boîte de montre depuis l'extérieur
de celle-ci.
[0006] Un tel dispositif de recharge présente néanmoins certains inconvénients parmi lesquels
on peut citer le fait qu'il est nécessaire de prévoir une pièce supplémentaire, en
l'occurrence une tige de recharge, uniquement destinée à permettre la recharge de
l'accumulateur de la montre. Cette pièce additionnelle complique sensiblement la construction
de la boîte de montre ce qui, bien entendu, a un impact négatif sur les coûts de fabrication.
La tige de recharge qui traverse la boîte de la montre a également comme inconvénient
d'altérer l'étanchéité de celle-ci. Enfin, on peut également relever que la tige de
recharge et la couronne de mise à l'heure au moyen desquelles s'opère la recharge
de l'accumulateur sont en contact électrique permanent avec ledit accumulateur. Ainsi,
sauf à prévoir des dispositions complexes et coûteuses pour isoler électriquement
la tige de recharge et la couronne de mise à l'heure du reste de la boîte, existe-t-il
le risque de voir l'accumulateur se décharger intempestivement dans le cas où la montre
est mouillée ou simplement humide de la transpiration de son porteur.
[0007] La présente invention a pour but de remédier aux problèmes et inconvénients ci-dessus
ainsi qu'à d'autres encore en proposant un système pour recharger l'accumulateur d'une
montre particulièrement simple et peu coûteux.
[0008] A cet effet, la présente invention concerne une pièce d'horlogerie, notamment une
montre-bracelet, alimentée en courant électrique par un accumulateur destiné à être
rechargé après épuisement, cette pièce d'horlogerie comprenant une tige de mise à
l'heure et au moins un organe de commande d'au moins une fonction horlogère de ladite
pièce d'horlogerie, caractérisée en ce que la tige de mise à l'heure est reliée électriquement
à l'un des pôles de l'accumulateur, et en ce que l'organe de commande peut être relié
électriquement à l'autre pôle de l'accumulateur après pression sur ledit organe.
[0009] Selon un autre mode de réalisation, la présente invention concerne également une
pièce d'horlogerie du genre décrit ci-dessus, cette pièce d'horlogerie comprenant
au moins un premier et un second organes de commande commandant chacun au moins une
fonction horlogère de ladite pièce d'horlogerie, caractérisée en ce que chacun des
premier et second organes de commande peut être relié à l'un des pôles de l'accumulateur
après pression sur ledit organe.
[0010] Grâce à ces caractéristiques, on peut recharger l'accumulateur de la montre en utilisant
uniquement les moyens que porte la montre pour le réglage et l'activation de ses fonctions
horlogères habituelles. Il n'est donc plus nécessaire d'adjoindre à la montre des
pièces supplémentaires telles qu'une tige de contact ou autre pour pouvoir relier
l'accumulateur de ladite montre à un appareil de recharge. La construction de la montre
se trouve donc simplifiée, ce qui limite sensiblement les coûts de fabrication. De
même, l'étanchéité de la boîte n'est pas altérée.
[0011] Selon une caractéristique complémentaire de l'invention, le ou les organes de commande
sont des boutons-poussoirs.
[0012] Grâce à cette autre caractéristique, le circuit de charge de l'accumulateur n'est
fermé que lorsque le ou les boutons-poussoirs sont enfoncés, ce qui permet d'éviter
tout risque de décharge intempestive de l'accumulateur lorsque la montre n'est pas
placée sur l'appareil de recharge. Il faut noter, d'autre part, qu'il est très commode
d'utiliser les boutons-poussoirs comme pièces de contact électrique entre l'accumulateur
et le chargeur. Ces boutons-poussoirs peuvent, en effet, être facilement isolés d'une
boîte métallique dans la mesure où ils n'engrènent pas avec le mouvement de la montre
mais agissent par simple contact électrique, par exemple avec une plage de circuit
imprimé, pour commander les fonctions horlogères de ladite montre.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée qui suit d'un exemple de réalisation
de la pièce d'horlogerie selon l'invention, cet exemple étant donné à titre purement
illustratif et non limitatif, en liaison avec les dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue de dessus d'une pièce d'horlogerie selon l'invention comprenant
une tige de mise à l'heure et un bouton-poussoir;
- la figure 2 est une vue de détail à plus grand échelle du bouton-poussoir de la figure
1;
- la figure 3 est une vue de dessus d'un bouton-poussoir;
- la figure 4 est une vue en coupe du bouton-poussoir de la figure 3;
- la figure 5 est une vue en perspective d'une clavette de retenue montée sur la tige
d'un bouton-poussoir;
- la figure 6 est une vue de face de la clavette de la figure 5;
- la figure 7 est une vue en coupe d'une première variante de réalisation d'un bouton-poussoir;
- la figure 8 est une vue en coupe d'une seconde variante de réalisation d'un bouton-poussoir,
et
- la figure 9 est une vue de dessus d'une pièce d'horlogerie selon l'invention comprenant
quatre boutons-poussoirs,
[0014] La présente invention procède de l'idée générale inventive qui consiste à recharger
l'accumulateur d'une montre en utilisant uniquement les moyens que porte classiquement
une telle montre pour le réglage et l'activation de ses fonctions horlogères habituelles.
