[0001] La présente invention concerne une ampoule électrique d'éclairage du type présentant
un axe longitudinal et comportant un filament longitudinal disposé au moins approximativement
suivant l'axe et apte à émettre de la lumière lorsqu'il est alimenté en électricité
et un verre enfermant le filament et présentant autour de celui-ci, au moins pour
l'essentiel, une face périphérique extérieure au moins approximativement cylindrique
de révolution autour de l'axe.
[0002] Les ampoules de ce type, dont un exemple non limitatif est constitué par les ampoules
dites « navette » en raison de leur forme, présentant une symétrie générale de révolution
autour de l'axe et comportant deux bornes axiales de raccordement électrique du filament,
mutuellement opposées longitudinalement, émettent de la lumière dans toutes les directions
radiales lorsque le filament est alimenté en électricité. Or, dans de nombreuses applications,
l'émission de lumière dans certaines directions radiales serait inutile, et l'on associe
alors de telles ampoules à un réflecteur ou miroir qui dévie, dans des directions
dans lesquelles elle est utile, la lumière ainsi émise. C'est le cas, par exemple,
dans les applications de telles ampoules à la réalisation de feux pour véhicules automobiles
ou encore à la réalisation de rampes d'éclairage comportant un support en forme de
réglette longitudinale et une pluralité d'ampoules électriques de ce type, portées
et retenues individuellement par le support sous forme d'un alignement longitudinal.
[0003] Dans de telles applications, actuellement, le réflecteur ou miroir est porté indépendamment
de l'ampoule, extérieurement à celle-ci, par un support qui leur est toutefois généralement
commun et dont le réflecteur ou miroir est généralement solidaire, en en faisant le
plus souvent directement partie intégrante.
[0004] Il en résulte que la direction moyenne d'émission de lumière par l'ensemble constitué
par l'ampoule et le réflecteur ou miroir, que ce soit par émission directe à partir
du filament ou par réflexion d'une partie de la lumière issue du filament, est directement
dictée d'une part par la conformation du réflecteur ou miroir et par son positionnement
par rapport au filament, et d'autre part par l'orientation dans laquelle le support
et, avec lui, le réflecteur sont fixés sur une contrepartie qui, dans le cas d'un
feu d'automobile, est constituée par une pièce de carrosserie et, dans le cas d'une
rampe d'éclairage, est constituée par un élément de façade d'un immeuble, une cloison
intérieure ou une paroi d'un meuble, selon l'utilisation de la rampe d'éclairage.
[0005] Ceci n'entraîne aucun inconvénient dans certaines applications, telles que la signalisation
des automobiles, dans la mesure où, en tout état de cause, le support d'ampoule et
le réflecteur ou miroir font généralement partie intégrante d'un bloc optique de conception
spécifique à chaque véhicule et propre à permettre l'émission de lumière dans des
directions déterminées une fois pour toutes par rapport au véhicule. Par contre, dans
d'autres applications, telles que la réalisation de rampes d'éclairage, la solidarisation
directe ou l'intégration du réflecteur ou miroir au support présente un inconvénient
puisque l'orientation dans laquelle le support est fixé conditionne la direction moyenne
d'émission de lumière par l'ensemble constitué par l'ampoule ou les ampoules et le
support. Or, il est parfois difficile de concilier les impératifs d'installation du
support et les voeux ou besoins en matière d'éclairage ; en outre, la direction moyenne
d'émission de lumière, conditionnée par l'orientation du support, est la même pour
toutes les ampoules sans aucune possibilité de modulation de cette direction moyenne
suivant les zones de la rampe qui se succèdent longitudinalement, par exemple pour
mieux mettre en valeur certains reliefs d'une façade ; de même, la lumière émise dans
de telles conditions présente la forme d'un faisceau d'ouverture déterminée par la
forme du réflecteur ou miroir et il n'est pas possible par exemple d'augmenter cette
ouverture, que ce soit simplement localement ou sur toute la dimension longitudinale
de la rampe.
[0006] Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients et, à cet effet,
la présente invention propose, selon un premier aspect, une ampoule du type indiqué
en préambule, caractérisée en ce qu'elle comporte en outre, extérieurement au verre,
un miroir présentant une surface réfléchissante concave qui est placée localement
au contact du verre et par laquelle le miroir est directement solidarisé avec la face
périphérique extérieure de celui-ci, laquelle surface réfléchissante est définie par
des génératrices longitudinales et présente une section transversale différente de
la section transversale de la face périphérique extérieure du verre, choisie et disposée
par rapport à l'axe de telle sorte que la surface réfléchissante soit tangente à la
face périphérique extérieure du verre le long d'une génératrice longitudinale commune
et par rapport au filament de telle sorte que la surface réfléchissante concentre
en un faisceau d'orientation et d'ouverture prédéterminées la lumière issue du filament
lorsqu'il est alimenté en électricité.
