Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention concerne un procédé permettant de contrôler le bon fonctionnement d'un
séchoir à linge, et notamment le degré de séchage du linge traité dans ce séchoir.
[0002] L'invention s'applique à tous types de séchoir à linge, dans lesquels une charge
de linge préalablement lavé est introduite à l'état humide et ressort à l'état sec.
Elle concerne en particulier les séchoirs à linge industriels et semi-industriels,
utilisés notamment, bien que non exclusivement, dans les blanchisseries servant à
traiter le linge en provenance d'établissements hospitaliers.
Etat de la technique antérieure
[0003] Dans les séchoirs à linge, une charge de linge est chauffée et brassée pendant une
période de temps généralement réglable. Une ventilation permet d'extraire de l'appareil
la vapeur d'eau libérée par le linge du fait de son chauffage. Lorsque le cycle de
séchage programmé par l'opérateur est terminé, celui-ci ouvre la porte du séchoir
et extrait la charge de linge dont le traitement vient d'être effectué.
[0004] Quel que soit le type de séchoir utilisé, l'état de sécheresse du linge sortant de
la machine dépend de la nature du textile, de son taux d'humidité lorsqu'il est introduit
dans la machine, de la température de chauffage et de la durée du traitement.
[0005] Habituellement, la température de chauffage et la durée de fonctionnement du séchoir
sont réglées manuellement par l'opérateur. Celui-ci effectue ces réglages essentiellement
en fonction de la nature du textile et de son taux d'humidité à l'entrée du séchoir.
L'état de sécheresse du linge sortant de celui-ci est donc totalement tributaire du
sérieux, de la compétence et de l'expérience de l'opérateur.
[0006] Lorsque le linge traité provient par exemple d'établissements hospitaliers, il peut
arriver que le linge lavé contienne encore des bactéries. Ces bactéries se développeront
alors d'autant plus rapidement que le taux d'humidité résiduelle du linge séché sera
élevé. Il est donc fortement souhaitable de pouvoir maintenir ce taux d'humidité à
zéro ou à une valeur aussi proche que possible de zéro.
Exposé de l'invention
[0007] L'invention a précisément pour objet un procédé conçu pour contrôler de façon précise
et fiable l'efficacité du séchage du linge dans un séchoir à linge, afin notamment
de pouvoir garantir que le taux d'humidité résiduelle du linge traité dans ce séchoir
soit nul ou suffisamment faible pour éviter un développement rapide des bactéries
éventuellement présentes dans le linge.
[0008] Conformément à l'invention, ce résultat est obtenu au moyen d'un procédé de contrôle
du caractère aseptique du linge, préalablement à l'ouverture d'au moins une porte
d'un séchoir à linge, caractérisé en ce qu'il consiste à déterminer le taux d'humidité
résiduelle du linge à l'intérieur du séchoir, à comparer ledit taux à un seuil maximal
admissible et à émettre un signal d'autorisation d'ouverture de la porte lorsque le
taux d'humidité résiduelle est inférieur au seuil maximal admissible.
[0009] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, on détermine le taux d'humidité
résiduelle du linge en continu.
[0010] Par ailleurs, lorsque le séchoir comprend un tambour métallique et au moins un auget
agitateur isolé électriquement de ce tambour, on détermine avantageusement le taux
d'humidité résiduelle du linge en mesurant la résistivité électrique entre l'auget
et le tambour.
[0011] Le seuil maximal admissible est, de préférence, réglable.
[0012] Qu'il soit réglable ou non, ledit seuil est avantageusement au plus égal à 2%.
Brève description des dessins
[0013] On décrira à présent, à titre d'exemple non limitatif, un mode de réalisation préféré
de l'invention, en se référant au dessin annexé, dans lequel la figure unique est
une vue en perspective qui illustre très schématiquement un séchoir à linge dans lequel
le procédé de contrôle selon l'invention est mis en oeuvre.
Description détaillée d'un mode de réalisation préféré de l'invention
[0014] Sur la figure unique, on a représenté très schématiquement un séchoir à linge mettant
en oeuvre le procédé de contrôle selon l'invention. Il est à noter que ce procédé
de contrôle peut s'appliquer à tout type de séchoir à linge, quelle que soit la nature
des moyens utilisés pour assurer le séchage du linge à l'intérieur de la machine.
[0015] Le séchoir illustré schématiquement sur la figure unique comprend une enveloppe parallèlépipédique
10 dans laquelle est logé un tambour métallique 12, apte à tourner autour d'un axe
horizontal. Des moyens de commande (non représentés) logés à l'intérieur de l'enveloppe
10 sont aptes à entraîner le tambour 12 en rotation autour de son axe avec ou sans
inversion de sens.
[0016] La face avant de l'enveloppe 10 comporte une ouverture circulaire centrée sur l'axe
du tambour. Cette ouverture est normalement obturée par une porte 14 apte à pivoter
autour d'une charnière verticale 16. La fermeture de la porte 14 est assurée par un
verrou 18.
[0017] L'ouverture de la porte 14 permet d'accéder à l'intérieur du tambour 12, pour introduire
dans celui-ci une charge de linge à sécher ou en extraire ladite charge lorsque le
cycle de séchage est terminé.
