[0001] La présente invention est relative à un dispositif permettant de contrôler et de
réduire la vitesse d'impact d'un actionneur électromécanique contre des butées d'arrêt
de l'organe commandé par celui-ci et s'applique plus particulièrement, quoique non
exclusivement, à la commande des soupapes d'un moteur à combustion interne.
[0002] De manière connue dans la technique, on sait actionner les soupapes d'un moteur de
véhicule au moyen d'un ensemble mécanique du type usuellement désigné sous le terme
d'arbre à cames, dont la rotation commande le mouvement de ces soupapes pour provoquer
leur déplacement relatif vis-à-vis de leur siège, à l'ouverture ou à la fermeture,
afin de réaliser l'admission et/ou l'échappement des produits de combustion dans les
cylindres de ce moteur.
[0003] Pour obtenir un ajustement variable des angles, c'est-à-dire des instants d'ouverture
et de fermeture de chaque soupape en fonction des conditions d'utilisation du moteur,
en particulier pour optimiser le rendement énergétique de celui-ci, il est également
connu d'utiliser, de façon plus perfectionnée, un ensemble électromagnétique associé
à chaque tige de soupape.
[0004] De manière résumée à ses éléments essentiels, cet ensemble comporte, associés à la
tige de soupape, deux enroulements électromagnétiques voisins mais séparés par un
entrefer dont la distance est sensiblement égale à la course de la tête de la soupape,
la tige étant solidaire d'un plateau transversal en matériau magnétique, logé dans
l'entrefer entre les deux enroulements, de sorte que, selon le sens du courant qui
traverse alternativement ces derniers, ce plateau soit attiré par l'un ou l'autre,
de sorte que la soupape passe de sa position d'ouverture à celle de sa fermeture,
le plateau oscillant de part et d'autre d'une position d'équilibre intermédiaire.
[0005] La tige de soupape est associée à des ressorts travaillant respectivement et simultanément
en compression et en extension ou vice versa selon le cas, en particulier selon le
sens de déplacement de la tige de soupape en direction de l'un ou de l'autre des deux
enroulements, à l'ouverture ou à la fermeture, l'effet de ces ressorts s'ajoutant
à celui de la force d'attraction électromagnétique exercée sur le plateau transversal,
créée alternativement par les enroulements.
[0006] En jouant sur l'intensité du courant dans les deux enroulements, on peut ainsi, de
manière simple, ajuster la vitesse de la tige de soupape dans sa course et la faire
varier en fonction des besoins.
[0007] Les Figures 1a, 1b et 1c illustrent schématiquement un dispositif connu de ce genre.
[0008] Sur ces figures, qui représentent en élévation le dispositif de commande précité,
la référence 1 désigne une tige illustrée en position verticale qui comporte à son
extrémité inférieure une tête de soupape 2 et à son extrémité opposée une portée d'appui
3 pour un ressort 4, monté entre cette portée et une butée fixe 5.
[0009] La tige 1 comporte du côté de la tête de soupape 2 une autre portée d'appui 6 pour
un second ressort 7, monté entre cette portée et un guide fixe 8 présentant un alésage
traversant 9 dans lequel coulisse, selon un mouvement de va-et-vient, l'extrémité
correspondante de la tige 1.
[0010] Cette tige est par ailleurs équipée, entre les portées d'appui 3 et 6 des ressorts
4 et 7, d'un plateau transversal 10 qui, si la tige est verticale, s'étend horizontalement,
ce plateau étant monté dans un entrefer 11 ménagé entre deux électroaimants, respectivement
12 et 13, chacun de ces électroaimants comportant une culasse 14 en matériau magnétique
et un enroulement électrique 15, de sorte que le passage d'un courant dans les enroulements
des deux électroaimants provoque sur le plateau 10 un effet d'attraction par l'un
de ces électroaimants et de répulsion par l'autre, la tête de soupape 2 oscillant
ainsi entre deux positions où le plateau est au contact de l'un ou de l'autre des
électroaimants.