[0007] Certes, on connaît déjà des lampes dont le verre est directement métallisé ou porte
extérieurement une calotte métallique réflectrice directement complémentaire du verre,
mais le but en est généralement simplement d'éviter une émission de lumière dans certaines
directions, la lampe étant par ailleurs associée à des moyens optiques extérieurs
destinés à conformer son émission de lumière en un faisceau d'orientation et d'ouverture
prédéterminées et dans tous les cas solidaires, parfois de façon réglable, non pas
de l'ampoule elle-même mais d'un support de l'ampoule ; il s'agit par exemple de certaines
ampoules utilisées dans des appareils de projection ou encore d'ampoules d'appareils
d'éclairage indirect. Dans de tels cas, la métallisation ou la calotte métallique
a essentiellement une fonction de cache et, si elle permet d'éviter une perte de lumière
en réfléchissant la lumière émise dans sa direction par le filament de l'ampoule,
elle ne joue pas un rôle direct dans la constitution d'un faisceau. On connaît également
des ampoules comportant intérieurement une coupelle métallique réflectrice, et c'est
par exemple le cas de certaines ampoules de projecteur de véhicule automobile ; dans
ce cas également, il s'agit essentiellement de constituer un cache empêchant l'émission
de lumière dans certaines directions, et ce sont d'autres moyens, en pratique un réflecteur
intégré au support de l'ampoule ou solidarisé avec ce support, qui assurent la formation
du faisceau, généralement en coopérant avec des reliefs portés par un globe de fermeture
du projecteur.
[0008] Par contre, dans le cas d'une ampoule conforme à la présente invention, c'est le
miroir directement solidarisé avec le verre de l'ampoule, mais conformé différemment
de ce verre, qui détermine l'orientation et l'ouverture du faisceau.
[0009] Bien qu'une ampoule selon l'invention puisse connaître d'autres applications, cette
possibilité est tout particulièrement intéressante lorsqu'il s'agit de réaliser des
rampes d'éclairage comportant un support longitudinal et une pluralité d'ampoules
électriques du type indiqué en préambule, et la présente invention s'étend, selon
un deuxième aspect, à de telles rampes dans la mesure où l'une, au moins desdites
ampoules est une ampoule selon l'invention.
[0010] Alors, l'orientation et l'ouverture du faisceau ne sont plus conditionnées, du moins
uniquement, par l'orientation dans laquelle le support est installé, mais peuvent
être choisies à volonté, au moins dans une large mesure, grâce au choix d'une ou plusieurs
ampoules selon l'invention.
[0011] Lorsque, selon un mode de réalisation préféré, le support est propre à porter et
retenir individuellement l'ampoule selon l'invention, au nombre d'au moins une, selon
plusieurs orientations autour de son axe, choisies indépendamment de l'orientation
des autres ampoules autour de leur axe, ce que l'on peut obtenir au moyen de supports
connus en eux-mêmes lorsque l'ampoule selon l'invention est du type « navette », et
lorsque l'on utilise sur un même support plusieurs ampoules selon l'invention, il
est possible d'orienter toutes ces ampoules de la même façon, ce qui permet d'obtenir
une direction uniforme d'émission de lumière en bénéficiant de l'avantage de choisir
cette direction de façon indépendante, dans une large mesure, de l'orientation dans
laquelle le support est installé. Il est cependant également possible, dans un tel
mode de réalisation, d'orienter différemment, autour de leur axe, les différentes
ampoules selon l'invention, et l'on peut alors par exemple moduler la direction de
l'éclairage en fonction de reliefs à éclairer, répartis le long de la rampe, en orientant
identiquement un certain nombre d'ampoules voisines dans une zone de la rampe et en
orientant différemment les ampoules dans une autre zone de celle-ci ; il est alors
également possible de faire varier systématiquement l'orientation des ampoules le
long de leur support commun et, ainsi, pour une ouverture donnée du faisceau émis
par chaque ampoule, d'augmenter l'ouverture du faisceau émis par les ampoules considérées
dans leur ensemble ; ainsi, pour répondre aux divers besoins, il n'est pas nécessaire
d'avoir recours à des ampoules selon l'invention dont les miroirs seraient formés
de façon à correspondre à des ouvertures différentes du faisceau émis.
