[0001] L'invention a pour objet un chausson de confort essentiellement en mousse et équipé
d'une armature extérieure pour chaussure de sport telle que chaussure de ski ou chaussure
de patin.
[0002] Un tel chausson est connu de la demande de brevet WO 96/13183 et du brevet EP 0 657
112. Dans le document WO 96/13183 la mousse du chausson est thermoformable et il est
prévu de la thermoformer sur une forme. Le matériau utilisé tel que PE et PVA pourrait
être thermoformé sur le pied. Le thermoformage d'un chausson de confort in situ sur
le pied de l'utilisateur est d'ailleurs connu depuis de nombreuses années et il est
décrit notamment dans les documents tels que EP 0 004 829 et JP 246 876.
[0003] On constate que si de nombreux inventeurs se sont préoccupés d'améliorer le thermoformage
in situ de la mousse constituant le chausson, l'armature a été complètement laissée
de côté. Ceci est probablement dû au fait que l'on a toujours clairement distingué
et séparé les éléments de confort et la technique, la mousse du chausson appartenant
au confort alors que son armature est un élément technique.
[0004] Quittant ce mode de pensée, l'invention a pour but d'améliorer l'adaptation d'un
chausson de confort muni d'une armature à la morphologie du pied de l'utilisateur.
[0005] A cet effet, le chausson de confort selon l'invention est caractérisé en ce que son
armature est en matériau thermoformable in situ.
[0006] La mousse pourrait être également en matériau thermoformable in situ.
[0007] L'invention a également pour objet un procédé de mise en forme d'un tel chausson
de confort, caractérisé en ce qu'on dispose le chausson muni de son armature dans
la chaussure et qu'on chauffe l'armature, et le cas échéant également la mousse du
chausson, à sa température de ramollissement VICAT, puis introduit le pied ou un moulage
du pied de l'utilisateur dans le chausson et ferme la chaussure jusqu'à ce que le
matériau de l'armature et, le cas échéant également du chausson, soit suffisamment
refroidi.
[0008] La lecture du document FR 2 739 760 montre à quel point l'idée de thermoformer une
armature in situ était éloignée de l'esprit des inventeurs. Il est dit en effet dans
ce document que l'on s'est aperçu de façon non évidente à priori que le chauffage
direct de la garniture, c'est-à-dire le chausson, disposée à l'intérieur de la chaussure
ne risquait pas d'endommager ni de ramollir la tige externe de cette dernière. L'homme
du métier était donc amené à craindre que le chauffage du chausson ne ramollisse également
son armature.
[0009] L'invention a également pour objet de définir un type d'armature dont la forme est
particulièrement bien adaptée au renforcement d'un chausson, surtout si cette armature
est destinée à être thermoformée in situ.
[0010] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution de l'invention.
[0011] La figure 1 représente un chausson muni de son armature.
[0012] La figure 2 représente l'armature seule.
[0013] Le chausson représenté à la figure 1 comprend une tige 1 constituée, de manière connue,
d'un matériau souple revêtu d'une couche de mousse synthétique thermoformable, par
exemple une mousse thermoplastique à cellules fermées telle que PE-tBDL (polyéthylène
linéaire) ou EVA (éthylène acétate de vinyle), c'est-à-dire un polyéthylène à basse
densité et présentant une température de ramollissement VICAT (norme NF T 51-021)
relativement basse. Intérieurement, la mousse est revêtue d'une couche de Nylon (marque
déposée). Le chausson est muni d'une languette 2 et d'une armature 3 également en
matériau thermoformable présentant une température de ramollissement relativement
basse et dans tous les cas inférieure à 100°C sous charge de 1kg. Ce matériau est
de préférence un polyéthylène à basse densité tel que PE-tBDL présentant une température
de ramollissement sous charge de 1kg inférieure à une fourchette de 50 à 83°C ou EVA
présentant une température de ramollissement de 60 à 80°C pour une teneur en comonomère
de 5 à 20% pour une température de ramollissement inférieure à 50°C pour une teneur
en comonomère de 25 à 40%, ou EMA (éthylène acide métacrylique) ou encore EAA (éthylène
acide acrylique) présentant respectivement des températures de ramollissement de 63°C
et 84 à 74°C.