[0011] La Figure 1a illustre la position d'équilibre de l'ensemble ainsi envisagé, dans
laquelle le plateau 10 est sensiblement au milieu de l'entrefer 11 entre les deux
électroaimants 12 et 13, la Figure 1b représentant la position où ce plateau s'est
déplacé pour être au contact de l'électroaimant 12 et la Figure 1c celle où, à l'inverse,
le plateau est appliqué contre l'électroaimant 13.
[0012] Au cours des déplacements du plateau 10, de part et d'autre de sa position d'équilibre
intermédiaire, les ressorts 4 et 7 se sont respectivement contractés ou étirés, ou
inversement, les deux positions atteintes par la tête de soupape, représentées sur
les figures 1b et 1c, correspondant pour la première à celle où la soupape est supposée
fermée en s'appliquant sur un siège (non représenté) et pour la seconde à celle où
la soupape est ouverte.
[0013] Le fonctionnement d'un tel ensemble actionneur est relativement simple, les moyens
nécessaires pour faire osciller le plateau 10 porté par la tige 1 de part et d'autre
de sa position d'équilibre ne présentant pas de difficultés majeures pour être réalisés
industriellement.
[0014] Toutefois, cet ensemble présente des inconvénients. En effet, lorsqu'on libère le
plateau 10 depuis la position illustrée sur la Figure 1b, c'est-à-dire en position
de fermeture de la soupape 2, les ressorts 4 et 7 doivent assurer le déplacement de
la tige jusqu'à la position opposée du plateau, représentée sur la Figure 1c, ceci
aux frottements près de la tige dans l'alésage 9 du guide 8.
[0015] L'électroaimant 13 est alors alimenté en courant afin de générer un effort permettant
de compenser ces frottements et d'amener le plateau 10 dans sa position finale, soupape
2 ouverte.
[0016] Lorsque le plateau 10 est en butée, un courant plus faible traverse encore l'enroulement
de l'électroaimant afin d'assurer un effort suffisant pour maintenir les pièces dans
cette position, ce courant étant ensuite coupé pour permettre à la tige de soupape
d'inverser son mouvement, selon un déplacement symétrique du précédent.
[0017] Or, la non reproductibilité des frottements en cours d'utilisation d'un tel actionneur
électromécanique, dans un moteur à combustion interne notamment, liée à la température
variable de l'ensemble et en particulier de l'huile dans laquelle baignent les pièces
correspondantes, huile dont la quantité peut varier, ainsi qu'aux tolérances de fabrication,
oblige à surdimensionner l'effort produit par chacun des deux électroaimants à tour
de rôle pour assurer le déplacement sûr du plateau jusqu'à l'une ou l'autre de ces
deux positions, la tête de soupape étant convenablement amenée en position d'ouverture
ou de fermeture.
[0018] De ce fait, le plateau est accéléré en fin de course, sa vitesse au moment de l'impact
final sur l'électroaimant lorsque la soupape s'ouvre ou se ferme étant relativement
élevée, de l'ordre de 1 m/sec. Il en résulte un bruit non négligeable lors du fonctionnement
du moteur.
[0019] Pour pallier cet inconvénient et réduire le bruit ainsi créé sans modifier la vitesse
d'impact, diverses solutions ont déjà été proposées.
[0020] Une première possibilité consiste à insonoriser l'environnement mécanique de l'actionneur
pour réduire la transmission du bruit vers l'extérieur du capot du moteur, cette solution
n'agissant pas sur la cause du problème, tout en alourdissant le véhicule.
[0021] Une solution différente dans son principe consiste à diminuer l'effort créé par chacun
des électroaimants, en particulier pour ajuster cet effort à la valeur juste nécessaire
pour produire une réduction de l'accélération du plateau en fin de course. Cette solution
est illustrée notamment dans les documents de brevet DE-A-19623698, DE-C-19735375,
US-A-5769043 et EP-B-0662697.
[0022] Cette solution est efficace mais difficile à mettre en oeuvre et surtout très coûteuse.