[0012] Il en résulte une large augmentation des possibilités offertes par les rampes d'éclairage
en termes d'adaptation aux besoins.
[0013] Cependant, l'encombrement transversal d'une ampoule selon l'invention n'est pas considérablement
accru du fait de la présence du miroir, si bien qu'elle reste compatible avec les
composants des rampes connues antérieurement, c'est-à-dire peut être montée sur ces
dernières aux lieu et place des ampoules traditionnelles, en elles-mêmes dépourvues
de miroir.
[0014] De façon connue en elle-même, une rampe d'éclairage selon l'invention peut ainsi,
notamment lorsqu'elle est destinée à être utilisée en extérieur, comporter un tube
longitudinal transparent entourant coaxialement les ampoules avec le support et susceptible
d'être, à volonté, fermé de façon étanche ou ouvert, notamment aux fins de changement
des ampoules.
[0015] Diverses conformations du miroir et diverses positions de celui-ci par rapport au
filament de l'ampoule peuvent être envisagées, selon les besoins.
[0016] Lorsqu'il s'agit d'émettre un faisceau parallèle de lumière, une ampoule selon l'invention
se caractérise en ce que la section transversale de la surface réfléchissante est
parabolique et tangente à la section transversale de la face périphérique extérieure
du verre, en ce que son foyer est placé sur l'axe et en ce que sa directrice est située
à une distance de l'axe égale au diamètre extérieur du verre.
[0017] Cependant, il y a lieu de constater que le filament ne coïncide pas nécessairement
avec l'axe ; en particulier, de nombreuses ampoules du type « navette » comportent
un filament enroulé en hélice autour de l'axe si bien que, même avec une surface réfléchissante
de section transversale parabolique, disposée rigoureusement de la façon qui vient
d'être décrite, le faisceau émis par l'ensemble constitué par l'ampoule et son miroir
lorsque le filament est alimenté en électricité n'est qu'approximativement parallèle.
[0018] On peut donc admettre, avec un bon degré d'approximation dans le parallélisme du
faisceau, un mode de réalisation de l'ampoule selon l'invention caractérisé en ce
que la section transversale de la surface réfléchissante est circulaire et tangente
à la section transversale de la face périphérique extérieure du verre, en ce que son
centre est placé sur la section transversale extérieure du verre et en ce que son
rayon est égal au diamètre extérieur du verre. Un tel choix permet de faciliter considérablement
la fabrication du miroir et, par conséquent, de l'ampoule selon l'invention dans son
ensemble puisqu'un cintrage particulièrement simple à réaliser permet, à partir d'une
tôle d'un matériau approprié, par exemple d'aluminium ou d'acier inoxydable, d'obtenir
un miroir convenant à ce mode de réalisation ; naturellement, un tel mode de réalisation
du miroir par cintrage d'une tôle peut être adopté dans le cas d'une section transversale
différente du miroir.
[0019] De préférence, la section transversale de la surface réfléchissante est symétrique
par rapport à un plan passant par l'axe et/ou la surface réfléchissante présente un
développement angulaire au plus égal à 180 degrés, et de préférence proche de 180
degrés, en référence à l'axe, de façon respectivement à rendre indifférent le sens
de montage de l'ampoule sur son support, notamment lorsque ce dernier fait partie
d'une rampe d'éclairage, et à permettre de bénéficier d'une certaine directionnalité
dans l'éclairage obtenu ; toutefois, on ne s'écarterait pas de la présente invention
en donnant la surface réfléchissante des formes différentes.
[0020] Le mode de solidarisation du miroir avec le verre de l'ampoule peut être également
librement choisi, dès lors qu'à la fois, il préserve le pouvoir réfléchissant de la
surface réfléchissante et résiste aux températures de service de l'ampoule.
[0021] De préférence, le miroir est collé à la face périphérique extérieure du verre par
la surface réfléchissante au moyen d'une colle transparente ou translucide, et l'on
a obtenu de bons résultats aux essais, dans le cas d'une ampoule du type « navette
», en utilisant une colle polymérisable par exposition aux ultra- violets, disponible
dans le commerce. Cet exemple n'est en aucune façon limitatif et, en particulier pour
des ampoules fonctionnant à des températures supérieures, l'Homme du métier effectuera
dans chaque cas le choix le mieux approprié ; notamment, on a obtenu de bons résultats
aux essais avec une colle céramique dans le cas d'ampoules halogènes.
[0022] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la
description ci- dessous, relative à deux modes de réalisation d'une ampoule selon
l'invention et à un mode de réalisation d'une rampe d'éclairage selon l'invention,
ainsi que des dessins annexés.
