(19)
(11) EP 1 111 733 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
27.06.2001  Bulletin  2001/26

(21) Numéro de dépôt: 99440369.9

(22) Date de dépôt:  21.12.1999
(51) Int. Cl.7H01R 31/08, H01R 9/24
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(71) Demandeur: Hager Electro S.A.
67215 Obernai Cedex (FR)

(72) Inventeurs:
  • Sittler, Thierry
    67640 Lipsheim (FR)
  • Weyh, Sébastien
    67600 Kintzheim (FR)

(74) Mandataire: Littolff, Denis 
Meyer & Partenaires, Conseils en Propriété Industrielle, Bureaux Europe, 20, place des Halles
67000 Strasbourg
67000 Strasbourg (FR)

   


(54) Dispositif de raccordement souple


(57) Dispositif de raccordement à languettes fixées à intervalle régulier le long d'au moins une âme conductrice logée dans une enveloppe isolante, lesdites languettes dépassant de ladite enveloppe pour la connexion notamment à des appareils électriques modulaires fixés sur un rail support, caractérisé en ce que la ou les âmes conductrices et l'enveloppe isolante sont constitués d'un matériau flexible, la position relative des languettes, de la ou des âmes et de l'enveloppe isolante étant fixée de manière uniforme sur la totalité de la longueur du dispositif par l'enveloppe isolante de façon à former une structure continue flexible et élastique de longueur quelconque présentant une périodicité spatiale égale à l'entraxe de deux languettes consécutives.




Description


[0001] La présente invention concerne un dispositif de raccordement essentiellement constitué de languettes fixées à intervalles réguliers à au moins une âme conductrice logée dans une enveloppe isolante, lesdites languettes dépassant de l'enveloppe en vue de leur connexion à des bornes électriques.

[0002] Selon un exemple préférentiel, qui ne constitue cependant pas la seule application possible de l'invention, le dispositif de raccordement peut être connecté à des appareils électriques modulaires fixés côte à côte sur un rail support standard, et il fait alors office de barre de pontage.

[0003] Selon l'objectif principal de l'invention, ladite barre de pontage ou plus généralement le dispositif de raccordement est flexible et élastique, et fabriqué par exemple sous la forme d'une barre continue que l'on sectionne à la longueur désirée pour l'application qui en est faite. Dans ce cas, elle peut facilement être stockée sur un rouleau, et déroulée à mesure que l'on veut en sectionner des tronçons.

[0004] Selon un autre objectif possible, l'invention peut être fabriquée sous forme de tronçons de longueurs précises, correspondant par exemple à la largeur des armoires électriques ou des montages que l'on veut installer.

[0005] Lorsque le dispositif de raccordement est mis en oeuvre avec des appareils modulaires classiques, les propriétés mécaniques mentionnées auparavant permettent d'assurer une compatibilité entre appareils modulaires dotés de niveaux de pontage différents, comme des appareils issus de fabrications différentes, ou des appareils issus de gammes échelonnées dans le temps.

[0006] De même, en application avec ces appareils, il permet de réaliser ce qu'il est convenu d'appeler la démontabilité haute, dont on rappelle ci-après la problématique. Les appareils électriques modulaires comportent un boîtier isolant fixable à un rail support profilé normalisé.

[0007] Ledit boîtier comporte à cet effet un socle doté d'un évidement d'allure longitudinale limité à ses extrémités d'une part par une encoche et d'autre part par un loquet de verrouillage, permettant la fixation du boîtier aux rebords du rail. La démontabilité doit s'effectuer par rapport à un dispositif surmontant les appareils agencés sur leur rail.

[0008] Les languettes du dispositif de raccordement faisant alors office de peigne de pontage sont donc prévues pour être raccordées aux bornes des appareils modulaires situées du même côté que l'encoche, à l'opposé par conséquent du loquet coulissable.

[0009] Bien qu'il ne soit ici question que de démontabilité, il est clair que tout ceci s'applique également au montage des appareils.

[0010] Dans ce cadre, lorsqu'un peigne de pontage est fixé à une rangée d'appareils modulaires, le démontage de l'un seulement de ces appareils nécessite en principe que le peigne soit enlevé, sauf lorsque la semelle est équipée d'un dispositif particulier d'escamotage de l'encoche. Dans le premier cas, retirer le peigne impose d'ouvrir toutes les bornes de connexion qui lui sont fixées, ce qui conduit à perdre un temps considérable pour le démontage d'un unique appareil.