[0015] Selon un autre aspect inventif de l'invention, on utilise pour recharger l'accumulateur
de la montre un organe de commande de cette montre qui, dans sa position de repos,
n'est pas en contact électrique avec la borne de l'accumulateur à laquelle il est
relié, de sorte que tout risque de décharge intempestive de cet accumulateur en condition
normale d'emploi de la montre est évité.
[0016] La pièce d'horlogerie selon l'invention peut être, par exemple, une montre-bracelet.
Elle est représentée schématiquement à la figure 1 et désignée dans son ensemble par
la référence numérique générale 1. Elle comprend notamment une carrure 2, métallique
ou non, traversée par une tige de mise à l'heure 4 et par au moins un organe de commande
6 commandant au moins une fonction horlogère de ladite montre 1. Dans l'exemple représenté
à la figure 1, l'organe de commande 6 est du type bouton-poussoir. Ce bouton-poussoir
6 se compose principalement d'une tige allongée 8 métallique ayant de préférence,
mais non exclusivement, une forme cylindrique. Lorsque la carrure 2 de la montre est
métallique, la tige 8 du bouton-poussoir 6 traverse un manchon 10 réalisé en une matière
électriquement isolante comme représenté schématiquement à la figure 2. Ce manchon
10 est chassé dans la carrure 2 de la montre 1.
[0017] La carrure 2 de la montre 1 définit une cavité centrale dans laquelle prennent place,
de manière classique, un mouvement d'horlogerie, des moyens d'affichage tels qu'une
aiguille des heures, une aiguille des minutes et une aiguille des secondes se déplaçant
sur un cadran, ainsi que d'autres organes comme, en particulier, un circuit imprimé
12 sur lequel est monté un module électronique de commande 14 commandant la marche
du mouvement d'horlogerie de ladite montre 1.
[0018] Le module électronique de commande 14 est alimenté en courant par un accumulateur
16 destiné à être rechargé après épuisement. L'accumulateur 16, représenté schématiquement
sur la figure 1, présente typiquement la forme d'une pastille. Il peut être logé dans
le fond de la montre 1. La face inférieure de l'accumulateur 16 qui constitue son
pôle négatif 18 est reliée électriquement au fond métallique et donc à la carrure
métallique 2, c'est-à-dire à la masse de la montre 1, par exemple par l'intermédiaire
d'un contact à ressort fixé sur la surface intérieure du fond de ladite montre 1.
Le pôle positif 20 de l'accumulateur 16 qui est constitué par sa face supérieure est,
de manière habituelle, relié à la borne d'entrée positive 22 du circuit électronique
de commande 14 qui forme le second conducteur d'alimentation du mouvement de la montre
1.
[0019] Il va de soi que la montre, notamment le fond et la carrure de celle-ci, peuvent
être réalisés en un matériau électriquement isolant tel qu'un matériau plastique.
Dans ce cas, il suffit que l'un des pôles de l'accumulateur 16 soit relié par une
liaison électrique à la tige de mise à l'heure 4, l'autre pôle dudit accumulateur
16 restant relié à la borne d'entrée 22 du circuit de commande 14.
[0020] Il va également de soi que les pôles de l'accumulateur 16 peuvent être inversés,
la face inférieure de la pile ronde constituant son pôle positif 20, et le pôle négatif
18 étant alors situé sur le dessus de cette pile. Dans ce cas, le pôle positif 20
est relié électriquement à la masse de la montre 1.