[0023] La figure 1 montre une vue en perspective de cette ampoule électrique selon l'invention,
du type « navette ».
[0024] Les figures 2 et 3 montrent une vue de cette ampoule en coupe transversale courante,
respectivement dans le cas d'une section transversale parabolique de la surface réfléchissante
et dans le cas d'une section transversale en arc de cercle de cette surface réfléchissante.
[0025] La figure 4 montre une vue éclatée, en perpective, d'une rampe d'éclairage selon
l'invention, comportant plusieurs ampoules selon l'invention.
[0026] Naturellement, bien que l'on ait choisi d'illustrer et de décrire une ampoule selon
l'invention du type « navette », les ampoules de nombreux autres types pourraient
être équipés, conformément à la présente invention, d'un miroir extérieur rapporté,
présentant une surface réfléchissante d'une forme différente de la forme extérieure
du verre de l'ampoule et placée localement au contact de ce verre et solidarisée directement
avec celui-ci.
[0027] Telle qu'elle est ainsi illustrée à titre d'exemple non limitatif, sur l'ensemble
des figures, l'ampoule 1 selon l'invention présente un axe longitudinal 2 autour duquel
elle présente une symétrie générale de révolution, notamment en ce qui concerne son
verre 3 qui présente une forme générale tubulaire de révolution autour de l'axe 2,
notamment définie par une face périphérique extérieure 4 cylindrique de révolution
autour de cet axe. Naturellement, le terme « verre » doit être compris ici dans un
sens large, au même titre que dans les expressions « verre de lampe » ou « verre de
lunettes », n'impliquant aucune limitation quant à la nature du matériau constitutif
de ce verre. A l'intérieur du verre 3 est enfermé, de façon étanche, un filament longitudinal
5 qui, dans cet exemple non limitatif, présente la forme générale d'un hélicoïde de
révolution autour de l'axe 2, d'un diamètre petit par rapport au diamètre de la face
périphérique extérieure 4 du verre 3. Pour permettre l'alimentation du filament 5
en électricité, l'ampoule 1 comporte deux bornes axiales 6 mutuellement opposées longitudinalement,
c'est-à-dire disposées respectivement de part et d'autre du verre 3 suivant l'axe
2. Extérieurement, chacune des bornes 6 est délimitée à proximité immédiate de son
raccordement avec le verre 3 par une face périphérique extérieure 7 cylindrique de
révolution autour de l'axe 2, avec un diamètre légèrement inférieur à celui de la
face périphérique extérieure 4 du verre 3, à laquelle cette face 7 se raccorde par
un épaulement transversal, annulaire 8 respectif du verre 3; longitudinalement à l'opposé
de son raccordement avec cet épaulement 8, la face 7 de chaque borne 6 se raccorde
à une face périphérique extérieure 9 de celle-ci, laquelle face 9 est convexe et tronconique
de révolution autour de l'axe 2, et se termine par une pointe 10, disposée suivant
cet axe 2, dans le sens d'un éloignement longitudinal par rapport au verre 3.
[0028] Ces caractéristiques d'une ampoule du type « navette » sont bien connues en elle-même
et ne nécessitent pas davantage de description.
[0029] De façon par contre caractéristique de la présente invention, la face périphérique
extérieure 4 porte, du fait d'une solidarisation directe avec elle, par exemple par
collage au moyen d'une colle transparente ou translucide, polymérisable par une exposition
aux ultra- violets ou de type céramique, un miroir 11 avantageusement réalisé en une
seule pièce par estampage et cintrage d'une tôle de métal possédant de bonnes propriétés
réfléchissantes lorsqu'il est poli et conservant ses propriétés réfléchissantes pendant
toute la durée de vie probable d'une ampoule 1, à savoir par exemple de l'aluminium
ou de l'acier inoxydable.
[0030] Plus précisément, le miroir 11 présente par exemple une forme rectangulaire lorsqu'il
est développé à plat et il est cintré de façon à présenter vers la face périphérique
extérieure 4 du verre 3, partiellement au contact de cette face périphérique extérieure
4, notamment en vue de la solidarisation précitée par collage dans une zone respective
par laquelle s'effectue ce contact et/ou à proximité immédiate d'une telle zone respective,
une surface réfléchissante 12 concave, continue, définie par des génératrices parallèles
à l'axe 2. Cette surface réfléchissante 12 est délimitée par raccordement avec deux
chants longitudinaux 13 du miroir 11 et deux chants transversaux 14 de celui-ci, lesquels
chants 13 et 14 définissent la forme rectangulaire précitée lorsque le miroir 11 est
développé à plat ; chaque chant transversal 14 jouxte un épaulement respectif 8 du
verre 2, la dimension longitudinale du miroir 11, mesurée entre ces chants 14, étant
légèrement inférieure à celle du verre 3 mais supérieure à celle du filament 5, lequel
est centré non seulement transversalement mais également longitudinalement à l'intérieur
du verre 3.
