[0001] La présente invention concerne une fixation de ski équipée d'un frein de ski démontable
et pouvant être remonté.
[0002] Pour réaffûter des carres de ski, il est nécessaire de pouvoir enlever le frein de
ski, car les bras de frein gênent cette opération. De plus, en raison de fortes sollicitations
sur les pistes de ski, les bras de frein peuvent se casser, se déformer ou s'user.
Il est donc nécessaire de pouvoir procéder au démontage puis au remontage du frein
de ski.
Etat de la technique
[0003] Les FR-2.668.941, FR-2.265.420, FR-2.692.804 et FR-2.741.275 présentent une fixation
de ski, comprenant une embase, munie d'un frein de ski démontable présentant une armature
de frein. Le frein de ski est toujours assemblé à l'embase par une ou plusieurs vis.
[0004] On connaît d'après le FR-2.383.681 une fixation de ski comprenant une butée avant
et un frein de ski avec sa semelle. La semelle du frein de ski se prolonge par deux
pattes souples s'engageant dans le socle creux de la butée. Ces deux pattes présentent
chacune un plot venant s'enclipser dans une lumière ménagée dans le socle de la butée.
[0005] On connaît également d'après le FR-2.447.732 une fixation de ski comprenant une embase
munie d'un frein de ski démontable présentant une armature de frein. L'armature de
frein se prolonge par une lame souple comprenant deux axes d'arrêts pouvant se loger
par enclipsage dans deux alésages correspondants ménagés dans l'embase.
[0006] Le FR-2.779.971 décrit une fixation de ski, comprenant une embase munie d'un frein
de ski démontable présentant une armature de frein ayant des moyens rigides de retenue.
Les moyens rigides de retenue s'attachent par simple poussée axiale à un verrou mobile
rappelé par ressort.
[0007] Les inconvénients des dispositifs de montage et de démontage de l'art antérieur sont
que le frein de ski se rattache à la fixation par des vis pouvant être perdues. De
plus les vis sont vissées et dévissées et s'érodent et érodent le pas de vis. Les
autres attaches du frein de ski par pièces souples ou par pièces avec ressort nécessitent
une fabrication plus complexe, et l'on risque des ruptures de ces mêmes pièces souples
ou avec ressort, et il peut éventuellement se produire des déplacements et torsions
intempestives lors de l'utilisation sur pistes de ski.
Résumé de l'invention
[0008] L'invention vise à pallier les inconvénients précités en élaborant un frein de ski
montable et démontable ayant une excellente tenue sur une embase de la fixation.
[0009] Le problème posé consiste à prévoir des moyens de retenue du frein de ski coopérant
de manière simple et solide avec un élément complémentaire présent sur l'embase.
[0010] Une fixation de ski, comprenant une embase coulissant sur une glissière posée sur
le ski, munie d'un frein de ski démontable, présente une armature de frein ayant des
moyens rigides de retenue.
[0011] La présente fixation de ski est caractérisée en ce que les moyens rigides de retenue
viennent accrocher, par un mouvement d'engagement longitudinal puis transversal, un
élément fixe solidarisé à l'embase.
[0012] Selon la position de l'élément fixe, l'embase peut comprendre une échancrure afin
de faciliter le déplacement d'engagement de l'armature de frein. Cependant, pour assurer
une retenue latérale de l'armature de frein, lors de l'utilisation, l'échancrure est
préférentiellement fermée par glissière. La partie de retenue de l'armature de frein
peut comprendre au moins une patte, de préférence deux pattes, en forme de crochet
à encoche de mise en prise. Ces deux pattes sont par exemple planes et disposées parallèlement
au plan de l'embase afin de pouvoir s'y engager.
[0013] L'élément fixe destiné à coopérer avec la ou les pattes comprend avantageusement
un nombre de saillies correspondant au nombre de pattes, de préférence deux saillies.
Ces saillies sont à titre d'exemple orientées perpendiculairement par rapport au plan
de l'embase. L'extrémité libre des saillies va de préférence s'encastrer dans la structure
de l'embase afin d'améliorer leur propre résistance à l'arrachement. De cette manière,
les crochets ne vont pas pouvoir se décrocher de l'emprise des saillies lors d'un
éventuel déplacement vertical parasite de ces crochets.
[0014] Pour améliorer davantage la rigidité locale de la fixation à ce niveau, la fixation
peut comprendre une armature-renfort attachée à l'embase, de manière à délimiter un
logement. Les deux pattes s'engagent dans ce logement avant de s'accrocher aux deux
saillies. Dans ce cas, l'armature renfort porte par ailleurs les deux saillies qui
traversent ce logement.
[0015] Afin d'éviter des mouvements de rotation du frein de ski lors de chocs latéraux,
on peut prévoir sur une patte de l'armature de frein une excroissance supplémentaire
disposée sur le côté sans encoche orienté vers l'extérieur. L'excroissance va venir
buter contre une glissière sur le ski. Par ce rattrapage de jeu en latéral, les pattes
ne peuvent pas sortir des saillies pendant des vibrations intempestives, si la fixation
est insérée sur la glissière.