[0014] L'armature peut être en matériau injecté massif ou alvéolaire ou en une combinaison
de ces deux matériaux.
[0015] L'armature 3 présente une partie centrale 3a s'étendant sur l'arrière du pied, au-dessus
de la zone du talon. De cette partie 2a s'étendent, vers le bas, deux parties 3b et
3c qui passent sous la région malléolaire pour remonter en direction du cou-de-pied.
De la partie centrale 3a partent, en outre, vers le haut, deux branches 3d et 3e qui
s'étendent, légèrement obliquement vers l'avant, de chaque côté de la zone tibiale.
Cette armature assure un maintien optimal du pied et de la cheville. Elle assure également
une transmission précise des efforts entre la jambe, plus particulièrement le tibia,
et le ski sans créer de pression gênante, voire douloureuse, sur des vaisseaux sanguins.
Lors de la pratique du ski, le mouvement du tibia donne la direction de la prise de
carre, c'est-à-dire le côté du ski sur lequel la jambe va prendre appui. Cette transmission
de l'appui tibial est donc essentiel dans la prise de carre et pour la précision de
cette prise de carre.
[0016] La transmission immédiate des efforts entre le ski et la jambe est essentielle, mais
celle-ci ne doit pas se faire au dépend du confort. En effet, si le skieur ressent
une douleur, même légère, due à une compression des vaisseaux sanguins ou d'une pointe
osseuse, ce sentiment d'inconfort se traduit par un sentiment d'insécurité. Il est
donc important que l'armature du chausson ne provoque pas ce sentiment d'inconfort.
La forme de l'armature 3 remplit ces conditions. Cette forme pourrait cependant s'écarter
de la forme représentée.
[0017] L'armature 3 pourrait également équiper un chausson de confort non thermoformable
in situ. Elle pourrait être en un matériau autre qu'un matériau thermoformable.
[0018] Pour le thermoformage du chausson et de son armature, le chausson peut être chauffé
par exemple à l'air chaud.
1. Chausson de confort essentiellement en mousse et équipé d'une armature extérieure,
caractérisé en ce que l'armature est en matériau thermoformable in situ.
2. Chausson selon la revendication 1, caractérisé en ce que la mousse est également thermoformable
in situ.
3. Chausson selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'armature est en matériau
dont la température de ramollissement VICAT sous charge de 1 kg est inférieure à 100°C.
4. Chausson selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'armature est en PE ou EMA
ou EAA.
5. Chausson selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la température de ramollissement
VICAT de l'armature est inférieure à 50°C.
6. Chausson selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'armature est en PE ou EVA.
7. Chausson selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le matériau de
l'armature est massif.
8. Chausson selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le matériau de
l'armature est alvéolaire.
9. Procédé de mise en forme d'un chausson selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé
en ce qu'on dispose le chausson muni de son armature dans la chaussure et qu'on chauffe
l'armature, et le cas échéant la mousse, à sa température de ramollissement VICAT,
puis introduit le pied ou un moulage du pied de l'utilisateur dans la chaussure et
maintient la chaussure fermée jusqu'à refroidissement au moins partiel de l'armature
et, le cas échéant, du chausson.
10. Chausson de confort muni d'une armature (3) pour chaussure de ski, caractérisé en
ce que l'armature présente une partie centrale (3a) s'étendant derrière la cheville
au-dessus du talon et de laquelle s'étendent deux branches (3b, 3c) passant, de chaque
côté du chausson au-dessous de la région malléolaire puis remontent obliquement en
direction du cou-de-pied et deux branches ascendantes (3d, 3e) s'étendant obliquement
de chaque côté de la région tibiale.