[0031] De préférence, comme il ressort notamment de l'examen des figures 2 et 3, la section
transversale, constante, de la surface réfléchissante 12 du miroir 11, de même que
celui-ci considéré dans son ensemble, est symétrique par rapport à un plan 15 incluant
l'axe 2, et présente en référence à cet axe 2 un développement angulaire au plus égal
à 180 degrés, mais de préférence proche de 180 degrés, de l'un à l'autre des chants
longitudinaux 13.
[0032] Cette section transversale de la surface réfléchissante 12 est différente de la section
transversale de la face périphérique extérieure 4 du verre 3, c'est-à-dire n'est pas
cylindrique de révolution autour de l'axe 2 avec un diamètre identique à celui de
la face périphérique extérieure 4 du verre 3, et elle est choisie et disposée par
rapport à l'axe 2 et, par conséquent, au filament 5 de telle sorte que la surface
réfléchissante 12 concentre en un faisceau 16 d'orientation et d'ouverture prédéterminées
la lumière issue du filament 5 lorsqu'il est alimenté en électricité.
[0033] Les figures 2 et 3 illustrent deux formes de la section transversale de la surface
réfléchissante 12 convenant à cet effet, à titre d'exemples non limitatifs. Dans un
cas comme dans l'autre, compte tenu de la symétrie précitée de la section transversale
de la surface réfléchissante 12 par rapport au plan 15, la direction moyenne 17 d'émission
du faisceau 16 est située dans le plan 15, perpendiculairement à l'axe 5, et tournée
dans le sens d'un éloignement par rapport à celui-ci.
[0034] Dans le cas du mode de réalisation illustré à la figure 2, la section transversale
de la surface réfléchissante 12 est parabolique. Le foyer F de la parabole est placé
sur l'axe 5 et sa directrice Δ située à une distance D de l'axe 5 égale au diamètre
extérieur d du verre 3, c'est-à-dire au diamètre de sa face périphérique extérieure
4, si bien que la surface réfléchissante 12 est tangente à cette face périphérique
extérieure 4 le long d'une génératrice commune 18 parallèle à l'axe 5 et située dans
le plan 17, entre l'axe 5 et la directrice A et à la même distance de l'axe 5 et de
la directrice A. Le collage de solidarisation du miroir 11 avec le verre 3 s'effectue
dans ce cas le long de cette génératrice 18 et, en pratique, généralement à proximité
immédiate de cette génératrice 18, respectivement de part et d'autre de celle-ci,
entre la surface réfléchissante 12 et la face périphérique extérieure 4 du verre 3.
[0035] Dans le cas du mode de réalisation illustré à la figure 3, la section transversale
de la surface réfléchissante 12 est circulaire ; son centre C est situé sur la section
transversale extérieure du verre 3, c'est-à-dire sur la face 4 de celui-ci, et son
rayon R est égal au diamètre d de la section transversale extérieure du verre 3, c'est-à-dire
au diamètre de la face périphérique extérieure 4 de celui-ci, si bien que la surface
réfléchissante 12 est tangente à cette face périphérique extérieure 4 le long d'une
génératrice commune 19 parallèle à l'axe 5, située à l'une des intersections du plan
15 avec la face périphérique extérieure 4 du verre 3, alors que le centre C est situé
à l'autre intersection de ce plan 15 avec cette face périphérique extérieure 4. Le
collage de solidarisation du miroir 11 avec le verre 3 s'effectue dans ce cas le long
de cette génératrice 19 et, en pratique, généralement à proximité immédiate de cette
génératrice 18, respectivement de part et d'autre de celle-ci, entre la surface réfléchissante
12 et la face périphérique extérieure 4 du verre 3.
[0036] Dans le cas de l'un et l'autre de ces modes de réalisation, le faisceau 16 émis par
réflexion sur la surface réfléchissante 12 lorsque le filament 5 est alimenté en électricité
peut être considéré, avec une bonne approximation, comme un faisceau parallèle compte
tenu de la conformation du filament 5 et des inévitables tolérances de cote. Son ouverture,
en coupe transversale, est déterminée par les cotes transversales de la surface réfléchissante
12, notamment par la distance non référencée séparant les chants longitudinaux 13
du miroir 11.
