[0001] L'invention concerne un procédé de fabrication d'un fil conducteur réalisé dans un
matériau composite à matrice en cuivre dans laquelle sont dispersées des particules
métalliques ou céramiques, et le fil conducteur obtenu à partir de ce procédé.
[0002] Le cuivre est un matériau largement utilisé, du fait de sa haute conductivité électrique,
en tant que matériau constituant le fil conducteur dans les câbles électriques et
électroniques.
[0003] Cependant, le cuivre présente des caractéristiques mécaniques médiocres souvent insuffisantes
pour qu'il constitue le matériau du fil conducteur de câbles devant présenter une
forte résistance mécanique, notamment en flexion et en torsion.
[0004] Traditionnellement, on utilise alors un alliage de cuivre qui, par différents mécanismes
de durcissement, présente une tenue mécanique supérieure au cuivre, tout en présentant
une conductivité électrique au moins égale à 85 % de la conductivité électrique du
cuivre. Parmi ces alliages, on peut citer Cu-Cd, Cu-Zr, Cu-Fe et Cu-Cd-Cr.
[0005] Parmi ces alliages, le dernier alliage précité (cuivre-cadmium-chrome) est très utilisé
du fait qu'il présente une conductivité électrique intéressante (90 % de celle du
cuivre) et une résistance mécanique bien meilleure que le cuivre (charge à la rupture
en traction = 420 MPa).
[0006] La présente invention a pour objet de fournir un procédé de fabrication permettant
l'obtention d'un fil conducteur présentant une meilleure conductivité électrique que
les alliages de l'art antérieur, en même temps qu'une résistance mécanique accrue,
notamment en torsion et en flexion, ainsi qu'une bonne stabilité à haute température
de ces propriétés mécaniques.
[0007] Le procédé de fabrication selon la présente invention est caractérisé en ce qu'il
comporte les étapes suivantes :
- on fournit un fil de base réalisé dans ledit matériau composite,
- on réalise un revêtement du fil de base avec un matériau ductile afin d'obtenir un
fil primaire présentant un diamètre nominal,
- on réalise le tréfilage dudit fil primaire pour aboutir à un fil secondaire présentant
un diamètre final, et
- on réalise un traitement de recuit dudit fil secondaire afin de relâcher les contraintes
induites par le tréfilage.
[0008] Avantageusement, ledit matériau ductile appartient au groupe comprenant l'argent,
l'or, le platine, le palladium et leurs alliages.
[0009] De manière particulièrement avantageuse, lesdites particules comportent de l'oxyde
d'aluminium, de préférence de 0.2 à 0.4 % en poids du matériau composite.
[0010] Selon une autre disposition avantageuse, ladite étape de revêtement du fil de base
comprend le dépôt par voie électrolytique, d'une couche d'argent présentant une épaisseur
comprise entre 1 et 10 µm, de préférence entre 3 et 6 µm.
[0011] De manière préférentielle, ladite étape de revêtement du fil de base comprend les
étapes suivantes :
- dégraissage alcalin du fil de base,
- rinçage à l'eau du fil de base,
- décapage acide du fil de base,
- rinçage à l'eau du fil de base.
- dépôt par voie électrolytique d'une sous-couche d'argent sur le fil de base,
- dépôt par voie électrolytique d'une couche d'argent sur ladite sous-couche afin de
former le fil primaire, et
- rinçage à l'eau du fil primaire.
[0012] Une solution favorable quant à la technique de fabrication prévoit que le tréfilage
comprend plusieurs passages dans une machine de tréfilage multipasse à froid et permet
d'obtenir un diamètre final pour le fil secondaire au moins cinq fois plus petit que
le diamètre nominal du fil primaire, de préférence sensiblement dix fois plus petit.
[0013] La présente invention a également pour objet un fil conducteur tel qu'il résulte
du procédé de fabrication précité, ce fil conducteur étant réalisé dans un matériau
composite à matrice en cuivre dans laquelle sont dispersées les particules métalliques
ou céramiques, ce fil se caractérisant en ce qu'il comporte en outre un revêtement
en matériau ductile et en ce qu'il présente une conductivité électrique au moins égale
à 92% de la conductivité électrique du cuivre (International Annealed Copper Standard).