Description des dessins
[0016] L'invention va être explicitée, et ses avantages et diverses caractéristiques ressortiront
mieux lors de la description qui suit d'un exemple non limitatif de réalisation, en
se référant aux dessins annexés donnés à titre d'illustration, dans lesquels :
- la Figure 1 représente une vue en perspective d'une fixation montée sur un ski et
équipée de son frein démontable ;
- la Figure 2 représente une vue en perspective du frein de ski à l'état démonté ;
- la Figure 3 représente une armature du frein de ski accrochée à une armature-renfort
d'une embase de fixation ;
- la Figure 4 représente une vue du dessous d'une embase avec une armature du frein
et une glissière partiellement insérée ;
- la Figure 5 représente une vue longitudinale selon la coupe V-V de la Figure 4, mais
avec la glissière totalement insérée dans l'embase ;
- la Figure 6 représente une vue transversale selon la coupe VI-VI de la Figure 4 ;
et
- la Figure 7 représente une vue transversale selon la coupe VII-VII de la Figure 5.
Description détaillée de l'invention
[0017] Une fixation pour ski 1 comprend une glissière 2 fixée sur un ski 3 et une embase
4, assurant le montage des autres pièces de la fixation, montée coulissante sur la
glissière 2. L'embase 4 est une pièce en matière plastique comportant des pièces de
renfort métalliques 5. Sur l'embase 4 est montée un étrier 6 pouvant pivoter sur l'embase
4 par rapport à un axe vertical. Une plaque d'appui 7, destinée à la pose du talon
de la chaussure de ski, recouvre l'étrier 6. Un corps 8 jouant le rôle d'agrippe-talon
et de poignée de désenclenchement est articulé sur l'étrier.
[0018] La fixation est équipée d'un frein 9 attaché, de manière à pouvoir être monté et
démonté, à l'extrémité de l'embase 4. Ce frein 9 comprend une armature de frein 11
sur laquelle sont articulés deux bras de frein 12, 13 présentant une partie intermédiaire
sensiblement horizontale 14 traversant des trous formés dans des joues latérales de
l'armature 11 et servant de paliers aux bras de frein 12, 13. L'armature 11 est elle-même
montée dans une pièce moulée 16, également traversée par les bras de frein et dont
la forme a une fonction de came commandant le mouvement d'abaissement et de relevage
des bras de frein. Les extrémités supérieures de bras de frein 12 et 13 sont articulées
sous une pédale de frein 17 articulée en outre sur l'armature de frein 11 par l'intermédiaire
d'une biellette 18. Un ressort 19 tendant à soulever la pédale 17, c'est-à-dire à
maintenir les bras de frein 12 et 13 en position abaissée, agit sur la biellette 18.
[0019] L'armature de frein 11 présente deux ailes latérales recourbées 21 et 22, dans lesquelles
vient coulisser la glissière 2, de sorte que l'armature de frein 11 est maintenue
et guidée par la glissière 2 de manière analogue à l'embase de la fixation 4. L'armature
de frein 11 présente en outre une partie de retenue sous la forme de deux pattes 23,
24 dirigées parallèlement au plan de l'embase de la fixation 4, c'est-à-dire au plan
de la glissière 2. Ces pattes 23, 24 sont de forme générale rectangulaire plane et
présentent latéralement, chacune une encoche 26, respectivement 27.
[0020] La patte 23 qui possède son côté lisse orienté à l'extérieur comprend en outre une
excroissance 28 positionnée sur ce côté à l'opposé de l'encoche 26, et se déployant
sensiblement vers le bas à partir du plan de ladite patte 23.
[0021] Au niveau de l'étrier 6 et du frein 9, un premier plan P1 défini par la surface inférieure
intérieure de l'embase 4 de la fixation est décalé verticalement par rapport à un
deuxième plan P2 correspondant au coulissement de la glissière 2, de façon à former
un volume libre 29 de forme générale sensiblement parallélépipédique. Dans ce volume
29, une armature-renfort plate 31, généralement métallique, est montée parallèlement
à l'embase 4, par exemple par rivetage, tout en délimitant à l'aide de fixations perpendiculaires,
un logement 32 entre l'armature-renfort 31 et le premier plan P1 de l'embase 4.
[0022] L'armature-renfort 31 comprend en outre deux saillies fixes 33, 34 qui sont orientées
perpendiculairement par rapport au plan de l'armature-renfort 31 et donc par rapport
au plan de l'embase 4. Les deux saillies 33, 34 se présentent sous la forme de deux
petits parallélépipèdes rectangle, qui sont dirigés vers l'embase 4. Les deux saillies
33, 34 ont une dimension suffisamment grande dans le sens longitudinal pour supporter
les efforts d'arrachement du frein 9 dans le sens longitudinal, par exemple lors de
mise en paire des deux skis pour les transporter.