[0037] Naturellement, d'autres conformations pourraient être adoptées pour la surface réfléchissante
12, notamment aux fins d'obtenir soit un faisceau convergent, soit un faisceau divergent,
la détermination de la section transversale respectivement correspondante de la surface
réfléchissante 12 relevant des aptitudes normales d'un Homme du métier.
[0038] Dès lors qu'une ampoule 1 selon l'invention émet un faisceau 16 directif lorsque
son filament 5 est alimenté en électricité, et dès lors que la direction 17 de ce
faisceau est exclusivement fonction de l'orientation de l'ampoule 1 autour de son
axe 2, l'utilisation d'ampoules selon l'invention se révèle particulièrement avantageuse
à la place des ampoules traditionnelles, pour la réalisation de rampes d'éclairage
dont un exemple non limitatif va être décrit à présent en référence à la figure 4.
[0039] De façon connue en elle-même, la rampe d'éclairage 20 illustrée à la figure 4, destinée
à être fixée par exemple le long d'une façade, d'une cloison ou d'une paroi d'un meuble
par des moyens non représentés mais bien connus d'un Homme du métier, présente une
forme allongée suivant un axe qui se confond avec l'axe 2 des ampoules correspondantes
et auquel on attribuera par conséquent la référence numérique 2.
[0040] Notamment lorsqu'elle est destinée à une utilisation en extérieur, elle comporte
avantageusement un tube longitudinal transparent 21, par exemple en verre, intérieurement
et extérieurement cylindrique de révolution autour de l'axe 2 et susceptible d'être,
à volonté, fermé de façon étanche à ses deux extrémités transversales 22 par un bouchon
respectif 23 emboîté de façon amovible afin de permettre l'ouverture du tube 21 à
volonté, notamment aux fins de changer les ampoules 1 qui sont logées à l'intérieur
de ce tube 21 ; l'un des bouchons 23 est traversé de part en part par un conducteur
24 d'alimentation des ampoules 1 en électricité, généralement en très basse tension,
à savoir une tension inférieure à 50 Volts.
[0041] Le tube 21 et les bouchons 23 sont facultatifs dans le cas de rampes 20 destinées
à être installées en intérieur.
[0042] A l'intérieur du tube 21 est retenue, par des moyens non représentés mais connus
d'un Homme du métier, dans une orientation fixe autour de l'axe 2 par rapport au tube
21, une réglette longitudinale 25 décalée par rapport à l'axe 2 et s'étendant de l'un
à l'autre des bouchons 23.
[0043] Cette réglette 25, de conception connue en elle-même et par exemple conforme aux
enseignements du brevet français N°2 123 853 de la Demanderesse, est destinée à la
fois à porter et retenir individuellement les ampoules selon l'invention 1, au même
titre que les ampoules traditionnelles, dans une position dans laquelle elles sont
alignées suivant l'axe 2, et à assurer leur alimentation simultanée en électricité.
[0044] A cet effet, de façon connue en elle-même sous différentes formes de réalisation
et non détaillée ici, par exemple conformément aux enseignements du brevet français
précité de la Demanderesse, la réglette 25, réalisée pour l'essentiel en matériau
électriquement isolant, comporte deux pistes longitudinales 26 électriquement conductrices
mais mutuellement isolées, dont chacune est raccordée , par l'intermédiaire du conducteur
24,à une polarité respective d'une source d'alimentation d'électricité dans le cas
d'une alimentation en courant continu ou respectivement à la phase et au neutre dans
le cas d'une alimentation en courant alternatif.
[0045] De façon également connue, par exemple du fait du brevet français précité de la Demanderesse,
chacune de ces pistes 26 est raccordée électriquement à une série respective de languettes
27 qui, dans chaque série, sont respectivement prévues en autant d'exemplaires que
d'ampoules 1 selon l'invention ou d'autres ampoules et qui alternent, de telle sorte
qu'une languette 27 correspondant à l'une des pistes 26 soit située entre deux languettes
27 correspondant à l'autre piste 26.
[0046] Les languettes 27 sont transversales, et forment une saillie transversale sur une
même face de la réglette 25 de façon à couper l'axe 2, autour duquel elles présentent
une zone d'extrémité libre respective ; elles peuvent fléchir élastiquement de telle
sorte que leurs zones d'extrémité libre, entourant l'axe 2, puissent notamment s'écarter
et se rapprocher par flexion élastique suivant cet axe 2.