Elle nécessite un capteur permettant de connaître de façon précise la position du
plateau à chaque instant et un microprocesseur qui calcule et ajuste en permanence
le courant dans l'enroulement de l'électroaimant. L'environnement du capteur, du fait
de la température et des vibrations, pose des problèmes pour obtenir une mesure fiable
et suffisamment rapide, ce qui complique la réalisation de l'asservissement en accroissant
de façon rédhibitoire la puissance de calcul nécessaire.
[0023] Une dernière solution consiste à accroître l'effort résistant aux déplacements du
plateau à la fin de ses mouvements vers l'un ou l'autre des deux électroaimants, afin
de diminuer son accélération et de réduire la vitesse d'impact de ce plateau.
[0024] Dans ce but, on peut utiliser des bobines électromagnétiques complémentaires pour
créer un effort résistant s'exerçant en sens inverse de celui qui provoque l'attraction
du plateau. Cette solution est complexe et coûteuse car elle nécessite des enroulements
additionnels, en créant des problèmes d'encombrement pour l'actionneur et un accroissement
de la consommation électrique pour le véhicule (voir par exemple DE-U-29615396, US-A-5730091
ou WO-A-9810175).
[0025] On peut également utiliser un amortisseur du genre notamment butée hydraulique, ce
qui nécessite des pièces complémentaires en mouvement et une alimentation spéciale
en huile, la butée augmentant les efforts magnétiques à produire pendant la phase
où la tête de soupape reste en position d'ouverture ou de fermeture avant d'inverser
son déplacement (voir par exemple DE-A-19646938).
[0026] De même, l'utilisation d'un ressort supplémentaire, apte à ne produire un effort
que pendant la dernière partie du déplacement, si elle est plus simple sur le plan
mécanique, présente l'inconvénient d'accroître les efforts proportionnellement à la
position du plateau, de sorte que ceux-ci sont les plus élevés lorsque ce plateau
est en position finale, la consommation électrique étant augmentée de façon très importante.
[0027] La présente invention est relative à un dispositif de contrôle et de limitation de
la vitesse d'impact en fin de course d'un actionneur du genre précité, qui s'apparente
aux dernières solutions évoquées ci-dessus, en permettant un accroissement de l'effort
résistant exercé sur le plateau porté par la tige de la soupape dans l'application
plus spécialement considérée, cet effort accru étant créé pendant une partie seulement
du déplacement de l'actionneur, dans le but de diminuer sa vitesse juste avant l'instant
où il atteint l'une ou l'autre de ses positions finales, à l'ouverture ou à la fermeture
de la tête de soupape.
[0028] Le DE-A-19646937 illustre un dispositif similaire dans lequel le plateau oscillant
porté par la tige de soupape comporte des butées en un matériau élastomère, montées
de telle sorte que ces butées fassent partiellement saillie hors du contour apparent
du plateau, en direction respectivement de l'un et l'autre des deux électroaimants
et en particulier de la culasse rigide de ces derniers.
[0029] De ce fait, ces butées élastiques logées, selon le brevet antérieur cité, dans des
rainures ouvertes et parallèles, ménagées en regard l'une de l'autre dans les faces
opposées du plateau, viennent en contact avec les extrémités de la culasse des électroaimants
et procurent un amortissement efficace du mouvement de la tige en fin de course.
[0030] Toutefois, cette solution présente encore des inconvénients, en dépit de sa simplicité.
[0031] En effet, à partir du moment où les butées élastiques sont montées dans des rainures
creusées dans le plateau, il en résulte une diminution de la "section de fer" à cet
endroit, c'est-à-dire de la section de métal à travers laquelle passent les lignes
du champ magnétique créé par l'électroaimant correspondant.