[0014] En outre, de préférence, le fil conducteur selon la présente invention se caractérise
en ce que lorsqu'une tresse de blindage électromagnétique de câble est réalisée avec
ledit fil conducteur, lorsque ledit câble est soumis à un million (1.000.000) de cycles
de flexion et de torsion combinées, chaque cycle de flexion et de torsion correspondant
au passage d'un tronçon de câble par rapport à une position initiale, d'une part par
rapport à une direction principale du câble depuis une position 0°, vers une position
à +140°, vers une position à -140° et le retour à la position 0° (torsion), et d'autre
part par rapport à une direction orthogonale à ladite direction principale du câble
depuis une position 0°, vers une position à +140°, vers une position à -140° et le
retour à la position 0° (flexion), ladite tresse présente une variation de résistance
électrique maximale de 7%.
[0015] De plus, de préférence, le fil conducteur présente une valeur de charge à la rupture
en traction supérieure ou égale à 300 Mpa.
[0016] Avantageusement, ledit matériau ductile appartient au groupe comprenant l'argent,
l'or, le platine, le palladium et leurs alliages.
[0017] De manière préférentielle, le matériau ductile est une couche d'argent obtenue par
voie électrolytique et lesdites particules comportent de l'oxyde d'aluminium, de préférence
de 0.2 à 0.4 % en poids du matériau composite.
[0018] Un exemple de réalisation va maintenant être décrit et illustré ci-après. Il est
entendu que la description et les dessins ne sont donnés qu'à titre indicatif et non
limitatif.
[0019] Il sera fait référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une section transversale d'un câble utilisé pour effectuer des tests
de résistance mécanique du fil conducteur objet de la présente invention,
- la figure 2 est une représentation schématique du test de tenue à la flexion et à
la torsion mis en oeuvre, et
- la figure 3 est une courbe comparative de la tenue en flexion et en torsion du câble
de la figure 1 selon qu'il utilise ou non le fil conducteur selon la présente invention.
[0020] Selon une des caractéristiques essentielles de la présente invention, le procédé
de fabrication du fil conducteur utilise un fil de base réalisé dans un matériau composite
à matrice en cuivre dans laquelle sont dispersées des particules métalliques ou céramiques.
Le matériau composite utilisé est donc élaboré par la métallurgie de poudre en faisant
disperser de façon homogène des particules fines métalliques ou céramiques (par exemple
des oxydes, des carbures, des nitrures ou des siliciures) dans une matrice en cuivre.
[0021] Ainsi, l'effet de ces particules dispersées sur la microstructure métallurgique de
cuivre permet, d'une part, d'augmenter les résistances mécaniques du matériau et,
d'autre part, de maintenir cette tenue mécanique jusqu'à de hautes températures, sans
trop altérer la conductivité électrique de la matrice en cuivre.
[0022] Le procédé de fabrication selon la présente invention permet l'obtention d'un fil
conducteur présentant, de manière surprenante, de très hautes performances mécaniques,
de conductivité électrique et de tenue mécanique à haute température.
[0023] Le procédé de fabrication selon la présente invention comprend essentiellement trois
étapes de traitement du fil de base réalisé dans le matériau composite précité, à
savoir successivement l'argentage, le tréfilage et le traitement thermique de recuit.
[0024] Les essais effectués ont utilisé comme matériau composite le "GLIDCOP" (marque déposée)
commercialisé par la société SCM Metal Products Inc. (référence UNS C15 715). Ce matériau
composite contient de 0.25 à 0.35 % en poids de particules d'oxyde d'aluminium dispersées
dans la matrice en cuivre et il possède une conductivité électrique maximale égale
à 92 % de celle du cuivre. La taille de ces particules est comprise entre 3 et 12
nanomètres.
[0025] Un fil de base de diamètre 0.8 mm réalisé dans ce matériau a été utilisé comme point
de départ pour élaborer un fil conducteur selon la présente invention.
[0026] L'étape suivante du procédé de fabrication consiste, notamment afin d'éviter une
rupture du fil de base lors du passage ultérieur dans la machine de tréfilage à froid
permettant la réduction en continu de la section du fil de base, à déposer un revêtement
en argent sur le fil de base, ce revêtement étant préférentiellement réalisé par voie
électrolytique et présentant une épaisseur de 3 à 6 µm.