[0011] Dans le second cas, le socle de l'appareil peut comporter par exemple un second loquet coulissable pour que l'appareil puisse être déplacé dans une direction parallèle à l'axe de sa semelle d'une course suffisante pour que la languette du peigne soit extraite de la borne, rendant possible le démontage individuel dudit appareil. L'adjonction d'un second loquet implique évidemment de multiples changements dans la conception de l'appareil, qui pèsent lourd en terme de process industriel et aboutissent généralement à augmenter le coût des produits. Une telle solution ne s'applique de plus que pour les appareils fabriqués d'office avec un second loquet, qui ne peut de toute évidence pas équiper a posteriori des appareils issus de gammes plus anciennes.

[0012] Pour répondre au problème de l'extraction individuelle tel que posé ci-dessus, une alternative possible consiste à modifier non pas les appareils modulaires, mais le peigne de pontage lui-même : c'est la perspective permise par le dispositif de raccordement de l'invention, dont les caractéristiques précitées autorisent le montage / démontage individuel des appareils modulaires.

[0013] Pour réaliser les objectifs et fonctionnalités précités, le dispositif de raccordement de l'invention est principalement caractérisé en ce que la ou les âmes conductrices et l'enveloppe isolante sont constitués d'un matériau flexible, la position relative des languettes, de la ou des âmes et de l'enveloppe isolante étant fixée de manière uniforme sur la totalité de la longueur du dispositif par l'enveloppe isolante de façon à former une structure continue flexible et élastique de longueur quelconque présentant une périodicité spatiale égale à l'entraxe de deux languettes consécutives.

[0014] En d'autres termes, sur une longueur indéfinie, une structure souple entoure au moins une âme conductrice d'allure axiale sur laquelle sont fixées périodiquement des languettes de connexion.

[0015] Il suffit de sectionner des tronçons de longueur appropriée à l'utilisation ultérieure pour obtenir par exemple des barres de pontage flexibles permettant d'assurer la compatibilité entre appareils dotés de niveaux de pontage différents, et autorisant de surcroît la démontabilité haute.

[0016] Plus précisément, l'enveloppe isolante consiste en un enrobage isolant flexible et élastique entourant le ou les âmes conductrices et une portion des languettes qui y sont fixées.

[0017] L'élasticité, qui n'est pas requise pour par exemple le stockage en bobines, est en revanche strictement nécessaire pour assurer la démontabilité haute, ainsi que la compatibilité entre appareils dotés de niveaux de pontage non uniformes.

[0018] De préférence, ledit enrobage isolant est réalisé par surmoulage de matière plastique flexible et élastique autour de la structure constituée de l'âme ou des âmes conductrices munie(s) des languettes.

[0019] Le surmoulage aboutit à "noyer" les composants internes (âmes conductrices, portions internes des languettes), à maintenir leur fixation et à revenir à leur positionnement relatif après déformation, quelles que soient les contraintes exercées sur le dispositif de raccordement de l'invention.

[0020] Pour que les fonctions nécessitant un déplacement élastique de la structure puissent être mises en oeuvre, il convient que l'enrobage isolant présente une élasticité autorisant le déplacement transversal d'une languette lorsque les deux languettes adjacentes sont bloquées.

[0021] Selon une possibilité, chaque âme conductrice est constituée d'une tresse multibrin en métal conducteur.

[0022] L'exigence de flexibilité s'accommode bien entendu également d'autres configurations de l'âme conductrice, que l'on peut mettre en oeuvre dans le cadre de l'invention. La tresse multibrin présente toutefois de nombreux avantages : elle est notamment facile à adapter à l'ampérage, et facilite la fixation des languettes.

[0023] Ces dernières sont de préférence constituées de lamelles métalliques soudées ou serties à l'âme ou aux âmes conductrice(s) souple(s). Elles sont par exemple réalisées par découpe dans des feuillards conducteurs et elles présentent, pour un dispositif de l'invention donné, une géométrie et des dimensions identiques.