[0032] Notamment, ces lignes de champ ne disposent que d'un passage étroit au niveau des
butées, dans la section du plateau qui sépare les deux rainures opposées recevant
ces butées dans l'une et l'autre des faces de celui-ci. Dès lors, pour conserver de
bonnes performances à l'ensemble, il est nécessaire d'utiliser un courant plus important
à la traversée de la bobine de chacun des deux électroaimants ou encore de surdimensionner
ces bobines, ce qui est pénalisant.
[0033] A noter qu'une solution envisageable pourrait être dans ce cas, pour ne pas diminuer
la section de fer, d'éliminer les rainures et de coller ou autrement fixer les butées
sur les surfaces opposées du plateau ; cependant, dans ce cas, ces derniers seraient
sensiblement alourdis, entraînant les mêmes contraintes que celles évoquées plus haut.
[0034] La présente invention concerne un perfectionnement apporté à la réalisation de butées
élastiques permettant d'amortir l'impact du plateau en fin de course sur les culasses
des deux électroaimants, qui élimine les derniers inconvénients précités.
[0035] A cet effet, le dispositif pour contrôler et réduire la vitesse d'impact d'un actionneur,
comprenant une tige de commande soumise à un déplacement en va-et-vient selon son
axe, cette tige étant solidaire d'un plateau transversal présentant deux faces opposées
s'étendant sensiblement perpendiculairement à la tige et se déplaçant dans un entrefer
délimité par au moins un électroaimant attirant alternativement le plateau en combinaison
avec un effort créé par des ressorts antagonistes agissant sur la tige, le plateau
se déplaçant de façon oscillante à partir d'une position d'équilibre intermédiaire
entre deux positions finales dans lesquelles il entre en contact avec un électroaimant,
se caractérise en ce que, au moins un des électroaimants comporte, en regard du plateau
transversal solidaire de la tige, au moins une butée élastique fixée à l'électroaimant
et contre laquelle le plateau vient en contact en fin de course pour le freiner dans
son déplacement.
[0036] Le plus souvent, on utilise deux électroaimants antagonistes. Cependant, on connaît
des systèmes n'utilisant qu'un seul électroaimant, le mouvement d'oscillation étant
obtenu par une géométrie particulière de son armature.
[0037] La solution ainsi proposée met donc en jeu une et de préférence deux butées élastiques,
c'est-à-dire une pour chaque sens de déplacement de la soupape, qui sont ici directement
associées, non pas au plateau transversal lui-même - ce qui évite tout usinage particulier
de celui-ci pour le montage des butées - mais aux électroaimants de commande de l'actionneur,
ces butées, du fait de leur écrasement, étant agencées de manière à accroître l'effort
résistant qui s'oppose aux déplacements du plateau transversal porté par la tige afin
de diminuer la vitesse de ce plateau en fin de course lorsqu'il s'approche de l'une
ou l'autre de ses positions finales, à l'ouverture ou à la fermeture de la soupape.
[0038] Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, chaque électroaimant comporte
une culasse métallique comprenant une armature centrale axiale sur laquelle est monté
l'enroulement d'une bobine électrique dont les spires s'étendent dans un plan perpendiculaire
à l'armature, la butée étant rendue solidaire de la bobine dans la face de celle-ci
qui est en regard du plateau transversal.
[0039] De préférence, la culasse de chaque électroaimant présente, en section droite, la
forme d'un "m", dont le jambage médian constitue l'armature centrale, la bobine montée
autour de cette armature étant entourée extérieurement par une carcasse externe parallèle
à l'armature centrale et reliée à celle-ci par une armature d'extrémité plane s'étendant
perpendiculairement à l'armature centrale contre la face de la bobine opposée à celle
qui porte la butée élastique, logée entre l'armature centrale et la carcasse périphérique.
[0040] De préférence également, la butée élastique présente une hauteur telle que, avant
contact avec le plateau transversal, elle dépasse légèrement le plan d'appui de celui-ci,
d'une distance qui dimensionne l'effort résistant freinant la vitesse du plateau en
fin de course.
[0041] Selon une caractéristique particulière de l'invention, la butée élastique est réalisée
sous la forme d'une ou plusieurs bandes continues d'un matériau élastomère.