[0023] La forme des saillies 33, 34 correspond à la forme des encoches 26, 27 des pattes
23, 24. Les deux saillies 33, 34 se prolongent dans l'embase 4 et s'insèrent dans
la structure de l'embase 4.
[0024] Le logement 32 présente à l'avant une ouverture qui permet le passage des deux pattes
23, 24 avec un très faible jeu.
[0025] L'embase 4 comprend en outre une échancrure latérale 36 sous la forme d'une découpe
pratiquée dans la coulisse de l'embase 4.
[0026] Le montage du frein 9 sur l'embase 4 de la fixation 1 va se faire tout d'abord par
poussée selon un mouvement d'engagement longitudinal (flèche L sur la figure 4) suivi
par déplacement selon un mouvement transversal (flèche T sur la figure 4). Ce mouvement
longitudinal L est effectué avec le frein 9 décalé latéralement, afin que l'extrémité
des pattes 23, 24 ne vienne pas buter contre les saillies 33, 34. Le mouvement longitudinal
L permet à l'armature de frein 11 de passer par l'échancrure latérale 36, puis à la
fin de la course, les pattes 23, respectivement 24, vont se positionner en face des
saillies 33, respectivement 34. Le mouvement transversal T va faire que les encoches
26, respectivement 27, des pattes 23, respectivement 24, vont venir buter contre les
saillies correspondantes 33, respectivement 34. Le verrouillage latéral du frein 9
est alors obtenu par la glissière 2, lorsque l'ensemble frein 9 et embase 4 est finalement
engagé sur la glissière 2.
[0027] A l'inverse, le démontage du frein 9 sur l'embase 4 de la fixation va se faire tout
d'abord en désolidarisant l'ensemble frein 9 et embase 4 de la glissière 2, puis en
déplaçant le frein 9 selon un mouvement transversal, et enfin en tirant le frein 9
selon un mouvement de sortie longitudinal.
[0028] Tout démontage intempestif du frein 9 lors de chocs latéraux sur les bras de frein
12, 13 est évité soit dans un sens latéral par encastrage des saillies 33, 34 dans
les encoches 26, 27 des pattes 23, 24, soit dans l'autre sens latéral par la butée
de l'excroissance 28 de la patte 23 contre la glissière 2 du ski.
[0029] La fixation de ski avec son frein démontable n'est pas limitée au mode de réalisation
décrit et illustré. En particulier, le nombre, la disposition et la forme des pattes
23, 24, des encoches 26, 27, et des saillies 33, 34 peuvent varier. Les saillies 33,
34 pourraient également être issues directement de l'embase 4.
1. Fixation de ski, comprenant une embase (4) coulissant sur une glissière (2) posée
sur le ski, munie d'un frein de ski démontable (9), présentant une armature de frein
(11) ayant des moyens rigides de retenue (23, 24), caractérisée en ce que les moyens
rigides de retenue (23, 24) viennent accrocher, par un mouvement d'engagement longitudinal
(L) puis transversal (T) un élément fixe (33, 34) solidarisé à l'embase (4).
2. Fixation selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'embase (4) comprend une
échancrure latérale (36) destinée à permettre l'engagement longitudinal (L) de l'armature
de frein (11), et en ce que ladite échancrure latérale (36) est fermée par la glissière
(2), assurant une retenue latérale de l'armature de frein (11).
3. Fixation selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisée en ce que la
partie de retenue de l'armature de frein (11) comprend une ou plusieurs pattes en
forme de crochet (23, 24) à encoche (26, 27).
4. Fixation selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'elle comprend deux pattes
planes (23, 24) disposées parallèlement au plan de l'embase (4).
5. Fixation selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément
fixe solidarisé à l'embase (4) comprend une ou plusieurs saillies orientées perpendiculairement
par rapport au plan de l'embase (4).
6. Fixation selon la revendication 5, caractérisée en ce que l'élément fixe comprend
deux saillies sensiblement parallélépipédiques (33, 34).
7. Fixation selon la revendication 5 ou la revendication 6, caractérisée en ce que l'extrémité
libre de la ou des saillies (33, 34) s'encastre dans la structure de l'embase (4).
8. Fixation selon l'une des revendications 3 à 7, caractérisée en ce qu'elle comprend
en outre une armature-renfort (31) attachée à l'embase de manière à délimiter un logement
(32) dans lequel s'engagent par insertion les pattes (23, 24).
9. Fixation selon la revendication 8, caractérisée en ce que l'armature-renfort (31)
porte les saillies (33, 34) qui traversent le logement (32).
10. Fixation selon l'une des revendications 3 à 9, caractérisée en ce que l'une des pattes
(23) comprend en outre une excroissance supplémentaire (28) disposée sur le côté extérieur
à l'opposé de l'ouverture du crochet, venant buter contre une glissière (2) sur la
planche de ski.