[0024] Ces languettes, selon l'application qui est faite dudit dispositif, par exemple sous la forme d'un peigne de pontage, peuvent être sectionnées en sortie de l'isolant, notamment lorsque ledit peigne est appliqué à un appareil double dépourvu de deux bornes de connexion adjacentes sur ses petites faces (disjoncteur différentiel...).

[0025] Selon une configuration possible, chaque lamelle métallique est dotée d'une extrémité de largeur réduite prévue pour être insérée dans une lumière pratiquée dans le corps de la lamelle après repliage en boucle de ladite extrémité autour d'une âme conductrice, la partie de ladite extrémité qui dépasse de la lumière étant ensuite élargie pour fixer la boucle.

[0026] L'élargissement de l'extrémité libre de plus petite largeur, permettant de verrouiller la boucle, est réalisé par des moyens classiques du type martelage.

[0027] Selon une possibilité, chaque lamelle est soudée à deux tresses multibrins.

[0028] Une configuration à deux âmes distinctes peut notamment être justifiée par l'intensité du courant prévu pour être véhiculé dans le dispositif de raccordement de l'invention. De multiples autres configurations sont bien entendu réalisables, y compris avec des rangées de lamelles distinctes, si le besoin s'en fait jour.

[0029] L'invention va à présent être décrite plus en détail, en référence aux figures annexées, pour lesquelles :
  • la figure 1 représente une vue en perspective d'un conducteur souple auquel sont fixées des languettes ;
  • la figure 2 est une vue en section transversale de l'ensemble représenté en figure 1;
  • la figure 3 montre une vue en perspective d'une languette ;
  • la figure 4 illustre une variante à deux tresses de l'invention ;
  • la figure 5 est une vue en perspective de la seconde variante avec l'enrobage isolant ; et
  • la figure 6 montre une vue de dessus partielle d'appareils modulaires équipés d'une barre de pontage selon l'invention.


[0030] La figure 1 illustre en fait le coeur de l'invention : au moins un câble ou fil conducteur souple (1) sur lequel sont fixés, à intervalles réguliers, des languettes de connexion (2). De préférence, ledit fil souple (1) est constitué d'une tresse multibrin.

[0031] Lesdites languettes (2), également conductrices, sont composées d'une partie rectiligne (3) destinée à être insérée dans la borne de connexion par exemple d'un appareil électrique modulaire, et d'une partie repliée (4), lieu de la fixation au fil (1)). A l'origine, ces languettes (2) sont réalisées à partir de barrettes découpées dans un feuillard en matériau conducteur, par exemple du cuivre.

[0032] La fixation de ces languettes (2) au câble conducteur (1) apparaît particulièrement bien en figure 2. Dans ce cas, une fixation par sertissage de la languette (2) autour du fil (1) a été choisie, ledit sertissage étant réalisé par repliage et serrage de l'extrémité (4) de la barrette. Ledit serrage est rendu possible par la configuration particulière de la languette, qui apparaît plus clairement en figure 3 : l'extrémité (5) de la partie repliée (4) présente une largeur réduite, conférant à cette extrémité (5) une section apte à s'introduire dans une lumière (6) pratiquée dans la languette (2), dans le début de la portion repliée (4).

[0033] La longueur de l'extrémité (5) de section réduite est prévue de telle sorte qu'un serrage puisse s'exercer sur la tresse (1) (voir figure 2), et que le bout de cette partie, dépassant de la lumière (6), puisse être élargi par exemple par martelage pour bloquer la liaison.

[0034] La figure 4 montre une variante à deux tresses (1, 1') sur lesquelles sont soudées les languettes (2). Dans ce cas, la portion (7) des languettes sur laquelle les tresses (1, 1') sont fixées est d'allure plane, décalée par rapport à la portion rectiligne (3) de la languette, et de surface suffisante pour recevoir deux portions compactées (8) des tresses (1, 1').

[0035] En référence à la figure 5, l'ensemble conducteur décrit à la figure précédente est enrobé dans un matériau isolant souple (9) formant une structure flexible dont dépassent les languettes (2).