[0021] Comme représenté à la figure 1, la tige de mise à l'heure 4 comprend essentiellement
un axe de commande 24 pénétrant dans une ouverture latérale 26 de la carrure 2 qui
guide l'axe 24 en translation et en rotation. L'ouverture latérale 26 est classiquement
orientée suivant un axe horizontal 3 heures-9 heures. L'axe de commande 24 comporte
d'abord une couronne de remontoir 28 pour que l'utilisateur de la montre 1 puisse
manoeuvrer cet axe 24 en translation et en rotation.
[0022] Il comprend ensuite à son extrémité libre orientée vers le centre de la montre 1
un pignon qui coopère classiquement avec un renvoi denté (non représenté). Le mécanisme
peut ainsi engrener avec des roues dentées 30 qui sont, par exemple, la roue de correction
de la date et éventuellement du jour de la semaine et la roue de correction de l'heure.
L'axe 24 comprend en outre trois gorges 32a, 32b et 32c qui coopèrent avec une extrémité
34a d'un ressort 34 pour définir trois positions axiales dudit axe 24. Sur la figure
1, l'extrémité 34a du ressort 34 est en prise avec la gorge 32b pour définir la position
du mécanisme dans laquelle la roue 30 de correction de la date est entraînée. Lorsque
l'utilisateur amène l'axe de commande 24 dans cette position et le fait tourner, la
rotation du pignon monté à l'extrémité dudit axe 24 fait tourner la roue 30 correspondante
permettant ainsi, par exemple, la correction de la date. De même, lorsque l'axe de
commande est complètement enfoncé, cela correspond à la position neutre dans laquelle
l'axe 24 peut être tourné sans qu'il agisse sur les roues 30. L'axe 24 est maintenu
dans cette position du fait que l'extrémité 34a du ressort 34 est engagée dans la
gorge 32a. Enfin, l'axe 24 peut être amené dans sa deuxième position active dans laquelle
l'extrémité 34a du ressort 34 est engagée dans la gorge 32c. Dans cette troisième
position, la rotation de l'axe de commande 24 fait tourner la roue 30 correspondant
à la correction de l'heure.
[0023] On voit, sur la figure 1, que les pôles positif 20 et négatif 18 de l'accumulateur
16 sont reliés respectivement aux bornes d'entrée positive 22 et négative 36 du circuit
électronique de commande 14. On voit également, sur cette même figure 1, que le bouton-poussoir
6 est relié électriquement au pôle positif 20 de l'accumulateur 16, tandis que la
tige de mise à l'heure 4 est reliée à la masse de la montre 1, c'est-à-dire au pôle
négatif 18 dudit accumulateur 16. ll est ainsi possible, comme on va le voir en détail
ci-dessous, de recharger l'accumulateur 16 depuis l'extérieur de la montre 1 au moyen
d'un appareil de recharge 38 dont les prises électriques 40 et 42 vont être reçues
par le bouton-poussoir 6 et la tige de mise à l'heure 4 respectivement.
[0024] Comme représenté plus particulièrement sur les figures 2 à 4, le bouton-poussoir
6 comporte une tête de poussoir 44 et la tige de poussoir métallique 8. La tige de
poussoir 8 est disposée de manière coulissante à l'intérieur d'un logement 46 de forme
générale cylindrique ménagé dans la carrure 2 de la montre 1. La tige de poussoir
8 se déplace axialement dans le logement 46 à l'encontre de la force de rappel d'un
ressort 48 quand une poussée de commande est appliquée sur la tête de poussoir 44.
[0025] Le ressort de rappel 48 est disposé dans un logement 50 ménagé dans la tête de poussoir
44 et prend appui axialement sur le fond 52 d'une cavité 54 prévue dans la carrure
2. La tige de poussoir 8 présente en un endroit de sa longueur une gorge annulaire
56 dans laquelle est logé un joint d'étanchéité 58. Ce joint 58 assure la fermeture
étanche du logement 46 quand la tige 8 coulisse dans celui-ci lors de l'actionnement
du bouton-poussoir 6 par un utilisateur.
[0026] Le bouton-poussoir 6 comprend également un moyen de retenue 60 qui exerce sur la
tige de poussoir 8 une force suffisante pour agir à l'encontre de la force de rappel
du ressort 48 et empêcher ainsi ladite tige 8 de s'échapper du logement 46 dans lequel
elle coulisse. Le moyen de retenue 60 est une clavette en forme de W qui est engagée
dans une gorge annulaire 62 que présente la tige de poussoir 8 vers son extrémité
opposée à la tête de poussoir 44. En condition normale d'utilisation, la clavette
60 est donc toujours appuyée contre la face intérieure de la carrure 2 de la montre
1. Elle ne se déplace que lorsqu'une poussée de commande est appliquée sur le bouton-poussoir
6.
