[0001] La présente invention concerne un dispositif d'appui pour l'avant d'une chaussure
de ski sur un ski et plus particulièrement un perfectionnement destiné à un appui
destiné à limiter le frottement de la surface inférieure avant de la semelle lors
de son déplacement latéral.
[0002] En général, la chaussure d'un skieur est retenue sur le ski de façon déclenchable
par son extrémité avant grâce à une fixation avant communément appelée "butée", et
par son extrémité arrière, et notamment son talon, grâce à une fixation arrière communément
appelée "talonnière".
[0003] En cas d'efforts importants, la libération de la chaussure de ski, mettant en danger
la jambe ou les articulations du skieur, se fait par libération soit de l'avant, soit
du talon de la chaussure, soit des deux à la fois. A cet effet, la butée avant comprend,
par exemple, une mâchoire pivotant au moins latéralement autour d'un axe vertical,
tandis que la talonnière comprend généralement une mâchoire pivotant vers le haut
autour d'un axe transversal, la mâchoire de la butée et celle de la talonnière étant
chacune sollicitées par un système élastique comprenant un ressort de déclenchement
dont la compression est réglable pour assurer au skieur une valeur d'effort pour la
libération de sa chaussure adaptée.
[0004] Il est déjà connu de mettre sous l'avant de la chaussure un dispositif d'appui pour
limiter le frottement de la surface inférieure de l'extrémité avant de la semelle
sur le ski. Ce dispositif est donc fixé ou lié au ski et disposé sous l'avant de la
chaussure entre la semelle et la surface supérieure du ski. Ainsi, l'avant de la semelle
ne repose pas directement sur le ski mais sur ce dispositif d'appui qui est, par exemple,
constitué par un élément fixe comme une plaquette réalisée dans un matériau de faible
coefficient de frottement comme en polytétrafluoréthylène, ou constitué par un élément
mobile accompagnant latéralement l'extrémité de la chaussure lors de ses déplacements
latéraux. Des dispositifs de ce genre sont décrits, par exemple, dans les demandes
de brevets FR 72 26709, 87 07326 et 9614339, publiées respectivement sous les numéros
2 150 314, 2 615 747 et 2 755 868. Un tel dispositif, même s'il apporte déjà au skieur
une amélioration de sa sécurité, n'est toutefois pas totalement satisfaisant.
[0005] En effet, avec les dispositifs actuels, la largeur de la zone d'appui de l'avant
de la chaussure est à la fois moins large que la semelle et moins large que le ski,
il en résulte que l'avant de la chaussure n'est pas retenue dans de bonnes conditions,
ce qui procure une conduite du ski insuffisante surtout lors de la prise de carre.
[0006] La présente invention veut donc résoudre les inconvénients cités précédemment en
proposant un appui assurant à l'extrémité de la chaussure une stabilité améliorée
permettant une meilleure conduite du ski, notamment lors de la prise de carre.
[0007] Ainsi, selon l'invention, le dispositif d'appui d'une chaussure de ski sur un ski
du type destiné à l'appui de la surface inférieure de son extrémité avant et comprenant
une pièce support, est caractérisé en ce que la zone d'appui dudit dispositif a une
largeur plus large que la largeur de la surface inférieure dudit support.
[0008] Selon une caractéristique complémentaire, la largeur de la zone d'appui est avantageusement
comprise entre la largeur du ski et la largeur de la semelle dans la zone de son extrémité
avant en appui sur le dispositif d'appui.
[0009] Selon une autre caractéristique, la largeur de la zone d'appui est supérieure ou
égale à largeur de la semelle.
[0010] Dans un mode préféré du dispositif de l'invention, celui-ci est constitué par un
support fixé sur la surface supérieure du ski et sur lequel est fixée, par tous moyens,
une plaquette antifriction qui constitue la zone d'appui pour la chaussure.
[0011] Dans une variante d'exécution, le dispositif d'appui est constitué par un support
fixé sur la surface supérieure du ski et sur lequel est monté un élément d'appui mobile
transversalement, qui constitue la zone d'appui pour la chaussure.
[0012] On ajoutera que, selon l'invention, les bordures latérales du support dans la zone
où se situe la zone d'appui sont inclinées pour être convergentes vers le bas.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention se dégageront de la description
qui va suivre en regard des dessins annexés qui ne sont donnés qu'à titre d'exemples
non limitatifs.
[0014] La figure 1 est une vue latérale d'un ski avec ses fixations avant et arrière de
retenue de la chaussure ainsi que le dispositif de l'invention.
[0015] La figure 2 est une vue de dessus de la figure 1 sans la chaussure.
[0016] Les figures 3, 4, 5 et 6 représentent le mode d'exécution préféré du dispositif d'appui
selon l'invention.
[0017] La figure 3 est une vue de dessus.