[0042] En variante, la butée est formée d'une pluralité de plots séparés, de préférence
régulièrement répartis sur la surface de la bobine autour de l'armature centrale.
Selon le cas, les plots séparés peuvent présenter un profil cylindrique, en hyperboloïde
régulier ou encore en tronc de cône dans leurs zones d'ancrage sur la bobine électrique,
prolongé par une partie cylindrique en saillie externe. D'autres formes particulières
pour les butées élastiques pourraient de même être envisagées, sans sortir du cadre
de la présente invention.
[0043] Selon le cas, la butée élastique est réalisée en un matériau élastomère, du genre
caoutchouc naturel ou silicone, propre à générer sous l'effort d'écrasement progressif
de celle-ci dû au déplacement du plateau transversal en fin de course, un effort résistant,
en partie proportionnel à la position et en partie proportionnel à la vitesse du plateau,
cette dernière composante disparaissant automatiquement dans la position finale du
plateau lorsque celui-ci s'applique et se "colle" sur la culasse de l'électroaimant.
[0044] Dans un mode de réalisation également préféré, la bobine de chaque électroaimant
comporte un enroulement électrique noyé dans une résine isolante, la butée étant ancrée
et collée à la bobine par l'intermédiaire de cette résine.
[0045] Notamment et selon le cas, on peut prévoir de couler la résine autour de l'enroulement
électrique de la bobine avant de mettre en place la butée ou, inversement, disposer
la butée sur l'enroulement et couler ensuite la résine.
[0046] D'autres caractéristiques d'un dispositif établi conformément à l'invention apparaîtront
encore à travers la description qui suit de plusieurs exemples de réalisation, donnés
à titre indicatif et non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels
:
- La Figure 2 illustre schématiquement les deux électroaimants de l'actionneur et le
plateau transversal oscillant entre eux, avec les butées élastiques contre les bobines
de ces électroaimants, avant impact du plateau.
- La Figure 3 représente un des électroaimants de la Figure 2 lorsque le plateau transversal
est en fin de course, la butée élastique correspondante étant écrasée entre la bobine
et ce plateau.
- Les Figures 4a à 4c illustrent diverses variantes de réalisation et de montage des
butées élastiques.
[0047] Sur la Figure 2, on retrouve les deux électroaimants, respectivement 12 et 13, décrits
en relation avec les Figures 1a à 1c précitées, ces électroaimants comportant chacun
une culasse 14 et une bobine électrique 15. Sur cette figure, on a également illustré
le plateau transversal 10 monté dans l'entrefer 11 qui sépare les deux électroaimants
12 et 13, ce plateau étant représenté dans sa position d'équilibre, sensiblement en
position équidistante des deux électroaimants.
[0048] Conformément à l'invention, on associe aux bobines électriques 15 de ces électroaimants,
des butées élastiques 16, fixées contre ces bobines dans leurs faces qui sont en regard
du plateau 10 oscillant dans l'entrefer 11, ces butées étant dimensionnées de manière
à s'écraser partiellement lorsque le plateau, dans la phase terminale de sa course,
s'approche de la culasse 14 de l'un ou de l'autre des deux électroaimants 12 ou 13
selon le cas, en procurant un effort résistant qui réduit progressivement la vitesse
d'impact.
[0049] La Figure 3 illustre l'un des électroaimants précédents, en l'espèce l'électroaimant
12, dans la position correspondante où la butée élastique 16 est partiellement écrasée
par le plateau 10 lorsque celui-ci se "colle" sur la culasse 14.
[0050] La culasse 14 de chaque électroaimant est de préférence constituée d'une armature
centrale 17, entourée d'une carcasse externe 18, ces deux éléments de préférence en
tôles feuilletées comme il est d'usage dans un électroaimant classique, étant reliés
entre eux par une armature d'extrémité plane 19, la culasse présentant ainsi un profil
général en "m".