[0027] La clavette 60 est obtenue par découpage ou estampage d'une feuille métallique selon
un contour particulier et par pliage de façon à exercer, après sa mise en place, à
la fois les fonctions de clavette et de moyen de contact. La clavette 60 se compose
à cet effet de deux lames 64a et 64b s'étendant dans le plan général de ladite clavette
60. Ces deux lames 64a, 64b sont reliées entre elles dans leur partie supérieure par
une encoche 66 en forme de V destinée à venir s'engager dans la gorge annulaire 62
de la tige de poussoir 8 pour former clavette. Vers le bas, chacune des lames 64a,
64b est prolongée au-delà d'une pliure 68a, 68b par une petite patte de contact recourbée
70a, 70b. Il ressort clairement de la figure 5 que la patte de contact 70a se projette
selon un certain angle hors du plan général de la clavette 60 pour établir un contact,
par exemple un contact de masse, sur une zone du circuit imprimé 12 comme on le verra
par la suite. Enfin, l'encoche 66 est prolongée par une languette 72 pliée sensiblement
à 90° par rapport au plan de la clavette 60.
[0028] Le circuit imprimé 12 sur lequel est monté le module électronique de commande 14
comporte deux plages de contact 74a, 74b qui se composent chacune d'un trou semi-cylindrique
présentant une paroi verticale métallisée 76a, 76b disposée en regard des pattes de
contact 70a, 70b respectives de la clavette 60. Un de ces trous est relié électriquement
au module de commande 14, tandis que l'autre trou est relié au pôle positif 20 de
l'accumulateur.
[0029] Lorsqu'on exerce une pression de commande sur le bouton-poussoir 6, la clavette 60
se déplace et ses pattes de contact 70a, 70b viennent toucher les trous métallisés
74a, 74b. Comme décrit ci-dessus, la patte de contact 70a se projette hors du plan
général de la clavette 60. Ainsi, lorsqu'on enfonce le bouton-poussoir 6, cette patte
de contact 70a vient en contact avec le trou métallisé 74a qui lui fait face avant
que l'autre patte de contact 70b ne vienne elle-même toucher le trou métallisé 74b
qui lui correspond, ce qui permet d'éviter les décharges électrostatiques particulièrement
néfastes pour le circuit électronique de commande 14.
[0030] Lorsque les deux pattes de contact 70a, 70b touchent les trous métallisés, il y a
court-circuit entre ces deux trous 74a, 74b, ce qui provoque l'arrivée d'une information
au module électronique de commande 14. Lorsque la montre 1 selon l'invention est placée
sur l'appareil de recharge, le bouton-poussoir 6 reste enfoncé pendant une durée relativement
longue. Le circuit de commande 14 est programmé de façon à ce qu'il comprenne alors
que cette situation ne correspond pas à l'introduction d'une instruction de commande
d'une fonction horlogère de la montre 1, mais à la charge de l'accumulateur 16.
[0031] La languette 72 qui prolonge l'encoche 66 à 90° par rapport au plan de la clavette
60 butte sur le circuit imprimé 12 au cas où la clavette 60 quitterait la gorge annulaire
62 de la tige de poussoir 8 dans laquelle elle est engagée. La clavette 60 ne risque
donc pas de tomber dans le mouvement horloger de la montre qu'elle pourrait endommager.
[0032] Comme déjà décrit ci-dessus, le bouton-poussoir 6 est relié électriquement au pôle
positif 20 de l'accumulateur 16, tandis que la tige de mise à l'heure 4 est reliée
à la masse de la montre 1, c'est-à-dire au pôle négatif 18 dudit accumulateur 16.
Pour recharger l'accumulateur 16 de la montre 1, celle-ci est placée sur l'appareil
de recharge 38. Les prises électriques 40 et 42 de l'appareil de recharge 38 sont
alors reçues par le bouton-poussoir 6 et la tige de mise à l'heure 4 respectivement.
La prise électrique 42 qui vient en contact avec la tige de mise à l'heure 4 peut
se composer d'une simple lame métallique. Lorsque la montre 1 est placée sur l'appareil
de recharge 38, le bouton-poussoir 6 est quant à lui enfoncé dans sa position active
dans laquelle le contact électrique est établi entre le pôle positif 20 de l'accumulateur
16 et la prise électrique 40 de l'appareil de recharge 38.