[0018] La figure 4 est une vue latérale.
[0019] La figure 5 est une vue en coupe selon AA de la figure 4.
[0020] La figure 6 est une vue en bout avec le ski et la chaussure.
[0021] La figure 7 est une vue en perspective.
[0022] La figure 8 est une vue schématique représentant la zone d'appui du dispositif d'appui
selon l'invention avec le ski, la semelle de la chaussure et la mâchoire de la butée
de retenue de la chaussure.
[0023] Les figures 9 et 10 sont des vues similaires à la figure 6, représentant deux variantes
d'exécution.
[0024] Les figures 11 et 12 sont des vues schématiques en coupe transversale de deux autres
modes d'exécution possibles du support
[0025] On notera que sur les dessins, la zone d'appui a été illustrée de façon grisée, avec
un ensemble de petits points.
[0026] Comme nous l'avons dit précédemment et comme cela apparaît sur les figures 1 et 2,
la chaussure (1) du skieur est retenue sur le ski (2) de façon déclenchable par son
extrémité avant (3) grâce à une fixation de sécurité avant (4) appelée communément
"butée" et par son extrémité arrière et notamment son talon (5) grâce à une fixation
de sécurité arrière (6) appelée "talonnière".
[0027] Ajoutons que l'avant de la chaussure (3) est en appui par sa surface inférieure (7)
sur le dispositif d'appui (8) de l'invention.
[0028] Le dispositif d'appui (8) selon l'invention, sur lequel est destiné à s'appuyer l'avant
de la semelle, est constitué par un support (9) fixé sur la surface supérieure du
ski et sur lequel est fixée, par tous moyens, une plaquette antifriction (10).
[0029] La pièce support (9) comprend au moins une partie arrière (11) qui comprend la plaquette
antifriction (10), et peut comprendre tel que cela est illustré plus particulièrement
aux figures 3 et 4, une partie avant (12) engagée sous l'embase (13) de la fixation
avant (3). Notons que la pièce support (9) est avantageusement réalisée en matière
plastique comme, par exemple, en résine du type acétale, en polypropylène ou en polyamide
ou en tout autre matériau et est, par exemple, fixée sur le ski par collage, par des
vis ou par sa liaison avec la fixation avant (3) comme, par exemple, avec son embase
telle qu'illustrée.
[0030] Ajoutons que la plaquette antifriction (10) est une plaquette allongée réalisée en
matériau de faible coefficient de frottement ou au moins d'un coefficient de frottement
plus faible que celui du matériau dont est réalisé le support (9). Ainsi la plaquette
antifriction (10) peut être, par exemple, en polytétrafluoréthylène (PTFE) ou en polyéthylène
de haute densité, voire en un matériau tel que du polytétrafluoréthylène chargé de
billes de bronze, ou tout autre matériau.
[0031] La partie avant (12) du support (9) est constituée par une paroi inférieure (14)
bordée latéralement par une paroi périphérique (15) destinée à former avec ladite
paroi inférieure (14) une cuvette (16) destinée à recevoir l'embase (13) de la fixation
avant (4).
[0032] La partie avant (12) est prolongée vers l'arrière par la partie arrière (11) destinée
à recevoir la plaquette antifriction (10).
[0033] Selon une caractéristique de l'invention, la largeur (L1) de la partie avant (12)
du support (9) est avantageusement inférieure ou égale à la largeur (L2) du ski (2),
tandis que la largeur de la partie arrière (11) du support (9) est telle que la zone
d'appui (17) de l'avant de la semelle de la chaussure a une largeur (L3) plus large
que la largeur (L2) qu'a le ski (2) dans la zone correspondante, la mesure de la largeur
étant prise transversalement, c'est-à-dire perpendiculairement à l'axe (P) de symétrie
générale du ski. Ainsi, la largeur (L3) de la plaquette antifriction qui constitue
la zone d'appui (17) est supérieure à la largeur (L2) du ski (2).
[0034] Selon le mode d'exécution illustré aux figures 1 à 7, la plaquette antifriction (10)
est légèrement encastrée dans le support (9) pour ne dépasser vers le haut que très
légèrement. On notera donc que la surface supérieure (18) de la partie arrière (11)
du support (9), c'est-à-dire dans la zone d'encastrement, de la plaquette, a une largeur
(L4) légèrement plus grande que la largueur (L3) de ladite plaquette antifriction
(10). La largeur (L4) de la surface supérieure (18) de la partie arrière (11) où se
trouve ladite plaquette est donc plus large que la largeur (L2) du ski.