[0051] Dans cet exemple, la culasse 14 a la forme générale d'un parallélépipède rectangle
s'étendant perpendiculairement au plan de la Figure 2 ou 3. Plus précisément, l'armature
centrale 17 a la forme d'une plaque plane dont on voit la "tranche" sur les Figures
2 et 3 et la carcasse 18 est formée de deux plaques planes 18a et 18b parallèles à
l'armature centrale 17.
[0052] La bobine électrique 15 de l'électroaimant est cylindrique, logée entre l'armature
centrale 17 et la carcasse périphérique 18, ses spires s'étendant sensiblement horizontalement,
parallèlement au plateau transversal 10.
[0053] La butée élastique 16 est rapportée et fixée contre la face supérieure 20 de la bobine
15, laquelle est disposée légèrement en retrait par rapport aux extrémités supérieures
de l'armature centrale 17 et de la carcasse externe 18, contre lesquelles s'applique
le plateau 10 comme illustré sur la Figure 3.
[0054] Dans l'exemple décrit ici, la butée 16 se compose de deux bandes parallèles 16a et
16b s'étendant perpendiculairement au plan des Figures 2 et 3.
[0055] Selon l'invention, la butée élastique 16, au repos, c'est-à-dire lorsque le plateau
10 ne produit pas un effort d'écrasement sur elle, dépasse légèrement hors du contour
apparent de l'électroaimant, d'une distance déterminée par construction pour dimensionner
l'effort résistant créé par cette butée, pour freiner le plateau transversal en fin
de course.
[0056] Selon le cas, la butée élastique 16 est réalisée en un matériau élastomère du genre
caoutchouc, naturel ou synthétique, de préférence en caoutchouc silicone, lui permettant
de bien résister aux conditions ambiantes dans lesquelles travaille l'actionneur,
notamment de température et d'atmosphère environnante.
[0057] La butée peut se présenter sous la forme d'une ou plusieurs bandes continues, ou
bien être constituée de plots séparés, de préférence régulièrement répartis de part
et d'autre de l'armature.
[0058] Dans l'un et l'autre cas, la section droite de la butée peut être sensiblement carrée
comme représenté sur les Figures 2 et 3, ou bien présenter une forme plus complexe
comme illustré sur les Figures 4a à 4c, avec une partie ou talon d'ancrage 16c permettant
son immobilisation vis-à-vis de la bobine 15 et une partie libre 16d en saillie vers
l'extérieur, contre laquelle s'applique le plateau 10 en l'écrasant partiellement.
[0059] Ainsi, la butée 16 peut présenter un profil sensiblement en forme d'hyperboloïde
(Figure 4a) ou encore avec un talon d'ancrage 16c de forme conique, prolongé par une
partie extérieure en saillie 16d de forme cylindrique (Figures 4b et 4c) .
[0060] Les spires de l'enroulement électrique de la bobine 15 sont naturellement isolées
et de préférence noyées dans une résine, laquelle peut également permettre l'immobilisation
de la butée 16 dans la face 20 de cette bobine, la résine pouvant être coulée avant
ou après que ne soit mise en place la butée, l'état de surface de la face 20 étant
préalablement préparé pour favoriser le collage de la butée, cette opération étant
d'autant plus facile à mettre en oeuvre que cette butée ne subit aucun effort latéral
en fonctionnement.
[0061] On réalise ainsi un dispositif pour le contrôle et la réduction de la vitesse d'impact
d'un actionneur de conception très simple, peu coûteux et dont l'industrialistion
peut être très aisément maîtrisée lors de la fabrication de cet actionneur.
[0062] L'effort résistant dû à la butée est de type viscoélastique, donc est en partie proportionnel
à l'écrasement et en partie à la vitesse du plateau, de sorte que cette dernière composante
s'annule lorsque celui-ci atteint sa position finale quand il est collé à la culasse
métallique de l'électroaimant.
[0063] Cette solution présente un avantage sur la mise en oeuvre dans les mêmes conditions
d'un simple ressort, l'effort résistant fourni par celui-ci étant cette fois proportionnel
à la distance parcourue sous l'effet du plateau et non pas à la vitesse de ce dernier.