[0027] De manière plus précise, cette étape de revêtement du fil de base par de l'argent
comprend les étapes suivantes : dégraissage alcalin du fil de base, rinçage à l'eau
du fil de base, décapage acide du fil de base, rinçage à l'eau du fil de base, dépôt
par voie électrolytique d'une sous-couche d'argent sur le fil de base, dépôt par voie
électrolytique d'une couche d'argent sur la sous-couche afin de former un fil primaire,
et rinçage à l'eau du fil primaire.
[0028] Ce fil primaire (fil argenté) est ensuite, dans une deuxième étape, tréfilé en continu
en utilisant une machine de tréfilage multipasse à froid, les dernières filières utilisées
permettant d'aboutir à un fil secondaire présentant un diamètre final de 0.106 mm,
ou 0.100 mm ou 0.079 mm. Au cours de cette étape, on constate que le revêtement en
argent reste continu et homogène et aboutit à une couche d'épaisseur environ 1 µm.
[0029] La dernière étape du procédé de fabrication est constituée d'un traitement thermique.
Ce traitement thermique a pour but de restaurer la ductilité du matériau composite
en atténuant les contraintes internes du matériau créées par l'étape du tréfilage.
Avantageusement, ce traitement thermique va consister en un recuit au cours duquel
le fil secondaire a été porté à une température comprise entre 450 et 520°C pendant
un temps compris entre 150 et 210 min.
[0030] Comme on peut le voir sur le tableau I ci-après, ce traitement thermique du recuit
permet d'améliorer de façon très significative les caractéristiques mécaniques et
électriques des fils tréfilés. Dans ce tableau, on a en effet reporté la valeur de
la charge à la rupture et de l'allongement lors de la rupture dans un essai de traction,
ainsi que la conductivité électrique des fils exprimés en pourcentage de la conductivité
électrique du cuivre dénommée IACS (International Annealed Copper Standard correspondant
à 1,7241 micro.ohms.cm à 20°C).

[0031] De manière étonnante, on constate donc qu'après le traitement de recuit précité,
on obtient un fil conducteur présentant une conductivité électrique de l'ordre de
95 % (94 ou 96 %) de la conductivité électrique du cuivre, c'est-à-dire largement
supérieure à celle du fil de base. En outre, on constate que le fil conducteur selon
la présente invention présente une meilleure conductivité électrique que les alliages
utilisés dans l'art antérieur.
[0032] Afin d'illustrer la tenue thermique du fil conducteur obtenu selon le procédé de
la présente invention, c'est-à-dire la stabilité à haute température de ces propriétés
mécaniques, le test suivant a été mis en oeuvre.
[0033] Un fil conducteur en alliage Cu-Cd et un fil conducteur résultant du procédé selon
la présente invention, les deux fils présentant un diamètre de 0.1 mm, ont été portés
à 400°C pendant une heure. La réduction de la résistance à la rupture en traction
de ces fils a été mesurée à l'issue de ce vieillissement thermique.
[0034] On constate que le fil conducteur en alliage Cu-Cd présente une perte de 20 % de
sa charge à la rupture en traction alors que le fil conducteur selon la présente invention
présente seulement une perte en charge à la rupture de 5 %. Il en résulte donc que
le fil conducteur issu du procédé de fabrication selon la présente invention présente
une meilleure tenue thermique par rapport à un fil conducteur en alliage Cu-Cd.
[0035] Afin de compléter les tests permettant d'évaluer la résistance mécanique du fil conducteur
issu du procédé selon la présente invention, un test de tenue à la flexion et à la
torsion a été mis en place. Dans ce test, le fil conducteur résultant du procédé de
fabrication selon la présente invention a été utilisé pour la formation d'une tresse
de blindage électromagnétique au sein d'un câble électrique qui est illustré sur la
figure 1.
[0036] Ce câble 10 comprend cent quarante deux conducteurs coaxiaux répartis au sein de
huit groupes (référence 12) de seize câbles coaxiaux et de sept paires (référence
14 de câbles coaxiaux). L'ensemble des câbles coaxiaux est torsadé autour d'une fibre
centrale anti-arrachement 16, le tout étant enveloppé dans un ruban 18 entouré de
la tresse de blindage 20, elle-même protégée par une gaine extérieure 22 en matière
plastique.
[0037] Au cours de ce test de tenue à la flexion et à la torsion illustré à la figure 2,
on soumet un échantillon 24 du câble 10 décrit précédemment à des cycles de flexion
et de torsion combinées.