[0035] On notera aussi que la partie arrière (11) du support est telle que sa surface inférieure
(15) est, au moins dans la zone où se trouve la zone d'appui, plus petite que la largeur
(L3) de la plaquette antifriction (10) et que la largeur (L4) de la surface supérieure
(18). Aussi, la largeur (L4) de la surface supérieure (18) du support ainsi que la
largeur (L3) de la plaquette antifriction (10) sont supérieures à la largeur (L5)
de la surface inférieure (15) dudit support. On notera que les bordures latérales
(19, 20) du support dans la zone où se situe la zone d'appui (17) sont inclinées pour
être convergentes vers le bas.
[0036] Bien entendu, l'invention concerne aussi un dispositif d'appui du type de celui illustré
à la figure 9 selon lequel le support (9) ne comprend pas d'éléments antifriction,
la chaussure étant directement en appui sur la surface supérieure (18) de la partie
arrière (11) du support qui a une largeur (L4), ladite surface supérieure étant alors
la zone d'appui (17) pour la chaussure.
[0037] Bien entendu, l'invention concerne tout autre type de dispositif d'appui pour l'extrémité
avant de la chaussure comme, par exemple, un dispositif d'appui du type de celui décrit
dans le dépôt de brevet français n° 96 14339 et comprenant un élément mobile d'appui.
Ce type de dispositif est illustré à la figure 10 et comprend un support fixe (9)
sur lequel se déplace latéralement un élément mobile d'appui (21). Dans ce mode d'exécution
et selon l'invention, la largeur (L7) de la zone d'appui est supérieure à la largeur
(L2) du ski.
[0038] On a compris que la largeur (L3, L4, L7) de la zone d'appui (17) doit être la plus
large possible et supérieure à la largeur (L5) de la surface inférieure (15) du support,
du moins dans la zone où se situe la zone d'appui (17). Elle est avantageusement comprise
entre la largeur (L2) du ski et la largeur (L6) de la semelle dans la zone de son
extrémité avant en appui sur le dispositif d'appui. Bien entendu, la largeur (L3,
L4, L7) de la zone d'appui (17) peut être supérieure à la largeur (L6) de la semelle,
mais la largeur (L3, L4, L7) de la zone d'appui (17) est de préférence égale à la
largeur (L6) de la semelle.
[0039] Les figures 11 et 12 sont des vues illustrant d'autres modes d'exécution des bords
latéraux (19, 20) de la pièces support. Selon la figure 11, les bords latéraux (19,20)
sont concaves tandis que, selon la variante de la figure 12, ceux-ci sont réalisés
par une succession de faces. Bien entendu, selon ces deux variantes, la largeur de
la surface supérieure (18) du support est supérieure à la largeur (L5) de sa face
inférieure (15).
[0040] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés
à titre d'exemples, mais elle comprend aussi tous les équivalents techniques ainsi
que leurs combinaisons.
1. Dispositif d'appui (8) d'une chaussure de ski (1) sur un ski (2) du type destiné à
l'appui de la surface inférieure (7) de son extrémité avant (3) et comprenant une
pièce support (9), caractérisé en ce que la zone d'appui (17) dudit dispositif a une
largeur (L3, L4, L7) plus large que la largeur (L5) de la surface inférieure (15)
dudit support (9).
2. Dispositif .d'appui (8) d'une chaussure de ski (1) sur un ski (2) selon la revendication
1, caractérisé en ce que la zone d'appui (17) dudit dispositif a une largeur (L3,
L4, L7) plus large que la largeur (L2) du ski (2).
3. Dispositif d'appui (8) d'une chaussure de ski (1) selon la revendication 2, caractérisé
en ce que la largeur (L3, L4, L7) de la zone d'appui (17) est avantageusement comprise
entre la largeur (L2) du ski et la largeur (L6) de la semelle dans la zone de son
extrémité avant en appui sur le dispositif d'appui.
4. Dispositif d'appui (8) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la largeur
(L3, L4, L7) de la zone d'appui (17) est supérieure à largeur (L6) de la semelle.
5. Dispositif d'appui (8) selon l'une quelconque des revendications 1 à 2, caractérisé
en ce que la largeur (L3, L4, L7) de la zone d'appui (17) est égale à la largeur (L6)
de la semelle.
6. Dispositif d'appui (8) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le dispositif d'appui (8) est constitué par un support (9) fixé sur la surface
supérieure du ski et sur lequel est fixée, par tous moyens, une plaquette antifriction
(10), qui constitue la zone d'appui (17) pour la chaussure..
7. Dispositif d'appui (8) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé
en ce que le dispositif d'appui (8) est constitué par un support (9) fixé sur la surface
supérieure du ski et sur lequel est monté un élément d'appui mobile transversalement
(21), constituant la zone d'appui (17) pour la chaussure.
8. Dispositif d'appui (8) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que les bordures latérales (19, 20) du support (9) dans la zone où se situe
la zone d'appui (17) sont inclinées pour être convergentes vers le bas.