[0036] Un peigne de pontage réalisé selon cette variante peut être fabriqué en des longueurs prédéterminées. Dans ce cas, les extrémités latérales sont revêtues d'une couche isolante protégeant l'extrémité de la tresse conductrice (1). Parmi les longueurs intéressantes, on peut citer celles qui correspondent à la largeur d'un coffret ou d'une armoire.

[0037] Selon une alternative possible, la structure de la figure 5 peut être fabriquée au mètre ou au rouleau et coupée à la longueur voulue par l'utilisateur, sur et en fonction des besoins du site. Dans ce cas, la ou les tresses conductrices (1) affleurent les extrémités sectionnées, et il est nécessaire de prévoir un bouchon de protection (non représenté). Ce mode de fabrication, outre sa très grande commodité, offre l'avantage de ne pas constituer de chute : seule la quantité strictement nécessaire à la réalisation du peigne est sectionnée. La configuration de dispositif de raccordement montrée dans cette figure peut de plus être stockée sur des rouleaux ou bobines, ce qui constitue un autre avantage déterminant.

[0038] La fabrication de cette configuration peut se faire par moulage par injection de matière plastique isolante.

[0039] En figure 6, on a représenté une rangée d'appareils modulaires (10) fixés sur un rail normalisé (11), l'un de ces appareils modulaires (10) étant en cours de montage / démontage, et donc décalé latéralement par rapport aux autres.

[0040] La barre de pontage de l'invention est fixée, via les languettes (2) dans les bornes de connexion des appareils (10) contigus à celui que l'on extrait / insère, mais l'élasticité et la flexibilité du dispositif de l'invention permettent cependant la déformation de ladite barre au niveau de l'appareil (10) à extraire / insérer. Cette déformation implique bien entendu que la ou les tresses (1, 1') aient une longueur suffisante, entre deux languettes (2), pour absorber ladite déformation.

[0041] C'est la raison pour laquelle dans les figures précédentes, les tresses (1, 1') sont toujours représentées non tendues, afin de garder une longueur résiduelle aux fins précitées.

[0042] Les variantes illustrées précédemment ne constituent bien entendu que des exemples non exhaustifs de l'invention. Celle-ci englobe au contraire toute variante de forme, configuration, matière, etc... à la portée de l'homme de l'art.


Revendications

1. Dispositif de raccordement à languettes fixées à intervalle régulier le long d'au moins une âme conductrice logée dans une enveloppe isolante, lesdites languettes dépassant de ladite enveloppe pour la connexion notamment à des appareils électriques modulaires fixés sur un rail support, caractérisé en ce que la ou les âmes conductrices et l'enveloppe isolante sont constitués d'un matériau flexible, la position relative des languettes, de la ou des âmes et de l'enveloppe isolante étant fixée de manière uniforme sur la totalité de la longueur du dispositif par l'enveloppe isolante de façon à former une structure continue flexible et élastique de longueur quelconque présentant une périodicité spatiale égale à l'entraxe de deux languettes consécutives.
 
2. Dispositif de raccordement selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'enveloppe isolante consiste en un enrobage isolant flexible et élastique entourant le ou les âmes conductrices et une portion des languettes qui y sont fixées.
 
3. Dispositif de raccordement selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'enrobage isolant est réalisé par surmoulage de matière plastique flexible et élastique autour de la structure constituée de l'âme ou des âmes conductrices munie(s) des languettes.
 
4. Dispositif de raccordement selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que l'enrobage isolant présente une élasticité autorisant le déplacement transversal d'une languette lorsque les deux languettes adjacentes sont bloquées.
 
5. Dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque âme conductrice est constituée d'une tresse multibrin en métal conducteur.
 
6. Dispositif de raccordement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les languettes sont des lamelles métalliques soudées ou serties à l'âme ou aux âmes conductrice(s) souple(s).
 
7. Dispositif de raccordement selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chaque lamelle métallique est dotée d'une extrémité de largeur réduite prévue pour être insérée dans une lumière pratiquée dans le corps de la lamelle après repliage en boucle de ladite extrémité autour d'une âme conductrice, la partie de ladite extrémité qui dépasse de la lumière étant ensuite élargie pour fixer la boucle.
 
8. Dispositif de raccordement selon la revendication 6, caractérisé en ce que chaque lamelle est soudée à deux tresses multibrins.
 




Dessins






















Rapport de recherche