[0038] Au cours de chaque cycle, l'aspect flexion comprend des mouvements de rotation par
rapport à un axe horizontal (X, X'), ces mouvements étant constitués par le passage
de l'échantillon 24 depuis une position initiale 0 à la position +140°, puis son passage
de la position +140° à la position -140° et enfin son passage de la position -140°
à la position initiale 0.
[0039] Pour cela, l'échantillon 24 traverse de manière orthogonale une poutre horizontale
26 entraînée en rotation (mécanisme d'entraînement non représenté) et qui impose le
mouvement décrit précédemment de va-et-vient en rotation (flèche A sur la figure 2)
autour de l'axe horizontal (X, X') qui est parallèle à la direction longitudinale
de la poutre 26.
[0040] Au cours de chaque cycle, l'aspect torsion comprend des mouvements de rotation par
rapport à un axe (Y,Y') orthogonal à l'axe horizontal (X, X') précité, ces mouvements
étant constitués par le passage de l'échantillon 24 depuis une position initiale 0
à la position +140°, puis son passage de la position +140° à la position -140° et
enfin son passage de la position -140° à la position initiale 0.
[0041] A cet effet, un module de torsion 28 traverse la poutre 26 selon l'axe (Y, Y') en
formant une liaison pivot, un tronçon de l'échantillon 24 étant logé de manière solidaire
à l'intérieur du module de torsion 28 selon l'axe (Y,Y').
[0042] Plus précisément, comme on peut le voir sur la figure 2 qui représente sensiblement
la position à +140°, une première extrémité 24a du tronçon de l'échantillon dépasse
d'un premier manchon 28a entouré d'un étrier 28a', ces deux éléments formant une première
partie du module 28, et une deuxième extrémité 24b du tronçon de l'échantillon dépasse
d'un deuxième manchon 28b formant une deuxième partie du module 28.
[0043] Ainsi, l'échantillon 24 est entièrement soumis aux mouvements du module 28, incluant
le mouvement décrit précédemment de va-et-vient en rotation (flèches B sur la figure
2) autour de l'axe (Y, Y') (mécanisme d'entraînement en rotation autour de (Y, Y')
non représenté).
[0044] On comprend que les rotations autour des axes (X, X') et (Y, Y') se déroulent en
même temps, la position angulaire de l'échantillon 24 ayant à chaque instant la même
valeur entre -140° et +140°, d'une part en flexion autour de l'axe (X, X'), et d'autre
part en torsion autour de l'axe (Y, Y').
[0045] A part le tronçon retenu par le module 28, l'échantillon 24 du câble est entièrement
libre de mouvement, donc soumis uniquement à la gravité. Ce test permet notamment
de reconstituer les sollicitations auxquelles est soumis un câble relié à un appareil
électrique médical portatif tel qu'une sonde.
[0046] Cet essai est mis en oeuvre dans les conditions suivantes :
- point de départ :position à 0° correspondant à une position verticale du câble, l'étrier
28a' étant en bas,
- flexion :280°/cycle,
- torsion : 280°/cycle,
- fréquence de cycle : 9 cycles/min,
- nombre de cycles : 1 000 000 au moins sans rupture de fil conducteur dans la tresse.
[0047] A des fins de comparaison, ce même essai a été mis en oeuvre pour un câble A tel
que défini précédemment ayant une tresse de blindage 20 réalisée en alliage Cu-Cd-Cr
et pour un câble B présentant une tresse de blindage 20 réalisée avec le fil conducteur
résultant du procédé de fabrication selon la présente invention.
[0048] Il ressort du graphique de la figure 3 que le câble B présente une résistance électrique
bien plus stable, entraînant par là même une efficacité de blindage plus importante,
que le câble A.
[0049] En effet, dans le cas de l'essai correspondant à la figure 3, on constate une variation
maximale de la résistance électrique de la tresse de 20.4% pour le câble A et de 4.4%
pour le câble B. Au cours d'une campagne d'essais, on a constaté que la valeur la
plus importante de la variation maximale de la résistance électrique d'une tresse
réalisée avec le fil conducteur selon l'invention, c'est-à-dire le plus fort écart
de la résistance électrique au cours d'un essai, est de 7% .