[0033] Selon une première variante de réalisation, le bouton-poussoir 6 comporte une tête
de poussoir 44 métallique chassée sur la tige de poussoir 8. Il faut alors s'assurer
que cette tête de poussoir 44 métallique ne fait pas court-circuit avec son voisinage.
[0034] Selon une seconde variante de réalisation représentée à la figure 7, la tête de poussoir
44 est faite d'une matière plastique ou élastomère moulée par injection à chaud de
façon à se lier à la tige de poussoir 8. Comme il ressort de la figure 7, la tige
de poussoir 8 métallique arrive à fleur de la tête de poussoir 44 ou fait légèrement
saillie de la surface de ladite tête de poussoir 44, de sorte que le contact électrique
peut être établi avec la prise électrique 40 de l'appareil de recharge 38.
[0035] Selon une autre variante de réalisation représentée à la figure 8, la tige de poussoir
8 est noyée dans la tête de poussoir 44 faite d'une matière plastique ou élastomère
relativement molle. La prise électrique 40 de l'appareil de recharge 38 présente alors
une pointe 78 extrêmement effilée qui est capable de pénétrer aisément dans la matière
molle dont est faite la tête de poussoir 44 et de venir en contact électrique avec
la tige de poussoir 8.
[0036] Dans tout ce qui suit, les parties identiques ou analogues aux parties déjà décrites
en rapport avec la première forme d'exécution sont indiquées avec le même numéro de
référence, mais en ajoutant une apostrophe.
[0037] La pièce d'horlogerie 1 selon l'invention peut comprendre au moins deux organes de
commande commandant chacun au moins une fonction horlogère de ladite pièce d'horlogerie.
Dans l'exemple représenté à la figure 9, ces organes de commande sont constitués par
quatre boutons-poussoirs 6' du genre décrit ci-dessus. Ces quatre boutons-poussoirs
6' comprennent notamment chacun un moyen de retenue 60' découpé et plié de façon à
exercer, après sa mise en place, à la fois les fonctions de clavette et de moyen de
contact. Les moyens de retenue 60' sont des clavettes en regard desquelles est prévue,
à chaque fois, une paire de plages de contact 74'a, 74'b formées dans le circuit imprimé
12'. Ces plages de contact 74'a, 74'b se composent chacune d'un trou semi-cylindrique
présentant une paroi verticale métallisée 76'a, 76'b.
[0038] Conformément à l'invention, un trou de chaque paire de plages de contact 74'a, 74'b
est relié électriquement au module électronique de commande 14', tandis que l'autre
trou est relié à la masse de la montre 1, c'est-à-dire au pôle négatif 18' de l'accumulateur
16'. On fera de même pour les autres paires de trous 74'a, 74'b sauf pour une paire
dont le trou sera relié au pôle positif 20' de l'accumulateur 16'. Ainsi, l'un des
boutons-poussoirs 6', en l'occurrence celui situé en haut et à droite de la figure
9, sera relié au pôle positif 20' de l'accumulateur 16', tandis que les trois autres
boutons-poussoirs 6' seront reliés au pôle négatif 18' de ce même accumulateur 16'.
Ainsi, lors d'une pression simultanée sur deux boutons-poussoirs 6' reliés aux pôles
opposés de l'accumulateur 16', on connecte par l'intermédiaire des tiges de poussoirs
8' respectives de ces deux poussoirs 6' l'appareil de recharge 38' aux bornes dudit
accumulateur 16'.
[0039] Il va de soi que diverses variantes et modifications simples entrent dans le cadre
de la présente invention.
1. Pièce d'horlogerie électrique, notamment montre-bracelet, alimentée en courant électrique
par un accumulateur (16) destiné à être rechargé après épuisement, cette pièce d'horlogerie
(1) comprenant une tige de mise à l'heure (4) et au moins un organe de commande (6)
d'au moins une fonction horlogère de ladite pièce d'horlogerie (1), caractérisée en
ce que la tige de mise à l'heure (4) est reliée électriquement à l'un des pôles (18)
de l'accumulateur (16), et en ce que l'organe de commande (6) peut être relié électriquement
à l'autre pôle de l'accumulateur (16) après pression sur ledit organe (6).