[0064] Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas à l'exemple de réalisation
plus spécialement décrit ci-dessus en référence aux dessins annexés ; elle en embrasse
au contraire toutes les variantes. C'est ainsi que, si la description ci-dessus a
été faite avec des électroaimants de forme rectangulaire, l'invention s'applique aussi
bien à des électroaimants de forme différente, par exemple cylindrique de section
circulaire. Par ailleurs, on peut n'utiliser qu'une seule butée si le problème du
bruit ne se pose que dans un seul sens de déplacement de la soupape.
1. Dispositif pour contrôler et réduire la vitesse d'impact d'un actionneur électromécanique,
comprenant une tige de commande (1) soumise à un déplacement en va-et-vient selon
son axe, cette tige étant solidaire d'un plateau transversal (10) présentant deux
faces opposées s'étendant sensiblement perpendiculairement à la tige et se déplaçant
dans un entrefer (11) délimité par au moins un électroaimant (12, 13) attirant alternativement
le plateau en combinaison avec un effort créé par des ressorts antagonistes (4, 7)
agissant sur la tige, le plateau se déplaçant de façon oscillante à partir d'une position
d'équilibre intermédiaire entre deux positions finales dans lesquelles il entre en
contact avec un électroaimant, caractérisé en ce qu'au moins un électroaimant comporte,
en regard du plateau transversal solidaire de la tige, au moins une butée élastique
(16) fixée à l'électroaimant et contre laquelle le plateau vient en contact en fin
de course pour le freiner dans son déplacement.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque électroaimant (12,
13) comporte une culasse métallique (14) comprenant une armature centrale axiale (17)
sur laquelle est monté l'enroulement d'une bobine électrique (15) dont les spires
s'étendent dans un plan perpendiculaire à l'armature, la butée (16) étant rendue solidaire
de la bobine dans la face de celle-ci qui est en regard du plateau transversal (10).
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la culasse
(14) de chaque électroaimant (12, 13) présente, en section droite, la forme d'un "m",
dont le jambage médian constitue l'armature centrale (17), la bobine montée autour
de cette armature étant entourée extérieurement par une carcasse externe (18), parallèle
à l'armature centrale et reliée à celle-ci par une armature d'extrémité plane (19)
s'étendant perpendiculairement à l'armature centrale contre la face de la bobine opposée
à celle qui porte la butée élastique (16), logée entre l'armature centrale et la carcasse
périphérique.
4. Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que la butée élastique
(16) présente une hauteur telle que, avant contact avec le plateau transversal (10),
elle dépasse légèrement le plan d'appui de celui-ci, d'une distance qui dimensionne
l'effort résistant freinant la vitesse du plateau en fin de course.
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que
la butée élastique (16) est réalisée sous la forme d'une ou plusieurs bandes continues
(16a, 16b) en matériau élastomère.
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que
la butée élastique (16) est formée d'une pluralité de plots séparés, de préférence
régulièrement répartis sur la surface de la bobine (15) autour de l'armature centrale
(17).
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les plots séparés formant
la butée élastique (16) présentent un profil cylindrique, en hyperboloïde régulier
ou encore en tronc de cône dans leurs zones d'ancrage (16c) sur la bobine électrique
(15), prolongé par une partie cylindrique en saillie externe (16d).
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que
la butée élastique (16) est réalisée en un matériau élastomère, du genre caoutchouc
naturel ou synthétique, ou silicone.
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisé en ce que
la bobine (15) de chaque électroaimant (12, 13) comporte un enroulement électrique
noyé dans une résine isolante, la butée (16) étant ancrée et collée à la bobine par
l'intermédiaire de cette résine.
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que la résine est coulée autour
de l'enroulement électrique de la bobine (15) avant de mettre en place la butée (16).
11. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que la butée (16) est mise
en place sur l'enroulement électrique de la bobine (15) avant coulée de la résine.