[0050] Le fil conducteur résultant du procédé de fabrication selon la présente invention
apparaît donc comme présentant une plus grande résistance mécanique, alliée à une
meilleure tenue thermique, tout en présentant une conductivité électrique supérieure
aux fils conducteurs de l'art antérieur.
[0051] La présente invention concerne également une tresse de blindage électromagnétique
pour un câble électrique, comprenant au moins un fil conducteur tel que défini précédemment.
1. Procédé de fabrication d'un fil conducteur réalisé dans un matériau composite à matrice
en cuivre dans laquelle sont dispersées des particules métalliques ou céramiques,
caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
- on fournit un fil de base réalisé dans ledit matériau composite,
- on réalise un revêtement du fil de base avec un matériau ductile afin d'obtenir
un fil primaire présentant un diamètre nominal,
- on réalise le tréfilage dudit fil primaire pour aboutir à un fil secondaire présentant
un diamètre final, et
- on réalise un traitement de recuit dudit fil secondaire afin de relâcher les contraintes
induites par le tréfilage.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit matériau ductile appartient
au groupe comprenant l'argent, l'or, le platine, le palladium et leurs alliages.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que lesdites particules comportent de l'oxyde d'aluminium, de préférence
de 0.2 à 0.4 % en poids du matériau composite.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que ladite étape de revêtement du fil de base comprend le dépôt
par voie électrolytique d'une couche d'argent présentant une épaisseur comprise entre
1 et 10 µm, de préférence entre 3 et 6 µm.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite étape de revêtement
du fil de base comprend les étapes suivantes :
- dégraissage alcalin du fil de base,
- rinçage à l'eau du fil de base,
- décapage acide du fil de base,
- rinçage à l'eau du fil de base,
- dépôt par voie électrolytique d'une sous-couche d'argent sur le fil de base,
- dépôt par voie électrolytique d'une couche d'argent sur ladite sous-couche afin
de former le fil primaire, et
- rinçage à l'eau du fil primaire.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que le tréfilage comprend plusieurs passages dans une machine de
tréfilage multipasse à froid et permet l'obtention d'un diamètre final pour le fil
secondaire au moins cinq fois plus petit que le diamètre nominal du fil primaire,
de préférence sensiblement dix fois plus petit.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que ledit traitement de recuit comporte le chauffage dudit fil secondaire
entre 450 et 520°C pendant 150 à 210 minutes.
8. Fil conducteur réalisé dans un matériau composite à matrice en cuivre dans laquelle
sont dispersées des particules métalliques ou céramiques, caractérisé en ce qu'il
comporte en outre un revêtement en matériau ductile et en ce qu'il présente une conductivité
électrique au moins égale à 92% de la conductivité électrique du cuivre (International
Annealed Copper Standard).
9. Fil conducteur selon la revendication 8, caractérisé en ce que lorsqu'une tresse de
blindage électromagnétique de câble est réalisée avec ledit fil conducteur, lorsque
ledit câble est soumis à un million (1.000.000) de cycles de flexion et de torsion
combinées, chaque cycle correspondant, au passage d'un tronçon de câble par rapport
à une position initiale, d'une part, pour la torsion (B), par rapport à une direction
principale (Y, Y') du câble depuis une position 0°, vers une position à +140°, vers
une position à -140° et le retour à la position 0°, et d'autre part, pour la flexion
(A), par rapport à une direction (X, X') orthogonale à ladite direction principale
du câble (Y, Y') depuis une position 0°, vers une position à +140°, vers une position
à -140° et le retour à la position 0°, ladite tresse présente une variation de résistance
électrique maximale de 7%.
10. Fil conducteur selon la revendication 8 ou 9 caractérisé en ce qu'il présente une
valeur de charge à la rupture en traction supérieure ou égale à 300 MPa.
11. Fil conducteur selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit matériau ductile
appartient au groupe comprenant l'argent, l'or, le platine, le palladium et leurs
alliages.
12. Fil conducteur selon la revendication 11, caractérisé en ce que ledit matériau ductile
est une couche d'argent obtenue par voie électrolytique.
13. Fil conducteur selon l'une quelconque des revendications 8 à 12,
caractérisé en ce que lesdites particules comportent de l'oxyde d'aluminium, de préférence
de 0.2 à 0.4 % en poids du matériau composite.
14. Tresse de blindage électromagnétique pour un câble électrique, comprenant au moins
un fil conducteur selon l'une des revendications 8 à 13.