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que la tige de mise
à l'heure (4) comprend un axe de commande (24) et une couronne de remontoir (28),
l'axe (24) comprenant en outre trois gorges (32a, 32b, 32c) qui coopèrent avec une
extrémité (34a) d'un ressort (34) pour définir trois positions axiales dudit axe (24).
3. Pièce d'horlogerie, notamment montre-bracelet, alimentée en courant électrique par
un accumulateur (16) destiné à être rechargé après épuisement, cette pièce d'horlogerie
(1) comprenant au moins un premier et un second organes de commande (6') commandant
chacun au moins une fonction horlogère de ladite pièce d'horlogerie (1), caractérisée
en ce que chacun des premier et second organes de commande (6') peut être relié à
un pôle respectif (18, 20) de l'accumulateur (16) après pression sur ledit organe
(6').
4. Pièce d'horlogerie selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'elle comprend un
troisième organe de commande (6') qui peut être relié à l'un des pôles (18, 20) de
l'accumulateur (16) après pression sur ledit organe (6').
5. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en
ce que le ou les organes de commande (6, 6') sont des boutons-poussoirs.
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 5, caractérisée en ce que le ou les boutons-poussoirs
(6, 6') comprennent chacun un moyen de retenue (60) qui exerce à la fois les fonctions
de clavette et de moyen de contact.
7. Pièce d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisée en ce que le moyen de retenue
(60) est une clavette en forme de W.
8. Pièce d'horlogerie selon la revendication 7, caractérisée en ce que la clavette (60)
comprend deux lames (64a, 64b) s'étendant dans le plan général de la clavette (60),
ces deux lames (64a, 64b) étant reliées entre elles dans leur partie supérieure par
une encoche (66) en forme de V et étant prolongées chacune vers le bas, au-delà d'une
pliure (68a, 68b), par une patte de contact recourbée (70a, 70b).
9. Pièce d'horlogerie selon la revendication 8, caractérisée en ce que l'une des pattes
de contact (70a) se projette selon un angle hors du plan général de la clavette (60).
10. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 8 ou 9, caractérisée
en ce que l'encoche (66) est prolongée par une languette (72) pliée sensiblement à
90° par rapport au plan de la clavette (60).
11. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 5 à 10, caractérisée
en ce que le bouton-poussoir (6) comporte une tête de poussoir (44) et une tige de
poussoir (8) métallique.
12. Pièce d'horlogerie selon la revendication 11, caractérisée en ce que la tête de poussoir
(44) est métallique et est chassée sur la tige de poussoir (8).
13. Pièce d'horlogerie selon la revendication 11, caractérisée en ce que la tête de poussoir
(44) est faite d'une matière plastique ou élastomère et en ce que la tige de poussoir
(8) arrive à fleur de la tête de poussoir (44) ou fait légèrement saillie de ladite
tête de poussoir (44).
14. Pièce d'horlogerie selon la revendication 11, caractérisée en ce que la tige de poussoir
(8) est noyée dans la tête de poussoir (44) faite d'une matière plastique ou élastomère
relativement molle et en ce que l'une des prises électriques (40) de l'appareil de
recharge (38) destiné à recharger l'accumulateur (16) présente une pointe effilée
(78) qui est capable de pénétrer dans la matière molle dont est faite la tête de poussoir
(44) et de venir en contact électrique avec la tige de poussoir (8).
15. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 11 à 14, caractérisée
en ce que la tige de poussoir (8) est disposée de manière coulissante à l'intérieur
d'un logement (46) ménagé dans la carrure (2) de ladite pièce d'horlogerie (1), et
en ce qu'un ressort de rappel (48) est disposé dans un logement (50) ménagé dans la
tête de poussoir (44) et prend appui axialement sur le fond (52) prévu dans ladite
carrure (2).
16. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 7 à 15, caractérisée
en ce qu'elle comprend un circuit imprimé (12) présentant deux plages de contact (74a,
74b) disposées respectivement en regard des pattes de contact (70a, 70b) de la clavette
(60).
17. Pièce d'horlogerie selon la revendication 16, caractérisée en ce que les plages de
contact (74a, 74b) se composent chacune d'un demi-trou cylindrique présentant une
paroi verticale métallisée (76a, 76b), l'un de ces trous étant relié à un module électronique
de commande (14) de ladite pièce d'horlogerie (1), et l'autre trou étant relié à l'un
des pôles (18, 20) de l'accumulateur (16).