[0018] Le séchoir à linge illustré schématiquement sur la figure unique comprend également
des moyens de chauffage (non représentés) qui peuvent être de nature quelconque (gaz,
électricité, vapeur ou fluide caloporteur).
[0019] Dans un mode de réalisation particulier, nullement limitatif, un ou plusieurs augets
agitateurs (non représentés) sont placés à l'intérieur du tambour 12 afin d'augmenter
le brassage du linge et d'améliorer l'efficacité du séchage.
[0020] Conformément à l'invention, un ou plusieurs capteurs d'humidité 20 sont placés à
l'intérieur du tambour 12, de façon à mesurer le taux d'humidité résiduelle présent
dans le linge contenu dans le séchoir.
[0021] En pratique, le capteur d'humidité 20 peut être constitué par un détecteur apte à
mesurer la résistivité électrique entre le tambour métallique 12 et l'un des augets
agitateurs (non représentés) montés à l'intérieur de celui-ci. Ce détecteur de résistivité
électrique peut alors comprendre une piste conductrice formée sur un auget agitateur
isolé électriquement par rapport au tambour métallique 12, ainsi qu'un ou deux charbons
montés sur le tambour de façon à frotter sur cette piste conductrice.
[0022] D'autres capteurs d'humidité 20 tels que des détecteurs d'absorption infrarouge,
des capteurs mesurant la résistance ohmique du linge ainsi que sa capacité, etc...
peuvent aussi être utilisés, sans sortir du cadre de l'invention.
[0023] Avantageusement, le taux d'humidité résiduelle déterminé par le ou les capteurs 20
est mesuré en continu lorsque le séchoir est en fonctionnement.
[0024] Les signaux délivrés par le ou les capteurs d'humidité 20 sont transmis à un circuit
électronique 22, qui effectue une comparaison entre le taux d'humidité résiduelle
mesuré par le ou les capteurs et un seuil maximal admissible pour le taux d'humidité
du linge extrait du séchoir.
[0025] Avantageusement, le circuit électronique 22 dans lequel est mémorisé le seuil maximal
admissible pour le taux d'humidité résiduelle du linge sortant de la machine est agencé
de façon telle que ce seuil maximal admissible soit réglable.
[0026] Qu'il soit réglable ou non, le seuil maximal admissible pour le taux d'humidité résiduelle
du linge sortant de la machine est, de préférence, au plus égal à environ 2%.
[0027] Tant que la comparaison effectuée par le circuit électronique 22 révèle que le taux
d'humidité résiduelle du linge dans le séchoir est supérieur au seuil maximal admissible,
aucun signal n'est émis et le verrou 18 de la porte 14 reste dans un état verrouillé.
Dans ces conditions, il n'est pas possible d'ouvrir la porte 14 du séchoir.
[0028] En revanche, dès que la comparaison effectuée par le circuit électronique 22 révèle
que le taux d'humidité résiduelle du linge dans le séchoir est inférieur au seuil
maximal admissible, un signal d'autorisation d'ouverture est délivré par ce circuit
et transmis au verrou 18. L'opérateur peut alors actionner ce verrou afin d'ouvrir
la porte 14 et d'extraire du séchoir la charge de linge qui vient d'être traitée.
[0029] Grâce à l'agencement décrit ci-dessus, l'ouverture de la porte 14 du séchoir ne peut
s'effectuer que lorsque le taux d'humidité résiduelle du linge contenu dans le séchoir
est inférieur à un seuil maximal admissible. Par conséquent, la prolifération de bactéries
dans le linge extrait du séchoir peut être évitée.
[0030] Il est à noter que différents agencements complémentaires sont possibles, sans sortir
du cadre de l'invention. Ainsi, il est possible d'équiper le séchoir d'un voyant ou
de tout système analogue apte à avertir l'opérateur qu'un signal d'autorisation d'ouverture
a été émis par le circuit électronique 22 ou, au contraire, qu'un tel signal n'a pas
encore été émis et que l'ouverture de la porte n'est pas possible.
[0031] Par ailleurs, dans le cas d'un séchoir à linge équipé de plusieurs portes, aucune
des portes ne peut être ouverte tant que le signal d'autorisation d'ouverture n'a
pas été émis.
1. Procédé de contrôle du caractère aseptique du linge, préalablement à l'ouverture d'au
moins une porte (14) d'un séchoir à linge, caractérisé en ce qu'il consiste à déterminer
le taux d'humidité résiduelle du linge à l'intérieur du séchoir, à comparer ledit
taux à un seuil maximal admissible et à émettre un signal d'autorisation d'ouverture
de la porte lorsque le taux d'humidité résiduelle est inférieur au seuil maximal admissible.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel on détermine le taux d'humidité résiduelle
du linge en continu.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, dans lequel on détermine
le taux d'humidité résiduelle du linge en mesurant la résistivité électrique entre
un auget agitateur et un tambour (12) du séchoir.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le seuil
maximal admissible est réglable.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le seuil
maximal admissible est au plus égal à 2%.