[0047] Plus précisément, les languettes 27 reliées respectivement à l'une et l'autre des
pistes 26 sont associées par paires de languettes 27 voisines longitudinalement, dont
l'une est reliée à l'une des pistes 26 et l'autre à l'autre piste 26 et qui sont mutuellement
espacées longitudinalement, notamment dans leurs zones d'extrémité libre entourant
l'axe 2, d'une distance I qui, par élasticité, tend à être légèrement inférieure à
la longueur L d'une ampoule 1, mesurée entre les pointes 10 des bornes 6 et normalisée
dans le cas des ampoules du type « navette ». En outre, suivant l'axe 2, les deux
languettes 27 ainsi appariées sont soient percées d'un trou 28 de diamètre faible
par rapport à celui de la face périphérique extérieure 7 des bornes 6, soit simplement
creusées localement en regard l'une de l'autre, de telle sorte qu'en écartant élastiquement
les extrémités libres des deux languettes 27 ainsi appariées, on puisse introduire
entre elles une ampoule 1 jusqu'à faire coïncider son axe 2 avec l'axe 2 de la rampe
20 puis, en relâchant les languettes 27, les amener en prise par les trous 28 ou les
creux localisés qui les remplacent avec les pointes 10 des bornes 6 de l'ampoule 1
et assurer ainsi à la fois une retenue coaxiale de celle-ci sur la réglette 25, de
façon amovible par écartement volontaire des languettes 27 par exemple lorsqu'il s'agit
de changer une ampoule 1, et une liaison électrique entre chaque borne 6 et une réglette
25 respective.
[0048] Un tel montage, connu en lui-même, permet d'orienter à volonté chaque ampoule 1 autour
de l'axe 2, possibilité dénuée d'intérêt dans le cas d'ampoules traditionnelles, démunies
de miroir 11, alors que cette possibilité est mise à profit, selon l'invention, pour
orienter à volonté autour de l'axe 2, par rapport à la réglette 25, le sens 17 d'émission
de lumière par chaque ampoule 1 lorsque son filament 5 est alimenté en électricité
; les deux languettes 27 associées à chaque ampoule 1 assurent un effet de serrage
longitudinal suffisant, sur les bornes 6 de l'ampoule 1, pour que l'orientation donnée
volontairement à cette ampoule 1 lors de son installation se conserve dans le temps,
en dépit d'un déséquilibre résultant de la présence du miroir 11 dans la plupart des
orientations de l'ampoule 1.
[0049] Chaque ampoule selon l'invention 1 peut ainsi être orientée, indépendamment des autres
ampoules selon l'invention 1, à volonté et sans discontinuité sur au moins 180 degrés,
si l'on se réfère à la direction 17, autour de l'axe 2 dès lors que l'on prend la
précaution de dimensionner le miroir 11, entre ses chants 13, de telle sorte qu'il
ne vienne pas buter sur la réglette 25 quelle que soit l'orientation de l'ampoule
1 autour de l'axe 2 par rapport à cette réglette 25; on peut cependant la plupart
du temps se contenter d'une possibilité d'orientation de chaque ampoule 1 sur moins
de 180 degrés, la seule limite à cet effet étant liée à la venue de l'un des chants
13 du miroir 11 en butée sur la réglette 25.
[0050] Naturellement, les ampoules selon l'invention 1 peuvent alterner avec des ampoules
traditionnelles, démunies de miroir, sur une même réglette 25, de même qu'une même
réglette 25 peut recevoir indifféremment des ampoules selon l'invention 1 et des ampoules
traditionnelles, ce qui permet de réaliser des rampes lumineuses 20 de caractéristiques
différentes à partir des même composantes, à l'exception des ampoules.
[0051] Un Homme du métier comprendra aisément que, bien que l'utilisation d'ampoules de
type « navette » pour réaliser les ampoules 1 selon l'invention soit actuellement
particulièrement préférée en raison des larges possibilités d'orientation de telles
ampoules autour de leur axe 2, sur des réglettes 25 de type standardisé, déjà utilisées
pour des ampoules traditionnelles du type « navette », la présente invention n'est
pas limitée quant au type d'ampoule concerné et l'Homme du métier réalisera dans chaque
cas, sans sortir pour autant du cadre de la présente invention, un mode de liaison
approprié entre l'ampoule selon l'invention 1 et la réglette 25, pour permettre de
disposer de plusieurs possibilités d'orientation de chaque ampoule 1 autour de l'axe
2 par rapport à la réglette 25, de préférence indépendamment d'une ampoule 1 à l'autre.
[0052] De façon générale, la présente invention est susceptible de nombreuses variantes
par rapport aux modes de réalisation qui viennent d'être décrits, sans que l'on sorte
pour autant de son cadre.
1. Ampoule électrique d'éclairage du type présentant un axe longitudinal (2) et comportant
un filament longitudinal (5) disposé au moins approximativement suivant l'axe (2)
et apte à émettre de la lumière lorsqu'il est alimenté en électricité et un verre
(3) enfermant le filament (5) et présentant autour de celui-ci, au moins pour l'essentiel,
une face périphérique extérieure (4) au moins approximativement cylindrique de révolution
autour de l'axe (2),
caractérisée en ce qu'elle comporte en outre, extérieurement au verre (3), un miroir
(11) présentant une surface réfléchissante (12) concave qui est placée localement
au contact du verre (3) et par laquelle le miroir (11) est directement solidarisé
avec la face périphérique extérieure (4) de celui-ci, laquelle surface réfléchissante
(12) est définie par des génératrices longitudinales (18, 19) et présente une section
transversale différente de la section transversale de la face périphérique extérieure
(4) du verre (3), choisie et disposée par rapport à l'axe (2) de telle sorte que la
surface réfléchissante (12) soit tangente à la face périphérique extérieure (4) du
verre (3) le long d'une génératrice longitudinale commune (18, 19) et par rapport
au filament (5) de telle sorte que la surface réfléchissante (12) concentre en un
faisceau (16) d'orientation (17) et d'ouverture prédéterminées la lumière issue du
filament (5) lorsqu'il est alimenté en électricité.
2. Ampoule électrique selon la revendication 1, caractérisée en ce que la section transversale
de la surface réfléchissante (12) est parabolique et tangente à la section transversale
de la face périphérique extérieure (4) du verre (3), en ce que son foyer F est placé
sur l'axe (5) et en ce que sa directrice A est située à une distance D de l'axe égale
au diamètre extérieur d du verre (3).
3. Ampoule électrique selon la revendication 1, caractérisée en ce que la section transversale
de la surface réfléchissante (12) est circulaire et tangente à la section transversale
de la face périphérique extérieure (4) du verre (3), en ce que son centre C est placé
sur la section transversale extérieure du verre (3) et en ce que son rayon R est égal
au diamètre extérieur d du verre (3).
4. Ampoule électrique selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en
ce que la section transversale de la surface réfléchissante (12) est symétrique par
rapport à un plan (15) passant par l'axe (2).
5. Ampoule électrique selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en
ce que la surface réfléchissante (12) présente un développement angulaire au plus
égal à 180 degrés, de préférence proche de 180 degrés, en référence à l'axe (2).
6. Ampoule électrique selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en
ce que le miroir (11) est collé à la face périphérique extérieure (4) du verre (3)
par la surface réfléchissante (12) au moyen d'une colle transparente ou translucide.
7. Ampoule électrique selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en
ce qu'elle est du type « navette », présentant une symétrie générale de révolution
autour de l'axe (2) et comportant deux bornes axiales (6) de raccordement électrique
du filament (5), mutuellement opposées longitudinalement.
8. Rampe d'éclairage comportant une réglette- support longitudinale (25) et une pluralité
d'ampoules électriques du type présentant un axe longitudinal (2) et comportant un
filament longitudinal (5) disposé au moins approximativement suivant l'axe (2) et
un verre (3) enfermant le filament (5) et présentant autour de celui-ci, au moins
pour l'essentiel, une face périphérique extérieure (4) au moins approximativement
cylindrique de révolution autour de l'axe (2), lesdites ampoules (1) étant portées
et retenues individuellement par ladite réglette- support (25) sous forme d'un alignement
longitudinal,
caractérisé en ce que l'une, au moins, desdites ampoules (1) est une ampoule (1)
selon l'une quelconque des revendications 1 à 7.
9. Rampe d'éclairage selon la revendication 8, caractérisée en ce que la réglette- support
(25) est propre à porter et retenir individuellement ladite ampoule (1), au nombre
d'au moins une, selon plusieurs orientations autour de son axe (2), choisies indépendamment
de l'orientation des autres ampoules autour de leur axe (2).
10. Rampe d'éclairage selon l'une quelconque des revendications 8 et 9, caractérisée en
ce qu'elle comporte un tube longitudinal transparent (21) entourant coaxialement les
ampoules (1) avec la réglette- support (25) et susceptible d'être, à volonté, fermé
de façon étanche ou ouvert.